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Full text of "Les Fabulistes Latins : depuis le siècle d' Auguste jusqu' à la fin de moyen âge"

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LES 


FABULISTES 

LATINS 

LEOPOLD   UERVIKUX. 
EUDES  DE  CIIERITON 

KT  SKS  IPKIllVli*. 


l'AlilS 

LlttKAKllR    UE    n[tMIN'.|)ltM)T    1:1    I 


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LES 


FABULISTES 


LATINS 


DapniB  I0  siicle  d'Augu8te  ju8qu'&  la  fin  du  moyen  ftge. 


TOME    IV. 


»  • 


LES 


FABULISTES 


LATINS 


Depuis  le  sitele  d'Aiiga8te  ju8qu'&  la  fin  du  moyen  ftge 


PAR 


LEOPOLD  HERVIEUX 


EUDES  DE  GHERITON 

ET  SES  DfiRIV^S. 


PARIS 

LIBRAIRIE    DE   FIRMIN-DIDOT   ET   C"= 

56,    iiUR   JACOB,  56 
1896 


PRfiFAGE. 


Hn  publiant  ma  deuxi^me  ^^diiion  des  fabics  de  Ph^dre  ei 
de  celles  de  ses  ancicns  imitaieurs  latins, j*ai  expiiqu^  quY*tant 
donn6  le  nombre  relaiivemcni  resireint  des  fables  d'Eudes 
de  Cheriton  dont  la  mati^re  avaii  ^t^  indirectemcnt  iiree  de 
l'ouvragc du  fabulislc ancien,  il  y  avaii  peui-6tre lieu,  conform^- 
ment  a  fopinion  d'un  savani  critique,  de  ne  pas  le  mainienir 
au  milieu  des  ddrivds  de  cc  demier  ei  de  lc  classer  parmi  les 
auteurs  originaux. 

Partant  de  cette  id6e,  j'ai  distrait  de  mon  ddition  nouvellc 
non  seulemcni  les  fablos  d*Eudcs,  mais  encorecelles  des  com- 
pilateurs  ei  des  imitateurs  qui  en  avaicnt  fait  usagc. 

Puis,  son  iour  dtani  venu,  j'ai  voulu  ienir  rengagemeni 
que  j'avais  pris,  sinon  cnvers  le  public,  au  moins  envcrsmoi- 
m^me,  et  je  lui  ai  consacr^  le  volume  spdcial  que  je  fais  main- 
tenant  paraitre. 

Ce  n'est  pas  sans  peinjB  que  j'ai  accompli  ceite  tachc;  mais, 
si  laboricusc  qu'elle  aii  6t(5,  je  me  f^liciie  aujourd^hui  de 
Tavoir  entreprise ;   car  les  recherches  auxquelles  clle   m'a 


VIII  PRfiFACE. 

contraint  m  ont  permis  de  substitucr  une  oeuvro  aciiev(5c  h  ce 
qui  n'6tait  qu'une  ^bauche. 

A  cette  OBUvre  je  n  ai  pas  la  prdtention  de  croire  qu*il  ne 
pourra  6tre  rien  ajoutd.  Mais  ce  dont  je  suis  convaincu,  c'est 
que  ceux  qui  auront  eu  la  patience  de  la  lire  connaitront 
sous  son  vrai  jour  une  des  personnalit6s  les  plus  remarquablcs 
du  monde  religieux  de  la  premitre  moitid  du  xui*^  si^cle. 

L.   HERVIEIX. 


Etude 

SUR 

LES  FABLES  ET  LES  PARABOLES 

DEUDES  DE  CHERITON, 

SUR     LES 

ANCIENNES  COxMPILATIONS  ET  IMITATIONS 

QUl    EN     SONT     ISSUES 

*'  Et  sur  les  Manuscrits  connus  et  inconnus 

qui  les  renferment. 


LIVRE  PREMIER. 

EUDES    DE    CHERITON, 

SES  FABLES  £T  SES  PARABOLES. 


GHAPITRE  PREMIER. 

ELDES    DE   CHERITON. 

Dans  ce  premier  chapitre,  avant  d'entreprendre  T^tude  de  Tim- 
portant  recueil  de  fables  et  ceHe  des  nombreuses  paraboles,  aux- 
quelles  ce  livre  va  ^tre  consacr^,  je  me  propose  de  d^terminer  le 
nom  de  Tauleur,  le  lieu  de  sa  naissance,  T^poque  et  les  circon- 
siances  de  sa  vie. 

ij     i.    —    NOM    DE    L^AUTEUR. 

Sur  lc  nom  de  Tauteur,  les  manuscrits  qui  nous  ont  conserv6 
ses  compositions  ^sopiques  ne  sont  pas  en  parfait  accord.  Ainsi  le 
manuscrit  de  la  Biblioth^que  Bodl(5ienne  Douce  88,  independam- 
ment  du  pr^ambule  commengant  par  les  mots  :  Aperiam  in  para- 
hoUs  os  meum,  qui  pr^cede  le  recueil  de  fables  et  qui  est  roeuvre 
de  leur  auteur,  possede  une  sorte  d'avertissement  prealable  qui  a 
el6  ajout6  par  un  copiste  ancien  et  dans  lequel  il  est  expliqu6 
que  la  coUection  a  6i6  compos6e  par.saint  Basile  pour  T^ducation 
de  la  jeunesse.  Aussi  dans  ce  manuscrit  les  fables  sont-elles  termi- 
nees  par  cette  souscription  :  Explicit  tractaius  de  Basilio  beato,  II 
en  resulte  bien  clairement  que,  dans  la  pens^e  du  copiste,  c'est  k 
saint  Basile  que  les  fables  sont  dues. 

Au  contraire,  dans  le  manuscrit  Douce  169  de  la  m6me  Biblio- 
Ih^ue,  elles  sont  tr6s  nettement  attribu^es  k  Hugues  de  Saint- 


4  fiTUDE    SUR   LES   FABLES 

Victor  par  la  souscription  suivante  :  Expliciunt  proverbia  magistri 
Hugonis  de  Sancto  Victore. 

Au  British  Museum,  dans  le  manuscrit  292  du  fonds  Arundel, 
qui  en  contient  seulement  une  partie,  elles  sont  intitul^es  :  Narra- 
iiones  magistri  Odonis  de  Ciringtonia, 

Enfm,  h  Cambridge,  le  coll^ge  du  Corpus  Christi  possede,  sous 
les  cotes  441  et  481,  deux  manuscrits  appelant  Tauteur,  Tun  Magis- 
ter  OdOy  l'autre  Odo  dc  Ceritona. 

Les  aulres  manuscrits  des  fables,  quoique  nombreux,  ne  portent 
aucun  nom  d'auteur,  de  sorte  qu*en  somme  on  peut  dire  que,  dans 
ces  manuscrits,  c'est  celui  d'Odo  qui  domine. 

Aussi,  en  ce  qui  touche  le  nom  du  fabuliste,  nVt-il  exist6  au- 
cune  divergence  d'opinion  entre  les  bibliographes  anciens.  Qu'on 
veuille  bien  consulter  Jean  Leland  (1),  Jean  Bale  (2),  Antoine  Posse- 
vin(3),  Jean  Pits  (4),  Charles  de  Visch  (5),  C^sar  Egasse  du  Boulay  (6), 
Casimir  Oudin  (7),  Jean-Albert  Fabricius  (8),  Thomas  Tanner  (9), 

(1)  Commentarii  de  Scriptoribus  BritanniciSf  auctore  Joanne  Lelando  Londi- 
nate.  Oxonii,  e  Theatro  Sheldoniano,  MDCCIX;  2  tomes  cn  i  yoI.  in-8*.  (Voycz  ch. 
CLXXX,  p.  213.) 

(2)  Scriplomm  Hlustrium  Maioris  Brytannix^  qiiam  nunc  Angtiam  et  Scotiam 
vocanfy  catatogus,  ctc.,autorc  Joannc  Baleo...  Basilese,  apud  Joannem  Oporinum, 
1557  et  1559,  2  vol.  in  fol.  (Voycz  t.  I,  p.  221.) 

(3)  Anton.  Possevini  Mantuani  Apparatus  sacer...  Colonise  Agrippinre,  apud 
Joannem  Oymnicum,  anno  M.DC.VIII,  2  vol.  in-fol.  (Voyez  t.  II,  p.  167.) 

(4)  Joannis  Pitsei  angli,  S.  Theologiie  doctoris,  Liverduni  in  Lotharingia 
decani,  Relationum  historicarum  de  rehus  angticis  tomus  primuSy  quatuor  p.irtcs 
complectcns,  quorum  clcDchum  pagina  scquens  indicat.  Parisiis,  apud  Rolinum 
Thierry  ot  Sebastianum  Cramoisy,  via  Jacobsea,  M.DC.XIX,  cum  privilegio  regis 
christianissimi,  1  vol.  in-4.  (Voyez  dans  lc  premicr  tome,  seul  publie,  lcs  pages 
244  ct  215.) 

(5)  Bibliotheca  scriplorum  sacri  ordinis  Cisterciencis...  opere  et  studio  R.  D. 
Caroli  de  Visch.  Duaci,  ex  officina  Joannis  Serruricr.  M.DCXLIX,  in-i*.  (Voyez 
p.  207.) 

(6)  Uistoria  Universilatis  ParisiensiSj  ctc.  Authorc  Ctesarc  Egassio  Bulaeo. 
Parisiis,  apud  Franciscum  Noel.  M.DC.LXV  a  M.DC.LXXIII,  6  vol.  in-fol. 
(Voyez  t.  11,  p.  758.) 

(7)  Casimiri  Oudini  Commentarius  de  scriptoribus  ecclesix  anliquis...  Lipsiie, 
sumptibus  Maur.  Gcorg.  Weidmanni...  MDCCXXII,  3  vol.  in-fol.  (Voyez  t.  II, 
col.  1623  k  1625.) 

(8)  Jo.  Alberti  Fabricii  Lipsiensis.. .  Bibliotheca  latina  medix  et  infinue  asta- 
tis...  Florcntije,  typis  Thomte  Baracchi  et  F.,  MDCCCLVIII,  apuJ  J.  Molini, 
3  vol.  in-8».  (Voycz  t.  V,  compris  dans  lc  dcuxiemc  vol.,  \).  152.} 

(9)  Bibiiotheca  Brilannico-Uibemica  :  sivede  ScriptoribuSy  qui  in  Angtia^Scotia 
etHibernia  ad  saculiXVU  initium  flcruei^ntt  literarum  ordine  juxta  familiarum 


ET   LES   PARABOLES   D'EUDES   DE   CHERITON.  5 

Charles  du  Fresne  du  Cange  (i),  Francis  Douce  (2)  et  Thomas 
Wright  (3),  et  Ton  verra  qu*ils  ont  attribu^  les  fables  dont  je  m*oc- 
cupe  ici  aun  auteurnomm^Odo.  Ilestvrai  que  lecatalogue  imprim^ 
des  manuscrits  delabiblioth^uedela  ville  d*Arras  enfait  honneur 
aun  fr^re  pr^cheur  nomm^  Bromiard,  mais  il  y  a  lli  une  erreur  facile 
a  expliquer  :  dans  le  manuscrit  qui  a  conduit  h  la  commettre,  les 
fables  sont  pr6c6d^es  d'une  collection  de  sermons  qui,  d*apr6s  le 
scribe,  sont  roBuvre  d'un  moine  de  ce  nom,  et,  ^tant  ^crites  h  la 
suite  par  la  mdme  main,  elles  ont  ainsi  port^  le  r^dacteur  du  cata- 
logue  a  les  croire  rceuvre  du  mcime  ^crivain. 

II  n'y  a  pas  eu,  dans  notre  si6cle,  plus  de  divergence  entre  les 
critiques.  Jacques  Grimm  en  183i  (i),  Mone  en  1835  (5),  Edeles- 
tand  du  Meril  en  1854  (6),  Hermann  Knust  en  1865  (7),  Hermann 
Oesterley  en  1868  (8),  et  Ernest  Voigt  en  1878  (9),  en  ^udiant  les 

nomina  dispositis  commentarius  :  auctore  Tiro  admodum  reverendo  ct  in  patriis 
antiquitatibus  yersatissimo  Thoma  Tannero,  episcopo  Asaphensi,  qui,  etc.  Lon- 
dini,  excudit  Ouliclmus  Bowyer,  impensis  Socictatis  ad  litcras  promovendas  in- 
stitutse,  anno  domini  M.DCC.XLVIII,  1  vol.  in-fol.  (Voyez  p.  560,  note  v.) 

(1 !  Giossarium  medix  et  infimx  latinitatis  conditum  a  Carolo  Dufresne  domino 
Da  Cangc.  cum  supplemcntis  intcgris...  D.  P.  Carpentcrii,  Adclungii,  aliorum, 
suisque  digcssit  G.  A.  L.  Hcnschel.  Parisiis,  excudcbant  Firmin  Didot  fratres, 
Instituti  Francise  typographi,  1840  a  1850,  7  vol.  in-4*.  (Voyez  t.  VII,Indcx  auc- 
torum,  p.  412.) 

(2  Illustrations  of  Shakespearet  and  of  ancient  manners,.,,  by  Francis 
Douce.  London,  printcd  for  Longman,  Hurst,  Rccs,  and  Orme,  Patcrnosterrow, 
M.DCCC.VII.2vol.in-8'»  (Voyez  t.  II,  p.  343  a  347),  ct  London,  M.DCCC.XXXIX 
1  vol.  in-S"  ( Voyez  p.  524  i  526). 

(3)  Biographia  Britannica  literaria  ^  or  Biography  of  titerary  Characters  of 
Great  Britain  and  Iretand,  arranged  in  chronological  ordar.  Anglo-noi^man 
period.  By  Thomas  Wright,  M.  A.  London  :  John  W.  Parker,  1842  ct  1846,  2  vol. 
in-8\  •  Voyez  t.  II,  p.  225  k  227.) 

(4)  Reinart  Fuschs  von  Jacob  Grimm.  Berlin  bey  Reimer,  1834,  1  vol.  in-8". 
(Voyez  pagcs  CCXXI  et  446  a  447.) 

(5;:  Anzeiger  fHr  Kunde  der  teufchen  Vorzeit.  Untcr  frcicr  mitwirkung  herausg. 
Ton  Franz  Joscph  Mone...  1835.  Mit  vier  Tafcln  Abbildungcn.  Karlsruhc,  Druck 
und  Vcrlag  von  Christian  Theodor  Groos.  (Voyez  col.  355  ^361.) 

(6)  Po^sies  intfdites  du  moyen  dge,  prMdees  d'une  histoire  de  la  fahle  ^sopique. 
Paris,  librairic  Franck,  1854,  1  vol.  in-8».   (Voyez  p.  121,  140,  142  ct  249.) 

(7)  Jahrbuch  fUr  Romanitche  und  Englische  Literatur...  herausgegcben  von 
d'  Ludwig  Lemcke.  Leipzig,  F.  A.  Brockhaus,  1865,  in-8"*.  (Voyez  t.  VI,  p.  1  a 
42  ct  119  a  141.) 

(8)  Jahrbuch  fiir  Romanische  und  Englische  Literatur...  herausgogcben  von 
d'  Ludwig  Lemckc,  Leipzig,  F.  A.  Brockhaus,  1868,  in-S».  (Voyez  t.  IX,  p.  121 
k  154.) 

(9)  Kteinere  lateinische  denkmdler  der  Thiersage  aus  dem  zwOlften  bis  vier- 


6  fiTUDE   SUR   LES   FABLES 

m^mes  fables  et  en  les  publiant  partiellement,  n*ont  pas  songe  a  en 
refuser  k  Odo  la  paternit^. 

II  faut  donc  tenir  pour  certain  que  le  fabuliste  s'est  appele  Odo, 
nom  latin  dont  ia  traduction  fran^aise  est  Eudes ;  et  comme  chez 
nous,  dans  les  ouvrages  contemporains  ou  il  est  question  de  lui, 
il  est  ordinairement  d^sign^  par  son  nom  frauQais,  c*est  Eudes  que 
dorc^navant  je  le  nommerai. 

§    2.    —    LIEU     DE    NAISSANCE    DE    L'aUTEUR. 

II  a  exist6  au  moyen  4ge  bien  des  ^crivains  dont  le  nom  latin  a 
6t6  Odo.  Se  borner  h  dire  que  c'6tait  celui  du  fabuliste  ce  serait 
donncr  une  indication  vague ;  ce  qu'il  faut,  c'est  d^gager  sa  person- 
nalite  de  celle  de  ses  homonymes,  et,  pour  cela,  d^terminer  main- 
tenant  le  lieu  de  sa  naissance. 

Ce  point  a  fait  l'objet  de  longues  discussions  que  je  vais  tacher 
de  r^sumer.  Pour  distinguer  les  uns  des  autres  les  divers  Odo,  on 
les  a,  en  g^n^ral,  gratific^s  de  qualifications  particulieres  emprun- 
t6es  le  plus  souvent  h  la  localit^  ou  k  la  ri^gion  dans  laquelle  ils 
^taient  n^s. 

Pour  ne  parler  que  du  fabuliste,  il  est  dans  les  manuscrits  (1) 
presque  toujours  appel6  Magister  Odo^  c'est-(i-dire  Maiire  Eudes, 

Gette  qualification,  qui  fait  de  lui  un  savant  adonn^  k  renseigne- 
ment,  n'est  pas  la  seule  par  laquelle  il  est  individualis^.  Dans  les 
Jncipit  ou  les  Explicit  des  ouvrages  dont  il  est  Tauteur,  la  phrase 
qui  les  lui  attribue  est  quelquefois  compl^t^e  par  ces  mots,  qui  ne 
sont  jamais  employes  que  pour  lui  :  Ad  laudem  ipsius  (ou  ejus)  gui 
est  alpha  et  w  (2).  Ainsi  les  manuscrils,  tant  par  le  titre  de  maitre 
qui  lui  est  confer^  que  par  la  d^termination  du  but  qu'il  a  pour- 
suivi,  emp^chent  qu'il  ne  soil  confondu  avec  les  autres  Odo  et  per- 
mettent  ainsi  de  savoir  quels  sont  les  6crils  dont  il  doit  ^tre  re- 
connu  rauleur. 

zehnlenjahrhunderl,  hersiu^^a^chcn  vou  ErnstVoigt.  Strassburg,  Karl  J.  Triib- 
ner.  London,  TrUbncr  ct  comp.,  1878,  in-S».  (Voycz  p.  36  i  51  ct  113  i  138.) 

(1)  Voyez  notamment  lcs  mss.  latins  698,  2i59,  2593  ct  16506  de  la  Biblidth^que 
nationale,  252  dc  la  Biblioth6que  dc  Toulousc,  Arundel  275  ct  292  du  British 
Museum,  441  ct  481  du  colI6ge  du  Corpus  Christi  u  Cambridgc. 

(2)  Voycz  notamment  lcs  mss.  latins  698  ct  16506  de  la  Biblioth^quo  nationale, 
Arundcl  275  du  British  Muscuni,  441  et  481  du  coll^go  du  Corpus  Christi  a  Cam- 
bridgc. 


ET   LES   PARABOLES    D'EUDES   DE    CHERITON.  1 

Mais  ces  ^16ments  d'information,  s'ils  ^taient  les  seuls,  ne  suffi- 
raient  pas  pour  nous  renseigner  sur  sa  nationalit^,  ni  sur  T^poque 
k  laquelle  il  a  v^cu.  Heureusement  certains  manuscrits  sont  plus 
explicites.  Dans  plusieurs  il  est  distingu6  des  autres  par  Tadjonc- 
iion  k  son  nom  de  celui  de  son  pays  natal. 

Seulement  ici  les  manuscrits  sont  loin  d'6tre  en  compl^te  har- 
monie.  11  suffit,  pour  s'en  apercevoir,  de  consulter  ceux  qui  ren- 
ferment  ses  fables  :  ainsi  dans  le  manuscrit  481  du  coil^ge  du 
Corpus  Ghristi  de  Cambridge,  Tauteur  est  appel^  Odo  de  Ceritona, 
el  dans  celui  du  fonds  Arundel,  cot^  292,  Odo  de  Ciringtonia. 

Mais  ce  n'est  pas  tout :  si  pour  se  renseigner  plus  compl^tement, 
on  ne  s*en  tient  pas  aux  manuscrits  de  ses  fables,  et  si  Ton  recourt 
a  ceux  de  ses  sermons,  on  y  rencontre  encore  d'autres  noms,  tels 
que  Odo  de  Ciridunia{\)j  Odo  de  Cheritona^i)^  Odo  de  Syrentona  (3), 
Odo  de  Sheritona  (4). 

Ces  noms  latins  ne  pouvaient  correspondre  k  celui  d'une  seule 
el  m^me  ville ;  aussi  ne  doit-on  pas  s'6tonner  de  voir,  dans  les  ou- 
vrages  imprim^s,  son  nom  affubl^  des  denominations  actuelles 
de  villes  tr6s  diverses,  telles  que  Shirton,  dans  le  Scriptorum  illus- 
trium  Maioris  Brytanniae  Catalogus  de  Bale,  dans  les  ttelationes  his- 
toricx  de  Rebus  anglicis  de  Pits,  dans  VHistoria  Universitatis  Pa- 
risiensis  de  du  Boulay,  dans  la  Bibliotheca  Britannico-Hibernica  de 
Tanner,  dans  le  Grand  Dictionnaire  historique  de  Moreri ,  dans  les 
Narrationes  des  Odo  de  Ciringtonia  de  M.  H.  Oesterley,  et  dans  le 


(1)  II  est  ainsi  nommc  dans  le  ms.  latin  de  Toulouse  252.  (Voycz  le  Catalogue 
giniral  des  mss,  des  dipartementSj  ^dition  in>4",  t.  VII,  p.  159.) 

(2)  Ccst  le  nom  que,  d'apr^s*  le  Catalogue  des  mss.  de  la  Maison  de  Saint- 
Picrre,  publie  par  James  en  1600,  il  devait  porter  dans  le  ms.  102.  (Voyez  les^ 
Catalogi  librorum  manuscriptorum  Anglijeet  H/6^m4f.  Oxford,1697,t.  1,2*  partie, 
p.  150.) 

(3)  Cc  nom  est  indiqu6,  comme  lui  6tantdonn^  dans  certains  mss.,  par  Tanner 
(Toyez  TouTragc  pp6cit6,  p.  560);  par  Thomas  Wright,  Biographia  Bntannica 
literaria  or  Biography  ofliterary  Characters  of  Great  Britain  and  Iretandj  arran- 
ged  in  chronological  order,.,  London,  John  W.  Parker,  18i6,  2  toI.  in-8»  (Toyez 
t.  I,  p.  226);  par  M.  Hcrm.  Oestcrley  dans  scs  Narrationes  des  Odo  de  Ciring^ 
ionia  [Jahrtmch  fur  Romanische  und  Englische  Literatur...  hcrausgegeben  Ton 
]>  Ludwig  Lemcke,  Leipzig,  F.  A.  Brockhaus,  in-8*;  voyez  a.  1868,  p.  121),  et 
par  M.  Paul  Meyer  dans  sa.Noticedunms.de  la  Bibliotheque  Phillipps  contenanl 
ttne  ancienneversion  fran^aise des fables  dEude  de  Cherrington ou  [Cheriton^.^RO" 
maniOf  annec  1885,  t.  XIV,  p.  388.) 

(4)  Voyez  les  Narrationes  des  Odo^e  Ciringtoniay  k  l'cndroit  precitc. 


* 


8  fiTUDE   SUR   LES   FABLES 

Catalogue  g^n^ral  des  manmcrits  des  Bibliothiques  puhliques  des  Di' 
partements,  6d.  iii-4*»,  t.  VII,  p.  159;  Chirton,  dans  le  Catalogue  des 
manuscrits  de  la  Maison  de  Saint-Pierre  de  ^mes;  Schirlon,  dans 
VApparatus  sacer  de  Possevin,  dans  la  Bibliotheca  scriptorum  sacri 
ordinis  Cisterciensis  de  de  Wisch  et  dans  la  Bibliotheca  latina  de  Fa- 
bricius ;  Cirington  dans  le  Critical  Dictionary  of  english  literature 
and  british  and  american  authors  living  and  deceased  from  the  ear- 
liest  accounts  to  the  latter  half  of  the  nineteenth  century,  publi^  par 
Austin  Allibone  k  Philadelphie,  en  1880,  M.  in-4^  t.  li,  p.  U49, 
1"  col.;  Sherston,  dans  le  R&pertoire  de  Tabb^  Chevalier;  Shering- 
ton  et  aussi  Sherrington,  dans  les  Plus  petits  monuments  latins  de 
la  l^gende  des  animaux  de  M.  Ernst  Voigt;  Cherrington  ou  plut6t 
Cheriton  en  Kent,  dans  la  JVotice  d^une  ancienne  version  franpaise  des 
fables  d*Eude  et  dans  les  Contes  moralises  delSficole  Bozon,  ouvrages 
«  publi^s  par  M.  Paul  Meyer,  le  premier,  dans  le  tome  XIV.  de  la 
Romania  (1),  le  deuxi^me,  dans  un  volume  in-8®  imprim6  h  Paris 
en  1889  (2). 

Ce  qui  ressort  de  ces  divers  noms,  c'est  que  Tauteur  des  fables 
est  n^  en  Angleterre.  Mais  dans  quelle  localit^?  Telle  est  la  ques- 
tion  qui  jusqu'^  ces  derniers  temps  est  rest^e  inddcise. 

Cest  le  docteur  Ernst  Voigt ,  professeur  attach^  au  gymnase 
Friedrich  deBerlin,qui  le  premiera  cherch^a  lar^soudre.  Dansun 
opuscule  qu'il  a  publi^  dans  cette  ville  en  1878,  sous  le  titre  :  Klex- 
nere  lateinische  denkmdler  der  Thiersage,  il  a  consacr^  k  maitre 
Eudes  quinze  pages  particulierement  remarquables  par  le  nombre 
^tonnant  des  erreurs  qu'il  y  a  accumul^es.  Pour  rechercher  le 
lieu  de  sa  naissance,  il  est  parti  de  cette  fausse  id6e,  qu'il  n^exis- 
tait  que  deux  villes,  Sherrington  pr6s  Salisbury  dans  le  Wiltshire 
et  Sherrington  pr^s  Newport  Pagnell  dans  le  Buckinghamshire, 
entre  lesquelles  on  edi  h  opter  (3),  et  voici  sur  quelles  bases  il  a 
appuy^  son  option  :  il  s'est  rappel(!j  la  fable  dans  laquelle  Eudes 
montre  la  simplicitd  des  habitants  d'un  village  d^signc  dans  les 

(1)  Voycz  pp.  381  et  suiv. 

(2)  Voyez  p.  xii. 

(3)  M.  Voigt  ecrit  le  nom  de  la  ville  de  Sherring^ton  du  Wiltshire  htcc  unc 
scule  r  et  Tautre  avec  deux ;  mais  de  rimportant  dictionnaire  gcographique  con- 
cernant  les  Iles  Britanniques,  qui  a  ^tc  public  k  Londrcs  cn  1868  sous  le  titrcde 
Nalional  Gazet^er,  il  ressort  quc  lcs  noms  dcs  deux  villes  sont  idcntiques  et 
quc  c'cst  avcc  deux  r  qu'ils  doivent  sVcrire. 


ET   LES   PARABOLES   D*«UDES  DE    CHERITON.  9 

mannscrits  par  des  d^nominations  paraissant,  ihalgr^  leurs  dilTd- 
rences  orthographiques,  se  rapporter  toutes  au  nom  actuel  de 
Wilby  (1).  II  a  remarqu^  qu*il  y  avait  trois  communes  de  ce  nom 
eji  Angleterre :  une  dans  le  comte  de  Northampton,  pr^s  de  Wel- 
lingborough,  une  autre  dans  le  comt6  de  Norfolk,  et  une  troisi^me 
dans  le  comt^  de  SulTolk,  pr6s  d'Eye;  et,  consid^rant  qu'entre  ces 
trois  Wilby,  d'une  part,  et  les  deux  villes  de  Sherrington,  d'autre 
part,  la  distance  la  plus  faible  est  celie  qui  s^pare  Wilby,  village  du 
comt^  de  Northampton,  de  Sherrington,  ville  du  comt6  de  Buckin- 
gham,  il  en  a  conclu  que  c*est  cette  derni^re  qui  avait  dti  6tre  le 
iieu  de  naissance  d^Eudes. 

Ce  raisonnement  p^che  par  la  base,  car  il  suppose  qu'il  n'y  a 
que  les  deux  villes  de  Sherrington  qui  puissent  se  rapporter  aux 
denominations  latines.  Or,  le  Dictionnaire  g^ographique  qui,  sous 
le  titre  de  National  Gazet4er ,  a  616  6dit6  k  Londres  en  1868,  en 
signale  une  douzaine  qui  sont  dans  ce  cas :  on  y  trouve  trois  Cher- 
rington,  dont  Tune,  dans  le  comt6  de  Gloucester,  est  peu  61oign6e 
de  Northampton,  une  Cherington  plus  proche  encore  de  cette  ville 
dans  le  comt6  de  Warwick,  deux  Sherston  appelees,  Tune,  magna^ 
lautre,  parva^  dans  le  comt6  de  Wilts,  enfin  six  Cheriton  dont  le 
nom,  s'accordant  parfaitement  avec  les  formes  latines  Ceritona  et 
Cheritona,  m^ritait  d'6tre  pris  en  particuliere  consid^ration.  C'6tait 
donc  entre  quatorze  localit^s  que  M.  Voigt  avait  h  choisir. 

Ajoutons  que,  quand  m^me  les  deux  dont  il  s'est  uniquement 
pr6occup6  auraient  6t6  les  seules  dont  il  edi  eu  h  tenir  compte,  ce 
n'est  pas  parce  que  Tune  des  deux  6tait  moins  61oign6e  que  Tautre' 
du  plus  proche  des  trois  villages  de  Wilby  qu'il  6tait  autoris6  a 
en  faire  la  patrie  d'Eudes.  II  Ta  d'ailleurs  bien  senti;  car,  pour 
^tre  juste,  il  faut  dire  qu'il  n'est  pas  tres  affirmatif  et  que  c'est 
une  indication  qu'il  donne,  sans  pr^tendre  avoir  trouv6  la  solu- 
tion. 

II  faut  avouer  qu'il  a  eu  raison  d'6tre  circonspect;  car  ce  qui  a 
beaucoup  plus  d'importance  que  la  proximit^  plus  ou  moins  grande 
de  Wilby,  c'est  Taccord  enlre  les  noms  anglais  et  les  formes  latines 
de  ces  noms.  Le  nom  anglais  de  Sherrington  est  peut-^tre,  avec 

M  Lc  ms.  dArras  portc  Ylebej/,  cclui  du  fonds  Anindel  292,  WUebege  et 
Widebege,  cc\m  du  fonds  Rawlinson  288,  Weibet/c;  dans  lems.  du  fonds  Arundcl 
273,  les  habitants  dc  cc  villagc  sont  appclcs  Lothonnfji. 


10  ETUDE    SUR   LES   FABLES 

celui  de  Sherston,  celui  qui  r^pond  le  moins  bien  aux  formes  latines 
offertes  par  les  manuscrits.  Cest  de  celle  de  Ciringtonia  qu'il 
s'6carte  le  moins ;  mais,  si  peu  qu'il  s'en  ^loigne,  il  en  est  moins 
pres  que  celui  de  Cherrington. 

En  1880,  dans  la  Revue  intitul^e  :  Archiv  fur  das  studium  der 
neueren  Sprachen  und  Literaiuren,  lxiv,  p.  1-10,  un  autre  savant 
allemand,  M.  Meissner,  a  essay^  k  son  tour  de  r^soudre  le  probl^me ; 
mais,  en  pr^tendant  qu'Eudes  6tait  n6  h  Sherrington  dans  le  comt6 
de  Wilts,  il  a  soutenu  une  th^se  encore  plus  inadmissible  que  celle 
de  son  devancier  (1). 

En  rendant  compte,  dans  le  Joumal  des  Savants  (2),  de  la  pre- 
mi^re  ^dition  de  mon  ouvrage  sur  Ph^dre  et  ses  anciens  imita- 
teurs,  comme  j'y  avais  introduit  les  fables  d'Eudes,  M.  Gaston  Paris 
a  6t^  tout  naturellement  amen^  a  formuler  son  sentiment  sur  la 
question  en  litige,  et,  comme  cela  devait  ^tre,  il  n'a  pas  accept6 
Thypothese  de  M.  E.  Voigt.  «  Nous  remarquerons,  dit-il,  que  Tiden- 
tification  de  Ciringtonia,  nom  de  la  patrie  d'Odon,  soit  avec  Shir- 
ton,  soit  avec  im  des  deux  Sherrington,  nous  paralt  douteuse  :  on 
aurait  Scirtonia  dans  le  premier  cas,  Scerringtonia  dans  le  second.  » 
Mais  ce  n'est  qu'incidemment  que  M.  G.  Paris  a  exprime  les  doutes 
l^gitimes  que  lui  inspirait  lliypoth^se  de  M.  Voigt;  il  n'a  propos6 
aucune  solution. 

M.  Paul  Meyer  s'est  plus  particuli^rement  efforc6  de  trouver  le 
v6ritable  lieu  de  naissance  du  fabuliste,  et  il  y  est  arriv^.  Ayant  d6- 
couvert  a  Cheltenham,  dans  laBiblioth^quedesir  Thomas  Phiilipps, 
une  ancienne  version  frauQaise  desfables  d'Eudes,il  en  a  fait,  dans 
la  Romania  (3),  robjet  de  la  Notice  d^j^  signal6e,  dans  laquelie  il  a 
dii  porter  son  attention  sur  une  question  qui  alors  n'(^tait  pas  en- 
core  r^solue.  . 

II  a  d'abord  remarqu^  que  les  noms  anglais  qui  s'harmonisaient 
le  mieux  avec  les  formes  latines  ^taient  ceux  de  Cherington,  Cher- 
rington  et  Cheriton  :  le  premier  et  le  second  en  effet  sont  en  con- 
cordance  avec  Ciringtonia,  et  le  troisi^me,  avec  Ceritona.  Mais 
nous  avons  vu  qu'il  y  a  trois  Cherrington  et  six  Cheriton.  II  fallait 
donc  faire  un  choix,  et  M.  P.  Meyer  Ta  fait;  voici  en  quels  termes  : 

(1)  Homania,  1881,  t.  X,  p.  623. 

(2)  Ann^e  1885,  p.  47. 

(3)  Voyez  annee  1885,  t.  XIV,  pages  388-390. 


ET   LES    PARABOLES   D'EUDBS   DE    CHERITON.  11 

« Jmcline  pour  ma  part  en  faveur  de  Cherington  (Warwickshire) 
ou  de  Cherrington  (Gloucestershire).  II  y  a  aussi  plusieurs  Cheri- 
lon,  Tun  notamment  pr^s  de  Folkestone,  qui  pourraient  ^tre  pris 
en  consideration,  si  les  formes  latines  Ceritona  et  Ciridunia 
^taient  sufflsamment  autorisees  (1).  » Ici  M.  P.  Meyer  semble  h^siter 
entre  Cherington  (Warwickshire),  Cherrington  (Gloucestershire)  et 
Cheriton  (Kent);  toutefois  dans  le  titre  de  sa  Notice  (2)  il  ne  main- 
tient  que  les  deux  noms  de  Cherrington  et  de  Cheriton,  et  nous 
allons  bientot  voir  qu'en  r^alit^  c'est  sur  ce  dernier  nom  que  son 
option  s  est  port^e.  Mais  il  n*est  arriv6  k  ce  r^sultat,  qui  r^sout  le 
probl^me,  que  parun  longcircuit  de  recherches,  danslesquellesje 
vais  maintenant  me  permettre  de  le  suivre. 

Ce  sont  les  travaux  de  M.  Thomas  Wright  qui  semblent  Tavoir 
entrain^  dans  la  voie  dans  laquelie  il  est  entr^.  Dans  sa  Biographia 
Britannica  Hteraria  (3),  M.  T.  Wright  a  donn6  une  biographie  du 
moine  du  xii*  si^cle,  ordinairement  d6sign6  par  le  nom  d'Odo  de 
Cantia,  Nous  aurons  bient^t  k  revenir  sur  ce  personnage.  Quant  k 
pr^sent,  ne  nous  arr^tons  qu'^  ce  qui  a  trait  h  ses  ^crits.  Suivant 
M.  T.  Wright,  ils  semblent  avoir  principalement  consist^  dans  des 
commentaires  sur  les  Saintes-Ccritures  et  dans  des  sermons.  II 
signale  rexistence  au  British  Museum,  dans  le  fonds  Arundel,  sous 
lacote  231,  d'un  manuscrit  iatin  en  deux  volumes  contenant  des 
bom^lies  de  Jean  d'AbbeviIIe,  de  Roger  de  Salisbury  et  d*Eudes  de 
Kent,  termin^es  par  ces  mots  :  «  Expliciunt  morales  expositiones 
magistri  Johannis  de  Abbatisvilla,  magistri  etiam  Odonis  de  Cantia 
et  magistri  Rogeri  de  Sarisbiria,  in  unum  compactae  super  Evangelia 
dominicalia  per  totum  annum  (4). ))  II  ajoute  que  malheureusement 
les  sermons  de  ces  trois  ^crivains  ont  6t6  r^unis  de  fa^on  ^  former 
une  seule  s^rie  sans  sdparation,  et  que,  comme,  6tant  tous  agr^- 
ment^s  d'exemples,  ils  s'oflrent  tous  avec  la  mtoe  note  caractdris- 
tique,  il  est  bien  difficile  d*en  faire  la  r^partition  entre  les  trois  au- 
teurs.  Puis  il  exhibe,  en  le  prenant  parmi  les  exemples  du  sermon 
pour  le  premier  dimanche  apr^s  la  Trinit^,  celui  contenant,  au 

(1)  Romania,  1885,  t.  XIV,  p.  388. 

(2)  Romania,  1885,  l.  XIV,  p.  381. 

(3)  Voyez  t.  II,  pp.  224-226. 

(4)  Biographia  britannica  literariay  or  Biography  of  literary  Characters  of 
Grtat  Britain  and  Ireland.  Londres,  1846,  t,  II,  p.  224  et  225. 


12  £tude  sur  les  fables 

feuillet  50  r°,  ranecdote  bien  connue  du  sage  qui  crache  sur  la 
barbe  du  roi. 

Pour  M.  T.  Wright  il  n*y  avait  pas  k  se  demander  quels  6taient 
les  trois  personnages  mentionn^s  dans  le  manuscrit  qui  renfermait 
cesermon.  Les  deuxpremiersn'avaient  pas  d'homonymes  qu'on  pilt 
confondre  avec  eux,  et,  quant  k  Eudes  de  Kent,  c'^tait  bien,  dans  sa 
pens6e,  le  moine  du  xii*'  si^cle  qui  vient  d'6tre  indiqu6.  II  n*y  avait 
k  ses  yeux  qu^une  difficult(5  h  surmonter,  celle  de  savoir  quels 
dtaient  parmi  les  sermons  r^unis  dans  le  m^me  manuscrit  ceux  qui 
devaienU^tre  attribu^s  a  ce  demier.  Du  reste,  dans  une  note  mise 
en  bas  de  page,  en  avertissant  qu'k  Oxford  les  sermons  d*Eudes  de 
Kent  ^taient  conservds  s^par^ment  dans  des  manuscrits  sp^ciaux, 
il  avait  eu  soin  de  fournir  les  moyens  de  sortir  d'embarras. 

M.  P.  Meyer  a-t-il  fait  usage  de  ces  manuscrits?  Je  ne  le  cfois 
pas.  En  revanche  il  a  recouru  k  d^autres.  II  s'est  demand^  si 
Texemple  du  sage  qui  crache  sur  la  barbe  du  roi  n*avait  pas  6t6 
tir^  des  sermons  de  maltre  Eudes,  magister  Odo^  qui,  comme  le 
moine  du  xii®  si^cle  auquel  M.  T.  Wright  avait  attribu^  cet 
exemple,  aurait,  a  raison  de  son  origine,  6t6  appel6  Odo  de  Cantia, 
et  dont  en  ce  cas  le  lieu  de  naissance  aurait  6t6  Cheriton  en 
Kent.  M.  P.  Meyer  a  donc  cherch^  a  la  Bibliotheque  nationale  les 
manuscrits  des  sermons  de  maitre  Eudes  qu'elle  pouvait  poss^der, 
et,  sous  les  cotes  698,  2459,  2593  et  16506,  il  en  a  trouv^  quatre 
dont  le  contenu  ne  pouvait  ^tre  attribu^  qu'^  lui ;  car  non  seule- 
ment  il  y  est  appel^  magister  Odo,  avec  adjonction  k  son  nom 
des  mots  :  ad  laudem  ipsius  qui  est  alpha  et  w,  mais  encore  le  pre- 
mier  des  sermons  sur  les  ^vangiles  des  dimanches  commence  par 
ces  mots  signal^s  danslesouvrages  desanciens  bibliographes :  Cum 
appropinquasset  Ihesus  Iherosolimisyeic,  et  mftme,  dans  les  manu- 
scrits  698  et  2459,  il  est  pr^c^d^  du  prologue,  qui,  conform^ment  k 
leurs  indications,  commence  ainsi :  A  quatuor  ventis  veni,  Sacer  Spi- 
ritus,  et  insuffla  super  interfectos  istos,ut  reviviscant,  M.  P.  Meyerne 
s'en  est  pas  tenu  l^  :  les  sermons  de  maitre  Eudes  sur  les  ^van- 
giles  des  dimanches  ayant  6te  publies  a  Paris  en  1520(1),  il  les 
a  examines  dans  cette  ^dition,  et,  en  lisant  au  feuillet  lxxxi  celui 


(1)  Flores  sermoniim  ac  evangelionim  dominicalium  e.Tcellentissimi  Mngistri 
Odonis,  cancellarii  -Parisiensis.  Paris,  1520,  1  vol,  in-4". 


ET   LES  PARABOLES   D'EUDES   DE    CHERITON.  13 

qui  a  dt^  compos^  pour  revangile  du  premier  dimanche  apr^s  la 
Trinite,  il  y  a  rencontr^,  formulee  dans  les  termes  suivants,  Tanec- 
dote  que  M.  T.  Wright  avait  d^j^  exhib^e  : 

«  Quidam  rex  pomposis  (sic)  in  palatio  suo  spatioso  jussit  convi- 
vium  magnum  parari  :  pavimentum  autem,  aulse  parietes  et  sedilia 
cooperloriis  pretiosis  fecit  operiri,  mensam  mantili,  vasis  aureis  et 
argenteis  adornatam  habuit.  Cum  sapiens  quidam  inter  illos  esset 
invitatus,  sedens  prope  regem,  cum  necesse  erat  ei  spuere  et 
vidisset  omnia  adomata,  conspuit  in  barbam  regis.  In  quem  statim 
servi  regis  manus  injecerunt.  Rex  autem,  non  sine  ratione  sapien- 
tem  haec  fecisse  advertens,  iram  eorum  pepressit,  quserens  cur  hoc 
fecisset.  Respondit  quod  locum  viliorem  non  vidit  quam  ejus  bar- 
bam  ciborum  pinguedine  perunctam,  et  ideo  in  illa  spuebat.  » 

Lorsqu'on  compare  cette  r^daction  k  celle  du  texte  relev6  par 
M.T.  Wright,  on  remarque  qu'il  existe  entre  elles  de  grandes  diff6- 
rences.  Jugeant  sans  importance  ces  diff^rences  de  r^daction  et 
croyant  reconnaitre  dans  les  deux  textes  roeuvre  d*une  seule  et 
m^me  personne,  M.  P.  Meyer  a  6t6  ainsi  induit  ^  penser  que  c'6tait 
Tauteur  des  fables,  et  non  pas  un  autre  du  m6me  nom,  que,  dans  le 
manuscrit  cit^  par  le  biographe  anglais,  le  copiste  avait  voulu  d^si- 
gner,  et  que,  puisqu'il  ^tait  originaire  du  comt^  de  Kent,  la  ville 
de  Gheriton  oii  il  ^tait  n6  ^tait  celle  situ^e  aupr^s  de  Folkestone. 

«  II  ne  serait  pas  impossible  apr^s  tout,  dit-il  dans  sa  Notice 
sur  une  ancienne  version  francaise  des  fables  d'Eudes  (1),  que  le 
m^me  auteur  edi  616  d^sign6  sous  le  nom  d'  «  Odo  de  Cantia  »  et 
d'  «  Odo  de  Ceringtonia  »  ou  «  Ceritona  »,  surtout  si  on  le  suppose 
originaire  de  Cheriton  en  Kent.  » 

Lorsque  U.  P.  Meyer  ^crivait  ces  lignes,  tout  en  paraissant 
opter  pour  Cheriton  en  Kent,  il  manifestait  encore  ime  certaine 
indecision.  Mais  il  n'a  pas  tarde  k  sortir  de  son  incertitude. 
Dans  le  num6ro  du  joumal  VAihenxum  du  30  aout  1890,  on  peut, 
sur  cette  question,  lire,  sous  la  signature  de  Miss  L.  Toulmin 
Smith,  une  note  qu'il  avait  probablement  inspir^e  et  dont  voici  la 
traduclion  :  «  En  ce  qui  touche  Eude  de  Cheriton,  les  raisons  de 
M.  P.  Meyer  pour  lui  donner  ce  nom  (de  pr^ft^rence  aux  autres 
formes  Sherston,  Cirington,  etc.)  et  pour  identifier  Cheriton  avec 

(1)  Romania,  annec  1883,  t.  XiV,  p.  389,  note  4. 


14  ^TUDE   SUR  LES    FABLES 

le  village  de  ce  nom  pres  Folkestone,  sont  celles-ci :  Une  collection 
de  ses  sermons  existe  dans  divers  manuscrits  sous  le  nom  d^Odo 
de  Ciringtonia  ou  Cheritona,  et,  au  British  Museum,  dans  le  ma- 
nuscrit  Arundel  231,  les  mdmes  sermons  figurent  sous  le  nom 
d'Odo  de  Cantia  (voyez  la  Biographia  Britannica  Literana  de  Th. 
Wright,  II,  p.  225),  d'ou  la  conclusion  naturelle  est  que  les  deux 
6crivains  suppos6s  n'itaient  qu'un  seul  et  m^me,  et  que  cet  ^crivain 
unique  6tait  de  Cheriton  en  Kent  (i).  » 

M.  Meyer  avait-il  trouv^  la  vraie  solution?  C*est  ce  qu'il  s  agit 
maintenant  d'examiner. 

Lorsqu'on  se  borne  k  eomparer  les  deux  r^dactions  de  Texemple 
dans  le  manuscril  du  fonds  Arundel  et  dans  T^dition  de  1520,  on 
ne  doit  pas  ^tre  portd  k  adopter  sa  conclusion ;  car,  les  variantes 
qu'elles  offrent  sont,  k  mon  sens,  assez  importantes,  sinon  pour 
faire  indubitablement  apparaitre  deux  o^uvres  distinctes,  au  moins 
pour  jeter  dans  Tesprit  une  l^gitime  incertitude.  En  effet,  maitre 
Eudes  n'a  gu^re  puisc^  dans  son  imagination  les  exemples  qu'il  a 
fait  passer  dans  ses  sermons;  il  les  a  pris  oii  il  les  a  trouv^s,  le 
plus  souvent  dans  les  Vies  des  Peres  et  dans  les  Dialogues  de  Gr6- 
goire  le  Grand,mais  quelquefois  aussi  sans  doute  dans  les  oeuvres 
hom61itiques  de  ses  devanciers ;  de  sorte  qu*il  n'^tait  m^me  pas 
n^cessaire,  pour  attribuer  k  deux  auteurs  les  deux  r^dactions  du 
rtit^me  exemple,  qu'elles  pr^sentassent  de  bien  notables  variantes. 

Mais,  lorsque,  au  lieu  de  meltre  la  r^daction  du  manuscrit  du 
fonds  Arundel  en  pr^sence  de  celle  de  T^dition  de  1520,  on  la  rap- 
proche  de  celle  des  autres  manuscrits,  et  notamment  de  ceux  de  la 
Biblioth^que  nationale,  on  ne  rencontre  plus  entre  Tune  et  Taulre 
de  difFerences  appr^ciables,  et  Thypoth^se  de  M.  Mayer  semble 
pleinement  justifi^e. 

N(^anmoins,avant  de  laccepter,  j'ai  jug(5  prudent  de  pousser  un 

1}  Voici  le  tcxtc  anglais  dc  la  notc  dc  M"«  Toulmin  Smith  :  «  Ast  to  Eudc  dc 
Cheriton,  M.  P.  Mcyers  reasons  for  giving  him  this  name  (against  tho  other 
fornis  Sherston,  Cirington,  ctc),  and  for  idcntifying  Chcriton  with  the  villago 
of  that  name  noai*  Folkestonc,  are  thesc.  A  coLlection  of  his  scrmons  cxists  in 
various  manuscripts  undcr  thc  name  of  Odo  de  Ciringtonia  or  Cheritona,  and  in 
tho  British  Museum  Ms.  Arundcl  231  the  same  sermons  are  found  undor  t^c 
namc  of  Odo  dc  Cantia  (sce  Th.  Wright's  Biographia  Britannica  Literaria,  11, 
p.  225 ;,  whencc  thc  natural  conclusion  is  that  the  supposed  two  writcrs  wcrc  one 
and  same,  and  that  this  writer  was  of  Cheriton  in  Kent.  » 


ET   LES    PARABOLES   DEUDES   DE    CHERITON.  15 

peu  plus  loin  mes  investigations.  A  cet  effet,  je  me  suis  fait  adres- 
ser  une  copie  enti^re  du  sermon  du  manuscrit  du  fonds  Arundel 
qui  contient  Texemple  du  pr^tendu  sage.  Or,  cinq  ou  six  fois  plus 
long  que  celui  de  mailre  Eudes,  ce  sermon,  dans  son  commence- 
ment,  en  dilT^re  compl^tement,  et  dans  le  surplus  on  retrouve 
bien  les  m6mes  id^es,  exprim6es  q^  et  Ik  par  les  m^mes  mots, 
mais  avec  des  d^veloppements  beaucoup  plus  consid^rables:  seules 
les  paraboles,  qui  d^ailleurs  sont  les  m^mes  et  dans  le  m^meordre, 
n'ont  pas  ^t^  allong^es  et  sont  con^ues  en  termes  k  peu  pr^s  iden- 
tiques ;  ce  sont  celles  qu'on  peut  intituler  :  La  Corneille  par6e  des 
plumes  des  autres  oiseaux ;  le  Sage  qui  crache  sur  la  barbe  du  Roi ; 
le  bienheureux  Basile  et  TErmite;  le  Riche  et  ses  Chiens;  TAvocat 
qui  feint  de  ne  pouvoir  parler ;  le  Fromage,  les  Souris  et  le  Chat; 
1'Ermite  qui  demande  k  Dieu  le  sommeil. 

Quelle  d^duction  tirer  de  cet  6tat  de  choses?  Pour  gratifier 
maitre  Eudes  du  sermon  du  manuscrit  du  fonds  Arundel,  on 
devrait  d'abord  supposer  qu'il  avait  donn^  des  proportions  d^me- 
sur^es  k  son  oeuvre  hom^litique,  dont  les  autres  manuscrits  ne 
renfermeraient  que  des  abr6g^s.  Gela  n'dtant  pas  supposable,  fal- 
lait-il  attribuer  le  sermon  k  son  homonyme  du  xn®  si&cle  dont  il 
aurait  simplifi^  les  compositions,  ou  au  contraire  ^tait-ce  son 
propre  sermon  qui,  ecrit  le  premier,  aurait  ensuite  616  largement 
paraphras^  ? 

Entre  ces  deux  hypoth^ses  rhdsitation  ne  me  semble  gu6re 
possible  :  c'est  k  la  derni^re  qu*il  convient  de  se  rallier;  car  maltre 
Eudes,  dans  le  premier  cas,  aurait  6t6  un  plagiaire,  et  rensemble 
de  ses  ^crits  doit  faire  6carter  cetle  supposition.  Remarquons  aussi 
que  le  mamiscrit  du  fonds  Arundel  est  du  xiv®  siecle  et  que,  les 
autres  etant  pour  la  plupart  plus  anciens,  son  ^ge  fournirait  au 
besoin  un  argument  en  faveur  de  mon  sentiment. 

II  y  a  donc  un  point  constant,  c'est  que,  si  les  sermons  con- 
tenus  dans  le  manuscrit  du  fonds  Arundel  ne  sont  pas  roeuvre  de 
maitre  Eudes,  ils  en  sont  le  d^veloppement,  et  dans  ces  conditions 
on  doit  croire  que  c'est  k  lui  que  ramplificaleur  a  voulu  en  faire 
honneur,  etque,  6tant  fixe  sur  sapersonnalite,  s*il  Ta  nomm^  Odo  de 
Cantiay  ce  n'est  pas  parce  qu'il  Ta  confondu  avec  un  autre  auteur, 
c'est  parce  qu'il  le  savait  originaire  de  ce  comte.  Quant  au  copiste 
a  qui  est  diH  le  manuscrit,  il  n'y  a  pas  k  s'occuper  de  Topinion  qu'il 


16 


£TUD£  sur  les  fables 


a  pu  avoir ;  car  il  est  supposable  que  c*est  sans  se  preoccuper  de 
rien  qu'il  a  transcrjt  ce  qu'il  avait  sous  les  yeux. 

Si  maitre  fiudes  ctait  originaire  du  comt^  de  Kent,  il  s*ensuit 
que  la  bourgade  de  Cheriton,  dont  les  manuscrils  envisag^s  dans 
leur  ensemble  font  le  lieu  de  sa  naissance,  est  celle  qui  est  situ^e 
dans  le  voisinage  de  Folkestone.  Telle  est  la  solution  a  laquelle 
Texamen  du  texte  du  manuscrit  doit  conduire. 

Pour  ^tre  plus  certain  qu'elle  6tait  la  vraie,  j'ai  cru  devoir  recou- 
rir  d*abord  h  M.  H.-D.-L.  W[ard,  qui,  au  British  Museum,  remplit 
depuis  de  longu^s  ann^es  les  fonctions  de  biblioth^caire,  et  qui, 
gr^ce  a  sa  situation,  avait  pu  faire  sur  la  vie  et  les  travaux  de  mattre 
Eudes  des  recherches  couronn^es  de  succ^s,  ensuite  ii  M.  J.-A. 
Herbert,  qui,  attach6  au  m^me  ctablissement,  devait,  k  Taide  des 
documents  r^unis  par«  M.  Ward,  rediger  pour  le  Dictionnaire 
anglais  de  Biographie  nationale,  Tarticle  consacr^  au  m^me  per- 
sonnage. 

Ils  m*ont,  de  la  meilleure  gr^ce  du  monde,  fourni  les  renseigne- 
ments  que  je  d^sirais. 

M.  Ward  est,  comme  M.  Meyer,  parti  de  cette  id^e  que  c'6tait 
bien  de  recrivain,  appel^  dans  les  manuscrits  Magister  Odo^  qu'il 
devait  (^tre  question  dans  celui  du  fonds  Arundel,  et  il  en  a  finale- 
ment  acquis  la  certitude.  L'un  des  documents  qui  ont  fixe  son  opr- 
nion  est  une  compilation  complexc, appel^e le  Speculum  laicof^m{\) 
et  imput^e  k  Jean  de  Hoveden  (2)  :  il  a  \ai  que  plusieurs  des 


(1)  Le  British  Muscum  poss^de  dc  cet  ouvragc  plusieurs  manuscrits  dont  Ic 
plus  ancicn  cst  cclui  du  xiv*  si^cle,  cotc  Add,  H284.  Ccst  un  volumc  in-folio  de 
petit  format,  dpnt  le  Catalogue  imprimd  dc  la  Bibliotheque  indiquc  Ic  contenu  en 
ces  termes  :  Fabularum  anecdotorumque  collcctio  ad  iisum  Prxdicantiumy  in 
seriem  alphabeticam  digesta. 

(2)  Jean  de  Hoyeden,  quo  Bale  appeUe  aussi  Hovudcn,  paratt  ctro  iic  a  Lon- 
dres,  et,  d'apr4s  lc  raemc  bio^aphe,  fut  chapclain  de  la  rcine  fileonorc,  m^rc 
d'fidouard  I".  En  1^66,  unc  cglise  collcgialc  ayaut  etc  fondec  A  Hovcden,il  cnfut 
lepremicr  chanoinc.  A  sa  mort,  arrivce,  suivant  les  uns,  en  1272  et,  suivant  les 
autres,  en  1275,  il  fut  cntcrrc  dans  le  cho?ur,  dont  la  construction  avait  etc  com- 
mencde  a  scs  frais  et  qui,  ainsi  quc  la  nef,  dut  son  achfcvcment  aux  olfrandes  dcs 
fidMcs.  Balc  vantc  sa  simplicile,  qui  nc  rcmpechait  pas  d'etre,  cn  m^mc  temps 
qu'un  lettre  vcrsd  dans  les  etudcs  profancs,  un  theologicn  ct  un  poete,  habile  cn 
cette  double  qualitc  afairc  dc  rAncienTcstament  ct  du  Nouvcau  le  Ih^mo  de  bellcs 
compositions  rythmiqucs.  Lc  Dictionnairc  anglais  dc  Bio«:raphic  naiionalc  le 
reconnalt  autcur  d'une  dizaine  d'ouvrages,  parmi  lesqucls  il  placc  Ic  Speculum 
laycorum.  Mais,  si  ce  dernier  ouvrage  est  di\  k  Jcan  dc  Hovedcn,  il  cst  cer- 


ET   LES   PARABOLES   DEUDES.DE   CflERltON'.* 


17 


exemples  coatenus  dans  le  manuscrit  du  «fonds  Arundel  se  retrou- 
vaient  dans  cet  ouvrage,  oh  ils  jgtaient  attribu^s  k  «  Magister  Odo  de 
Seryton.  »  Or,  Seryton  ^tait  yraisemblablement  TaU^ration  de  Che- 
riton;  et,  puisque  les  deux  noms  Odo  de  Gantia  et  Odo  de  Seryton 
s*appliquaient  k  la  mSme  individualit^,  la  localit6  cherch^e  ^tait 
Cheriton  en  Kent. 

Un  peu  plus  loin  on  verra  que  TouvFage  de  Jean  de  Hovedfen 
n'Qst  pas  le.seul  dociiment  exhum^  par  H.  WaM  k  Tappui  de  sa 
th^se;  mais,  quant  k  pr^^ent,  il  est  in^tile  d'en  produire  d*autres;  . 
car,  en  faisant  aboutir  ^une  solution  k  laquelle  M.  Meyer  6st  lui- 
m^me  arriye  par  une  autre  voie,  ce  -document  me  parait  suffire  pour 
qu*on  soitenfin.fix^  sur  le  v^ritable  lieude  naissance  du  fa!buliste, 
que  dor^naviant  j*appellerai  Eudes  de  Cheriton. 


•  • 


§  3.  —  6p6que  de  l'existence  *de   l'auteur.     ' 

•  •  • 

Un  point  int^ressant  reste  k  prdciser;  c'est  celui  qui  concerne 
r^poque  k  laquelle  v^cut  Endes  de  Cheriton. 

Fut-il  le  coiitemporain  d'Eudes  de  Cdntorbefy,  plus  commun6- 
ment  nomm^  Eudes  de  Kent,  ou  appartient-il  k  une  g^n^ration  pos- 
l^rieure  ?  Telle  est  la  question  qui  doit  6tre  maintenant  exaniin^e. 

A  r^gard  d'Eudes  de  Kent,  le  role  politique  qu*il  a  jou^^  la  suite  . 
du  meurtre  de  4'arch'ev6que  Thpipas  Becket,  ne  laissait  gu^re  place 
au  desaccord  entre  les  biographes.  Selon  Bale,  c'est  eii  1160  qu*il 
§tait  k  son  apog^e  (i).  Pits,  il  est  vrai,  fait  de  cette  date  eelle  de  sa 
mort  (2).  Mais  Cavo,  adoptani  Taasertion  de  Bale,  suppose  que 
Tann^e  1160  fut  la  principale  ^poque  de  sa  vie  (3).0udin  la  montre 
devenant,  en  1170,  prieur  de  rEglise  m^tropolitaine  deCantor- 
bery,  luttant,  en  1172,  contre  les  empi^tements  de  la  royaut^  sur 
les  droits  de  rCglise  et  devenant,  en  1175,  abb^  du  monast^re  de  • 
Saint-Martin  de  Battle.  Quant  k  la  date.  de  sa  mort,  rectifiant  Pits  et 


Uin  qu'U  a  otc  remani^;  car  il  y'est  fait  allusion  k  dcs  faits  qui  se  sont  produits 
rn  1^8  et  en.l307,  c'cst-a-diffe  longtemps  aprfes  sa  mort. 

(!)  Scriptorum  Ulustrium  Maioris  Brytannix..,  Cataloffus.  Balo,  1357  et  1559. 
(Voycz  t.  1,  p.  207.)  •  .  . 

(2)  Relationes  historicx  de  Rebus  anglicis.  Paris,  1619.  (Voyez  t.  I,  p.  227.) 

(3)  Scriptorum  ecclesiasticorum  Historia  litieraria.  Ozford,  1740  et  1743,2  yoI. 
in-foUo.  (Voyez  t.I,  p.  677.) 


1$  •    ETUDE   SUK   LES   ^ABLES   . 

Du  Cange,  qui  ravaient  plac^e  en  1160,  il  affirme  qu'elle  est  post^- 
rieure^-il80  (1),  Suivant  Tamier,  il  6tait  prieur  de  Caritorbery  en 
1173  et  abb^  dp  BatUe  h  la  date  qui  vient  d'6tre.  indiqu^e,  -et  ne 
serait  mort  q'u*au  mois  -de  mars  de  ran  1200  (2).  Pour  adopter  ce4fe 
demi()jre  date,  Ttoner  s'appuie  $ur  rouvrage  de  Wharton  intitul^  : 
AngRa sacra,  dans  le  second  voiume<iuquel, li la page.30i d'u  tome^ 
on  lit :  «  Anno  ncc,  mense  Martiq,  obiit  Odo,  abbas  de  Bello  (3).  » 
Moreri  ne  fait  vivre  Od<5  de.Kent  que  jusqu^en  1180  \i):  Enfih  Tho^ 
mas  Wright  esi  d'accord  avec  ses  devanciei^  pour  le  faire  ai)b6  de 
Battte  en  1175;  quant  a  Tann^e  de  sa  mort,  elle  est  pour  lui  incer-* 
taine;  U  constate  quQ,  l^ndi$  que,  d'apr6s  quehiues'  bicTgraphes^  il 
serait  d^c^dd  en  1.176,'d'autres  qa'ilci*oit  plus  autoris^s-prolongenr. 
sa  vie  jusqu'en  1199  etm^me  jusqu'en  1200;  maisr,  dans  ce  cas, 
ditril,  il  serait  mbrt  tr^3  ^^(5).  Bref,  ce  qui  estav6r4,c'est  qu'Eudes 
de  Kent  appariienlji  la  deuxieme  moiti6.du  xii^  si^cle.         ... 

Cest  pendant  Ja  mtoie  pc^riode  que,  selonles  m'^m^s.bio- 
graphes,  se  s^rait  ^coul^e.Vexistenjce  d'Eudes  de  Cheriton.  Leland 
s^s  doute  n'en  fait  pas.tout  ^  faitle  cpn(emp«rain  d'Eades  de 
Kent  et  dit  seulement  qu'll  le  suivii  de  pre^  (§);:iriais  Bale  (7),* 
Pits  (8),  de  Visch  (9),  Tanner  (10),  et  Moreri'(l.i),  6e^opianttour  a 

{{)  Comntentarius  de  scriptoribus  Ecciesi^  anliquii.  Lcipzig,  ITfe,  2  vol.  in- 
fol.  (Voycz  l.  II,  col..lolO-1.5i^)Ou(iiAtc?nnine  aingi  son  articU ; «  Carolns  Dufre- 
nius  Du  Cange,  in  Indice  scriptorum ^qxxQm  prwmisit  Glossari^  medix  et  tnjfimJt 
LatinitatiSt  colninna  13.4,  ubi  tamon*mabe  ipsuni  anno  1160  mortuum  refert,  qni 
tidhuc  in  yivis  erat  anno  1160  ct  ultra.         '  *.  .  ' 

(2)  Bibtiqtheca  BHtannicorHiberaica,  Londrcs,  1748.  (Voycz  pjp.  559  ot  560.) 
{'<\)'Angiia  sacra^  sive  Coilectio  hisioriarum^  partim  recenter  scriptarumfde 
•  Archiepiscopis  et  Episcopis  Anglije,ii  primafidei  Christianje  susceptione  adanhum 
MDXLfnunc  primum  ih  tncem  editarum.  Londrcs,  2  tol.  in-foHo.  Voyoz  dan»  le, 
premicr  .toI.,  impi^imc  cn  1691,  ii^a  paj^  304,  les  Annale^  EcclesiM  WinioAiensit 
ab  anno  DCXXXIII  ad  annum  MCCLXXytl, 

(4)  Le  Grand  Dictionnaire  historique^)..  VIII,  p.  30,  col.  2,  ct  p.  31,  col.  1. 

(5)  Bioffraphia  Britannica  Literaria.  Londres,  1842  ct  1846, 2  vol.  in-8'.  (^Voycz 
t.  II,  p:  224.)  .  <  '     .  .    * 

(6)  Commentarii  de  Scriptoribus  Britaunicis.  Oxford,  1709,  2  tomcs'cn  1  xo\. 
in-8*.  Danslc  c)iap.  ci^xx,  p.  213,  Lcland  fe'exprime  aingi : «  Hunc  <  c'pst-u-dire 
Eudes  dc  Kont\  ponc  sequitur  Odo  Shirodnnehsis,  multarum  concionum  nop 
infclix  scriptor, »»  .**•.*'.* 

(7)  Sct*iptorum  itfustrium  Maioris  Brytannise...  Catalogus.  (Voycz  1. 1, p.  2:^1.)' 

(8)  Belationes  historicx  deHebusanglicis,  (Voycz  t.  I,  p.  245.) 

(9)  Bibliotheca  scriptorum  sacri  CfrdinisCisterciensis.  (Voycz  p.  207. 
{\0)  Bibliotheca  Britannico-Hibemica.  (Voyei  p,  HQQ.) 

(il)  Le  Grand  Divtionnaire  histotique..  {Yoyci  i.  VIII,  p.  3!^  col.  1.} 


•   # 


/,.   KT  ^ES   PA^A^LES.D'EUJ)ES..DE   CHElRITON.  19 

•  *■•'••  .      .  •  .  • .  .         *       .  .       . 

tour,  fixent.^  1194  F^poque  k  laquelle  il  florissait.  Sans  d^saccord 
sensible  avec  ehx,  Posseviji  (1)  eVFahrieius  (2)adoptent  ladate  de 
li80;et  Oudin,  celle^^  1184  (3);  enfln  Douoe/sans  jrisquer  de date. 

* .  ..place  soft  existence  au  xu«  siecle  (4).    ^ 

•    •  •  ••  •••■  *»•» 

Ailisi-des  notiees  des.  bibitographes  il  resaojrtait  que,  si  Eudes 
'de  Kent  et*Eu<ies  de  Cheriton  ^ftai^ht  deux  iMividualit^s  distinctes, 
ils  avaient  du  pioins  ^t^  contemivoraiQs  Tun  de  Tautre. 

Les^qu&ire'  manuBcriCs  precit^s;  de  la  'Bibnolh^.que.  nattonale/ 
an^^quels  M. -Meyer  a  receuru,  en  ,lui,  feis^t  d^couvrir  qu^Eudes 
avait  ^crit  nne  de  ses  prmcipales  oeuvfes  dans  La.  premi^re  moiti^^du 
XHi*  fii^cle]  lui  avaient.permis  de  montrer  jqueUe  erreur  le&biblio-N- 
]^pb69  .avaient  comihise.  0ai>S/.sa  Notiqe  -sur  rancieiuic  ^version 

*  >  •  •  • 

•    fran^aise  des  fables  d'Puae^,  apr^s  ayoic  parl^  de  trois  majiuscrits 

• .  conienanf  s^senhons,  il  ajoutait :  «*0n  j^eut  encorc  citer4e  ms. 
deaalHoi,  Oxford,'ii**  38,- et  les  mss.  B.'  N.  lal/  698  el  16506.  Les 
d«tix  derhiers  coj(itienQent  uh  «xplicit  fort  ijit^pesSant*.  N<^  698,  fol..  % 
*  i04-:  <c  4i||a.o  incarnationis  Dominice,  V.cq^xix^*  fi9C  opiis  com- 

.  «  pletum  est  a*inagistro  Odohe  ad  laudem.^s  qni  est  alpha 
«  et  «.  »  N*  16506,  f6l.:218  :  u  Explicit ,  liber  evangeliprum  domini' 
«  ealium.  Goihpletum  est  hoc  opu«  anno  ab  ipc^rnatione  Domini 

'  '  V  udiffxjx^.;.  fvidie  Kalendas  Januarii  a.  ma^istro  Ooes  ad  laudem 
«  ipsius  qui.est  alpba  et  o... »  Cette  date  se  rapporte  certainement 
^'l*ach^vement  de  l^ouyrage  et  noh  li  rex^ciition  des  deux  mssi,  qui 
8ont  Tun  et  I'autre  post^rieurs,  d*un  deipi-^sifecte  peut-^tre,  h  Tan- 

.  n6e  1219, et  qui^  d'autre  parl,  6tant  d*origihe  difT^rente,  ne  peuvent 
gii^re  avojr  6te  copi^s  sur  un  tn^me  original.  Voila  donc  nhe  date 
fixe  pour  la-biographie  de  hotre  Eude(6),  »   •    • 

11  ^tait  ainsi  ^tabli  par  les  deux  m&nuscrits  latins  dc  la  EUblio- 

Ih^qhe  nationale  698  el  16506,  .et  pour  M.  Meyer  tl  (^tait  av6r6, 

qu*£udes  n^avait  telnrnin^  son  sefmohnaure  qu*en  Tann^e  1219.  Cette 

date  m^ttait  a  n^ant  la  supposition,  quelquefoisformul^e,  que  les 

.  deux  noms  d*Eudes  de  Kent  et*d'Eudes  de  Chcriton  navaient 


(1)  Apparatus  $acer.  (Vjoyez  t.  II.  p.  167.)   '   / 

(2)  Bibliotheca  Latina  media   et  infinue  sstaiis.  Florcncc;  IS.IS.  (V'oyez  t.  V, 

.^152..)  •    .  .:        •  ■*         .-. 

(3)  Commentdriui  de  Scriptoribus  Eccleslse  antiqiiis.  (Voycz  t.  II,  col.  1623.) 
{kr  lUustrations  of  Shak^eajv  and  of  aneient  manners.  Londrcs,  1807  (Voyez 

t.  II,  p.  343  k  347)  et  1830  (Voyez  t.  uni(|uc,  p.  324  k  526). 
.;.5    Romankty  ^ee  1885,-  t.  XIV,  pp.  389^  390.   ' 


•  t  *■ 


so 


£:tupj:  sbit  les  fable;s( 


.    •    •  ••  •  r  .  • 

tQujourscouvert.qu'une  sei^le  personnalit6 ;  6ar  rauteur  de  ce  set- 
monnalre  mWrait  pu<^^tre  aa5ea'&g6  en*  1170  pour  ^tre  prieur  de 
Cantojrbery, en  1172pours'6rrger  end6fehs6urdes.droitsde  rfigllse 
contre  le^  empi^t^ents  (iji  pouvpil»  royal,  et  eh  H7S  pour  ^tre.- 
noijanci^  abb^tiu-mQna^t^re.de  Saint-Marti^  de  B^tiie. 
• .  On/va  vbir  que  la  date  delild  6tait  en  pkrfaite  concordance' 
avec  les  documentsquo  les  invostigations  9e  M.  \<^ard;me  per- 
mettent  dV iijouter.     .  '  *  ,'       •.  *. 

.    En  l^O^  le  p§re  d^Eudes,  qui  s*appelait  Guiildume  de.Cheriton, 
fut,  parle  JCti  dlAngletcrre,  qui  en  avait  pour.  cause  dc  forfaiture 

■  • .  d^poss^d^  nn  de  ses  vassaux  nomm6  GeofFroy-  de  Bosco,  invesU* 
d'uq,  fief  sitnd  dans  l6  nord  du  cpmt^de  Kent,  ^Delce  prds  Ro-.''*' 
chestcr.  Cest  ce  qiii  ressbrtci'un  texte  rfeproduitpar  Thomasifa-   . 
dox  dans  son  Histolre  de  l^chixiuier  des  rois  -d^Aiigleterre  (1 ).   . 

*  Guillaume,  usant  de  Ja  pr^rogative  inh^rente  ^k  ia  qualit^,  qu*wi  * 
est  ainsi.oblige  dclui  (recojmaitre,  de  s^igneurlde  Cheritoti,  voulut 
confier  k  son  (i)s  la  gavde  de.  Veglise  de  ceite  localit^.  Or,  Madox> 
•  s'appuyant  sur  un  texte  des  Pipc  Bolls  cit^  par  lui  dans  le  mfifhie 

•    ouYrage(2),  nous  appreiid  qu'^  cet  efTetil  dut  fournir  a  son  suze-  * 
r.ain  «  bne-good  hautein  jfaicon  »,.  c'esl-k-dire  un  bon  «faucon  de 
haut  v6i,  et  qile'  c'est  en  I^SIS  qufe  Guijiaume  rempjil  cette  obliga-  • 
tion.  •  ... 

Eudes,  ay^nt  perdu  son  p{jr6,  recueiliit  sa  .sucoession,  cfui, 
d^apr^sM^  Kerberl,«comprenait  un  fief.de  chevdier  k  Deice,  deux 

ficfs  sembiables  k  Cheritpn  et  d*autre3  biens.aiiieurs.  Cest  ie  18 

•  •  * 

•  avril  1233  qu*il  paya  ^u  fisc  lcs  droits  successoraux,  et  dahs  .i'acte    * 

•qui  i'en  iib^re  ii  6st  nomm^  «  MagisterOdo  deCyritpn.n  (3). 

•     •  • 
.    * 

•  •       •  •  ; 

(1)  TheJIistory  and  AntiquUies  of  the  Echequer  of  Ihe  Kings  of  Enqlakdy  bj 
•   Thomas    Madox,  esq.    The   second    edition.   London,  .m.pcc.lxix.    -^    T.    I, 

p.  428,  note  c,  on  Ik  :  «  Willelmus  de  Ciriton,  Vicccomes'  pro  eo,  r  c.  de  CCI  el 
ij  palefridis  et  ^j  Austirris,  per  sic  quod-Rex  reddidit  eidcm  Willclmo  tot^ni  ter- 
ram  quse  fuit  GUirridi  de  Boscb  apud  t)eice,  ^icut  ^uff  ^uum  ;  ita  taman  quod  si 
idem.Qalfridus  rcdierit  ad  servitium  et  ^deYn  Rogis,  idem  Willelmus  sine  dila- 
tionehabebit  roctum  Tcrsus  Galifridum  de  pnedicta  tcrra.  Ib.  RoL  S.  b.  Kejit. 
Tit.  Nova  olAata.  »       '       * 

(2)  The  History  and  Antiquities  of  Echequer  6f  the  Kings  of  England^  tic, 
Deuxi^me  edition,  t.  I.  p.  508,  note  /,  on  lit  f  «  Willelmus  de  Cyrinton  debet  j- 
falceneitl  Iialteinum  honum,  ut  magister  Odo,  filius  suus,  habcat  custodiam  Eccli- 
818»  de  Cyrinton,  »»  Mag.  Roi.  13.  Joh.  Hot,  5.  b.tCent.^  r  . 

(3)  Ejccerpta  e  Hot.  Fin.,  ed.  Roberls,  I,  2*0.        .      .         *      . 


.  •  •  • 

.  •         •  • 


^*'       BT   LE8  PAHABOLES   D'iUDES  DE.CHERITON,  2t 

•         •  •^■»  .. 

Ati  British  Museum/dans  le  fonSs  Harl^^n^  exista  uae-quittanccr 
donn^e  en  1^35-36  par>  Magister  Odo.-de  Cyfelona,TJirfs'WiMelmi 
de  Cyretoiia  »,\dij  loyer  d*une  boutiqUe  situ6e«»  «in  foro.Lon- 
. ^  d[d(niensi}  »^  dans  la-paroisse  de  Sainte-^Miarierte-Bow.  A  cette  qui^ . 
taace  estappendtt  un  sceau  repr^scu^tant^  t!(^isdans  .lin  fadtenii,  un. 
morne  au-dessus  duqu^  1  plluie'  une^toil^-  et  quiv  d^aprfes  M.  Her- 
.  bert,  n'est  autre  qu*Eudes  de  Clunj^  le  sainl  patroa  du,  bailleur(i). 

Enfln  Wnquiskio  post  mprteniy  dans  laqilelle  il  esl  ditqu^Eudes- 

k  sa  mott  ^tait  en  possession  dn  mailojr  de  D^lce,  «t  que  son 

fr^re  ^tait  soii  plus  proche  h^ritief,  portfe  la  daite  d'u  15  octobre. 

•MM7(2V  '  ••  •        .    •     .       '  * 

*  ••  .*  *  i-  .      ■        ' 

De  tout  cela  il  resdort  jusqu'k  T^vidence  que,  cofnme  ^crivain, 

. ' •  •  ,  ..      •     .• 

.   c  est  k  l^  premifere  moitit  duxiu*  si^cle.qu^Eudes  appaftient'.. 

•  *       , .       * 

§.4.    — *BI0G9APHIE    D*EUTrBS  *I>E    ^HERITON:  . 

•  *  .    •  *  '  • 

■      •  •         •         '        • 

•  Tout,cequra  6t6  6crit  siir  la  vie  d^Eudes  de  Cheriton  p*est  et 
ne^pouvait  gu^fe  fttre  qu^hypoth^tiqjie.  l^a  tAche  ne  peut  consister 
qQ'&  ea  d^gager  ce  quijne.parattra  vraisembUble. 

M^  Voigt,  tout  en  adniettant  qu'Eudei3  ^tait^  nd  dans  le  sud  ^t 
'  rAnglefrerre,  suppose  qu41,a  dft  de  bonn^  heure  tra>0fiser  lit  ^lanche 
et  faire  de  la  France  aa  patrie  adoptive ;  -ce  qui  lui  a  'inspire  cette 
hypoth^se,  c^est  Tesprit^  au3si  layorable  ii  la  Franije  (iu'hostile  k 
rAngleterpe  que  respife  la  fable  de  Foiseau  de  Saint-Maftin,  dans 
la  morale  de  laquelle  il  a  lu  les  phrases  suivantes  :  «  Adaptatur  et 
qniblisdam  railitibus  Anglie  :  quando  capud  habent  b.ene  ferratum 
uino  uel  ceniisia,  dicunt  se  posse  stare  contra  tVes  Francigenas  et 

debellare  fortissinios;sed,  quando  sunt  ieiuni  et  uident  lanceaspt 

>  •  • 

gladios  circa  se,  dicunt;  O.sancte  Martme,  succi^rrc  auicule  tue (3)  I  » 
Cette  dvidente  prddilection  pour  la  France,  faut-il  dire  qu*Eudes 
la  devait  k  ce  qu'il  y  6tait  venXi  tout  jeuhe  et  y  •dtait  constamment 
reste?  Je  .crois  qtl'rl. convient.de  la  faire  decouler  d'une  autre 
cause.  Nous  savons  niaintenant  qa'il  ^tait  le  flls  du  seigneur  de 

dberiton.  Or,  presque  tous  les  oobles,  quiau  lemps  d'Eudes  ^laient 

•.  •  •         • 

•  .  *  '         •   •      • 

ij}  Harley.  Charler,  49.  B.  45.-        .         *     ' 
,    ■  2)  Inguiiiiio  posl  morteyn,  h  ^;  Archjtoiogiq  Cantiana,  U,  296. 
>  *  (3;  Kleiner§  lateinische  \ienkm''Uer  der  Thiersage  aus  deiu  zwolften  his  vier" 

zeknten  JeJirhundert.  Strasbourg  ct  Londces,  1818,  1  Vol.  in-S^.  (Voyez  pp.  45  et 
•     46  *  •  .  .   •  •     ' 


•      •" 


«   • 


% 


.  •-•  •»,  ••• 

•  -•  -  t    '     ^  »•  ,• 

"eh  AngleterrepossesseuTB  de  domaines  f^odau^,  ^&iei^t  d*owgiiue 
normande,  et,  .comme  11  ne*9'6tait  ehcore  pp^r^  ^Qciii^  ^usion  • 

entre  eux  et  la  race  anglo-saxonne,  11  M^il  assez  naturel  (jHe  1^^ 

•      •  -»'  ••,••  •  ,*. 

•  selgn^urs  eus^ent  plos  d^affectlon  poi^i:  .le  j^ays  d*o1i' ib  ^tai^ni.' 
.  venus  que  pour  l^Angl^terre*  ,qu*ils  cohsid^rai^nt  inohis  coihme  leur  ' 
'  patrie  que  camh^e  un^  terre*canquis^.  C6s  sehiipients  ne  pouyaieni 

toiijours  subsis.l6r,  et  la  guerr^.de  Cent  aijs  d^vait  large^^C  cpn-   , 
tribuer  k  ies*  feire  disparattre.  Mais  avant  qu^elfe  n*6clatltty  tl  devait 
s'6coaler  encore  plus  d.'un ^iecle".    .•      *      .  •  '.  .  ,   ''\  ' 

•  M.  Voigt,  pouf  .compl6ter*lft*justification  de  «a  Ihigse,  fait  une  '• 

^ouble  remarque  :  il  dit  que  nulKepart,  dans  ses  fabl^j  Eif&es.jBie 

."*  *••  •  • 

se  sert  de  la  lan^e'anglai8e,,lahdls  qu'on  y  trouv^  beaucbup  de 
gallicismes»,    *•   .  ^'        .     '     .       .'    '.       .        .      •       * 

La  premi^re  de  c(ys  deuxi  all^gations  proUve  qu*il  n'a  que  bien 

*  •      '       •  ■-■•,••* 

8uperficiellemon.t  jeteles  yeux  sur Vo^uv^^e  dufabuliste  :  s'il  avait 
setileraent  luce  que  rantlqjjaire  Francis.Douce  avait  -^ciut  sjir 

Eudes  -de  CheritQn,  11  jae«se  serait^pas  si   singuli^rement  four- 

•       "  .  .  *  .    ■    •    • 

vOy6  (1);  non  seulementjl  exlste  dahs  ses  fables4es  mots  anglais/- 
mais  iencore.il  y  en  a  plus  que  de  fran^ais»    .     . 

Alnsl,  pour  ne  citer  que  t^eux  que  foumlt  le  manuscflt  4li  du 

•  cdll^ge  du  Corpus  Chrlstl  de  Cambridge",  dans  la  fable  2  (L'Abb6  et 

4es  Molnes),  on  llt :  ^elde  ouihet  se'  betere,  hoc  est  :  Raro  subcedit 

melior  (2);  dans  la  fable.4  (La  Buse  et  rfipervie^)  :  Ofeie  hi  ihe 

brothte^  of  athele  hi  m  mt/thte,  hoc  est :  I)e  oVo  te  eduxi",  de  natura 

nbn  potui  (3),  et  dans  la  fable  22  (Le  Loup  devehu  Mbine)  :  Thai 

thu  Wtf  hore  hodi  te  preste  tho  thu  hym.setfe  Salmes  to  lere^  evere 

beth  his  jferes  to  the  grove-u:ard{i).  : 

,  ■  •  • 

(1)  Voici  ce  <)u'on  lit  daiis  \c  livre  do  F.  Do\^co  iniitul^  :  lllustratitms  of  • 
Shakespeare  and  of  ancient  manners^  1807,  t.  II,  p.  343-341  :    «  Thc  cvidenc» 
with  f  espect  to  aathorsbip.  is  in  faTooT-of  the  flnglishman,  because  in  some  of    * 
the  stories  English  seqtences  are  found^  »     ..     •   •         '  •  .*    • 

(2)  Ce  provcrbc  en  anglais  tnodorhc  s'<5crirait  ain^i  :  Seldopi  comes  the  better. 
(3;  Cest  ainsi  quo  cc  proverbc  est  dcrit  dans  le  /nanuscrit   441    du    Corpus 

Christi  dc  Cambridge,  sauf  qiie  lc7A  "anglais  est  rcmplacd  par  ce  signc  p.  En  . 
francais  0/*=  Dc;  «>,  datif  de  ei  =  auf;  hi  pour  /=  je;  ihe  =te;  broihle, 
pour  broghte  dans  Tanglais  ancien  ct  pour  brought  dans  Tanglais  modeme  = 
produisis,  mot  s^nonymc  dd  niot  latinpro/u/i;  o f  athele  =  do  lanaturc;  nepouj' 
no  dans  Tanglars  moderne  =  ne,  et  mj/thte\  cn  anglais  moderne  might  =  ai  pu. 
En  anglais  mod^rnc  le  proverbo.  peut  sc  traduirc  ainsi :  «Out  of  an  egg  I  brotight 
it  to  thee,  by  naturo  I  could  not  do  so.  >» 
l  (4)  Voici  ayec  rinterprciation  francaiso  mot  i  mot  dans  quels  termes,  5'U 


ET   LM  PARAHOLfi^   b*EUDES.  E^    CflBfllTQN:  M 

Les  citatiohs  fran^aises  sont  led  suivante? :  Fable  2<?*(L'Escarbot 
qui  bat4es  ailes)  :  Frdy  ben,  fray  ben;  Fable  7  (L'Oiseau  de  saint 
Martin)  :  0  sein  Marti%  eide  nostre  oi^elin!  Fable  ii  (Le  Grapaud, 
son  Fils  et  le  Li^yve) :' Ki  Crapout  eime,  Lune  U  seTnblejV^ble  .38  (Le 
Milan  ef  les  Perdiix) :  Ki  tjUt  eovete^  tut  pert^Fahle:^^  (La  Ker^e  et  le 
Crapaqd) :  Dieu^onfunde  iant  de  MytinMriASt.c-est'  tout!  On  voit  que 
ces  citations  sqntplus  br^ves  que  celles  tir^es  .de  la  langue  anglaise. 
11  est  vrai.que  M.  Yoigt  aper^it  deg  gariicismj^s  jusque  dans 

.eertains  mots  lati^s  employ^s  pir^Eudes,  .tels  que  n^aWiijr,  j^ajpe/- 
lardusy  morsellum,  garcifery  granga  {grojngeaf^grangia),'  busacia, 
dpmieellusj  Irottarius,  camisiUy  bladunt  (i).-Mais  cela  ne  suffirait  pas 
^  d^motktrer  ^ue  le  fabuliste  a^itf^it  de  la  France  sa  seconde 
pairie..  II  est  aujo>ird*hui  ndtoire  qilCtles  conqu^rants  normands, 
en  s'6tablissant  en  Aiigleterre»  y  avaient  impbrt^.  leur  langue,  qui 
au  temps  d^Eudes-^tajt  deventie  Iqi  langue  dominante>  et  qui,  si  la 
gaerre  de  €ent  ans  n'avait  pas  interrdmpu  les  relatidns  entre  les 
deuxnatipns,  atirait  sans  doiil^  d^finitivement  pr^valu^  <c  Peu  s*en  ' 

.est  faliu,  dit  M.  P*  Meyi^r,  'que  Tidiome  port6  en*  Angleterre  par  les 
Normands  de  Guillaume  le  Cbnqu'6rant  ne  soit  devenu  la  langue 
Qomtnune  du  Royaume-ljni.  Si  reffoFt;  si  manifeste  au  xm*»  si6cle, 
etdansla  pretni^re  moiti^  du  xiv^,  s-(5tait  po^rsuivi  pendant  une 
cinquahtaine  d'ann^es,  si  refTroyable  guerre  de  Cent  ans  n'^tait  pas 
Tenue  diminuer  \jbs  relations  entre  la  trance  et  l*A?igleterre,  ou, 
^  tout  cas,  en  modflier  la  nature,  Tailglais,  r^duit  d^j^  h  T^tat  de 
patois,  se  serait^teint  peu  k  peu.  Les  cops^quences  de  ce  fait,  qui 
paraiss^it  probable  au  temps  oii  6crivait  Higcten,  enssent  ^16  incal- 
culables,  et  il  est  k  croire  qu*elles  eussent  6t6  profitables-^  Thuma- 
nitd(2).  »  ■ 

'•  ••  • 

^ait  correctemcnt  ^crit,  le  proTcrt^e  deyrait  ^tre  fonnul^  :  Thai  (Quoique),  thu 
(lc)i  Wlf  (Lqup),  irere  (^tait)»  Aoded  (coiflf6),  te(k);pr€ste  (pr^tre),  tho  (quoique), 
thu  (tu),  hym  (le),  sette  (mettes),  salmet  (p«aumes),  to  (i),  /ere  (apprendre),  evere. 
(toujDurs),  beth  (sont),  his  (ses),  geres  (regards),  to  (i),  the  (la),  grove-ward 
(for^t-Ters).  Voici  maiot^nant  comment  loul  ccla  peut  se  traduire  littdralement  en 
anglais  modeme  :  «  Though  the  Wolf  wero  hooded  to  pricst,  though  thou  him 
set  psalms  io  learn,  eyer  are  his  looks  to  the  grove-ward.  »  Mais,  si  la  Tersion 
etait  faite  sclou  Tesprit  de  la  languc  anglaise,  elle  dcTrait  etre  ainsi  concue  : 
«^bough  the  Wolf  were  hooded  asa  priest,  though  thouset  him  to  leam  psalms, 
CTer  are  his  looks  towards  the  grovc.  » 

(l)  Kleirtere  tateinische  denkmdter  der  Thiersage.  (Voyei  p.  46.) 

(2   Les   Contes  moratisis  de  NicQle  Boton,  frh*e  minew\  publids  par  Lucy 


24  *     fiTUDEl  SUR  LES   PABLES 

•  •  • 

Est-ce  k  dife  maintenani  qu'Eudes  de  Cheriton  n-a  pas  fr^quent^ 
ia  France?  Le  souteniir  serait  fiier  r^vidence.  EniefTet  il  y  a^dafas  la 
moralit^  de  sa  premi^re  fable,  un  passage  ou  i!  se  montre  instruit 
de  certaines  choses  qu^un  s^jour  prolong^  k  Paris  avait  seul  pu  lui 
faire  connaitre.  Voici  ce-(Ju'il  raconte  :  «  Item  cum  magister  H. 
factus  fuisset  epi^copus  Meldensis  et  visitasset  socios  suos  Pari- 
sius,  dixit  :.Si  haberem  itiortalem  inimi^um,  et  desiderarem  ei 
aliquid  pe^simum,  orarem  quod  Deus  faceret  eum  episcopum,  et 
faoopro  maxima  maledictione  reputarem.  »  Pour  avoir.eu  connais- 
sance  du  langage  aiirsi  tenu  p^r  l*6v^que  de  Meaux  H  des  amis  quHl 

•  ^tait  venu  visiter  k  Paris,  il*avait  fallu  qu'Eudes  fiit  lui-m^me  li6 
avec  euxet^  pour  cela,  qu'il  etit,  sinon  alors,  du  moins  plus  tard, 

.  r^sid^  dans  cette  ville.  .Cela  me  semble  inconlestafale. 

M.  Voigt  s*est  aVec  raison  inqui^t^  de  savoir  quel  ^tait  cet 

^v^que  d&Meaux(l).  En  efTet,  pour  qu'Eudes  etki  connu  la  petite 

anecdote  ins^r^e  dans  sa  premi^re  fafale,  il  fallait  qu'il  eilt  ^t^ 

■    contemporain  de  cet  ^v^que,  et  trouver  son  nom,  c'<3tait  se  procu- 

rer  un  ^l^ment  important  pour  la  d^termination.  de  T^poque  pen- 

.  dant  laque)le  's*etait  ^coul^e  la  vie  d'Eudes.  Mais  M.  Voigt  n'a  pas 

^  6t^,  dans  cette  recherche,  plus  heureux  qu'il  ne  Tavait  ^16  dans 
celle  du  lieu  de  naissance  d^Eu^es.  Ce  dernier,  par  discr^tion  sans 
doute,  n^avait  pas  cru  devoiy  faire  connaitre  le  nom  du  pr§lat.  Ce 

• 

qui  est  certain,  c'est  que  la  plupartdes  manuscrits  ne  le  d^signent 
qjae  par  la  lettre  H.  Parmi  les  ^v^ques  de  Meaux  il  n'en  a  d^couveirt 
aucun  dontle  nom  commencM  par  cette  leltre.  Mais  dans  riiistpire 
.  de  rUniversit^  Ae  Paris  par  du  Boulay,  il  a  vu  qu'un  Herbert,  dit 
Medecius,  mattre  a  cette  Universit^,  avait,  en  1115,  Ji  la  recomman- 
dation  du  cardinal  Pierre  du  titre  de  Saint-Chrysogone,  ^t^*  nomm^ 
archidiacre  k  Meaux  (2),et  il  a  suppos^  qu*Eudes  avait  fait  allusiqn 

« 

Toulmin  Smith  et  Paul  Meyer.  Paris,  1889,  1  vol.  in-^".  (Voyez  Inlroduction, 

•  »  ' 

p.  LVU.) 

(1)  Kleinere  lateinische  denkmuler  der  Thiersage.  (Voycz  p.  46.) 

(2)  Historia  Universitatis  Parisiensis,  t.  II,  p.  747.  Voici  le  passage  surleque 
.  M.  Voigt  appuie  sa  supposition  :  «  Herbcrtus,  cognomcnto  Medecius,  inter  viro» 

clarissimos  et  promotione  dignos  commendatura  Pclro,  Cardinalc  S.  Chrysogoni," 
gic  scribente  ad  Aletand.  III :  luo  Rotomagensis  Ecclesis  Archidiaconus  et  M.^Ber» 
bertus  Medecius  non  minori  inter  alios  creduntur  protitate  lucere.  Fuit,  opinor,- 
archidiaconus  Mcldensis;  sic  enim  legitur  in  quadam  Ep.  apud  Duchesnium, 
lib.  4  :  Confirmationem  priuilegij  de  Scala  cum  maxima  impetratam  difficuHate 
per  M.  Berbertum  nouum  Ecclesise  Meldensis  Archidiaconum  vobis  misi.  * 


ET  LES  PARABOLES   D'EUDES   DB   CHERITON.  25    ' 

k  cet  Herbert,  qui,  dit-il,  «  dans  le  poste  de  confiance  oii  il  avait 
6t6  plac^,  avait  eu  amplement  l*occasion  de  connaitre  k  fond  les 
difficult^s  des  fonction^  ^piscopales  ( 1 )  » . 

11  ^tait  au  moins  singulier  qu*Eudes  lui  etlt  faussement  attribu6 
la  dignit^  ^piscopale.  Mais  M.  Voigt  ne  s'6meut  pas  pour  si  peu  : 
«  Simon  I,  son  ^v^que  (de  iill  h  ii84),fut,  dit-il,  oblig^  de  soUici- . 
ler  plusieurs  fois  du  pape  des  pouvdirs  extraordinaires  pour  rame- 
ncr  Tordre  daps  son  dioc^se,  ou  l'avidit6  et  la  discorde  du  clerg^ 
avaient  produit  de  f^cheux  ravages.  Herbert  peut  donc  bien  s*expri- 
mer  comme  il  le  fait.  L'inexactitude  peut  bien  ^tre  attribu^e  h  un 
compte  rendu  fait  k  la  I^gdre  ou  erron^,  ou  k  un  d^faut  de  m6-  * 
moire  d'Odo.    Les  autres  circonstances   concordent.  trop   bien, 
pour  que  nous  abandonnions  cette  explication  pour  une  simple 
erreur  dans  un  titre.  II  est  fort  possible  qu'il  ne  se  soil  pas  trouv^ 
dans  le  cercle  d*amis,  ou  Herbert  a  ouvcrt  son  cceur.  Qu'il  ait  6tu- 
di6  k  Paris  t6t  ou  tard,  peu  importe,  parce  qu  a  Paris,  ville  si  voi-. 
sine  de  Meaux  et  r^unie  k  celle-ci  partant  de  liens,  personne  n'a 
pului  parler  d'un  Herbert,  ^v^que  de  Meaux,  qui  n*a  jamais  exist^. 
11  est  plus  vraisemblable,  si  nous  sommes  d*ailleurs  sur  la  bonne  *•- 
voie,  qu'il  v^cut  primitivement  k  Paris  et  que  bien  plus  tard  uri 
compatriote  revenant  de  Paris,  auquel  il  aura  demand6  des  nou-    . 
velles  de  YAlma  mater,  lui  aura  racont^  cette  histoire.  »* 

Cette  longue  expHcation  repose  sur  des  hypoth^ses  invraisem- 
blables  :  d'abo.rd,  en  substituanl  Herbert  k  rev^que  de  Meaux  et  en 
se  (ondant  pour  cela  sur  ce  qu^Eu^es  a  ^t^  induit.en  erreur,  ou,  par 
suite  d'un  d^faut  de  m^moire,  a  £rttribu6  k  cet  6v6que  le  langage  - 
de  Tarchidiacri,  M.  Voigt  s'est  mis,  sans  raisbn  plausible,  en  contra- 
diction  avec  le  texte  latin;  ensuite  il  ^'est  pas  probable  qu'Eudes 
soit  venu  ^tudier  k  Paris,  et  Tait  ensuite  quitti  avant  T^poque  k 
laquelle  r^v^quede  Meaux  a  ouvert  son  cogur  kses  amis  parisiens; 
enfin  c*est  encore  gratditement  que  M.  Voigt  suppose.que  ce  n'est 
qa'apr^s  son  retour  en  Angleterre  qu'un  compatriote  d'Eudes,  qui 
aurait  s^joum6  k  Paris  aprOs  lui,*  lui  aurait  rapport^  cette  conver-  . 
sation. 

Si  Eiides  n'avait  d^signe  reveque  de  Meaux  que  par  la  lettre  H,' 
H  y  a  eu  des  copistes  de  ses  fablcs  qui  ont  M  moins  reserv^s  que 

(1}  KUineire  lateinische  denkmaler  der  Tkiersagej  pp.  46  et  47. 


•  ^ 


2^ 


'  irUDE   SUR   LES.FA.BLES 


•  rw 


•    r 


.  lui,  Ain^  dans  le  manuscrit  679  de  la  Biblioth^que  de  Berne,  le 
CQpiste  a^crit  endntier  lenom  qu'il  supposait  ^trecelui  de  l*^y^que, 
*el  qUe,  'd&as*iha'premi5re  ^dition,  je  R*ai  pas  manqud  de  signaler; 

•  cenom.e^t /?w^,  en  franQais -ffwgfues. 

f    * , .  *    Sr,  ^  d^faut  de  ce  manuscrit  dont  il  ignorait  rexlstence,  il  avait 

• .-'  '  ..•  fart^B  que  plus  tard  M.  Gaston  Paris  n'a  pa^n^glig^  de  faire;(i),  en 

.-'  V  un  mot,  s'il  axait  consult^  le  Vallia  christiana,  il  aurait  aj^ris  que^ 

-  •  pour  d^cqtrvrir  le  nom  cacb6  sous  la  lettrcH,  il  n'^tait  pa^  n^ces- 

•  .        ;saii^  de  faire^intervenir-un  arcbidiacre. 

'  H4tons-noiis-de  dire  que  d  ailletirs  le  manuscrit  dfe  Beme  n^ail- 
^fait  pu.  que  .rinduire  en  erreui:;  ear  il  y  aurait  trouv6  :la  menUon . 
..   d[un  dv^que  du  nom  de  Hugo  qui  a  opcup^  le  si^ge  tTe  Meaux  de 
•  . ..       .  »f  164  ^  1162  et  dont  Eudes  n*a  pu  ifttre  le  contemporaim 

*;^    L^s  recherohep,*prec6demmenf  ^ignal^es,  de  M.  l^.  Meyer  m^i^ 
;"  ••  trfenf  que,  comme  ^CriVain,  il  sq^partient  h  la  premi^re  moiti^  dn  . 
..jciu*.  si^cle;.et;  ainsi  que  je  Tai  d^jk  dit»  celles  plus  r^centes  de 
...  jtl.  Ward  ^lablissent  qtfit  .n'est- pa^. d^c^d^  avant  4246.  U  sW^uit. 
qu'Eudj6s;  au  temps  ou  B^rbert  6{ait  archidiacre  k  Meaux,  c-est-Jn 
/.ilire  vers  ItSO^ne  ppuvaitfitre  qu*un  enfant  et  qjie  ceptainement 
''.  /en  44^2  il  n'(5taitpas.e;ic6re  n6. 

.    "Mais  alorsquel  ^tait,  pendant  son  s^jour  k  Paris,  T^vftque  de 

•  Meaux^.Si.Mr  y<>*&t,  qui  parait  ^voir  eu  a  s^  disposilion  le  manu- 

•  scrit  de  BerHn/a^  4^.1-0,  Tavait  regarde  dQ  pr6s,  il  aurait  cemarqu^  .* 
..'  qiiQ  r^v$<jfue*de  Meaux-.y  6tait  appel^  (juillehnus  (Ouillaume),  et,* 

•  ■"   *^'il  s'6taitrep6rt^,au  GaUia  christiana,  il  y  aurait  trouvt^  q^e  cet   . 
.  ;  ..  ^vfequeavattvreirfpli  .sesioilctiQns.^piscopales  de  4244  k,4224  (2),  et 

cciUe 'de<;ouverte  lui  aurait  dQnh(^  le  mot  de  r^nigme.  .     :. 

..•     *  A.quelie  ^ptaque  Xjuillaunie  devintril  ^y^que?  Deuxans  aprds  Ift^  •* 

•  .' .  reinise  a  Eudes  de  la  directio^  de  Ti^glise  de  Cberiton.  D*oii  venait-Q« 
'•  lorsqu'il  Bst  arHvt»  kvMeaiix?  De  r^glise  de  Paris,oii*,  d^apr^sle  Galr' 

lia  christianqj  il^tait  (Hict/r/or,  .c^jest-^-^lire  maltre  du  choeur.  Bnfin  le  *  • 

«*  •  '•  •  •         »  '      ■  ' 

''•  Gallili  christioAxa  nousmontre  que  ses  fonctlons  6piscopales  jie 

•  ..,.'•  ••*'^"  ..        '  ,      , 

•         ■       -  .         ■  •  .  .  - 

'...,'       •  (i)Journal'lJ[es  h-avantSy  1885,  p.  47.  *     .  •    • 

.(2)  Dapr^  \q' GaHia  Christiaha,  t.  VIII,  col.  1622  ct  1623,  Chiillaume  (Gjdl--*:. 
.  .  *  llfelmus'I)j  qui  etait.d^unc  viciIlo.famille  do  Ncmours,  fut  dv^qu^b  de  Meauy  .de 
1214  ^12^1.  II  fut  inhume'  dkns  i*cgliso  de  Tabbaye  de  BardQl  auiu>^'s  de  l*autel, 
et  sur  la  pierre  de  son  tombcau  fut  gravt^e  cette  inscription  :  «  Anno  IncarDationB  • 
■  DominicJB.  1221,  sepqltus  cstin  hoc  loco  piie  memorlte  Willelmus,  Meldensis 
i^juondam  episcopus,  xuju»  anniyersarium  agltur'xiv  cal.  Septexnbris.  n 


'exposer.^es  dUd^§jicefrailx  airiis  qu'rVy  avait  n^cessairement-laies^s. 

'II  esltit^^-pi^bable-qile  o'est  pendant  son  ^i8c6patq]ii'Eudes/      •  •;  ;         *. 
'    ayaatquitt^  }!^glise  d^  Cheriton,  se  trouyait  i  Paris^  et  qua  dai^       -  /'  i' 
^  cette  vill^^en  relatloxvavec  Ies'artiis  ^e  r6y^que/'il  ayait-^iijAur :"*  •  •/•w   •  •   •/• 
\«ux  conhaiisjwiwje  de  son  lacngafee  attrist^.     '    .  *.  *.        ...    '^'y 

••  •  A  son  j^oUr^n  Angleterre,  Eudes  cntra-t-il  dans  Vordre^de.Ct*  .  '  "^:  *  • 
tcaux?.C*est  tin  pginrqui  n'fi3t  pas  parf^itemfent  ^Jabli.  Ses.jserT    .*         •'*.  '  *. 

,'•  '**-  *  •  V**  •.*♦  •.'  •*'■  '  •  -m  '    • 

iaat>ns^(mt  6t^publi6s  ti  Paris,:en  1$W),  sousxse  tilre»:  FIotbs  sernio^  . 

h}fm.^1  evan^Blibrum  dominiccUiurn  evcemntissimi  magistri  Od^nis, .-  .'  '  ;  ' . , 

.    CdnceltdHvParinensls.  Ce  iSire  du  preioiiervolume' »mpriai^.  ,dans  .'•  .. 

«  *  •  —      . '■    -    *  "• '■*  *  *  •  »,         •     •    •    »• 

.  -teqyel  sbn-cpuvre  princjp^le  ait  paru  est Ynuei&cet-^gard;  mai^cf  .'.'       .  •. 

^ilenceest  si^ificalif;  .cap,.de  Yn^irie  qu*il  y  cst  qufialiil6  dB-.Cljan-:    .  •.. . 

'  ce^ie^de  rtniversijL6  dfi  Parisf,  tilre  «ui  d'«ineurs  lui  estformeUp-.^       '.    !  .  • 

menCcA^itest^  par  Oudin(i),  de  m^ihe', ':si,  a  la*  conriais^ce  de  ..    t  .* 

r^diteur,  il  avait*6t6.Un  moine  cisterci^a,  4e  titre  en  eii.t  certa^  .  . .' 

menti;^it  mention.  CestBal^  qur,.he  preitfier,  sahs  y^rificaiion* pr6r       .   *    • 

ajable,  lui  .doima  cette  qjdalifioatipn  ^2),  et  Poaseviri  (8),  Pitt3  (4:),  de  .     •        , 

.  Visch  (5),  du  BoiiUy  (6),  Oudin  (t),  Fal]tricius(8),tanner  (9)/Voreri    [•       ' 

•'(la),  J)ouee.(14);"et  de  noS  jlaurs  M.  Oesterley  (12),  Im  olit  s^r  c«   ..•.'.    •*. 

point  tour  ii  tour  faitconffance.  •    •, .         ;.*     .'•:.  './  .'*\ 

"       j  M..yoigt  a*^l6  plusloinc  ira->5ss^(i;Ue  d^montrer  qifEiidcs  dtail      : .    ;•• . 

'  biferi  entr^  dansl^Ordrc  de  Giteaux  :.«  Dan^  le  iia6leau*  'de  tori^  le^  •  .■  ' 

.   ordrfts  monastiques  alovs  existants;,  dit-il>  ceUxde  Git*e|iux'f6ririent      .    •  •    *  • 


1 1 


•  (l)  €dmm^niarius  de  Scriptoribus  eccftHje  aniiqui9.*iA.  la-cbL  16^  du  t.  II,  . 
.  Oudin  s'cxpriTne  aiasi  :  k.  lUf  sermt>nes^impr6ssi,sub  nomifiQ  Odanis  .CanCeUarii  ' 
.   .^^risieiisis,  qui  tittffos  certo  fUlsus  cst.  >0     .  ,     '  .     **        .  *. 

(i)  Scripiorifin  illustrium  'S/aioYis  Brytannife  Catfliogus.*  (Voyiet  't.'l,  p»  22f .) 
•     {i)  App<tirQtus  sacer.  {Voyez  i.  II,  p,  \%1.)\      '    '  .'. 

[k)  Belationes  histoficjf  de  RebUs  anglicis.  {VojezUl,  Yi.  ^lk.)  .    ' 
'  .*  'l^ypitiliothtca  sh^^ioriimsacri  qrylinis  Cistetxiiensis.  (Vojez  p..2Xil.) 

■'{Q)  Tlktoria  Universitatis  Pi^risiensis,  (^oye^L  11,  ]^.  1^%.).  '  '    ..         .    ••.] 

.  *   •    (1)  Commentarius  de  Scriptoribus  ecoleSim  antiquis.j{Yoyez'i.  11,  col.  1624.) 

(S)  Bibliotheiia  latind  medine  et  tnfirfue  setatis,  Florencc,  IBStf.  (Voyez  t.  V,  . 

.  p..«52f.)        ;       .  .  .  -         •: 

' i9). Bibiiolhf ca  britannicQ-Uibernita.  iYoycz  ji.  ^60.) ,  \... 

■  (10)  Le  jGrand  Dictionnaife  historique.  CVoyez  t.  VIII,  p*.  31,  col^  1.)  . 
[K\)  IllustMtions  of  Shakespeafe  and of  ancient  manners ^Loniires,  ft07,  2-  vol- 
..in-^V  {Vojezt.II,.pp.  343-n.) 

{\%i Jahrbuch  fUr  Bomanisthfund  Englische  literatur, dinxi^e  1968.(VDyozp.i21.) 


V  . 


-  J 


•      •     • 


•  • 


.•..  . 


28 


JTUDB   SUR  LES   FAB-LKS 


•      •• 


•  ■ 

ralphsl  el  romega  »,  clest-^-dire  lepremier  et.le  deriuer^-QfcaTcette  •' 

\  • .  raison  peu  probante  tir^e  de  la  n6nrenclatnce  de«  ordre^  T^ljgieux .. 

■■*•*' 

qu^offre  la  moralit^  de  la  fable  52  (La  Brebis  blan^he,  lar.Bfebis. 
noire;  l'Ane  et  le  Bouc),  il  ajoute :  «  Djjps  la  ParaboU  51*  le  Comte 
pillard  porte  et  fait  porter  par  ses  gen^des  bppnelsde'cet  brdre,,  • 
:    '   comme  le  mdlleur  moyen  de  surprendre  tesx  n^gociants,   qui 
croient  voir  venir  k  eux  les  plus  pieux  de  tous  le^jopines,  et, 
parmi  Iqs  '^crivainseccl^siastiques  les  plus/^cenli,  il  ne  Cite  qufe* 
saint  Bernard  de  Clairvaux  (i).  »  Enfin  h  ces  raisoiis  il  en*ratt^chfe 
une  dernidre  :    t<  Remarquez,  dit-il,  Taveirsion.^on  dissimul^e 
d*Eudes  pour  le  clerg6  seculier,  ^ussi  bien  piourle  I]aut.  clfrg^,   ''. 
parce  que  ignem  auariiie^  ^uperhie,  luxuriede  seemittit  (Parib,  1), 
que  pour  Ife'  bas  clerg^,  qui  sous  diff^renfs  nomi^^estconipl^ter[ient 
.     exhibe  (Parab.  53)  ijisez  :  52);  au  contraire^  touten  bl^mant  vigour    . 
•    reusement  les  abus  de  la  vie.monasti<|ue,  il  rexalte  sous'Ies  ^ages  ' 
de  rOlivier,  du  Figuier  et  de  la  Vigne  (Parab.,!)  (Jj. ».  *        . 

Voyons  ce  que  valent  ces  d6ductions.  .    ,         *  *    ' .  .    * 

D'ab6rd,  est-il  bien  vrai  -qu^Eiidesait  eapour  les  moines  de  Cl-  , 
teaux  uneestipie  plus  grande  que  pour  Tes.autres?. On  peut  faire 
h  cette  question  une-reponsc  affiitnative;  mais  il  faiit  ajouter  qu'ils  •  • 
ne  lui  ont  pas  non  plus  paru  irreprochables,  et  il  eStprobable  que,  * 
sfM.  Volgt,  au  lieu  de  n'examiner  que  les  fables,  avait  ^galement.' 
•  *      jete  un  coup  d'opil  sur  les  sermons  du  ra6me'auteur,  il  ne  Iiii  aui^OLit  ' 
pas,  avec  tant  d^assurance,  attribu<5  mie  par.eille  pr^ditec^ion;  en 
effet,  dansles  deux  exemples  contenus  dans  les  ser^nons  surles   • 
Evangiles  des  cinquifeme»  et  quinzitjme  diraanches  ^r&sln  Pente- 
c6tey.Kudes  ne  m^nage  pas-les  Cisterciens.  Dans  l^  premier  il  fait  • 
vivement  mvectiver  un  archev^que,  quf  est  en  m^me  temps  tm 
moine  cistercien,  par  une  pauvre  vieiUe  qui,  se  plaighant  des  .* 
exactions  de  ses  pr^poses,  lui.dit :  «  Vous  pous  detofeJ!  tout  vifs; 
JVos  vivos  deuoraiis.  »  Dans  le  deuxidme'il  fait  tenir"par  un  pof 

le  langage  suivant  :/'<  Les  Cistercrens  ont  «ontract^  mariagi  avec  la  -^ 

*         ''•.■'»•■*.  *' 

cupidite;  Cisterciences  aipidilatem  sibi  maritavethint,  >r       '      •  ■ 

Mais  s'il  n'a  pas,  autant  qiie  M.  Voigt  raffirme,  place  rb^dre  *de. 

Citeaux  au-dessu,s  de  tous  les  autres,  au  moins  art-il-  d*une  fa(<^on  . 

•  ■  '  ■  ■    ^ . 

g^nc^rale  reconnu.au  clerge  r^igulrer.uire  r6elle  supi^riorite  morale? 

(1)  Kleinere  lat^iniscke  de^ikmCder  der  Thierea^e,  {Voycz  \).  48.) 

(2)  Voycz  m&me  ouvrage,  p.  49.  *  ..*''.  ' 


•  » 


«     ••   • 


■  « 


•iTLES  PAkA-aoLES  D'EUDES   DE    CHERITON.       ./29 

Ce  serait  encore  se  troinper  qoe.de  le  croire.  Eudee  s*allaque  bien 

aVix  vicefs  du  clerge  siSculier,  mais  il  ne  m^nage  pas  davantage  les 

membres  des  ordres  monastiques.  Pour  ^lre  fix6  sur  ce  point,  on' 

•  poarrait  s*en  tenir.a  Texamen  de  la  f?U)le  du  Comtey  d^trousseur 

.    de  passant^,  inv6qu£e.par  if.  Yoigt  h  Tappui  de  .sa  these;  dans  la 

moralitS  decette  fablei,  loin  de  faire  T^loge  des  moines,  Eudes  les 

•         •  • 

'  assimile  en  ces  term^s  au  Gbmte  et  h  ses  gcns  :  «  Idem  faciunt 

qai^am  mohacbi ;  venidht  ad  divitem  infiroium,  et,  si  possunt,  sub 

.speqie  sacuritatis  omnibus  bonis  ipsum  spoli^nt.  »  .  ' 

Od  trouv^ra-Texpressiondu  m^me  sentiment  dans  les  moralit^s 

'     des  fables  i5,  i6,'P\  43;  51,  5!2,  53,  54«et.55:  Mais  il  serait  trbp 

•  long  de  citer  tous  les.passages  probants.  Je  n'en  veux  extrair^ 
qu  un  seui  tire  de  la  fable  des  Obs^ques  du  Loup.  Voioile  portrait 
que^*  dans '  1$  fable  43,  il  fai(.  de  la  population  des  m6nast^res  : 
«  II  arrive.souvent  qu*k  Ja  mprt  de  quelque  riQlie  voieur  ou  usu- 

■  •  tier,'  Tabb^  ou  le  prie\ir  r^uhit  son  troupeau  de  b^tes,  je  venx 

;dire  d'^tres  vivant  Bedtialentient;  car,  la  plupart  du  temps,  il  se  '. 
trouve'que,'dans  un  gra^d  couvent  de  moine$  noirs  t)u  blancs,  il 
ny  a  que.dftsb^tes^  lions  par.rorgueij^  rcnard?  par  la  fuse,  ours 
;  ..par  la  vojracit^,  boucs  puants  parla  luxufe,  il^es  par  la  parcsse, 
• '  herissons  par  raspSritu,  lr6tres  par  lai)oltronnerie,  trembiaht  sans 
motif,  puisqulils'  cr^igaeut  de  perdre  les  biens  temporels.  et  hc  . 
redoutentpas  dabandonner  les  oternels  qui  devraient  surtont  les  '    ' 
inquieter,i)(Bufs  pour  les  lalJcursqui  loucbent  aifx  ricfiesses  de  ce 
flioniie,  cai:  ils «Wcupent  le  plus  dfe  celles  de  la,tarre.;»-  •*. 

Eudes  avait  un  grai^d  amour  de  la  purete  moraie;  Vivant  au  nii-    . 

.  lieu  du  monde  clerical,  il  sMnt^rcsee  j)arliculi6rcment  ^  Ijiii,  c*est 
lui  surtout  c^ull  cherche.  k  ameliorer,.  et,  disons-le,  car  c^est  \h,  - 

-  r^loge  le  plus  granH  et  le*plus  vrai  qulon  puisse  faire  dc  lui,  sa 
ilature  droitQCt  Ifontii&te  ne  fait  pas  de  distinction  cntre  les  hommes 
vicieux,  ^t,qu*ils  appartieanent  au^  ordres  monasti^ues  ou  au 
clerg^  *s^ciilfer/.pactout  pii  il  lea  rencontre,  il  lcs  flagellc'  .  * 
M.  Voigft  3*est,.bn  le.voitj^apptiy^  dans  son  raisbnncment'  sur 
des  prtnwssesr  qui  nesgrit  pas..trcjs  exactes;  mais,  le  fasscnt-elles, 
elles  ne  fourniraient  qu*une  bieti  faible  basc  a.la  conclusion  qu*il 
en  tire.  Quand  ui(^m%  Eudcs  aurait  mis  le  clerge  rt^gulier  au-dessus  • 
de  Tautre  et  les  moines  clstorcions  au-dessus  dcs  aa(res,  il  oe  s'en- 
suivrait  pasquHla  faitpartie.dcs  premiers.  ". 


I  •  ■ 


.       . 


n    ■ 


CHAPITRE  11. 


*     • 


'.'  KABLES  D'EUDES  DE  CHERITON. 


•  • 


• 


•  # 


'f'^  .Ce'deuxi6mecliapitre,  consacr^.aux  fables  d'Eudes,  sera  divis6 
eii  Iroissections.  Dans  la  preml^re  je  rechercherai  si  Eude^  a  com- 
•  -pb^  plusieurs  recueils  de  Tables  ou  un  seul.  Dans  la  deuxi^me 
j'essaierai,  en  les  d^gageant  des  ^lements  qui  leur  sont  ^trangers, 
d*^tal)lir  le  nombre  exact  de  ses  fableset  de  retrouver  Tordre  dans 
IjBquel  Eudes  liii-mi^me  ayait  dii'  les  ranger.  Dans  la  troisi^me,  je 
rechercherai  r^poque-^  lacjuelle  il  les  a  6crites. 

•  * 

•    ■ 

.  .      SECTION  l.-     .  ^   . 

.■  •  ' 

fiudes  a-t-il  compos6  un  on  pluslenrs  reoneils  de  fablea? 

•  *    .  *  ■  * 

..  Gcttc  question  n^existerait  pas,  si,  par  leurs  deubles  emplois,-  les 

.    anciens  bibliographes  ne  ravaiehtpas  fait  nattre.  En  examinant  les* 

.    •li^les  qu*ils  ont  dresst^es  des  ouvrages  d'Eudes,.  nous  avons  d^j^ 

vu  queHcs  troublantes.  erreurs  ils  ont  commises.  En  ce  qui  touche 

sp^Qialement  son  qbuvj'^  ^sbpiqile,  ils  n*ont  pas  brille  par  plus 

d'exactitude. 

.  Vpici  d'abord  conunent  Bale  ^numere  ses  ouvrages  : 
"•  •  •  '  .  •         -  . 

later  caDtera  certe,  quaj  raultaiecit,  prouerbia  illa  quaj  Aesopus  Grae- 

^.    cus  GraDCe  compilauerat,  Laj.i*ua  reddidil  el  commentariis  iliustramt,  quod 

opus  uocabat  :  •    . 

Hestiariura  uel  Brutaritfra'.*  .     Lib.  I.  luerurtl  ligna,  ut  ungerent  super 

.    ;  se. 

Opus  sexaginta  parabolarum.  .  Lib.  L  Quoniam,  ut  dicit  Gregorius,  plus. 


»    • 


•  • 


» 

•  •      .*        .  •  » 

•       •  «       »     • 


PABLES   ET  PARABOLES   D*El]DES   DE   CHERJTON.      33 
Homelias  de  tempore.  .   .   . 


Homelias  de  sanctis  .  . 
Parabolanim  aliud  opus 
Paenitentialeqnoque  .   . 


.     Lib.  L  Cum  approphnquaa^et,  etc,  pra*- 

sens.    • 
.     Lib.  L  Ambulans  le^us  iuxta  mare  Gali. 
.     Lib.  L  Aperiam  in  parabolis  os  meunj,  lo. 
.     Lib.  L  Descendi  in  ortum  meVim,  utuide-  ' 
rem. 

Partium  opus Lib.  L 

Narrationes  quasdam.  .   .  .     Lib.  I  (i). 

• 

Possevin,  se  borna  k  copier  cette  liste ;  car,  s*il  en  retrancl>a  • 
le  premier  article,  intitul6 :  «  Bestiarium  vel  Brutarium  »,  il  le  rem- 
pla^a  par  le  suivant,  qui  sous  une  autre  forme  n'en  ^tait  que  la  re- 
production : «  Commentaria  ad  Aesopi  prouerbia  latine  a  se  reddita; 
quse  Commentaria  prsenotauitOpus  Bestiarium  siueBrutarium(2).» 
Lasuppression  et  la  substitution  en  somme  n^^tafeiitqu^apparentes.. 

Peu  de  temps  apr6s,  survint  Pits,  qui,  d'accord  avec  Possevin 
pour  consid^rer  la  phrase  pr^liminaire  de  Bale  comme  s'appliquant 
aupremier  article,  la  rempla^a  par  ce  qui  suit  :  «  Multa  prouerbia, 
parabolas  multas  tum  sacras,  tum  profanas,  quasi  alter  Salomon 
scripsit.  Imprimis*qu2e  Aesopus  Grsece  exarauit,  hic  Latina  fecit, 
et  commentariis  illustrauit  operique  titulum  prsefixit :  Bestiarium 
uel  Brutarium. »  A  la  iiste  de  Bale  il  a  seulement  fait  une  addition 
ainsi  conque :  «  Summam  quse  dicitur  haberi  Ms.  Oxonise,  in  Col- 
legio  Nouo  (3).  » 

De  Visch,  s'en  rapportant  k  ses  devanciers,  accepta  Taddition  faite 
par  Pits;  mais  il  supprima  Tarlicle  intitul6 :  Homelise  de  sanctis{A). 

Tanner  voulut  k  son  tour  6tablir  une  nouvelle  liste.  Comme 
Possevin,  Pits  et  de  Visch,  il  prit  pour  point  de  d^part  celle  de  Bale, 
qu*il  augmenta  deS  ouvrages  suivants  :  * 

Sermones  in  Evangelia  dominicalia, 

Conciones  super  Evangelia, 

De  brutis  animalibus, 

De  Poenitentiis, 

Historia  S.  Pauli, 

Summam  quandam, 

Speculum  laYcorum . 

(1)  Scriptarum  illuslrium  maioris  Brytannias  Calalogus.  (Voyez  t.  I,  p.  22L) 

(2)  Apparatus  sacer,  Cologne,  1608.  (Voyez  t.  II,  p.  167.) 

(3)  Relatianes  historicas  de  Rebus  angliciSf  1. 1,  pp.  2i4. 

(4)  BibUotheca  scriptorum  sacri  Qrdinis  Cisierpiensis,  ^dition  de  1G:">6,  p.-25^. 


.• 


34  £TUDE   SUR   LES    FABLES 

Ces  additions  ^taicnt  plus  fictives  que  r^elles.  Les  deux  pre- 
miers  num^ros  n'6taient,  sous  une  forme  difl'6rente,  que  la  r6p6ti- 
tion  de  celui  que  Bale  avait  appel^  :  HomeliaB  de  Tempore;  le  troi- 
sieme  sc  rapportait  k  celui  intitulc^  :  Aliud  opus  parabolarum;  le 
quatri^me  6tait  le  m^me  que  le  Poenitentiale ;  les  cinqui^me, 
sixi^me  et  septieme  seuls  ^taient  nouveaux. 

Ainsi  rectifi^e,  la  liste  complfete  semblait  se  r^duire  aux  omTages 
suivants : 

i*  Bestiarium  vel  Brutarium; 

3''  Opus  sexaginta  parabolarum ; 

3''  Homeliae  de  tempore ; 

A"*  Homelise  de  sanctis; 

5<*  Parabolarum  aHud  opus ; 

6*»  PoBnitentiale ; 

7**  Partium  opus ;  '  . 

8**  Narrationes  qusedam; 

9**  Summa  quaedam ; 
10«  HistoriaS.  Pauli; 
ii"  Speculum  laicorum. 

Cette  liste  est-elle  exacte?  Nullemwt.  Eudes  n*a  ^crit  qu*un 
seul  rccueil  de  fables,  et,  en  le  d^signant  par  des  titres  vari6s,  ies 
bibliographes  ont  commis  la  faute  de  faire  plusieurs  ouvrages 
d*un  seul.  Ainsi,  c  est  bien  une  collection  de  fabies  que  contient 
Touvrage  appele  Bestianum  ou  Brutarium^  puisqu*il  commence, 
d^apres  les  bibliographes,  par  les  mots  :  Jverunt  ligna  ut  ungerent 
super  se,  qui  constituent  eux-m<^mes  le  d^but  de  la  premi^re  fable 
de  la  coUection  connue.  Quant  aux  deux  pr^tendus  ouvrages  inti- 
tules,  l'un  :  Opus  sexaginta  parabolamm,  Tautre  :  Aliud  opus  para- 
bolarumy  les  paraboles  dont  ils  se  composent  nc  sont  que  des 
fables  6sopiques,  et  les  premiers  mots  par  lesquels  chacun  d'eux 
d^butc  montrent  bicn  que  les  fables  qu^ils  contiennent  sont  les 
memes  que  celles  de  Touvrage  intitul^  Bestiarium  ou  Brutarium; 
les  mots  :  Aperiam  in  parabolis  os  meum,  sont  ceux  par  lesqueis 
commenco  le  pr^ambulc  ordinaire  de  la  collection  connue,  et  il 
est  bien  probable  quo  les  niots  :  Quoniam,  ut  dicit  Gregorius, 
conslituent  le  d^but  d'un  pr^ambule  moins  usuel  de  la  m^me  col- 
lection.  Enfin,  dans  Touvrage  d^sign^  par  les  mots  :  Narrationes 
qusedam^  il  ne  me  semble  pas  douteux  qu'il  faut  sous  un  nouveau 


ET   LBS   PARABOLES   D'EUDES   DE   CHERITON.  35 

titre  voir  ioajours  la  mdme  collection;  ce  qui  le  d6montre,  c'est 
qu  en  1869,  dans  le  Jahrbuch  fur  Romanische  und  Engluche  Liiera^ 
tuTj  les  fables  que  M.  Oeslerley  a  publi6es  sous  le  titre  Narrationes 
magisiri  Odoms  de  Ciringtoniay  sont  les  m^mes  que  celles  d^sign^es 
par  les  auires  titres.  II  n'existe  donc  qu'une  seule  collection  qui  a 
regu  a  tort  des  d6nominations  diverses. 

SECTION   II. 
Nombre  et  olassement  des  fkbles. 

Ce  serait,  k  mon  sens,  une  grave  erreur  que  de  croire  qu'Eudes 
avait  ^crit  ses  fables  k  ]*usage  des  orateurs  de  la  chaire  qui  d^sire- 
raient  les  introduire  dansleurs  sermons  et  rendre  pardes  exemples 
leur  enseignement  k  la  fois  plus  intelligible  et  plus  attrayant.  Quand 
ila  voulu  donner  k  sesfictions  cetto  destination,  il  ne  les  a  pas  lais- 
ft^es  en  dehors  de  ses  sermons,  il  les  y  a  intercal^es.  On  ne  peut 
(^prouver  de  doute  k  cet  ^gard,  lorsqu'on  lit  ses  affabulations.  Ainsi 
que  je  Tai  dej^  dit,  on  s'aperQoit  tout  de  suite  que,  tandis  que  ses 
sermons  ^taient  faits  pour  rinstruction  religieuse  du  peuplo,  ses 
fables  avaient  ^t6  compos^es  pour  combattre  la  d^moralisation  du 
clerg^  de  son  temps.  Voil^  pourquoi  ses  d^ductions  morales  sont 
si  d^mesur^es.  Elles  sont  pour  lui  la  chose  principale,  dont  la  fable 
elle-m^me  n'est  plus  que  romement  accessoire.  En  un  mot,  dans 
sa  pens^e,  ses  fables  sont  surtout  des  sermons,  diiTerant,  il  est 
vrai,  des  autres  par  la  forme  et  par  le  personnel  auquel  elles  sont 
destin^es. 

Mais  ce  qu'il  faut  ajouter,  c*est  qu'elles  ont  6t6  d^tourn6es  dc  leur 
destination  sp^ciale  et,comme  celles  des  sermons,  ont  6i^  utilisees 
par  les  pr^dicateurs  qui  s*adressaient  au  public  des  ^glises,  et 
qui,  les  recopiant  pour  s'en  faire  un  recueil  de  mat^riaux,  tantdt 
les  ont  allong^es,  raccourcies  ou  transform^es,  tant6t  en  ont  aug- 
ment^  le  nombre  par  d'autres,  emprunt^es,  au  moins  quant  k 
V'\d6e,  a  des  auteurs  plus  anciens  ou  puis6es  dans  leur  propre 
imagination. 

Au  moins,  k  d^faut  de  son  texte  exact,  peut-on  arriver  k  distin- 
guer  les  fables  qui  sont  son  ceuvre  plus  ou  moins  alt^rc^e  de  celles 
qui,  quoique  m^l^es  aux  siennes  dans  les   manuscrits,  lui  sont 


36  £TUDB    SUR  LES   PABLES 

compl^tement  ^trang^res?  Telle  est  la  question  qu'apr^s  M.  Voigt 
je  vais  maintenant  t&cher  de  r^soudre. 

M.  Voigt  a  essay^  de  dresser  un  tableau  des  fables  d*Eudes, 
comprenant  109  pieces,  que,  en  r^unissant  souvent  deux  et  quelque» 
fois  trois  d'entre  elles  en  une  seule,  il  a,  pour  se  conformer  anx 
groupements  des  manuscrits,  r^duites  au  nombre  de  76  (i).  Se  fon- 
dant  sur  ce  que  les  quinze  avant-derni^res  fables  de  son  tableau 
ainsi  condens^  ne  se  trouveraient  en  totalit^  ou  en  partie  que  dans 
les  trois  manuscrits  Munich  8356,  Munich  14749  et  Gude  200,  et  sur 
ce  que  la  derni^re  n'existerait  m^me  que  dans  le  seul  manuscrit  de 
Breslau,  il  en  a  conclu  que  rocuvre  d'Eudes  devait  ^tre  restreinte 
aux  soixante  premi^res.  Si  cette  observation  ^tait  mat^riellement 
exacte,  elle  ne  serait  pas  probante,  mais  elle  est  d^mentie  par  les 
manuscrits;  en  effet,  ce  ne  sont  pas  seulef&entles  trois  pr^cites  qui 
rec^lent  les  quinze  avant-derni^res  fables  de  son  tableau  :  on  les 
trouve  encore  en  totalit^  ou  en  partie  dans  plusieurs  manuscrits 
que  malheureusement  il  n*a  pas  eus  k  sa  disposition,  et  notam- 
ment  dans  les  manuscrits  Arundel  275  du  British  Museum,  2800  de 
la  Biblioth^que  royale  de  Munich  et  441  du  Coli^ge  du  Corpus 
Christi  de  Cambridge. 

Sous  rinfluence  d'une  erreur  mat^rielle  entrahi^  k  soutenir  une 
th^se  fausse,  il  a  cherch^  k  ia  fortifier  par  des  raisons  plus  ing^ 
nieuses  que  solides.  Ne  voulant  pas  6tre  suspect^  de  les  avoir  affai- 
blies  par  une  p^le  analyse,  je  lui  iaisse  la  parole  :  «  Les  quinze  fables 
suppl6mentaires  de  T  M  (2),  dit-il,  ne  se  retrouvent  dans  aucun 
autre  manuscrit,  except^  G  (3),  qui  en  admet  sept.  T  M  G  pr^sentent 
ainsi  une  r^daction  unique,  provenant  si^rement  du  xin^  si^cle, 
d6sign6e  par  le  manuscrit  M,  digne  de  foi  sur  tous  les  points 
importants,  sous  le  nom  encore  inexpliqu^  de  Hosneckelj  et  devant 
^tre  consid^r^e  tr^s  vraisemblablement  comme  originaire  du  midi 
de  la  France.  Pour  son  auteur,  Narbonne  est  la  place  la  plus  forte 
et  la  plus  ancienne;  dans  les  adjonctions  k  la  parabole  60  [lisez : 
41),  ii  raconte  deux  tentatives  de  s^duction :  la  premi^re,  rela- 

(1)  Kleinere  lateinische  denkmAler  der  Thiersage...  Strasbourg  et  Londrcs, 
1878,  in-8». 

(2)  M.  E.  Voigt  dcsignc  par  la  lettre  T  lc  ms.  14749  de  la  Biblioth^uc  royale 
de  Munich  et  par  la  lcttre  M  le  ms.  8336  de  la  meme  Bibliotheque. 

(3)  La  lettre  G  se  rdferc  au  ms.  Gude  lat.  200  de  la  Biblioth^quo  ducale  de 
WolfenbUttel. 


ET  LE8  PARABOLES   D'EUDES  DE   CHERITON.  37 

tWe  k  un  monachus  Cluniacensis,  et  le  r^cit  de  la  seconde  com- 
mence  ainsi :  Sic  contigit  diebus  nostris  de  quodam  predicatore  in  hys- 
pania;  quedam  mulier  dixit  quod  se  interficeret ,  nisi  cum  ea  rem 
haberet  (il  Ini  fait  honte,  en  se  plagant  sur  un  bilicher  allum^  et  en 
rinvitant  h,  prendre  place  sur  ce  lit  de  repos);  dans  la  para- 
bole  66  Tauteur  parle  d'un  rex  Aragonum,  si  g^n^reux  que  succes- 
sores  sui  non  poiuerunt  secum  milites  tenere  nec  inimicis  resistere  etc. 
II  joint  aux  collecteurs  d'aum6nes  mentionnc^s  dans  la  parabole  A 
(lisez  4f )  les  fr^res  de  THdpital  du  Saint-Esprit,  qui,  partant  de 
Montpellier,  se  r6pandaient  au  dehors.  II  est  vers6  dans  la  connais- 
sance  de  la  Bible  et  des  P^res  de  r£glise  et  il  cite  des  vers  d'Horace 
(Ars  poetica,  139),  d*Ovide  (Ars  am.,  I,  99;  Remed,  am,,  91,  92)  et 
de  Pmdence;  quant  aux  vers  (dans  la  parab.  72)  : 

Ve  michi  nascenti,  uiuenti  uel  morieiiti! 

Ve  michi,  quod  sum,  ue,  non  uiuit  fllius  eue! 

je  ne  puis  en  retrouver  l'auteur.  Dans  ses  morales  le  ton  et  le  style 
sont  plus  color^s,  plus  ^loquents  que  dans  Odo  (1).  » 

J'avoue  que  toutes  ces  raisons  ne  me  touchent  pas.  Ce  n'est 
pas  parce  que  Tauteur  a  consid^r^  Narbonne  comme  une  place  trds 
forte  qu'il  doit  en  ^tre  originaire  ou  voisin.  Le  r^cit  des  deux  ten- 
tatives  de  s^duction  6tant,  d'apr^s  M.  Voigt  lui-m^me,  compris 
dans  Tune  des  soixante  premi^res  fables,  c'est-^-dire  dans  Tune  de 
celles  qui  ne  sontpas  en  litige,  ne  peut  lui  fournir  aucun  argument 
k  Tappui  de  son  opinion ;  mais,  en  supposant  que  le  r(^cit  relatif  k 
la  tentative  de  s^duction  faite  sur  un  pr^dicateur  espagnol  se  trouve 
en  debors  des  soixante  fables  non  contest^es,  il  n'y  aurait  encore 
aucun  ai^ment  k  en  tirer.  Ne  voit-on  pas  dans  la  fable  XII  Eudes 
raconter  une  autre  anecdote  dont  un  h^r6tique  toulousain  aurait  6i6 
le  h^ros?  Et  si  Ton  veut  se  reporter  k  ses  sermons,  n'y  trouve-t-on 
pas  racont^es  la  tentative  d*empoisonnement  accomplie  par  une 
mar&tre  Lombarde  sur  ses  beaux-fils  et  la  conversion-d^unSarrasin 
par  un  6v6que  Sarde(2)?  A  plus  forte  raison  Eudes  a-t-il  pu  avoir  con- 
naissance  d'un  ^v^nement  plus  dramatique  concernant  un  membre 

(1)  Kleinere  lateinUche  denkmiiler  der  Thiersage.,.  Strasbourg  et  Londres, 
«878,  in-8-.  (Voyez  pp.  39  et  40.) 

(2)  Voyez  le  sennon  pour  le  jour  des   Rogations  ot  celui  sur  T^vangile  du 
neuTieme  dimanche  apr^s  la  Trinitd. 


38  l^TUDE   SUR  LES  FABLES 

du  clerg^  espagnol.  Et,  s*il  en  a  et^  inform^,  il  a  pu  encore  bien 
mieux  ^tre  initi^  k  rhistoire  d'un  roi  d'Aragon.  On  ne  doit  pas 
davantage  s'^tonner  qu'il  ait'  fait  mention  de  la  congr^tion  des 
fr^res  de  rH6pital  du  Saint-Esprit,  dont  la  maison  principale  pouvait 
4tre  h  Montpellier,  mais  dont,  en  sa  qualit^  de  membre  du  clerg^,  il 
ne  pouvait  pas  ignorer  Texistence.  M.  Voigt  all^gue  encore  que  les 
fables  contest^es  r^v^lent  un  auteur  vers6  dans  la  Bible  et  dans  les 
ouvrages  des  P^res  de  rCglise;  mais  n'est-ce  pas  justement  \k  ce 
qui  doit  les  faire  attribuer  k  Eudes?  On  y  trouve  aussi  des  citations 
tir^es  des  anciens  poetes  latins;  mais  cette  particularit^  remar- 
quable  est  6galement  celle  qui  caract^rise  les  soixante  premi^res 
fables.  Enfln  pourquoi  dire  que  dans  les  morales  des  demi^res 
fables  le  ton  et  le  style  sont  plus  color^s  que  dans  les  premi^re»^ 
Je  n'ai  analysi^  qu'une  de  celles-ci,  celle  des  Obseqves  du  Loup  :  il 
me  semble  qu'elle  ne  p^che  pas  par  la  pAleur;  peut-^tre  pourrait- 
on  plut6t  lui  reprocher  d'^tre  trop  color^e.  Ainsi  s'6vanouissent, 
d^s  qu'on  les  envisage  de  prds,  toutes  les  raisons  imagin^es  par 
M.  Voigt. 

11  n'y  avait  qu*un  argument  qu'il  eM  pu  invoquer  en  faveur 
de  sa  th^se,  et  c*est  justement  k  celui-lJi  qu'il  paralt  n*avoir  pas 
song^.  Nous  avons  vu  que  les  anciens  bibliographes  avaient,  dans  la 
nomenclature  des  ceuvres  d'Eudes,  indiqu^  ses  fables  sous  divers 
titres  et  notamment  sous  le  suivant :  Optu  sexaginta  parabolarum, 
Si  ce  titre,  qui  de  prime  abord  semble  trancher  la  question,  ^tait 
fourni  par  les  manuscrits  qui  nous  sont  parvenus,  il  y  aurait  lieu 
de  s'en  pr6occuper.  Mais  alors  on  ne  tarderait  pas  k  comprendre 
que  ce  titre  ne  procurerait  pas  une  preuve  irr6futable  de  la  limita- 
tion  k  soixante  du  nombre  des  fables.  En  effet  un  pareil  titre 
n'aurait  pu  gu^re  6maner  de  Tauteur,  et  Ton  pourrait  avec  raison 
objecler  qu'il  n'a  pu  ^tre  invent^  que  par  un  copiste  ancien  qui,  ne 
trouvani  dans  son  mod^le  que  soixante  fables,  a  eu  Tid^e  de  Vindi- 
quer  en  t^te  de  sa  copie.  Mais  il  n'y  a  pas  m^me  de  r^ponse  k 
faire ;  car  aucun  des  anciens  copistes,  du  moins  k  ma  connaissance, 
ii'a  eu  cette  id^e ;  aucun  des  manuscrits  qui  ont  pass^  sous  mes 
yeux  ne  portait  en  tdte  ces  mots  que  Bale  a  d<i  ^tre  un  des  pre- 
miers  k  employer  ei  que  les  bibliographes  post^rieurs  ont  succes- 
sivement  reproduits. 

Qu'il  me  soit  permis  d'ajouter  que  M.  Voigt  lui-m^me,  s'il  avait 


BT  LES   PARABOLES   D*SUDES   DE   CHERITON.  39 

pris  connaissance  des  sennons  d'Eudes,  n^aurait  pas  pu  lui  conies- 
ier  la  patemit^  des  fables  plac6es  sous  les  num^ros  01  k  75.  En 
efiet,  dans  ses  sermons,  Eudes  avait,  en  noiable  quantii^,  faii  usage 
des  fables  qu'il  devait  ensuite  faire  reparaitre  dans  son  oeuvre 
^sopifiue ;  or,  parmi  elles  il  en  esi  qui  font  pariie  de  celles  com- 
prises  dans  ces  num^ros  :  ainsi  les  sermons  pour  le  second  jour  et 
ponr  Toctave  de  la  f^te  de  P&ques  et  pour  le  IX^  dimanche  apr^s 
la  Pentec6te  poss^dent  les  trois  fables  du  Chai  k  qui  on  a  coup^  la 
queue,  du  Chien  et  des  deux  Hommes^  et  de  rAspirani  h  la  condi- 
tion  monacale,  et  les  trois  m^mes,  avec  des  r^daciions  qui,  il  est 
vrai,  soni  difT^rentes,  se  retrouvent  sous  les  num^ros  67*,  64  et  72 
de  la  collection  ^sopique.  La  d^monsiraiion  esi  donc  compl^ie. 
Pour  le  m^connaitre,  il  faudrait  aller  jusqu'4  pr^tendre  que  les 
sermons  et  les  fables  ne  sont  pas  roeuvre  du  m^me  auieur;  mais 
nous  verrons  un  peu  plus  loin  combien  ceiie  ih^se  seraii  mal  fon- 
d^e.  Les  fables  rejet^es  par  M.  Voigt  doiveni  donc  ^ire  main- 
tenues. 

Maintenant,  il  ne  faut  pas  s'y  iromper,  la  quesiion  qui  s'est 
pos^e  et  que  je  crois  r^solue,  n*a  pas  6t4  de  savoir  s'il  fallait  opter 
pour  le  nombre  de  soixante  fables  ou  pour  celui  de  soixanie-quinze  ; 
il  s'est  agi  de  d^cider  s*il  fallaii  consid^rer  comme  seules  auihen- 
tiques  les  fables  plac^es  sous  les  soixanie  premiers  num^ros  du 
(ableau  de  M.  Voigt  ou  accorder  la  m^me  coniiance  k  celles  mises 
sous  les  quinze  num^ros  suivanis,  ce  qui  esi  bien  diff^reni ;  car, 
souvent  un  seul  num^ro  ayant  6i6  aiiribu6  aux  fables  qui  iendent 
k  une  m^me  d^duction  morale,  il  s^ensuii  que  le  nombre  de  celles 
comprises  dans  les  soixanie  premiers  num^ros  est  sup^rieur  a  ce 
chiffre  et  qu'il  en  est  de  m^me  de  celles  r^unies  sous  les  quinze 
num^ros  suivants.  En  r^alit^  leur  nombre  ioial  esi  de  cent 
douze. 

Dans  quel  ordre  ces  cent  douze  fables  doiveni-elles  ^ire  dispo- 
s^es?Telle  est  enfin  la  quesiion  k  irancher.Elle  n'exisieraii  pas,  si 
M.  Oesterley,  par  la  publicaiion  du  manuscrii  Arundel  292  du  Bri- 
tish  Museum,  et  M.  Voigi,  en  suivani  les  erremenis  de  son  devan- 
cier,  ne  Tavaieni  pas  faii  naiire ;  car,  lous  les  manuscriis  k  peu 
pr^s  complets,  k  quelques  l^g^res  diflT^rences  pr^s,  soni  d*accord 
enlre  eux;  le  manuscrii  Arundel  292,  qui  ne  renferme  qu*un  frag- 
meni,  est,  probablemeni  pour  ce  moiif,  en  dissidence  avec  eux,  et 


40  KTUDE    SUR   LES   FABLES 

par  malheur  c*est  justemeni  celui  que  M.  Oesterley  et  M.  Voigt  onl 
pris  pour  base  de  leur  classement. 

On  est  fond^  k  se  demander  pourquoi  M.  Oesterley,  lorsque  le 
m^me  fonds  du  British  Museum  lui  en  oiTrait  un  autre  presque  com- 
plet,  n*a  pas  donn6  la  pr6f6rence  k  ce  dernier.  II  me  paratt  pro- 
bable ,  et  il  me  semblo  ressortir  de  la  nomenclature  donn^e  par 
lui  des  manuscrits  des  fables  que,  s'il  n'a  pas  opt^  pour  le  manu- 
scrit  Arundel  275,  c'est  qu41  ne  le  connaissait  pas. 

Quelle  que  soit  la  raison  qui  Ta  d^termin^,  son  singulier  choix 
a  eu  un  notable  inconv^nient,  celui  d*induire  en  erreur  M.  Voigt 
sur  le  v^ritable  classement  des  fables ;  ce  qui  ensuite  moi-m^me^ 
dans  ma  premi^re  ^dition,  m'avait,  quoique  k  regret,  entrain^  k 
suivre  la  voie  trac(5e.  Or,  dans  le  manuscrit  292  Tordre  primitif  a 
6t^  boulevers^.  Voici  en  effet  comment  le  copiste  du  moyen  kge 
avait  proc^d6  :  apr^s  avoir  transcrit  la  premidre  fable  et  ses  an- 
nexes,  et  Tannexe  de  la  deuxi^me,  il  ^tait  imm^diatement  pass6 
aux  demi^res,  de  sorte  que  les  trente  et  une  suivantes  sont  celles 
qui  dans  les  manuscrits  complets  en  occupent  la  fin  et,  qui  plus 
est,  dans  le  m^me  ordre.  Arriv^  k  la  fin  de  son  mod^le,  le  copiste 
s'est  report^  au  commencement ;  il  a  alors  entrepris  la  copie  des 
f)remi^res  fables  qu'il  avait  d'abord  omises ;  malheureusement,  au 
lieu  de  parfaire  sa  t4che,  il  n*a  ainsi  copi6  que  dix  fables,  qui  sont 
devenues  les  dix  demi^res  de  son  manuscrit ;  de  sorte  qu^en  d^fi- 
nitive  il  a  n^lig6  toutes  celles  qui  sont  comprises  entre  le  nu- 
m6ro  10  et  le  num^ro  39. 

Dans  cette  situation,  ia  ligne  de  conduite  que,  pour  dresser  la 
liste  des  fables,  j^avais  k  suivre,  6tait  fort  simple  :  je  n'avais  q\i*k 
examiner  les  manuscrits  les  plus  complets  et  k  voir  quels  6taient 
parmi  eux  les  plus  dignes  de  confiance.  Cest  ce  que  j'ai  fait,et  mon 
parti  a  ^t^  vite  pris  :  j'ai  opt^  pour  le  manuscrit  441  du  Gorpus 
Christi  de  Gambridge.  G'^tait  celui  qui,  lors  de  la  publication  de 
ma  premi^re  6dition,  m'avait  d6jk  paru  le  meilleur.  Ce  qui  alors 
m'avait  emp^ch^  de  lui  donner  la  pr6f6rence,  c'est  que  la  copie 
qui  m'en  avait  €i6  envoy^e  6tait  fort  d6fectueuse.  Dans  les  voyages 
que  depuis  j'ai  faits  en  Angleterre,  j*en  ai  moi-m^me  pris  une 
seconde,  qui,  etant  exempte  des  fautes  de  la  premi^re,  me  permet 
non  seulement  d'en  suivre  Tordre,  mais  encore  de  la  prendre  en- 
ti^rement  pour  base  de  ma  nouvelle  ^dition. 


ET  LES   PARABOLES  0*BUOES    DE   CHERITON.  4f 

Voici  donc  la  nomenclature  des  fables,  ^tablie  d'apr6s  ma  nou- 
velle  copie  : 

Prologue. 

i .  —  Les  Arbres  qui  ^lisent  un  roi. 
i*  —  Les  Fourmis  qui  ^lisent  un  roi. 
i**  —  Les  Grenouilles  qui  elisent  un  roi. 
i^  —  Les  Poussins  qui  ^lisent  un  roi. 
i^  —  Les  Oiseaux  qui  ^lisent  un  roi. 
!•  —  L*Abb6  et  les  Moines. 

2.  —  Le  Faucon,  les  Pigeons  et  le  Grand-Duc. 
2»  —  L'Escarbot  qui  bat  des  ailes. 

3.  —  La  Corneille  sc  plaignant  k  TAigle. 

4.  —  La  Buse  et  rfipervier. 

4»  —  Le  Coucou  et  la  Brunette. 

5.  —  La  Tortue  et  TAigle. 

6.  —  Le  Loup  et  la  Cigogne. 

7.  —  L*Oiseau  de  Saint-Martin. 

8.  —  L'Homme  chauve  et  chassieux  et  les  Perdrix. 

9.  —  L*Oiseau  appele  Freynos. 

10.  —  L'Aig]e  et  ses  Petits  quVlle  habitue  au  soleil. 

11.  —  La  Cigogne  et  le  Corbeau. 

12.  —  L*Her^tique  et  la  Mouche. 

13.  —  Le  Phenix  qui  renalt  de  sa  cendre. 

14.  —  Le  Crapaud,  son  Fils  et  le  Lievre. 
14*  —  Le  jeune  Homme  et  la  petite  Vieille. 

15.  —  Le  Chat  deguise  en  moine  et  le  Rat. 
15*  —  L*Araignee,  la  Mouche  et  le  Vent. 
15**  —  Les  Irois  sortes  de  Mouches. 

16.  —  Le  Rat  de  ville  et  le  Rat  des  champs. 

17.  —  L^Antilope. 

18.  —  L'Hydre  et  le  Crocodile. 

19.  —  Le  Renard  dans  un  puits  et  le  Loup. 

20.  —  Le  Lion,  le  Loup  et  le  Renard  associes. 

21 .  —  Le  Fromage,  le  Rat  et  le  Chat. 

21»  —  Les  Chiens,  le  Cadavre  et  les  Corneilles. 

21*»  —  Le  Rat,  la  Grenouille  et  le  Milan. 

22.  —  Le  Loup  devenu  moine. 

23.  —  Le  Lion,  les  Brebis,  le  Loup  et  les  Porcs. 

23»  —  Le  Pfere  de  famille,  les  douze  Brebis  et  le  Loup. 

24.  —  Le  Loup  et  TAgneau. 

25.  —  Le  Renard  et  le  Coq. 

26.  —  Les  Anes  couverts  de  peaux  de  Lions. 

27.  —  Gaulier  k  la  recherche  de  l'eternelle  felicite. 

27*  —  Les  deux  Compagnons,  l'un  v^ridique  et  Tautre  menteur. 


fiTUDB   SUR  LBS  FABLES 

-  La  Gu^pe  et  l'Araign£e. 

-  L'Escarbot  el  son  fnmiei'. 

-  L'Aigle  priv^  ile  la  vue  par  le  Corbean. 

-  Le  Laique  et  le  Clerc. 

-  Le  Lion,  1e  Loup  et  le  Porc. 

-  Le  Paysan  et  les  Escarbots. 

-  Les  Alieilles  et  les  Escarbots. 

-  L'Ane  et  les  Porcs. 

-  I.a  Poule  protegeant  ses  Poussins  cootre  le  Uilan. 

-  Le  Lion,  les  Hats,  Ics  Souris  cl  le  Chat. 

-  L'Oie  grasse  et  le  Corbeau. 

-  Le  Jusle  et  le  P^cheur. 

-  Le  Fou. 

-  L'Enchanteur. 

~  Le  Jeu  J'echecs. 

-  Lc  Poussin  intloniple. 

-  Le  .Milaii  et  les  Perilrix. 

-  Le  Kenard  et  le  Chat. 

-  I,e  tJjrbeau,  le  Pigeon  et  son  Petit, 

-  La  Huppe  et  le  Itossignol. 

-  Le  Iliclie  «l  ia  Vache  de  la  Veuve. 

-  Les  Hahilanls  dp  Wilby  et  le  Li&vre. 

-  Les  Fimrmis  et  les  Porcs. 

-  Les  0|ps;'(]iies  (tii  l."ii|i. 

-  Le  Chieii  et  les  Joncs. 

-  La  Licorne,  )'Hoinnie  el  les  deux  Vers. 

-  Le  Henartl  et  le  Batelier. 

-  La  Guenon  el  la  Noix. 

-  Le  Limacon  portant  sa  maison. 

-  Lc  Limacon  el  ses  comes. 

-  L'.\raignee  et  la  Mouclie. 

-  I.e  Henard  i|iu  fail  le  mort  et  le  Corbeau. 

-  Le  Fiomage  ct  le  Kat  piis  auplege. 

-  Le  Henard  el  les  Poules. 

-  Le  Henard  dSguis^  et  les  Brebis. 

-  Le  Comte  voleur  de  grand  cbeinin. 

-  La  Brebis  blanche,  la  Brebis  noire,  TAne  et  le  Bonc. 
■  La  Hn>c  !■!  Iv  CiapauJ. 

-  Le  Faucon  e(  le  Hilan. 

-  L'Assemble''  Ucs  Souris  et  le  Chat. 

-  Lc  Elibou  condamn^  par  rassembl^e  des  Oiseaui. 

-  Le  Hat  sauvc  par  le  Chat. 

-  La  Pucc  ct  rAbbS. 

-  Le  Serment  U'un  cerlain  Alcxandre. 

-  La  Grange  cn  fcu. 

-  Le  Pdican  et  ses  Pelits. 


ET  LES   PARABOLES  D*BUOES   DE   CHERITON.  43 

58.  —  Le  Loup  et  le  Lifevre. 

59 .  —  Le  Serpent  mourant  de  froid. 
59*  —  Le  Serviteur  du  Roi. 

60.  —  L'Odeur  de  la  Panlhere. 

61 .  —  Le  Chien  et  rOmbre. 

62.  —  I^  Grenouille  el  le  Bupuf. 
62*  —  Le  Chevalier  et  son  Fils. 

63.  —  Le  Rat  qui  cherche  femme. 

64.  —  I-e  Chat  et  sa  Femelle. 
64*  —  La  Femme  ^l^gante. 

65.  —  La  Cigogne  et  le  Serpent. 

66.  —  Le  Paon  deplumd  par  les  autres  Oiseaux. 

67 .  —  Le  Crapaud  et  la  Grenouille. 
67*  —  Le  Chien  et  les  deux  Hommes. 

68.  —  Le  Lion  qui  cherche  des  ministres  et  rAnc. 

69.  —  Les  Chiens  et  l'Ane. 

70.  —  Le  Corbeau  et  le  Renard. 

70*  —  L^Athenien  qui  veut  passer  pour  philosophe. 

71 .  —  La  Cigogne  et  le  Chat. 

72.  —  I/Aspirant  k  la  condition  monacale. 

73.  —  Le  Bouc  et  TAne. 

73*  —  Le  Fils  et  son  vieux  P^re. 

73»>  —  Le  vieux  P^re,  le  Fils  et  le  Petil-Fils. 

74.  —  Le  Loup  h.  qui  le  Renard  conseille  de  p^cher. 

75.  —  La  Mouche  et  la  Fourmi. 

En  sus  des  fables  comprises  dans  ces  soixante-quinze  num6- 
m^ros,  il  y  en  a  quelques  autres  ^parses  dans  divers  manuscriis  de 
rcBuvre  d'Eudes.  EUes  pourraient  recevoirles  iitres  suivanis:  76.  Le 
Coucou  ei  TAigle;  77.  Le  Sagiiiaire  et  le  Ro^signol;  78.  La  Licorne, 
rHommeet  les  deuxRats;  79.  LeRaietsesPeiiis;  80.  L'6v^queTh6o- 
doseeile  blocde  glace;  81.  Le  Renard  et  TAne  se  confessani  au 
Loup.  La  premi^re  n*exisie  que  dans  le  manuscrii  de  Breslau  IV. 
Q- 1^6;  la  deuxieme  n^existe  que  dans  le  manuscrii  d'Arras;  la  troi- 
si^me,  qui  est  foumie  par  le  m^me  manuscrii,  esi,  avec  une  r6- 
daction  diff^rente,  la  m6me  que  la  quarante-cinquienie  de  la  liste 
quipr^c^de;  ia  quairi^me  ne  se  renconire  que  dans  le  manuscrii 
btin  16195  de  Biblioih^que  royale  de  Munich;  seule  la  cinqui^me 
«sl  commune  a  deux  manuscriis,  celui  de  la  Biblioiheque  Bod- 
l^ienne  Douce  88  ei  celui  du  fonds  Meermann,  aujourd*hui  k  Ber- 
'in;  enfin  la  sixi^me,  qui  esi  sp^ciale  au  manuscrii  dc  Breslau  pr6- 
cil^,  y  esi  la  irente-huititoe  du  livre  II,  De  Gressibilibus, 


44  fiTUDE   SUR  LES   FABLES 

Quoique  ces  six  fables  ne  puissent  guere  Mre  attribu^es  kEudes^ 
pour  qu*on  en  puisse  juger,  je  les  publierai  h  la  suite  des  siennes. 

SECTION   III 
Date  de  la  composition  des  fkbles. 

J'aurais  fini,  si  je  n*avais  pas  le  devoir  de  rechercher  k  quelle 
^poque  Eudes  a  compos^  ses  fables. 

Cvidemment  je  n*ai  pas  k  me  pr^occuper  de  Fopinion  des  an- 
ciens  bibliographes,  qui,  se  fiant  les  uns  aux  autres,  ont  fait  de  lui 
un  auteur  du  xn«  si^cle  et  ont  6mis  Tavis  que  c*est  vers  1480  qu*il 
^tait  dans  la  force  de  Ykge  et  dans  la  pl^nitude  de  son  talent.  II 
serait  superflu  de  d^montrer  qu*ils  ^taient  dans  Terreur. 

Mais  M.  Yoigt  a  essay^  de  r^soudre  la  difficult^;  et,  avant  de 
faire  la  m^me  tentative,  je  dois  examiner  s*il  n'a  pas  d6couvert  la 
vraie  solution.  II  ne  s'6tait  pas  pourvu  d'6I^ments  d'information 
autres  que  le  texte  mdme  des  fables,  et  malheureusement  c'^tait 
insuffisant.  Celles  auxquelles  il  a  eu  recours  sont  les  fables  ii 
(L'H^r6tique  et  la  Mouche),  S6d  (Le  Jeu  d'^checs),  4ia  (Les  Habi- 
tants  de  Wilby  et  le  Li^\Te),  52  (La  Brebis  blanche,  la  Brebis  noire, 
TAne  et  le  Bouc),  59  (Le  Serpent  mourant  de  froid).  Pour  qu'on 
sache  exactement  par  quelles  d^ductions  il  a  cru  pouvoir  d^termi- 
ner  la  date  k  laquelle  Eudes  a  ^crit  ses  fables,  le  mieux  que  je  puisse 
faire  est  de  traduire  litt^ralement  son  langage  : 

((  On  peut  aussi,  dit-il,  trouver  dans  sa  collection  de  fables  des 
indications  approximatives  sur  T^poque  k  laquelle  il  v^cut.  II  d^crit 
assezexactementlejeu  d'6checs(Par.  36  c)(/wez;  36 rf);  il  nommeles 
fignresmilUeSfregeSyduceSfpedones ;ce\m  qui  triomphede  sonadver- 
saire  [mattat)  est  appeI6  probus;  apr^s  la  fin  du  jeu,  les  figures  sont 
jet^es  sans  ordre  dans  la  bursa,  sacculus  ou  saccus.  l\  sait  que  les 
captifs  Sarrasins  tuent  leurs  bienfaiteurs  et  leurs  maitres  (Par.  59).  II 
mentionne  dans  la  Parabole  12  les  h^r^sies  des  Cathares,n6es  dans 
le  midi  de  la  France  et  d^jk  combattues  dans  le  concile  de  Lombers 
en  1165  :  Diciturquod  hereticus  quidam  in  iholosanis  partibus  in  loco 
exaltato praedicauity  quod  uerus  Deus  non  fecit  mundum  uisibilem,  etc; 
cet  h^r^tique  ajoutait  comme  une  preuve  d^cisive  :  Quare  faceret 
Deus  benignus  muscas^  cum  sint  animalia  immunda?  II  sait  que  plu- 


BT  LBS  PARABOLES   DEUDES   DB   CHBRITON.  45 

sieurs  ^iablissemenis  hospitaliers  foni  recueillir  des  aumones  par 

des  qu^ieurs  (Par.  42  a);  il  connaii  lesqu^teurs  de  Saini-Antoine 

(hopiial  fond^  en  1095  k  Vienne),  ceux  de  Haupas  (nomm(^s  ainsi 

dans  L  (1),  antipas  dans  T  M,  autiperas  dans  G,  omis  dans  F  (2), 

c'esi-&-dire  de  Thospice  de  passage  de  Saini-Jacques  du  Hautpas, 

siin^  sur  le  Rh6ne  pr^s  Avignon,  ei  cr^6  en  1177  pour  servir  de 

snccursale  kThospice  de  TArno  presXucques),  et  les  Roncevaliens, 

c'esi-k-dire  les  chanoines  r^guliers  de  Ronceval  en  Espagne,  doni 

rh6pital  principal  avaii  ^t^  cri^  sous  Alphonse  II  avani  1163.  Mais 

il  ne  parle  en  aucun  endroii  des  ordres  mendianis.  Le  plus  impor- 

tani  des  documents  esi  le  iableau  dress^  dans  ia  Parabole  52  de 

presque  ious  les  ordres  monasiiques  ou  de  chevalerie,  au  momeni 

oii  il  compose  son  livre  de  Paraboles  {fere  (manquant  dans  T  M) 

omne  genus  reptlarium),  qu'il  partage  en  quaire  classes  k  Texemple 

des  quaire  animaux  combatiani,  ouis  alba,  ouis  nigra,  asinus  et 

kircus,  Ge  soni  (j*y  joins  la  daie  de  fondaiion  pour  plus  de  commo- 

dii^)  :  1*  Qui  uteniur  uestibus  albis^  ut  Cistercienses  {\09S,  r^form^s 

par  Bemard  de  Clairvaux),  Premonstratenses  (1120),  Ordo  S.  rrini- 

tatis  (les  Triniiairesou  Maihurins,  qui  fureni  fond^s  en  1198  dans  le 

dioc^se  de  Meaux,  et  dont  lapropagation  a  ^t^  exir^memeni  rapide) 

et  huiusmodi;t^ Utentes  nigris  uestibus,  ut  nigri  monachi  (les  anciens 

ordres  de  Saini-Bernard)  et  canonici;  3®  Qui  crucem  in  scapulis  por^ 

tantf  ui  Hospiialarii,  Templarii  (1119,  non  meniionn^s  dans  T  F  M) 

tt  huiusmodi;  i"*  Qui  barbas  habent  prolixas :  Grandimontenses  (vers 

1073)  et  conuersi  Cistercienses  (les  fr^res  lais  de  cei  ordre).  Avec  ces 

d^tails  nous  irouvons  de  deux  c6t^s  une  6poque  bien  d^termin^e  : 

lameniion  des  Trinitaires(1198),  Tomission  des  Franciscains  (1209) 

etdes  Dominicains  (1216)  (s*ils  avaient  ^i^  contemporains  de  Tau- 

tenr,  ces  deux  demiers  ordres  eussent  ^te  cii^s  par  lui  dans  sa 

liste  el  class^s  parmi  les  qu^teurs),  nous  donneni  la  ceriitude  que 

le  livre  des  Paraboles  a  6i^  termin^  vers  1200.  » 

Enr^sum^,  le  raisonnemeni  de  M.  Yoigt  esi  le  suivani  :  Eudes 
dans  lafable  52  meniionne  les  Triniiaires,  qui  remonieni  k  1198,  et 
garde  le  silence  k  T^gard  des  Franciscains,  doni  Tordre  a  ^t6  fond^ 
enl209;  ses  fables  ne  peuvent  donc  avoir  et6  compos^es  qu'entre 
ces  deux  daies.  Je  n*ai  pas  besoin  d*insister  beaucoup  pour  faire 

(1)  La  lcttre  L  se  r^fkre  au  ms.  Arundel  292. 

(2)  La  lcttre  F  d^signe  le  ms.  8947  dc  la  Biblioth^quc  royalc  de  Munich. 


46      PABLES   ET   PARABOLSS   D'EUDES   DB   CHERITON. 

sentir  combien  ce  raisonnement  est  faibie.  Gertes  elles  n'ont  pu 
6tre  ^crites  avant  1198.  Mais  est-ce  que  romissicHi  des  Franciscains 
est  n^cessairement  due  h,  ce  qu'^  Tdpoque  k  laqueile  il  les  ^crivait, 
ils  n*existaient  pas  encore?  li  faudrait  pour  cela  commencer  par 
prouver  que,  dans  la  fable  52,  Eudes  a  voulu  donner  une  nomencla- 
ture  compl6te  de  tous  les  ordres  monastiques,  et  cette  preuve  est 
impossible  h.  faire. 

II  ne  faut  pas  oublier  qu*Eudes  n*a  r^dig^  ses  sermons  qu'en  1219, 
qu'^  cette  date,  6tant  donn6e  celle  de  sa  mort,  il  ne  pouvait  ^tre  bien 
avanc6  en  ftge,  et  que  M.  Voigt  reconnait  lui-m^me  que  la  matu- 
rit6  et  l'6rudition  dont  ses  fables  t^moignent  ne  permettent  pas  d'y 
voir  une  ceuvrede  jeunesse.  Ajoutons  qu^eHes  avaient  surtout  pour 
objet  de  moraliser  le  monde  cl6rical;  qu  un  jeune  homme  n'aurait 
pu  avoir  Tautorit^  n^cessaire  k  une  telle  entreprise;  qu'il  est 
inadmissible  qu*apr^s  la  composition  de  ses  fablesil  ait  encore 
v^cu  quarante-six  ans;  qu*il  est  plus  problable  qu'il  ne  les  a  6crites 
qu'apr6s  ses  sermons,  et  qu'en  d^Onitive  leur  apparition  n'a  pu 
Atre  ant^rieure  a  1219. 

Mais  peut-on  ^tre  plus  pr^cis  et  la  placer  entre  deux  dates  rap- 
proch^es  ?  Je  le  crois.  J'ai  fait  observer  que,  si  Eudes  n'avait  d^sign^ 
r^v^que  de  Meaux  que  par  une  simple  lettre,  c'^tait  par  discr^tion, 
c'est-Ji-dire  par  4gard  pour  un  haut  dignitaire  eccl^siastique  encore 
vivant.  Or,  c'est  en  1221  que  ce  dignitaire  est  i6c6d^,  de  sorte  qu'on 
peut,  sans  trop  de  t6m6rit6,  admeltre  que  les  fables  ont  616  6crites 
entre  les  ann6es  1219  et  1221. 


CHAPITRE  III. 


ANUSCRITS   DES   FABLES .  DEUDES   DE   CHERITON. 


Ayani  de  proc^der  k  Tanalyse  de  chacun  des  manuscrits  qui 
renfennent  roeuvre  ^sopique  d'Eudes,  il  n'est  peut-6tre  pas  inutile 
d'en  d^terminer  le  nombre.  M.  Oesterley,  dans  la  pr^face  de  son 
^dition  des  fables  contenues  dans  le  manuscrit  Arundel  292,  en 
arait  mentionn^  seize  (1).  Acceptant  sans  v^rirication  ce  chiffre 
comme  exact,  M.  Voigt  y  avait  ajout^  les  neuf  manuscrits  suivants, 
inconnus  de  son  devancier :  celui  de  la  Biblioth^que  Mazarine,  qui, 
d*abcrd  cot^  432,  porte  aujourd'hui  le  n''  986;  celui  de  TUniversit^ 
de  Breslau,  IV.  Q.  126;  celui  de  Wolfenbiittel  Gude  200;  ceux  de  la 
Bibliotheque  royale  de  Munich  2800,  8356,  8947,  14749  et  16195; 
enfin  celui  du  British  Museum  Arundel  275. 

Ce  dtoombrement  esi  fort  inexact.  D'une  part,  de  ces  manu- 
scrits  il  faut  reirancher  les  deux  du  colldge  du  Corpus  Christi  de 
Cambridge,  qui,  ainsi  que  je  Texpliquerai  plus  loin,  ont  eto  compt^s 
deux  fois;  celui  de  la  maison  de  Saini-Pierre,  de  la  m^me  ville,  qui 
parait  n  avoir  contenu  que  les  sermons  d'Eudes  et  qui  d'ailleurs 
n'y  existe  plus;*Iesdeux,  qui,  au  xvii*'  si^cle,  se  trouvaient  dans  deux 
couvents,  Tun  a  Bruges,  rautre  k  Gand,  et  qui  ont  ^galement  dis- 
paru;  enfln  un  sixi^me,  qui,  renfermant  une  version  espagnole  des 
fables  d'Eudes  intitul^e  Libro  de  los  Gatos,  ne  peut  ^videmmeni 
tigurer  parmi  les  manuscrits  de  roeuvre  originale;  do  sorte  que  le 
nombre  que  M.  Voigt  croyait  avoir  61ev6  ^  vingt-cincj  doit  ^tre  ra- 
men^  h  dix-neuf.  D'autre  part,  il  faut  ajouter  k  ces  dix-neuf  les  six 

(1)  Jahrbuch  fUr  romanische  und  englUche  literatur.   Lcipzig,   1868.  (Voyez 
pp.  121  a  127,  Die  Narrationea  des  Odo  de  Ciringtonia.) 


48 


£:tude  sur  lbs  fables 


•   f 


suivants,  qui  avaient  6chapp^  ^  la  vigilance  de  ce  dernier  :  le  ma- 
nuscrit  47  (autrefois  44)  de  la  Biblioth^que  de  Clermont-Ferrand; 
celui  du  fonds  Meermann,  qui,  pass^  de  la  Biblioth^que  Phillipps 
danscelle  de  Berlin,  y  a  re^u  le  n^447;  celui  de  la  Biblioth^que  de 
Munich,  cot^  16602;  celui  du  fonds  Rawlinson  C.  288  de  la  Biblio- 
th^que  Bodl^ienne;  celui  de  la  Biblioth^que  dlvr^e;  enfin  celui  de 
-  la  Biblioth^que  de  la  ville  de  Berne,  cot^  679,  de  sorte  que,  toute 
compensation  faite  entre  les  suppression»  et  les  additions,  il ' 
reste  au  total  vingt-cinq  manuscrits  qu'il  s'agit  maintenant  d^exa- 
ihiner. 

SECTION  I 
France. 


\^.  Biblioihique  lifazarine,  -^Manuscrit  986. —  Ce  maAuscrit,  qui 
a  prjmilivement  port^  la  cote  1141  et  qui,  avant  la  publication  du 
nbuveau  Catalogue,  figurait  parmi  les  mailuscrits  th6ologiqaes  sous 
le  n®;l22,  estun  volume  haut' de  323  millimMreset  large  de  214 
et  conlpos^  de  247  feuillets  en  parchemin,  dont  T^criture  k  deux 
coloones,  avec  lettres  en  couleurs,  est  tout  enti^re  de  la  m^me 
main  eiparait  appartenir  h  la  fln  du  xiv«  sidcle. 

II  reijferme  onze  ouvrages,  que  le  nouveau  Catalogue.rel6ve 

dans  les  termes  suivants  ; 

'  .        ■    •  •  • 

i.  Moralitates  quedam,  editc  a  fliagistro  Holcoth,  de  ordine  Predica- 
torum. 

2.  (f.  16).  Ymagines  Fulgencii. 

3?  (f.  25  v«).  Incipiunl-  Enigmata  Aristotelis  moralizata  bene  et  pulchre. 

4.  (f.  27  v«).  Incipiunt  declamationes  Sekece. 

'5.  {L  39  v°).  Fabule  Ysopi  moralizate. 

6.'  (f.  47  v«).  Liber  de  proveclu  patrujn. 

7.'  (f.-  59).  Frater  Gerardus  dc  Herdeby. 

8.' (f.  112).  Incipit  liber  ludi  scacoiiiro,  qui  inventus  est  a  quodam 
philozopho  (sic)  nomine  Xarses. 

9.  (f.  135).  De  modo  confitendi. 

10.  (f.  146  vo).  Incipit  prologus  in  llbello  penitencie. 

11.  (L  165  V®).  Liber  de  exemplis  sacre  Scripture,  compositus  a  fralre 
NyciIolao  de  Haxapis,  ordinis  Predicalorum,  patriarcha  Jerosolimitano. 

Comme  on  le  voit  par  cette  nomenclature,  les  fables  d'Eudes 
commencent  au  feuillet  396  et  portent  cette  suscription  initiale  : 


ET-  LES  PARABOLES  DEUOES   DE   OHERITON.  49 

Fabule  ¥sopi'moralizat^imdLi^  ne  sont  pasaccompagn^es  detitres 
particulierl^.  Pr6c^d^es  du  prtembule  Apenam  in  parabolis  osnteum^ 
bUesappartieanent  toutes  k  Eudes.  Leur  niombre  est  de  soixante- 
dix;  ce  sont  qelles  auxquelles,  Aaas  la  liste  g^n^rale  dress^e  plus 
haut,  page  ii,  j*ai'attribud  les  numdros  suivants  :  1,  i%  1%  i%  2/3,  • 
4%  5,  6,  7,  9,  iO,  ii,  i3,  i4,  i4*,  i5,  i5*,  i6,  i7,  i8,  \9\  iO^  ti,  21^  . 
.  ;««,  23,  23^,  24,  25,' 26,  27,  27%  .28,  28%  29,  30,  30*;  32,  33,  3*4,  36% 
'36»»^  36%  a[6%  37,'  38,  39,  40,- 42,  42%-42%  43,  44,  4&,.47,  48,  48%4J8'», 

*  '49,  49**,  50,  5i,  52,  53;  54,*  54%  55,  56%  58.        . 

Ces'  soixante-dix  fables  se  terminent  au  milieu  de  la  premi^re 
colenne  du.  i^ulllef  46^.  Elles  sont  imm^diatement  suivi^s  d'utie" 
•  table,qui  est^annpnc6e  par  ces  mots  :  Sequitur  tabulasuper/abulas 
Ysopir  et  qui*  flnit  au  bas  de  la-  premlire  colbnne  4u  feuillet  47*; 

LeuF  ordre*  est  presque  enti^rement  oonformQ  k  cplfii  que,  'd'a- 
pris  le  maiinscrit  44i  du  coll^g^  du  Corpus  Christi  de  Cambridge, 
j'ai  cru  devoir  consid^fer  comme  le.vrai,  efcefaccord  d^onfre 
que  sur  «e  point  je  n^  me  suis  pas  tromp^.:    .  • . 

.t<e  manitscrifcle  la  Biblioth^que  Maaarine  est,  avec  celiii  d^Arras, 
le  seul. quiposs^de^Iati^tite  fable.du  Foi).     •  • ,' 

QuQique  M..  E.^dja  Iff^ril  Tait  plusieurs  fois  slgnaI6  dans  les  nd^es  . 
,    courantes  joinl^s  2i  son'.Histoire  de  la  fable  ^opique  fi)  et  ((\l'il  en 
ait  *m4me  exira'it  la  fable  du  Coucou  Bt:de  la  Brunette  qui  figure 
'  dans^runede ces notes,  c^  manuscrit est rest^  iaconnu  non  seule-* . 

*  •  •  • 

inQdt  deM..'OesterIey,  qui  n'en  apas  mdme  soupQonn^  rexistence, 

^  *  •  •  •  • 

mais  encor^  de  M.  Vqigt^^uia.bien  su  qu*il .exis.tait,  mals  qui  ne  Ta 

pasexamin^.  *    .  • 

.  2"  Bibliotbeque  })^hlique  dCAr^,  -^  Manuscrit  184.  —  Le  manu- 
'  scrit  i84  de  la  fitblioth^que*  de  la  viUe  d'Arrad  a  les  proportions 
.  .'d'un  in-foiio  d^  petit  for^iat.  Lespremi^rsfeuillets  manquant,  il; 

n'en  reste  plus  que*  227,  dont  quel^ues-uns-  sont  en  parcheniin  et  * 

*  le re^te eH pdpier^ et dont r&crittire k  deux  colannesest  du xv^ sii^ole.  * 

II  renferme  trois  puvrages  :  les  .deVmons  du  fr^re  pr6cheur  • 
nomm^  Jean  Bromiard,  les  fable^  d'Eudes  et  un  opuscule  th^olo- 

Les  fiables  occupent  les  teuillets  i8i''  k  190*.  Comme  elles  he 

*  -sont  pas  pr6ci£d^es>  du  nom  de  Tauteur  et  qu'eUes  ont  ii^  mises  ^4a 

[\)  pQ^sies  inidites  du  moyen.Age^  etc.  ParisJ854,  1  soX.  iii-8*^  (Voyex  p.  142,  . 
!!•  3;  p.  148,  n^  3^;  p.  155, V  4;  p.  156,  ii«  4.) 

.         •    ^-   .  •  .  .         "^ 


•  • 

4 


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•   A 


50 


ifeTUDE    SUR   LBS   FABLES • 


%  f 


.'• 


'    /-   • 


■» 


...  saite  des  sermoiis  de  Bromiapd  parle  m6me  copiste,le  r^dacteur  du 

.':  Qataloguedes  manuscriis  de  la  Bibliotii&que,  in\prlmd  kArras  eii 

186^0,  &  -cru  qu'elles  ^taient  6galement  rdeuvre  de  ce  moine  domini- 

*  'cain.  Aussr  a-t-il  indiqu6  en  ces  termes  le  contenu  du  manilscrit : 
«Joh.  Bromiard  fratris  Dominicani  sermoneSyejUsd^m  Fabulae.*  — 

*  De  Virtutibus  et  Vitiis.  )) 

'•   '*    Les  fables  sbnt  pr^cdd^es  du  pr^ambule  ordinaire  et  *^nsuite 
annpnc^es  par  ce  titre  initial  :  Hic  incipiunt  parabole  et  fabule  pei^ 
.;•  diuer^A  exempla  de  diuefsis  animalibus. 

Elles  ne  portent' pas  de  titres  particulicrs  et  ne  sont  closes  par  . 

•  ..  aucune  souscription  (iaale.  .  •        • 

La  cdllection comprend celles auxquelles  dahsma liste  g^ni^rale 
.  ont  6t6  attribu^s  les  num^rossnivants  :  1,  i','  1%  i*,  S,  3;  4,  4*,  5, 

*  e''7,  9,.  iO,  li,  i2,  13,  i4,  i4%  45,  i5%  15\  ijS,'i7^'i8,-i9,  20,  2i, 

•  .  '  2i^  22,  23^,  ^3V24;  25,  26,  27,  27%  28,  28%  29,  80,  30*,  3i,  32,  33. 
-    34,  35,  36%  36%  36%  36%  37,  38,  39,  40,  42,  42%  42%  43^44,  45,  46,- 

/•    47,  48,  48%  48%  49,  49% '50,  5i,  5i%  52,  53,  5i,  54%  55,  56*,  56%  * 
.    -56%  57,  58,  59v  59%  60,  77,  78;  soit  au  total  85  fables.  Mais  ilfaut 

refftarquer'  que  la  fable  78  est  par  son  sujet  idehtique  k  la  fable  45, 
.  .  dont  elle  ne  differe  qucpstr  la  forme;  de  soirte  qu'on  peut .  oonsi- 

d6rer1a  collection  comme  n^mbrassant  au  total  que  quatre-vingt- 

quatre  faMes:  .Leur  ordre  est -absolument  conforme  h  celiii  qu'elles 
.pr6sentwil  dans  lcmanuscHt  441  *du  coU^gedu  Corpus  Ghristi  de 
-  ^  'C^rtibridgQ,  et,  conime,  ainsi  qulB  jc  Tai  dit  plus  haut,  cet  ordre,  k 
^     .quelques  diff^ences  pr6s,est,  sauf  dans-le  manu9crit'Arundel  292,     . 

le'  m6me  dans  tous  liss  manuscrits,  il  ne  me  sefnble  pas  doutetLx 

;'    que.ce  sojt  levrai.*  •  •  .  \         *  ^ 

■  •      •  ■      • «  •  •    • 

•      No.tons„  ejri-passant,  que  dans  la  premi^re'fabl6  1/5  chanoihe 

9  *  •  •  • 

ji'gnal6  comm6*ayantTefus(5  la  dignit^  6pisc6pale  est  appel6  Cano- 

'  :*nicus  Taurinensif. .       ..''....'•. 
••  »    ,  ■  .        .  .  • 

.  .    Lb  manuscrit  d^Arrasa  6te  connu  de  Mone)  qui,  enl835,dans    * 
•"       •  •      •  •     •  .     *  •  •      .    •   .  * 

\    T*i4i?zei^er,t.lV,p.355  u  359,  ena  exhib^treire  ^num^r^es  plusloin. 

.     •  •  .  •    '  • 

Plus  tard  il.a  (?U-6tudi6  par  M.  E.  du  M6ril,  qui  eh  1854,  dans*  sfon  • 

•';  ouvrage  sur  les  Po(3sie6  inc^dites  dumoyen^  ^ge,p.  i2i,«hole-2,  et 

.".*  •••  ••,•         .*'  * 

p:  '^49^  fiote  i,  en  a  public^  deux,  celle  du  Renard  dc^guis^  *cn  Brebis 
ietoelle  du  Renard  et  du  Coq»  Comme  letexle  du  manuscrit  est 

*  ••  pariout.tros  faulif,  11  n'y  pas  h  regretter  qu'il  n'en  ait  pas^exhunl^ 

.  •  *.  *.,**.  t' 

un  plus  gi*aiid  nombrc. 


#•  • 


•    ET  LES  i^ARABOLES   D'BUDES  DE   CHERITON.    '.  51 

3®  BibUothique^puUiquede  Clefywnt-^Ferrand,  —  Manmcrit  47  (^4J. . . : 

'— Ce  mandscrit.du  xi^  ^i^cle  forme  un  volilme  de  300  f^uillets  eA> 

'*.'*  *•  ••*  *  * 

.parchemin,  dont  la  hantenr  est  de  205  millimdtEes  et  la  largeur 
deU5.  "  '.  '  •■ 

'  II  a  apparienti-^un  moine;'c'est  ce  qui  cessort  de  cet  ex>-Iibris 
•Acritsurlepremierfeuillet : «  FraterJacobu$  Marchandi.  y*  kvissx  ren- 
ferm^t-il  surtout  des  oeavres  th^ologiqu^s  et  plu^  particuli^reftient 
des  sermons;  ce  qui  h'emp6che  pas  qu*on  y  rencontre  queiques 
pi^ceft  profanes,  telles  qu'une.  jolie  romance  ep  cinq  couplets.de:. 
•  chacim  quatre  vers  frangais  octosyllabiques.  '.*''- 

Oe  qu^il  poss^de  en  premier  lieu,  c'est  une  p^rtie  desfables.. 

d'EadeSyComprenant,  avec  le  pr^mbule-ordinaire,  c^lled  qtii/plns 

•  •  •  .  • 

haut, page.  41 , portent dans  la  tist^ ggn6f ale  les  num6r'os  suivants  :  1%-  . 
f,  2,  4,  4*,  5',  5,  7,  9,  10,  14,  14%  15,  16,  18,-19,  20,21,  21^  23,  23V;- 


*    » 


f  • 


SECTION   IL* 


•AJlemagne. 


i®  BibHothdque  Koyale  de  Berlin/r^  X.  Manuicrit  Theol,  tat.  4", 
10.  —  Ce  manusci*it  forme  un  yolume;  jn-4^,  dont  V^crlture  est  du  • 

*  • 

XV*  si^cle.  '  •.••••* 

. .         •     •  •     ■ 

II  renferme,  sous  huit  titr^smoraux,  les^huit  fablea  d^Eudes, 

.qni,  dans  m'a  Ifste  compl^te,' portent  tes  n***i,  IS  3,  %,  7, 11,  28,  29.    . 

.  Ces  fables  o<;cupent  les' feuillets  144*  -el  145;  par  suite*  d'une 

•  inadvertancesans  doute  imputable  au.  felieur^  ce.s  feuilletsuont  6t6 ' . 
mierverti^,  desorte  que  celui  qui  aurait  dii  receyoir.l.e  n"144  porte 
le  n*  145,  et  tnccoef*«.  "         *•      ' 

Les  fables  ne  sont  pr6c&d6es  d-alicun  «titre  g6m'Tal,  ni  suivie*s  • 
..  d'aucune'souscription.  EUes  ofTrent  de  nombfeuses  variantes ;  je 
ae  signalerai  ^ue  letideux  suivantes  :  dans  lajpremierc  fable,  com-  ' 

•  ip^qant  exceptioiinellement par  le  mot  Convenetiaijl^Ae  clianoine 
qiiia^Yefus6^d'^tre  6v^que  estappel^  Cantuariemis  camnicus,  ^e  qu; 
ponrraif  pecmettre  de  croire  que  le  manuiscrit  a  eti^  ♦'*cr?t  ep'Ahgle-*'." 
,tcrre',  et  F^vAque  de  Heaux,  diser^tement  d^signf  dan.s.la  phipart  • 
*des  autres  maniiscrits  par  la  letlre  H:'est  a(i  conlraire  ouverterfient 
nei^m^  magisterGwillhclmus, 


>  — 


■  • 


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•  • 

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•  •  • 

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•  •  .  •  « 


•      • 

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•    • 


.^. 


52   .  £TUD£   SUR  XES   FABLBS  ••  •     '. 

.;••••  '        • 

P.  Manuscrih  Meerman^  14-7.  ^.  Le  maauscrit  Meerman  147  'est 
*   •         ■  •    »  '        * 

ym  petit  Vblug^e  in-8<^  de  9  ceatimt>tr^'et4/i  de  hauteor^or  7  et  1/2* 
de  largeur.Il  se  pompose  de  174  TedilleC^  e^  papier.  doqt  recrittife 
••  e&t.du  )^m*  si6cle'^     .*.*.' 

'  Ua  de  ses  ancieus  «fopri^taires*s'est  appeld  Henri  de  Bodcham. 

•  •  _  ...  • 

U  a  f^^t.partie  de  l^  Qollection  MeenUaii,  ^t&i^  laquelle  il  portait  le-. 
a*  830.<^e{t€|,  coHection  est'  ensuite  pass^e  dansles.mains  (lv*biblio- 

•  •  • 

.phil^  Pl^illipp^.  Enfin  elle'a6t^  vendueparses  hMtier^  au  gouverne- 
mept  pr^ssien;  de  soi^te  qu^aujounThui  le  manuscrit  dont  il  8*agit 
-iciappartienta  la  Bibliothlgque  royale-de  Berlin,  ou  dims  le  /onds. 
M^epman  itala  dotei47.'  .         ,  ' 

•i;e   CataloguQ  r^cemment  imprim^  des  *  oaanuscrits  de  cette 
Biblioth&que  en  foumlt  Tanalyse  sttivaifte,  prdbabledient  ektraite 

•  du  manuscril  lui-mdme  :  .      .  *•"•.•. 

•  •  .  -•  •     • 

fa-onica  a  captioncAngriea  dace'W4nelmo  (Willo)facCa." 
Bellum  Troianiim.  *   i    * .   • '. 

♦.    ■  fciber  Bruli  abl^vialus.  .'••••.• 

•  •  .   •    ■  .  .  •      •    •  • ,  .         • .  • 

.    ..  Do  Bogibus  posi obirufn  Kadwaladri  (^qem^Beda  CedwaUam  vdcat^  usque. 
ad  advmitUm  Normannbrum  in  Angliam,  [D(<]' Villl(?ltoo  Bastard-Vocato. ' 

•  .  Conque!?tus  Anglie  abi>eviatu$. '•         ;  ..•'*•.•  '*. 
•  Pi^rabble  jnagislri^donis^^de  Ceri/iloik     .  *•     '    J  .*  ^*   ,      ». 

De  ymagine  •et  simililudine  brcvi^  tract{|Ltus.  ^  •  •. .  '  • 

.    •i.iber  B(;iitelb()di  Epl.       '     .',  •    '••    . 

hil)er  de^miseriaconditioniijiumane.  *  . 

•.  •  •  •  • 

*■**••  •  *  ."••'• 

Le^  fdl>1es  commenceut  au  feuillef  1  it*,  et*  se  terminent  au 
'  feuillet  i44*^  EHes  sonl,  comme  on-le  voit,  indiqu^es  sous  leur* 
deaomhiatio(v.  habituelle  de  parabore».'EIles  sonl  prdc^dees  du 

•      •  •  *  '  ' 

'prdambiile  Aperidm  in  parabolisos  meum.  La  premi^re  estcelledes  • 
Arbre^  qqi  elisent  uhVoi,  et  la  demi^re  est  celle  de  f  ^vdqne  Theo- 

'^   dogicet  du  Bloc  de  glacci  .  * 

;    •     •  Cette  coUectiqn  est,  avec  celle  du  manuscrit  Douce  88;  la'  seule 

•    •    *  * 

'       qui  possiide  cette  derni^re  fable.         ;•      .     .    ^  • "  . 

.  .  2**  'Bibliotheque  tfe  rUniver^ite  ivyale  de  Breslfiu,  —  Manuscrii  IV. 
'  (J-  126.  —  Ce  manuscrit,  anciennement  col(^  PP*,  est  un  volume 

•  •     »    •  ' 

in-^"  d'e  35d  feuillets  en.papier,  dont  recriture,  di\e  k  des  mains 

''  tj*  •  '•  .     ' 

'  "diverse^,  est  de  kvdeuxieme  moiliedu  x\;*siecle. 

•  •  •  • 

_  Avant  d'enlrer  jJans  la  Biblioihequede 'rUniyersit^  royale.  de^ 

•   Breslau,  il  avfiit  dans  la*m(^me  villo  appirlenu  h  reglise  du  Saint-  . 
SacretheidV       •  .       '     ^ 


•     • 
•  • 


^ 


'  •  .  •         » 

"•      .  ,.  •  •  • 

•  •  »    •  • 

»•  •  .         .  ••  •  • 

•         •        •      .  '         •     •       »•  .'       -  .*        •  • 


• 


•  • 


•  » 


•        I 


ET    L1SS   PARABaLES   D^EUDES   6E   CHERITON.  •       *|f3    '         ** 

Dans  ses  «  Tout  petiis  monaments  ^tins  de  ja  l^gende  des  ani- 

•     #  •••  ■*  ••', 

jnaux,  du  xn*iiu  xi7^8i6cle(i)  »,  M.  Voigt^k  qui  il avait.^te  r^Y616  *.'.     . 

•  par  un  de  ses  coUe^es'de.Bre^lau  et  qui  a  pu  en  preAdre  connais- 

•  sance,  pense  que  Wpf^cas^^^nt  il  se  .coihposeont  6t^.  I§crit6s  et  •     • 
r^unie^  k  Ccacovie.  Voici  la  liste  qu*il  en  donne  :  '  '      .    *   • .      * 

•1.  Yersus  de  nouem  Musis. . '  •.  .  '•  •...♦•*•• 

•  •   •  ,    .  •  ..  j 

2.  Jkux  €pigTanmes'de Maftiall  *■.',..'  ..  .   •     ■. 

3.  "Slinonis  histpria  suj^er  dcHastatione  ciuitatis  Cbnstaiilmopolit(^ne« 

'    4.  Fianciscitis  Barborus  Je  iide  ct  insigni  bbeJientrau^roruAi;  fran'' 

... 

Wtffll.  •  .•.•••.'••.'•" 

5.  Fa6[e.  •(Inc.  ;  Sepe  lupus  quidam.  ^fo!)'-- . 

6.  Asinarius.  Cet  ouvrage  a  6U  ecrit  comme  le  prMdbnt  A  i>epGcor^ium' 
>     Schlevfiir  de  brega*(ou  .berga);  filium  carnrncis  in.  Cracouia»*feria  .s^xta 

ante  palmarum  anno  dcmiini  1475.'»  •       •     *         " 

7.  Liber  Gwidrinus  (Inc.  fol.  29*  :  Secunduih  Arfstotelis  seAt^ntianr), 
flnitus  in  festo  marie  niwis  anno  domini  1459.   ' 

8.  Geta,  fimtus  anno  domini  1459  in  die'sdncti  lamperti  (oiit)ra(/e^cn7, 


•• 


• 


.   •••  •• 


.. . 


'    ainsi  que  le  demieripar  hne  irJme  main  autfe  que  celle  de  Schleyffir), 

0      AniAniiQ  ■-  ••  •         . 


•  •  • 

•         • 


y       • 

•'  •  ■     •  .. 

.    •  %« 

•   • 

•  •    • 

•  •• 


•  •     •  . 

'•    ••      -'^ 


9.  Auianus. 

10.  .Fabulcadolphi  de  fraud1})us  mulierum.  '      •  •  .••'.. 

1 1.  CornuCus  (Ip^,  \  Cespilat  in  faleris).     .  •  •    '.  ' 

12.  Nigelii  4^pecului|i  s^ultorum.       "  .^  •  •   .    • 
*  13.  Brunellus'4)behi.  *     •' •     •       .-    •        ;          .•       .•..*.     .^    *.       , 

14.  Alanu$de  probleipatib^^.       ;  •      •  *     •. 

15.  Summa  misteiiorum  (Jphannts  de  (^orlaudia).     .  -^ 
16.-Summ^'ueritatis  per  SiDionem  de  Cassia.      •*•  -    .   •       • 

17.  Pr^eptescP^cdfe  en^ver^  rythmiques,  (Inc. :  Cupiehtes  liic  mijnere). 

18.  Autoritates  de  disciplinis  clericofum.*  '     ,       • 

■  •  .    .  ■       .  •, 

19.  Prudentius  d^  regimine  spolariunoi.      ,    >  •  •  .    .*  •  , 

20.  Regule  de  statutis  cleficorum..  y^      :•  •    ,•  /.    .     .  "•  • 
2i..MedLcinametrica  de  regimjncsanitatis:             •       ..        •  ••''..* 

22.  Bemardus  de  contciitu  mundai*um  rerum  ^uvfage  pourvu,  de  nom^ 
breuses  gloses.en  langue polonaise]»  ,  ••      :.     * 

23.  Regule  diriuacionum  ac  diccionum.      '     •   .       *  "*  .        ."['».        • 

24.  Xractatus  de  diccioqibus  uumoralibus.  \         .  ".''•'. 
2^»  ,^ables  latmes  d^Odo^rsan^iitre,  dont  Vecriture  est  parfaite.  'I  .*  \     - 

.  26.  Introduccio  pro  sermone  faciendo  iu  Camispriuio.  •  *  •.  *     .  . 

27.  Sompnia  Doniclis  (c(>pie,mcofiip/^(^):  .         *  *    .         •       *.'.*•.' 

•  •  '  •  .  '    '  \*  •'     '    *      '  ' 

Parmi  les  Cables  d-Eudes  qur  forment  le  vingt-tinq^jleme  des       ./  • .  .  '  . 

ouvrages  compris  dans  cette  nomenclature,  ils'en  trouve.deuxqui"  '    '  .  •    •"  '     . 


M  .       •       « 


(1)  lCleinere  lateinischfi  d^mufer  det*,  Thiersaffe ^eic.  SlpasbMirg  ct  Lpndrc?, 
!818;  in-S.  (Voyczp.  7.)  '        *    '      1     .  .:*  ..         •      .  .  '        '    '  - 


mt 


••       .•  .  •  •    •  •  '  •      .  .  • 

.  •     •  •  •  •  •  •  .  •  ..'... 

•  .  •  *      ••  •    . 

•  .  .  .  • 

•         •  ^  •  •     •  •  •    .  •  ... 

\  '  ••  •  •  ••..••'•  .     .       •  * 

■    .  ■  •  ,        ,  .  «...  •  .  .  •  . 

.       •     •  •  ■  •  '  •        .  •      .  *  •  . 

■  .  •      •  •  .      ••  .  ••      . 

*    •      •  .•        '       .  , 

•    •       ••  •  •-•••..  •       '     •  ...•.• 

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••-'"•••••—•  ..  .'  .•  . 


.• 


•    -5^*  fiTUDE   SUR  LEjS   FABLBS 

'ir'existent  pas  dans  les  autres  manuscrits,  celle  qui,  sousje  n°  5  du  . 

recuei),  commdQce  par  l^s  mots:  Volucres  invenef*untHidunif  etcelle 

qui,  sous  le  n^  57,  d^butq  par  ceux-ci  iSeAel  Lupus  Qudivit  animalium 

cdnfessionem.  La  collection  n'en  est pas  moinsincompl^te ;  car  elle  ne 

. '  poss^de  que  ies'  soixanie  et  une  fables  qui,  dans  ma  liste  g^n^rale, 

*Vp.  41,  ont  recu.  les  Ji^'  ^ivants  :  1,  l^  i^  1*,  2,  3,  4,  4»,  5,  6;  7,  8, 

•  9,  10,.  11,  12,  13.;  14,  15,  15%  16,  U,  18,  19,  20,  21,  21^  22,  M, '^*, 
*•*  ^4;,  55,  2p,  27, -27%  28,  28*,  29,- 30,  30%  31,  32,  33,  34,  35,  36,  36^ 

3»,  39,  40,  41,  42^  43,  48,  47,  48^  54,  55,  57,  76  et  81. 

Les  fables  sont.  accompagn^es  de  gloses^qui  r^v^lent  rorigine 
.  boh^mienne  du  ma:nilscrit  et  dans  lesquelles  notamment  on  Ht : 
.•    Serabo^  i.  e.hofvnijwal,  et  :  super  lignum,  i.  e,  na/^izadige  ubi  galfine 
'.  solent  sedere  {4),         *  •  ' 

•  3^  ftibliothequS  dncale  de  Wolfenbnttet,  —  Manuscrit,  Gude  lat. 
200*  -^  Ge  manuscrit,  qui  est  du-  format  in-4,  se  compese  de  231 .' 
feuillets  en  parchemin,  dont  les  194  premiers  ont  6t6  6crits  k  Bo- 
logne  en  1326  -et  dont  le§  autres  portent  urie  6criture  ^u^xv»  sidcle,  * 
•  le  tout-k  deux  colonnes.  II  renferme  un  ouvrage,  qui  appartient  k 
la  cat6^orie  des  Libri  de  propri^tatiousr  ferum  et  jjont  Tanalyse  sui- 
vante^  ^crite  sur  la  face  inteme  du  premier.  des  pjatd,  fait  con- 
nattre  tres^explicitetnent  la  nature  :  *  •        l       .'        .  - 

•  ■  -  .  • 

.  •     MuLTiFARruM.   iiBER  coUec.tus  et;  extriclus  e  diversis  Bononia),  anno 

4326,'divisus  in  decoirt  libros,sive  tractxitus diversos,  quorum  primus  agit  . 

d§  dupdeciixi  signis  ccpliet  planetis,  ftem  de  stellis-fixis,  pag.  6**,  ulret  de  . 

\    aere  et  ventis,  fol.^  ii*,  de  mlF^psibus  cum  duabus  tabellis  de  die  Paschali 

\  et  de  Indictionibus  iib  arino  1328usque  ad  4392,  p.  16.  Insertus  est  trac-^ 

'  .t  tatud  de  Ovis,  fol.  9.   '  * 

.      •        *        •    •  •       •         • 

.  *   *  •  Secundus  'de^proprietaiti^tts  hominis  eiusque  partib.  a  fol.  18. 
Tkrtius  de  inflrmitatibus  hominis,  f.  27. 
.*     QuARTUs  de-^minKilibu&volatilibaSjfo!.  36.  •      *      '  ' 

QuiNTus  da  "animahbus  torrestribus    secundum  ordinem  Alphabeti,  . 
fol.  40*.      * 
'      .   Sextus  de  proprretitibus.  herbj\rum  et  plantarum  et  arbohun,  etc,  • 
sepundum  Alphabetuiri,  fol.  48.  Posfhunc  librum  seqtiuntur  moralitates 
ex  iis  qua?  iri  illislibris  tractanturdeductaj,  foL  74.  AdduntUr  deinde 
*qU8Bdam  alia  de  variis  imguentis  atque  uuum  lingua-Germanica  descri- 
'ptum  ongtientum,  /.86. 

•'.      '    Excerpta  de  d^y^^rsis  libris  Albefti  Magni,  fol.  88. 

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.  * .  .        .  •        •  •  .  ■ 

{{)  Kleinet^e  latemische  denkmQler  der  Thiersag^j  ctc.  Sufastfourg'  et  Londres,  .* 

1878,  in-8.  (Voyezpp.  31  efc38.)  .     .        ,  '•  . 

•  ■  f      .  '  '  .  .  '.  •  ... 

,  .  ......  .  • 

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^T   LES   PARABOLES*  DEUDES    DE    CHERITO.N. 


55 


FallaciiB  B.  Thomo)  Aquinatis,  fol.  97. 

Tractatus  Ue.medicina,  cui  ti^ulus:  Thesatrr^s  .Pauperum,  fol.  106.  Est 
autem  summa  Medicinalis  magistri  Petri  Hi«pani,  ut  in  fkic  huitis  tracta- 
tus  apparet,  foiio  131. 

Septihus  UBELLUS  MuLTiFARii  de  lapidibus,  fol.  131.  Additur  ibi  dc  vir— 
tutibus  mirabilibus  Herborum  quarundanv,  fol.  i^t\  ut  .et  animalium  , 
quoruBdaln,  foK  134.  ; . 

Tractatus  de  virtutibus  Aqila)  arde^tiSj  fol.  136-/  ubi.  sequitur  de  va- 
riorum  medicamentor.  compositioilfbts  et  variis  secretis  remediis  tisqtie 
adpag.  145.  '*  •..•'•. 

Galteri  contenta.  Vrina^,  fol.  145. 

Galteri  synonima  Herbarum  Latine  et  Germanice,  fol.  147.  Sequjuntur 
alia  dQ  urinis,  item  composita  quodam  Medicamenta  et  Germanioa 
adraonitio  de  venro  sectione,  151. 

OcTAVus-  LiBER '  MuLTiFARii  de  iEsopeis  diversis  fabulis  novis^  fol,  187. 
Bibliopegi  incuria  traiectus  ad'finem,  et    sic  liber  contca  Tdlunt[atem] 
.  auc[tori8]'., .  •        '      •  *         * 

NoNUs  de  vita  et  dicti^  Philosophorum,  fol.  .152.  •  '* 

.  DBcfMus  dediversis  Historiis  Romanorum  ^t  quibusdam  aliis,  fol.  176. 

* .     •  LiiBER  de  apte  Chymica,.foI.  195  usque  ad  finem  voluitiimfi. 

•  «        ■  ■ 
•  •  .  •  •      • 

Cette  analyse,  dont  r^criture  ^t  aacienne,  a  j6t4  compl6t6e  par 
M.  de  Heinemann,  qui  y.a  aJDiil^  le  renseigneYnent  suivant :     * 

Fol.  86*,  cohimn.  2*.  Series  epp.  .Arosiensium..  '.    * 

••  ••.».. 

.   Lacoilection  de  fables  contenue  dians  le  manuscrit  occope  les 
*  .  *  ••     ■  •         .  *     •   ■ 

feuilletd  ISt*  k*194*»,.  et  commehce  par  16s  mots  :  Incipit  traciatus 

de  diversif  fabulis\  Bfle  semble  k  premf^re  vue,  comprendre  67  fa- 

bles^mais  en r^litdelle  en  renferme 6$  seulement^qui X)lnt  4t6 pui- 

s6es  k  des  sources  diff^rentes  par  un  compilkteur  anonyme  et  dans 

.  tesquelles  ceUes  d'Eudes  ne  figurent  que  pour.'  un  peu  pPus  'd«  la  = 

mOiti^.  Chacune  de  ces  fables  eM  surmont^e  d'un  tifre  moral  6crit 

•  •  •  • 

i  Fencre-rouge.  .   •    .    .         .  •. 

A  Eudes  appartiennent  les  fables  i  ^  36,  54,  55  et  60  du  mahu- 

:^rit;ce  qui  semble  donner  un  total  de  38.  Mais  les  (Jinquante- 

quatri^me*  et  spixantiemi^  ^taut  la  r^p6tiUon  dTes  di^-septi^jihe  et 

^gt-deuxi^me,.et  la  cinquante-cinqiiieme  pouvant  se  d^composer 

en  cleux,  le  nopib/e  (otal  doil  ^tre  ramen^  h  trente-«ept.  Ges  trente- 

sept.fables.  sqnt  celles  qui,  danis  la  liste  compl^te;  pbftent  les' 

num^ros  1%  2,  3,  4%  5, -^,  8,.H,.'15,  16,  20^  22,  23,  29,  30,  30\ 

•34, -36^  39,  40,*4i-,  42%  43/4^,  50,  54,  54%  55,  56,  57,  61,  66,  69, 

•  72,  73,  73%  r4-:    "  *  ... 

\         ■      •      '  .  •'..-. 

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55       *  '  ilTUD^   SUR  LES.PABLES 

•  •  - 

*  X)n  VemarguQra'  que,  dans  1&  manuscrlt  -d^  ;<?ude,  quoique 
n^^tant  in61^es  qu'k  r§tat  d'extrait  k  une  coUection  mixte,  les  fables 
d*Eudes  sont-  rang^es  presque  enti^rement  dans  le  mdpie  oi^dre 
que  d^s  Je  mtouscrit  441  du  Cojrpus  Christi  de  Cambridge. 

A*BibUotheque  royale  deMunkk.  —  K.  Jfan^^cnt  .2900.  —  Le 
manuscrit  2800  forme  un  volume  in-fol.  de  281  feuill^ts,''<^crit  siir 
deux  colonnes  en  1466  paf  Joh.  Wildenmaiiner  den'^kgenfelden. 
Ilcomprenddiveps  ouvrages,  dont  ie  Catalogue  imprim^dela  Biblio- 
th^que  donne  la  liste  en  ces  termes  :     . 


•  . 


.   •  .  Fol..  l.Passio  Christi,*auctore  mag.  fn^t/sca/co.  \ 

Fol.  85.  Niocdai  de  pinkelsbuhl  tract.  de  oratiene  domiaica.      '      * 
'.FoF.  421.  Eiusdem  tract.  de  tribns  partibus  penitentia^.         ,  *     \ 

Fol.  160.  Jd^nnis  (^c  TurrecrcfDato  tract.  de  sacramento  Efucbstristiae.  * 

Fol.  187.  Jficolai  de  Binkelbiihl  tract.  de  vii  doniS  spjritus  Sti. 

Fol;  199^  Dp  ipdulgentiis*  -  .  ,  •         *. 

Fol.  214.  Elusdem  tsact.  de  adoratione  imaginuin.  •' 

.    •.    Fol.  220.  Au^usftm  dc  JRoma  introductionestiuadragesii^alcs.    *    . 

Fol.  246.-Formula  de  creatione  Adae  et  Evae  et  eorum  lapsu  et  pena   ' 
(Cf.  Clria.  2778):  •  .. 

Fol.  251.  Expositio  in  Psalmum.M  Miserere  mei  deus  ».   * 
/•        Fol.*  2B4!  Compendium  mnemonicum  bibliae.  .     *    • 

^,     Fol.  276-281.. Fahiriae  xLvii  mpraiiterapplicatae(Cf.X]lm.  8947). 

■    •       .         •    •  •  ^-    •  . 

II  r^sulte  de  la  liste  qui  pr^cSde  que  le  dernier  OUvi^e  contenu 

dans  le  manuscrit  consiste  dans  une  collection  de  fables  ^sopiques* 

•  '.•■.*.  . 

qui  s*^tenddela  prenii^Ve  colonnedii  feuillet  S76a  k  la  deuxidme 
'colpnne  du  feuillet  281*».  Cette  •collection  se  compose  du  pi^^ambule* 
particiilier  ik.celles  qui  ne  renfetment  que  roeuvre  d'Eudes  et  des 
qnaraAte^sept  fable^.  jj^i,  dans  la  liste  compl^te  pri^c^demmenl . 
dress6e,/pnt.re^  les  num6ros  suivants  :  1%  2,  3,  4,  4',  &,  6-,  8,  9,  * 

•  ii;  1*4,  14%  15,  16,  19,  20,  2^,  23',  23%  24,  2li,  26^  27%' 29,  33,  36, 
.  •  39,  45,  46,  48,-5p;  52,  55*,  56,  57,  59^  61,  62,  64,  65,  6p,  68,  69,.  70, 

•  '  t3,  74,  75u  Onyoit,  par  les  nuni^ros  que  portent  les  onze*  derni^res, 
•qu'elles  Syont  de  la  cat^gorie  de  celles  que  M.  Voi^  refusd  kEud^; 

mais  le  pr6ambule  de  ce  fabulist^,  .qui  dojiiiino  i.ndistinctement 
iouB  les  61^fnents..de  la  coUe6tion/  montre  une  fois  de  plud  com- 
bien  est  erroni6'e  ropmion  du  critjque  allemand. 

B.  Manuscrit  8356.  —  Le  nianuscrit  8356,  originaire  du  coiiveht* 

des  AugU9tins.(dre  Munich,  oh  il  portait  le  n**  56,  forme  un  voluihe  ' 

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BT  LES  P-ARABOLBS   D*EUDB9.DB   CHER}TON.  57 

in-fpL  cpmposdde  234  feuillets-en  papiert  donM'^riture  k  deux 
colonnes  est  du  xv^  si^cle.  II  contient  divers  ouvrages  indiqu^s  au    ' 
CaCalQgue  impnm^  de  la  Bibiioth^ue  dans  les.lermes  suivants  : 

FoL  1.  Matthaei  de  Saxonia  ord.  eremitarum  S.  August.  Postillae  super 
Evangelia-per  quadragesimanr.     .      . 

PoL  193.  Sermo  sup^r.  textjim/.  «  Quis,  raihi  .det  fratrem  sugentem    ' 
abera  matrismeae?  ))  Stripsit  H.*CLBtt.        •.    •    * 

FoL  217.  Fabuiae  cum  applioationibus.  Printa  sic  ibsji^ripta  est :  u  Ra* 
oae  elegerunt  sibi  Hgnum  in  ciegem.  )>  ^^    *  *     « 


•     •  •  . 


.    ^    Les  fables  d'Eudes  oocupei^  les  feuillets  217%  1^'cdlonne,  k 
tSl^yi^  colomie,  et  commenCent  sans  suseriptionparla  fable  I/.* 

.    Quidam  abba^  dedit  monafihis  sms  -  tria  fercula^  etc,  Car,  jd*apr^s 
11.  Voigt,  il  ne  faul^^as  consid6rer*ce|nme  la*premi^re  du-  recueil 

'.  la  fable  des  GrenQuilles,  qui^  parait-il,  a;  6t6,-  tfvec  celledes  Pous- 
sins  qui  ^i€fent  un  rei,  introduiteaj^f^s  coup  dans  lefmanuscfit  en 
t^to  de$  autres. 
' «  La  coUection  tout  enti^re,  dit-il,  a  6t4  ^crite^par  une  seule  et 

'  m^me  mainfeHe  est  tr^s  ^gale  et  tr^s  Hsible,  corrig^e,  fubriqu^e 

etpourvue  de  l^uscriptions ;  les  demiers  mots  sont.ain^rcongus  : 

Explicit  JiosnetkelperinanXLS \ heinrici^cktten  anno  domini'M^\  cccc^  xj ^    ' 

aVi  die  sancte  iulianp  uirjginis  in  ebdomada  Ix*.  feria  fi*.  » 

Yoibr  le9  -fables  qull  poss^de,  d^sign^es   par  les  num^ros 

,qii'elles  ont  fe^us  daiis  la  liste  complMe :  l'*,  i%  S,  3,  4;  4%  5»  6, 

7,  8,  10,  11,  12,  13,  14,  14%  15,  15«,  i6,.lTv  18,  19,  50,  21,  ii% 

.n%  22,  23,  43%  24,  25,  26,  27%  28,  28^,  29,  30,  30*,  31,  32,  33,  34,'    • 

35,  36,  36V36%-  37,  38;  39,  40,  41,- 42%  42%  43,  44,  45,.*46,  47,*  48> 

.48*,  48V49,^  49*,  50,  51,  51«,  52,  53,  54,  54%  55,  56,*56%  56%  56%    ' 

57,  58,  59,  5V,  60,  61,  62,  62%  63;  64,  64%  65,  66^  67,  67%^68,  69, 

70,  70*,  71, -72,  73,  73%  78%  74,  75.      .  .  -        . 

C.  Manuserit  8947*.  —  Le  manuscrit-  8947,  origlnaire  du  couvent .  . 

des  Franciscains  de  Munich/  oii  il  portait  Je  nUfti^ro  .247,  forme  un    • 

-  .  •  .,  •       .       •  .       • 

▼olumein-4*  compos6  de  300f6uiUets  en  papiei:,  dont  rgcriture 

est  du  XV*  si^cle.  •  •   '. 

,■•■..• 

II  oontfent  divbrs  ouvrage^  indiqu^s  au'  Catal6gue  imprim^  dan& 
les  termes  suivants':      •        '      •      .. 


Fol..  1'.  Matihaeus-de  Aquasparta  super  libros  Sentenliarum. 
Fol.  .30.  'Capitula  et  tabulae  S.  Scripturac,  *  ' 


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5S  l^TUDE   SUR  LES    FABLES 

Fol.  87.  Sententiae  Prosperi  ex  Auguslini  operibus  excerptae. 

Fol.  109.  Fabulae  52  ex  Graeco  in  Latinum  translatae.«  Accipiter  assi- 
dua  praeda  consuetu».  » 

Fol.  113.  Traclatus  parabolicus.  «  Aperiam.in  parabolis  os  meum.  >» 

Fol.  127.  Johannis  Gobii  scala  celi. 

Fol.  206.  Imagines  Fulgentii  moralizatae  per  Robertum  Holkot. 

Foi.  210.  Dicta  phiio6opborum.  «  Gastigationes  Hermetisphilosophi.  i» 

Fol.  218.  Exempla  ex  antiquis  et  ex  niedii  aeui  scriptoribos  excerpta 
et  moralizata. 

Fol.  230.  Seneca  de  uirtiitibus  cardinalibus.  .  ,  * 

Fol.  243.  Aucloritates  ex  libris  Aristotelis  et,  Fol.  280,  Senecae. 

Fol.  281.  Senecae  liber  de  moribus. 

Fol.  288.  Auctoritates  ex  libris  Aristotelis.  - 

Fol.  291.  Textus  Sententiarum  metrice.  «  Res  et  sigha  sunt  doctnnae 
duo  membra.  »  •    •      *    . 

Les  fables  d'Eudes,  vidiSes  dans  cette  liste,  ont  ^t6  ^crite^par 
une  seule  main  d^pourvue  d'6I6gance  et  trop^conome  deVespace.  * 
Elles  sont  pr6c6d^es  du  pr^ambule  'Aperiam  in  parabolis  os  meum. 

Moins  compl^te  que  la  pr^c^dente,  la  collection  iie  poss^de  pas 
les  fable^  dont  M.  Voigt  conteste  Tauthentitit^.  Voioi  les  quatre- 
vingt-uneiqu'elle  comprend,  indiqu^es-parles  num^osqui  leur  onl 
6i6  assign^s  dans  ma  liste  g^n^rale  :  i,  i*,  i*,  2,  ?•,  3,  4,  ^»,  5,  6, 7, 
9,  10,  ii,  12,  13,  14,  14%  i5,  15%  15^  i6,  i7,  18,  i9,  20,  2i,  21^ 
22,  23,' 23%  24,  25,  26,  27,  27%  28,  28%  29,  30,  30%  31,  32,  33,  34, 
35;  36%  36%  36%  37,  38,  39,  40,  4^,  42%  42%  43,  44,  45,  46,  47,  48, 
48%  48%  49,  49%  50,  5!,  51%  52,  53,  54,  55,  56,  56%  56%  57,  58,  59, 
59%  60.  . 

D.  Manuscrif  14749.  —  Le  manuscrit  14749,  ahcieimement  cot^ 

.T.  19,  foriyie  un  volume  iA-8^,  compos^  de  248  feuillets en  j)archemin, 

dout  l^^i^eriture  a  deux  colonnes,  due  k  trois  mains  diff^rente^t 

appartienC  aux  xiii®  et  xiv®  si^cles.  D'&pres  le  Catalogue  imprim^, 

\\  contient  les  ouvrages  suivants  :  .  .      . 

FoJ.  1.  Tractatus  de  uirtutibus.  «  Omnis,  ut  Boetius  ait.  » 
Fol.  76.  Tract.  de  uiliis  (primum  de  gula,  deinde  de  accidia,  adulte-. 
rio,  elc.)  gecundum  ordinem  literarum. 

.  •     Fol.  190.  Magisttri  Ottonis  parobolae. «  Aperiam  in  parabolis  os  meUm: » 
■^-    Fol.  213.  Tract.  Je  fidei  arliculis.  «  Occurrit  discutere  utrum  necesse 

-sit.  »  •  . 

.    ■  » • 

L^^criture  des  feuillets  1  ^  73  est  de  la  premidte  main,  celle  des 


;      •  • 


Vj 


ET  LES   PARABOLES   DEUDES  DE   CHERITON.  59 

(euiUets  74'&  Slf  est  de  la  deuxi^me,  et  celle  des  feuillets  213  k 
US  est  de  la  troisi^me, 

Les  fables  d'Eudes  sont  dues  k  r^criture  de  la  seconde  main,  k 
laquelle,  d'apr^s  M.  Voigt,  ont  ajout^  [successivement  leurs  6cri- 
tures  :  M  a  le  correcteur,  qui  a  d^figur^  le  texte  par  d'assez  nom- 
breux  changements  faits  de  sa  propre  autorit^  sans  faire  attention 
au  sujet;  ^  le  titulateur,  qui  a  mis  les  inscriptions  marginales,  tous 
deux  du  xiv^  siecle.  » 

La  cbllection,  presque  identique  k  celle  du  manuscrit  8356,  pos- 
s^de,  comme  elle,  les  fables  dont  M.  Voigt  refuse  k  Eudes  lapater- 
oit^.  .Voici  toutes  celles  qu'elle  comprend,  indiqu^espar  lesnum^- 
ros  de  ma  liste  g6n6rale  :  i,  l^  1*,  1%  2,  3,  4,  4%  5,  6,  7,  8,  9,  10, 
ii,  12,  i3,  14,  14»;  15,  15%  15%  16,  17,  18,  19,  20,  21,  21%  21%  22, 
J3,  23%  24,  25,  26,  27%  28,  28%  29,  30,  30%  31,  32,  33,  34,  35,  36, 
•36%  37,  38,  39,  40,  41,  42%  42%  43,  44,  45,  46,  47,  48,  48%  48%  49, 
19%  50,  51,  51%  52,  53,  54,  54%  55,  56,  56%  56%  56%  57,  58,  59,  59«, 
60,  61,  62,  63,  64,  64%  65,  66,  67,  67%  68,  69,  70,  70%  71,  72,  73, 
73«,  73%  74,  75;  soit  au  total  103  fables  pr^c^d^es  du  pr^ambule 
Aperiam  inparabolis  os  meumj  qui  manque  dans  le  manuscHt  8356. 
.  .  Dans  la  premi^re  fable,  le  chanoine  qui  a  refus^  T^piscopat  est 
appeI6  rauronensis  canonicus. 

E.  Manuscrii  16195.  —  Le  manuscrit  16195,  dont  la  cote.primi- 

ti?e  ^tait  S.  Nic.  195,  forme  un  .volume  in^fOL,  compos^  de  240 

.feuillets,    dont    T^criture   k  deux  colonne^  aur  papitfr  est   du 

XV*  sidcle.  D'apr6s  le  Catalogue  imprim^,  \\  cpntient  les  ouvrages 

•  suivisuits :         ' 

".  ^'•ol,  1.  germones  de  terapore.  .   '  .         •     .         ^    ' 

Fol.  24.  Eiemardi  de  ParentiniSj  ord.  praed.  proviriciae  theoldsajiae  (==  " 
'lolosanae)  et  conventus  0rlhesii,traclatu9de  missa;  iitde  corrigas  errorem 
inClm.  88^4.  '  •   !        • 

Pol.  119.  De  negligentiis  in  missa;  scripsit  Prpcopius  de  Golaria  de 
Cbldnia.  '  .        • 

FoL  123.  Libellus  de  vii  Koris-canonicis. 

Fol.  127.  JoAannis  de  Deo  summa  penitontiae. 

Fol.'  128.  -De    absolutionibus,    excommunicationibus,  'poenis     niun- 
Kppdis.        .  •  '       .  .     ■        .         :      •. 

^ol.  1311  Bemigius,  episc,  TuscuL,  de  penilenlia.'    •.  .   •,• 

•   Fol.  136.  /oAann^^' Dlso  de  dispensatione.  ... 

Pol.  140.  De  confessione  (pro  cbnfessoribus)'.  *  '  * 

*  Fol.  144.  Sennones  de  comniuni  SS.  •        •      •     * , 


*•» 


,v- 


■      ■-.  .    .  **  •• 


-  •       .  •  . 


•  •  i  '  * 

•.         .  ^  .  •.   •        • 


60  £tude  sur  les  fabi.es 

Fol.  195.  Expositio  super  «  Pater  noster  »  et,'FoIi  i99,  ««.Credo.  « 

Fol.  204.  Quaestiones  et  di^bia  varia.  ;     "     .      •       .  .  .  ' 

Fol.  237.  Parabolsirum  WheT  (Odonis  de  Cinnglonia).  ,.         ..  :     « 

Ce  demier  puvrage,  qui  cpnsiste  dans  les  fkbles..d'£udes/n'eD 

contient  que  dix-sept,  d^pourvues  de  titr^s,  mais  pr^cM^s^  il  est  ' 

•  •  *  ,  "    ,   • 

vrai,  du  pr^ambule  Aperiam  in  parabolis  t>s  meunu  Ce  <s6iit  ceUes  ' 
qui  dans  la  liste  compl^te  pbrtent  led  iium^ros'!^  3,  4',  4%  ii  dr,  7,  - 
8,  H,  14, 14»,  lj6, 19,  la,  55,  SY,  79.. Si  incomplfete  qu*elle  soit;  cetV 
collection  offre  un.certain  int6r6t;  c'est  en  effet  laseule  pdss^fiQLnt 
la  fable  du  Rat  et  de  ses  petits.  .'•.•• 

Elle  s'^tend  de  ladeuxidme  CQlonne  du  feuillet  237^  h  la  pre- 
mi^re  du  feuillet  240^    •      *  .*     •.        • 

F.  Manu^crit  16602.  —  Le  manuScrit  f6602  est  un  in-folio  de 
grand  format,  composi^  de  269  feuilleis  dont  r^criture  est  du 
XV*  si^cle.  II  porte  en  effet  la  date  [de  1467.  ^e  le  connaigsani  pas, 
je  n'en  puis  indiquer  lccontenu  qu'en  transcrivani  iM  Twalyse  qui  ^ 
en  est  donn^e  dans  les  termes  suivants  par  le  Catalogue  imprin^d :    * 

Fol.  1.  Henrtci^  de  C^^a  de  contractibus. 

•  •     •  *  • 

Fol.  38.  De  Purgatorio  .et.de  sufrragais  S()tnctorum  :  « ■  PurgatoriiuR 
dicitur  locus.  »  •*      .  '       . 

Fol.  88.  De  poeniteutia  •:  «  Poenitentiam  agite.  »       * 

Fol.  115.  De  sacramentis*.  *      * '  . 

Fol.  419.  Sermftnes.  *  •       •  ...•      ' 

•Fol.  136.  Fabulae  cx  parabolis  magistri  Ottonis  {deCinngtonia) ;  Cf. 
Clm.  14749,  fol.  190.  '     -       '     '    )    ' 

f        ■  ■  •  •  • 

•  •  • 

A  eiljuger  par  le  nombre  des  feuillets  qu'elles  refnplisaent' les 

*  •  •        «  • 

fables  d'£udes  doiyept,  dans.ce  manusci^jt,  se  trouver,  sinon  au 

•  «  .  ■ 

complet,  au  moins  ^n  tr*s  grand  nomb^e.    '.  *^, 

•  .  •        •  •  .    :•       .         •         .  •.•  •    . 

SECTIQN   III. 

Ancrleterre,      .      -      . 

« 

.•       •  .  •  •    .         • 

1*»  Bibliothique  du  British  Mmcu^.  - — .A.  Mqn^scrxt  Arundel 
275-  —  En  signalant  pour.  la  premiere  foi^  le  manuscrit  Aruridel 
275,  M.  Voi^  s^est  born^  a  dire  que  c'(5tait  un  volume' in-4%*  qui 
proyenait  du  pouvent  des  Chartreux.  voisia  de  Mayence;  dont  T^cri- 
ture  sur  parchemjn  ^tait  du  xiv*  si^cle  et  dans  lequel  tes  fables: 


•••••••.  f 

••  •  •  •     .•» 

•  •  ■  *     .  ■  •  .  .    .  ' 


•     •    .  .         •  .    •      '.  •  • 

f     '         •         •  •  .        • 


■«•         ■•-      ...  ■     •       '•*.• 


,1    .'.       • 
•      •    t 


*• 


.• 


•••'  ^  •.  ».  • 

\        *.*  ••  •     ..       ♦  .*.  ^  .         •-•  •  ■»  .      - 


..    .fiT  LES^PARABOLE^   DiEU^DB^   DE   CH^RITON.  M 

d'£ttde^  ocdnpaient  les  feuillets  66^' k  81^.  Ce  sont  l^  les  seuls  ren- 
^ig^exneyits  qu'il  ait  donn^s  sur  le  manuscrit,  que,  pour  s'excnser 
sans  diDute  de  sor  laconisme,  4I  d^clarait  inaccessible(i). 

•  .'  Je  regi^fte*de  conti^Jre  ici  M.Voigt,  quj  atrop  facilement  cru 
/kpplieable.aUxbiblipth^ques  publiques  de  rAngletejrre  unreproche, 

^-QfaUleuri^-^rtinjustey  faitpar  1L  Dest^rley  aux  biblioth^uesdes 

'  c^l^ges  de  ce  pays(2).  Mais/  pour  r^ndre*  h(^Ynmage  &  la  v^rit^,  je 

suis*oblig6  dcr  d6clarer  que  le  manuscrit  Arundel  97.5  ^''est  nulle- 

'jxiebk,  inifccessible.  Au  3ritish  Masium,  commie  dans  n'importe 

qfuelle  IMblioth^que  publiqa£/il  n'y  a*pas  de  maniiscrit  inacces- 

•  stbl^;  on  peut  (6ujpurs  ou  en  pr^ndre  cbpie,  ce  qui  est  une  ques- 
tion  de  tepaps/6u  e&  foireprehdre  cppierce  qui  est  une  question 
d^argent.  .    *  v  .  •      ' 

-.  Quani  k  moi,  ayant  jfu,  cbn^me  toutle  monde  le  p^ut,  avoir 
<;ommunication  du  mknuscrit  Arundel  275,  ii.  va  m*4tre  ais^  de 
'  compl^ter  les  indications  trop  sommaires  fournies  par  M.  Yoigt  en 
ce-qui  le  conceme.  '  .  '       •.* 

.  Mai^  qu*6n  ihe  permette  d^abprd  de  transcrfre.  Tanalyse  qu*en 
donne  en  ces  lermes  le  Gatalogue  ^mprim^  :* 
.  •  •  •         . 

1.  Sermones  in  vaiios  Velerj^et  Jiovi  Tq§Tdm«nli  locos,  quorum  unus 
#»5t-M  fact^is  a  fralpe  Gerardo  de  Pruyino,  ledore  fratrum  Minorum  Tvecen- 

sium.  »  FflJ.*J.  •     . 

i.^Narraflio^umsive  fabularum  mot-ulizalarum  coIlfliCtlo.  Fol.  66*».' 
.Ihcip.  prologus,  «  Aperiam  in  p^ambolis  os  meium^  loqu<fr .  proposi- 

tiones  a^b  inilio.  Legitur  in  libro  Rutli  :  Projiclte  de  manipulis  T.estLis.  » 

Ad*calcem. :  «  Expliciunt  parabole  maj^islri  0.  ad  laudem 'ipsius  qui  est 

Alpha  et  (>.  »  . 

3.  «.  Ars  predicandi..»  Fol.  8i*>. 
.Incip.  :  «  In  praedicatione  debent  essc  vi.tu,  s»i[tienlia  vet  scierrtja.ef 

eloquenlia.  » .  '     »  .    .       .    '  s      .       •. 

4.  «  Exercilatio  in  cellationibus.  »»  Fol.'86.'    "^  ••     • 

•  Incip.  :  «  Si*  quis  vuJt  exeicitari  in-coI|ationjbns  nor  ocfo  se(|uen(iji 
;  diligenler.  »  ,      -      .  *       , 

5.  Vocabul(i  quaedam  Latina  ordine  alpliabejiro  cum  iuterprelaXione 
(iermanica*.  FoL  90.     •  t  . '  •    •        * 

•  Incip.  :.  «.Adoptivus,  eiu  togehomen  soen  ofl  vtucprn.  ■»      .*  • '  .     *. 

••  ••••, 

(i  )*  Kleinere  Itfteiniiche  denkmCder  der  Thiersage  auf  dem  zwolflen  bU  vierzefrn- 
'ten  Jaruhndjert*  Strasbmirg  ct  Londres,  1878,  1  vol.  ir>-8.  (Voycz,p,'3H.) 
'  (ii  Jahxbueh  fdr  Romanitehe  ttnd  Englifrhe  lAleratiir.  Lcipzig,  1868,  (,Voyc7. 

•  •  •  •  ■ 

•  •      •         •  •«   7  • 

:  .  •  •  '•  .•        .  • 

*   •  ..  • '  .•••.•...■.•■ 

•  .      #  .  ..••«•  .*•».■ 

•  .  ■  •    -r  •.'••..•    .  .   •  • 
••;•...••••;.  .    ■         ••..•••:*.••       •.  • 

•  •  •     •  .      •      .  '  .  .-••  *  s    •         •  •.•-•■» 

.  .  '•••  ^  •• 

-*.-■•.*•••.       .  •  *.   ,       '  •    . 

..••"•:•.         •  •.   •     • 

^    '•        •  •  ..•♦... 

#......      •■•••:..•-.  .*..      .•.•-•.• 


«  • 


62  ^TUDE   SUR.  LES   FABLES    . 

La  collection  des  fables  d'£u(fes,  qui  est  le  deuxi^me  des  ouyrages 
contenus  dans  le  •manuscrit,  commence  sans  titir^  g^n^r^  en  \^te 
de  la  premiere  colonne  du  feuiilei  66^,  et  quelques  fables  deule-, 
ment  y  portent  leurs  titres  particuliers  pUc6s  en  marge  pa^une 
main  du  xv^  si^cle;  mais,  p^esque  cotapf^e,  elle  se  compose  d^ 
97  fables  qui  ont  dans  ma  liste  g<&h6rare  re^u  ieli  pum^rqs*  sui- 
vants  :  i,  1%  1%  1%.2,  ?,  4,  4*,  5,  6,-  7,  g,  9*,  10,.  H,  li,:i3;  14,  14*,' 
15,  15«,  16,  17,  l^,  19,  20,  21,  21V22,  23,  23%  24,*  25,  26,  27,  27V, 
28,  28%  29,  30,  30%  31,  32,  33,  3#,  35,-  36»,  36*^  36%  S7,*  38,  39,  -40, 
41,  42*,  42%  43,  44,  45,  46,  47,  4g^  48% 48%  49,  50,  hi,  5!%52VS3, 
54,  54%  55,  56,  56%  56%  57,  58,  59,  5K  6.1,  62,  «3»  64,f^64%  65,  66,. 
67,  68,  69,70,70%  71,  72,  73,  74,  75.       .  *      '  ;     ...'. 

Cette  coUection  a  une  anaiogie  frappante  avec  celle'du.nianu-:. 

scrit  441  du  college  du  Cbrpus  Christi  de  Cambridgje:  Comme  dai^ 

celle-ci,les  fables  y  sont  pr^o^d^es  du  prSatobule  Apenaminpar^  - 

bolis  os  tneumj  ne  cbmprennent  pas  celles  qui  3ans  la  liste  g6n6)ral6 

portentles  numeros  1*»,  1**,  36%  36%-42  et  45%  et  m  terminent  .par    .' 

cette  souscription  ^i^ip/tdu^/  parahole  marfisiri  O.ad  laudefnijisius    • 

qui  est  alpha  et  0,  La  similitude  entre  les  deux  collections  serait 

absblue,  si  le  libmbr^  des  fables  et  leur  classement  ne  pr^sen- 

taient  quelques  F^geres  diffi§rences  :  ainsi.quelques-unes  de  ceHes 

.du  manuscrit  du  Corpus  Christi  ont  ^t4  omises  dans  le  nianuscrii 

Afundel,  et  les  trois,  qui  dans  le  premier  pprtent  les  num^ros  54, 

55  et  57,  figureht  Tparmi  les  premi^res  dans  le  Becond.  En  somme, 

le  second  parait^tre  la  copie  directe  ou  indirecte  .du  preoiter. 

'  .     •  B.  "ManusicrilArundel  292.  —  Le  manuscrit  Arundel  292,,  qui  esl 

.  enlr^  aa  British  Museum  en  1831,  est,on  le  sait,  celui  qui  a  servi  de 

.  .     fiise  a  I^  pren^i^re  ^ditton  desfables  d'Eudes.  Cest  un  voliime  ih-4" 

.  !      *  de  116  feuillQtSw  dont  V^criture  sur  parchemih  est  du  xiii*  si^t^le, 
*•....■•••  •  •  • 

.      •   L.analy^Q  qui  en*a' et^  ins^r^e  dans  le  catilogue  impriniS  ^tant 

f^  ^         nnpeu  longue  et  pouvant  sahs  inconv^nient  ^re  bmise,  je m'abs- 

tiens;de  laitrjn^cfire  et  je  me  contente  de  dire  que.le  manuscrit  :' 

tenferme  dix-tuit  ouvrages,  dont  le  quatrieme,  occupant  les  feuil- 

.   '*.    letfe  12%  ti'24*»,*  n'est  autre  que  la  collecUon  des  fables  d'Eudes, 

'  ^  \Tii\i^^e':'N arrdtiones  Yhagistri  Odonit.de  CiWw^/oma.  Malheiireu- 

sementrell^  est  jtr^^s  incompl^e,  ne  poss^de  pas  le.pr^ambule.:  . 

Aperwni  in  pafab6lisos  mcum,  et  ne  se  compose  que  des  46  fables 

.    qiii,  dans  ma  lisle  totale,  onl  re^u  les  numerps  suivants  :  1,  '!•/ 1«=,  ,  - 


•■  • :. 


•  t 


KT   LES  PARABOLES  D'EUDES   DE    CHERITON.  63 

!•,  2,  3,  4,  4%  5,  6,  7,  8,  9,  10,  28%  39,  40,  42,  42»,  42%  43,  44,  45, 
46,  47,  48,  48*,  48%  49,  49*,  50,  51,  51%  5^2,  53,  54,  54%  55,  56,  56*», 
56%  57,  58,  59,  69»,  60. 

Dans  la  morale  de  la  fable  des  Arbres  qiri  ^lisent  un  roi,  le  cha- 
noine  qni  refnse  d'^ire  ^v^que  est  aj)pel6  TciUrinensis  Canqnicus^ 
et  dans  1a  f^ble  de  TAbb^  et  des  Moines,  le  proverbe  anglais  qui  la 
termine  a  ^t^  ^crit  en  niarge  de  la  demi^re  ligi^e  sous  cette  forme : 
Seldum  eum  tho  ye  better. .     . 

C.  Manuserit  Harlet/  219.  —  ,Le  manuscrit  Harley  219  est  un 
petit  in-folio  compos^  de  154  feujllet^  en  parchemin,  dont  T^cri-   . 
ture,  due  Itides  mains  d^verses,  e^t  de  lafih.du  xih*  si^cle  et  du 

•  •  • 

commencemenf  du  XIV*.  H  renferme.plusieijurs.ouvrages  latins  et  \  ' 
franQais,  dont  1e  Catalogue  imprim^  du  fonds  Harley,  1. 1,  p.  70,  col.  1 
et  2,  donne  la  nomenclature  en  ces  termes  : '  '   .    ' 

.1.  Tractatus  cui  Titulus,  Fabule  diverse  et  porum  Reducclones  :  sive, 
nti  scripsit   nonnemo,  Fabutae  quflpdam  ad  modumvCsQpiparum,  Qufn  pia  .   . 
ct.mystica,  sive' morali,  earum' Interprelatione,  per .  Anojiymum  quen- 
dam *. ,...•......'..;,    *    1 

.2.  Gesta  Romanorum  et  eerum  Reducciones.  ....'.'..'..'    :n     > 

•  •  3.  Efjusdem  Tractafus  pai*s  secunda •  .   .-...'..   .  •.   .     '72 

.  4.  Tractatus  Galliqfe  scnptus(sicutelca;teri  qui.sc(futintup)  cjujuadee^t 
Titulus  :  hunc  autem,  ejus  Loco,  Scripsit  Neotericus  (luidam,.  <»  \;e  Secret 
H  des  Secrets,  Livredu  Gouvernemeixt.des  Jloys  et  des  Princescompose 
M  (come  se.dit).d'Aristote  en  sa  Veillesse  pour  Atoxaodro;  Iranslate  par 
«  un  certain  Philippe  de  Grec  en  Calde,  et  encoVo  an  langage  Arabiqiie^ 
«  mais  qiii  Ta  mis  en  Francois,  il  ne  se  dit  pas.  » 


n^cessaires 

*vers 

^Thomas*  de.  Pizan  de  BuloinleGrasse,  et  Conseillor  ^q  mosi)ie  Boy^.aVtV' 

Comioentaires  amples.la' dQSsus •.".•  .' ;    ,.•.  ,   . '.   ,     i9fi 

Sequuiilur  jnanu  recentiorOj  '•     I'    •'•  .  .  "^. 

'  6.  Explication  de  quelques   mols  fraorois  part   on    LiUirie,.part  iu    * 

AngloisV.'.   .   .   .    .'• '.   .   .  '.    .'.   ...,•.    ......     147»»    . 

7;  Verba  Gquivoca  Gallica  Latine  expFacata  {sic)^ „,  .  \  •.  ?  .   .•  .149*» 

^.  Xomina  Membrorum  Humani  Govpori^GaJtica;paiiim  Laiiiii^,  par-. 

•    tim  Anglice  erplicata.  .....•..■.'.......   4.'.'  i.  .   « * .'  filiO 

9.  Interioria  (stc)  Corparis,..Gallice  ot  Lalin^  .    .•  ;.  .   .    .    .    .   ,     ioO**,- 

iO.  Nomina  Vestium,  Gallico  .    .   \  :.   .  '.,  it-.u  .  >  ^    -  •    .    .    .     Ihia.  .• 

■  *••     .  .'       •  ••      •  • 

11.  Nomina  quorundam*U,tcnsiliunr,  Bostiarun>,.-InsoctMnim,  Avium, 
[.^Jrmorum,  Occupationum,  Cogualioni^,»  PlantaV^mi^.vVrbotPum,  unn-cum 
plrrasibu.s  nonnulits,  Gallict  et  Aogllct'. .....   ..*...•....   ....  .•    IBid]  : 


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64  fttUDE  SUfl   LE&>ABLisfS  '  '      '  '* 

12.  Les  Offlces  accusi^mez  destre  donoK  per  le  Trcsorer  .d'En^Ietjerre, 
parje  tempsest^aiit.   ,  ,*  ^  r\:  ^  ,,   ...  .  ...   .  .  .  .*.•.•.  •.     152^ 

•13.  Two  shoH  Prayers  to  iesils-C\ir»st/mlater  Hand. .   .■  .   .   .    -1^^ 
14^  Mediqna  pro.ponsgrvapion^  OculOrutn  .'.....«,*..' .15i    • 


•'  I 


rLie-.premier  de8  qiiatoi^e  oUvrages  aiiisi  ii^uin^riSs  ^st  mie  col-'  * 
lectibn  coTnplexe-  de^f&bles  latinQs,  qai«oominence  au  Cemllet  i^^et  . 
finit  au  haut  du^feuillWST».  Scfltts  .107  ehacpi^res  elte^cbmpreiiKl  lif.;. 
fables.  L6' i^oippflaleur  ^  qijii  elle'/eat*4ae  paratt  IHiiyoir  formfo  ' 
4'^inprunts  fait3  "^  dlyet'^  auteurs,  pormi  lesquels  Eodes  est'  celiU  - 
•    •  quioccupdIl|.plus.^mie'plaee.  ••,     '  *     '     '*  -^  ;  *  •. 

/Les.Xabl^s.i  i;3^.e{  ^ik '88.soi^t,cellesqui  lui*ap 
«•  Sous  63  chfipitres  €||W'l»ipnt  4u.  nombre.de  6.7 ;  ce*soiit  celles  qui 
^   dans'iQa  liste;  coirtfkl6t«5^  &^r0hL  sous  l.es  num^os :  K^,  i*,  %  3,  '4, 
/••  4»;-  5,  6,  J;  9,  i«,:Mv;«j3>"  f4, 14',  IS,'  IM»  15V  t6Vl7,;i8,  1&, 
,.  .•      41^  $8,^3,  .ai»,  %6,l37v;.27S38-,  28«,  •29,  .30', ^50»,  3l,'3«/.3*,  U,  35,  ' 
•    ;  .■;3«S<89,  4;0, 42,' ^S*,  iia,  44*,  45,' 46,  47,  43,  48»,  *«*,  .4^,  4*«,-50,  51, 
.•,••*  •;5V, -58154^  54!,' {►S-,  56,  57,  58;  59,  60^  ••'       .....•>•;. 

ISauf  la  4>r«miftre '  toutes  ces  fables  soiit  poarvues  de  titneit.'  Elles 

'.'  >   pr^senlei^tde  pombreuses.  variantes,  j^riAoipalement;drans  les  6pi--'  ' 

•  •mylhifiaS' que  le  compiJateur  a  quelquefo^  s|)bt^s.  Comme^  tes 

ai  tettV68:*exhib^es' dans  in^  premiere  S<)ition,  il  ^era-fljtbile  d*appr^  . 
.  cier; rinrkportance  de.leurs  yarialiteiipar  la  comparai^on  du  manu* 
.scrit  harl^Lea  avcc  celui  du  Corpus  CbFisii  de  Can(tbddge  ijue*  je 
•  ^.  puMiQ  dans  16  prdsent-volume.  •  .  *  -  •  .  •  .. 

\S.Manu&crit  Add,  11579.  —  Parmi  les  manu^crits  du  British 

'Miisisuih  signji^^  par   M.  Ocsterley '  Qomme  «oAtehant  1^^  Cables 

d*Eudes  ligure  celui  qui  porte  la.cote  Adrf.il  1579.     ';        .      -      . 

*C'est  un  petit  ih-4"  dont  les  fejalll^s  sont  en  parchenxin  et  dopt 

Ti^^riture  tr^s  nette  et  tr6s  aisee  a  lire  est  du  xiv*  si^cle. 

..  »  •  •       '  •  »   .       • 

•  .   ,  De  son  oontenu,-.  Torm6  d'elements  h^terog^nes,  ie  Catalogue 

;  imprim^  ne  fournil  que  cfelte  brove  iudication  :  *  *  •  • 

...... 

■'       .  •  •  . 

'MLsiellanea  Ihoologica^-^arratiohes,  fabulae;  etc.,  partim  Latine,  par- 

•tim  Apgjico,  partfm  Ganicc.  '.  , 

.     •  •  ■  *  .  •  .   . 

• ,  •       Comme  j'aurai  plus  loin  roccasion  d'^tre  plus  explicite,  qjdtot  li 

pri5&ent  je ne  moccupe que des fables d'Eudes. Consery^es  en partie 

dans  ce.manuscrit,  elles  y  sont  pr^c^dee^  dij  pi^j^ambule '>l4>ermi9. 

in  parabolisos  meuni,  qui  coihmence  au  feuillet  95-^  et  finit  au  feuil-  - 


•     .         •      •  :        t  •  • 

.  •  •  •  .  ••  •  » 

•  • 

•••'•'  •  .  .  •  . 

•.••■••  •.  •. 

.  ...  , 

...  .  .•  •    •  •  •••,•#• 

*••••*  .  -       .  •  •  •  %  . 

.  •         .  •  •   ••  ...  .       , ». 

.      •  •  .  ...  •  *.-•••..• 


•/ 


\ 


ET  LES  PARABOL^S  D/EUDES^  DE- CHERITON. 


63 


let  96';  ce  sont  les  quarante-»quatre  auxquelles  dans  la  liste  g^n^- 
rale  pr^c6demment  ^tablie  appartienneiit  les  num^rQs  suivants  :  1, 
4«,  5,  3,  7,  43,  14,  44%  17,48, 19,  20,  21,  iiN22,  23,  24,  26,  27,  27*, 
28,  28%  29;  30»,  32,  33,  34,  35,  36%  38,  39,*-40,.42^  43,  -44,  45,  48% 

-  i9.  52,  54,  56/57,  58,  59«  Ces  fabies  sdnf  .d^poui:vxi6s  de  titres  par- 
ticuliers  et  sq  termiiient  au  feuillet  il6^.  Le*fcbanoine  dont  il  est 

.  questipn  da^s  la  premi&re  est  appM6  Taurinensis  Canohicus.. 

2**  ^ibliotheque  BodUi^rifie,  — ^A.  Manuscrii  Dduce  88.  —  Le  mar 

.  •  •     -  .    •  -•• 

nilscrk  Douce  88  est.un  volume  in-4%  CQtiipos^  t]e.i54'f^uillets 
*  en  parchemin,  qui,  satlf  ceux  chiffr^^  ^4'>  49^  pbrtCQt  une  ^criture' 
k  longues  lignes.  '.'•.*••.  :    , 

II  cQntient  un  grand  nombre  d'opu«cule8>  dont  la  liste,  Compre- 
nant  41.  articles,  a  ^t6  dress^^^  par  unj^  main.  moderne  isur  deux 
fetullets.*en  papiec  plac^s  par  le  relieuren  tVte.duvDJume. 

Des  sulic1^s8  k  15,  qui  sont.relatifsaux  .fat)Ies  d'Ehdcs,  le  pre- 

mier  est  ibrmul^  ainsi  :  *       •    •         '     •         '       v  * 

•  •     •  .       .  .      ♦    .  .     . 

Fables  and.parable^,  improperly  asci^bed  at  the  ^d  Jo  S.  Basil,  as* 
they  rathfer  belpng  to  Eudes  de  Geriioii,  or,  accorUing  U>  some^aulhority, 

to  Hugo  de  S..yictor.  .     .  "•.•'.• 

.  '  •        '  *  '  *    •  .        *       "        • 

•  lics  fabkfs  (TEudes  occupent  les  feuillets.34»'ji  48!.      .v    ..  •     * 
Ce  qui  diatinguf  le.manuscrit  Pouce  88  en  ce  qu;  le^tou^^he, 

c*est  que  hqn  seulement  elles  y  sonft  priSc^d^es  du  pr^ambuleordi- 
*Daire,  mais.  que  ce  pr^ambiile  est  lui-m^me  surcliarg^  d!un  autre 
commenQant  ainsi  :  Beatus  BasUius.c6aggerans*juvehes  docehat  eos. 
Ce  pr^mbule,  qui  est  une  sorte  d'avertissement  mis  en  t^  du 
T^ritable,  est  Toeuvve  d'un  copiSte,  qui,  croyant  saint^Basile  auteuV 
des  fftbles,  avail  jug^  bon  de  rappeler  que  ce  saint  s'^tait  surtout. 
appliqu^  a  fornier  le  cceur  et  r^sprit  de  la  jeunesse. 

La  collection  ne  porte  pas  de  titre  initial ;  mais  les  fables  y  ont 
§t6  pourviies  de  tjtres  particuliers,  ^crits  tantot  k  Tencre  rouge, 

« 

tant6i  ii-rencre  noire,  les  uns  par  la  main  du  copiste,  les  autres  par 
une  main  plus  recente. 

Elles  sont  aunombre  de  soixante-seize;  cesonteelles  qui,  dans 
ma  liste  com'pl6te,  sont  accompagn^es  des  num^ros  ;  1,  1%  1°,  i*, 
2,  3,  4,  4%  5,  6,  7,  9,  10.  14,  14%  15,  15»,  16,  18,  19,  20*  21,  21% 
22,  23,  23*,  24,  25,  26,  27,  27*,  28,  28%  29,  30,  30%  31,  32,  33,  34, 
35,  36%.  36%  36%  3.7,  38,  39,  40,  42,  42%  42%  43,  44,  45,  46,  H,  48, 
.48%  49,  50,  51,  51%  52,  53,  54,  54%  55,  56,  56^  56.%  57,  58,  59, 


.( 


5 


•  *.  • 


66  ETUDE   SUR  LES   FABLES 

59*,  60,  80.  Sauf  les  fables  20,  24  et  58,  toates  ont  dans  le  ma- 
nuscrit  le  m6me  classement  que  dans  ma  liste  g^n^rale. 

Le  chanoine  dont  il  est  question  dans  la  premi^re  est  appel^ 
Caurinensis  Canonicus.  Plusieurs  renferment  des  vieux  proverbes 
tant  frangais  qu'anglais,  qu'il  n*est  peut-6tre  pas  sans  int^r^t  de 
transcrire  ici :  Fab.  !• :  Seilde  comed  se  beiere;  Pab.  4 :  Of  eye  ic  ye  broc 
te  ofechele  ichne  micte;  Fab.  7  :  0  seyn  martin,  eydet  nostre  oyselym; 
Fab.  14  :  ATy  crapoud  eyme,  nule  {\isez  ilune)  hi  resemhle{i)\  Fab.  53  : 
Dieu  confunde  tant  de  seynnursl 

Enfm,  ainsi  que  je  Tai  dit  plus  haut,  cette  coUection  est,  avec 
celle  du  manuscrit  Meerman,  la  seule  qui  possMe  la  l^gende  de 
r^v^que  de  Sion.  Eile  est  termin^e  par  cette  souscription  :  Amen. 
Explicit  Tractatus  de  Beato  Basilio. 

B.  Manuscrit  Douce  101.  —  Le  manuscrit  Douce  101  est  un  petit 
in-4^  dont  les  feuillets,  au  nombre  de  89,  sont  en  papier,  et  dont 
r^criture  k  longues  lignes  est  du  xv«  si^cle. 

II  renferme  plusieurs  ouvrages. 

Le  premier,  intitul6  Gesta  fiomanorum,  occupe  les  80  premiers 
feuillets. 

Le  feuillet  81  est  blanc.  Puisviennent  les  fables  d'Eudes,  qui 
remplissent  les  feuillets  82*  a  89*".  Ge  sont  celles  qui  dans  ma  liste 
g^n^rale  sont  ainsi  numdrott^es  :  1%  !•,  2,  3,  4,  4*,  6,  7,  9,  10,  13, 
17,  18,  19,  20,  21,  21^  30,  30%  33,  36»,  37. 

On  Irouve  dans  ces  fables  des  proverbes  angiais.  Ainsi  on  lit 
dans  la  fable  1  :  Sylden  ys  the  laiur  prophete  the  bettur,  et  dans  la 
fable  ^  :  Ofon  egge  y  the  brouzght  bytt  of  thy  kynde  y  maye  nouzii. 

Sur  un  doublc  feuillet  mis  par  le  relieur  en  l^te  du  volume  la 
provenance  en  est  indiqu^e  en  ces  termes  :  There  is  reason  for  sup- 
posing  that  this  vis.  of  part  of  fAeGESTA  Romamorum  belonged  lo  sir 
Henry  Spelman. 

C.  Manuscrit  Douce  169.  — Le  manuscrit  Douce  169  est  un  in-4' 
de  grand  format,  compos^  de  47  feuillets  en  papier  dont  T^criture 
k  deux  colonnes  est  du  xv  si^cle. 

(l)  Ce  proverbe  est  la  traduction  do  cet  hexanietre  16onin  : 
Si  quis  amat  ranam.  ranam  patat  esse  DiaDam, 

qui  rappcUc  cet  autrc  : 

Si  quis  amat  ccrvam,  ceryam  putat  csse  MinArvam. 


ET   LES  l^ARABOLES   D'EUDES   DE    CHERITON.  67 

Cest  de  ceux  da  fonds  Douce  celui  oii  les  fables  d'Eudes  sont 
le  plus  nombreuses.  II  y  en  a  quatre-vingt-treize,  qui,  avec  le  pr^- 
ambule  Aperiam  in  parabolis  os  meum,  plac^  en  t^te,  occupent  les 
feuillets  22*  k  24^  et  reprennent  au  feuillet  35*  pour  fmir  au  feuil- 
let  47.  L'interruption  provient  de  ce  qu'un  cahier  ^tranger  aux 
fables  a  6t6  intercale  entre  le  feuillet  24  et  le  feuillet  35. 

Le  copiste  a  cru  qu'il  copiait  une  ceuvre  d'Hugues  de  S.  Victor; 
c  est  ce  qui  ressort  des  mots  :  Hugo  de  Sancto  Victorey  qui  en  guise 
de  titre  figurent  en  t^te  du  feuillet  22*,  et  de  la  souscription  sui- 
vante,  qui  cldt  la  colleclion  :  Expliciunt  proverbia  Hugonis  de  Sancto 
Victore, 

II  est  possible  qu*une  partie  des93fables  soit  roBuvre  d'Hugues 
de  S.  Victor ;  mais  les  25  demieres  sont  les  seules  qui  puissent  lui 
Atre  attribu^es.  Quant  aux  68  premiferes,  elles  sont  incontestable- 
ment  roeu^Te  d'Eudes.  Ce  sont  celles  auxquelles  j*ai  dans  ma  liste 
totale  donn^  les  num^ros  suivants  :  i,  l^  i^  2,  2*,  3,  4,  4*,  «5,  6, 
7,  9,  iO,  ii,  i2,  i3,  i4,  i5,  i5*,  i6,  i7,  i8,  i9,  20,  21,  22,  23,  23*, 
24,  25,  26,  27-,  28,  28*,  29,  30,  30*,  3i,  32,  33,  34,  35,  39,  40,  42, 
42\  43,  44,  45,  46,  47,  48,  48*,  48^  49,  49*,  50,  5i,  5i*,  52,  54, 
54*,  55,  56,  57,  58,  59,  60. 

Ces  soixantc-huit  fables  et  les  vingt-cinq  qui  les  suivent  ont  dti 
^tre  copi^es  sur  le  m^me  mod^le  que  celles  du  manuscrit  Harley 
219.  II  est  vrai  que  d*une  part  ce  manuscrit  possMe  les  fables  i4*, 
io**,  27,  36*,  qui  n'existent  pas  dans  le  manuscrit  Douce,  et  que 
d'autre  part  il  n'a  pas  lcs  fables  i,  2%  20,  24  et  25  que  le  manuscrit 
Douce  renferme;  mais  dans  Tun  et  dans  Tautre  Tordre  des  fables 
ei  leurs  variantes  sont  les  m^mes,  et  roeuvre  d*Eudes  y  est  suivie 
de  la  m(^me  collectfon  de  vingt-cinq  fables. 

N^anmoins  le  manuscrit  Harleien  est  le  plus  pr^cieux,  d  ahord 
parce  qu'il  est  de  deux  siecles  plusancienque  Tautre,  ensuite  parco 
que,  ind^pendamment  de  la  collection  de  25  fables,  il  en  offre  une 
de  24,  qui  a  6t6  intercal6e  au  milieu  de  celles  d'Eudes. 

Terminons  cette  analyse  en  faisant  remarquer  que  le  manuscrit 
Douce  i69,  les  fables  y  6lant  rang^es  comme  elles  le  sont  dans 
le  manuscrit  Harl6ien,  montre  une  fois  de  plus  que  Tordre  auquel 
je  me  suis  rallie  est  le  v^ritable  et  qu*il  faut  renoncer  k  celui  que 
M.  Voigt  avait  adopt^  et  auquel,  pour  ne  rien  compliquer,  j'avais 
ea,  dans  ma  premi^re  Mition,  le  tort  de  me  soumettre. 


68  ETUDE   SUR  LES  FABLES 

D.  Manuscrit  BawUnson  G.  288.  —  Ce  manuscrit  est  un  volume 
in-4''  compos^  de  lU  feuillets,  qui,  sauf  ceux  chiffr^s  103  k  110, 
sont  en  parchemin,  et  dont  les  ^critures,  dues  k  des  mains  diverses, 
sont  des  xiv«  et  xv*  si^cles. 

Les  102  premiers  feuillets  sont  remplis  par  sept  ouvrages,  doilt, 
pour  abr^ger,  je  ne  donne  pas  la  liste. 

Les  feuillets  en  papier  103  k  108  ont  ^t6  affect^s  k  quelques- 
unes  des  fables  d'Eudes,  qui  ne  sont  pourvues  ni  de  titre  initial,  ni 
de  titres  particuliers.  Ge  sont  celles  auxquelles  ma  liste  g^n^rale  a 
appliqu^  les  nima^ros  4,  4%  6,  7,  8,  10,  28»,  39,  40,  42,  42',  45,  46, 
49,  54,  56,  57,  58,  60.  II  reste  m^me  un  lambeau  d'une  vingti^me 
et  derni^re  fable;  mais  une  partie  du  feuillet  106  sur  lequel  elle 
a  M  6crite  ^tant  d^chir^e,  je  n'y  ai  pas  assez  arr^t^  mon  attention 
pour  la  reconnailre. 

A  ia  suite,  commencant  k  la  neuvi^me  ligne  du  feuillet  107'  et 
se  tefminant  au  milieu  du  feuillet  108',  viennent  quatre  l^gendes 
qui  ne  sont  pas  de  vraies  fables  et  qui  ne  font  pas  partie  de  Toeuvre 
d^Eudes. 

Imm6diatement  aprcs  ont  ^t^  transcrites  deux  fables  de  Ro- 
mulus,  celle  du  Loup  et  de  TAgneau,  et  celle  du  Rat  et  de  la  Gre- 
nouille,  qui  remplissent  la  seconde  moiti^  de  lapage.  Les  voici  : 

1.  A(n)gnus  et  Lupus  sicientes  ad  riuulum,  venientes  e  diuerso,  vene- 
runt.  Sursum  bibebat  Lupus  longeque  inferior  A(n)gnus.  Lupus,  vt 
A(n)gnum  vidit,  ait  ei  :  Quare  mihi  turbas  aquam  bibenti?  A(n)gnus  vero 
paciens  dixit :  Quomodo  tibi  turbarem  aquam  que  de  te  ad  mecurrit?  Gui 
Lupus  :  Et  maledicis  mihi.  Et  A(n)gnus  :  Non.  Et  Lupus  :  Adhuc  mihi  lo- 
queris;  statimque  ei  vitam  erupit  et  eripuit. 

2.  Mus,  ut  flumen  transiret,  auxilium  peciit  a  Rana.  Illa  vero,  fingens 
se  subuenire,  ligauit  sibi  pedes  mutuo  grosso  filo,  et  incipiens  natai^ 
traxit  Murem  post  se.  Gum  autem  ad  medium  fluminis  venisset,  cepit  Rana 
submergere,  vt  Murem  pariler  submergeret.  Quod  videns,  Miluus  super 
volitans  vlramque  rapuit. 

Le  verso  du  feuillet  108  porte  des  ^critures  d'une  autre  main. 

3^  Bibliotheque  du  college  du  Corpus  Christi  d  Cambridge.  —  Les 
deux  manuscrits  de  ce  coll^ge  ont  foumi  k  M.  Oesterley  Toccasion 
de  commettre  une  bien  singuli^re  b^vue.  Dans  la  pr^face  de  son 
^dition  du  manuscrit  Arundel  292  il  s'exprime  ainsi  :  «  Selon  les 
indications  de  Tanner,  il  se  trouve  k  Cambridge  deux  manuscrits 


ET   LES   PARABOLES  D^EUDES  DE   CHERITON.  69 

nom^rot^sK.  17^479  et  Misc.  L.457.Ils  d^pendent  de  la  biblioth^que 
du  Corpus  Christi  college^  y  portent  les  n®*44i  et  48 1  et  proviennent 
de  la  collection.Mathew  Parker  de  Gantorbery.  Dans  les  deux  le 
nom  d*Odo  est  mentionn^.  L*un  d'eux  a  pour  titre  :  De  brutis  ani- 
moHbus  et  volatilibus^  Tautre  :  Parabolx.  Le  Catalogue  pr^par^  par 
Cdouard  Nasmith  sur  les  manuscrits  de  la  coUection  Parker  a  paru 
en  1777.  Encore  deux  manuscrits  6galement  k  Gambridge,  mais 
conserv^s  dans  le  coll^ge  Saint-Benoit,  se  trouvent  d^sign^s  sous 
lesn<»  1660,18  et  i399,23,dans  les  Gatal.God.Mss.  Angl.  etHibem., 
Oxford,  1697.  Ils  portent  aussi  le  nom  d*Odo,  et  Tun  d^eux  est  inti- 
tul^  :  De  brutis  animalibusy  et  Tautre  :  Parabolx  ad  laudem  ipsius 
qui  est  alpha,  Les  deux  paires  de  manuscrits  sont-elles  identiques? 
Malheureusement  je  ne  puis  r^soudre  ce  point,  ^  cause  de  Tinac- 
cessibilite  presque  absolue  pour  les  ^trangers  de  la  plupart  des 
manuscrit^  qui  appartiennent  aux  collections  en  la  possession  des 
biblioth^ques  anglaises.  En  tout  cas,  dans  chaque  paire  le  premier 
doit  contenir  la  collection,  qui  est  ordinairement  appel^e,  dans 
les  ouvrages  sur  Thistoire  litt6raire,  Bestiariumvel  Brutarium,  et  le 
commencement  Jverunt  ligna  d^montre,  sans  aller  plus  loin,  qu'il 
lui  appartient,  tandis  que  le  second  pourrait  bien  6tre  un  ouvrage 
th^ologique,  et  dans  ce  cas  serait  en  dehors  du  cercle  de  nos  recher- 
ches  actuelles(l).  » 

Je  commence,  pour  n'avoir  pas  ^  revenir  sur  ce  point,  par  pro- 
tester  ^nergiquement  contre  rall^gation  t^m^raire  du  docteurOes- 
terley,  qui,  au  lieu  d'avouer  franchement  qu'il  n'a  pas  voulu  se 
donner  la  peine  d'aller  k  Gambridge,  trouve  commode  de  d6clarer 
inaccessibles  les  manuscrits  des  bibliothdques  anglaises.  Dans  le 
cas  sp^cial  dans  lequel  il  la  formule,  son  accusation,  k  mes  yeux,  a 
le  tort  grave  d'atteindre  la  m^moire  du  biblioth^caire  du  Corpus 
Christi  college,  M.  S.  S.  Lewis,  que  j*ai  particuli^rement  connu  et 
de  qui  je  puis  dire  que  personne  n'a  jamais  en  vain  recouru  k  son 
in^puisable  complaisance. 

Mais  ne  nous  occupons  que  des  manuscrits.  M.  H.  Oesterley  a 
YU  dans  le  catalogue  de  Nasmith  (2),  dont  je  dois  un  exemplaire  h 
la  g^n^reuse  amiti^  du  biblioth^caire  incrimin^,  que  le  Corpus 

(1)  Jakrbuch  f&r  Romanische  und  Englische  Literatur,  Leipzig,   1868,  in-8. 
(Voycz  pp.  123  et  124.) 

(2)  Catalogus  librarum  manuscriptorum  guos  collegio  Corporis  Christi  et  B, 


70  ftTUDE   SUR  LES   FABLES 

ChrisH  college  poss^dait  sous  les  cotea  441  et  481  deux  manuscrits, 
qui  entre  autres  contenaient,  le  premier,  un  ouvrage  indiqu^  par 
ce  titre  :  Parabobe  Mag.  Odonis[de  Ceritona]  in  laudem  ipsius  qui  esi 
A  et  Q,  le  second,  un  ouvrage  indiqu^  par  ce  titre  :  Odo  de  Ceritona 
de  brutis  animatibus  et  volatilibus,  [sive  parabolx].  Gonsultant  ensuite 
les  Catalogi  Hbrorum  manuscriptorum  Angtix  et  Hibernix  publi^s 
en  1697,  il  y  a  vu  que  la  bibliotheque  du  coll6ge  Saint-Benolt  pos- 
s^dait,  non  pas  sous  les  cotes  1399  et  1660,  mais  sous  les  cotes 
122  et  393,  deux  manuscrits  qui  entre  aulres  contenaient,  le  pre- 
mier,  un  ouvrage  indiqu6  par  ce  titre :  Parabolse  Magistri  Odonis 
ad  laudem  ipsius  qui  est  alpha,  et,  le  second,  un  ouvrage  indiqu^ 
par  ce  litre  :  Magister  Odo  de  Brutis  animalibus  (1).  Au  premier 
abord,  M.  H.  Oesterley  aurait  pu  trouver  singulier  que  le  coll6ge 
Saint-Benoit  poss^d^t  deux  manuscrits  dont  les  titres,  diff^ranl 
entre  eux,  ^taient  en  m^me  temps  identiques  aux  titres  des  deux 
manuscrits  d'Eudes  poss6d6s  par  le  Corpus  Christi  cotlege,  Y  regar- 
dant  de  plus  pr^s,  il  aurait  pu  voir  que  la  longue  liste  des  ouvragei 
conte^us  dans  le  manuscrit  122  du  coll^ge  Saint-Benoit  6tait  iden- 
tique  k  celle  des  ouvrages  conserv^s  dans  le  manuscrit  441  du  Cor- 
pus  Cbristi  cotlege,  et  que  la  non  moins  longue  liste  des  ouvrages 
contenus  dans  ie  manuscrit  393  du  premier  coll^ge  ^tait  ideniique 
k  celie  du  manuscrit  481  du  second.  II  aurait  pu  ainsi,  sans  aller  ^ 
Gambridge,  sapercevoir  ais^ment  que  les  deux  manuscrits  d'un 
coli^ge  n*^taient  autres  que  les  deux  de  Tautre  et  qu*en  somme 
deux  noms  diff^rents  avaient  6t6  attribu^s  au  m^me  coli^ge.  11  ne 
lui  serait  rest^  sur  ce  point  aucun  doute,  si  enfin  il  avait,  dans  les 
Catalogi  librorum  manuscriptorum  Anglix  et  HiberniXj  cherch^, 
parmi  les  coU^ges  de  Cambridge,  celui  du  Corpus  Christi  :  ne  le 
trouvant  pas  indiqu^  sous  ce  nom,  il  aurait  compris  que  c'6tait 
celui  de  Saint-Benoit  qui  iui  avait  ^t^  donn^.  Quiconque  connsdt  un 
peu  Cambridge  sait  qu*ii  y  a  dans  cette  vilie  une  petite  ^lise  tr^s 
ancienne,  qui  a  6t6  plac^e  sous  Tinvocation  de  ce  saint,  et  qui  est 
en  partie  enclav6e  dans  i^enceinte  du  Corpus  Christi  college,  et  que 

Marijp  Virginis  in  Academia  Cantabri^iensi  legavit  Reverendissimus  in  Christo 
MatthaBus  Parkery  archiepiscopus  Can^uart^n^iJ.Edidit  Jacobus  Nasmith.A.M.  S. 
A.  S.  ejusdem  collegii  nuper  socius.  Cantabrigite,  etc.  mdcclxxyii,  1  toI.  in-4*. 
(Voycz  p.  404  et  s.  et  425  ct  s.) 

(1)  Voycz  Calal.  lib.manusc.  Angl.  et  Hibem.y  t.  I,pars  altera,  pp.  136  et  145. 


£T  LBS    PARABOLES  D*£UDES   DE   CHERITON.  71 

c'est  k  celte  circonstance  qu'est  due  la  seconde  d^nomination  par 
laqaelle  il  a  6i^  quelquefois  d^sign^. 

On  avait  pu  d6jk,  par  les  autres  erreurs  de  M.  H.  Oesterley  que 
j'avais  relev6es,  appr^cier  la  valeur  de  ses  travaux;  cette  derni^re 
est  le  digijie  couronnement  des  pr^c^dentes. 

Et  cependant  il  ne  s'en  tient  pas  l^ :  poussant  plus  loin  ses  lumi- 
neuses  invesUgations,  il  cherche  quel  est  le  contenu  de  ces  quatre 
manuscrits  dont  deux  n'existaient  pas.  11  suppo§e  que  les  deux,  qui, 
Tun  en  r^alit^  et  Tautre  dans  son  imagination,  portent  pour  titre 
De  Brutis  animalibus,  sont  identiques  et  renferment  rceuvre  d'Eudes, 
et  que  les  deux,  Tun  r^el  et  Tautre  imaginaire,  qui  sont  par  lui 
intitul^s  Parabolse,  sont  bien  identiques  aussi,  mais  ne  contiennent 
Yraisemblablement  qu'un  ouvrage  purement  th^ologique. 

On  comprend,  sans  que  j'aie  besoin  de  Texpliquer,  quel  cas  il 
faut  faire  de  ces  hypoth^ses.  Je  ne  m*y  arr^te  pas,  et,  ayant  en 
somme  ^tabli  qu'il  n'y  a  sous  deux  noms  diff^rents  qu'un  seul  col- 
\bge  et  que  par  suite,  au  lieu  de  quatre  manuscrits,  il  n'en  existe 
que  deux,  je  me  h4te  de  passer  k  leur  examen. 

A.  Manuscrit  441.  — Ce  manuscrit  forme  un  volume  in-8®,  dont 
les  feuillets  sont  en  parchemin  et  dont  T^criture  est  du  xiv«  si^cle. 
Nasmith  donne  dans  les  termes  suivants  la  nomenclature  des  ou- 
vrages  qu'il  contient : 

1.  Tractatus  fratris  Ricardi  deThetford  de  modo  piedicandi,  p,  43. 

2.  Rabanus  de  agno  paschali,  p,  30. 

3.  Item  de  pascha,p.  33. 

4.  De  proprietatibus  festivitatum,  p,  35. 

5.  Liber  penitentialis  Mag.  R.  de  Flamesburch  Kan.  S.  Victoris  Par. 
et  p*.  [penitentiarii],  p.  37. 

6.  Gompilatio  brevis  qualiter  confessio  saltem  semel  in  anno  sit 
facienda  :  secundum  quod  inveneris  de  infra  notatis  in  quibus  te 
deliquisse   credas  illa  confltearis,  alia  sub  dissimulatipne  pertranseas, 

p.  m.  ' 

7.  De  quatuor  elementis,  quatuor  anni  partibus,  et  quatuor  humo- 
ribus,  p.  148. 

8.  Tractatus  de  vitiis  et  virtutibus  ex  Gregorio  et  Augustino,  p.  149. 

9.  Tractatus  de  corpore  Domini  ex  diversis  autoribus,  p.  487. 

10.  Tractatus  de  septem  sacramentis  et  eorum  efrectibus,  p.  200. 

1 1 .  Testamentum  patriarcharum  secundum  Mag.  Robertum  Grosseteste 
episc.  Lincoln.  de  Graeco  in  Latinum  translatum,  p.  205. 

12.  Epistola  Nigelli  [Wireker]  monachi  ecclesio)  Christi  Cantuar.  ad 


72  ETUDE   SUR   LES   FABLBS 

Willelmum  [de  Longo-Campo]  Elyens.  episcopom  de  eruditione  prela* 
torum,  p.  253. 

13.  Libellus  Seneca;  de  institutione  morum,  p.  311. 

14.  Tractatus  beati  Bernardi  abbatis  Glara)valensis  de  interiori  homine 
quomodo  inveniat  dominum,  p.  315. 

15.  Libellus  Martini  episcopi  [Bracarensis]  ad  Mironem  regem  [Sue- 
vorum]  de  quatuor  virtutibus  principalibus,  p.  352. 

16.  Institutio  novitiorum  juxta  consuetudinem  ecclesi»  Cantuariensis. 

17.  De  passione  et  resurrectione  Domini  ex  Gregorio  Tyronensi  de 
gestibus  Francorum,  p.  392. 

18.  De  resurrectione  exsermonibus Augustini  de  sabbato  pasch8e,p.  392. 

19.  Gesla  Salvatoris  nostri,  Domini  nostri  lesu  Ghristi  qusB  invenit 
Theodosius  magnus  imperator  in  lerusalem  in  pretorio  Pontii  Pilati  in 
codicibus  publicis,  p.  393. 

20.  Libelius  de  infantia  Salvatoris,  p.  415. 

21.  Historia  sancta)  Maria)  de  Sardanay,  p.  439. 

22.  Tractalus  a  Ricardo  Premonstrensi  editus  de  canone  misso^  et  de 
difTerentiis  in  crucibus  faciendis  et  pluribus  aliis  faciendis  necessariis, 
qufiB  sit  causa  missie,  quas  dilTerentia,  qu®  virtus,  quis  flnis,  qu®  ratio, 
qufiB  utilitas,  p.  442. 

23.  Item  questiones  de  sacramento  altaris  scilicet  de  corpore  Christi, 
p.  455. 

24.  Dominica  oratio  glossata,  p.  460. 

25.  Symbolum  apostolorum  glossatum,  p.  462. 

26.  De  decalogo  et  decem  ejus  preceptis,  p.  468. 

27.  De  Anti-christo  secundum  antiquos,  p.  473. 

28.  De  penis  inferni,  p.  477. 

29.  Quindecim  signa  [ultimi  judicii],  ibid. 

30.  Parabolo;  Mag.  Odonis  [de  Geritona]  in  laudem  ipsius  qui  est  A  et 
Q,  p.  479. 

31.  Parabola)  Sancti  Bernardi,  p.  521. 

32.  Quo^dam  de  tempestatibus  et  humoribus,  etc,  p.  529. 

33.  Gonflictus  inter  ducem  et  philosophum  de  natura  hominis  humana 
et  proprietabus  ejus,  p.  531. 

34.  Fabulosa  historia  de  tribus  fratribus,  p.  578. 

Les  fables  d*Eudes  qui  forment  le  trenti^me  ouvrage  s'^tendent 
de  la  page  479  k  la  page  520;  elles  sont  annonc^es  par  cette  sus- 
cription  :  Incipit  prologus  in  parabolis  magistri  Odonis  ad  laudem 
ipsius  qui  est  alpha  et  om^ga^  et  pr6c6d6es  du  prtombule  Aperiam 
inparabolis  os  meum.  Cette  coUection  des  fables  d'Eudes  est  presque 
compl^te :  il  n'y  manque  que  les  cinq  qui  dans  ma  Hste  portent  les 
n*»  i^,  i^,  36**,  36°  et  42.  Elle  en  possMe  onze  de  plus  que  le  ma- 
nuscrit  Arundel  275,  cinq  de  plus  que  le  manuscrit  de  Munich  8356 


ET  LES   PARABOLES   D'EUDES  DE  CHERITON.  73 

et  qualre  de  plus  que  le  manuscrit  de  Munich  14749,  et»  comme 
soii  texte  est  pour  le  moins  aussi  pur,  on  peut  la  consid^rer  comme 
la  plus  importante  de  celles  actuellement  connues.  Aussi  est-ce 
celle  que  je  publie  dans  cette  nouvelle  ^dition  des  fables  d'Eudes. 

Les  fables  ne  portent  pas  de  titres.  A  la  page  486  du  manuscrit 
on  apercoit  seulement  la  trace  d^une  division  en  deux  parties,  qui 
r^sulte  de  Tindication  de  la  fm  de  ia  premi^re  intitul^e  De  Volatili' 
hus  et  du  commencement  de  la  seconde  intitul^e  De  Gressibilibus. 
Le  tout  est  termin^  par  cette  souscription  :  Expliciunl  parabole 
maffistri.  0.  ad  laudem  ipsius  qui  estalpha  et  Q. 

B.  Manuscrit  481 .  — Ge  manuscrit  est  un  tr^s  gros  volume  de  petit 
format,  dont  les  feuillets  sont  en  parchemin  et  dont  T^criture  est 
du  XIII*  siecle.  Nasmith  donne  dans  les  termes  suivants  la  nomen- 
clalure  des  ouvrages  quHl  renferme  : 

1.  Hugo  de  Sancto  Victore  de  edificatione  claustri  malerialis,  p.  1. 

2.  Idem  de  duodecim  abusionibus  claustri,  p.  16. 

3.  Idem  de  claustro  animaB  spiritualis,  p.  85. 

4.  Idem  ad  interrogationem  amici,  p.  129. 

5.  Alcuinus  levita  [de  utilitate  animse  ad  Widonem  comilem],  p.  136. 

6.  Tractatus  de  exhortationibus  sanctorum  patrum,  p.  216. 

7.  Excerpta  ex  libro  Ecclesiastici,  p.  253. 

8.  Meditationes  beati  Bemardi  Glarrovallensis  abbatis^p.  312. 

9.  Epistola  Aristolelis  ad  Alexandrum  regem  de  sanitate  corporis  con- 
servanda,  p.  371.  —  Versus,p.  381. 

10.  Physiognomia  Aristotelis,  p.  385. 

11.  De  interpretatione  somnioriun,  p.  404. 

12.  Versus  de  xii  abusionibus  secuH  et  claustri,  p.  419. 

13.  Versus  de  decem  preceptis  et  septem  sacramentis,  p.  420. 

14.  Versus  de  septem  ffitatibus,  p.  421. 

15.  Exhortatio  Ricardi  [Wethersted]  archiepiscopi  Cantuar.  ad  sacer- 
dotes,  p.  426. 

16.  Predicatio  GoliaB  [autore  Gualtero  Mapeo],  p.  428. 

17.  Apocalypsis  Golio;  [eodem  autore],  p.  432. 

18.  Odo  de  Ceritona  de  brutis  animalibus  et  volatilibus,  [sive  parabolao]. 

19.  Regula  beati  Augustini  episcopi,  p.  538. 

20.  De  tribns  ex  ()uibus  homo  constat,  sive  de  spiritu  et  anima,  p*.  554. 

21.  De  confessione,  sermo  Joannis  episcopi,  p.  561. 

22.  Carmen  de  redemptione  humana,  p.  566. 

23.  Epigrammata,  p.  571. 

24.  Rosarium  de  caritate,  p.  573. 

25.  Signa  mundanro  consummationis,  p.  577. 

26.  Quid  sit  homo,  quidve  omnis  caro,  p.  579. 


74  ETUDE   SUR   LES   FABLES 

27.  De  obitu  hominis,  p.  580. 

28.  De  argutia  mulierum,  p.  583. 

29.  Sigua  ultimi  diei,p.  585. 

30.  Quibus  modis  revelatur  coufessio,  p.  587. 

31 .  Miscellanea  qurodam  ex  Gregorio,  etc.,  p.  588. 

32.  Gregorii  tractatus,  p.  595. 

33.  Exhortatio  ducum  et.ulutatus  exercituum,  p.  636. 

34.  De  principalibus  vitiis,  p.  643. 

35.  De  levibus  peccatis,  p.  646. 

36.  De  peccatis  criminalibus. 

37.  Expositio  super  dominicam  orationem,  p.  657. 

38.  Expositio  super  symbolum  apostolicum,  p.  662. 

39.  De  ponderibus,  p.  668. 

40.  De  etate  cognatione  et  conceptione  Salvatoris,  p.  674. 

41 .  Tractatus  de  consanguinitate,  p.  676. 

42.  Tractatus  de  numeris,  p.  693. 

Les  fables  d'Eudes,  qui  forment  le  dix-huiti6me  des  ouvrages 
contenus  dans  le  manuscrit,  y  occupent  les  pages  457  k  537.  Elles 
sont  annonc^es  par  cette  suscription  :  Incipit  prologus  in  librum 
magistri  Odonis  de  Ciretona  de  brutis  anitnalibus^  et  d^butent  par  le 
pr^ambule  Apeviam  inparabolis  os  meun, 

Les  fables  sont  pourvues  de  titres,mais  sontmoins  nombreuses 
que  celles  du  manuscrit  441 ;  elles  se  composent  de  celles  qui  dans 
ma  liste  g^n^rale  ont  reou  les  num^ros  suivants  :  1,  l*»,  1*,  !•,  2,  2»,  » 
3,  4,  4»,  5,  6,  7,  9,  10,  11,  12,  13,  14,  15,  15«,  16,  17,  18,  19,  20,  21, 
22,  23,  23%  24,  25,  26,  27,  27\  28,  28%  29,  30,  30%  31,  32,  33,  34,  35, 
36%  39,  40,  42,  42%  43,  44,  45,  46,  47,  48,  48%  49,  50,  51,  51%  52,  54. 
54%  55,  56,  56%  57,  58,  59,  60. 

Le  manuscrit  ne  possdde  aucune  des  fables  qui  dans  mon 
tableau(p.  41)  d^passent  le  num^ro  60;  de  sorte  que  non  seule- 
ment  il  ne  renferme  que  Toeuvre  d'Eudes,  mais  qu*il  est  encore 
loin  de  la  contenir  tout  enti^re. 

4*  Bibliothique  de  ia  maisondeSaint-PierredCambridge,  —  Dans 
la  pr^face  de  son  ^dition  des  fables  d'Eudes  contenues  dans  le  ma- 
nuscrit  Arundel  292,  M.  Oesterley  a  ^crit  une  phrase  dont  voici  la 
traduction :  «  Un  autre  manuscrit  doit  ^tre  conserv^  dans  le  college 
de  Saint-Pierre  k  Gambridge,  commencer  par  les  mots  Iverunt  Hgna 
et  contenir  soixante  num6ros(l).  » 

(1)  Jahrbuch  fur  Romanische  und  Englische  Literatur.   Leipzig,  1868,   in-8*. 
(Voyezp.  124.) 


ET   LES   PARABOLES   D^EUDES   DE   CHERITON.  75 

Cette  phrase  de  M.  Oesterley  m'avait  laiss6  sceptique,  et  dans  ma 
premiere  ^dition  j*avais  exprim^,  relativement  k  Texistence  du 
manascrit,  des  doutes  qui  ne  manquaient  pas  de  fondement.  En 
effet,  les  Catalogi  Ixbrorum  manuscriptorum  Anglise  et  Hibernise  (1) 
ne  signalent  comme  appartenant  h  la  Maison  de  Saint-Pierre  qu'un 
seul  manuscrit  concernant  Eudes,  et  i'analyse  de  ce  manuscrit,  qui 
porfe  la  cote  103,  ne  fournit  que  cette  indication  :  Odonis  Chirton 
sire  de  Cheritona  homilise  de  Tempore. 

11  semble  ressortir  de  ces  mots  que  le  manuscrit  ne  renfermait 
que  les  sermons  d*Eudes  sur  les  £vangiles  des  dimanches.  S'il  avait 
en  m^me  temps  contenu  ses  fables,  leur  importance  permet  de 
supposer  qu'elles  n'auraient  pas  ^t^  pass^es  sous  silence. 

J  'ai  voulu  en  avoir  le  coeur  net,  et  pour  cela je  me  suis  adress^  par 
lettre  au  biblioth^caire  de  la  Maison  de  Saint-Pierre,  qui  m*a  fait  la 
r^ponse  suivante  :  «  Peterhouse,  Gambridge,  oct.  4, 1893.  Dear  Sir, 
1  regret  to  be  obliged  to  inform  you  that  the  Ms.,  about  which  you 
enquire,  has  been  missing  for  $ome  years  for  our  Library.  I  should 
have  been  very  glad  to  answer  your  questions,  if  it  had  been  in  my 
power.  Believe  me  yours  truly,  W.  E.  Barnes  (librarian  of  Peter- 
house).  » 

Cette  lettre  ne  r^sout  pas  la  question  relativement  au  contenu 
du  manuscrit;  mais,  comme  il  en  ressort  qu*il  n'existe  plus,  ou 
que,s'il  existe  encore,  la  Biblioth^que  de  la  maison  de  Saint-Pierre 
ne  le  poss^de  plus,  il  est  clair  qu'il  faut  le  rayer  de  la  liste  des  ma- 
nuscrits  des  fables  d'Eudes. 

SECTION   IV. 
Bel^qve. 

Je  poursiUs  la  bibliographie  des  manuscrits  des  fables  d*Eudes, 
^n  en  mentionnant  deux  qui  ont  exist^  en  Belgique. 

Suivant  Oudin  (2),la  Biblioth^que  de  VAbbatia  Dunensis  k  Bruges 
poss^dait  de  son  temps  un  manuscrit  des  fables  d*Eudes,  qui  ^tait 
>ntitul^  :  Opus  sexaginta  parabolarumy  et  dont  le  pr^ambule,  diff^- 

(1)  T.  I,  2*  partic,  p.  150. 

(2)  Commenlarius  de  scriptoribwt  ecclesi»  antiquis,,,  Lipsise.   M.DCCXXII. 
2»ol.  in-fol.  (Voyez  t.  II,  col.  J624.) 


76  £TUDfe   SUR  LES  FABLBS 

rant,  au  moins  dans  son  d^but,  du  pr^ambule  ordinaire,  conmieQ- 
Qait  par  ces  mots  :  Quoniam,  ut  dicit  Gregorius. 

Suivant  de  Visch  (1),  la  Biblioth^que  des  Carthusiens  et  Carm^- 
lites  de  Gandauxvii^siecle  poss^dait  6galement  un  autre  manuscrit 
des  fables  d'Eudes  qui  commen^ait  par  le  pr^ambule  Aperiam  in 
parabolis  os  meum,  De  sa  nomenclature  il  ressort  qu'il  consid^re  les 
fables  contenues  dans  ce  manuscrit  comme  distinctes  de  la  collec- 
tion  dite  :  Opus  sexaginta  parabolarum.  Hais,  ainsi  que  je  Tai  expli- 
qu^,  si  vari^es  que  soient  les  d^nominations  employ^es  par  les 
bibliographes,  elles  ne  peuvent  se  rapporter  qu'ii  une  seule  et 
m^me  oeuvre. 

Quant  aux  deux  manuscrits,  ont-ils  surv^cu  h  la  tourmente  r^vo- 
lutionnaire?  Cest  peu  probable.  S*ils  existent  encore,  comme  il 
n*est  pas  possible  de  savoir  oii  ils  sont,  ils  ne  doivent  pas  entrer  en 
ligne  de  compte. 

SECTION   V. 
ItaUe. 

Bibliotheque  d'Ivrde,  —  Manuscril  15.  —  Je  n'ai  pas  vn  ce  ma- 
nuscrit,  et  je  n'en  connais  rexistence  que  par  la  mention  que  M.  E. 
du  M^ril  en  a  faite  dans  une  des  notes  ajout^es  par  lui  k  son  His- 
toire  de  la  fable  ^sopique  (2).  C*estun  volume  in-fol.  dontr^criture 
est  du  xiv«  si^cle.  Les  fables  d^Eudes  qu'il  renferme  y  sont  intitu- 
16es  :  Magistri  Odonis  Theologi  parabolae. 

SECTIOiN   VI. 
Snisse. 

Bibliotheque  publique  de  Beme,  —  Manuscrit  679.  —  Ce  manu- 
scrit,  du  format  in-i2,  se  compose  de  96  feuillets  en  parchemin, 
dont  r^criture  k  deux  colonnes  est  du  xiii®  siecle.  Le  Catalogue  im- 
prim6  de  la  biblioth^que  donne  de  son  contenu  Tanalyse  suivante  : 

1.  F.  1»  —  f.  77*.  Liber  exemplorum  (historiaD  monachales,  etc.)  ab 

(1)  Bibliotheca  scriptorum  sacri  Ordinis  Cisterciensis.  Cologne,  1656,  1  ▼ol. 
in-4,  imprimd  k  deux  col.  (Voyez  p.  253,  col.  1.) 

(2)  Podsies  in^dites  du  moycn &ge.  Paris,  1854, 1  vol.  in-8*.  (Voyez  p.  155, note 3.) 


ET  LBS   PARABOLES   D'EUDES   DB   CHERITON.  77 

initio  multil.  ividerant  exuiyCt  sic  non  potuit  inveniri  qui  testimonium  ferret 
et  evasity  etc. 

2.  F.  77*  —  f.  80*.  Sermo.  Multipharie  multisque  modis  karissimi  loque- 
hatwr  deus  per  prophetaSy  etc. 

3.  F.  80*  —  f.  96''.  Fabulae  iEsopi  (Ysopi).  Lupus  et  agnus  venerunt  bibere 
ad  fontemy  etc. 

La  collection  de  fables  contenue  dans  le  manuscrit  porte  cette 
suscription  ilncipiunt  fabule  Ysopi,  Mais  les  fables  elles-m^mes  ne 
sont  pas  pouTYues  de  titres.  Elles  sont  au  nombre  de  95  et  peuvent 
se  diviser  en  deux  groupes,  comprenant,  le  premier,  sous  47  cha- 
pitres,  les  48  premieres,  et  le  second,  sous  42  chapitres,  les  47  der- 
nieres. 

Dans  la  deuxidme  ^dition  de  mon  ouvrage  sur  Ph^dre  et  ses 

imitateurs,  aux  pages  468  etss.du  tome  I,j'aianalys6  celles  du  pre- 

mier  groupe, et  aux  pages  302  et  ss. du  tome  II  j*en  ai  publi^  le  texte. 

Je  n'ai  plus  h  m*en  occuper,  et  il  ne  me  reste  ici  qu*^faire  connaltre 

les  fables  du  second  groupe.  Elles  appartiennent  toutes  h  Eudes.  Ce 

sont  celles  auxquelles,  dans  ma  liste  g^n^rale,  ont  6t6  d^volus  les 

quarante-sept  num(5ros  suivants :  i,  !•*,  1  ,  2,  3,  4,  4*,  5,  6,  7,  H,  12, 

14,  14%  15,  15%  15^  16,  19,  20,  21,  23,  23*,  27,  28,  28*,  29,  30,  30*, 

32,  33,  36*,  39,  40,  43,  48*,  49,  49»,  50,  51,  52,  54*,  55,  56,  57,  58,  59. 

Ces  quarante-sept  fables,quoique  assezpeu  diff^rentes  de  celles 

des  autres  manuscrits  pour  pouvoir  ^tre  consid^r^es  comme  une 

copie  de  Toeuvre  d'Eudes,  offrent  cependant  de  tr^s  nombreuses 

variantes.  Je  ne  veux  signaler  que  les  deux  suivantes,  fournies  par 

lafable  des  Arbres  qui  61isent  un  roi,  ou  il  est  question  d'un  cha- 

noine  qui  a  refus6  T^piscopat  et  d*un  6v^que  de  Meaux.  Le  premier 

est  appel6  :  Carvientis  canonicus,  et  le  second  :  HugOy  en  frangais 

Hugiies. 

Les  fables  se  terminent  par  cette  souscription  :  Expliciunt 
fabuk  Ysopi, 


CHAPITRE  IV. 


EDITIONS  DU  TEXTE  DES  FABLES  D'EUDES. 


Malgr^  le  nombre  respectable  des  manuscrits  qui  nous  ont  con- 
serv^  les  fables  d^Eudes,  c'est  k  peine  s'il  y  a  cinquante  ans  que 
les  critiques  ont  commencc  k  penser  k  lui,  et  jusqu*^  mon  ^dition  de 
i88i  il  n'avait  6i6  publi^  que  des  fragments  de  son  oeuvre ^sopique. 

L'un  des  premiers,  J.  Grimm  Ta  r6v61ee(l)  :  en  1834,  dans  son 
edition  de  Reinhart  Fuchs,  publi^e  k  Berlin,  il  a  insere  les  deux 
fables  du  Loup  devenu  moine  et  des  Obseques  du  Loup,  qu*il  avait 
extraites  du  manuscrit  Harley  219  (2). 

En  1835,  F.  J.  Mone,  dans  VAnzeiger  fur  kunde  der  teuschen  Vor- 
5e{7,publiavingtfableslatines  (3),  dont  les  treize  premi^res  ^taient 
tir^es  du  manuscrit  d'Arras  d^couvert  par  lui.  Ce  sont  celles  aux- 
quelles  j'ai  pr6c6demment  (page  41)  donn^  les  titres  suivants  : 

MS.    DARRAS. 

i.  Lc  Ueuard  dans  uii  puits  ol  lc  Loii|) 21. 

2.  Le  Liou,  le  Loup  et  lo  Ueiiard  associos 22. 

3.  Le  Loup  devoiiu  moiiie 25. 

4.  Le  Lion,  les  Brebis,  le  Loup  et  les  Porcs 2G. 

Ji.  Le  P6re  de  famille,  les  douze  Brebis  et  le  Loup 27. 

<•).  Le  Ueuard  et  le  Coq 29. 

7.  Le  Uenard  et  le  Chat 47. 

H.  Les  Habilanls  de  Wilbev  ol  le  Li^vre 50. 

\).  Les  Ob.s^ques  du  Loup 52. 

10.  La  Licorne,  rHomme  et  los  doux  Vors 5i. 

(1)  Reinharl  Fuchs.  Bcrlin,  bci  Ucimcr,  1834,  1  vol.  in-8'.  (Voycz  p.  ccxxi). 
2)  Voyez  mcine  (Sdition,  p.  44H  et  447. 

•  3)  Anzeiger  fur  kunde  der  teufchen  Vorzeit.  Unter  freier  Mitwirkung,  etc. 
Vicrtor  Jahrgang.  1833,  Karlsruho,  in-^".  ^Voycz  col.  355  ik  361.) 


FABLES   ET  PARABOLES   D'EUDES   DE   CHERITON.      79 

MS.  d'ARRAS. 

1 1 .  Le  Renard  et  le  Batelier 55. 

12.  Le  Renard  et  les  Poules 61. 

13.  Le  Renard  d^guis^  et  les  Brebis 62. 

Ces  treize  fables  comprenant  les  deux  d6ji  publi^es  par  J .  Grimm, 
cvetaient  en  1835  et  ce  furent  jusqu*en  1842  les  seules  connues. 

En  1842,  k  Londres,  dans  un  volume  6dM  par  la  Percy|Socie- 
ly  (1),  M.  Thomas  Wright,  parmi  beaucoup  d'autres  en  prose  latine, 
tit  paraitre  dix-sept  fables  qui  ^taient  tir^es  d*un  des  manuscrits 
d^Eudes  et  dont  voici  les  titres  frangais  : 

M**  DB  LA  LI8TB 
COMPLBTB. 

1.  Gautier  4  la  recherche  de  i'eterneile  felicite 27. 

2.  L'Abb^  et  les  Moines i«. 

3.  Le  Faucon,  les  Pigeons  et  le  Grand-Duc 2. 

4.  La  Gorneille  se  plaignant  ^  TAigle 3. 

5.  La  Buse  et  TEpervier 4. 

6.  L'Oiseau  de  Sainl-Martiu 7. 

7.  Lo  Grapaud,  son  fils  et  le  Lievre 14. 

8.  Le  Renard  dans  un  puits  et  le  Loup 19. 

9.  Le  Lion,  le  Loup  et  le  Renard  associds 20. 

10.  Le  Loup  devenu  Moine 22. 

11.  Les  deux  Gompagnons,  Tun  veridique  et  Tautre  menteur.  27». 

12.  Le  Lion,  le  Loup  et  le  Porc 30*. 

13.  Lo  Renard  et  le  Ghat 39. 

14.  Les  Obs^ques  du  Loup 43. 

15.  Le  Ghien  et  les  Joncs 44. 

16.  L'Assemblt^e  des  Souris  et  ie  Ghat 54*. 

17.  Les  Habitants  de  Wilby  et  le  Li^vre 42». 

Ces  dix-sept  fables,  exhumees  par  M.  Thomas  Wright,  n'avaient 
pas  augmente  d  autant  le  nombre  de  celles  qui  ravaient  et^  aupa- 
ravant;  car  Mone  avait  d6jk  publi^  les  fables  8,  9,  10,  13,  14,  17,  de 
sorle  que  les  onze  autres  seules  paraissaient  pour  la  premi^re  fois, 
ftl  que  le  nombre  total  6tait  6\ev6  seulement  k  vingt-quatre. 

Douze  ans  se  passerent.  Puis  en  1854,  dans  les  notes  plac^es  au 
bas  des  pages  consacrees  k  son  Histoire  de  la  fable  esopique  et  k 
TAlter  iEsopus  de  Baldo  (2),  M.  E.  du  Meril  exhiba  quatre  fables, 

\\)  ASeleclion  oflatin  stories^  for manuscripU ofthe thirteenlh  and  fourteenth 
centuries ;  a  Contrihution  to  the  history  of  fiction  during  the  midle  ages,  Edited 
bvTlionias  Wright,  E»q.M.A.F.S.A.  otc.  London.  Printed  for  the  Pcrcy  Society. 

M.DCCC.XLII. 

(2)  Po^sies  inidites  du  moyen  dge^  pr^ciddes  d'une  Histoire  de  la  fable  ^sopique. 
Paris,  1854;  1  vol.  in-8*.  (Voyoz  p.  121.  140.  U2  ct  249.) 


8«  ]£TUDE   SUR  LES   FABLES 

savoir  :  1°  Le  Renard  doguis6  et  les  Brebis;  2°Le  Renard  et  le  Coq; 
3°  Les  Anes  v^»tus  de  peaux  de  Lion ;  4**  Le  Coucou  et  la  Brunette. 
De  ces  quatre  fables  tirees,  les  trois  premieres,  du  manuscrit  d'Ar- 
ras,  la  quatrieme,  de  celui  de  la  Bibliotheque  Mazarine,  les  deux 
dernieres  seules  n'etaient  pas  comprises  dans  les  vingt-quatre 
pr6c6demment  mises  au  jour,  de  sorte  qu'il  n'y  en  avait  encore 
que  vidgt-six  port^es  k  la  connaissance  du  public. 

M.  H.  Oesterley  survint,  et,  en  1868,  dans  le  Jahrbuch  fur  Ro- 
manische  und  Englische  Literatur  {\)f  publia  entierement  la  collec- 
tion  malheureusement  incomplete  du  manuscrit  292  du  fonds 
Arundel.  D^apr^s  la  iHani^re  de  compter  de  M.  Oesterley,  elle  ne 
se  compose  que  de  quarante-cinq  fables;  mais,  si  Ton  suit  celle 
que  j  ai  adopte^e,  elle  en  comprend  quarante-six.  Comme  parmi 
elles  il  s'en  trouvait  seize  d^j^  connues,  le  nombre  de  celles  pr6c^- 
demment  parues  n  etait  augmente  que  de  trente,  qui  ^taient  les 
suivantes : 

M**  DB  LA  LUn 
COMPL.ETB. 

4.  Les  Arbres  qui  ^lisent  un  roi 1. 

2.  Les  Fourmis  qui  ('lisent  un  roi 1». 

3.  Les  Poussins  qui  elisent  un  roi 1«. 

4.  La  Tortue  et  TAigle. b. 

5.  Le  Loup  et  la  Cigogne 6. 

6.  L'Homme  chauve  et  chassicux  ct  les  Perdrix 8. 

7.  L*Oiseau  appcle  Froynos 9. 

8.  L'Aigle  et  ses  Petits  qu*elle  habitue  au  Soleil 10. 

9.  L*Escarbot  et  son  fumier 28». 

40.  Le  Corbeau,  le  Pigeon  et  son  Pelit 40. 

i\.  Le  Riche  et  la  Vache  cle  la  Veuve 42. 

12.  Les  Fourmis  et  les  Porcs 42*». 

43.  La  Guenon  et  la  Noix 47. 

44.  Le  Limaron  portant  sa  maison 48. 

45.  Le  Limacon  et  ses  cornes 48*. 

46.  L'Araignee  et  la  Mouche 48**. 

47.  Le  Renard  qui  fait  le  mort  etle  Corbeau 49. 

48.  Le  Fromage  et  le  Rat  pris  au  piege 49». 

49.  Le  Comte  voleur  (le  grand  chemin ol». 

20.  La  Brebis  blanche,  la  Brebis  noire,  TAnc  et  le  Bouc.    .    .  52. 

24.  La  Herse  et  le  Crapaud 53. 

22.  Le  Faucon  et  le  Milan 54. 

23.  Le  Hibou  condamn^  par  rAssembh^e  des  Oiseaux  ....     55. 

24.  Le  Rat  sauve  par  le  Chat 50. 

(4)  Voyezp.  427  k  454. 


ET  LES   PARABOLES   DEUDES   DE   CHERITON.  8! 

M**  DB  LA  Lim 
COMPLBTB. 

25.  Le  Serment  d'un  certain  Alexandre 56^*. 

26.  La  Grange  en  feu 56". 

27.  Le  Pelican  et  ses  Petits 57. 

28.  Le  Loup  et  le  Li^vre 58. 

29.  Le  Serpent  mourant  de  froid 59. 

30.  L'Odeur  de  la  Panthfere 60. 

Ces  trente  fables,  ajout^es  k  celles  d^j^  mises  en  lumi^re,  ne 
donnaient  qu'un  total  de  cinquante-six.  II  y  avait  donc  encore  une 
grande  lacune  h  combler. 

En  1871,  H.  Oesterley  s'y  appliqua,  en  publiant  dans  la  m^me 
revae  que  les  pr6c^dentes  (1)  la  plus  grande  partie  des  fables  con- 
tenues  dans  le  manuscrit  de  Wolfenbiittel  Gtide  200.  Parmi  ces 
fables,  celles  qui  ^taient  ainsi  soumises  pour  la  premi^re  fois  k 
i'attention  du  public,  6taient  celles  auxquelles  j'ai  donn6  les  titres 
suivants  : 

N«*  DB  L4  UaTB 
OOMPLiXB. 

1 .  La  Poule  qui  prot^ge  ses  Poussins  contre  le  Milah  ....  34. 

2.  LaCigogne  et  le  Gorbeau 11. 

3.  Le  Ghat  deguis^  en  Moine  et  le  Rat 15. 

4.  Le  Rat  de  ville  et  le  Rat  des  champs 16. 

5.  L'Aigle  priv^  de  la  vue  par  le  Corbeau 29. 

6.  Le  Jeu  dEchecs 36<*. 

7.  La  Huppe  et  le  Rossignoi 41. 

8.  Le  Chien  et  rOmbre 61. 

9.  Le  Paon  deplum^  par  les  autres  Oiseaux 66. 

10.  Les  Chiens  et  TAne 69. 

11.  L'Aspirant  ^  la  condition  monacale 72. 

12.  LeBoucetTAne 73. 

13.  Le  Vieux  Pfere,  le  Fils  et  ie  Petit  Fiis 73»». 

14.  Le  Loup  h  qui  le  Renard  conseille  de  pScher 74. 

15.  Le  Laique  et  le  Clerc 30. 

Gr4ce  k  cette  pubiication,  le  nombre  des  fables  parues,  sensible- 
ment  augment^,  6tait  de  soixante  et  onze. 

M.  Voigt,  en  1878,  continua,  sans  rachever,  l'oeuvre  de  vul- 
garisation  commenc6e  par  ses  devanciers.  Sous  ce  titre  :  Magisiri 

(1)  Jahrhuch  fUr  Ramanische  und  Englische   Lileralur,  etc.  (Voyez  t.  XII, 
p.  129  et  suiv.) 

6 


8i  ^TUDE   SUR  LBS   FABLES 

Odonisde  Ciringtonia  liher parabolarum{\)^  il  publia  les  vingt  fables 
auxquelles  j'ai  donn6  les  titres  fran^ais  qui  suivent : 

N**  DB  l^  USTK 
COMPlitn. 

i.  Le  Loup  et  ia  Cigogue 6. 

2.  Le  Crapaud,  son  lils  et  le  Li^vre \k. 

3.  Le  Chat  deguis^  eu  moiue  et  le  Rat 15. 

4.  Le  Renarddansun  puits  et  le  Loup 19. 

5.  Le  Lion,  le  Loup  et  le  Renard  associ^s 20. 

6.  Le  Loup  devenu  Moine 22. 

7.  Le  Lion,  les  Brebis,  le  Loup  et  les  Porcs 23. 

8.  Le  P^re  de  famille,  les  douze  Brebis  et  le  Lonp 23*. 

9.  Le  Renard  et  le  Coq 25. 

10.  Les  deux  Compagnons,  Tuu  veridique  et  Tautre  meuteur.  27*. 

H.  Le  Lion,  le  Loup  el  le  Porc 30*. 

12.  L'Ane  et  ies  Porcs 33. 

13.  Le  Renard  et  le  Chat 39. 

14.  Les  Habitants  de  Wilby  et  le  Lifevre  .   , 42*. 

15.  Les  Obs^ques  du  Loup 43. 

16.  Le  Renard  et  le  Batelier 46. 

17.  Le  Renard  qui  fait  le  mort  et  le  Corbeau 49. 

18.  Le  Renard  et  les  Poules 50. 

19.  Le  Renard  d^guise  et  les  Brebis 5i. 

20.  Le  Loup  et  le  Lievre 58. 

De  ces  vingt  fables  dix-neuf  avaient  d6jk  ^te  edit6es  tant  par 
M.  H.  Oesterley  que  par  ses  devanciers,  de  sorle  qu'une  seule. 
celle  de  TAne  et  des  Porcs  ^tant  r6v6I6e  pour  la  premidre  fois,  le 
nonibre  lotal  ctait  limite  k  soixante-douze. 

II  faut  immediatement  dire  qu'(i  la  suite  des  vingt  fables  par  lui 
intituI6es  Liber  pnvnboiarum,  M.  Voigt  en  avait  ajoute,  sous  le 
titre  dVdoniann,  dix  autres  (!2),  dont  il  refusait  la  paternite  k  Eudes. 
et  dont,  soit  par  la  forme,  soit  par  le  fond,  plusieurs  lui  appar- 
tiennent.  Ce  sont  les  suivantes  : 

N*»  DB  LA  LIRTK 
COMPLSTB. 

1.  Le  Rat  qui  cherche  femme 63. 

2.  Le  Lion  «lui  cherche  des  miuistres  et  TAne r>8. 

3.  Los  Chiens  et  TAne 69. 

4.  Le  Loiip  a  qui  le  Renard  conseille  de  p^cher 74. 

(1)  Kleinei^e  laleinische  denkmdler  der  Thiersage  aus  dem  zwol/ten  bis  vier- 
zehnten  Mhrhunderl.  Sivhshour^  ct  Londres,  1878,  in-8*.  (Voyez  p.  H3  i  13i. 

(2)  Voyez  nionic  oiivrapc,  p.  133  i  138. 


• 


ET  LES   PARABOLES   DEUDES   DE   CHERITON.  83 

5.  Le  Lion,  le  Loup  et  le  Reuard  associ^s 20. 

6.  Le  Chevalier,  sa  Femme,  le  Pr^tre  et  le  Loup. 

7.  Le  Loup  devenu  moine 22. 

8.  Le  Renard  et  le  Loup  engraisse. 

9.  Le  Lion,  TAne  et  le  Coq. 

iO.  Le  Loup  confesseur,  le  Renai*d  et  l'Aiie. 

M.  Voigt  indique  les  sources  auxquelles  ii  a  puise  ces  dix 
fables(l);  il  d^clare  avoir  emprunt^  les  deux  premi^res  des 
manuscriis  de  Munich  8356  et  14749,  les  fables  iii  et  iv,  des  m^mes 
et  du  manuscrit  Gude  200,  les  fables  v  et  vi,  du  Livre  d'exemples  qui 
forme  la  premi^re  partie  du  manuscrit  de  Munich  14749  (foL  78*» 
k  79**),  les  fables  vii,  viii,  et  ix,  des  fables  xxxvii,  xl  et  l  du  manu- 
scrit  Gude  200,  en  suivant  toutefois  pour  la  fable  viii  les  le^ons 
du  manuscrit  de  Munich  2631  (fol.  124^),  et  la  fable  x  dumanu- 
scrit  de  Breslau  iv.  Q.  126  (foL  344*). 

De  ces  dix  fables  les  quatre  premieres,  aussi  bien  par  la  forme 
que  par  le  fond,  sont  roeuvre  d'Eudes.  La  cinquieme  et  m^me  la 
septi^me  par  les  sujeis  sont  bien  semblables  h  celles  qui  portent 
dans  la  liste  g^nerale  les  num^ros  20  ei  22;  mais,  comme  elles  en 
sont  tr^s  diflf^renies  par  la  mise  en  oeuvre,  il  ne  faut  pas  les  faire 
enirer  dans  le  compie  que  j'6tablis.  A  plus  forie  raison  faut-il  ne- 
gliger  les  quatre  auires.. 

Pour  arriver  h  la  r^capitulaiion  compleie  de  ioutes  les  fables 
d'Eudes  parues  avant  ma  premi^re  (^diiion,  il  faui  ajouier  seulement 
les  quatre  premieres  des  dix  qui  pr^cedeni  aux  soixante-douze  d6}h 
constai^es;  mais,  comme  deux  d'enire  elles  font  dej^  partie  de  ces 
derni6res,  elles  n'en  ^levent  le  total  d^finitif  qu'^  soixanie-quatorze, 
ei,  le  nombre  des  fables  authentiques  d'Eudes  ^tani  de  cent  douze, 
loutes  ces  publications  successives,  6parses  dans  divers  ouvrages, 
avtiieni  omis  les  irente-huit  fables  suivanies  : 

N""  DK  LA  LI8TK 
COMPLBTK. 

\.  Les  Grenouilles  qui  elisent  un  roi IK 

2.  Les  Oiseaux  qui  ^lisent  un  roi H. 

3.  L*Escarhot  qui  bat  des  ailes 2*. 

4.  L'Heretiqiie  et  la  Mouche 12. 

5.  Le  Phenix  qui  renait  de  sa  cendre i3. 

6.  Le  Jeune  Homme  et  la  Pelite  Vioillo i4*. 

7.  L'Araignee,  la  Mouche  et  le  Vent i5*. 


84      FABLES   ET   PARABOLES  DEUDES  DE   CHERITON. 

8.  Les  trois  sortes  dc  Mouches 15**. 

9.  L'Antilope 17. 

\0.  L'Hydre  et  le  Crocodile 18. 

11.  Le  Fromage,  le  Uat  et  le  Chat 21. 

12.  Les  Chiens,  le  Cadavre  et  les  Comeilles 21*. 

13.  Le  Rat,  la  Grenouille  et  le  Milan 21^. 

14.  Le  Loup  et  TAgneau 24. 

15.  La  GuSpe  et  TAraign^c 28. 

16.  Le  Paysan  et  les  Escarbots 31. 

17.  Les  Abeilles  et  les  Escarbots 32. 

18.  Le  Lion,  les  Rats,  les  Souris  et  le  Chat 35. 

19.  L'Oie  grassc  et  le  Corbeau 36. 

20.  Le  Juste  et  le  P(5cheur 36*. 

21.  Le  Fou 36»». 

22.  L'Enchanteur 36*. 

23.  Le  Poussin  indompte 37. 

24.  Le  Milan  et  les  Perdrix *  .   .    .   .  38. 

25.  La  Puce  et  TAbbe 56*. 

26.  Le  Serviteur  du  Roi 59». 

27.  La  Grenouille  et  \v  Bopuf 62. 

28.  Le  Chevalier  et  son  Fils 62". 

29.  Le  Chat  et  sa  Femelle 64. 

30.  La  Femme  elegante 64*. 

31.  La  Cigogne  et  le  Serpent 05. 

32.  Le  Crapaud  et  la  Grenouille 67. 

33.  Le  Chieu  et  les  deux  Hommes 67*. 

34.  Le  Corbeau  ct  le  Renard 70. 

35.  L'Athenien  qui  vcul  passer  pour  philosophe ^O*. 

36.  La  Cigogne  ct  le  Chat 71. 

37.  Lc  Fils  ct  son  vieux  Pere 73«. 

38.  La  Mouche  et  la  Fourmi 75. 

En  somme,  on  peut  dire  que,  lorsque  dans  ma  premi^re  ^dition 
des  fables  de  Phedre  et  de  ses  anciens  imitateurs  j'ai  entrepris  la 
publication  de  celles  d'Eudes,  eUe  n*avait  pas  encore  6t6  faite. 


CHAPITRE  V. 


TRADUCTIONS  DES    FABLES   D*EUDES. 


On  ne  connait  que  trois  traductions  des  fables  d^Eudes,  deux 
francaises  et  une  espagnole,  et,  quoique  toutes  les  trois  ne  puisent 
guere  que  dans  leur  anciennet^  Tint^r^t  qu'elles  pr^sentent,  je  ne 
crois  pas  devoir  les  passer  sous  silence. 

SECTION   I. 
Tradactions  firan^aises. 

§   1.   —  TRADUCTION    ANONYME. 

lci  ma  t^che  est  consid^rablement  facilit6e  par  les  travaux  de 
M.  Paul  Meyer,  qui,  dans  sa  Notice  ins6r6e  en  1885  dans  la  Roma- 
ma  (1),  a  donn^  sur  la  version  francaise  des  fables  d'Eudes,  due  k 
un  anonyme,  les  renseignements  k  la  fois  les  plus  complets  et  les 
plus  pr^cis.  Cest  en  grande  partie  de  cette  Notice  quc  j'extrairai 
ceux  que  moi-mtoe  je  vais  maintenant  foumir. 

On  n'a  trbuv^  jusqu'^  ce  jour  qu'un  seul  manuscrit  de  la  version 
fran^aise  anonyme.  II  est  actuellement  k  Cheltenham,  dans  la 
Bibliotheque  Phillipps,  dans  laquelle  il  portela  cote  16230.  Cest  un 
volume  compos6  de  188  feuillets  en  parchemin,  ayant  en  moyenne, 
sauf  ceux  chiffr^s  de*99  ^102  qui  sont  de  dimension  moindre, 
20  centimetres  de  hauteur  sur  12  et  demi  de  largeur.  L*6criture 
des  divers  cahiers,  dont  la  r^union  a  forme  le  volume,  est  k  deux 

(1)  VoycE  Roniania,  ann^e  1885,  t.  XIV,  pp.  388  k  397. 


86  fiTUDE   SUR   LES   FABLES 

colonnes  du  feuillet  7*  au  feuillet  1 48 ;  elle  est  due  k  divers  copistes 
de  la  fin  du  xiii^  siccle. 

M.  P.  Meyer  croit  que  c'est  dans  le  d^partement  de  TEure  que 
les  copistes  ont  couvert  les  cahiers  de  leurs  ^critures,  et  il  base 
son  opinion  sur  ce  que  dans  l'un  de  ces  cahiers,  le  Liber  tequivo- 
corum  ou  Trait^  des  homonymes,  qui  le  remplit,  se  termine  par 
cette  souscription  :  Explidt  liher  xquivocorum  frairis  G,  de  Bar- 
queto  (1).  Quoique  la  forme  donnde  k  cette  phrase  finale  peraiet- 
trait  tout  d*abord  de  le  supposer,  le  fr^re  G.  de  Barquet  ne  doit 
pas  toe  consid^r^  comme  Tauteur  du  trait6.  II  a  voulu  ou  s'en 
dire  le  copiste,  ou  s'en  dire  le  propri6taire,  et,  comme  Barquet  est 
un  village  du  canton  de  Beaumont-le-Roger,  il  est  supposable  que 
le  manuscrit  a  6t6  constitu^  et  est  rest^  longtemps  dans  cette 
r6gion  du  d6parte6aent  de  TEure. 

Ce  qui  est  h  peu  pres  certain,  c'est  qu*au  commencement  du 
siecle  il  ^tait  encore  dans  ce  d^partement.  M.  P.  Meyer  n*est  pas 
^loign^  de  penser  qu'il  appartenait  alors  k  la  Bibliotheque  d^fivreux, 
d'oii  il  serait  sorti  pour  passer  dans  les  mains  de  M.  Masson  de 
Saint-Amand,  qui,  pr^fet  de  TEure  sous  le  premier  Empire,  aurait 
Ati  k  sa  position  officielle  la  possibilit6  de  Tacqu^rir. 

Devenu  proprietaire  du  manuscrit,  M.  Masson  de  Saint-Amand 
avait  6crit  au  bas  du  premier  feuillet  Vex-Hbris  suivant  :  «  Biblio- 
theque  de  M.  Masson  de  Saint-Amand,  conseiller  du  Roy  en  tous 
ses  conseils.  maitre  des  requestes  jusqu'en  1790,  6poque  de  leur 
suppression,  pr^fet  du  d^partement  de  TEure  h  Torganisation  des 
pr^fectures  en  Tan  viii,  membre  de  la  L^gion  d^honneur  en 
Tan  XIII.  Ceci  est  6crit  en  Tan  xiii,  f6vrier  1805,  premiere  ann^e 
du  r^gne  de  Napol6on  !•',  empereur  (2).  » 

Apr^s  avoir  appartenu  au  pr6fet  imp^rial,  en  quelles  mains 
passa  le  manuscrit?  II  serait  difficile  de  le  dire.  Ce  qu'on  sait  seule- 
ment,  c'estque,  acquis  par  M.  E.-F.  Corpet,  6rudit  connu  surtout 
pour  sa  collaboration  k  la  traduction  des  classiques  latins  publi^e 
par  M.  C.-L.  Panckoucke,il  fut  apres  sa  morl  compris  dans  la  vente 
de  ses  livres  qui  eut  lieu  au  mois  d'avril  1858. 

A  cette  vente  il  fut  adjug6  au  trop  fameux  bibliophile  Libri,  et 


(1)  Voyez  Romania,  ann^e  1885,  t.  XIV,  pp.  385  et  386. 

(2)  Voyez  Aomanta,  mftmcs  ann6c  ot  tomc,  pp.  381  ct  382. 


ET   LBS   PARABOLES  D*EUDES   DE   CHERITON.  87 

rann^e  suivante  il  fut  joint  aux  livres  manuscrits  et  imprim^s  que 
ce  dernier  fit  vendre  k  Londres,  oii  sir  Phillipps  s'en  rendit  acqu6- 
reur  moyennant  la  somme  de  seize  livres  sterling  (1). 

Transport^  k  Midle-Hill,  il  est  maintenant  k  Cheltenham,  dans 
un  palais  de  style  grec  appel^  Thirlestane  house,  entre  les  mains 
des  h^ritiers  Phillipps.  Cest  l^  que  M.  P.  Meyer  Ta  6tudi^  et  que 
j'en  ai  moi-m^me  pris  connaissance. 

Son  contenu,  sur  une  fiche  imprim^e  qui  a  ^t^  coll6e  contre  la 
face  inteme  de  Tun  des  piats^  a  616  sommairement  indiqu^  dans 
les  termes  suivants  : 

Brevis  tractatus  de  philosophia. 

Plures  apologi. 

De  cohabitatione  mulierum  cum  sacerdotibus. 

De  discipliua  scolastica  Boetii  cum  commentariis. 

Glossarium. 

Liber  equivocorum  Johannis  de  Garlandia. 

Opus  synonymorum  Galfridi  de  vino  salvo. 

Cette  analyse  ^tait  trop  breve  pour  ^tre  bien  ^difiante.  Aussi 
M.  P.  Meyer  ne  s'est-il  pas  content^  de  la  transcrire ;  il  en  a,  dans 
sa  Notice,  introduit  une  autre  tr^s  d^taill^e,  dont  je  vais  donner  la 
reproduction  abr^g^e  : 

Fol.  1-8  :  Suite  de  morceaux  th^ologiques  commenQant  ainsi  : 
M  Sicut  phisica  operatio  circa  morbum  versatur,  ita  et  theologica 
consideratio  circa  peccatum.  » 

Fol.  9-23  :  Fables  d'Eudes,  h  deux  colonnes. 

Fol.  23-31  :  Divers  morceaux  th6ologiques. 

Fol.  31  et  ss.  :  Sermon  sur  les  sacrements. 

Fol.  36-67  :  Trait^  De  scolarium  disciplina,  accompagn^  d*un 
long  commentaire  commengant  ainsi  :  «  Iste  liber  quem  pre  manl- 
bas  habemus,  minimus  in  quantitate,  est  t.amen  maximus  utilitate, 
unde  videndum  est  que  sit  materia,  que  intentio,  que  utilitas,  que 
sascepti  operis  causa.  »  Ce  d^but  rappelle  celui  des  commentaires 
qui,  dans  les  manuscrits  du  meme  temps,  ont  616  ajout^s  aux  fables 
esopiques  et  particulierement  ^  celles  de  Walther  TAnglais. 

Fol.  69-86  :  Glossaire  latin  de  la  Bible,  d^butant  ainsi  :  «  Adam 
interpretatur  homo  sive  terrenus  vel  terra  rubra.  ^)  A  la  suite  vien- 

1)  Vovez  Romaniaf  t.  et  p.  pr6cit6s. 


88  fiTUDE   SUR   LES   FABLfiS 

nent  un  autre  glossaire  tr6s  bref  et  quelques  morceaux  th^olo- 
giques. 

Fol.  90-148  :  Commentaire  de  Pierre  H61ie  sur  Priscien,  dont 
voici  les  premiers  mots  :  «  Ad  majorem  artis  grammatice  cognitio- 
nem,  primo  videndum  est  quid  sit  grammatica.  » 

Fol.  149-162  :  Liber  equivocorum,  trait^  des  homonymes,  qui 
commence  par  ce  vers  16onin  : 

Augustm,  ti,  to,  Gesar  vel  mensis  habeto. 

Le  texte  est  expliqu^  par  des  gloses  interlin^aires  et  par  un 
commentaire  prolixe,  d^butant  ainsi :  «  Augustus^  etc.  In  principio 
hujus  libri  assignatur  auctor  differentiam  inter  hanc  dictionem  Ati- 
gustus,  que  est  nomen  substantivimi  cujusdam  mensis  et  est  pro- 
prium  nomen  imperatoris  Romani. »  Ce  trait^  des  homonymes  est 
termin^  par  cette  souscription  pr^c^demment  transcrite  et  expli- 
qu6e  :  «  Explicit  liber  equivocorum  fratris  G.  de  Barqueto.  » 

Fol.  163-177.  Trait^  des  synonymes  commen^ant  ainsi : 

Ad  mare  ne  videar  latices  deferre,  camino 
Igniculum... 

II  est  charg^  de  gloses  interlin^aires  et  d'un  long  conmientaire, 
qui,  comme  celui  du  trait^  pr^c^dent,  ressemble,  k  son  d^but,  aux 
commentaires  des  fables  ^sopiques,  et  commence  en  ces  termes : 
c<  A  titulo  inchoandum  est4n  hoc  libro.  Titulus  talis  est  :  «  Incipit 
Encheridion  magistri  Gaifridi  de  Vinosalvo,  et  dicitur  Encheridion 
ab  en  quod  est  in,  et  cyros  quod  est  manus,  quia  quilibet  volens 
habere  noticiam  vocabulorum  unam  eamdem  rem  circumloquen- 
tium  istum  libellum  quasi  in  manu  debet  comportare.  Cujus  libelli 
innuenda  est  materia,  intentio  et  utilitas^  quis  auctor  et  quis  titu- 
lus.  »  M.  P.  Meyer  a  ajout^  h  son  analyse  Tindication  de  divers  ma- 
nuscrits  qui  renferment  ce  trait^.  J'ai  eu  moi-m^me,  en  analysant 
ceux  des  fables  de  Walther  TAnglais  et  du  Romulus  de  Vienne, 
Toccasion  d*en  citer  un  du  xiv*  si^cle  qui  le  contient(l).  Ge  trait6 
est  attribu^  k  Jean  de  Garlande. 

Fol.  178-183  :Trait6  grammatical  dont  voici  la  premiere  phrase : 
M  Barbarismus  est  una  pars  orationis  viciosa  in  communi  ser- 
mone.  » 

(1)  Voyez  Fabulistes  latins^  2*  edition,  t.  I,  p.  689. 


ET  LES   PARABOLES   D*E13DES   DE  CHERITON.  89 

FoL  183  :  Fragment  grammatical  qui  d^bute  par  ce  vers  : 
Est  barbarismus  verbi  conceptio  (sic)  vilis. 

FoL  184-188  :  Trait^  grammatical  dont  les  premiers  mots  sont 
les  suivants  :  «  Littera  est  nota  elementi  quo  cum  scribitur  et  in 
Yoce  dissonat  minime.  » 

Telles  sont  les  pi^ces  que  renferme  le  volume.  Selon  M.  P. 
Meyer,  elles  ont  6t6  r^unies  d^s  la  fm  du  xm*'  si^cle,  et,  pour  T^ta- 
blir,  il  se  fonde  sur  les  deux  qu'on  trouve,  Tune  au  feuillet  67, 
Tautre  au  feuillet  188,  et  qu'une  m^me  main  a,  d'une  ^criture  aussi 
ancienne  que  le  reste,  transcrites  pour  utiliser  les  blancs. 

Sans  nous  attarder  davantage  k  Tanalyse  du  manuscrit,  passons 
maintenant  k  la  traduction  des  fables  d'Eudes. 

Elles  commencent  k  la  premi^re  colonne  du  feuillet  9*,  au  haut 
de  laquelle  on  lit  ce  titre  k  Tencre  rouge  :  Les  Parahks  maystre  Oe 
de  Cyrintime.  Puis  viennent  le  pr^ambule  et  les  fables  au  nombre 
de  soixante-cinq. 

Le  texte  du  pr^ambule  a  6t6  publi^  par  M.  P.  Meyer  (1);  je  m'abs- 
tiens  de  le  transcrire. 

Quant  aux  fables,  je  vais  en  donner  la  nomenclature,  en  les  in- 
diquant  par  leurs  titres  fran^ais  et  en  pla^ant  en  regard  les  num6- 
ros  attribu^s  dans  ma  liste  compl^te  aux  fables  latines  dont  elles 
sont  la  traduction  : 

N**  Dl  I.A  LI8TR 
COMPUETE. 

L  De  la  ediction  (sic)  des  fuz  e  la  moralite 1. 

2.  De  Tesprevier  e  del  columb 2. 

3.  De  la  corneille  e  de  Tegle 3. 

4.  De  Tostour  e  de  busard 4. 

5.  Du  cucuel 4». 

6.  Du  lou  e  de  la  cygoinne 6. 

7.  De  Toisel  saint  Martin 7. 

8.  De  Toesel  qui  est  apel^  machefer 9. 

9.  Du  huan i4. 

40.  Du  chat  et  du  rat i5. 

li.  De  la  souriz  champestre  e  de  la  souriz  damesche.   ...  16. 

12.  De  la  beste  qui  est  apelee  Ydre 18. 

i3.  Dugoupil  e  du  lou 19. 

i4.  Du  formage  e  du  rat 2i. 

(1)  \oyez  Ramania,  ann^c  1885,  t.  XIV,  pp.  391  et  392. 


90  ^TUDE   SUR   LES   FABLES 


M**  OB  LA  USTB 
COMPLBTB. 


15.  De  la  souriz  e  de  la  reine 21*». 

16.  Du  lion,  del  lou  e  du  goupil 20. 

17.  Du  lou  coment  vout  estre  moygue 22. 

18.  Des  berbiz  e  du  iion  e  du  lou 23. 

19.  Du  lou  e  des  berbiz 23». 

20.  Du  goupil  et  du  coc 25. 

21.  Des  asnes  e  lors  segnors 26. 

22.  De  Gautier  e  de  ses  aventures 27. 

23.  Du  lou  e  du  lievre 58. 

24.  Du...  (Titre  iliisible  de  la  fable  des  Deux  hommes,run  v6- 

ridique  et  i*autre  menteur) 27*. 

25.  Du  guibet  c  de  l'yraygne 28. 

26.  De  l*escharbot.   .   .    , 28«. 

27.  De  Tegle  et  du  corf 29. 

28.  De  hom  lay  e  un  hom  lectie 30. 

29.  De  Tome  e  de  reschacrbot 31. 

30.  Des  eys  e  de  escharbot 32. 

31.  De  Tasne  e  du  porc 33. 

32.  De  la  geline  c  de  rescufle 34. 

33.  Du  lion  e  du  chat  e  de  lor  gestes 35. 

34.  Du  prodom  e  du  pecheor 36*. 

35.  Del  enchanteor 36«. 

36.  Du  frain  ou  polain 37. 

37.  De  le  escoude 38. 

38.  Du  goupil  e  du  chat 39. 

39.  Du  corf  e  du  colunb 40. 

40.  Du  riche  hom  e  d'une  vedve 42. 

41.  De  Wilibemings  (1)  e  du  lievre 42». 

42.  Des  formieux  e  du  porc 42^ 

43.  De  la  sepulture  du  lou 43. 

44.  Du  chien  e  du  jonc 44. 

45.  De  unicorne 45. 

46.  Du  goupil  c  du  passjigier 46. 

47.  Du  singe  e  de  grosse  uoiz  walescho 47. 

48.  Du  limagon  qui  portc  sa  meson 48. 

49.  De  Tyreigne  e  de  la  guepc  e  du  guibet 48*. 

50.  Du  goupil  e  df  rescoufle 49. 

51.  Du  goupii  e  des  gelines 50. 

52.  Du  goupil  0  dos  berbiz 51. 

53.  Du  conte  robani  e  des  marcheans 51». 

54.  Des  berbiz,  des  asnos  c  des  chevreux 52. 

(1)  Dans  la  fablc  elle-nieine,  lcs  gens  de  Wilby  sont  appel6s  :  Les  simplet 
Wilihenlings. 


ET   LES   PARABOLES   D'EUDES   DE  CHERITON.  91 

N*^  DB  Ul  LI8TB 
COMPLRTB. 

55.  De  la  herce  e  du  crapoud 53. 

56.  Du  faucun  e  dc  rescoulle 54. 

57.  De  la  souriz  e  du  chat 54». 

58.  De  la  primerole  e  du  huan 55. 

59.  De  la  souriz  e  du  chat 56. 

60.  Du  pellican  e  ses  pigons 57. 

6i.  Du  serpent  e  del  home 59. 

62.  Del  home  e  du  serjant  le  Roy 59». 

63.  Del  pantere 60. 

64.  Du  lou  e  de  Taignel 24. 

65.  Del  evesque  Theodosie 80. 

Je  n'ajoute  h  cette  nomenclature  aucun  commentaire,  et  je  me 
contente  de  faire  observer  que  la  version  franqaise  a  dd  ^tre  faite 
sur  un  texte  identique  k  celui  du  manuscrit  Douce  88;  en  effet, 
d  une  part,  ce  manuscrit  est,  avec  celui  de  la  collection  Meerman, 
le  seul  qui  possede  la  fable  apocryphe  de  T^v^que  Th^odose,  et 
Ton  voit  que  cette  fable  figure  dans  la  version  fran^aise;  d^autre 
part,  dans  la  fable  De  la  herce  et  du  crapoud  dumanuscrit  Douce  88, 
on  lit  ce  vieux*  proverbe  :  Dieu  confunde  tant  de  seynnurs^  et  dans 
la  version  francaise  on  en  retrouve  cette  copie  litt^rale  :  Dex 
confonde  tant  seignors, 

M.  P.  Meyer  a  donne  le  texte  francais  de  la  fable  de  T^v^que 
Th^odose.  Je  ne  juge  pas  utile  de  le  reproduire;  ce  qui  me  semble 
ici  plus  int^ressant  et  que  je  me  permets  d'emprunter  du  travail  de 
ce  savant  critique,  c'est  le  jugement  suivant,  par  lequel  il  termine 
saNotice(i): 

"  Comme  texte  de  langue,  la  version  du  ms.  Phillipps  n'offre 
pas  un  int^r^t  bien  consid^rable.  Cependant  on  y  peut  relever  cer- 
taines  particularit6s  locales,  qui  m^ritent  d'autant  plus  d'^tre  not^es 
que  les  textes  en  langue  vulgaire  de  TEure  sont  moins  communs. 
Sans  doute,  ici  comme  en  tant  de  textes  provinciaux  du  mtoe 
temps,  Tinfluence  si  puissante  de  Tidiome  de  rile-de-France  a  dd 
s'exercer,  et  de  l^  bien  des  incons6quences  dans  la  graphie ;  on 
remarquera  toutefois  de  nombreux  cas  d'ei  pour  le  latin  e  ou  i  to- 
niques,  et  Temploi  assez  fr^quent  de  e  pour  iV  (re/e/^s,  refetie, 
avanc^,  etc).  Je  n'oserais  pas  n^anmoins  pr^senter  cette  version 

(1)  Ramania,  annde  1885,  t.  XIV,  p.  397. 


92  fiTUDE   SUR   LES   FABLES 

des  fables  d^Eude  de  Cherringion  comme  unsp^cimen  assur6  du 
fran^ais  parl^  dans  la  Normandie  orientale  au  zui®  si^cle,  parce 
que,  s'il  parait  certain  qu'elle  y  a  et^  copi^e,  il  est  moins  stir  qu'elle 
y  ait  6t6  compos^e.  » 

§    2.   —  CONTES    MORALIS^S    DE    NICOLE    BOZON. 

J'ai  cru  pouvoir,  dans  une  certaine  mesure,  regarder  comme  un 
second  traducteur  des  fables  d'Eudes,  et,  k  ce  titre,  introduire  ici 
un  ^crivain  anglais  nomm^  Nicole  Bozon,  fr^re  mineur,  dont  les  ou- 
vrages  en  langue  francaise,  nagu^re  encore  inconnus,  ont  §t6  d^- 
couverts  par  M.  P.  Meyer  et  r6v616s  par  lui  au  public  lettr^. 

En  1889,  en  collaboraiion  avec  Miss  Toulmin  Smith,  il  en  a 
publi^  un,  auquel  il  a  donn6  le  titre  de  Contes  moraUsH  et  qui  ren- 
ferme  la  traduction  de  diverses  fables  et  notamment  d'une  partie 
de  celles  d'£udes. 

II  avait  irouv^  ces  Contes  dans  deux  manuscrits,run  ^  Londres, 
Tauire  h.  Cheltenham.  Puis,  en  coniinuant  ses  recherches,  il  s*6tait 
aperQU  qu'au  British  Museum,  parmi  ceux  du  fonds  Harley,  il  en 
existait  un  autre  qui,  entre  auires  choses,  renfermait  la  traduction 
en  prose  latine  de  roeuvre  6sopique  de  Bozon. 

M.  Paul  Meyer  a  r6imi  aux  Contes  la  traduciion  latine ;  en  outre 
il  a  fait  prc^c^der  les  lextes  d*une  savante  introduction  et  les  a  fait 
suivre  de  notes,  dans  lesquelles  il  a,  avec  une  patience  v^ritablement 
digne  d'61oges,  recherch6  les  origines  probables  de  chaque  conte, 
et  d'un  vocabulaire  pour  la  confection  duquel  il  a  heureusement 
mis  ^  profit  ses  connaissances  speciales  de  professeur  de  langue 
romane. 

Dans  ces  conditions,  c'est  son  livre  qui  va  presque  uniquement 
me  fournir  la  mati^re  de  ce  paragraphe  consacr^  k  Bozon. 

1®  PersonnaliU  de  Vauteur,  —  Ayant  ^  mettre  en  lumiere  un  6cri- 
vain  dont  avant  lui  personne  ne  s'6tait  occupe,  M.  P.  Meyer  a  dd 
d*abord  rechercher  son  vrai  nom. Dune  part, le manuscrit  de  Chel- 
tenham  le  d^signait  de  ces  deux  facons  diff^rentes  :  Boioun  et  Bo- 
soun,  et  une  ancienne  table  des  mati^res  placde  en  t^te  Tappelait 
Boson;  d'autre  part,  VExpUcit  du  manuscrit  de  Londres  portait  Bo- 
zon,  Cest  pour  cette  forme  que  M.  P.  Meyer  a  opte.  Acceptons-la. 

Quant  a  la  qualit^  de  frere  mineur  donnee  k  l'auteur,  comme  k 


ET  L£S   PARABOLES   D'EUDES   DE   CHERITON.  93 

cei  egard  les  deu\  manuscrits  sont  d  accord,  il  n'y  avait  pas  d*in- 
certitude  possible. 

Restaient  k  d^terminer  sa  nationalit^  et  F^poque  h  laquelle  il  a 
i^crit  ses  Gontes. 

Pour  resoudre  la  premi^re  question,  M.  P.  Meyer  s'est  appuy^ 
su;^  deux  indices  :  remarquant  que  dans  un  de  ses  Contes  Bozon 
parle  de  moutons  venus  d*£cosse,  et  dans  un  autre,  des  deux  ri- 
vi^res  appel^es  le  Trent  et  le  Derwent,  il  le  suppose  originaire  du 
nord  de  TAngleterre. 

Quant  k  T^poque  k  assigner  k  ses  Contes,  les  manuscrits  lui  ont 
fourni  les  moyens  de  la  circonscrire  dans  d'6troites  limites :  en  elTet, 
d*une  part,  ils  ne  sont  pas  plus  recents  et  sont  peut-^tre  un  peu 
plus  anciens  que  le  milieu  du  xiv  siecle,  et,  d*autre  part,  il  y  est 
question,  dans  des  termes  qui  font  supposer  qu*il  n'existait  d^j& 
plus,  de  r^v^que  de  Lincoln,  John  d*Alderby,  qui  mourut  en  1320; 
c*est  donc  entre  cette  date  et  cell^  de  1350  qu*il  faut  placer  la  com- 
position  des  Contes. 

^  Cantes  moralis^s,  —  Passons  aux  ^crits  de  Bozon  et  disons 
tout  de  suiteque  la  langue  employ^e  par  lui  ^iait  le  roman,  que  les 
Normands  avaient  impori^  en  Angleterre.  Ei  Ton  ne  doit  pas  s*en 
(Honner,  puisqu'il  ^crivait  dans  la  premi^re  moiii6  du  \iT  si^cle, 
c'est-k-dire  h  une  ^poque  oii  cette  langue  6iaii  depuis  longtemps 
pr^f^r^e,  m^me  par  les  6crivains  d'origine  anglaise,  k  la  langue 
aaglo-saxonne,  mais  ou,  en  se  propageani  jusque  dans  les  rangs 
inf^rieurs  de  la  soci^i^,  elle  avaii  perdu  sa  purei6  premi^re. 

Dans  cette  langue  d^g^n^r^e,  Bozon  a  616  k  la  fois  po^te  ei  pro- 
sateur. 

Je  n*ai  pas  ici  k  me  pr6occuper  de  ses  oeuvres  po6iiques. 
M.  P.  Meyer  les  a  amplement  faii  connaiire,  d^abord  par  la  minu- 
lieuse  analyse,  qu'il  a  fait  parattrc  dans  la  /fomfinia,  du  manuscrii 
H336  de  la  Biblioth^ue  Phillipps  (1),  ensuiie  par  le  d6nombre- 
ment  qu*il  a  faii  des  po^mes  de  Bozon  dans  riniroduciion  ^  son 
^diiion  des  Conies  (!2).  Voici,  indiqu^es  seulement  par  les  iiires 
qu'il  leur  a  aitribu^s  ei  class^es  par  ordre  d'importance,  les  pi^ces 
dont  rauiheniicii^  ne  lui  paratt  pas  douieuse  :  1'*  Le  Char  d'or- 
fOieil ;  2"  De  la  bonie  des  femmes ;  3*^  La  femme  compare^e  k  la  pie ; 

(\)  Xnnie  1884,  t.  XIII,  pp.  497  k  541. 
';2)  Voyez  pp.  xxix  i  li. 


94  STUDE   SUR  LBS   FABLBS 

4®  Po^me  all^gorique  sar  la  Pa^sion;  5*  Traii^  de  «  Mnataresce  »; 
6'»  Sermons  en  vers;  7®  Po^me  sur  rAnnonciatioa;  8^  Pri^re  k  la 
Vierge;  9®  Paraphrase  de  TAve  Maria. 

Le  manuscrit  de  la  Biblioth^que  Phillipps  dans  leqiiel  ces  pi^ces 
existent,  en  renferme  beaucoup  d^autres,  dont  quelqnefl-anes,  qnoi- 
que  non  plac^es  sous  le  nom  de  Bozon,  onl  paru  h  M.  P.  Meyer  ^lre 
du  m^me  auteur.  En  outre,  d*apr^s  lui,  Bozon  a  composd,  iocgoan 
en  vers,  un  trait6  de  morale  intital6  :  Proverbes  de  bon  enseignemeni, 
qui  existe  dans  plusieurs  manuscrits,  et  les  vies  de  neuf  saintes 
contenues  dans  un  manuscrit  du  British  Museum,  qai,  dans  le  fonds 
Cottonien,  porte  la  cote  Domitien  XL 

Mais,  ainsi  que  je  Fai  dit,  ce  n'est  pas  des  po6sies  de  Bozon  que 
j*ai  k  m'occuper  ici,  c'est  de  ses  Contes  moralisis  en  prose;  j'y  ar- 
rive. 

Je  rappelle  que  c'est  M.  P.  Meyer  qui  leur  a  donn^  ce  titre.  Bozon, 
ou  plut6t  le  copiste  k  qui  est  d(k'\e  manuscrit  de  Londres,  les  avait 
appel^s  Metaphorse;  c'estce  qui  ressort  de  cette  phrase  plac^e  dans 
le  manuscrit  de  Londres  k  la  fin  de  la  table  des  mati^res  :  Explicit 
tabula  metaphorarum  secundum  fratrem  Nicholaum  Bozon,  de  ordine 
Minorum  (i).  Le  mot  mitaphore  n*ayant  pas  aujoard'hui  la  signifi- 
cation  que  Texpression  latine  metaphora  avait  au  moyen  &ge,  M.  P. 
Meyer  ne  Ta  pas  employ^;  mais  il  a  fait  remarqaer  que  le  titre 
choisi  par  Bozon,  6tant  donne  le  sens  qu'on  y  attachait  de  son 
temps,  rendait  bien  Tesprit  de  son  oeuvre,  dans  laquelle  il  faisait 
servir  des  faits  rc^els  ou  imaginaires,  puises  dans  lliistoire  natu- 
relle,  k  un  enseignement  purement  moral  coniirm^  accessoirement 
par  des  exemples,  c'est-^-dire  par  des  anecdotes  historiques  ou 
l^gendaires  et  par  des  fables  esopiques. 

Comment  Bozon  a-t-il  ex6cut6  Fouvrage  qu'il  avait  ainsi  concu? 
On  le  devine  ais^ment  :  Tordre  adopt6  par  lui  devait  (^tre  et  est  en 
effet  difTSrent  de  celui  des  recueils,  ou  les  fables  sont  la  chose  prin- 
cipale;  c'est  la  these  philosophique  qui  occupe  le  premier  rang,  ol 
Fexemple,  au  lieu  de  la  pr6c6der,  vient  k  la  suite. 

Bozon,  ainsi  que  le  constate  M.  P.  Meyer  (2),  ne  se  distinguait 
pas  par  un  esprit  original  :  pour  accomplir  la  t4che  qu'il  s\Hait 


(1)  Voyez  rinlroduction,  p.  iii. 

(2)  Voyez  rintroduction,  p.  xxviii. 


ET  LES  PARABOLES   D'EUDES  DE   CHERITON.  95 

ainsi  imposde,  il  n*a,  pour  ainsi  dire,  rien  tir^  de  son  propre  fonds. 
Cest  du  traitd  De  Proprieiaiibus  rerum  du  fr^re  mineur  Barthelemi, 
dit  Barthelemi  TAnglais,  et  probablement  d'autres  compilations 
analogues,  qu'il  a  emprunt6  les  faits  d'histoire  naturelle  desquels  il 
a  d^duit  des  le^ons  morales,  et  pour  ses  exemples  il  ne  s'est  pas 
montr^  plus  inventif ;  il  les  a  pris  k  des  sources  tr^s  diverses. 

Ses  Contes  sont  r^partis  entre  cent  quarante-cinq  chapitres, 
divis^s  ordinairement  en  deux  parties.  Mais,  quoique  la  seconde 
soit  toi]yours  r^serv^e  k  Texemple,  Bozon  ne  s'interdit  pas  de  citer 
quelquefois,  dans  la  premi^re,  des  fables  que  dans  ce  cas  il  r^sume 
en  peu  de  mots.  Dans  le  manuscrit  de  Londres  les  chapitres  ont 
H6  pourvus  chacun  d*un  titre  moral  en  latin. 

M.  P.  Meyer  suppose  que  les  titres  et  la  division  en  cent  qua- 
rante-cinq  chapitres  elle-m^me  ne  sont  pas  dus  k  Bozon  et  que 
c^est  Toeuvre  d*un  ancien  copiste.  Cest  probable. 

Quoi  qu*il  en  soit,  d^sirant  ne  pas  sortir  des  limites  que  Tobjet 
de  mon  6tude  m'impose,  je  crois  devoir  m'abstenir  de  transcrire 
ici  la  longue  nomenclature  des  chapitres,  et,  apr^s  avoir  recherch^ 
quelles  sont,  parmi  les  fables  francaises  qui  s'y  trouvent  tout  en- 
ti^res  ou  simplement  cit6es,  celles  dont  le  texle  latin  figure  dans 
le  pr^sent  volume  et  dans  les  trois  pr^cedenls,  je  vais  me  borner 
k  en  ^tablir  la  liste. 

La  voici,  accompagn(^e  de  Findicalion  des  numeros  des  fables 
qui  dans  l^ceuvre  purement  6sopique  d'Eudes  correspondent  k 
celles  de  Bozon  : 

RoDim.  BozoN. 

4 .  Le  Lion,  le  Loup,  le  Renard  ct  TAno 4. 

2.  Le  Ck)rbeau  et  le  Renard 70.        8. 

3.  Le  Mauvis  et  rEtoumeau ii.      15. 

i.  Le  Chat-huant  et  rAutour 4.      i7. 

5.  Le  Paon  et  la  Deslinee 18. 

6.  Le  Leup  et  le  Li&vre 58.      21 . 

7.  Le  Lion  r^gnant 23. 

8.  Le  Coq  et  FAnneau 26. 

9.  La  Licome  et  rHomme 45.      29. 

10.  Le  Renard  et  le  Paysan 30. 

11.  L^Ermite  murmurant  contre  la  Justice  divine  ...  31. 

12.  La  Brebis  et  la Comeille 34ctl21. 

13.  LaGuenon  et  ses  deux  Petits 42. 

14.  Le  Loup  ct  le  Herisson 42. 


'  •  •  ■ 

96  £TU0E  SUa  LES   FABL^S 

.    EUDBS.  BOMR. 

15.  Le  Roi  de  Grice  et  son  Frfere 43. 

16.  L'Aigle  et  ses  Petits  qu'elle  habitue  au  SoleiL  ..."  10.      44. 
17..Le  M^decin  malgr^  lui •..*..  .44. 

18.  Le  Loup,  ie  R^nard^etie  Feflet  de  ia  Lune.  •   .   .   .     74',      46. 

19.  Le  Singe  «t-son  Petit  d^Jror^  par  TOurs  ....'.;  «47. 

20.  LeLoupet  TAgneau.  ....,......*....     24.      49. 

21.  Le  Pelican  et  ses  Petits 57.  .  ^l. 

.     22.  L'Antilope ; .....*  .17..     53. 

23.  Le  Chatqui  d^serte  le  logis..'  ■'. 64.      .53. 

24.  La  Brebis  plaidant  contre   le  Loup  par  deyant*  le 

Lipii ..........:.  55. 

.  25.  Le  Renard  et  le  Pigeon  haiit  perch6.  »..*...,.  6<. 

.26.  Le  Loup  et  la  Grue • •.'...:      6.  ,  72. 

'27.  L'El^phant  et  les  Chasseurs.  .   .   .   .*.   :•  .   ...   .  .  •     ..^    73..    . 

28.  L«  Singe  et  le  Renard *'    ^>-    ".    * 

29.  Le  Rat  qui  cherche*  femrae.  ..'... *.     63.'     ^St 

30.  Le  Pape,  la  Veuve  el  le  Diable;: '.•....?  •  ^6. 

31.  Le  Moine.*et  rOiseau ...•..,  90. 

32.*'Le  SoleQ  qui  se  marie.  .   .   ;  .   .  • •.   .     '  *  '  '91. 

33.  Le  Salut  dii  biable  a  FArchev^qUe  .   .^,..   .   .   .-.'  93. 

34.  Le  Bilcheron  et  la  For^t.   ..,'.. ..    . '        94. 

35.  L'Ennite  qui*se  bnile  les  doigts  .   .'. ."      97. 

36.  Le  Convoiteux  et  rEnvieux.  .   .   .   ;  •*.   »■  .' " .   .  *.   .  112.» 

37.  L*Arbre  .appelt;  IlspiSiJiov ..•..*..."  ii6. 

38.  Le  Renard  et  le  Pigeon.  ...:-..-.......  '.*   39.  416. 

39.  L'Ane  el  le  Porc '.   .     33.  120. 

40.  Le  l-.imacon  etses  Coriies 48».  121^ 

41.  L'Assemblee  des  Souris  ct  le  Cliat -.  ■*.   .-  .     5i*.*  l5l.' 

42.  L*Araignee  et  loVeut  .'...;....*.;.:.     48**.  i^. 

43.  Le  Mouton  etle  Ileiiard  .   ...•....*.'.•.■.     19.  128. 

44.  Le  Lion  ot  le  Rat :......'  129. 

45.  Les  Bocufs  et  leur  Maitre.  .............  •  •  130. 

40.  Le  Lion  et  .sos  Compagnons ;..-.....*.     20.  131.  • 

47.  Le  Lion,  le  Renard  et  l'Ape  sans  coBur.   .  ,.  ".   .'  .    .  142.     - 

48.  Le  Renard  engraissi*  et  Chat . %..  145- .      . 


Lcs  quarantje-huit  fablei^  doht  se  compoae  cette  liste  .sont  loin 
d'<}tre  les  seules  que  renferment  les  Contes  de  Bozon.  Mais,  coinmeV 
aucune  des  autres,  quoique  probablement  elles  ne  soienfpas  ori- 

ginales,  n'a  6t(3  tir(3e  de  celles  publi^es  dans  oe  volume  et  dans  les 

.         ■  ... 

trois  prccedenls,  je  les  neglige  ppur  nem'ocouper  que  des  quararite-.- 
huil  qui  viennent  d\Hre  enum(5r6es.  •      . 

Par  cette  liste  on  voit  que  sur  les  quarantB  huit  fables*il  y  eii  a 


•s 


•  . 


.'• 


•  '  \     ET'LBS   PARABOLESD'«fUDBS*DE   CHfiBITON.  97 

•  •  •  .  •'  •  • 

'  #  *  *  "         *         '         •  • 

vingt-dont  la  f6daetioa'Iatine  existaitd^^  dans  l^  re^^iI..d'Eudes, 
et  .bientot  off  pourfa  remarquer  qtie  cinq  de  o^^  vingt  et  trois  des    • 
kutres.se  troQvfent  .dans  les  additions  faites  par  les  cO^npilat^urs  k^ 

V*     spn*tEmTe.  Cq  sont  celles  qiie  4'aiintitul'6c!9  :  LXirmite  murmuraAt'  .  ••'. 

*  '•••**•*.  ••  • 

contcela  Jnstlce  divine;  La  Guenon  et'  ses  deux  F^tits;  Le  P^Iioan 

.  et  se?  Petits;  Le  Chat  qtii  djSserte  le  Jogis;  Le  Hat  qui  cherche   *••' 

■  '•  •*       ■,".••  «'  »•  « 

remifie':  Le  Pape,  la.Ve.uve  et  le  Diable;  LArbre  Srppel^  lleptSiSw?;^ 
.  .Le*ftenar4.*^ngr9i|^s6  et  le.€hati,*li  s'ensuit  que  c'est  de  compila-, 

lioh^  Co^iprenant  ie^  fabies  d*E*udes  r^uiiie^  k  d'autres  que  JBozon  a    * 
'^    surtQui  fait usage.*U  ^st vrai  que  sfiLtraduction  montre  quUl-4  recouc^* 
'  .  quelqtiefois  ^;des.  mat^riaur  autre^  que  ces  COmpilations.  Mais  C^    •  i 
•qull  fadt  imui^diatemejit  rappeier,  c*est  qu6,  de  toutes  les  oduVres  *  "* 
qull^  in*ises  ^  contriliution,  c'esbeeHe  d'Eudc[s  qui  a,eu  16  plus^     *• 
subtr  ^ei^  emprunti^  Qt  que,  par  suite^  quoiquHl  se  soit  ^galement.-* 
^.'    servi*  de  cpltections  qui*  figureiit  dans  mes  j)r.5C6(Jeilts  volumes^     • 
,      c'est*bien  dans  celui  consacr^>^Eudes.qu*est  sa  v§rttable  place.   ^  '    * 
,  U  ne  faudrait'  pourtant  pa?  -crbire  qi^e  Bozoti  a  pais^  dai^  le^  .   .. 

fables-  d'Eude3  Va  mati&re  d)e  toilies  c^lles  dopV  les  jsujets.reur  sont  * 
^  /•  commund..Par  la  liste  qui  pr6c6de  on  voit  Wen'cfue  c%^  ^bles  sbnf 

•  »    au  iiombre  de  vingt."Mliis*  sur  ceii-vingt  il  y  en^a  neuf  dont  on  • 

.  retrouve  la-fftrme  Jatine  ddns  Jes  .recueils  -que  re^afiermcyttt'  mes 

*'•'•  *  #•  ■•*•         •  .• 

•  trois  premiers  vollimes  :  ce  sont  celles  qui  pqrtenfles  n***  7.0,  74,^ 
.24,  .6,  .§3,  .39,  54*,  19  et  .20..  Bozon  a 'pu  s'inspi'rer  des' r^dactions  '•  . 

.'.qullsMtti  *otfra1eat.  \)uant  aux  onze«'autres  fables  d^Eudes,- eUes    • 

•  ne  sont  qu'en  parti^.  qrvginares,-  el  BozqiI  pour  sa  traduction  a  pu 
aussi  ne^-pas  faire.uniquement  usage  de  lebr  fexte: 

'.•'..     Pou^  .se  rendrc  compte,  autant-^ue  po^sible^  de  la  mesure 
'.ains  JaqufeHe  Bqzon  a.cptnpbs^  ses  fables  4'apries  celles  d*Eudes, 
.    Ml  P.  Me5'er  a  eu'la  ^^tiencp,  djjns  Iqs  notjes  qu'il  a,  (Jans  son  6di- . 

*  4i'on,  plac^e^^^-.]^  suite  de^  Conles^  de 'Comparer,  pour  ainsi  dire'    . ' 

•  •••        *i  ..,  .  ,         '•• 

une  k  une,  chaque  fable'  fran^aise  .^  la  r^daction  latine  correspon- 

•  •  ••         ••,        ■.  .        •.• 

.dante. Halheun^usementcetqxamen ooihparatif ne lui a faitobtenir  . 

•  que^penjd^r^sultats  positifs..Le  texte.latin  d*Eudesne  lui  a  paru  •  ^ 
"•  5tre  incontestablement  la'  base  dir6ct(S  de  la  version  franQaise  que '  * 

.daqis  les  fables  que  j'.ai  intituriSes-:  le  Ghat-hu&nt  et  TAutour,  le  Loup  . 

ti  le  lifeyre,  le  Chs^t.qjii  d(§*5erte.  Ife  lOgis,  rAne  etle  Porc.  A  ces . 

•..quatre  fab^s  on.peut.^e  croi^,  ajouter  line  cinqtii^me  :  lc  Lima- 

\  j^on  et  se^  eomee.  Qiuiit  k  ceHea ^TElcdes.  qui  seraient  au  moiiHiIa 
'•.'*•  .       •     •.         ./•    •.  ^  •  -  •  *  • 


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*•••'.•.•.        -:                           •  •  •  *•      •    '   '       •        .    . 

•                              •  •         '.    .  •                    — '             '*                   •    ,       • 


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.     -  .• 


"   .•  98-  .  .    *  i       *  «TT/Dir  SlJfJULBS   PA-^/iES 

^^  •  ■ 


;   • 


•1  % 


» ■ 


'. base  ijldirecte*dc  la  yersi^iv  frarifaise,. M.-'P.  Heyer.en  indique 
.deux,  rMfefa|^i6^,de9**Souris.ei.le  Ghat  et  !&  Rat.qtii^cjitrche 


s       • 


'    ••  ,. 


Jtf^ttre,  Le  Lion  'fnalade,  Je  Renard  'et  1  Ane-  sans  .ooevu*.  On  retear- 
•   >  •  •  /    .  * .  '".*  . '.  ^.cniera  qufe  l^..stijet.  ■d'aucuhe-.de  ce^-ftTbtes  ^-a^l^  traitd  .pai*  Eudes : 
'  ,      *      ••"  '    ••,  m*ais'irtie  ^  ^nsuit  pas'qu?6n  piiisse;-  sans  h^sitatiop^  aff!rin(r  (|jie 

.\ "!   '.* ..-.  .•  .*  .     •  dfe  soiAsCelles  de  Marie^que  Bozon  a  traduStes,  et-l*oixpeut  se  deman-  , , 

•••  ••  •  "•'*•  ,*,'  «        .•■■' 

.•  '..  '. ;   '*:•..  •  ..  ••  .der.si  elles  ne  Bont  .pas  plutOt,  d^iv(^^^  du>.9omuhis  anglor4;Itin     » 

.•.•.•'•.•'  ••.•*  •  dbjil  Marie  a  ^t^.i.ndirectementlA  po^iiqxieVinterprdte.^    •    • 

.]•:...'       •'    ;,    L'examea  aiiquel  M.  P.  3i(eyer  a  proc^d^  n*a  en  «orafn*e'Tail 

*  '^' ,  acqu^rir*.  uhe  certitude  co^apletc  que  pour..bi.en  geu  die  fal^es. ' 

•*    ^'une  j[ni'rt  Ui  qmuUiplicitS  .des  i*(^da4iii)ns  kitines  de  la. hn^me  fablci'..   * . 

.     ' '.  '.dJ^utice  part  lafomie  donn6e  par  Boiop  ^;5es  traduclioQS,  quK*^i- . 

•  «1   •    .vantlusage  de  ^ontemps^  n*0Ht jamais  ^t6  litt^^ral^si;  nepei^met- 

taiint  que  BaremetJt.dlndiqu^f^'  s^s  Cralnte  d'.^rfeifr;*  qual  iSteiJ  '   . 

•     '    •     *  :•    '  *bahnilostext*es  cehii^r  leqtjel  il  avaitfftil^n.travail.  Meiis,  quoi-  •• 
*      •.        :    •   •  •  •  "^      4      ^    .  •      -  •  •••     ^.  ■    ^      •  •■  .      „   .  .  •.       .  ^       ,  •• 

*•  '  '  ;•  quela-d^onstration  mat^ieUe-.ait  6i6  rarisment  pos^ible,  en'fait.    . 

j' :  •'.  ^  .  ■  on  p^ut  i&tre  •Qonvaincu'*<me  Bpzon  4k  fdeUemtint  ti^duit  le  texte 

d^Eudes  dans  dautres  cas  que-  ceux  qu'e  M.*E:  Mevera  rtu  coii-* 

•  •  •  stater,. et  quen  d6finitive*Qest  surtoui  d^ce  fabuliste  qu-*il-  a  ^e  • 

•-    .     •'••••  le  traducteur  ou  tout  au  mohi^  16  paraphrasie.  '  *    •.  «*      '^'..''V 

/..-".'  ■    ^  •  •  3*  Manus&rtt^,  —  Les  deux  maiyisorils  Uf ,  Lbndres  ct  !dQ 'Chel- .    .^ 

.        .    /    *'  CenhaW»quf  nousont  pard61e'sConte^5e  Bozpndependent^LHin,  (U*   . 

'.    .•  ^  y'  la  Biblioth6qup.de  la.  Soci^t^  de  Gray's  kin',  bu.n.porte  ie'n^*15..  •  ,f 

•  •     .    •        -  rautre,  de  la'  Biblioth^que  de  «ir  Thoma^.PJiillipps, t)u  le  u®.8366  lui   **  ^ 

'     •   .     •  •  •  •  a6t6<J6yghi.  •    -    .  • .       *   "   .    ,;..•     :•     .     -     •.,•  - 

.  .    jA,  Manuserit  \^  deGra}/^s  Jnn, — 'Ce  jiiartqscrit^est/uli  j^ielit*  in-j/     /. 

•  *de  2S6  feuinptfe  eji  if)archemin..doxit  P^critiire  pa'r4](it  ^itredu  nii- 

lieUdu-xvi»  si^le.'Voici,  d*aprfes  M.  P,Mey(jr,(l),'raiMilysc.dcsoii.  *' 

.•       .".  .       .  *  ••..•        ..4 

•  conienu^:   *   .  •  .     *    *  ;  •••  .    ^ 

1.  Deux  sermoYis  latins  (fF..  t  Jr  8),       .     /   ,    .-.  '"; 

;/• .  .      <i.  Atsprxdicandt. {ff.  8  ki^)i    :     -^      .      '       /      •" 

i-    V-  ■     3.SermonTaUrt  (fL  12-ai»).-    ...     .  '  :  ^  '  "         .'  '.•  *:    '4 
%  • '  .■•       "^  ....  .•_       I 


• . 


•  »• 

.       • 


•'-  ••      y* 


•(f).Voycz,  eifl4tc  dc»  ro»^w  »iOm/i«'*  <f*.'pt?soni!nfl^^ 

a.M  •■•*■■ 

.       .  •     ••    •  .     -  .H     •      ...  ••        '.«    ■•  %♦       .Ht 

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..         .  .....       _•  •• 

....  .  •  •  . 

•       -  .      ..    ^  •• 

>     .    ■•         .-  -       •     •  .* 


"  ■  .    •.      .•  •    .  .     /      •    ••         •      •  .    .      .  :.        .....'• 

•     .  •   *  •'  V.  ..••,..-•  •  •.        .        •    . 


•    ^-  ■  •      •  • 


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* 


•  •  *      •  ... 

•■     «  .  A        •  ...  -       •    •#•  •  •..**.•.•••  •  * 

•  •  •    •  *  .  •  •  •  •       •       •  •■  •■•  ,',,^ 

.      .  .  •  ••  •  -.  ••  . 

.Ef  LfiSPARAfiOLES  KEfUDES  ^Dfi^CjHSAlTbN/.     •'99..         *'        •     .• 
«  •  •  *•  .••'•* 

4.  Les  Cantes  de  BozQn  (ff^-.lS  k  19}. .  •  '•  •  -    /        • 

.^<^La  r^le  de^  Saint-Au^n^stin^  avec  le  <jonyn€fhtjfr'6  de  Hugues  •       .  •  •    .  *" 
\  ae  Saint-Victor  (ff,  54  ii  48).    /  .     •       .•;     ''    ••.      .    •*••-•/•*• 

.    .     6.  Trait^  de  saibt  BTonayBnture :  De  vita.teate  Virgfrm  (ff.  .69  iu78). ';  ; .  •• 
.  7..5iimma  tfe  t;trit«#oommencan1t  ainsi:  aThictaXifs  ii^t^  *.•  . 

•  novempartes.V.  >>/ff.7M'-2e^^^^  '^     '^'    \\'\    :1      '     *•.••        '^' 
"    •«.•Traittf.deg  quatreWertuS  6ariiinale$,  Imparfait  h.  la  fin-,  le  inj^-   ^*.   •  ' . 

.    *  nuscritayantperdu.s*esideFnifer^feuillet8,etdebut3antpar,^  •,    .    ;   *  ..  • 

o'Po%tqif5UQQ.^ictum*est*(ie  morbi^  anime.:.  )>  * .  .'  .   •     :'  '    .*     ;       *  .  * 

:,,  N'ayant^pas*  eu  J'occ^ion  4e  prendre  connaisssiiic^  4^  maihi-   ••  '    .*  -     •*   :  ^- 

scnl,  je  n'en  puis  donnir.  une  d^^c^iption  jplujs  tomplete..  L.e'  s€;pl-    .  •  ...•.' 
.      •  •  ..•,'.  *  ■•••••"■" 

^.rensefgnement  que^je.puis8e'aj0.uter,'a'est  qu'il-  a  ^t6  analys^  par'    \  ^  ^  '.  '  ;  .• 

If.' A.'J.  Horwood^Sans  te.Catalo^q^  dis  manusprits  de  la  BibliO-^*   •  * 

Ihn^que  de  Is^  Sqci6^6^  de  Gray *s  lira  pnbli^  par  §es  soihs  %  liOBdr^s^  ' . 

.**n  1890,  daCns  le  formcJt  itt-8',  ^ous  le  titre  \'A  Cntahbgue^ o/f  i}ie*' 

.    cOKiefU  manuicripts  belox^gv}g{io  the  hotipurable  'Societ^of  Gray''s  fnn^  •  * 

. :'  '.'B:  Maniisfirit  .8366  dk  Id  Bibliotheque  Phillip£$,  -7*  J'ati  eu  Kocca-  *   *  *• 

.  "  ^  sic^ile  dire  qtie..ce  manuScrit^l^ykit  ^t6  tr^s  aixlplemenl  analj^S  par      *  • 

H.  P.  Meyer  dan§  l^  xiiV  Volume  dj^H  ;mmania,  aux  pages  4'97  k//,  ' 

V  51'!.  Glestde  Irfi  que  jVmprunt^  les  rensei^aiemefits  sbnrmalres  qui  •: 

•  *•••.•••  •     I '  •    •      '...*.     •  •     '  • .    '.      ..■.••• 
^  smvent..  .         ,.  •  •    •     ....        .      .  •.,•;-.•      ..  .         .  ••   ,• 

'  '■    L^  maiMiscrit-Phillippa^tait,  iiia  flt).  du  xyii"  siecle, .coneervtf  ..• 

•     ^ns  iMi«  Bibliotheque.priv6e.dtt  comti  d'Oxford*  donl  le  propri^-     *  • 

.*••.  lafre.lHait  flenri  Fcurmer  de  tusfpaor.  ll  est  analys6,  sons  le.  h*.9,  ••*• 


•        *    .  »  . 

•.# 


dai^&Hle  catalogtliB  dr^ss^.pmii^la  ventede^sa  liiljliolh^^  •  ^*- 

N    ^ii  ceiW..vei(pjqu'fl  a  6t6  aoqufiS  par  sirThomas'PhilJipp^. •  •/   •:    ».   '/     •    •'.  * 

: ' .  *•     Jl  se  conqfp6$e.de^quatDrze  caliiers,  dojit'lQ/5  ^tritures,  ijaoiqtfe         .    ^    ••: 

■  "'•  ..  de*ptiaih$  iiyei^se^fevSsPnt^ peu  pr^  du  tn^me  terijp.s,*  et  .gui.ont' 6t6,.     *.*..'••' 

.      ^  ta  ilik.du  lov*  siftcle,  r^unis  eYi'qn  volume^de  09»*230  de  hauteu»  '  ••         .   • 

/  .    -^jsuf  {t~-470^&e. Ijfrgeur..  0'e^(*albf^.qu'ar  d(i  ai»e  r6di(^ee*  Va  table      ^  J     - 

•*     'su6cii\cteqtti  se.trouve|iu  ter^o  Jlupreinier.feuillet.        '  .•';    .    ; 

• ;   •  *■   .  Les.  qua\brae  csfhiets.' copaprenn^nt  c:ent.cin^ahle-qualrie  .feuil-* '  T    '•'.      • 

•^    '  lelvfo\ir5(i^par.chacun.d'eu%  dans  les.p^  i,     *  * 

"••••     'lh.li-f4-Xif,lP.  14k25?a-in,'fi7  36{i37;Civ^,  ft.  38  ^  49 >  C.  V,  ' 
•*■,*•  \  •.••    •%        .  •    •  . '.  •.  ■    .    •    •. 

i*«,  ♦'.••••'•  -.        •        •  •  •    . .  •       .....  . .  .  . 

*••,;;■       ••.•».■'**,•..,•         •.         ,  •     •  •^      .    . 


• .        ;*     ••"..••.•.•.     •        • .     ••      ' 

^  .  •      •  .  .  .... 

.•*■•.•■'  f     ••    *        ^      k  .     .  •  *.      ••  • 

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..."     *       ••■.•-••■  ■•.■■...        -•         ..  ^ 

.;    .     •    ,      .   ..100-  '•         .•   '6TtJDE.'SUR  LfiS   FABLfilS      ' 

•■.         •■  .»  ••  •-  '• 

.ff!  60  i-61 ;  C.  \i)  ff.  6i'k.lp;  C.  vil,  ff.  U  k  85;  Q.  vm,  ff.  86  ^  95;  * 
.  /'  '    .C.  IX,  ff.  96  Ji  106;-q.  x^.ft.  107*^  119;  Cf.  xi,  ff.  140  k  129;  C.  xn, 

*. .  ff.  13.0  k  43^\  C  xi«,  ff.  UO  ^  151 ;  G,  xiv,  ff.  152  i  154.  A  la  suite 

*■•*  •■  *  •*  .. 

•     '  .  '  *•  vienneiit  encore*t;inquanie-sepf  f^illets  renfermantxles  pi^ces  la-  < 
'  I  ."  •    •liBeftetaafflaisesd^ues^plusieursmains.  *  '  '  .      •'  ..   • 

'V^        ;  .;  Votci-;  d'apr6s  M.  P.  Meyer>  le  conteni;.du ttianuscrit :   *  . 

;  .•'  '*  :  *       ..  i> Triile  de  Gautier  de  Bibl^sworth  pour  apprendre*)p. frflncais (fol.  2  . 

' ':       ''  ;HV')V       •  • .  .  ■     '      •'  •  .        '     ■    •       '  •• 

•   .  ;••  \    •/    :      :'^,2,  LkChast€tdttealamour(fo\i^.kity'*y  ,  .      .   .'.    .        . 

*.'*^  ..     -'  ..."  *  3.*'L'vlr<;de  verietie,  par  Cuilladina  TwiciouJFwjtjrJfoL  15  \:*  k  36). 

.'*.'....        •      4..  !V*crtl(js  ciilinaires  en  a^glais  (foL  19  k  24  v^). 
%     "^. .  •  . :  '      5,  Suiie  da Tart  de  veneHe  ffol.  24  v«  i  36  ?•). .  '       »,'*  ' 

.    .^.   ,  .^  •*•  ;6.  Pofeme  sur  la  Pa$sit>n  en  qu^trai&s,  paf  Nicole  Boion  (foL*  38  k 

•    .      •..         .*>  _«\    T.^%.!.  t^    1^««:^ .•:-■•      i:^        '^  j .* -: .je'     


'.40  t*)*  I^^^s  ^^  demier  quatrain  bn  iii  ces  deux^einidrs  vers  : 

•^.   •         •  .  •  ;. 

Jobpry  J)ftr  ke  BoioAn  rejn^e  ben  flljrra 
f  •    .  .  <  *  /     •     1^9  roiit»  oeste  dame  dount  ty  cy  pArltf. 


9  .  •  • 

•  •  "  .  •  •        •  ■  . 


•  •  •  .  .-        .'  .        •*• 

^    .  •< 


..*•.*... 


V.^.;.7.LaPlai,ate'd'amour;'    •/     •        •:  *'*       *   *         •    • 

,•     \:j'      .8.*traitede  n^rwreii^par  N.  Qozon(fol,  49  V»)  :«  C^otreiisdenaju- 
.  /'  .  *••.    '  *»*    *'*•'   r^e  flsl  frere  Xicli.'Boipun,.*frere  menour.  »  •  *  *. 

•    '  '*  \    .  ••;  .*  ..•    *    .  i'  l:[Ave  Itfar/d,  4)'araphrasepar.N:6bzbn  (tol.  50)  :  «  Ccst  irdtysffist*. 
•  '  •;    ^.•fiffece  NichoU  Bb«ojyin  dei^ordre  ff^tes  luenour».  »^  '     * 
•  •  ^ .  .*     i  /  =•  .    -tO.'  PriSre  i*la  Viairg^.par  IJ.  Bozon "(foL  SO  v?)  :  «  Le  tretys  fist  frere 
'-••  •    NicH.J  BoiQtN  del  or(ke  de  fre'res' menours. '«V  *     ,*#'••* 
•;■•;     .     "^    '■   ^-VfV  Saliitsliia  Viergfe  (foL^58  vo  a  56).       '.  ;.  '         .    •       .* 

''V*     \lt.  jm^P/cMr;f-C/4anic(fol:50^  •. 

*.•    .13.  -Les  neuOoies  Nolre-Dame  (foL  57  jv»  i  59j.  «  Cest  tfetvs  hst  frcre 
'    •  Nich.  •Boibum-frerie  menou^.»'.     '       •  '  ■      ' 

,  ■  •  •  •    • 

..14.  Dehat  eplre  unfrflUe^il,  sa  merc  (foL  59  k  59  v«).  '  •  •*.• 

^15.  Pri^ie  i  lA  Vierge.*  '  *'    '    . 

•16.  Traite  ascelique  en  prose  francaise  (foL  02  a  65  \^). 
.^  '-,     i7.  Le.  Ghar  d'6r^eil  (foL  -66 'i  74)  :.  «  Cest  tr^tys  tist*  frere  Nich. 
Boi.qun,  dol  ord^e  de  freres  meAgurs.  >>   .  ^     .  . 
.*    48.  Parolfts  de  J4«js-Christ  sur  lacroU  (Cbi.*74):  •    *      .   ^ 

:    .  ...49.  CHansotf  (faL74  A74v»).        *.     ''.:"..*' 

*.    20.  J^en>mA  comnareei  la  piepaiN.  Boion(fol.  T^)  :  «  Cest  trelysH^^ 

•ft*ere^'ich.-,Boioun  oel  ordre  de  freres  menours.  >»/'.• 

2^.  ^o*('.^ie  siir  rAnnoHciation  parN.  Bozon  (foL  7o  v«>)  :  i<*Cest  Ire^ys 

!lst  frere  Nich.  Borouu  del  ortlre  dc  freres  menours.^ »  ^' 

,22.  0<;bat  du*Corps  et  d(?  l'Ame  (fol.  '76 .i  7?  yi).  \  .    "    * 

,*  .  23.  Laplaiule  Nolre-Danie  (fol.  77  v«  ii'78).     '  '         .        '      . 

24.  L(»'d(»hal  (h^  fa  Vierge  et  ^cr  la  Croix  {foL  78  a.79  v<^),  co|nmonr£int 

ivar  cciy  deux  vcrs  :  '  .       .      '         •  '  • 

■  ••      ■     .  • 


•  .  .  • 


•  • 
...    ^ 


.•  •  % 


•    •  .• 

.  CoDyncot  Nostre^DjtmQ  e  b  Crqix**  * 

Dctputcrent  «anz  nule  roiz,  '    : 


*  .  • 


•  •  ■  r 

1  -     •  ,        .  • 


,.•*•.<        ^  ,*     .     ,        .  .••        « 

•  • 


••         ,  .••..-•  .'  • 

.  .  .  ••  ••  . 


• 


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•••.••  •...«...••• 


•    • 


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•  • 

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•   •  ..         '  •    •  '••••-•'•\  *   •  ••  ' 

•  •  •%  «      » 


•*•    * 


••  * 


ET  LESPAftABOLES   b''iODfiS  DE-CHEaElJ*i5;^.    .     lOH-  .. 

•         ■•  •>»•  *'"«•••» 

.  *  •   .  •      *        • 


25  ^ 
taticm  iborale 


•31.  Morceanx  formant  fes  diverses  paKties  d*\me  ^or\o"<^Ieihor-  .  ,   •  .. 

iorale(foL.^0a84)^-Alafiiion'li^:*.  '      ^ '  / ':l     V.  ' 


•    .«  « , 

•       •.  • 

.  •     •  • 

•    .     .  •• •  . 

•  •  • 


0  ■/•••• 

*  •  •       •  *• 

.  ,  •• 

•  .    _  .     '      •    • 


,  L.a  friere  pe  iioire-iiani^par.iniDaup  ^  AmiODi^  ^ioi.  m>  a  oofv^r^  •.  ,      •   •  .    ,  ^.^.  . 
L  riotes  e]i..latin' avec  glpses  Trancai$e^  snr  ies  Sive4*ses.  sortes  de       '•       '•.  •'     *  "  '• 
•ns,  sur  rarni^ent  duchevalier  tdnt  pour  leteurnoi^i;»pour'Ta   *   *    ^    •  •  '    '• 
:e  ffoi:  86  Y»  a  87).  .  *'      ••    •     '  '     *    V  *  ..•.''     .'•  ' 


PrjTM  Dtn  pur  Bosotib    • 
Ke  vouf  ff  ^  coo  sermoun.  '  • 

32 d  33. Deuxpetites  pifcces(foL  84  4*83)..  .  ./       '•*;'•.•:      * 

34.*  Prifcte^iila  Vierge  (fol.  85  v«).  Cette  piece.el  les  deu^  fr.ec^dfenles     •/  '  ^  •"'•/•. . 
ont  paru  a  M.  P.  Meyeh  6tre  de  Bozon.  *  .•.•.!,*     .  •'  *       .  ••       •  ''".'  *V' 

85.  ■  y,*A»e  Maria  en  couplets  cou^s  ^fol.  -85  t®). 

36.  Inyocatfon  a  la  Croix,  en  dix  v.ers  (fpl.  85  v»  i  86).    .     / ', 

37,  La  Prifere  de  Notre-Dani^  par.Thibaut  d^Amien^^fdl.  86  a^B^sv^Y.^.  .     • 

faucons, 

guerje^  (foi:  86  y®  a  87). 

^J.^Uordre  de  chevaleritrd«  Hu^  de  Tabarie  (^01-87  Il'W).    .         •*     . '  .*  V 

40.  .Po^ihe  all^gorique  en  guatram^,  pu  J^sus  est  reprefient^  sous'    .,.    t  .    ** 
Tapparence  d'un  ch^vairer  {fol.' 90  ▼•  ii  94  V.®);.  ....  '!'•••..*     •  •*• 

4i.  Pi^ce*ep  couplets  cou^s  sur  Tamour  dk  la  Vjerg^  (foL  91  y^'),  '  .^   *  .  *. 

42i43.  Ghaiisons  de  Gaytier  deBiblesworth  (foj.  92'a  &5  V'*).^.      \.   *.     .  •    *•   ••  . 

.      44.'Recu§irde  .pro^rbes  rSihg^S  par%*or^re  alphaWtiqu^  (lrol..96  .^».»'  •  .  .*    .        •'' 
.106-v).  .  ,    .   •    -       .       .,*'*'..••''        '\    •.    •.     •• 

45.  Le  Roman  de  Fortiine  par  Simon  de;Freine  (fol.^107  i'li6).  *.•-*••        •  . 

'46/  Lettre  du-prince  iles  envicnx  .(fol.  '4f6  i^l6®). 

47.  Paraphrase'duPa/er(fol.  iie^iJi^);.     •.".:...  -  .         .     ,      . 

*48.  Salul>la>'iergee»-chiatirains{foh  <i8««.  iijib).   '  ^^  r\  '  \\  ,-      .♦;    /    .*.  .,  /* 

49.  Les  Cohl.es 'raarali.seSde  Rozoii,.$aj^  nom*d^aui,eur:(fal.  420' i  \^*  .  •       •  ^ 

i53*v).*        '  •:      .• '     '         "•..'.*      :  '.!••/'.*.,;'*    '•' 

•     -50.  Lettreou  formvTe  de  letti^e  QU'sont-enuili^r^<5s  lpjitj6slfs  qudjt^S:  '  -  ,  ,     ' 
d*un  ^Aervier  id^al  et  "qni  e^t-Sinvie  d*iyi.court.extrait  dif  l^^«ede*Sydric  '  *  .*  •      •  v  • .  •* . . 

/C     1        Mtft\  '  *  *  •       .  ^*.       •  •  ....'•••.      i  •  •  ..•  •  .•". 

(foL-154).  •  .  .    .,  ..  •       .  •.,v  •     ••     :•  ••      .V. 

51.*£nfin  viennei^t  une  suite  de.sefmons  pj^^ch^^^i  Oxford  par  f^rtre  * 
William  Herebert,  quelqueSautres  mopceaux.et  d^s  traductiD^s  an^liklse§  • 
Ae  plusieur^  iiymnes.     .  •  .*       t 


..     ••    •       '   ' 


•  .•• 


.   .     •       •■ 


•     .  • 


•  • 


C  Examen  comparQiifdisdepx  maiuscrits. — «Lor^qiie^AI..  P.  H^yev 
a  publi^  les'Contes  jnoralisiis  de  6ozoii,  il  ^'cliln^^ssairement; 
avant  d'ppier  ppur  4*uiL-des  deux  manuscritl^  qui  le^  (jontenaient,  ' 
.proc6der'Jilc5urejti5i^Ai*cbmpalp4tiT.     ...'.:     •.. 

•*-^»  •»  .«  •••  •  • 

De  son  examen«il  est  xessoHi  qtie.rordre  des  morceaux  n'6tait 

•  •      .*•".*  *  •"*•' 

pas  le  mdtoe.dans.les  deux,'que  cefui  au.manuscrit  Phillipps,  ^loilt 

le  plus  rationnelj^^tdit  'probablem^nt  le.\Tai,  el  qufe  .c^^tait  aussi  J6     ; 

dlus  correct  ,  .    .     -  •  ..  ••  ... 

...  •.,  ^  ..■»•■ 

'  •  n  n'en  a  pas  aiioins  pris  J'aulp^*pour  basQ  'fie  soa  '^dition^.tes 
*     .•     .  .    .  M      •      •  •..•■••'.. 

raisons  qtii  Ont  <ldterpiin6* £[oa  choix'sont  le§  deiix  suivantes  :  ia-/, 

*  •    •  :        •     •    •      •  ...-■'••        '       * ! .  •    *  •  •  '  •••■•..■*. 


:        •     :  *.  • 

..  . 

"      •       •  . 

• .  • 
«•     . 

•  •  •»*.. 

'       •    •   '•     •'/' 

•  *•• 


•                 •     , 
• 

•                  • 

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•••.*..•.•.  .     •  •  •        •    #    •  • 

•      •         •  .  ....••'  ,  •  •       . 

4  .         .        •    .•  •.  .  ••  •       .     .      •.  •  .1 

% 


\  fi)i  •     *:"'.-    tiTUDE  sufe  lAs  fa^bles    •'*  '•' ••     •.  ^s' 

.»"***•  ••*■•  •  ■  '•  ■'. 

'.*.  •     ••  •     Pr.ort^^C?  est  .renlfeyertient.i<ta'feUill(5t  i43"  qui  a  fait  dK^to^tri* 

*      ■  *  ♦  • .  «^  •  ••»     .j  •»  ••  «f*al  il  .*         ^  «  ■*    '      A       »  /»    •^  <       *.  _•  A  ■  . 


a'eux,;et  g^neralenient.".  subdivis6s  en  deux  partie^  *  C€ftL6acrte9/  * 
•.•\-    .\  .  Tune  kren^eignemen{  nibrai,  Tautre  ^rexemple&.ri^ppu),   ,.  •   /' 


•■        •  j'.'*  •■        *•«••  •  *• 

.'  ;%  *  *•  'nant  as^z  flupid^  pOurqu*il  soif  jtiutile  oo;  ^'yJir^&t?i**d&Van^geLl. .. 

•  *i '      /^y  Ver^iqn  Jatine  des  Contes  de  Bozpn. .— *  Sah^  ayolF  jbu  l^r  vogi^ . ' 
/.  *•  "•  *.•  dfSfablesd^Eludes/lesContesde^BQzdn  n^  fiiVent  pas.noflpliw^^ 

»    ■  "  ..*  daign^s^  C^st  ce^qu^atteste  la  yersion  l|itihe'en''prose  *4Cu  pejide  •*, 

•  -,  •   temps  apr^s  leur  apparition'  on  &  et6'failfe.  Alnsi  que  J^.Fai  dit  plu$   • 
*'         *  •*       .'••.  •■  V»         "••** 

;  •   ••*haut,.M..P.  Meyer  apubli6  cette  v|;rsidn^la  suite;dti texle  ftan^is   •. 

•  .  '• ';  de  Bozon-  U  Ta  ej^traite'4iin-  manusccit  in^i®  de  la  £h  du.xiv*.  siMe^ . 
;  ^  ,    •      .qii aii  British  Museumporte Jans  le  fonds  HaHey  la cottf  t3j88.£fle ' 

.  .'v;*^  ".ly  est  jointe.;^  bcau^bup  d'autres  pi^ces* d'ori^nes  dWerses,  dont  la • 
.  -       •     'de^criptioh,  Tournie  par  lcCatalogue  imprim^,  me.  semble  assez^ 
•inWressftnte  .pour  que,  m2ilgr6  salongueur,  oifL'ne'me.'bldthe  pas 

i*.,  ••  ?•  "*  •  •  •  '••  ■•'• 

*'    *'    *  .  de  la  transerrrc.  La  yoici*: '        ..*      '•  •    .  ..     ...*•*••.   v  .    *   ' 

^:    '     .     •    ■  ...•••  •    .  •       .  .      •      • 

•  .■  •  ..  ••'.■•  ■•  #• 

*•■"  \*  tfait«$  intitule^peciilum  Christiani.  InCdjnplet..*.  J  .  .   .*•    9.    . 


•  •  •. 
• » 


'  IiMl^rcal^s  dans  Je  texte,  il*y  a  ici  beaucoup  de  ri^Bs  ^n  ^U 
anglais  e^t  aussi  de  la  prose  anglaise,  que  suit  une^ 'Bollection  de 
ligendes  en  latin,  avec  ces  titres  :  •    ,'      ^ 

■      *        "  '  .         '  •"'     ^       '•'•.■•.  : 

2.  De  Confessrorie  el  Penitentia,  ...*....'.,*'../..'.      48.     * 

•  •  • 

3.  Narracio  de  homitie  qtii  duxit  annossuos  in  Luxurki.  ...      Ibid, 

*4.  Nafracio  Bona  de  Contricione  Cordis  .   .t  1'  -.*.....   .      48".'  * 

»5.  NarracroBdna  de  Latrone  poenitenle  .  ^*  ./• .   :  ..   ..*:     'It|i.  •• 

6^  Narracio  de  eadem  Confessione.  ..*.'.. 49. 

•    •    .  .         .       .  •      ■ 

.  •.    •  •        •    .    ,     . . 


.  • 


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.  • .  ••••..,•  •%•  ■     • 

•-.  '   •  •    •      ••      •  •   .     .  '  -        •••...  ••••  .     •     .  .        .      .    ••    • 


..'•     •  •*    .  Ef..fcE8*>ARAB0L'ES*D'EtW>Ei  Dfr  CJpfiRllON,    '    103'  '     •  .      ■ 

••      •    •        \  •  ••'."*.•  •  .  •  "•  •  -     ,  ,  .  .    •*•  *•    ■ 

.      "■■     7.'D«  Komihe  salyatop^rGontHcioaeip.!   .'^.  //.  .   ..;..•  «i6irf:;' '.  '*.;'.•••* 
,    Sr.^Nart-acio^bona  de^A^ultera  dampiiaii'.   .   .' •:  .   .   .   ;-.  *...    49*».      /L    ':    ^/.*  *    • 


jikf*  De  jncjusa  vigilaiite  jaxl^  EcojejiianYc'  ei^  .aildient|^    Pe-    *       .V  \   .    •  .,  ... 

•     piopQ^.  C   /..^  .•  .  .  .  .*.   .   .  v""  .  .';  .   ../...  .      *.   :[  .      fcw.    ■  •••• .      •     •   '•• 

*•••         •  >..••         ..  ^.  .,         ,• 

•  . '     •  45.  Narracio  Bona  de  Salvacione  A&imaruQl,.  .'..../;.   .".    58*».  .  .  ,•    *. 

»••       ••.       •  ••.     .  *••.*•.  •. 


••   . 


.'    24.  ]\arracio  Jiffrid)ilis  de'^entenipia  ExcommuQiea^cibnig  Beati 
• .  'AQgastini  Angloruipr  ApQVioIT,  ef  qualiter  rQsifscitayit*  duos  mo/- 
^tOAS..Gela  cofhmotice  aini&i :  ti  £st  Vicus  in  'Pago  Oxenfordeqsi^ . 
'•*  Vsex  )^liCanjs  distims  a  loeo  qiii  tlicituit^Wodiestoke,  Gom^tona        •.  ' 
*  •'•  Xbiftihe,  etap\'>>  .     *   *  .-  '•  '*•.'•••:.* 

•.  ^.  NarrSiclo 'de- virtute  Aqua}.  Benediict)DD  .   .   :  .;  .\   .•.'*.'.      58. 

.. « •'•  •  :^6..ChaHa;  u^  nonmilli  dto^nt  3).  N.  J^*€-.   ^  ..  ^   .  'V  '.  •.  '.  '.  .  58"». 

.  ■ .         ■       • 

T[.  NaFfacio  Bqpaa  de j)roprtetate  Asrni.- .   •.•.*•.  .*  r  Ibid, 

w-  JSS.  .Nari)Qci6' bona  de  Sahcto -quJL' expHlit  Jia>m ,   Atd. . 

/^'        29.  Natfi^dcio  ^hGestis  RomanorJim,  d^  Aegeaccidiosoi   .  *,   .    •  5^.'.-. 
30.  Narracio  Bona  cTq  duobns  Viri^ .inviceni  litigdntibus.. .".  Ibicf.j- 

..    '•    3t.' De.  tribus  Jydeis^a  Mm\tc  Calvario-rQveptj^tibus..  •..\  ...•.      6iO. 
32.  I^arriicio»*de  judeo  veuienle.ad  Ecclesiam- drTstiqnoruin .   .  *    60K' 
•   33« .  Nfifrr|icib  de  i^o7udeo  Yenientaad  ^cc|e*siaih  GristiaHorum;  .    ..'  61 .   ' 

^^'^bpUitia^Narracip  deRelze  Criso.  .  '. s'  .«  -.   ;      /ftJ(f.  - 

.  *  »  t       ^  -•  •»,  ••• 

•    •*     35.!Narracio'Qona<le'.i\eligioso  jaqente  in*.J)o.rmitorio.  *.  Ibid. 

'  .  ^6.  NarraciO  Bona(le'triBus  filijs  Militis  demoriui..'..  .   .   .  *.  61*». 

I"    .*;37.,  be  J^etaAia  Majoi^e  et  Mino*re.*  ^  ...;..:..-.:.  .62*». 

^8.  De  Jejunijs  Quatuor  fem'porum-.  ..I   .'...%   ;  .   ...   .*.'  .  63. 

. .     .  3Qw  Narracio*Bona  et  Utilis,  In  die  Pasche ;  .•  .  63*».  . 

.  40.  Narfacio'Bona  iri  die  Pasche/  .;: ^   •   •   •  ^4.    •. 

41.  In  die  Pasche  i^arcarida  cst  UlaNarracio.   .  •.   .   .   ,  *.   .   .  64*»^ 

42.  Narracia  quare  Mulicr  faeta  est  de  latere- Viri  ^'  .  ,   ...    .  65. 

.    43.  Teraptitfbid  .Serpentis. '.  *.   .,.-..' .  \bid. 

.44.  E  Bernardo  de  Pa^sione  Domini.  * .'  .  65*». 

45.  Oe'Gonfessione  ilominis' 66.*».. 

.46.  In  Festo  Philippi  et  Jacobi...   ....:..••. 67*». 


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-  ■      .  •  . .  .       •    ■ 


§• 


i04 


«       m 


•     ■ 

fiTUDE   SUR  LfiS  •FABLBS 


t  * 


I     #  • 


». 


N  • 


47.  D^  Jo^epho.  Arimatbea,.a  Tito  Vespasiana  Jerosolymas  in- 
•  .  trante,  inrejito  intra  muros  incluso  .../.:......*.%  -Sl^.    .     .1 

'   -     48.  Narracip  Bona.  et  Utilis,  de -Amore  Jhesu  Cristi.   .....    68.    *  * 

.  ..  'JtOv  Narracio  in  die  Parasscues  (stc).   .  .  .* «.*.'.    68^. 

V     '50.  Narracio  de  Reg^  habente  fiUam  multum  dileclam.  ....  iOul. '  * 

51.  Narraeio  de  duobus  Demonibus  fabulantibus..  .  .....     69*>.  ^ 

^  52.  (larracio  de  Bona  mundana  jnale  adquisita,  .   .  *.   ,   .^  .  .    Ilfid. 

* .   53r.  De  Homine  existenle  in  Desperacione  .  .  - 70. 

.    5>4.  De  D.etractione.  .■ " .'..•.    J6icf. 

"•55.  I^arracione  (stc)  de  Animi|rQxistente  in  Glacie..  .   . ;.   ^.'71^. 

;  >*^  '  56.  .In  die  Dedicacionis  Ecclesie,  NarracioBona .   .^  Ibi4- 

*.,*'      )il,  Contricio  perfecta  liberat  aliquando  a  Confusione  t^pc^ 
•  Va\i.  (Incdmplet)  ......' .•  .   .   .  '*.    Ibid. 

58.  Oblacio  non  debet  fieri  nisi  de-Bono.  .   .   .  • .   .   .   .   ,  ,  •; .  71.    . 

59.  Cineres  Sacre,  devote  sunt.accipiende  :  .'..-.   .   .   .   .   .  •I6id. 

60..  Maria  deVotos  sibi  amore  liberat  ex  Mircrculis  ejus.  ....  -12^. 

\  6i-.  Ave  Maria,  dict.  d^vote,  liberat  .Hpnfines  a  pqtestate  0ia-  . 

.  bolii  &x  Legenda  Lombardica *.  v  .• .**.   .   .     f6id. 

*.62.  £ucharistta,  sumpta  ab  Infideli,'a  Comjmstionie  eum  pr<F- . 

.texit:  :.   .'.   . .•.   .  ,\   ;,;.'•  73. 

63.  Exemplum  valde  Bonum  ....   .   ;  .   .   .  *.   .   .^  .   ...   .   .   .•.73'». 

.64.  Exemplum  valde  Bonum€t  Utile  Hominibvs..'.  ^  ;   .'.   .   ^IMd.- 
65.  Nota  de  Nativitate  Cristi  ..•...;..*....:.  '."  '74. 

..  •   66!  Questio.... ', fhid.    •■ 

67.  De  Confetssione  et  Penitencia,  Narracio  Bona^.  ..-....'  Ik^, 

*  68.  An '  imperfect    Trealise    touqbing  the  7   deadiy   Sins  (in 
some'..Books  ascribed  to  John  Wycliffe,  and   intire  in  the.^MS. 

67.  A.  1).   .   .    .   ;•  ..,.......'.......   ....  .  ,.   '8^. 

69.  A  Form   of  Confession   of  Sins;   prolix  enough.  (iBcom-  . 

•piet);  .  .V  ..;.:;..,.....;.  ;,^  .....  .\  .  .  :.  95. 

■    '  '.70.  HoiJJt  that  Patiens  is  a  general  Remedy  agayn  all  Tpa.wey-  ' 

iys  ond  Temptaclouns.  ..'......• ' .  ., 100*».  * 

.7f.  Of  speeial  Remedise  ageyns  'diverse  Passiound   and'  Tra-  . 

vcts-,  that  coirfes  outotlhe  7  principalle  Vices.  . j.    .  iOiN 

72.  De  NatUra  Pollucianis ;  valde  sajubris. .  *.   '. .   »  105''. 

7di  De  Salempnitate  Sancli-Nominis  Jesu..   ...   .  *.   ."  .   ...   .  {OS*».    • 

•  ;        -74.  Narracio  bona  de  Judice  jurante •  .   .   .*  .   .  •.   .   .  lOJ.     • 

75.  Narracio  valde  Bona;  de  Sancti/icacicme  diei  Dominicffi..   .  i09^ 

•  76.  Narracio  de'Muliere  S.  Eucharistiam  deridente.  .   .   ...  iiO. 

77.  .Narracio  Bona,  de  Sacerdpte  ab  X)fficio  suspenso *.    .ifO*». 

78.  N^raciq  de  Armigero  Bona,  i.  e.  de  Executore  testatnenti 
injuslo.  ...*.-   r   .'..../  j   • .   .  '. I6id. 

79.  Denique  sequitur  Traotatus  (in  f)ne  mancus)  aliena  mana,{>artim 
super  raembranas,  atque  partim  super  chartas  exaratus;  qui  ab  his  .verbis 
incipit :  «  In  istoparvo  Libello  sive  Opusculo  potest  quis  invenire  multi- 
plet  Exemplum  pro  materijs  diversis;  unde  possit  addisci.  ad  reprobajn- 


V 

t 


•      • 


V 


•BT  LES   PARABOLBS.D'£UDES   DE    CirBRITON.         i05 

dQm  M^lum,  scilicet  Peccatum;  et.  ad-eligeodum -sive 'amplexandum 
Bonitm;  scllipet  Yirtutes  et  Opera  boQE.  »  '  *        . 

*C'est  k  la  version:  latine  des  fables  de^BozQh  que  siB  r^fere  ^e 
n^79  et  demier  de  cette  nomenclature.  Ainsi  indiqu^e,  elle  aiirait  * 
tiis  probableinent  ^ch^pp^  k  Tattention  de  M.*P.  Meyer,  si  M.  Ward 
he  la  lui  avait  pas  signal6e.  **'.*••, 

L'otdre  des  matieres,  qui  danscette  Versipnest  1e  m^n>e'que'dans 
le  texle/ranQais  du  manuscrit  de  Cbeltenham^  foumit  un  ai^ument  '. 
^ajouier  ^-ceux  par  lesquels  M.  P.  Meyer  a  d^montr^.-que  celui  Se>  ' 
cemanuscrit^tait le.vrai.  ,*  • 

,  Mais  si  les  contes  latins  sontbien  rang^s,  ilsne  sont  pas*au 
complet.  La  majeufe  partie  des  Chapitres  a  disparu.  U  lie  reste 
que  •eeux'  correspondant  jaux  trente-sept  qui  dans  l^  nlanuscrit  de 
Londres  portent  les  numSrOs.l  h  20;  H^/\i3,  m  k  1.33,  91  et  22. 

"Ces  trente-sept  chapitres,ne  renferment  que  quatorze  fables; 
^soplques  se  rapportant  h  celles'qu'on  trouvera  tant  danslejpr^r 

sent  v6Ilime  que  dans  \bs  trois  pr^c^dents.  En  voici  la.liste':' 

.-.'..  •  •:       *  •     *■       .     . 

•         .  •       •  .  ,  BOZOK.      EUDBt. 

f  ■  •  "•  • 

1.  Le  Lion,  le  L0up,  le*ftenal:d  et  TAne 4.    ^ 

•2.  Le  Renard  et  leCorbeau.  ....•,.........*        8.      70.     *.. 

.^.  La  Buse  qui  a  tu6  une  Coh>mbe.  .......;..    *  ISl.  *    11. 

:        4.  Le  Ghal-Huaht  et  TAutour. '.   .       ll-       4, 

■        5.  Le  Paon.sieplaignant  ik  la  pestin^e-. ..'.18.      .• 

5.4 JLe  Liotf,  le  Renardet  TAne  sans  ccBur.  s.  ...'*.;  14^. 
'"7.  Lfe  Limagon  et  ses  comes,   ...*...'.....    f2i.   '.48».  .^ 
8*  •»L'Asseiabl6e  des  Souris  et  le  Chat.   ^  .   .   ."  .^•.     1^'.-     $4*. 

9.  L*Araign(te  'et  le  Vent..   ..........  v   .^.   .     l-?4.      48*>.  '    *  . 

10.  Le  Moutoo  et'le.'Renjurd.   .   .   .  ,....!   .   .  ".   ., '.  Vi28.-     19.      ' 

It.  Le  Lionet  k  Raf.   ..........   .>. '.   .*  .*  .-l^O,  .;  /  . 

•      12.  Les  Boeufe  etleur  Mallre  .....   ,•.  »'  .'  .   .  *iM.  ' 
i3.*Le  Lion,  le  Poulain  etla.ChfeYre.   .   .../.   .   *  ,.    -131..    .20. 

14.  L^  LoUf  et  le  Lifevre.  .   .   .   .   ...-.*.    .   .    .   ..    -21.      58. 

•   •  .♦■.■•.  .        .  *      .   . 

..•••'.•• 
Ipd^pendamment  de  ces  fables^  il  .y.ena  ei\.c6re  dans  Je  texte 

lalin  trois  autres,  dont  voici  lestitres  acoompagn^s  xles  Yiumd-   • 

•  ■  •   *  - 

ros  appartenant  i^.la.r^daction  fraii^aise  dans.  le  manuscrit  de 
Londres:  *•    •  * 

10.  Le  Corbeau  et  les  Mouohes;  .         • 
..    14.  L'Escoufle  et  le  Corbeau ; 

132.  L'Homme,  son  Fils.€Lt  TAne.  •.-..*• 


%• 


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•  ■•■••  *•* 


-        ■  _        •  •  ••  . 

.        /  .•  •  •••  •     .•  %» 

••  - "   ■    •-  • 


•  >  -• ^     .  . 


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#    • 


.    4 


106  JftTUDE   6UR   LES   FABLEIS   .'■.*.' 

•        •      • 

#  • 

Les  quatorze  fables  pr^c^demment  ^nom^r^es  ^tant,  au  moins  - 
indirectement,  d6riv6es  de  certaines  de  c6lles  que  je.piiblie  Sictuel- 
lement  pu  que  j'ai  antdrieuremeftt  pobli^es,  j'en  aittr^  le  texte,  ; 
pour  Texhiber  dans  le  pr^sent  volume,  d^  T^diCioA  que,  d'apt*es  . 

• 

le  manuscrit  du  British  Museum,  M.  1^.- *Meyer* en  a\iuj-m^me 
donn^e.  .'•*•' 

Quant  aux  trois  autres  fables  que  je  viens.de  sign^lQV,  comme 
elles  n*ont  aucune  relation  avec  celles  que  j'«i  ju^qu'^*^r^sQiit  faii 
paraltre,  et  comme  on  peut  d^ailleurs  les  lire  dans  le  livrQ  de. 
M.  P.  Meyer,  il  ne  me  parait  pas  int^ressant  de  leiir  dopner  ap it^,  et 
je  les  n^glige.  ^ .       .  '        * 


•» 


>•  -     .   •• .  ■ 


•  :.t* 


• 


SECTION  ll,     .        ■ 
TradactioB  espajpiol^.     .  "  .'  ; 

.•".•..*•••*••'.        ..  .'    .  ;   '•   •  * 

.    ■  .    .  .  •  •  ■    • '      •  •  •  ,    *  ■■•-... 

•  Comme  je  Fai  dit  plus  haut,  les  fables.d^EuQes^  au  o(ioyen  ftge,         * 
bnt  ^i^  traduiXes  noa  seulement  en  langue  franQaiae,  ipiais  encore..'  .     .    . 
€p[i  langue  espagnolo.'  .    ;    *  .'•  4...;  */    •   :•  •  . 

•  da  version  espaghole  est  inlitul^^/.Zt^ro 'd/^ /pt^a(as,  LeLJvre* 

•  .   des.  Chajls.  Elle  ae  comprende^-apparence' que  einquaiite-jiWt  -  •  •  •  '     '* 

.   fables;  mais,  comme  ori  le  varm  uu  peu  pliis  loiA,  Jeu^VititoiW^ 

•.  •    .        .  •  •   •      . '   •    •    * 

• .  nombre  est  de  soixante-quatre.Les  voici,  d^^gn^es  par  leurs  tiires        • 
et  accompagn6es  des  num^ros  que  j'ai  donn^s.  aux  fables  laiifies'    .  ' .  - 
d'Eudes  dans  la  liste  complBte  : .  '  '      .  '* 

•  ..  ...  ^  .  ^  ^  ,  ,  .  ^. 

.  ••     i,    Enxemplq  de  lo  que  iLcaescio  entre  eVgal&pdgo  6  el.Uguila.^      5.'  .*         .*  ; 
2.    Epj^emplo  deMobo  eon  la  cigiieiia.    .-.   .^  .\*   ..  •   •   *-^  ^     .6.     .*      .    *      • 

.    3.    Enxemplo  dcl  ave^de  san  Martin  .,   .\'  .',.,.    .  •..  ..   .'.  .  ;. .,    7. 

. .  4.    Enxemplb^del  ccgsador  con  las  pendfceS  •*<....:.".*.'..  8:  ^ . 
*,       5.  •  ^nxemplo  del  ave  que  quebranta  huesos*  ,*•    . •    9.    '•     .... 

•  '6,    Enxemplo  del  hereje  con  lamosca*.*  :.:   .^  •••'•//.  Mi..^         ... 

7.  ^fenxemplo  del  bufo  con  la.  liebre^  ..•.'.-.,   .'<   ;.,...  14.4    ♦.  '  ■ 
•'••8.'  Enxemplo  del  mancebo  que  aipaba  la  ri^ja'' .   .-.   •.•'•'•^. .■    14».       s 
■.9.    Enx«mplo  del  gato  con  el  mjur  .       .   .V.   .  ,*.   ...•.'..•.     15. 

•  9\  [(VAraign^e,  IdMoucheetl^^Yent).   .'.'.       ,   .;.   .  '.  ,   .     15*.        *    ; 
.     10..  JBnxeroplo  d^  la^  pr0priedade5.de  laa  mqscas.  .   .   ../^.   .  .  fS^..  * 

41.  ' Enxemplo  de -los  mures  .   ./.  ..  ^  •.  :.  *  .  ..   .   ,..   .•  .   ..   16.*  .      .    • 
•12.    Eniemplo  delabestia  altilobi,  ,  .    .•  .'  .-:.*,  ./.•,...'.  i  1?..  *.     ' 
.^    i^.    Enxe^mplo  del  gusano  hidiiis.;   .  •.   •   •    .....  *.   ./^   .-.   .  •:  48.  ,    , 


••     ■•  .»  , 


.••. 


•    .•  *      •  •     *    •  •  '  •  .'• 

.     -• '      •  .     .  .•*.•..    ..•••V 

.        .  ..  .      - 

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•  *  ,  ...  •■,...  •.  ;•     •  •  ••   ^ 

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•  . ,»  .•  •  •  •      . 


•'    Wf!  1^6   PARABOLES   D'EUDES  DE   GHERITON.         107 


•  ♦ 


•  • 


•    '    ^ 


.••  "^       •••..•.  .  »••  D«  LA  utn 

'^      ■•...'•  *         •.".'.  coMPLkn. 

^   ,•  .14."?  Enxemplp  de  lo  qae  acaesci6  pnlre  la  gulpeja  6  el.lobo  .   .  19. 

*   •  .     '•Is.-  Enxemplodel  lebn,  del  lobo'€  dclagulpeja  .   ......  20. 

;  16^    Enxempld  del  mur  que  comid- el  queso*. .•  .  2i. 

m*\^'       l?.    Erix^plo  oiB  4os.  caHes.^  los  cuervos .   .   ^  .  21*. 

'  1-  Ij3..  En)cemplo*del  mur-^  la  ranacon  el  milano 21\ 

^     ,-     fS^..' EnXemplo  del  lobb  QonlosiOQnjes.   .   .   ! 22. 

•  ..       40.    EnxefBi)le*de*.lafi  ovejas  con  eLlobo 23. 

.  ..'* »    -    2r...  Eiix:emi^o  del  i^omme  bueno  con  el  lobo 23*. 

'  22.    Ehxemplqde  lo^que  acae^id'  k  los  bommes  con  los  asnos..  26. 

'    ^23,.*i^xeftiplo  cLelo  q&Q  sgBaescid  &  Galter  cou  unamujer.   .   .  27. 

•  '    .24.   En^emplO  de -la  guipeja  con  Ips.  gallinas  .   .   .  ' 50. 

«'/  *  V25:*  Ehxiefaiplo  d^lo-quB  aca^sci($^.lagulpeja.con  las  ovejas  .  51. 

.    '    •'•     46,. :  Enxetoplo  del.Conde  cda- los  mertadei^es. 51*. 

^.'f^   ^  g7t  •Bnxemplo-de.ujica  oveja-bl^ca  ^  de  asno  6  un.cabron  .  . .  52. 
'•.;.!'"*27<  (6aikier'dlarechenche'(kyMervfellefdmi),. 27! 

•  I  •;   *  28T  •  Eiuemplp  de.los  (ibs^Qiiipa^ex^ojS.   .   .' .   .     27*. 

' '.    ..'^9"  Erixemplo  dei  abispa^con  Ta  erafia- .   .   .  .  .' 28. 

.  •.       ..36.' Enxemplo  de  liajnafiposa  '..,,:   .   .   .   .   .•  .' .   .   .*.   .   .     28*. 

•  .«31.  »  fenxemplo.del  ^iguiki  con'el  cuervo '.     29. 

^    ,  .  '  32.;  EBxeraplo  de*l  •aballera  (;t)ir  el  homme  bueno.. .30. 

•  :  .'   32*!  (Le'Ii>fc, /«  Lowp  €//e  Porc)..  .   ..............*    30*. 

.'•.-..  33;  'En!c^ri)pU>.d6ljM>mme  ^b<araba  con  Ibs  escarayacos.  .   .     3L 

'    b4..  EAjtempio  de4as"at)ejas  cbii  Iqs  escaravacos.   .   .' ..^*  ,   .  32. 

*  3S&'.    E^fetnplp  del  dsno  con  el  homme  bueno '33. 

^36.    Enxemplo*de  hi  gallina  coki  el  milano.  .   . 34. 

•  j  •'    ..37,.  •flnxeipplo  del  leon'e6n  el  gato  i  .   .   .   . ,   .  35.        *    ' 

.  •. .  *.•  .   38.-  Enxemplo  del  ansar  con  el  cuervo  .   ,   .   . 36. 

••   :    i^K  (le  Juste  et  le  P^cheur) .   .   . .   .   .36*. 

•  .   •38?»,*(ic  Jeu  d*ichhs).  ...'.,...   .' 3^«».      •   \' 

.319.    Enxemplo ^el  mflano  CQn  Ids  perdicQS.  .    . '.   .   .\   .   .   .•    38. 

.'40.'  Enxempl6de  la  gulpeja  con.el  g^to;', 39. 

"41.    Enxeriiplo  del  cuei^'oCori  la  paloma  ..*.,.   ^   ....   .     40..  *".,•' 

*'  ,         42.    Enxemplo  de  la^obill^  con  el  rtlisenor.  ........     42« 

'    .43.    Enxemplo  ttel  Mire .  * .  ' .  \   .....!...:....;.     44.        .         * 

•  ;      .  -44.    Enxemplo  de  los  •aldeanos v '42*.      •  '    • 

•  *  f    i5.    Enxemplo  de  1.0  qhe  acaescid  d  la.formiga  con  los  pu^rcos.    42\ 

•  •  46.    Enxeqiplo  de  la  muerte  deHobo  . 43. 

•'•     47.    Enxein|1o  delj)erro'  pon  el  junco,  .   .   .'  ;  ^. .     44.     • . 

•  .       48.    Eniemplo^  del  unlco*i:nio. .   .......   .\   ...'.*.  ^   ...   .     451,- 

*.;        49. .  Enxepplode  la  gulpeja  cofi  ertHarinero  ..*.'.. ..   .   ,••.'. /46. 

50.    Enxemplo  dcl  ximio.  ...;,.*....*."' •..•.47.  •'   . 

•  .*      51/    EQxpriiplo*del  caracoj  .  *.   .   .•*.   .   .   .'  .*.   .  ': /»     48.. 

•  '^1*.  (le  Llmafon.ef  aesJomes).. .   .  .   •,.'•.  48*: 

*•   .      •    52..  ^nxemplo  del  arana  con  la  mesca  :.,..!..';..     48V 

•-.••*••..  *  '     •  ■.      •     . 

*   '       -.       •    •      '.•...  •  ; .     .••:^     .   ••.  •  •.-.•       •  >     .  .  r 

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.    •     •       .          •        .  •         •               •       •  •  ;        •  .  .•               .                 •  . 

•  •         •      •                 ,'            •           .  •     •       .  ■      •  . .  •      ■  •  • 
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m  ETUDE   SUR   LES   PABLES 


V^  DB  LA^USTB' 
COifPLCR. 


59.    Enxe^iplo  de  la  gnlpeja 49.     . 

53».  (Le  Fromage  et  le  llatpris  au  pUge), ..  *.'.....,...  .  49*: 

53^  (La  Brebis  blanchet  la  Brebis  rioire,  VAne  et  leBouc),,',     ..  52. 

54.    Enxempjo  del  gal&pago  con.el  bufo...  .  .'.   .'.^.   .   .   .  53. 

5^.    Enxeinplo' di3  los  mures  coh  el  gato '  .\.   :   .   .  54*. 

•  •  56.    EnxjEfmplo  del  mur  qiie.cayd  en  la  cuba 56. 

'W*(LaFuceetVAbb^):  .,-.., V.   .   .   ..    56*. 

57.    Enxemplo  del  homme  que  se  le  quemii  la  casa.     .  .•*  .   .  ^  56*. , 

,  58.    Enkemplo  del  lobo  con  la  liebre  ; -....-..     58. 

.  .        .  .     •         . 

Gette  lisle,  en  r^pariissantainsi-les  fables  ehtre  cinquanie-huii 
chapitres,  ne  donne  pas  exactement  leur  vrai  nombre.  Pour  robie- 
.  nir,  il  fajut  d'une  parl  gupprimer  le  ntim^ro  43;  qui  ne  coi^iieni  que 
lamoralit^  de  la  fable  plac^e  sousle  num6ro42;,ce  qui  rWuit  Jes  . 
chapitres  k  cinquante-sept ;  d'autre  part,  il  faut^  pour  cr^er  auiaht 
d^  num6ros  que  dfe  fables,  majoret  ce  chiffre  de?  sept  num^ros 

•  suivants  :  9%*  32%  38«,  38^  51*,  53%  56*;  ce  qui  donne  un  toial  riel 

•  de  soixante-quatre  fables.  Je  n^gli^e  dans  ce-calcul  les  fables  i7* 
et 53^, qui,  fai§ant  dinifcle emploiatep les  fables  2S ei  27,  ne doivcnt 

pas^tre  compt66S.      -  •      •  •.  .        *   . 

**'♦.,,.'•  • .  .     •    ■     ".       •    ■  * 

.•   *     Ces  soixante-qualre  fables  oni  (HabQj^d  die  ptibli^s'T)ar  M.  Pa^-. 
ciielcie  Gayangps,  en  1860,  daasle  tahie  LJ  dc  la.  Bi^lioieca  3e  au-  . 
toret  espanoles  (1).  Pifis,  en  1865,  M.  lj[ermann*Knust,'{ians  rXn- 

•  nuairede  Lemcke(*?),  ena  fait  paraitre  une  interpr^tationalliemande,  * 
siiivie  d'une  (3tude  philologique  dans  laquelle  il  fait  voir  qu'il  ne 

•  •  -  •  *  • 

lui  avarit  pas  6chapp6  qirc  Tauteur  espagnol'  ayait  .traduit  les  fat)les 


ii'Eudes. 


l 


\ 


-   .        .    ;   Ce  pojnt^ne  pouvait  ^tre  pour  personn^  robjet  du'm6indre 
.  4o\iic.  Aussi,  dans*4asuile,  a-i-^il  dt6' ien<i'.potir  •consioint  aussi  bien-* 

'X  *  *     'pasM*.  Oesterley  (3)  que  par  M.  Yoigt  (4)%   •  .*  V  *    .  •  ••       .' 

•  »      .  ,      • 

•  •  ..■••• 

*  -  'A^)  Biblipiheca  de^utores  espanole»  desde  la  formacion  del  Urtguaje'  h€uth'     * 
f    •  aiitf5/ro5  (/taf...  Madrief;'M..RiTadencyra  impresor-editor,  cal]e'dc  la  Mtdcva,  ^    '  . 
J[Voyez*ann(Je  1860,  t.  LI,  pp.  543-560.)  *  .     •  '  ' 

;  ^2)  Jahrbttth  fur  ronianische  und  englische  Literdtur  untcr  bes^nderer  mitwir-    •   *  • 

,^  kun*g  voii  Verdinand  Wolf  and  Adolf  Ebert.  Herausgcgebea  von  h'  Ludwig  • 

■  LemdLe,  professor  an*.dcr  universitat  Marburg.  Sechster  band.  Lcipzig  :  F.  A.   '  ] 
•'  BVocl^haui,  1865'(Yoycz  pp.  1  i  42  ct  119  k  111).    . 
:.  •   .'.  (3)  Voyez  m^nre  ouvrage,  1868,  t.  IX,  p.  126.  .  ^ 

.  (4)  Kfeinere  lateinische  denkrhulender  Thiereage  aus  dem  fwblften  bis  vierzehn- 
' Clsn  jahrhundert.  SlrassTjurg,  Karl  J.  Triibner^  Lornion,  T^utner  ot:Com|^.  1878...  *  J 


".         4  *    .  •    •  * 

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ET  LES   PARABOLES  D*EUDES   DE    CHERITON. 


109 


Seulement  M,  Oesterley  a  6t6  dupe  d'une  illusion,  lorsqu'il  a 

cru  et  affirm^  que  la  version  espagnole  avait  H6  faile  sur  le  manu- 

scrit  Douce  88.  H  §*est  fond6  sur  ce  que,  tandis  que,  pour  Tordre 

des  fable^,  elle  s'^1oigne  du  manuscrit  Arundel,  eile  est  avec  1'autre 

en  cpnformit^presque  parfaite.  Si  M.  Oesterley  avait,  d'aussi  pres 

qiic  le  manuscrit  Dpuce'  88,  examin6  les  aulres  manuscrits  qu'il 

a  cil^s,  il  aurail  su  que,  pour  Tordre  des-fables,  la  version  ^tait 

avec  euxdans  le  m4me  accord  et  que  d6s  lors,  k  d^faut  dlndices 

tout  sp^iaux,  il  6lait  impossible  de  dire  sui*  quel  texte  elle  avaii 

.        *  •        .    •  •      •    •  * 

616  faite^*  .      *  -     *  ...  .     • 


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4 


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CHAPlTREVr. 


PARABOLES   D'EUf)KS  DE.  CHEfttXON:    ^'  *        ^* '  ' 

•  •■,.••  , 

•  .  s  *  . 

*  •  * 

•         SECTION   I. 

-.■.    .'.    ;  *.  .•    • 

•         ••       •.     .       X. 


•  .  '^     .     . 

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;.    •       •  ••  .    .     ^ 


Sxaoien,  de  ^o^uyre.  .  • 


••  . 


•    ••  .  i  '      ••    *. 


§'4:. —    OBSBRYATIONS   PTl6LIIIlirAlEP^S:. 

•Lorsque  pour  1»  prerafere  fois  J^ai  portj6*  mbji  ajtcfation  sUr  '  ' 

'  •  Eiijles  de  Cheriton,  Payant  jpjs*  avVomfiu^.  d6s;iniitate^i.mdire<;te. 

•  «46  Ph^ilre,  je  n'ai  eu  i.  eiaminer  qtip-  Jteuvr6,liui  pouy^lt  me*  per-      ,'• 

.  mettre  de*ledasser.parxnijeuxift{,quik'6tait.^utre*que*SQA  recaeiJ ' 

•  •      ■  •  ^*»*  •  •  ^  •  •      .  * .  .       ••  . 


de  fables  dsop^quQp:  *;       v  '    .    ^  • 


-•  ••  .,^      •, 

•a 


Aujourd'htri,  le*  cfensid^rarit.^  isol^ipea)-.  et,  ne  16  't^ittacftl^lr  *a 

aucun  de  sos  detancier%J^  plbis  chercher  ii  de^geJr  dc  .scf9  autres  '^  • 

. .  ^crits  ce  qui  ftiii  6galement  d^  ltri?Tin fabuiisle  el,  djins^c^  but/dj- ',.,  . 

riger  mjBs  investigations  s^ir  ses  i^er;u6ns..  Ea  cfTet,  h  iJ6.poque  ^u  •     , 

11  ^crivAit^  les  auteuts  de^sesmonnait^i^  a\;aient  rhahitade.  sans.;. 

•  doute  pouf  pendrq,leurs^m61ije's  ptus^atyraxantes/de  les  par^eme^    *  -^ 

.  .-dlauecdoteS;^  au^rqiielles  oq  tlonn^^tr  ;1^  iibfii  .^l^*  pabsFbol^s\et  qi^f  •  "•* . 

Staient  de  v6ritabl^s  fablfi.s.**     •'*•./.•'•  V  .  v  !  ^  •  .*  /-.    ••  -^  •  *  .*  •' 

,      '.,  '•  •  .^  .•«••'ji**'  • 

.  Budes,  qiii  sur -c^  point  s'esfc  laVgemeni  ccTnform^  >  IJasage^.de .  /;:  • 
soa  temps^.nes^est^^pas  cohtejat^  .de  jecouril*  sanscessfc  ^'la  para-  •.*.. 
bote :  dans  le  sefmoi;i  qu'ita'cqmpos6  potir  ledimancfite  ,d®  Iji^Se^a-  .   . 
g^sitne,  iV.a  pris  la  peine  d'en;doniter  *en  'ceklermesT^tytaolagkv^'-; . 


.*...•:'         *   .  •  •.  *  ^     .%"      •   .*  V  . 

•.••*.      .  *•••.•.-..'•»••..•>.--..•;:..•,..:,•.-.•  ;..^;--?\ 

V •     ••  •  ••  .        .  *   '  ^ 

^*   •.     ..  ••.:%••         •     .         •  ..  .♦    •      .    ,   •«.  • 

'   •.       ■      '         _        ,       .  •     .     f    '  .     '     «-^»     '        ••.'.•  •       •  ••  •    — .  .• 


_  •»••  •  •»        ...  •  »• 

'  •.  ••  •••  ..•."  •  »  «*'V»»,*. 

•  •••  '%- 


•  .        .  •      - 


.    •/      .FABtE9,  ET  PARABOLES'P!BUDES   DE   QHEHITON.    Hi 

*  •     ■  • .  .       ,    - 

'Ce  qutr^ssori  dc^  cetle  fagon  .d-envisager  la  parabole,  c'est 

•    qa'elle  a  tout  ^liai  fois  Ia'm4l^me.f6rme  et  le m^me  objei  que  la  fable. 

'€omme  elle,  elle  consiste  dans  une  fiction  dans  laquelle  ilgurent 

*  *    des .  perspnnages  pris.  tant6t  dans  Tespece  humaiiie.  tantut   en 

.  dcl\ors,-et  qili.doit  servir^lafjustification  d'une  Ih^se  delermin^e. 
En'Tin  n^ot,  c^est.unefablei  k  laquelle,  lorsqu^elle  pst  employ^e 
-  dans  llenseignement  religieux^  .on  est  tacitenient  convenu  de  don-   • 
per  iine  di^nominatio/h  sp/6ciale. 
..  •         Ce  ne  sont  dofic  pasjseul^ment  ses  ^crits  purement  esopique^, 
ee  sent  entore  s^s  .compositi6ns  honi^Utiqjaes  qui  ont*  fait  ^['Kudes 
un  fabuliste.Cesl  ainsi  d^iiinedrs  qCl&  Ta,  k  bon  droit,  entendu  le. 
moine  pr6monlre  Vathieu  Jftakerel^  qui,  juste  \trois  siecles  apres  • 
'•     '  leur  dpparftioft;  a  entrepHs  la  publioation  de  ses  .sermbnssur  le^ 
'Gvanffilea  ^des  •'dinkuich^s..  JSn  t^te   de  r^dilioa  il  a  plae^  une 
•     .6^ilre*  d^dicatQire*  ji^ress^e  par  lui  ^'JeaQ  'Fischer,  «^^que  de 
' ..    •Rochpsler  ei  chaoCelier  de  TAcad^ie  de  Canibridge.  et  ruiie  des 
-   •  iphrases  qui-Ja  teribin^i^  e^  ain^i  concue  :  « Invenies  in  eis  lepidos.      . 
'  la;7o/o^s/festivossales,.«x^j&/(ilEkppoisila,  Ifcet*  interdum  mythiQa, 

••    jet  ^biqu^hp"naB'eruditioniS'ingentem-|arraginem.  ))  •'. 

*  •  *  *  •'  •  •     " 

'.    ^.,/  OnpeiUrcmarqueF'q«e  J'autcur'dje,ladWicace  se  sert  des  deux^ 

',      ^^t^s^otiB  apologbf  e\,ex^pla,  qui, 'dans^sa 'pens6e,  devai^nt  • 

'  ^  .vnrSsemblabfementcdrresponldre-^id^ux  id^e^  distiuQtes.  En  effet.       . 

.;'. 'ilbe  fav(t  j[ia&  de^s.les  sermons..d'£ud^s  cohfti^dre' leS'afK)logties     • 

;•    -du  ];Arad6ot6's  avec  l^s  ei^n^j^ea  •        ^     • 

.  •    plesiddpArabotes,  irfaut  admetlre  liftuX, scirVies  d'exeinples  :  ceux  ,     . 

.  /•  gui.-contenanit-le/r^cit  dWfait  imagihaire,  oflrent  les'  caractii^eij-.      • 

'    jy[e  laiabl^eC  sont  ^((eles  j^a/^e^io/ei,  et  ceux  qui'  se  hornf  nt,saiis   '      .    - 

/f     appIicaUoQ:.  ^  ^ncun . J(ias  .sp^cialv  ^/aire^  ntfeifilion*  de:^  lvafb!;itude8    .        "• 

.-•*'    ''d*mtQ;cat^^rie  d)6tresjjudlconquerf.»  I)aOs' les..sernions^  d'Eudies,'  •  j       * 

• ;  -jcestl^rnier^  soht  'd^  beaii^oup^les^phis  fr6qtient^.'  Je  Jes  n^gligeraj  . 

'  .  *'iapNnpUten]^t,'Ou  dulboiiU  J9^*re^^  pour  qu'on  pyi^se  .    .     ..    ' 

•/. ..  eonij^n^  J.es  deux'  r6dttctiojid,  .qu£t  ciey^.  3ii,'Budes  a  cru  devoir 

.;**    transpprtet -dajns  sipn^t^ecueil  de  fabi^^*  Autrepaenfe •je.soHirai^  dil        •  '.•*..• 

»*«^'«       ,•'  #*'  "^  *'       **  • 

.   .    gidre^deiptALi^tudej  et  ielle  n'est  pdis  tnonintenliori.-On  ne  trou-- 

;"•  vera  dbic  jtf^s  ce  fofiime,'^  quelqu^s  exceptlons  yres»  que*ce  qiii    ' 

f1fina*.1oa    HhVn^lioa   «l^RnHaCe  noilf    At^A/c^n\itc1<^r^   p.ninnip    nvAtit    1o 


•»• 


•   >•   ^     •      ^  l      *       •^ 


»  •     ^     •                 ^*  •             •••«            .               •            ^.  •_  .... 

.  -      •               •■          •      •%    ,\   d"              ,      .  •  ••               •      .•  •  •  ..     •            ...            • 

••.•.•.%.-••.;•  ,  •  .  :.  a,   •       .    /.  •  .  '.  ;    ^,^  ,:   ••   ^v 

*  i.i  .  •■    ■  ♦.  .-.        •..;..•    •   ;•  r   ••  •        .  .      •-  .:'•  '       ^.      '           * 

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•  ...  • *•.•-.-  1*. .            .  -1  •       •  • ,  ••••.•♦•' 


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• .  •         ••     •  T  J  • 

»  112    '  fiTUDE   SUR  LES  PABLBS.  *       '•  '       \ 

d*abord  de  distinguer  ce  gui  aux  ycrux  d*Eudes  6\ait  une  ^ctipn  tle.  '>* 
.  ce  qiii.itait  une  r6alit6:  MkiS  *je  n'aL|>as  tani^  k  m*apercevoi)r  que*  '- 
jVdevais  renonc^r.'  Lorsque  danssA  r<^cits  il  attrilme-iin'r61^..i^    •* 
des  personnages  conmis,  p^u  import^  que  le*surnaturer.et'le  nj^er- 
veill^  y.  d^bordent;  li  «.st^  mauifestement  convaiacu  que  Ci^  qu'il    * '. 
.  raconte  est  kien  arriv^.  En  est^il  autrement,  lo^Ue,  dans  les^faits     / 
qU^il  relaie  k  titre  d'exemples;  ne  figure  aucuncf  pei^soniialif^  M^o^ 
rique?  II  serait  f)ien  t^m^rai^e  de.rafQrpier.  Cbihi|ie  il  me  p\^is^  pas   * 
•         . ..  ces*faits  dans  son  imagioatiqn,  et  qu*il  lesAire  ttatoFde-la  Bible, 
.  'tant<!^t  des '^crits  des  Peres  de  L*£^lise,  et  .notamnorent^de  aaint 
Crrigoire,  tantpt  de  roHvra^e  qiz'il  appetle  VitxPalruik]- txis  sOu-' 
*    '  Tenit  eaftil  de  la-  tradifion,  sa  foi* ardente  .davait  .le  .plus  soih^ent  ie    » * 
.-  poVter  k  les  peg^cder  comme  s*6tant  accoinplis.;Pan9'ses  se/iiUMis** 
8ur  les  Cvangile^  des  dimanches,  .je  n*ju.  remai^u6  q*u^  ^ej&x' 
exemples..dont,  ea  les  citant,  il  aif  d^clar^  ae  'pas  garantiri*amfteti* 
.  •  .  iicit^nOn  pourra  les  lire^  dans  *ce  volume  :  c'est  d*abord  celui  oii^    .• 

.  ' .  «apr^s  avoir  pafl^  des  d§bauch6s  qoi  partout.  ^eraie^.  moorts  tejoui*.;  '^:- 
de  lanai§sap'oe  au  Ghrist^  il  ajoute  :  ^  Sed  non  est,  autheht|cunKi^;  *•  ; 
'c*jest  cmsuite  oelui  oiril  a'agit  d'uh  enfa^t  qui  ne.ces^it  da  pleureir  • 
'  et  h  q^iiyBrumoyen/d^unr  bain  pris  dans  un9  eau  Si6}h  empioyee  pour  . ' 
TEnftil)t  J6^s,' ia  galt^  fut  inst^ntan^ment^rendue.  Cpt  exempfe  .  ? 
•    ?  «ommence  ainsi  :•«  Dicituf ,  lioet  authenticum  hon^si^/  »  U  ne  fatt-i.   •  * 

'  dlrait  pas  cependanrdeduiredu  soinque,dans  cescleut  cas,  il-apris 

."    rf*€fXpritner  un  donte  quQ,  dons  lefs  autres,''il  n'Qh  a-^prouv6  aucub; 

pe  serait-alIer^tropIotti.Ceqij'onpeutseureinentaffirmer,  c'eitque,  . 

■       '  •'•si  Ton  envisageait  les  ehoses  •oomme  lui,  on  ne.  deVrait  voir  dkns 

les  exemple^  donV.il  .se  sert  qu'un /tiombre  festneint  deparaboles. 

'..'    •.  ^*    *••  •Lorsqu'oii  veut  de^-ces-  poiraboles  faire  une  coriecllon  ur  peu 


.mt 


••*  *c*est  le  cafractere:  qu'ii  nr^senle.  .Or,  comme  ses  exemple'S' sont  ^ . 
pcesque.eonstamnaenl  denu^^  de  toute. vraisemb]ance  et  'q\i'ils  con- 
sistcpt  p^^inciiltilemenlidans  des  contes,  dahs  lesquel^*le  dia6le  est   ; 

*  *  *  • 

.  hionjre  prenant.des.  formesr  diverses,  etnotamffient  .cj^lles*de  la 
•    femme,[)our  sc*c(uire.plus.ai^6mertt  ceux  qu'irveutpefdre,  ce  qi4    . 

'     e^i  le  plus  siirVjL-estde.Ies. consideper  tqus  conuoe  .de  v^cilaDI^* ' 

•   •,  ••  •         .  »  ... 

«parabples!  et'tte  les  exhiber  tous. 

.'.••• 


-..•  *     •••;  t 

•     ,  •  .  ^   .-•  H  .  •  •  »•       •..• 

,  -•*  .  .•  .■•• 


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••  .         ..••.•  *  •• 


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^    •      •  . 


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KT   LES  P^ABOLBS   D*BUDES   DB   CaERIXON.      '.113 

•*  .  ^iti  c^lte  laQoa  de  procSder  une  exception  doit  ^tre  faite,  ^lle 

doit  ^re  restreiQte  aox»  exemples  tiri^s  des  4ivres  saints.  "Quelie  • 
'.  qa'en  soil  la  UAtnrey  i\  est  bon,  pour  ne  blesser  aucune  croyjance^. 

de  Iqs  excjoretomme^appartQHant  au  domaine  de  Thistoire*.  * 
/'       Ainsi  t^omprise,  la  publication.cpie  je  v&fs  faire.offrira  un  r^el 
'.  'int^r^t;  car,  en  mfiie  temp^  qu^elle  fouhiira  un  sp^(!imen  de  la 

Ktt^Hkure  i^ligieuse  du  xiii"  si^cl^,  elle  permettra  d^  se  rendre 
'  comftte  ge  oe  qu'4tait  dans  Le  m^me  temps  T^tat  nioral  des  popu-  . 
'    lataoBLS.  £udes,^]fr^seHtaIit  ses  par^oles  moins  comme  des  iictions    -*  • 

que  compe  tfes  iraditions  v^ndiques»  ne  devait  n^ces^airement  y* 

•  n^ettre  quece  qui  pouyait  fetre  accept6,*et,  lbrsqu*oa  verra  quelle 
'  pUce  iiAtroyablement  •large  ^tait*  par  lui  faite  aux  micacles,  on 

comprQndra  &*quelle  najfvet6'pu6rile  et  h  quelle  foi  aveugle  respVit  •  *  • 
humain  ^iait  alors  asseic^i.        *  •    .    * 

•   eetlr  observatiou  faite,  nous  evons  maintenantli  rech^cher 
queis  sont,  narmi.Ies*nambreux  sermonnaires  que  les  manuscrits    • 

•  .^'du  moyen  Age  ni>us  <)nLconservfs,  ceux  qui*peuvent  ^treindubi- 
\  tableme^t  attribu^s  k  Eudes.  Cette  recherche  va  faire  rpbjet  du 

^xiuragraphe  suivant.  •         *     •    *        *    .  * 


t  §  2.*—    SERHONNAIRES  A  ATtl^IBUER'    A    EUDES.   ^ 

••  •*  «••  .* 

Si,pou^  savoir  de  queIs*sermoAnaires  Eudesa  ^t^  Tauteur,  on  se  . 
coillente  de  recourir  aux  Kstes  de^  anciens.bibIiographes,  on.reste*     * 
.•  ..bien  p^pplexe;  car  les  Yenseignements  qu'elles  donnent  ne  ^pnt. 
guefe  pr6cis.  (^  y  tfouve  des  mentibns-  qui  semblent  les  .titres/- 
d'(Buvres  distinctes  et'ddh't  en'T^alit(^.plusieurs  lie  ^e  rapportent 
qu'^  2ue  «eule.  • 

•     En  in'occupant  des  fables  k  atk*ibuer  k  Eudes,  j'ai  tjranscrlt  la  . 

•  liste  de  ses  (uvrages  dressie  par  Bale.  *    .• 

*  ^  'Dfe  cetle  liste  il  resdort  bieii  qu'Eudes  auvait  compos^  deux 

•  •  *  •  " 

^il^ries  de*  ^ermcjns,  des  Homelias  de  tenjpqre,  dont  les  premiers 
mets  seifrlent  ^:  Cum  appropinquasset,  et  des  Homelias  de  ^anctis; 

•  d^t^utaat  clh*'ces  termes  :  Atnbulans  Ihesus  iuxta  fnare  .G(flileae. 
* .  lfais*idftas  ]^  m^nlp.liste  se  Kt  l^  mot  Pmitentiak,  qui  serait  le 

.iiire  d'tm  ouvrage  commen^ant  diinsi  :  bescendi  in.ortum  meum,  ut 

*  hid^m^  ei  Bale  laisse  ignorer  si  c'Qst  un  trait^  th6blogique  ou  un 
•    '•       ■.*"*•■*       *.  *.*  *"*       • 

feniioiMPiaite«      .*•'•' 


«  •  •         • 

.  -  •  .  .     •  •  •  .  ■•• 

•  •        •  •      • 

:  •  •      ••• 

•.•  •  •...•*• 

»      •                      •"*-.*  '3'' 
..••            .  t 


•*    t 

t. 


114  ftTUDK  SUR  LES   PABLB^. 

Enfin,  comme  pour  rendre  son  .6num6ralion  encdre  plus  vajpie,  • 

il  d6clare  qu'elle  n*est  pas  complete  et  que*personnellement  il  a  vu  • 
•     .  •     .  ••      • 

dans  plusieurs  l)ibliothdques  anglaises  d'autres  6cFitd  du  m^me  * 
auteur.  •      *  .     '       *  .  , 

Lorsque  de  BalQ  on  passe  ^Bits  (1%  qu  n'est  pas  mieux*^difl6j  . 
car,' iout  aii  moin^  ^.Tegard  des  sermons  d*Eudes,  le  second  s)est* 
bDfn6  k  transcrire  la  homenclature  ^tablie  par.le  preihieiu      .  / 

S'abstenant.de  toute  recherche  p^rsonnelle,- de  yi§Ch  (2)  s'est/ 
cont6nt6  de  consulter  les  listes  de-Bale  etdeTjtfi  et,  croyant  y.- 
Toir  un  double  emploi,  en  a  retranch^  les  Homelifu  de  saiy:ii$i, 

Oudin  (3),  plus  conscienciQux,  ne  s*en  est  pas  rappor^  .It  ses    ' 
devanciers ;  il  a  recouru  aux  manuscritd  de  la  Biblioth^que  du  Roi ; 
il  en  a  coQsuU^  deux,  Tun  qui,  alors  cot^  4133.1,  est  devenu  le  . 
manuscrit  latin  2593,  Tautre  qui,  apr^s  ayoir  eu  dans  la  BibHo-. 
tb^que  de  Colbert  la  cote.5167  et  dans  c^He  du  Jloi  \h  cote '4133.5, 
esl  devenu  le  manuscrit  latin  2459.  Or,  dans  ce  demier  on  pei)t 
lire  :  1*  en  tdte  du  feuillet  2%  col.  i  i  Incipiun$  s^rmones  magistri 
Odonisde  Penitentia;  2®  en  JL^te  du  feuillet  27*,  col.  1  :  Jncipiunt 
sermones  magistri  Odonis;  3«  en  t^te.dufeuiUet  154*»,  col.-2  :  Incipit 
procemium  in  Sanctorum  festivitatib\is.  En  cons4quenpe  OudiiT,  dans 
sa  notice  sur  Eudes,  lui  attribue  trqis  ouvrages  qu'irddsigne  d€P 
la  maniere  suivante  :  \^  Sunima  de  Pceuitentia;  p^omelix  de*Ihr  • 
minicis  per  annum  ou  Homelise  deiempore;  3^  Homeliw  desanetis.  On 
voit  par  ces  tilres  que  c'est  seulement  les  ditix  demiers  qu'il  coa- 
sid^re  oomme  6tant  des  sermoftnaires.  Cest  le  nom  latin  de  Sum-    ' 

• 

mfl"qu'il  donne  au  premier;  c'est  qu'en  effet  cet  ouvrage,  qui  est 
6videmment  le  Poenitentiale  -  de^  nomenclatures  des  pr^c^dents 
bibliographes,  est  plutut  un  trailt^.  de  pure  thoologie  qu'un  recueil 

d'hom61ies.  J'ajoule  que  des.termes  par  lesquels  il  le  ddsigne  il  * 

•    •  • 

parait  implicilement  ressortir  qua  pour  lui.les  mois  PasnttentiaU 
et  Summa  quadam,  employ^s  par  ses  pr6d6ce*sseurs,  devaient  6tre\ 
deux  d^nominations  ditf^rentes  de  la  m^me  oeuvrje.  D'oii  il  suit 
qu'il  n'a  reconnu  h.  Eudes  que  deux  sermonnaires.  .        *  .       * 
Comme  Oudin,  Tanner  (4)  a  appele.  les  manuscrits  k  son  aide, 

•  ♦ 

(1)  Helationes  historicx  de  rebus  anglicis.  ( Voyez  t.  I,  p.  244.) 

(2)  Biblxotheca  Scriplomm  sacriordinis  Cisterciencis.  (Voyei  p.  207.)  '• 

(3)  Commeniarius  de  Scripionbus  Ecclesix  antiquis.  (Voytfz  t.  II,  cdl.  1624.). 

(4)  Bibliotheca  Britannico^Hiberniea.  (Voyez  p,  560.) 


•    • 


•  • , 


ET   LES   f  ARABOLES   D'EUDES    DE    CHERITON.         415 

»       • 

inais  sans  ieter  sur.la  quesUon  iine  plus  vive  clart^.  Dans  sa 
nomenclature  on  rel6ve  .(l'abord  les  titres  suivants  :  Sermonesin 
Enangeiiadiminicalia,  Conciones  super  ffvangelia,  ei-Homelias  de 
tempqre.  Comme,  *d*apr^s  lui,  les  Setnnones  et  les  Homelix  com- 

•  menoenff^r  lesmots  Cumappropinquassel,   il  est  visible  qu'il  a 
'  baptisd  le  m^me  'auvrage  'de  deux*  noms  diff^rents,  et  le  sens  du 

mgt  CQPcioneSy  quiest  synonyme de  Sermone$>eVde  Homelix.me fait 
croice  que  c^est^un  iroisi^me  titre  du  m^me. 

Mais  ce  n'esrpas  tout :  lorsqu'on  pbursuit  la  lecture  de  sa  liste, 
im  yapvc^^i^cesautres  titres :        .      • 

Homelias  de  sanctis,  av^c  Tindic^iation  de  ce  d^byt  :  a  Ambulans 

•  ■•  • 

iuxta  mare.;  » 

Pcenilentialef  commenganl  ainsi :  «*  Descencfam  in  horHim  meum', 

.  4it  videam;  »     . 

.'      ' 
De  Pcenitenliisj    .     • 

Summamquamdam\  dont  les  premiers'mots  seraient :  «  Poeni- 
tentiam  agite ;  »  •.  * 

Summam' magistri  Odonis  de  Selithon. 

Cest.bi^n  a.une  seconde  collection  de  sermons  que  se  rapporte 
le  premier*di{-ces  titres.  Quan(  alix  quatre  autres,  je  n*h6site  pas  k 

•     •       •  •  * 

y  Yeconnattre  encore  des  d^nominations  diverses  de  la  m^me 
jfeUvfe-  Les  nv)ts  Pasnilentiale  et  De  Poeniientiis  sont  trop  sem- 
J[)lables  pour  quMl  soit  i;i^cessaire>de  d^montrer  leur  double  emploi. 
I^  titre  Summam  quaJndam  ^tdnt  suivi  d'un  d^but  diff^rent  semble 
bienaupremier  abord  s*appliquer^  autre  chose  que  le^  deux  pre- 
miers;  mais  il  n'en  est  rien.  Ona  vuqu'Oudin  avaitdonn^  au  Pceni- 
tentiale  la  qualificatlon  de  Summa,  et  c'6tait  avec  raison ;  car  il  n'y 
a  encore  ici**qu*une  difT6rence.de  titres;.les  mots  Posniientiam 
'  agiie,  qui  semblent  contredire  mon  affirmatioii,  en  sont  au  con- 
traire  la  justiflcation.  En  effet,  si  Ton  ouvre  le  manuscrit  2593,  on  y 

•  voit  que,  par  suife  de  Tomission  d'une  notable  partie  du  commen- 
'.ceihent,  c'est  par  ces  mots  que  d^bute  le  Pwnitentiale,  et  qu*en 

somme  le  texte  est  le  mdmei  11  est  probable  que  o'est  un  manuscrit 
semblable  qui  a  port6  Tanner,  ou  les  auteurs  qu'il  a  lui-m^me 
copi6s,  h  croire  h  tort  h  l.'existenQe  des  deux  oeuvres  distinctes. 

•  Enfm,  en  ce  qul  touche  les  mots  Summam  magistri  Oionis  de  Seli- 
ihon/i\  est  trop  clair  qu'ils  ne  sontque  la  r^p^tition  des  mots  Sum-- 
r(^am.quamdam,  pour  que  la  d^monstration  de  ce  point  soit  bien  utile- 


X     .  . 


•    ■•" 


116      '  •    £:tude  sur  les  kables* 

.     •  •  •  "  •     • 

Bref,  les  huit  litres  qui  ppeeMent  ne  concerneAtque.lcois  re- 

•  •  •   •   * 

cueils,  dont  deux  seulement  cbnsistent  dans  de  v6ritab.lps'cQllec- 

^    ,  .  •  ..      * 

tions  de  sermons.  •         •   .  •     • 

.  •  •  •         •  .        •    - 

Ces  trois  recueils  ne  s6nt  pas,  avec  ses  fables,  les  seuls  qu'Eudes 
ait  compos^s  :  les  *manus.crits  d'e  ses  sermons  analyses  .jpifu?  'li:>iA  • 
vont  bientdt  nous  apprendre  qu'on  lui  Uoit  encore.un  trait^  de  la"  •• 

Passion  de  J.-C,  ei  pai^  le  mdnuscrit  252  de  la'Biblioth^que  de  Ift 

*  ...  •    *•       . 

Ville  de  Toulouse,  6crit  au  ^iii^si^cle,  nous-savons  qu'il  est  ^gate- • 

ment  Tauteur  d^unt^opamehtaire  sur  l^s  Cpitres  dominicales,  dent 

la  patemit^  ne  peut  liii  ^tre  contest^e ;  car  ce.  commentaire  est 

pr6c6d6  d*un  prclogue  dont  le,  titre  est  ainsi\con^u,:  Incipii  pro-    • 
•  .         »•  * 

logus  in  Epistolas  doniinicales  \secundum  Mdgistrunu  0,  ^d  -  lau-  • 

•  •  *  ,  • 

dem  ipsius  qui  est  alpha  et  om^^a.  Tandi^qne  .le.traite  de  lapas-   .. 

sion  n*est  qu*un  opuscule,.*  le  commentaire  est  une  composilion.  *  • 

importante,  dans  laquelle 'Eudes,  selpn  son  habiftide/ne'.s*«st  pas  ; 

abstenu  d^introduire  des  exemples.  Mais,  comme  mon  pl$u;i'ne  le^    - 

englobe  ni  Tun  ni  Tautre,  je  me  J^orne,  sans  les  an^lyseryli  en  ^igna-  * . 

ler  Texistence.  •  •'.••• 


•• 


#  • 


•  ■»  — 

§3.  —   NOMKNCLATUllE  DES    SERMONS  •  CONtENUS    *.", 

•       •  ,'  ^ 

BAJiS    LES    DEUX    SERMONNAIRBS. 


9  .  •  * 

Maintenant  que  nous  savons  qu'Eude^  n'a^crit  que  deuxsermon- 
naires,  il  est  naturelde  rechercher  quels  ^ont  Ibs  sermons  dont' 
cbacun  d'eux  se  compose.  *  . 

Je  commence  par  m'occuper  du  pliis  important,  c*est-i-dire  de  . 
celui  qui  renferme  les  sermoils  sur  l^s  l^angiles  des  dimanchjes. 
La  nomenclature  n'en  est  pas,  autant  qu'on  pourijiit  le  croire,;fa-  • 
cile  k  bien  ^tablir;  car  k  cet  ^gard  les  mamiscrits,  Qt  specialemenl 
ceux  de  la  Biblioth^que  nationale  698,  2459,  2593,  iU\S  et  16506, 

•  •  • 

sont  loin  d'6tre  en  parfait  accord. 

Ainsi,  dans  le  manuscrit  2459,  ^la  suite  du  traXt^  De  PSenitentia, 
se  placent,  du  feuillet  18*,  col.  1  au  feuillet  26%  col.  2;  qnatre  ser-. 
mons  qui,  k  en  juger  par  leur  position  dans  le  manuscrit,  ne  de- 
vraient  appartenir  ni  a  ceux  sur  les  £vangiles  des  dimanehes,  nf  k 
ceux  sur  les  F^tes  des  isaints  :  ce  sont  ceux  siir  l-Annonciation,  la 
Nativit^  de  la  Yierge,  la  f^te  de  sainte  Madeleine  et.la  Transfigura- 


♦• 


'\ 


*  '  •  •  • 

*Et'tES   P^ftABDLES   D^EUDE^S   DE    CHERITON,-        117 

•     •   • 

tiQti.Dans  loft  manuscrits  2593,^12418  et  16506,  ilsfont  au  con- 
'  •  .  tfair^  [mrtie  de?  .sermons  sur  les  Fdtes  (^es  saints,  et  c'est,  je  crois, 

•  la  place  qiii  leur  couvient.  . 

*'       .  D'autte  part,  ces  trois  manuscrits,  auxquels  il  faut  ajouter  le 

•  '  *  maQuscnt  69^,  '^nferment,  parmi'ceux  sur  les  ^vangiles  des  di- 

'  .  -manches,  les  ^uatre  sermons.  sur  les  fetes  de  saint  Etienne,  de 

saint  Je^m  r£yang61iste,  des  SS^  Jnnoce^ts  et  de  l!Epiphanie.  6r,  dans 
.  le'.ms.  2459,  'ces-qu^tre  sermons  soht  mis  au  nombrede  ceux  sur 

les  J^itj5S,des  sainls.-Si  d*une  part  on  obsefve  que  le  manuscrit  2459, 
' .      qui  esf-ijiu  xm^^i^cle,  est  plus  ancien  c[ue les  autres  du  m^me  si^cle, 

£t  que  16s  qualresermons  dontil  "ls*agit  se  rappof  tf|nt  k  des  fdtes  de 

•  saintSy  6p  pourra  6tre  enclin  k  pr6f6rer  son.classement.  Mais  je  ne' 
cederai  pas  a  cettepremi^re  impression ;  car  j^  remarque,  en  m^me 

.■  temps*  que  les  au(res  manuscrits  s.ont  unanimes  k  admettre  ces 

..  quatre  sermons  {>armi  ceux'qm  6oncernent  lesEvangiles.des  di- 

'  .    manches.-Quand  orf  songe^  en.outre,  que  les  trpis  premiers  se  rap- 

•    .  portent  aux^ois  jours  qui  suivent  la  f^te  de  Noel  et  que  par  sa  na- 

...   lur.e  le  quatFi^jmea  trait  k  la  vie  df  J6^s-Christ,ilme  semble  qu'on 

•  doit  6tre  .port6  k  les*acceptep  tous  les  qpatre. 

En  sens.inverse,  tandis  que,  dans  le  manuscrit  2459,  figurent, 
.    p^rmi  CBux  ^r  les  £vangiles  des  dihianches,  les  sept  sermons  sur 

•  |es  f^tes  des  saints  Pierra  et  Paul,  des  SS.  Confe§seurs,  des  Evang6- 
•  Iktes^de  lous  les  Saintd,  de  saint  Michel,  sur  la  D<^dtcace  de  Teglise 

/     et  sur  TExaHatioli  de  la  sainte  Croix,  les  autres  manuscrits  ne  leur 

•  donnent  pa^  place  dans  la  m'i§me  collection.  Cest  ainsi  que  dans  le 
manuscrit  2393  on  les  rencontre  aux  feuillets  135*,  col.  2,  146*», 

.  coi.  2,  138^  col.  1,  127%  col.  1,  151%  col.  1,  122*,  col.  2  et  143% 

col.  1,-  comme  faisant  partle  des  sermons  sur  les  F^tes  des  saints, 

•■  ,  • 

,  .  et  ]essujets'trait6s  montrent  que  cette  fois  encore  c'est  dans  les 

•  • 

Uianuscrits  le^  moins  anciens  qu'est  le  bon  classement. 

U  faut  ^galemlint  remarquer  que  le  sermon  qui,  dans  le  manu- 
...  scrll'2459,  au  feuillet'  51%  col.  1,  est  intitul^  :  Sermo  de  misei*ia 
homini^  ii'existe  laulle  part  dans  les  autres  manuscrits.  11  est  tr^s 
probahle  que,  dans  le  manuscrit  2459,  il  a  ^t^,  ^  cause  de  ses  propor- 
tions  restreintes,  ajout^,  k  la  fin  d*un  cahier,  k  ceux  qui  le  pr^c^- 
daient,  pour  utiliser  respace  blanc  qui  restait.  Comme  il  ne  paralt 
nullement  ^tre  J^oeuvre  d'Eudes,  il  convient  non  de  le  d^placer, 
mais  de  le  supjprimer. 


118  ETUDE  SUR  LES  FABLEH* 

Dans  le  m^me  manuscrit  24^9,  foL  59',  coL  1,  CQnunence;  parmi 

ceux  sur  les  j&vangiles.des  dimanches;  un  sermon  qui,  (fapjr^s  fe 

•  •  •  • 

titre,  se  rapporterait  aux  f^te's  de  saint  Laureat.et  de  sainf  Vincent,    " 
mais  qi|i  n'est  autre  qu^  le  Sermo  unius  confessons  <}'es  ihdiiuscrits  * 
2593, 12418  et  16506,  et  qui,  6tanttionn6  sonpbjet,  dofl  ^tre  attri.'  . 
budli  la  coll^ction  concerhant  les  F^tes  des  saints. 

Je  n'exprimerai  pas  le  m^me  sentiment  k  T^gard  des  deux  serr* 

mohs  /n  Ccena  Dommi  et  h  Parasceven,  qui  ont,  dans  le  mahia- 

•  •         •  ,  * 

scrit  2459,  et6  joihts  k  ceux  sur  les  Cvangiles  de^  dinianohes>  eV 

qui,  n'existant  pas  dan$  les  autres  manuscrits,  ne  me  parais^ent  pas 

devoir  ^tre  n^cessairement  transf^r^s  dans  Tautre  coUectioh. 

Pour  le  surplus  les  cinq  manuscrits  parisiens  ^tant  d*accord, 

voici  comment  doit  6tre  ^tablie  la  liste  des  sertnons  sur  les  Cvair* 

giles  des  dimanches  :  .    -  • 

^  .  .  • 

Sermb  in  dominica  I  ddventus  domini  et  in  ramis  palmarum,  —  Gum  • 
appropinquasset  Jhesus  Jherosolimam  etvenisset,  eic.  .  *  * 

Sermo  in  dominicall  adventus  Domini.  —  Erunt  signa  in^tole  et  luna  et 
stellis.  '  .•     ' 

Sermo  'in  dominica  III  adventus  Domini,  —  .Cum  audisset  Johunne^  iu 
vinculis  opera  Christi.  "       '  • 

Sermo  in  dominica  IIII  adventus  Domini.^ — 'Misetunt  Judaei  ab  Jheroso- 

limis  sacerdotes.  •  1.  -         * 

■    ♦  ■  •    •• 

Sermo  in  die  nativitatis  Dominif  in  prima  missa.  -^  Bxiit  edjctuih  a     . 
GsDsare  Auguslo.  *  •  '      '     •    ' 

Sermo  in  missa  de  luce,  —  Pastores  loquebantur  ad  invicem,  dicentps.    * 

Sermo  in  missa  majori,  —  In  principio  erat  verbufti  et  verbum  erat. .   * 

Setmo  in  die  sancti  Stephani  proto-martyris,  —  Dicebat  Jhesus  turbis 
Juda?orum  et  principibus  sacerdotum. 

Sermo  in  die  sancti  Johannis  evangelistae.  —  Jhesus  dixit  Petro  :  Se- 
quere  me. 

Sermo  in  natali  Sanctorum  Innocentum,  —  Aogclus  Domini  apparuil 
Joseph  in  sompnis,  dicens. 

Sermo  in  Circumcisione  Domini,  —  Postquam   consummati  sunt  dies 
octo,  ut  circumcideretur  puer. 

Sermo  in  die  Sanctse  Epiphanise,  —  Gum  natus  esset  Jhesus  in  Bethlecm 
JudsB  in  diebus  Herodis  regis. 

Sermo  in  dominica  intra  octabam  Epiphaniae.  —  Gum  factus  esset  Jhesus 
annorum  xii,  ascendentibus  illis  Jheresolimam. 

Sermo  in  dominica  I  post  octabam  Epiphaniae.  —  Nupti®  factae  sunt  in 
Gana  Galilese. 

Sermo  in  dominica  II  post  octabam  Epiphaniae.  —  Gum  descendi.<iset 
Jhesus  de  monte,  secutap  sunt  eum  multo}  lurba». 


* 


•       • 


• 


BT  LES  PARAB0LE8   D'EUDpS  D£    CHERITON.         119 

»  •    ^  * 

Serma  in  dqminica'!!!  po$l  octabam  Epiphaniss.  —  Ascendente  Jhesu  in 
naTiculam^      •  '        ^ 

SernQ)*  itLdominica  Septuagesimse.  —  Simile  est  regnxtm  coelorum  ho- 
mini  p^tri-famiKas.        »  .      ' 

Sermo^in  pufificaiione  sanqtw  Marise.  —  Poetquam  impleti  s^nt  dies 
puigationis  Maria)  secuhdum  legem*  Moysis. 

Sermo,  in  dominica  ^exagesimaB.  —  Gum  turba  plurima'  ooiiveniref  ad 
Jhesum.  *  •       * 

Sermo  in  dominica  Quinqua{Sesimse.''^  Assumpsit  Jhcsus.xii  discipulofi. 

Sermo  in  feria  lltl  in  die  cineris.  —  Cum  jejunfatis,  nottte  fieri  sicnt 
hypocriUis.       .     .  •  .  ,  • 

Sjsrmo  tit •domtVitca  Quadragesimse.'^ —  Ductu^  'est  Jhe^us  in  deseptum  a 
Spiritu/  ut  temptareiur  a  diabolo.  *  *  • 

•.  Sermo  in  daminicd  II  Quadfagesimse.'-^  EgressusJhesus  a  Jherosolimis, 
secfesSit  in  partes  Tyri.  i   ,  .  * 

*  Sermo  in  dominica  lI10iiadrao<stma?.^EratJhesus  ejiciens  dcBmoninm, 
et'illud  erat  jnutuum. 

Sermo  tir  daminica  HJ)  QuadraOesimsB.  —  Abiit*  Jh^sus  trans  mare  Ga- 
•ile«. 

Sermo4n  passione  Domini.  —  Quis  ex  Tobis  arguet  me  peccato? 
,  .  Sermo  iu  eeeha  Domini.  —  Bxemplum  dedi  vobis. 

Sermo  in  Parasceven.  —  Erat  ante  nostrtmi  redemptorem. 

Sermo  in  die  Sar^ctse  Pasehse.  —  Gum  transisset  sabbatu^,  Maria  Mag- 
dalgia  et  Marta  Jacobi  et  Salome. ' 

Sermo  in  fena  IIPaschsB.--  Duo  ex]^di'scipulis  Jhe^u  jbant  incastellum, 
,quod^rat  in  spatium  stadiorum  Ix. 

.  Serms  in  ocUibamPaschse. —  Gum  essetsero  die  iila^una  sabbatorum,et 
fore^  essent  elausas  ubi  erant  discipuli."  ' 

^Sermo  in  dominica  II  post  Pascham.  —  Ego  sum  pastor  bonus,  et  subjun- 
gibcausam  quare  bonus  pastor.' 

Sermo  in  dominica  III  post  Pascham.  —  Modicum  et  non  videbitis  me,  et 
'itenun  modicum  et  me  videbitjs. 

Sermo  in  dominica  IIII  post  Pascham.  —  Vado  ad  eum  qui  misil  me,  et 
nemo  ex  vobis  interrogat  me  quo  vadis? 

Sermo  in  dominica  V-  post  Pascham.  — >  Amen,  amen,  dico  vobis  :  si 
'  qnid  petieritis  patre  in  nomine. 

Setmo  in  letania.  —  Quis  vestrum  habebit  amicum  et  ibit  ad  illum 
media  nocte? 

Sermo  in  vigilia  Ascensionis  domini  vel  etiam  in  die  festo,  —  Elevata  est 
nubes  de  tabemaculo  foederis  et  requievit  in  solitudine. 

Sermo  in  Ascensione  domini,  —  Recumbentibus  xi  discipulis,  apparuit 
eis  Jhesu. 

Sermo  in  dominica  post  Ascensionem  domini.  —  Cum  venerit  Paraclitus 
quem  ego  mittam  vobis. 

Sermo  de  missione  Paracliti.  —  Spiritus  domini  replevit  orbem  ter- 
ramm. 


••  •  •  •  •       ••  ..  •  .  '  •  •  X         •. 

•••         •  •  •         «•••••  ••  •         •  •• 

...  •  ••••••         •.  .«^ 


•  •••  -••  •  ••".•"•• 

'. '  .     •      •.  •  •   t  •  ^     • .            ...        ••••..  • 

•  ••  •           •  ••  -r    •             »     •    ••  •••••••?• 

.  •      •     •••••.       •••          •      -•••,   •        .•••;••/  '  C  ••.  <    • 

/             •.♦•    •                          ••••"••  •           ••    • 

•  •••  •••V.        . 


-        ••       •    •  ^      *±^  •         ••  •  ••••        'i*      ••         •  «• 

-•      120    •     .    •        .        ETTOB-  S.UR  LES  FABLES*      •        •'     **    •••  • 

.      •  .    •♦  ••••••♦^ 

:   •     .  •  .•  .         ..•••••.     v^^v . .       ^.   •    • 


4 


induebatur  Durpur&i    '.      •. '  ...•..•/        t   •    •     ^*»     . 

•  .*     •»,  ,•  *  I, •  .  •       •  •,    •*    •    •     •  •    • 

.  eerrM  in  aomihicoin  post  PentBCOstBn.  -^Uortio,  quldafti  fecit  coenam  \ 

' ' magham  el  v(>Qavit*ipultosr.     *•     •'*•.•'       •   * .    ;   '•.•'.•'.  *    • 

•w  Sermo^in  dominicq  iin  post^  Fentecosiqn.  —  firant  ^propinquantes  ad 

Jhesum  publicani.  .  *  •'•  '•;..     •  V**'  ..  ^    '         *•'    ••, 

Serfno'iii  domirtica  F  po^t'P^eco«(en.*-r-*£stote  nysericordes,  .sicpt 

.  p|iter  vester  miserjcoji^s  est..  •  •         *  ,  •  *  •    «^       >   ^    ^  •      •  ^  v '.  ' 

Senno  in  dofninica  y/^osf.P«n/<2^fff{..- —  Gum.^utbap  irvli^ent/aNi^ 

•Jhesum  et  audirfent  yerhum  Doqiftii.  '*-•.•  *•*••.  *•**•. 

.    Sermo  in  domir^ica  xJf.post  PentHcQSten,'  «-..Nlei  abunddverit  jtlstin\' 

.  ''mea'  pfus  quam  scrit^arum  et  phttrisaaQnun.  .  ;         '      .  %  .  •      '     *  •*    . 

Sermo  in  dominida  VlUpQit*Pentec6stfiii, — T^iUm  turb«J4uUaesset  600- 

Jhesu  Qec  haberiQf  (]>iid  ihandA^aren^r/.  »  *•       '  '.*•."'.' 

Sermo  in  domihica  IX-post  Pentetosietnt  — » Attendite.a  fafei:^  prophet}&  • 
.qui  veniuni  advos./  '        *       '  .    *         *  ,*    .      •  '*§••* 

Serma  in  ^dotpinica  X  post^entecost^n.  -f  Horafh  quidam  etat  .djvps  qai 
habebat  villicum.  ^  •  .      *      •  •*        •        *      '    *    '•  \    ••      *•*• 

Sermo  in  dofninica  Xlpost  Pentecostin,  -^  t^um  appropii^quasset  Jhesus- 
Jherocolimaip,  videns  civitatem.*    .  '      ***    .       "    *    .  •  .-     • 

Sermo  m  dordifiica  Xll  gok-Penteoosten,  —  Dixil  Jh«sus  ad  quosdam  qui . . 
in  sc  confidcbant.        '  '  ^     .;'         *     ^*         #         **'*'% 

Scrmo  in  dominica  XIM  post  Pentecosten.  —  Eii6nS  Jhesus  d0  ilnibus  * 
"Tyri,  veuit  per  Sidonenj  ad*maf  ^  Qalileai.  !••***        *      *•*•*.*'. 

Sermo  iu  dominica  Xllllpost  Pentecosten,  —  Beati  ocUli.qui  videp^qvs^  . 
vos  videlis.  *  .  ...      .^         *  •,     •         .    •'•• 

•  Sermo  in  dominica  XV^post^Pentecosten,  —  Facti^*est  autepa/  dum  iret* 

*  Jhcsus  ad  Jherosolimam.  4  *••.••'. 

■.  ••.  «^, 

Serrho  in  dominiea  XVI  post' Pentecosten,'  -^'^emo  notest-duobus  df)nu-* 

•  •  •  •.  .    •  • 

nis  servire.  .  .  ,•  y  .  •  ..       •    , 

Sermo  tn  daminica  XVII  post  Penttscosien.  •— Factuih  est'quoaVhesus  • 

•ibat  ad  civilalem  quo)  vocalurNaym.       *  ..   .         •  -       •' 

•  •  •  

Sei^mo  in'dominica  XVIII  post  Pentecost^.  —  Faclumest,  cum  Jlfesus' • 
intraretin  domum  cuiusdam  prihcipis  Pharissoorum. 

.  S^rmo  in  dominica  XlX  post ,Pefttecosten,  •—  Ascenden^.JJiesus  in  havi- 
culam,  transfretavlt  et  venit  in  civitMem  suam.^         •     '       •'•.•• 

Sermo  in  dominita  XJ  post  Pentecosten.  7—  Accesseinmt  ad  Jhesum  Pha- 
risffli  et  interrogavit  unus  ex  eis.        •  . 

Sermo  in  dominica  XXI  post  Pentecosten.  —  Simiie:e^t  regnum  ccelorumi 
homini  regi  qui  fecit  nuptias  filio  suo. 

Sermo  in  dominica  ^XII  post  Pentecosten,  —  Erat  quidam  Regulus, 
eujus  filius  inrumab^tur.  • 


•  ••  _  .•  •  -     .    '  •  %  ,- 

•       ••'•  •  •  •.•••  •  ••         ..  "^ 

•  .•  ••  ••  •  ••••••• 

•   .    •/     •     •.    •    •.  •  .;•:.:•     •   •  •       .-..•.•.    .      .. .  ^ 

•;•••••••         •••../•..•    ••• .  %; 

• ,  ..•^.    •  :        ..      •       «V  •     ^'  •• .      .   •  .        •  • 

•  t  ^>  •.  <  .  -•     •       ....  ......       •       •   ••.       .H    •.•.♦.  , 

•  .  .••;•.-  •  ••••  c       •     .    • .. 

'  \  •..-;••.•        •         • .  .        .;.^-    .  •  •    -•   ^ 

'    •  ••-    •  ET.LE»  fARABQDM  .D'«JDBS^E  CHEUtlTON./     121     •.•»•.•• 

••         .        .••••••  •  y-.*    •  .  .  •      •  •'        .  ...    *        •* 

..         ••,  •  ^       ^        ••••••  •,      »  • 

•^    .  .:S€pnol09 dmimdti.XXlU*fyi>it  PetUecosteu*  -^Sim^^  cobIo*-* 

•  ••  fiinkoipjirfre^,  qui  \^Qihi#i^sum..,         *•  .       ••*•*     '"    .    •'.,.'       ^  .*. 

Sfrm^  tX<^mica  JUkllJ pti$t PentecMenl -^  fLiyeunies^krism  ct)Dici-  •    • 
iiam  «iPtuntV^t  c%peiOTt»jte9am'in'€eriifoifB»        .^     "^         •     *  -•i    •    ' 
.  7  '*9emu)  in  dominica'XiV>'po$U?.en4ect^Yen.  — |Loquen*e  JKesu,ad  turbas,  .^ 

.  *.   eeltfe  printefts  unu5  sPccessif  et  adorafiat  eum;  digens;  •  •  ..         *      .      •  ••    ' 

•  I  •*..*••._••       •  •  ".•  \'     •  • '      •   • 

•  *...  .••*.••••       •  .        •••.  ••••        • 
v»'_         ••       ••  ,'             •■#•       »               *       .        ••        .•       ••« 

•  .  •"    *.•    ••.  .•••  •*•  I 

t         Cette  lisle  ^Uuit  aiigi  dMS96e/ceile  des  »Qrinoas'«ur.Jes  Fdjl^d       •  .  •  # 

'  des69lnts  (A3.vien^fhdle  kconstituer;  ear  elle  dbit  n^cessairemeni  .     . 

,     sp  epmposeV.d^taut  ce*q)fi  reste^e  cejut  que,fl'apr^i^les  manu-   ... 

"^  '  i^iQrU9>  ©n  j€jat'atkribue!'  k  "Euaefj^  et  doirt  .vbicvcomme  pr^cMem-  •       ^     • 

•»m4nt,  le^titres.etTlespreiERe<^Hlot5  :•••  «'••'. 
?•• /.  *.  ••   •  '••    •     ^'^    •    •     •  '  '    .*    •' 

'    *••        •  "   *      •'  •  ••     . ;     .  '\'h:     •.•••• 

'•.•*S«mo'tn  fr^nsfigurationeDbmihi'  —  ^sum*psit  Jhesus  I^et&m  elJtico->  . 

i' '  ioiii  e^  Johdnneng^    .•"**•.*  *5     .'••••    .*' 

s  .    *  ,Sermd  m  uativilate  Dodi^inif  -^Liber.generalioms?)hesu«€hristi,  filii  •    ' 

•Da^irf,  filii  A&raham.  ,     ..  *     •  ,;'•,.  •     *        '  *'      •     ' 

'' l^rmofUiAiRivitateteataBMarim' — fciBei^generationisJhesu  Ghristi,  etc,     ' 
SevrAo  in  ^ftnuntiafiom  dominica*  —  Missus  e«t  Gabriel  ailgeUis  a  Deo 
.io  ciyiraC^mGalfleae.     *  •        •     '     •         * 

•  .  ...  V 

Sprmo  in  tu^mptione  &to^*lfarte.  -«-  Intravj^  Jhesi^.ih  (^uoddam*  cas-     ;.- 
telluQi,.et  mul!eruiua!Uam«**    .  •  .       ^     .    "  •, 

\    ..    Sermo  infesto  sojicfap  Civcih  vel  de  adveuffi  Domini  in  judicio,.—  Sicut 

•  ••  ■•  .  .  .  • 

,"•    fulgm*  exit  al^orieHte  et  paret^squc  ad  occldentem. 

jSermo  in /"esto  ifa^^Jtf^a9(id^a?»--:RogabatJhesumquidamPharis(eus, 

•aicunUUo..        .••*..  .         ^**-.*.  *.     .•  >  * 

«  ••  •  •<•*••  •• 

V        ^  Sentko  in-dedi^tione  ptclesix.  -r-  Egressus  Jhesus  pefambuljibat  Jheri- 

•  *     f Jlo.  fcce  yir  nonfine  Zachcjhs.  ..,•'•, 

"^  S?rmo  *ta  fisto moftuofnm.  —  Dixit  Martha  ad  Jbesum  :  Domine,  si  fuisses 
:    *hi9,*|raterioeUs  non  fuislet  mqrtuus.   •       *     .      ^  •     •     .  •.*..• 

•  .    /Strmo  in  exequiis  rdortuoritm,* —  la  illo.iempore  dii^it  Jhesus  discipiilis     .  •. 
.      'sttis*:  Ego  sum  pahis  vivus  qu2  4P  cobIo  descendi.    .*•'.'• 

..  •  Seinno  in  fe$t(!bitateojjikhium  sancierum,  —  Videns  ihesus.iurlras',  ascen- 
'.dit  i];i  montem.      .  *  *■  ,        *.  '     •'     .       . 

.'•      Sermo  in  festojym^iim  sanck>rumvel  singularitef  singuior^ 
••mus  omnes  ii;  domino,  diem  festum  celftbrantQS  in  honore.  •  '       *    .     • 

Sermo  in  natvtUate  Johannis  Bapiistw'  —  Elisab^th  impletum  est  tein-      -        ' 
puspart«rienai,  {ripeperitfiUum.       '•  .*  t    *  , 

Serriio  in  natali  Apostolovttm.  — .  Hoc.esCt  praeceptum*  meum,  ut  xliligatis 
invicem.    '  '       •         *    '    . 

Sermo  in  festo  beatir  Petri,  vel.  Paa/i,  vel-alius  apostolji,  —  Dixit  Symon 
Pelrus  ad  Jhesum  :  Ecce  nos  relinquimus  omnia. 

Sermo  in  natali  Evangelistahm.  —  Designavit  dominus  discipulos  et 
misit  iUos  binos.  .' .    • 


.     .     •  • 

•  •    •  .• 


V    •  •• 


•  * 


•     • 


H* 


122      •         •  fiTUlTfi   SUE  LeS.  PABl/^KS     **   *       . 

•    •    ■  •  •        • 

Settno  in  naMCunius  martyris.  —  Nisi  ^aimm  fnnitenU  cadeQain 
terram  mortuum  fuerit..  .   *     *  '      '  '•*•.• 

Sermo  in  nalali  martyrum,  — *  Dixit  Jhesus  discipulis  suis  :'  Si  quis 
vulLpost  me  venire.  •    •       •     •    .        .-.•.•'.  •       *     • 

.  .    Sermo  in  exaltaiione  $arictm  Crucis.  —  .Gum  ^saltatus' fuero  a  terri,  » 
qmnia  traha^  ad  Bote  ips^m.    *  .  •  •  *         .       ' 

.  Sermo  in  natali  unius  confessoris.  —  Sint  luinbi  v^tri  prsecincti  et  '  ^ 
lucerncB  arden,tes  in  manibus  vestris. '  •  ;       '   ••  .  *.  • 

.Sermo  tn  natdli  confessorum,  —  ^omo  ^uidai^,  peregre  proficiscens, 

vocavit  servos  suos  et  tradidlt  eis  bona  sua.  •.  •       '     *  *  "  •        * 

•    .  •        •  •  •  • 

Sermo  in'  ndtali  'virginum.^  —  Simile  est^  fegnum  c<;planlm  thesaoro 
.  abscondito  in  agro.  .   •  ./  '.••••*, 

Sermo  de  virginibus,  —  Aspo^toius.:^  D^gpi^ndi  eniiprvos  uni  Tir<yjuDgi. 
Sermo  de x  vifgini^.r^  oimUeest regnum  coelofum  xVirginibaSyqua  •* 
accipientes  lampades  su^.  *  *-       ••         *     •     •      '  *   >^* 

Sermo  in  festo  sancti  Miehaem.  —  Acce^sere  discipuU  ao   ihesuitf 
dicentes  :  Quis,  puts(s,major.^St  itt:fegi\o  coeiret  advpcaiiacrf  *  *    *• 

Sem^  m  fe$to  sancti.  —  Veirif  Jhesus  in  pai^ies  Cesare®  et  Rhilippf^er 
interrogtd)at  discipulo§  suos,  dicens. '        .  ^  *•  ^  /  . .'. 

••*•*  •■  ♦'  *•. 

*  Telles  soi^t  les  dem  collections  de'seniioiis,  dont^-ISades.  doit 

^tre  r6put6  Tauteur.  La  prefniere*  en  renferme  soixante-six','*^  la 

seconde  n'en  comprend  que  vingt-six. 

Ai^r^s  avoir.ainsi  d^tehnin^  le  contenii  de  chabune  d'elltsr,  j'ai 
eu  h  me  demander  si  je  devais  les  publiQr  Tune  el  raulre. 

J'ai  dit  que  ce  qui,  dans  Toeuvre  d^Eudes,  devait  ^tfe  consid^ri  *• 
Comme  appartenaht  au  domain^  de  la  fable,  c6  n*6taient  pas  seu*' 
lement  le&  compositions  de  sbn.  fecueil  ^sopique,  et  que  c'6taient^ 
aussi  lesparaboles  r^panduesaprofusiondans  s^s  sermons.  Ayant 
entrepris  dq  faire  connaltre,  sinon  toute  son  oeuvre,  au  moins. 
tout  ce  qui  dans  son  oeuvre  fait  de  lui  un  fabuliste,  je  devrais  logi- 
quement  les  exhib^r  toutes.  Mais,  cpiihQae  je  donnerais  ainsi  k  ce 
volume  .des  proportions  qui  d^pa^seraient  tr^s  sensiblenaent  les 
limites  que  je  me  suis  assign^es,  adoptant  un  moyen  terme,  j'ai, 
pris  le  parti  de  publier  seulement  les  paraboles  contenues  dans  - 

les  sermons  sur  l£s  £vangiles  des'  diman6hes. 

^  • 

§4.    —  PREUVES    DE    L'iDENTIT^    D*0RIGINE    DES    FABLBS 

ET    DES    S.ERMONS. 

Quoique  d^s  k  pr^sent  il  me  semble  acquis  qu'il  faul  attribuer 

•  • 

les  sermons  au  miSme  auteur  que  les  fables,  il  n'est  peat-6tre  pas 


'  ET  LES   PARAB0LE8   D^EUDES   DE   CDERITON.        i23 

sans  ini^r^t  d^  monirer  maintenant  quelle  ind^niable  afOnit^  elles 

*  *  '      • 

ont  avec.euxl* 

.••  Lorsqu*on  a  pris  connaissanpe  de  ses  sermons,  ce  qu'on  a  in^- 

viiablement  aperQu,  c*est  qu'£udes  ya  introduit  et  qu*il  en  a  iir6 

souVeqi,  pour  les  iransporter  dans  les  moralit^s  de  ses  fables,  des 

eitraiis  ded  iextes  de  TAncien  Tesiament  et  du  Nouveau  et  des 

odvrages  th^ologiques  .qui  ^taient  en  usage  dans  son  temps. 

.  •  On  trouve  aussi  dahs  ses  fables  des  proverbes  qui  avaient  d^j^ 

pris,  pliice  dans  ses  serm6ns ;  iel  est  le  suivant :  «  Ui  diciiur,  ires 

sunl  qui  male  remunerant  hospiies  suos :  mus  in  pera,  ignis  in  gre- 

'  mio^  serpens  in  sinu.  »  Apres-avoir.^i^  employ6  par  lui  sous  cette 

torme  dtms  le  sermon  pour  le  second  jeuc  de  la  f^te  de  P&qu'es,  ce 

proverbereparali  eniermes  kpeu  pres  ideniiques  dans  la  fable  uij 

•     •  • 

od  il  s'agit  de-fbomme  qui  a  r^chauff^  un  serpent  dans  son  sein. 

;  •  -Souvent  aussi  Eudes  orne  les  moralit^s  de  ses  fisibles  d'emprunts 

/qn*il  faii  tant  des  po6ies  laiins  anciens  que  de  ceuxdu  moyeti  ^ge 

et.dontquelques-unsavaient  auparavani  figur^  dans  ses  hom^lies. 

Plus  loin  sont  r^unies  en  deux  groupes  distincis  ses  citaiions  po^- 

•  •  • 

tiques  :  en  les  rapprochani  Tun  de  rautre,  on  irouvera  dans  les 
deux  plus  d'un  vers  qui  leur  est  commun.  Cesi  ainsi  qu*on  lira 
dans  la  fab1e>xvi.c'ei  hexam^tre  de  Waliher  TAnglais,  d^j^  rappel6 
'  dans  le  sermon  sur  rAssomption  de  la  sainie  Yierge  : 

•  Rodere  malo  fabam  quam  cura  perpete  rodi ;     . 

*  •       •    *. 

flan^  la  fable  ui,  ce  distique  leonin  d^j^  exhib^  daHs  le  sermoi;i 
pour  le  premier  ^imaqche  apres  ri^piphanie  : 

Si  quem  barbatum.faceret  sua  barbd  beatum,  . 
In,  mundi  circ^  non  essetsanctior  hirco.; 

.  dans  lafable  un,  cetie  phrase  :  «  Et  aiiBufo  :  Deus  confundai  iot 
dominos  I  »  6videi)Mneni  inspir^e  par  ce  yers  rappele  dans  le  ser- 
mon  pour  le  deuxieme  dimanche.apr6s  Tociave  de  l^Cpiphanie  : 

Bufo  Trahffi  dixit :  Maledictio  tot  dominis  sit !  '    « 

• 

dans  la  fable  lvii,  ce  disiique  l^onin  d€}k  apparu  sous  ome  forme 
an  peu  diff^rente  dans  le  sermon  pour  la  f^ie  de  saini  Ciienne  : 

Ut  Pellicanus  fit  matris  sanguine  sanus, 

Sic  genus  humanum  fit  Ghristi  sanguine  sanum ; 


•  •       • 


•.#•••.                       ••■  ••                         •                           .                                          •    m       '              * 

•            •  •••••• 

•.»                                                            ••.  •                                                                • 

.  •          .                  •                 •           •        .  •                      ■       I 

•         .  ..     •  •  •      .         •    •.  •••••-# 

•      .  .  ..,••.••  .         •  .   ;•.*       . 

•■  •       ^'  \     .  •':'. -fcTpD&^SUR  LES  FABLES      '*•.•*      *.*       V    *  . 

■"■  ••  •  •  "'•'•. 

•  .'dans'la  fablfe  Liinj  cet  autrfe  distique,  qui  iivait  (Jejli  troiivfr  plao^* 

.  dtos  le  sermon  pour  )e  qiliQzi^me  dilnanchfe  apr6s'Ta1pentec6te  : 
.        •  '^       .  •'     •  •     *^    .   ...  \.^     .   .  •     ••    •.         •        ••.•.•     ' 


•  . 


.  / .     Alta  caduiif^  InAata  erepant,  tumefacta  premyiltiiF ; 
v.  Hoc  retme  verbum':*Frangit  I>eus  omne'«upecbtiqi'^ 


• 


.•»■'•  «.^.  ••  •  *         .^,»  • 

efifin d4ns lnf fifble lxiv, cethexam*6tf e a'Ovi(le; intcoduit aiip^vanl ,     . 
.  •  ■•;.       ,  '  ■•   •.      •  •-      •     .  ..  .  -,•-.•/..• 


•  • 
•    .    « 


.'    •  • 
■  • 

••  • 

.  .  •• 


•    •        ••..  •       ..         .•  .-••        ••■  •        ^  . 

•  :  •     •        ;•    -^    '  <^   -••.••..  ^  *        »^^«^     ; 

r   .  •  •         *".*••        .    •*  ,• .     jcohufcnom  iM09«iJm.  ■ 

'•     .  **  I*.  —  teS-Ar6res*qui^Iisentuixroi  {I).   .'..».•••.•.'•.•*    .*•'•* 

2.  -^  LeVF(UiNnis  qui^^liient  unit>i  (J2):.   ..  •   .  *•   .   !^  •   ••  ^,*  !•.;  .       :  ' 

3.  .-  LaToj^Cue  et  r^igr4(5);  .   .  V  .  V'  ..!  ^   ..'.:.      5. '  •' 

•  .•     4.  •— .t*01se(lu  ai^el^  ^rafig^ns  05  (*)...!  ...."...*...;    9.       •     .^ 
.  *■  .    .5!  —  tes  trpis  sortes  de^oucHes  (5)»  , !  ...   '..•...     15^.  '  *     •. 

."^    ft.  —  t'Antitops(6)%^{   .*.•••.   :\.   ..  .:*:..  ^...^•.   ^.   .     17.     •     ., 
;.  ""•  '7.  .— .  Le  Frojnage,  le'llat  ef  le  Cfiat  (!)>.  ......'..•.*•••.*  H. 

•  •  ■•*8.  ^' LesChiens,  l^Cadavreetles^Comeilles  C8).   .   .\  •*.  ,'.2.i\ 
*'.     •  *9.  -  Lp  RJtf,  la  Grenouille.et  !e  MilAH  (Q):    .•:".....   .    .    .     21»». 

...   •  <0..—  Laljfeqme,  VHoriune  ^t  les  deux  V(jrs  (10)  ....   .  45r. 

,li.  —  Le^ReAard  qui  falt  le  XQort  Qf  le  Corbeau*(il)  ;   .*/.   .  49.  •'.  * 

.    •    13,. — «LeSlrornage.et  le  Rat  pris  au  Bi^ge  (12).  V  •.   .  ...    .  49^.;. 

13. '— *LePe1icanetsesPetits-,(13') -•.••.! ^'^-    . 

14.  —  Le  Sprpent  ipoupant  defioid  fl4)".   .  ..•  .^*.   .,  .  ,- .    .  59.  • 

;  15.  —  .re'Chat  dqnt  laqueue  adt(^poup'(5^  (15][-..   ,..•...  .64. 

*•    •16.  —  Le  Chienet  l^s  deux  Horarae§  (16)*.  4   .  *.   .  ^   .   ...   .  S?».*. 

i?..—  L'Aspirant*i  la  condition  monacale  fl7)'.   .*...*..•.     1%. 
.  •  .     .  '  •  '       •• 

.     (1)  Sefmonfl  pour  le«  xu*  et  xzi^  (iii^anofies.apr^s  laPent«cdte.  -^  {^  S^rmon 

.    poui  le  xxu*  dimanche  apres  la'  Pentecdte.  — >*  (3)  Sormon  pour  le  •jour  de  la  Sa49te-  • 

Trinit^." —  (4)  Meme  sermon.-^  (5)  Sermon*poiir  le  tn*  dinxanch»  aprds  la  Penie- 

c6t^.  —  (6)  M<^mc  scrmftn.  —  (7)  Seriifon^  pour  los^ii^  et  xViiV  diriianches  iiprte 

■  la  Pentec6te.  — . (8)  Setiiidn^potlr  Ipv*  dfmanchc  apr^^  la*Pentc'c^.  —  JS)  Ser- 

•  mbnpourle  x*  dimanche  apr^s  la  PcntccQte.  -^  (lO)Sermon  ponr  la  iv  (Um&nche  / 
apr^s  la  Pentec6te.-^  (li)  Sermon  poujvle  jOur  de  la  Sainte-Trinit^.T-  (12)  Serthoa 

r    po\a  le  XVII*  dimanche  apris  la  Pentecotc,  —  (13)  Scrmon  pour  (a  tttc  de  saint 
filienne..  —  fi4)  Serinou  pour  lo  socohd  jour  do  la  f6te  d*'Piques.  —  (15)  Sel'- 
,  mon  pour  J'octavo  de  la  f^e  de  Paqucs.  — .(16)  S*erinpn  "jour  le  second  jour  de 
la  f6tc  de  I^ques.*^  (17)  S^tmoi^^pour  le  ix#  dipiaiiche  apr^  la  Pentec6te. 


• 


• 


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•  •  .•                                           .••••*                                    •  • 

•••  •■^                                                                        •                       •                                           •                      • 

».  ••          _          •"•••••^ 

•    •  .        .                        .          •     .            ••  .         •     .       .        .         •               •   ;»   . 


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1 


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■•   •  • '  .      /.  .      •         ••..,•.. 

BT  "t^J^S   P-ARAB0I.E8  D*EUDEd  J>«f  CHERITON.         12S 

.*    ■  •  «■•••'  •        •         *        .  ''''.*.  •      • 

Ces  fables  ne-sont  pas  ies  senles  qui  ai^t  ^te  puis^es  par  Eudes 
dans  .se&  tsecmons  sur.  les^l^vangiles:' des  dimanches.  tl  y  en  e. . 

•  diulti^s  qui,  s*i  .elles  «*y  «fl^uraienjt  pas  teK^uellemcuit,  3'y.  trou-    . 

•  vaient.au  moinsT^ir^genpe.  En  voicila-liste  :     .     *  •• 

•    *• ,         •  •  •  •   •  *••     • 

••'*;•    ^       ..•        •  .•••..•  '•!«••  DBS  l^LB»  - 

•  •'.  *  .      ".  .  j  '     .      *.    .       •*      '    *     »AKS>A 

.     •..  *•  „  ..•■•"•*•        COLLlcTlb!rlftSOMQO«. 

•  •  •«•,  ^  :  •        •  %  .. 

.  t,  —  La*C&rpeille  s6  plaignaiit  ^•rAigle(l]. 
;'••,   X  -r^  UOtseau  de^-S.  Maftin  («),  •^  .  .  .   .   ,• 

J-.  —'UArai^^^.TaMQUchc.et  le  Veiit  (.3).  *.  ..  '.'  .   .'  ;"  .•!.    t^. 
•4.  — »  Le-Lpup  devemi  Moine.(4V.  ^J.*-.   ..............     22. 

•  ■     5,  — 'Ll8scarb.6tel/oiVfiimier(5).   >'  !   .   .      ..   .*.  •.   .^  /  .     28».        •     ' 
•'.•6.  —  ta  Poule  qui^prot^ge  ses  Poussins  cojiti^e  le'MilanH(^).  .^k        .        •      :. 

••'   7.-*'— •LaHuppeetle^Ro^signpl  (7).  ••..'  .-...•.    ^  ..•.-.  \     4t.^    *      ':  •/ 

.8.  —  Les  ©bsiques  du  Loup*:(b).   •...•••..*•.  *.   .   .   .  ..-43^.  .    ,  .         /•    • 

.9.  ^llk  Serntfnt  d^n  tertain  Al^xandjre  (9).  •..  .  ,.^  .  .  \   .    ^'6**:   .*.''. 

•      >'••         •••••.^  •••«  *•■ 

y  '    ' '     •••••-..*.    •     .  •  •      •         ;  •       •  •  • ' 

'•  •  La  comp^raison  eotre  rceuvrp  6sopiqtfe'et  rceuVre*h6m61ili(fQe     .*         •  *    ^ 
^ttottainsi  faite,  il  doit  fftitc^|tfe  6videnl'^qu-elles-Qntiine.seule  et'^.^ 
riitoe  origine,  ef>'on  'dei^  avoir  la'ceh^tnde  al)solne\iue.*c*est  k*  •    . ".    : 

juste  titre  flue  dan§  leurs  txplicit  le^  f  gpis^es*  d J  ifaoy^n  ^  l^sr^      "• 


•  • 


ont  littribu^es  k  un  seulet  m^m&auteur.  «. . 


•       •..••  .    •    •  .'  .     •   •  ^ 

•••••••;  .*  . 

..••  •       •  •  .•.'••,.•*. 

•    •  • 


»  N 


•  §    5v'.— •MfeRlTBS  ^E    L*6CR1VA'IN.    .      •. 

•  "•••  V  •••«  • 

•'     .'        .  *.'  •    .'. 

•  ■*.  En  ter^dnant  la  biographi^  d*Eudesj-j  ai'  dit  qye  Texam^ea  de 
spn^cemTe  ne  tard^raii  pas  ^nous  fixer  sur  la  mesure..4an^  laquelle  . 
^taient  m^rit^s  p^r  Itfi  les  ^log^s  egiti^aordinalres  formtfl6s parses  ' 


biographes'.  Quantti  moi,  jeme  crohs  ^diW  sur  6e  poinj.*1Sudes  n'a   '  .     * 

•  pas  ^t6  un  g^nie  au^sj.  uiiiversel  qi\'il  leur  a  phi  de  le  jH^^tendire ;:  .*...•./' 
;    mais,  si/ait^i  qiie  jei*ai  affirm^,  il  ii'a  ^t^^qWun  ^crivaln  eccl6-. 
*.    .  ^iastique^  il   a,  dans  cette   ?ph^re.  6t6  -ufii  ^crivjiin  de  p^emier  .  •  • ' 


.  ordre.'  *'   •        '  •• 


• 


•  Ses  fabte»  et  s^s  sehnonSfPJrouvent  quUl  avait  ime  connai^sance     •* 

• .  V  '  ^  •  •  ••  '    ^' 

.  (tj  Sirmq^bour   lo*  n* .  dilnanche  apr^s  la  F[cntecbie.^—  (2)  Scrmon  pour      . 
^  l'octaTe  do  la/fdte  de  P&ques.  —  (3)  .Sermon  •poar  le  ^ti*.  diinanch&^apr^s^la  • 
.  PentecOt^.  —iA)  Sermon  pouc  U^  f6t^  d^«la  Circonctsion.  -^  (5)  ^crmon  pour  le 
xYi*  diia>anehc  aprls  la  Pented6te.  — •(§)  Sermon  pouc  la  f^te  de  sainf  Eticnne*.    *,- 
—  (7)  Sermon  *po.ur  ih  m*  dimai)iche  aprSs   ToctaTe  dcP^ucs,  —  (8).JSermt)n  ■ 
poBr  le  XI*  dimanche>prAk  la  PentecOtc.^— <  (9)  Scrmonpyur  le  xVI  dimanche. 

aprte  la  Ptotec6te.  •  ••••••''.        ^       ••  •  '  ^* 

•  ....  •  •  . 

k  •  :••••. 


• 


•    • 


. .» 


(»' 


^&TUDE   SUR   LE8   FABLES 


tri^s  ^tendue  non  seulement  des  textes  bibliques  et  des  dcrits  des 
•P^res  de  rfiglise,  mais  encore  des  (Buvres  Utt6raires  des -autears 

•  prbfanes.    .       .  ;     *  '        *  .*..,. 

Tout  naturellemeht  ses  citations  les  plu^  nonlbrefUses  ^oht  celles ' 
tir^es  de  rAncien  Testament  et  du  Nouveau  et  de.Ia  liti^ratiute  pa-^ 
trologique.  Mais  son  6rudition  ^tait  assez  vari^e  pourique  6elles 
puis6es  k  d'autres  sources.  ne  fuss^nt  pasm^Mesj^vltti^  ses  ^crits 
dans une  proportion  n^gligeable.     •  *.       ,  •  ..  ' 

^''il  n*a  pas  des  anciens  auteurs  grecs  et'de'  leur  langue  oipe  no- 
tion  bien approfondie, il  est (^elletiient tres  v^rs^  dansla bQliiie.lati- 
nit6.  Les  a^iciens  prosateurs  latins  lui-sopi  tr^s  familiers  et  ille^ 
cite.  II  aime  ^  r^p^ter  les  inaximes.^e*  S^n^que;'U  Iiii.  empninte    .' 
notamment  celle-ci'  dafns  le  sermon-pour  le  dimancW  3e  roctave' 
de^P&ques :  «  Contumeliosofum  yitia  eqiio  aniino  Ibleranda*»*;  cette 
autre  dans  le  sermoti  su)*l'fivai)gile  du  quinzi^meVdimancbe  apr^s»* 
.  la  Trinite :  aTumultuosam  vita^  saple^si  ferre  non  eHgit>>,  et,  dans 
le  sermon  §ur  celui-  duTingti^m.e  diniiincbe,  cette  r^flexion :  ^<Quo- 

•  tiens  inter  bomines  fui*,  ifiinus  bomp!  recessi.  »  11  montre  qu'il 

connait  aussi.  Bdece,  qui,  dans  le  sermon^ur  rEvangile^lu  vingt- 
••  .»,,•  •  ♦  .•• 

quatrieme  dimanche  apr^s  la.Trinit6,  iui  fournit  6galement  cette  . 

pbrase :  «Quiddicam  de  voluptatibus,  quarum  appetikis  plejius  est 

anxietate,  satietas.plena  poenitentia?  »       .    .• 

Mais  ce^t  surtoutdes  p66te3  qu'il  aime  ^se  rappeler  les  vers. 

II  met  a  contribution  Ovlde,  pour  qui  il  a  une  visible  prSdilection, 

Virgile,  Horace,  Juvenal,  Ckmdien  et  BoScej  de  qui  il  ne  d^dainic  • 

•       •  *  •  , 

pas  pluslesmetres  quela  prose.     '    .     •        .•      " 

On  devilie  que,  s'il  a  uhe  si  parf&ite  connaissance  des  anciens  . 

poetes  latins,.ceux  du.moyen  4ge  ^  plus  forte  raison.ne*doiveiit 

.  pas  lui  t^tre  ^trangers.»  Comme  leurs.poemes,  le  plus  souvent  consa- 
cr6s  k'(les  sujetsreligieux,^e  rapportent  mieux  aux  tbeses*ftji'U  tlis- 
cute,  c^est  chez  eux  surtout.qu'il  puise  les  ye^  dont  il  6maiIIe  ses 
sermons.  Malheureusement  il  s'ab5tient  d'en  ilidi^uer  la  prqve- 
nance.  Toutefois,  .commeen  grande  partie  ils  sont  ryUimiques  ou 
.  l^onins,  et  quelquefois  m(5rae  par6s  du*double  ornemeot  de  la  rime  * 
ordinairie  et  de iarime l^onine, ^n un mot construits  dans les oondr-  * 

*.  tions  i)artiCulierenient  cheres  aux  poetes du xii«  si^cle,  on  peut  sup- 
poser  que  ses  citatiohs  sont  le  plus  souvent  extraites  de  po6tes 
laCins  dont  il  etait  presque  le  Qojntenipjorain. 


•  •     i 


•  • 


.    '      .        BT  LES   PARABOL9S  D'£UD^S    Dfi   CH^KI.TON.         127 

Quant  aux  vejps  compos^s  dans  les  fopiAes  normales,  qu'il  ne 
s'abstieht'pas  non  plvis  de  glaner  et  dont  il  n*iridique  pas  davtintage 
l'ori^ne,  ile*st  probabie  qut^pour  la  plupart  ils  ne  sontpas.plus 
'  atieien^  que  le«*autres..«  .         '• 

•  *      Dans  le  reCyueil  de.sermbns  dont  je  publie  les  paraboles,  j'ai . 

rencbntr6:i)eaucoyp'de  \ers  appartenant  auxT  diters  system6s  de 
▼ersificatiori  qy^ je  vien^  de  inentionner-  Je  pourrais  les  intercaler 

•  •   ici;  jnais-  ils  sont.*trop,nombreux  pppr  que  je  my  d^cide.  Afm  de 

cen^oter.ceux  qui  p'durraient  regretter  l^ur  omission,  je  leur  ai 
mtoag^  une  place  sp^ciale  k  la  suite  des  oeuvrQi  d^Eudes. 

•    .  .  ... 

•'•'.'.         SECTIONU.  •         .  ■       ■ 

•  •  •    •      .  • 

!    /.    .     *  •  Mannscrity. 

•  •  •  •      . 

*  *  •      "•  '    "         »  • 

,  '  ^  !•  — Francb. 

1"  Biblioiheque  natioY\ale.  — A.  Manuscri^  698. — Le  manuScrit  698 

•  estiiix  voiiime,  kuquellp  Catalogue  imprim^  de  1744  attribue  le  for- 
mat  in-4*,  el  dorit  l'6criture  ii  deux-coloiirie^  est  clue  a  deux  mains 
diff^rentes  du  xm*  si6de.  D^apr^s  le.m^me  Catalogue,  il  porterait 

'  la  date  ide  121 9 ;  mai^  c'est  une  erreur :  on  sait  d6ja,  par  ce  qui  a  ^t6 
dit  .dans  la  biographie.  d'Eudes,  c^ue*  cette  date  n'4sl  pas  celle  ^ 
•l^quelle  le  manuscrit  a[*(Jt6  ej^^cut6.*     •  ^  . 

,     \  II  se compos^  de  108/euillets en parchemm,.pr^ced^s de 4feuH-  * 

•lefa  de  gard^^en  papier,  :sur  le  premier  desquels,  au  rectq,.une 
•  •  • 

>    'double  mention  fait  cOnnaltre  qu'il  a*port6  dans  la  Bibliotheque  • 
Bigot  Xe.vH'  245  et  danscelle  dU  Roi  la  cote  R.  440S.2. 

11  ne;renferme  q\ie  les  sermons  d'Etid^s  sur  les  Evangiles  des  ^ 

*  dimanches,'  qui  commencent  au  feuillet  1*  par  le  pr^ambule  A  qua- 
,  tuorveniis.tl  ne  po^s^de  pasrc^ttx  sur  la  sainte  Cene  et  sur  le  Yen- 

dredi  sainl^C^sl  la  seule  diff^rence  par  laquelle  Ye  cGOilenu  du    / 
qpanuscrit  diflere  de  m^  liste. 

•    '  Les  sermpns  n'y  sont^^as  pourvus  de  titres;  le  texte  de  TEvan- 
'  •  gile^i^nsdout^.psrruaucopisteindiquersuffisamn^tledimanche- 
auquel  chaque  sermon  s'e  rapport^. 

Celui  ponr  le  vingt-q'iiatrieme  dimanche  apres.la-Pentec6te  se 
.termine  au  feuillet  104»,  col.  2,  par  le  mot  £*j:p/tcif ,suivi  de  ce  ren- 


•  • 


.  • 


•  • 


V      •        .  •      •  •         •  •      •  -.• 


^r    ."  \  •.  •  •  •     *....«.•     • 
•  •    •      "...    •     .  .     ••  •-•• 

•.  • 


•    •  .      -  , 


•  •      •       •  ••  •  . 

•  •      •       •    .•  %  • 

*  •  •  ^»  •••«••.  ••  •  • 


•  •   •  • 


.       .IWs*         •   .     ^.    "ftXUDB^^SUR  I!b6  JABLE&        ;    '     .    .    .    ••  •, 

.-.    .•.*•*•  ••     :/-*••  '.  ;         ••    •.  *•••••.. 

*  s^i^ement :  JMviinicd,*  xx^,  legltui^  emngelium  itl^j/^ie.  xL  Apr^s  ce  ; 

•'••.'  n^nsei^ement  •Vient  imVn^diatement^  k  Uencjre  rougQ*,  llifdicatioti^ 

•  *  • :    qu(^j*ai  eu  cL^jii  ro(fca6ion.de  transpi^re  el  qui  est  relaCTve  aunom 

de  l%iuteur  et^lanfaAe.de.la(>ol^ositi(mdesbn(BiitBe.       J    *••  •. 

*'    '     •    •.    .  A  la^ite»  sahs.intetfuption,  sur^e  mtoii^  feuijiet,,Oonimence  •' . 

'    :'     la  taBle,  qufesUaAnot^c^e  ei>  ce^terteQS':  Incipiunt  Htuli  supfer*txp<h . 

ntion^i*eMangeliorumj,ei  qui  se  teA^ine  au  bas  tiu.teuillet  l66*C 
••    .  ,   -  *•  •  •'  •  ••.'•   .     •  .  •• 

•HK^i.  ^       .,.  :.,••••        .,•••.         .    • 

^  •  • '  Au  haut  de  )a  col.  i  conyfneqpe  un  'seniio9,%[ui*^s*U  ^*fi?F  pas  ' 

•     , .    •.  *^tranger  k  fiudfesV^e  fai*  du  moins  partie*d'aucun  de  stfs  deik  r^  •'*• 
\.  /  Cueils;  il  est  intitdl^^:  JOomtntQa  infra  ocJtabdnC pasehalis  domim,  ^t  *  . . 
•    '  •'  'commence  \>st  «es  mqis  r  «r  S!rant  Joseph  et*  M^ia,  mater  JhQsu, 
'  •  *'         .mirantes.*»  II  se  termin^au  bas  de  laxok  f  du  feuill6t.i08'*.        •  •   • 


inirantes.  »  II  se  te.rmjn^  au  bas  de  l^xok 
•       •    Les  t08/euiMets*ei]^parchemin  son^  sultis  de.quatre  autres*eii     * 
papier,  sur  le  pveaiier'^^uejs.^e  lft*cet  *eay/i^rij  r«  Iste  liber  est.'. 


•  • 

• . 


•   •-  • 


•  .  • 


i  • 


.  de'abbatia  de  Coneftis.»»*' 
•  ^  •  /V  V*     B.  Manusfr^  2i58.' —  Le  tnai\usqrit  il59^q]ii  a^port^  la  jTDte 
•    %   *- .     ^133^  dans  la  HiblioUik^e  du  Roi  et  plus  anciennentot  le  n""  5161 

•  *dans  celle*  de  Cb]bert,  forfna  unpetit  in-fftUo  de  190  fenilL^en 
.^archemin.  C^est  un  paJinfpseste,  doift  lH}icfitilce*actoelI(^,*siibsli- 

tt^^e  ^1a{)remi^ce,  osl  &  dei^ colonnes.  DJapr^s  le^Gatalogu^ in-foU 

•    !         deM744,  il  s^rart  tlu'xiy®  sf^cle,  maii^  il  paralt  plutd^  appartenir 

•  •  •  . 

'•   .    •     au  xiii*.       ,.•••—. 
Fol.  1.— .  Feuilletblant.  ' 

%  •  *    F6L  2*:  —  Incipiunt  »e/rikones  magistri  OdOrlis  de  pcenifentia,  Ce 

".  "  .  • 

* .  titre, -qni*  semble  annoncer  un  recueil  de  sern\ons,  efst  en  r^alit^ 

•  •  •  •    •  •  ^'  . 

*  celui  du  trait^  d'Eudes  sur  la  P^itence  et  !a  Confession;  pr^c^OQ  •     . 

.d'un  prologiie  qui-commeixce  par  cesibOt%<*«  Descendi i& [h]of tum  ' 
meum.  »     *  *      ^  •*  •  ••.*** 

•  Fol.'  17*,  col.  2.*— .Fin  dutrait^  De  PceniUntia.''.  .  '  • 
Fol.l7^  — Page  blanche.       ^        •  \     '       \    " 

Fol.  18*  k  56»».  —  Quatre  serinons.   '     .*  •  •  .    •. 

•    Fol.  18^,  Qol..  i.  —  Sei-mo  m  qnnunciatione  sartcte  Marie,  secunr* 

•  .  •  •  ■ 
dutn  Lucjiafn.         .                                       •  *     .     *  * 

FoK^19^,  cal.*2.  —  Sermo  in.  naiivikite* sancte  Jiari^  secundum 
•  •  .     .       »  .,  ^      . 

McUheum.  *'  '     .  •       .    • 

.      .  Fol.  21»,  cqU  i.- —  Sermon  pour  la  ftte  (Le  Marie-Madeleine.  Du 

titr^qui  a.^t^  eif^^il  n^^reste  que  les  mots  :  secunduniMuchamS 

•  .  •  •        •     •  • 

*  •  .  *  .  •        • 


•  •  •   • 


•  •  . 


.  • 


•      • 


r 


•   • 


•  • 


•  » 


^. 


•  •. 


^.^         -'       ••        •  .  ••• 

ki  LES^^i^ARAliaLEStD^iBUt^lSS    DB/eHEjklTeN.    «^,129 

•  ,     .     •  •  ,  '•••.••«.•  .  •»  •, 

Fol.  23%  col.*J; -7  yn/rans/fjfMi*a/io>fe  da;mm.   ^V      ...     •   . 
'  •    Fol.  €fi*,  col.  4.  —^  Di^sertation  thdologiqiie  ^trang^re^  aux  ser-    ,  - .  \ 
mons,  par  Ikquelle  le*copfste  a  utilis6'ljBjrestQ  chi  feuillet.   *    ;  /  *      •  .*  • 
FOl.  27*.  col.  i.  —  IncipDiwt  SERMONteiiAjGisxM Adonis.A  la suite 
.  de  ce  titre  vient  le  prqlogi^e  des  seranons  suf  les  Evangiles  des  .  •    • 
dimancbes  qjii  e^bute  par  ces.mot^  :  <^A  quakier  ventb.  veni;  Spi-     *  *.    * 
'  i^tus,  et  insuffla.super  interfectos  istos*ut Vevividcaht.  »  'y 

For.'  27*,  col.  'i  .--^.'Sermons  dtir  les. fitangiles  des  dimandhes,  .auf 
nomdbre  de  spixante-deuze.  Mais,^amsi  qu^  llexplic^fion  l&n  a  6t6 
•*  pr^cMemmenl  donn6e,*ll  y  en  a.neurqui  ne^biit  pas^  leuc  place-  .• 
naturelle.  C^  sont  ceux  qui,  dans  le  manifscfit/  portent  }es  titres  '      •   ' 

suivants :  •  *•  •    ,•  •     .  \      ;' 

•  •  #  • 

Fol.  40^,  col.  2.  —  Sermo  sancti  Patdi,  tecundum  MatKeum. .  \ 

'  •.  '•••••.  •      «    •'       • 

..  •Fol.  43».,  col.  2.  —  Sermo  in  feitimtaHkm  ^&netarufn,  secundum      ^  •  *, 

ilafheum.  .      ..       '  *       ••'.•.'  » 

Fol.  45%  col.  .1.  —  Sermo  evangelistarumfdecnndum  ZtitAam.. 

•Fol;  59%  col.'1.  — 'Sermo  sancti  Ldurentii.et  kancti  Vincentii;/\ 

^seeundum  Joharinem,    .  .,  •'  •••  j   , 

Fbl.  71**,  col.  1.  — ^ermo  in  festo  pmnium  stinciorum',  secundum^,' 

Johannem,    .       •,.*.••'*••  •  .    '      ' 

•  •  •  0       0»  ' 

FeU7V,  col.  1.  — *Sermo  confessorum,  secundum  Ijucham^ 

Fol.  77*»,.col.  i. — 'Sermoin  festosomctiJUichfeliSf^siecundum^Ma- 

theum.  '  '  ^  *^'     ''', 

'  .  '  '   .p   ' 

*   /     Fol.  79*,  col.  1.  —  Sermo  in  dedicaiion^ecclesie,       • 

Fol.  W)**,  col.  2.  -^-Sermo  in  exaltatione  sanct^  trucis,  •'       '  •    '         .  / 
'   '     II  y  a  un  dixi^me  sermon,  qui,  pour  les  raisons  d^j^  donndes,  6st   « 
'.i^^upprimer.  C*est  oetui  qui,'fol.  5i»,  col.  1,  est  intituld  ijSernio  de  **    ,  ' 
■  miseria  hqminUm,  '  •     •.     •  •^  ,.,•*'  ; 

"   Si  on.^fiiliiAe^ces  dix*sermons,  il  n'en  reste  que  soixante-deux 
"(fins  la  cqltectipn  de  (eux  surles  Evangiles  de&  difnanches;  m^is    '  ' 
il^'doiv^nt  .^tre  tompl6t^s  par  quatre  autres,  qui^  nous  le  'Verrons 
tQHt  |l  llieiire,'figurent  ^  tort  parini  ceiix  sur  les  Fdtes  des  saints.     *« 
,  ^Tol.  154% coL 4.  — Findu demiej^ de ces sermons, qui setermine 
i^r  ces  m^ts  :  «  Dignetur  in'nos  dominus  spiraculum  vite  imitiit- 
,     tere,  qubd  a  morte  anime  resuscitati  ad  vite  gloriam  pervenif  e  va-  *  ^ 
leamus  per  etftn  qui  vivit  et  jegnat.  Amen.  »  ^     '    • . 

Fol.  i54*»,col.5.  — 'Apr6s  les  sermons  surles  fiyangiles  des  dl-  ^  , 
mancheB  vient  uA  autre  ire^eil  de  s'ermons,.pelui  goitlr  les  Fdtes  des 


130  ^TUDB  SUR  LSS   Fi^BLES* 

saints,  pr6c6d^  d'un  prologue,  qui  esi  annonc^  en  ces  termes  :  Imq- 
piT  PROEMiuM  iN  SANCTORUM  FBSnviTATiBUS,  ct  qul  commence  ainsi : 
o  Apparuit  dominus  de  monte  Pharan.  » 

Ces  sermon^,  qui  occupent  les  feuillets  156*,  coL  i  k  18^,  sont 
seulement  au  nombre  de  quinze;  dont  il  faut  encore  retrancher, 
comme  appartenant  au  recueil  de  ceux  sur  les  £vangiles  des  di- 
manches,  ceux  sur  les  f^tes  de  saint  £tienne,  de  saint  Jean  T^an- 
g^liste,  des  Saints  Innocents  et  de  rfipiphanie.  Mais  il  faut  y  ajouter 
les  quatre  sermons  qui  occupent  les  feuillets  18*,  col.  1  k  26*,  col.  2, 
et  les  neuf  dont  la  nomenclature  pr^c^de;  ce  qui  en  ^l^ve  le  totai 
k  vingt-quatre. 

FoL  175^,  coL  2.  —  In  cutumptione  tancie  Marie.  —  Ge  sermon, 
qui  est  un  des  quinze  ci-dessus  indiqu^s,  est  incomplet.  U  s'arr6te 
au-  bas  du  feuillet  177^,  coL  2.  Le  feuillet  qui  devait  en  contenir  la 
fin  a  disparu. 

FoL  178*,coL  l*-^Icis'interposeunpetittrait^th6olOjgique  divis^ 
en  trois  parties,  dont  les  titres  k  Tencre  rouge  sont  ainsi  formul^s : 
De  discrecione  dande  sententie;  — Differentia  daride  et  daie  senlentie; 
—  Aliud  est  interdictum,  aliud  excommunieacio. 

FoL  178**,  coL  2.  —  Reprise  des  sermons. 

FoL  188*,  col.  1  in  medio.  —  Fin  du  quinzi^me  et  demier  ser- 
mon,  clos  par  ce  vers  usuel : 

Explicit  iste  libor;  scriptor  sit  crimine  liber  ! 

FoL  188^  —  Le  verso  du  feuillet  188  et  les  feuillets  189  et  190 
portent  diverses  6critures  d^nuees  d'int6r6t. 

C.  Manuscrit  2593.  —  Le  manuscrit  2593,  qui  pr^cedemment 
portait  dans  la  Bibliotheque  du  Roi  la  cote  4133.1,  est  un  petit 
in-fol.  de  166  feuillets  en  parchemin,  dont  T^criture  k  deu\  colonnes 
est  du  XIV®  si^cle. 

FoL  !•,  col.  1  k  1 1*»,  col.  2.  —  Comme  dans  le  manuscrit  2459,  le 
premier  ouvrage  est  le  trait^  de  la  P^nitence,  intitul^  :  Summa  db 
POENITENTIA.  »  Malheurcusement  le  commencement  et  la  fin  font  d^- 
faut.  Ainsi  d^capit^,  le  trait^  dc^bute  par  les  mots  «  Poenitentiam 
agite  »,  qui  sont  eux-m^mes  les  premiers  d*un  des  chapitres.  11 
s*arr6te  au  chapitre  qui  dans  le  manuscrit  2450  pofte  pour  titre  : 
De  excommunicatione. 

Fol.  12*",  col  1.  ^  Incipit  proemium  magistri  Odonis  ad  sermones 


BT  LBS   PARABOLES  D'EUD£S   DE   CHERITON.         i3i 

EUANGBUORUV  PER  ciRCULUM  ANNi.  Cc  titre  est  suivi  dn  prologue  com- 
meiK^t  ainsi  :  «  A  quatuor  ventis  veni,  sancte  Spiritus,  et  insuffla 
super  interfectos  istos.  » 

Fol.  13*,  col.  i.  —  Incipiunt  sbrmones  euangeuorum  per  circulum 
AVNi.  Au-dessus  de  ce  titre  du  recueil,  faute  de  place  au-dessous,  a 
^t^  6crit  k  Tencre  rouge  ce  titre  du  premier  sermon  :  Sermo  in 
prima  dominica  adventm  domini  et  in  ramis  pdlmarumy  secundum 
Matheum,  Voici  les  premiers  mots  du  sermon  :  «  Cum  appropin- 
quasset  Jhesus  Jherosolimis  et  venisset  Betphage  ad  montem  Oli- 
veti,  misit  duos  de  discipulis  suis.  » 

Les  sermons  qui,  dans  le  manuscrit,  ilgurent  comme  apparte- 
nant  au  recueil  de  ceux  sur  les  Cvangiles  des  dimanches,  sont  au 
nombre  de  soixante-quatre ;  ce  qui  en  rend  le  nombre  inf^rieur  de 
deux  k  ceux  que  poss^de  le  manuscrit  2459.  Ces  deux  sont  les  sui- 
vants  :  Sermo  in  ccena  domini,  et  Sermo  in  parasceven. 

Non  seulement  le  manuscrit  2593  ne  poss^de  pas  ces  deux  ser- 
mons,  mais  encore  il  pr6sente  une  double  lacune  qu'il  est  bon  de 
noler  :  les  deux  feuillets  qui  devraient  se  trouver,  Tun  entre  le 
soixante-deuxitoe  et  le  soixante-troisi6me,  Tautre  entre  le  soixante- 
septieme  et  le  soixante-huiti^me,  ont  disparu  k  une  6poque  an- 
cienne  et  en  tout  cas  ant^rieure  k  la  reliure  du  volume.  11  s'ensuit 
qa'il  ne  poss^de  ni  la  fin  du  sermon  pour  le  jour  de  TAscension, 
commen^ant  par  les  mots  :  «  Recumbentibus  .xi.  discipulis  »  et  du 
sermonpourToctave  delaPentec6te,  debutant  ainsi :  «  Erathomoex 
Pharisseis»,  ni  le  commencement  de  celui  pour  le  dimanche  apr^s 
lAscension,  dont  les  premiers  mots  sont  :  «  Cum  venerit  paracli- 
tas»,  et  de  celui  pour  le  premier  dimanche  apres  Toctave  de  la 
Pentec6te,  qui'commence  en  ces  termes  :  «  Homo  quidam  erat 
dives.  » 

Fol.  iiO**,  col.  i  in  medio.  — Fin  des  sermons  sur  les  fivangiles 
des  dimanches,  qui  se  terminent  ainsi  :  «  Dignetur  dominus  spira- 
culum  uite  in  nos  transmittere,  ut  nos,  a  morte  anime  resuscitati, 
sancta  in  uia  viuere  ualeamus  et  ad  uite  gloriam  perueniamus  pre- 
stante  domino  nostro  Jhesu  Christo,  etc.  » 

Au  haut  du  feuillet  iii^,  col.  i,  commencent  les  sermons  sur 
les  FMes  des  saints.  Ils  sont  au  nombre  de  vingt-cinq,  du  moins  en 
apparence;  car,  au  feuillet  ii5*»,  col.  i,  ce  titre  :  Sermoin  assump- 
tione  beate  Marie,  commande,  non  pas  un  ^ermon,  mais  la  fin  de 


i32  &TUDE  SUR  LBS  FABLBS 

celui  qui,  au  feuillet  114^,  col.  2,  est  intitul^  :  In  annuniiaiione  do- 
minica,  II  s'ensuit  que  le  nombre  reol  n*est  que  de  vingt-quatre. 

Si  Ton  compare  ces  vingt-quatre  sermons  aux  vingt-quatre  qui, 
dans  le  tnanuscrit  2459,  doivent  ^tre  attribu^s  au  m^me  recueil, 
on  remarquera  que  chacun  d'eux  en  renferme  un  qui  ne  se  ren- 
contre  pas  dans  Tautre.  Celui  qui  est  particulier  au  maiiuscrit  S459 
est  le  suivant :  In  festo  sancti  Petri.  «  Venit  Jhesus  in  partes  Ge- 
sareffi.  »  Voici  le  titre  et  les  premiers  mots  de  celui  qui  n*appariient 
qu'au  manuscrit  2593  :  /n  nativiiate  domini,  iecundum  Maiheum. 
<i  Liber  generationis  Jhesus  Christi,  filii  David,  fllii  Abraham.  » 
Fol.  151*,  col.  1.  —  Fin  du  demier  sermon. 
Fol.  154^',  col.  1  h  166*»,  coL  2.  —  Table  des  mati^res,  que  la 
perte  des  derniers  feuillets  du  manuscrit  a  rendue  incomplete.  Le 
demier  titre  de  sermon  qu'elle  renferme  est  celui  In  /e$io  virgi- 
num,  qui  commence  ainsi :  «  Despondi  enim  uos  uni  niro  iungi.  » 
D.  Manuscrit  12418.  —  Le  manuscrit  12418,  que  Tinventaire 
imprime  dc  1868  classe  parmi  les  volumes  de  moyen  format,  se 
compose  de  124  feuillets  en  parchemin,  dont  recriture  k  deux  co- 
lonnes,  due  h  des  mains  diverses,  est  jdu  xm*^  siecle.  Seul  le  der- 
nier  feuillet  est  k  longues  Hgnes. 

Parmi  les  recueils  de  sermons  qull  renferme  se  trouvent  les 
deuxd^Eudes. 

Les  sermons  de  ce  dernier  sur  les  Gvangiles  des  dimanches  oc- 
cupent  les  feuillcts  8*,  col.  1  initio  k  51*,  col.  1  in  fine.  Ils  ne  sont 
pas  precedes  du  preambule  connu,  et  le  copiste,  comptant  pour 
r^veler  le  commencement  de  chacun  d*eux  sur  la  grande  lettre 
initiale,  ne  les  avait  pourvus  d'aucun  titre;  ceux  qu'ils  possedent 
leur  ont  ete,  apres  coup,  donnes  en  marge  par  une  lautre  main. 

lls  sont  au  nombre  de  55,  parmi  lesquels  se  trouvent  celui  pour 
la  Dedicace  de  reglise,  que  j*ai  consid^re  comme  appartenant  au 
recueil  relatif  aux  F^tes  des  saints,  ce  qui  r^duit  k  54  les  sermons 
concernant  les  Cvangiles  des  dimanches.  La  coUection  complete 
devant  en  comprendre  66,  il  s'ensuit  qu'il  en  manque  douze,  qui 
sont  ceux  i)our  la  sainte  C^ne  et  pour  le  Vendredi  saint,  pour  la 
veille  et  le  jour  de  TAscension,  pour  Tenvoi  du  Saint-Esprit  et  pour 
les  sept  derniers  des  vingt-cinq  dimanches  apr^s  la  PentecOte. 

Les  sermons  pour  les  Fetes  des  saints  occupent  dans  le  manu- 
scrit  les  feuillets  68*,  col.  1  initio  k  105'',  col.  1  in  medio,  dont  recri- 


ET  LES  PARABOLES  D'EUDES   UE   CHERITON.         133 

tore,  quoiqiie  moins  fine,  paralt  ^tre  de  la  m^me  main.  Us  sont  au 
nombre  de  Tingt-deux,  auxquels  il  faut  ajouter  celui  potir  la  D^- 
dicace  de  Tfiglise  qui  figure  parmi  ceux  sur  les  £vangiles  des 
dimanches;  ce  qui  en  ^l^ve  le  nombre  total  k  vingt-trois.  Comme 
lacollection  compl^te  en  comprend  vingt-six,  il  en[resulte  quHl 
en  manque  trois,  qui  sont  celui  sur  l^Exaltation  de  la  sainte  Croix, 
commenQant  en  ces  termes  :  «  Cum  exaltatus  fuero  a  terra  » ;  celui 
sur  les  Vierges,  dont  les  premiers  mots  sont : «  Despondi  enim  vos 
uni  yiro  jungi  »,  et  celui  pour  la  f^te  de  saint  Pierre,  qui  debute 
ainsi :  «  Yenit  Jhesus  in  partes  Csesareee.  »    • 

Sans  intervalle,  k  la  suite  du  demier  des  sermons  pour  les  F^tes 
des  saints,  vient  le  trait^  de  la  Penitence,  qui  occupe  les  feuil- 
lets  96^,  col.  i  k  105**,  col.  1  in  medio.  Comme  dans  le  manuscrit 
2593,  il  commence  par  les  mots  :  PcBnUentiam  agite. 

E.  Manuscrit  16506.  —  Le  manuscrit  16506  est  un  volume  in-4«, 
dont  les  feuillets  seraient,  d'apr^s  le  chifTrage,  au  nombre  de  291, 
mais  qui,  par  suite  de  la  riSp^tition  du  n®  291  sur  Tun  d'eux,  en 
poss^de  en  realite  292. 

L'ecriture'est  du  xni*  sidcle.  Celle  des  trois  premiers  feuillets, 
k  longues  lignes,  est  tros  mauvaise  et  presque  indechifTrable ; 
celle  de  tous  les  autres,  k  deux  colonnes,  est  au  contraire  tres 

belle  et  trds  nette,  et,  malgr^  son  extr^me  finesse,  parfaitement  li- 

* 

sible. 

Fol.  4*  k  31^  —  Trait^  de  la  Confession  et  de  la  P^nitence. 

Fol.  32»  k  80»,  col.  1  in  fine.  —  Sermons  6trangers  k  Eudes, 
suivis  d'une  table  des  mati^res. 

Fol.  81»,  col.  1  initio  k  122*».  — Semions  ^trangers  k  Eudes. 

Fol.  123%  col.  1  initio  k  218*,  col.  2.  —  Sermons  d*Eudes  sur 
les  fivangiles  des  dimanches. 

Ils  ne  sont  pas  pr^ced^s  du  preambule  A  quatuor  ventis. 

Gomme  dans  le  manuscrit  2593,  ils  ^ontaunombre  de  soixante- 
quatre,  et  dans  le  m^me  ordre.  —  lls  portent  sur  les  m^mes  sujets; 
c'est  ainsi  qu'on  y  trouve  les  .quatre  sermons  pour  les  f^tes  de 
saint  £tienne,  de  saint  Jean  I^Evangeliste,  des  Saints  Innocents  et 
de  I^fipiphanie.  Pour  ^tre  au  complet,  ils  devraient  ^tre  deux  de 
plus;  comme  dans  le  manustrit  2593,  les  deux  qui  manquent  sont 
ceux  pour  la  sainte  Cene  et  pour  le  Vendredi  saint. 

Le  premier  sermon  est  celui  pour  le  premier  dimanche  de 


134  fiTUDE   SUR   LBS   FABLBS 

rAvent,  ei  le  dernier,  celui  pour  le  vingt-quatri^me  dimanche  apr^s 
Toctave  de  la  Pentec6te. 

Fol.  218*,  col.  2.  —  A  Tencre  rouge  :  «  Explicit  liber  euangeHo- 
rum  dominicalium,  Completum  est  hoc  opus  anno  ab  incamatione 
domini.  m^.  cci^  xix"",  pridie  kalendas  Januarii.  A  magistro  Odesad 
laudem  ipsius  qui  est  alpha  et  o  ». 

Immediatement  apr^s  cet  expUcit  vient  la  phrase  suivante,  qui 
a  pour  objet  de  faire  connaitre  sur  quel  fivangile  doit  porter  le  ser- 
mon  pour  le  vingt-cinqui^me  dimanche  apr^  Toctave  de  la  Pente- 
c6te  :  «  Dominica.  .xxv.  legitur  euangelium  in  media  quadrage- 
sima. » 

Fol.  218^,  col.  1  ei  2.  —  Piece  ^trang^re  k  Eudes,  ajout^e  sans 
doute  par  le  copisie  pour  uiiliser  la  demi^re  page  de  son  cahier. 
Elle  commence,  sans  titre,  par  ces  mots  :  « Item  talia  hic  attendas; 
Dominus  subito  ueniet.  » 

FoL  219«,  coL  1  k  ^iO^y  coL  2.  — Table  des  mati^res  incompl^ie, 
qui  s'arr^ie  au  dix-septi^me  dimanche  apr^s  Toctave  de  la  Pentee6ie. 

Fol  221%  coL  1  k  226^  coL  1.  ^  Sermons  d*Eudes  pour  les  f^tes 
des  sainis,  sans  tiire  g^n^ral,  ni  pr^ambule.  Us  sontaunombre  de 
vingi-six;  d'ou  il  r^sulie  que,  dansle  manuscrit  16506,  les  sennons 
pour  les  F^ies  des  sainis  soni  au  complet  On  y  trouve  notamment 
un  sermon  qui  n'exisie  ni  dans  le  manuscrit  2459,  ni  dans  le  ma- 
nuscril  2593  ;  c'esi  celui  qui,  au  feuillei  246*,  coL  1,  commence  en 
ces  termes  :  «  Dixit  Jhesus  discipulis  suis  :  Si  quis  vult  posi  me 
venire.  » 

FoL  "iQS^y  coL  1.  —  Expliciunt  euangelia  sanctorum  secundum 
magistrum,  0.  ad  laudem  ipsius  qui  est  alpha^  eic.  Cetie  souscrip- 
tion  demontre  qu'aussi  bien  que  les  sermons  sur  les  £vangiles  des 
dimanches,  ceux  sur  les  F^tes  des  sainis  sont  bien  roeuvre  d^Eudes 
de  Cheriion. 

FoL  266^,  coL  2  k  272*,  coL  2.  —  Colleciion  de  sermons  doni 
rauieur  n'est  pas  indiqu^. 

FoL  272»»,  coL  i,  k  285%  coL  2.  —  Traii6  de  la  Passion  de  J.-C., 
pr6c6d6  d'un  prologue  commencani  ainsi  :  «  Vexilla  regis  pro- 
deuni.  »  Le  prologue,  au  bas  du  feuillei  273*,  coL  1,  est  clos  par  ces 
deux  mois :  «  Explicitproemium,  »  Vient  ensuiie  le  irait6  lui-m^me, 
doni  voici  le  debui  :  «  Appropinquabai  auiem  dies  festus  azimo- 
rum  qui  diciiur  Pascha,  ei  querebani  principes  sacerdoium,  etc.  » 


\ 


ET  LBS   PARABOLES  Ok^EUDES  DE   GHERITON.         135 


11  se  termine  vers  le  bas  du  feuillet  285",  col.  2,  par  cette  phrase 
tinale  :  a  Explicit  passio  domini  nostri  ihesu  christi  secundum  magiS' 
trum  Odonem  ad  laudem  ipsius  qui  est  alpha  et  a>  »,  et  par  la  sous- 
cription  suivante  que  le  copiste  y  a  ajoutee  : 

A^enarius  scripsit  librum  istum,  et  deus  benedicat  eum  1 

A  4n  e  n.  Ain.  Am. 

De  Vexplicit  qui  pr^c^de  il  ressort  que  le  trait^  de  la  Passion 
doit  ^tre  attribu6  k  Eudes  et  qu'ainsi  le  manuscrit  16506  renferme 
trois  de  ses  oeuvres. 

Fol.  285**, col.  1  &  288**, col.  2.  —  Trois  sermons  sur  la  vierge  Marie. 

Fol.  289".  —  Table  ^crite  par  une  autre  tnain  et  laiss^e  incom- 
pl^te. 

Fol.  289**.  —  Ex  Hbris  duquel  il  resulte  que  le  manuscrit  a  ap- 
partenu  &  Jean  de  Gonesse,  Tun  des  maitres  de  la  maison  de  Sor- 
bonne,  k  laquelle  il  Ta  l^gue.  En  voici  les  termes  :  c<  Iste  liber  ser- 
monum  est  pauperum  magistrorum  domus  de  Sorbonio,  ex  legato 
magistri  Johannis  de  Gonessia,  quondam  socii  domus.  » 

2®  Bibliothique  de  Bordeaux,  —  Manuscrit  284.  —  Le  manuscrit 
284,  qui  est  un  petit  in-4^  de  235  sur  145  millim^tres,  se  compose 
de  201  feuillets  en  parchemin,  dont  Tecriture  ii  deux  colonnes  est 
du  xiu!  si^cle.  II  ne  renferme  que  les  deux  sermonnaires  d'Eudes. 

Fol.  1*.  —  Prologue  des  sermons  sur  les  fivangiles  des  diman- 
ches,  commeuQant  par  les  mots : «  A  quatuor  ventis  veni,  Spiritus. » 

Fol.  1**.  —  Dominicaprimainadventu  Domini^secundumMatheum, 
in  Bamis  palmarum.  —  «  Cum  appropinquasset  Jhesus  Jerosoli- 
mis  et  venisset  Betphage.  » 

Fol.  114*".  —  Fin  des  sermons  sur  les  £vangiles  des  dimanches, 
dont  le  demier,  c*est-^-dire  celui  pour  le  vingt-cinquieme  dimanche 
apres  la  Pentecote,  se  termine par  ces  mots  :  «  ...  ut  ad  vitam  glorie 
perveniamus  propitiante  Domino  nostro  Jhesu  Christo.  Amen  », 
suivis  eux-m6mes  de  cette  souscription  :  Explicit  liber  euangelio' 
rum  dominicalium. 

Fol.  115».  —  Prologue  des  sermons  pour  les  Ffttes  des  saints, 
qui  est  annonce  en  ces  termes  :  Hic  incipit  introitus  sanctorum, 
et  qui  debute  ainsi  :  «  Apparuit  Dominus  de  monte  Pharam  et  cum 
eo  sanctorum  milia.  »  A  la  fin  on  lit :  Explidt  proemium  in  euange- 
lia  sanctorum,  Puis  viennent  deux  exempla. 


136  fiTUDE  SUR  LES   FABLES  ' 

Fol.  il6*>.  —  Premier  sermon,  intitol^  :  /n  natcUe  beati  Stephani 
prothomartiriSj  MatheuSy  XX^  capitulo. 

Fol.  199*».  —  Dernier  sermon  qui,  dans  le  manuscrit,  est  celui 
d^butant  ainsi  :  «  In  illo  empore  dixit  Dominus  Jhesus  discipulis 
suis  :  Ego  sum  panis  viuus  qui  de  celo  descendi...  n 

Fol.  201*».  —  Demiers  mots  de  ce  demier  sermon,  dont  la  fin 
manque  :  «  ...  digneris  nos,  in  hoc  exilio,  in  horribili  deserto  con- 
stitutos...  » 

Sur  le  verso  du  premier  feuillet  une  main  du  xvi*  si^cle  a  ecnt 
le  mot  :  Alani. 

§   2.   —  ALLBMA6NE 

Bibliothique  royale  de  Munich.  —  Manuscrit  2637.  —  Ce  ma- 
nuscnt  est  un  volume  in-4®  de  153  feuillets  en  parchemin,  dont 
r^criture  est  de  la  fin  du  xni®  si^cle. 

II  ne  renferme  que  les  sermons  d'Eudes. 

Le  pr^ambule  qui  devrait  pr^c^der  le  sermon  pour  le  premier 
dimanche  de  TAvent,  faisant  d^faut,  c'est  par  ce  sermon  que  d^bute 
le  recueil.  II  commence  au  haut  du  recto  du  premier  feuillet  du 
manuscrit.  En  voici  le  titre  et  les  premiers  mots  :  Dominica  prima 
in  aduentu.  ii  Cum  appropinquaret  Jesus  Jerosolimam,  etc.  Presens 
euangelium  bis  in  anno  legitur  :  in  aduentu  domini  et  in  ramis 
palmamm.  » 

Yoici  maintenant  comment  au  verso  du  feuillet  153  se  termine 
le  dernier  sermon  :  «  Inuocet  per  uoces  kataractamm  tuamm,  ut 
ad  iocundam  curiam  dei  ualeamus  pemenire  et  inter  predicta  lilia 
ante  deum  perpetuo  tlorere.  » 

La  fin  des  sermons  est  indiqu^e  par  ces  trois  mots  :  Expli- 
ciunt  sermones  Odonis,  suivis  eux-m6mes  de  ce  vers  I^onin  par 
lequel  le  copiste  fait  connaltre  son  nom  : 

Qui  me  scribebat  Purchardus  noraen  habcbat. 

§  3.   —  ANGLETERRE 

1**  Bibliotheque  du  British  Museum.  —  Manuscrit  Arundel  231. 
—  Le  manuscrit  231  du  fonds  Arundel,  qui  provient  de  labbaye  de 


ET  LES  PARABOLES  D*EUDES   DE    CUERITON.         137 

Fountain  in  Yorkshire,  est  divis^  en  deux  volumes  in-fol.  de  peiii 
format,  qui  se  composent,  le  premier,  de  242  feuilleis,  le  second 
de  229,  tous  en  parchemin,  et  dont  r^criture  est  du  xiv''  si^cle. 

II  renferme  un  seul  ouvrage,  consistant  dans  une  serie  complcte 
de  sermons  sur  les  £vangiles  des  dimanches,  qui,  commen^ani  au 
premier  dimanche  de  TAvent,  embrassent  Tannee  entiere. 

Ils  sont  precedes  d'une  table  qui  occupe  les  douze  premiers 
feuillets  du  premier  volume  ei  qui  esi  close  par  ceiie  souscripiion  : 
«  Explicit  tabula  omeliarum  magistri  Johannis  de  Abbatis  villa,  ma- 
gistrietiam  Odonis  de  Cancia  et  magistri  Bogeri  de  Sarisbiria,  » 

Suivent  les  sermons  eux-m^mes,  qui,  d'apres  cei  Explicit, 
seraient  tir^s  des  oeuvres  de  trois  auteurs  differenis,  mais  doni 
rien  n'indique  la  part  revenant  a  chacun  d'eux. 

Plus  haut  je  me  suis  demand^  k  qui  le  copiste  avait  songe,lors- 
qu*il  avait  donne  ^  Tun  de  ces  trois  auteurs  le  nom  de  Odo  de 
Cancia,  et  j'ai  constat^  que,  quelle  qu'ait  eie  sa  pens^e,  c'^tait 
sinon  le  texte  exact  des  sermons  d'£udes  de  Cheriion,  au  moins 
la  paraphrase  de  ce  texte,  que  renfermait  le  manuscrit  du  fonds 
Anmdel. 

Ce  qui  reste  k  decouvrir,  c'est  si  en  realite  ces  sermons  oni  et^ 
joints  k  ceux  de  deux  autres  ^crivains.  J'incline  a  penser  que, 
sauf  les  cinqui^me  etsoixante-neuvieme,  toussontl'Geuvreallongee 
d'Eudes  de  Cheriton;  et  ce  qui  me  le  fait  supposer,  c'est  que  ces 
deux  sermons  sont  les  seuls  que  je  n'aie  pas  rencontres  dans  les 
manuscrits  authentiques  de  cet  auteur :  ce  sont  ceux  pour  laveille 
de  Noel  et  pour  le  vingt-cinquieme  dimanche  a[)r^s  la  f^te  de  la 
Trinit^ ;  ils  commencent  dans  le  manuscrit  par  ces  mois  :  «  Cum 
essei  desponsata  mater  Jhesu  Maria,  Joseph,  etc. »  et  «  Cum  suble- 
vasset  oculos  Jhesus  et  videret  quia  multitudo  venii  ad  eum,  etc.  » 

Le  nombre  des  sermons  d'Eudes  sur  les  £vangiles  des  diman- 
ches  ayant  ete  arr^ie  par  moi-m^me  k  soixante-six,  et  le  manu- 
scrit  d'Arundel  en  poss^dant  soixante-neuf,  si  Ton  n'en  reiranchait 
que  deux,  il  semble  qu'il  en  resterait  au  moins  un  qui  ne  pourraii 
appartenir  k  Eudes.  Mais,  en  analysant  le  manuscrit  698  de  la  Bi- 
bliotheque  nationale,  j'ai  signal^  un  sermon  d'Eudes,  qui,  quoique 
etani  vraisemblablement  son  a^uvre,  etait,  comme  etranger  au 
recueil  des  sermons  sur  les  £vangiles  des  dimanches,  relegue  k  la 
fin  du  volume ;  or,  dans  le  manuscrit  du  fonds  Arundel,  il  est  plac^ 


138  fiTUDB   SUR  LES  FABLES 

parmi  ceux  surles£vangilesdes  dimanches,  dont  11  estle  douzi^me; 
de  sorte  qu'en  definitive  les  soixante-sept  sermons  pourraient  4tre 
Toeuvre  d'Eudes.  Mais  alors,  dira-t-on,  oix  sont  dans  le  manuscrit 
les  sermons  de  Jean  d'Abbeville  et  de  Roger  de  Salisbury?  Je  r6- 
ponds  qu'il  est  supposable  que  le  compilateur,  k  qui  est  Ati  le  con- 
tenu  du  manuscrit,  les  a  fondus  dans  ceux  d^Eudes,  qui  doivent 
probablement  k  cetie  fa^on  de  proc^der  une  partie  de  leur  extraor- 
dinaire  developpement. 

Neanmoins,  n  ayant  pas  tous  les  ^l^ments  n^cessaires  pour 
trancher  la  question,  je  m'en  abstiens.  Ce  que  je  crois  seulement 
pouvoir  affirmer,  c*est  que  le  manuscrit  du  fonds  Arundel  possede 
au  moins  vingt-huit  sermons  d^Eudes.  En  effet,  M.  Ward  en  a  re- 
marque  quinze  renfermant  des  fables  qui  appartiennent  k  sa  collec- 
tion  esopique.  En  outre,  en  examinant  au  British  Museum,  qui  en 
possede  six  exemplaires,  le  Speculum  Laieorum  de  Jean  de  Hove- 
den,  M.  Ward  y  a  retrouve,  attribu^s  k  Magister  Odo  de  Seriton, 
c'est-^-dire  k  notre  Eudes,  au  moins  une  dizaine  d'exemples,  qui 
existent  en  m^me  temps  dans  les  sermons  8, 10, 16,  29,  48,  49  et 
68  du  manuscrit  du  fonds  Arundel.  Le  sermon  48  figurant  A^jk 
dans  les  quinze  prec^dents,  c'est  de  six  seulement  que  ce  premier 
nombre  doit  ^tre  augment^;  ce  qui  le  porte  k  vingt  et  un.  Enfin  les 
extraits  du  manuscrit,  qui  m'ont  ^te  envoy^s  de  Londres  par 
M.  Herbert,  m'ont  permis  de  voir  que,  ind^pendamment  des  vingt 
et  un  sermons  dont  M.  Ward  fait  honneur  k  Eudes  de  Cheriton,  il 
y  en  a  encore  sept  qui,  dans  le  m^me  manuscrit,  commencent 
exactement  dans  les  m^mes  termes  que  dans  les  v^ritables  manu- 
scrits  de  son  ajuvre  hom^litique.  J*arrive  ainsi  k  un  total  de  vingl- 
huit  sermons,  indubitablement  inf^rieur  au  nombre  reeL 
Ce  sont  ceux  sur  les  fivangiles  pour  : 

1®  Le  deuxi^me  dimanche  de  TAvent: 

2®  La  grand'messe  de  Noel: 

3®  La  f^te  de  saint  Ctienne,  premier  martyr; 

4®  La  f^te  de  saint  Jean  rfivang^liste; 

5®  La  f^te  des  Saints  Innocents; 

6®  Le  premier  dimanche  apr^s  No6l : 

7*  La  f^te  de  la  Circoncision ; 

8«  La  f<^te  de  rfipiphanie ; 

9<>  Le  dimanche  apr^s  Toctave  de  rfipiphanie; 


ET  LBS   PARABOLES  DEUDES   DE   CHERITON.        iS9 

W  Le  quatridme  dimanche  de  la  Quadragesime ; 

11''  Le  dimanche  de  la  Passion; 

12®  Le  dimanche  de  roctave  de  P&ques; 

13®  Le  deuxieme  dimanche  apr^s  roctave  de  P&ques; 

li®  Le  jour  des  Rogations; 

15®  La  f^te  de  TAscension; 

16®  Le  dimanche  de  la  Pentec6te; 

17®  Le  dimanche  de  la  Trinite; 

18®  L«  premier  dimanche  apr^s  la  Trinite; 

19®  L<5  quatri^me  dimanche  apr^s  la  Trinite; 

iO®  Le  cinqui^me  dimanche  apr^s  la  Trinite ; 

!21®  Le  huitieme  dimanche  apr^s  la  Trinit^ ; 

i^  Le  neuvi^me  dimanche  aprds  la  Trinit^ ; 

23®  Le  quatorzi^me  dimanche  apr^s  la  Trinite ; 

24®  Le  quinzi^me  dimanche  apr^s  la  Trinite ; 

25®  Le  seizi^me  dimanche  apr^s  la  Trinite; 

26®  Le  vingt-et-uni^me  dimanche  apr^s  la  Trinit^ ; 

27®  Le  vingt-troisi^me  dimanche  apr^s  la  Trinite ; 

28®  Le  vingt-quatri^me  dimanche  apr^s  la  Trinite. 

Au  feuillet  229*"  du  second  volume,  le  soixante-neuvi^me  et  der- 
nier  sermon  se  termine  par  ces  mots :  «  ...in  tribulacionibus  Deum 
laudamus,  qui  est  super  omnia  benedictus  in  secula.  Amen!  » 

Puis  vient  cette  souscription  :  Expliciunt  morales  exposiciones 
magistn  Johannis  de  Abbatis  mlla,  Magistri  eciam  Odonisde  Caneia 
et  Magistri  Rogeri  de  Sarisbiria  in  vnum  compacte  super  euan- 
gelia  dominicalia  per  totum  annum, 

Enfin  k  cette  phrase  le  copiste,  desirant  se  faire  connaltre, 
a  syoute  la  d^claration  suivante  :  «  Johannes  de  Munkegate  de  Ebo- 
raco  clericus,  procurator  religiosorum  virorum  dominorum  Abbatis 
et  Conuentus  Monasterii  de  Fontibus,  scripsit  hunc  librum.  » 

2®  Bibliothique  du  ColUge  de  Baillol  d  Oxford,  —  Manuscrit  38. 
—  Le  manuscrit  38  est  un  volume  in-4®,  compos^  de  217  feuillets 
en  parchemin,  dont  r^criture  k  deux  colonnes  est  du  xni^  si^cle. 

D*apres  le  Gatalogue  de  Coxe,  il  fut  donne  par  M.  WiU.  Lambard 
au  coll^ge  de  Baillol,  dont  il  ^taitle  chef;  puis,  sorti  de  ce  coll^ge, 
le  manuscrit,  rachet^  par  maltre  Robert  Roke,  y  fut  r^integre. 

II  renferme  dans  ses  82  premiers  feuillets  79  sermons  sur  les 
£vangiles  des  dimanches,  qui  se  rapportent  principalement  k  la  vie 


140  &TUDE  SUR  LB8  FABLES 

de  J^sus-Christ.  Le  Catalogue  les  aitribue  h  Eudes  de  Kent  Les 
premiers  mots  qu'il  en  donne  montreni  qu^ils  ne  doivent  pas  ^tre 
confondus  avec  ceux  d'£udes  de  Cheriton. 

Avec  le  feuillet  83  commencent  29  sermons,  qui,  au  contraire, 
sont  bien  roeuvre  de  ce  demier.  Us  font  partie  de  ceux  sur  les 
fivangiles  des  dimanches,  commencentpar  ces  mots  :  <c  Cum  appro- 
pinquasset  dominus,  etc.  »,  et  se  terminent  par  ceux-ci :  «  Dimi- 
dium  miliare  complent.  » 

Au  feuillet  94  vient  le  traite  de  la  Passion  de  J.-C.,  que  nous 
avons  dej^  rencontr^  dans  le  manuscrii  16506  de  la  Biblioth^que 
nationale  et  que,  comme  ce  dernier,  le  manuscrii  du  coll^ge  de 
Baillol  attribue  k  Eudes.  Le  traite  est  prec^de  du  pr^ambule  debu- 
tant  ainsi :  «  Vexilla  regis  prodeunt  »,  commence  lui-m6me  par 
ces  mots :  «  Appropinquauit  autem  dies  festus  »,  et  finit  en  ces 
termes  :  «  ...et  confitemur  dominus  noster  qui  cum  Patre,  Spiritu 
sancto,  etc.  » 

Le  quatri^me  et  demier  ouvrage  que  poss^de  le  manuscrit 
consisie  dans  les  sermons  d'Eudes  de  Cheriton  pour  les  F^tes  des 
saints.  lls  sont  au  nombre  de  vingt-sept,  dont  le  premier,  sur  la 
Transiiguration,  d^bute  au  feuillet  1:22  par  ce  texte  :  «  Assumpsit 
Jbesus  Petrum,  etc.  »,  et  dont  le  demier  se  termine  par  ces  mots  : 
«...  quiescere  ualeamus,  Saluator  mundi  qui  cum  Patre,  etc.  » 

A  la  fm  de  ce  dernier  sermon  onlit  :  Expliciunt  euangelia  sanc- 
torum  secundum  magislrum  0,  ad  laudem  Istius  qui  est  alpha  et  (ii. 

Suit  une  table  des  sermons  contenus  dans  la  premiere  partie 
du  volume. 

§   4.    —  AUTRICHE. 

Bibliotheque  imp&riale  de  Vienne,  —  A.  Manuscrit  1579.  —  Ce 
manuscrit  est  un  volume  in-4*»,  compose  de  192  feuillets  en  par- 
chemin  dont  recriture  est  du  xiii®  si^cle. 

11  ne  renferme  que  les  sermons  d'Eudes  sur  les  Cvangiles 
des  dimanches,  que  la  perte  des  derniers  feuillets  a  m^me  rendus 
incomplets. 

B.  Manuscrit  2164.  —  Ge  manuscrit  est  un  volume  in-folio, 
compose  de  198  feuillets  en  parchemin  dont  recrilure  est  du 
xiii*  si^cle. 


ET   LES   PARAB0LE8   D'EUDES  DE   CHERITON.         141 

II  coDtieni  trois  ouvrages,  que  le  nouveau  Catalogue  imprim^ 
mentionne  dans  les  termes  suivants  : 

!•  l^-SS"».  Sermones  de  tempore.  Incip.  :  Sol  ortus  est...  Expl. :  oculi 
mei  sanctum  tnum  qui  vivis,  etc. 

2*  33M5>>.  Gollecta;.  Incip. :  Adoma  thalamum...  Expl.  :  accipere  sibi 
regnum. 

3*46^I98K  OdOy  sermones  per  circulum  anni.  Incipit.  :  Gum  appro- 
pinquasset...  Expl.  :  hor®  diei  sunt  muta...  Getera  dcsunt. 

^5.  — MANUSGRIT  PRIS  POUR  BASE  DE  LA  PUBLIGATION 

DES  SERMONS. 

On  a  \u  plus  haut  que  j'avais  d^cid^  de  publier  seulement  les 
paraboles  contenues  dans  les  sermons  d'Eudes  sur  les  fivangiles 
des  dimanches.  Ayant  analys^  les  manuscrits  qui  les  renferment,  j  'ai 
maintenant  ^  indiquer  celui  dont  j'ai  cni  devoir  les  extraire. 

Ici  plus  qu'ailleurs  je  devais  observer  la  r^gle,  que  je  me  suis 
prudemment  imposee,  de  ne  tenter  aucune  restitution,  de  me 
bomer  k  choisir  parmi  les  manuscrits  d*un  auteur  celui  qui  me 
semblerait  le  moins  defectueux  et  d'en  donner  une  copie  litterale. 

En  ce  qui  touche  les  sermons  d'£udes,  n'ayant  k  ma  disposition, 
parmi  les  manuscrits  que  je  viens  d'analyser,  que  les  cinq  de  la 
Bibliotheque  nationale,  c'est  pour  Tun  d*eux  que  j*ai  dH  opter,  et 
c'est  seulement  entre  les  deux  cotes  2593  et  16506  que  j'ai  eu  un 
peu  dli^sitation. 

Ce  demier  a  de  graves  d^fauts.  D'abord  il  a  et^  execute  par  un 
copiste  qui  n'avait  du  latin  qu'une  notion  bien  imparfaite  et  qui  a 
souvent  mal  lu  et  par  suite  mal  transcrit  bon  nombre  de  mots. 
Ensuite  il  est  probable  que  le  manuscrit  qu'il  avait  sous  les  yeux 
etait  rceuvre  d*un  predicateur  qui  s^^tait  moins  preoccupe  de  faire 
du  texte  d'Eudes  une  copie  enti^rement  fid61e  que  de  reunir  des 
materiaux  susceptibles  d'entrer  dans  la  composition  de  ses  propres 
homelies.  II  en  est  result^  qu'il  s'est  permis  de  donner  h  certaines 
phrases  de  roriginal  une  forme  plus  succincte  et.quelquefois  m^me 
<ie  les  supprimer,  et  que  notamment  il  a  neglige  quelques  exemples 
qui,  sans  doute  avec  raison,  lui  ont  pam  trop  ineptes  pour  pouvoir 
^tre  utilises  par  lui. 

C'est  neahmoins  au  manuscrit  16506  que  j'ai  donne  la  pr^fe- 
ronce,  et  ce  n'est  pas  sans  motif.  Cest  bien  le. veritable  texte 


•'         » 


142  fiTUDE   SUR  LE8   FABLE8 

d'Eades  qui  a  ete  suivi  dans  le  manuscrit  2593.  Mais  d*abord  le 
copiste  k  qui  il  est  dd  n'etait  pas  plus  que  Tautre  verse  dans  la 
connaissance  de  la  langue  latine.  Ensuite,  soit  parce  qu'il  n'a 
apporte  k  son  travail  qu'une  attention  insuffisante,  soit  parce  que 
son  mod^le  n'^tait  pas  lui-m^me  exempt  d^omissions,  sa  copie  pr^- 
sente  de  graves  lacunes.  II  est  vrai  qu^une  seconde  main  a  essaye 
de  corriger  les  fautes  du  copiste  et  de  retablir  ce  qu*il  avait  omis; 
mais  elle  n'a  pas  fait  disparaltre  enticrement  les  d^fauts  de  la 
copie.  Enfin  ce  qui  m«'a  surtout  emp^che  d'opter  pour  ce  manu- 
scrit,  c'est  que  j'y  ai  constat^  la  disparition  de  quelques  feuillets. 
Je  n'ai  pas  cependant  d'une  fa^on  absolue  renonce  k  m'en  servir, 
et  c'est  de  son  texte  que  j'ai  extrait  les  paraboles  qui  manquaient 
dans  Tautre. 

SECTION   IIL 
iBditioii. 

Jusqu'^  ce  jour  il  n'a  pas  ete  publie  d'autre  ^dition  des  sermons 
d'Eudes  que  celle  de  1520. 

Cest  un  petit  in-4®  dont  les  feuillets  chiffr^s  sont  au  nombre 
de  154,  pr6ced6s  de  huit  autres  sign^s  seulement  de  la  lettre  A. 

Sur  le  recto  du  premier  de  ces  huit  feuillets  le  titre  est  ainsi 
congu  :  Flores  sermonu  ac  Eua||geliorum  Dominicauu  excelletiss, 
Magistn  Odonis  \\  Cancellarii  PatThisieri.  Omni  sale,  lepore  ac  eru- 
diti||one  refertissimi ;  cum  eorudem  indice. 

Appelons  immediatement  Tattention  sur  la  qualite  de  Ckance- 
lier  de  VUniversit^  de  Paris  octroyee  a  Eudes  de  Cheriton.  Ce  que 
maintenant  nous  savons  de  lui  ne  permet  gu^re  de  comprendre 
comment  une  pareille  erreur  a  pu  ^tre  commise.  Pour  Texpli- 
quer,  M.  Herbert  suppose  que  Tediteur  n  avait  a  sa  disposition 
qu^unmanuscrit,  qui,  k  la  suite  du  nom  d'£udes,  portait  Tindication 
de  son  pays  d'origine  sous  cette  forme  :  Canc,  abreviation  du  mot 
CancianuSf  prise  par  lui  pour  Cancellarius.  11  est  possible  que  la 
chose  ne  se  soit point  passee ainsi;  mais lexplication  est trop  inge- 
nieuse  pour  «^tre  dedaignee. 

Au-dessous  du  titre  est  la  marque  de  rimprimeur,  representant 
son  atelier  meuble  d'une  presse,  dont  la  barre  transversale  porte 
les  mots  :  Prela  AscensianU. 


KT  LES   PARABOLES   D*EUDES   DE   CHERITON.         143 

Au  bas  de  la  page  on  lit :  «  VenQdantur  ab  lodoco  Badio  Ascen- 
sio.  Cil  gra||tia  et  priuilegio,  ne  quis  triennio  proximo,  nisi  e  re  || 
eiusdem  Badii,  rursus  imprimat.  » 

Le  deuxi^me  feuillet  est  occupe  par  une  d^dicace  de  F.  Mathieu 
Makerel,  professeur  de  theologie «acree  k Tlnstitut  des  Premontres, 
adress^e  k  Jean  Fischer,  ev^que  de  Rochester  et  chancelier  de 
TAcademie  de  Cambridge. 

Les  six  autres  feuillets  sont  remplis  par  une  table  intitul^e  : 
Index  sequentium  Sermonum  secundum  numerum  foliorum. 

Avec  la  signature  Bl  et  le  chiffre  1,  commencent,  prives  de  leur 
prologue,  les  sermons,  dont  le  titre  est  ainsi  formul^  :  Incipivnt 
FLORES  EuANGELiORVM  DOiiiNiCALinii  mogistri  Odonis  Cdcellarij  Pari- 
siensis  :  et  sunt  sermones  dominicales  per  totum  annum. 

Les  sermons  sont  au  nombre  de  soixante-cinq.  Mais  T^diteur 
n'a  pas  cru  devoir  donner  le  texte  entier  de  chacun  d'eux.  Le  mot 
Flores  indique  qu'il  n'en  a  publie  que  les  passages  qui  lui  ont  paru 
les  plus  remarquables,  et  c'est  en  r^alit^  ce  qu*il  a  fait;  mais  il  ne 
s*est  pas  contente  d'agir  ainsi :  il  a  souvent  aussi  donne  une  forme 
plus  br^ve  k  ce  quHl  n'a  pas  supprime. 

S'il  a  ainsi  consid^rablement  ^courte  les  sermons  qu'il  avait 
entrepris  de  publier,  en  revanche  il  en  a  augmente  le  nombre  par 
Taddition  d'un  demier  destin^  eventuellement  au  vingt-cinqui^me 
dimanche  apr^s  la  f^te  de  la  Trinite.  Pour  cela  il  ne  s'est  pas  mis 
en  frais  dlmagination  :  il  a  pris  les  deux  sur  la  Transfiguration  de 
Jesus-Christ  et  sur  TAssomption  de  la  sainte  Vierge,  qui,  apparte- 
nant  k  la  collection  de  ceux  d*Eudes  sur  les  f^tes  des  Saints, 
venaient  probablement,  dans  son  manuscrit,  sans  s^paration  appa- 
rente,  k  la  suite  de  ceux  sur  les  Cvangiles  des  dimanches,  et  il  les 
a  abreges,  d^natur^s  et  r^unis  en  un  seul.  II  serait  presque  impos- 
sible  de  les  reconnaitre,  si  T^diteur  n'avait  eu  soin  d'en  conserver 
les  exemples,  que  je  vais  exhiber  ici  conformement  au  texte  qu'il 
en  a  lui-m^me  donn^  : 

1°    PARABOLES    TIR^ES    DU    SERMON 
SUR    LA    TRANSFIGURATION    DE    J^SUS-CHRIST. 

Fol.  CL*.  —  DicitUT  quod  qu^dammulier  nomine  Veronica,quaB,secun- 
dom  quosdam,  ex  tactuOmbric  Christi  sanata  est,  visa  facie  Christi  sic  fuit 
accensa  quod  presentia  eius  vix  potuit  carere.  Vnde  rogauit  quod  imagi- 


144  &TUDE  8UR  LBS  FABLBS 

nem  snaB  faciei  sibi  relinqneret.  Dominus  autem  pannum  lineum  saper 
faciem  suam  impressit,  et  Yeronic2B  pannum  exhibuit :  sed  Terius  credo 
quod  ad  similitudinem  lesu  adhuc  viuentis  prosdicta  mulier  faciem  eius 
in  telam  depinxit.  Vnde  Tyberius  Augustus  hanc  imaginem  aspiciens  ceci- 
dit  in  terram  et  cum  tremore  et  lachrymis  adorauit  eam,  et  statim  sana- 
tus  est  a  langore  et  vuhiere  quod  intrinsecus  passus  est. 

Sic  tu  in  tutela  castitatis  eam  in  corde  depingas,  et  animi  passiones 
fugabit. 

FoL  GL^.  —  Quidam  domicellus  beatam  virginem  deuotissime  dilexit 
et  singulis  diebus  horas  eius  psallebat.  Parentes  eius  ipsum  vxorem  ducere 
compulerunt,  cum  vitam  castam  potius  elegisset.  Prandio  nuptiamm  iam 
parato,  cum  sj)onsus  manus  suas  deberet  abluere,  recordatus  est  quod 
horas  heaXod  virginis  non  compleuerit  et  dixit  se  oportere  ad  ecclesiam 
pergere,  vt  debitum  beat^  virgini  solueret.  Amici  eius  inuitati  dixenmt 
huiusmodi  verba  :  Non  esse  nubentium  horas  dicere ;  tamen  ipsis  nolen- 
tibus  ad  ecclesiam  perrexit  solus ;  quam  cum  intrasset,  iuxta  altare  vidit 
dominam  pulcherrimam  omamentis  preciosissimis  et  odoriferis  decora- 
tam.  Domicellus  vero  exterritus  obmutuit;  cui  ait  domina:  Amice,  res- 
pice  si  unquam  tam  pulchram,  tam  decentem  vidisti ;  qui[a],  si  mihi  simi- 
lem  vidisti,  nihil  moror  quin  aliam  eligas.  Respondit  puer :  Nunquam 
vidi  tibi  consimilem  in  pulchritudine ;  et  ait  domina :  Quare  igitur  me 
dimisisti  et  aliam  sponsam  duxisti  ?  Et  qusBsiuit  puer :  Domina,  qu»  es  tu? 
Rcspondit :  Ego  sum  mater  fllii  dei.  Et  ait  Domicellus :  Nunquam  te  dere- 
linquam  nec  aliam  super  te  inducam.  Et  puer  domum  reuersus  spon- 
sam  dimisit,  et  beata;  virgiui  in  castitate  et  sancta  dilectione  deuotissime 
militauit. 

2''    PARABOLES    TIR^ES     DU    SERMON 

suR    l'assomption    DE   LA   SAINTE   VIERGE. 

Fol.  CLII'.  —  Quidam  senex  vidit  fratrem  meditantcm  in  cella,  el 
d^mon  foris  stans  non  poterat  intrarc ;  sed,  cum  meditari  cessauit,  ingres- 
sus  est  doDmon  in  cellara. 

Fol.  CLII».  —  Quidam  fraler  venit  ad  Abbatem  Siluanum,  et  videns 
fratres  operantes,  ait  :  Nolite  operari  cibum  quod  perit.  Maria  optimam 
partem  elegit.  Et  dixit  senex  cuidam  fratri  :  Duc  istum  in  cellam  vbi 
nihil  est,  tradens  ei  codicem.  Et  cum  esset  hora  cibandi,  attendebat  si 
vocarent  eum  ad  prandium ;  et  non  est  vocatus.  Qui  surgens  venit  ad  eos, 
dicens:  Comedislis  hodie?Respondit  senex  :  Etiam.  Cui  ille  :  Etquare  me 
non  vocaslis?  Et  ait  senex  :  Tu  spiritualis  es,  et  non  eges  cibo  isto.  Nos 
vero  carnales  indigemus,  et  ideo  operamur.  Tu  vero  optimam  partem  ele- 
gisti,  legons  tota  die;  ^nde  suraere  cibum  carnalem  non  oportet  te.  Quod 
cum  audisset  prostratus  dixit :  Pater,  ignosce  mihi,  quia  peccaui.  Cui  abbas : 
Indiget  Maria  ^sine]  Martha.  Per  Martham  enim  Maria  alitur.  Martha  ergo 
bonara  partem  4'legit,  si  ad  hoc  laborat  vt  Christum  in  membris  reflcial. 


'BT  LES   PARABOLES    D*EUDES  DE   CHERITON.         145 

Fol.  GLIII*.  —  Cum  quidam  Ci^tertiensis  ad  supernam  curiam  raptus 
esset,  et  multa  genera  hominum  in  gloria  vidisset,  tristatus  est,  quia  nul. 
lum  vidit  Cistertiensem ;  et  qua^rebat  si  omnes  damnati  essent.  Et  beata 
virgo,  expandens  pallium  suum,  multitudinem  Cistertiensium  ipsi  demons- 
trauit.  Vnde  gauisus  tam  quod  prope  decessit. 

Fol.  CLIIII*.  —  Legitur  de  quodam  paruulo  iuda^o  qui  cum  Chrisliano 
litteras  didicit  et  die  paschee  cum  eo  ad  mon^terium  iuit :  coram  imagiue 
virginis,  quam  libenter  est  intuitus^  genua  flexit;  tandem  cum  illo  puero 
communicauit.  £t  domum  ^veniens  requisitus  est  a  patre  vbi  fuisset.  Veri- 
tatem  confessus  est.  Pater  vbi  audiuit  eum  virginem  adorasse  et  commu- 
nicasse  posuit  eum  in  clibanum  succensum  et  clausum  duobus  diebus. 
Quem  mater  biduo  qu^siit;  a  qua  cum  populo  accurreute  inuentus  est 
ludens  cum  igne.  Requisitus  puer  quis  conseruasset  enjfi  ab  igne,  dicit 
quod  illa  domina  quam  in  monasterio  adorauit. 

H^c  mitigat  ignem  ir§  dei,  cum  exarserit  in  peccatores. 

Le  sermon  qui  renferme  les  exemples  ainsi  reproduits,  ^tant  le 
dernier  de  r^dition  de  15^0,  est,  au  recto  du  feuillet  154  ou  il  se 
termine,  suivi  de  cette  souscription  :  Cum  gratia  et  privilegio^  ne 
quis  intra  Triennium  proximum  imprimat  praeter  assensum  lodoci 
Badii  Ascensii;  cuius  castigatione  et  impensis  absoluti  sunt  hi  sermones 
ad  Idus  Jafiuarias,  Anno  domini  ad  calculum  Romanum  MDXX. 
Deo  gratias. 


10 


■     # 


LIVRE  II. 


COMPILATIONS  fiT  IMITATIONS. 


.CHAPITRE  PREMIER. 

■ 

FABLES  JOINTES   A   CELLES   DEUDES 
PAR   SES   COMPILATEURS. 

Les  fables  d'Eudes,  dans  sa  pensee,  ne  devaient  pas  ^tre  une  • 
oeavre  puremenilittei*aire  composee  par  lui  sans  autre  but  que  d'em- 
ployer  agreablement  ses  loisirs  de  lettre.  Ellesavaient  un  objetbien 
determine  que  j'ai  pr^cedemment  indiqu^.  Si  elles  ne  Tont  pas 
atteint,  en  revanche  elles  ont  eu  une  autre  utilit^,  qui  a  ete  de  venir 
en  aide  aux  pr6dicateurs,  en  leur  permettant  de  citer  dans  leurs 
sermons,  sous  la  forme  de  paraboles,  des  exemples  k  Tappui  de 
leurs  theses  theologiques.  Aussi  furent-elles  sotivent  copiees  par 
ceux  qui  cn  devaient  faire  usage.  Ceux  qui  les  copiaient  ne  se 
contcntaiont  pas  toujours  de  les  transcrire;  quelquefois  ils  les 
allongeaient,  plus  souvent  ils  les  abregeaient;  en  un  mot,  ils  les 
modifiaient  suivant  leur  gotlt,  et,  comme  elles  n'etaient  pas  le  seul 
arsenal  qui  leur  ftlt  accessible,  ils  puisaient  ailleurs  tantOt  d'autres 
fables  esopiques,  tantot  des  16gendes  religieuses  qu'ils  y  ajou- 
taient,  afin  d  avoir  sous  la  main  pour  leurs  homelies  un  plus  grand 
choix  de  materiaux  ii  employer. 

On  peut  ainsi  s*expliquer  aisement  pourquoi  les  manuscrits  qui 
nous  sont  rostes  des  fables  d'Eudes  sont  si  nombreux,  pourquoi 
les  fables  elles-mt^mes  y  sont  intitulees  tant6t  narrations,  tant6t 
exemplesy  tant6t  paraboles,  pourquoi  elles  s  y  presentent  avec  tant 
de  variantes  et  d*alterations,  et  enfin  pourquoi  elles  y  sont  m61ees 
k  des  coUections  complexes  dues  k  d'autres  auteurs. 


FABLES  KT  PARABOLES   D^EUDES   DE   CHERITON.     147 

Cest  rexamen  de  quelques-unes  de  ces  collections  qui  va  faire 
Tobjet  de  ce  premier  chapitre.  Passons-les  d'abord  en  revue. 

Les  manuscrits  Harlep  219  et  Douce  169,  pr^cedemment  analy- 
ses,  renferment  k  la  suite  de  roeuvre  ^sopique  d'Eudes  une  collec- 
tion  de  vingt-cinq  paraboles  r^unies  par  un  autre  ecrivain  monas- 
tique. 

Dans  le  manuscrit  Harley  219  il  y  a  m^me,  interposi^es  au  milieu 
des  fables  d'Eudes,  vingt-cinq.autresparaboles,  que  le  compilateur 
a  en  partie  extraites  de  ses  sermons. 

Nous  avonsvu  que  leYn^me  amalgame  se  rencontre  'dans  le  ma- 
nuscrit  de  Wolfenbiittel  Gude  laiin  200,  dans  lequel  les  fables 
d'Eudes,  plus  ou  moins  alt^rees^  sont  m^l6es  k  une  collection  de 
vingt-neuf  autres. 

Cest  encorece  qu'on  aper^oit  dans  le  manuscrit679  de  laBiblio- 
th^que  de  Beme,  ou,  comme  on  Ta  vu,  sans  qu'aucune  d^marca- 
tion  les  separe,  quarante-huit  fables  esopiques  ^trangeres  h  Eudes 
precedent  les  quarante-sept  qui  lui  appartiennent. 

Rappelons-nous  entin  le  manuscrit  du  British  Museum  Add, 
11579,  oii  les  fables  de  notre  auteur  sont,  pour  ainsi  dire,  noyees 
dans  mi  deluge  de  contes  moraux  ^  Tusage  des  orateurs  de  la 
chaire.  Du  feuillet  ^''au  feuillet  S^'*  j'en  ai  compt^  soixante-dix ;  les 
feuillets  30^  k  86^  sont  remplis  par  des  trait^s  th^ologiques  et  des 
sermons  intitul^s  :  Meditationes  de  dulci  passione  Christi,  —  Scnno 
in  die  parasceve,  —  Sermo  de  Magdalena,  —  Sermo  in  die  ascencio- 
nisy  —  Tractatus  de  penitencia,  —  Sermones  de  sancta  Maria;  puis 
du  feuillet  87*  au  feuillet  94*»  reparaissent  les  l^gendes  religieuses, 
auxquelles,  du  feuillet  95*  au  feuillet  116'*,  s*adjoignent  sans  inter- 
ruption  quarante-quatre  fables  d'Eudes,  suivies  k  leur  tour,  du 
feuillet  117*  au  feuillet  121**,  de  treize  r^cits  de  la  m^me  nature  que 
les  soixante-dix  premiers;  ensuite  les  feuillets  122*  k  140"  sont 
consacr^s  k  des  dissertations  dogmatiques  sur  les  sept  p6ches  mor- 
tels;  enfin  ce  sont  encore  des  contes  moraux  que  conservent  les 
feuillets  140^  li  U7. 

Mais  si  les  paraboles  et  les  fables,  que  les  compilateurs  eccle- 
siastiques  ont  r^unies  k  roeuvre  ^sopique  d'Eudes,  lui  sont  pour  la 
plupart  etrangeres,  il  y  en  a  cependant  parmi  elles  quelques-unes 
qui  en  sont  deriv^es,  quelques-unes  aussi  qui  peuvenl  avoir  ^te 
prises  ailleurs,  mais  qui,  diflKrentes  par  Torigine  et  la  forme,  sont 


148  £:tude  sur  les  fables 

par  le  fond  semblables,plusieurs  enfin  qui  sont  ou  la  copie  presque 
litt^rale  ou  Timitation  visible  de  certains  exemples  de  ses  sermons. 
Je  ne  serais  pas  cons^quent,  si,  apr^s  les  avoir  exhib^es  dans  une 
premi^re  ^dition  consacr^e  h  Phddre  et  accessoirement  k  ses  an- 
ciens  imitateurs,  je  ne  leur  accordais  pas  la  m^me  faveur  dans 
r^dition  actuelle,  dans  laquelle  il  occupe  laprincipale  place  et  oii 
tout  ce  qui,  m^me  de  tr^s  loin,  se  rapporte  k  lui  doit  pacattre 
moins  d^plac^. 

Je  vais  en  consequence  m'occuper  successivement  de  la  collec- 
tion  sp^ciale  au  manuscrit  Harley  219,  puis  de  celle  offerte  k  la  fois  . 
par  ce  manuscrit  et  par  le  manuscrit  Douce  169,  enfin  de  celle  du 
manuscrit  de  Wolfenbiittel  Gude  200. 

Quant  aux  fables  du  manuscrit  679  de  Berne,  comme  elles  sont 
pour  la  plupart  une  imitation  de  celles  du  Romulus  ordinaire  et 
que  je  leur  ai  octroy^  ailleurs  leur  place  naturelle,  je  n*ai  plus  k  en 
parler  ici. 

Enfin,  en  ce  qui  touche  les  16gendes  religieuses  et  autres  pieces 
du  manuscrit  du  British  Museum  Add.  11579,  quoique  beaucoup 
d*entre  elles  offrent  les  caract^res  de  la  parabole,  suivant  k  leur 
^gard  les  m^mes  errements  que  dans  ma  premidre  ^dition,  je  ne 
donnerai  asile  k  aucune  d'elles. 

SECTION   L 
FaJiles  et  paraJioles  sp^ciales  au  manuscrit  Harley  219. 

Dans  ma  premiere  edition  du  contenu  du  manuserit  latin  Harley 
219,  j'avais  suppos6  que  les  paraboles  jointes  aux  fables  d*Eudes 
avaient  une  seule  et  m^me  origine.  Apres  nouvel  examen,  je  suis 
aujourd'hui  enclin  k  croire  qu'elles  se  rapporteni  k  deux  collec- 
tions  distinctes. 

Cest  ce  qui  me  paralt  de  prime  abord  ressortir  dlndices  ext^-. 
rieurs,  qui,  k  mon  sens,  sont  tres  significatifs.  Ainsi,  dans  le  manu- 
scrit  Harley  219,  il  y  a  deux  s^ries  de  paraboles,  s^par^es  Tune  de 
Tautre  par  une  partie  des  fables  d'Eudes  :  la  premi^re  en  com- 
prend  vingt-cinq,  auxquelles  leur  position  doit  faire  attribuer  les 
num^ros  35  k  59,  et  la  deuxi^me,  ^galement  vingt-cinq,  qui  doivent 
recevoirles  num^ros  89  k  107».  En  outre,  si  Ton  se  r^f^re  au  ma- 


ET   LES   PARABOLES.  DEUDES  DE   CHERITON.         149 

nuscrit  Douce  169,  on  ii'y  rencontre  aucune  de  celles  de  la  pre- 
mi^re  s^rie,  et  Ton  y  trouve  au  contraire  celles  de  la  deuxi^me, 
group^es,  k  uhe  seule  exception  pr^s,  dans  un  ordre  identique.  II 
est  probable  que  Tauteur  de  la  compilation  contenue  dans  le  manu- 
scrit  Douce  169  a  eu  k  sa  disposition  un  manuscrit  de  la  deuxi^me 
s^rie,  qui.ne  renfermait  rien  de  la  premi^re  et  dans  lequel  Tab- 
sence  de  celle^i  6tait  due  k  rorigine  diff^rente  de  Tune  et  de 
Tautre. 

Mais  si  les  deux  s^ries  appartiennent  k  deux  collections  dis- 
tinctes,  elles  n'en  ont  pas  moins  une  connexit^  certaine  avec  les 
fables  et  les  sermons  d'Eudes. 

Cette  connexit^  *n'est  pas  uniquement  ce  qu'elles  ont  de  com- 
mun;  c'est  encore  le  pays  dans  lequel  elles  ont  pris  naissance.  A 
ma  connaissance,  la  premiere  se  trouve  seulement  dans  le  manu- 
scrit  Harley  219,  et  la  deuxi^me,  k  la  fois  dans  ce  manuscrit  et  dans 
le  manuscrit  Douce  169,  qui  Tun  et  Tautre  sont  roeuvre  de  copistes 
anglais  et  qui  permettent  de  supposer  qu^elles  ont  6t6  toutes  les 
deux  compos6es  en  Angleterre. 

La  distinction  ainsi  ^tablie,  voici  la  liste  des  paraboles  de  la 
premi^re  compilation  avec  les  titres  qui  dans  une  traduction  fran- 
Qaise  pourraient  leur  ^tre  attribu^s  : 

Ms. 

Harlit  219. 

1.  Le  Loup  et  laBrebis , 35 

2.  Les  deux  Voisins 36 

3.  Les  deux  Soldats  lib^r^s 37 

.4.  Le  P^re  de  famille  et  TAspic  avec  ses  Petits 38 

5.  Le  bienheureux  Gr^goire  et  son  Ours 39 

6.  Pens^e  d'Anselme  sur  le  coeur  humain 40 

7.  L'Ane,  le  Renard  et  le  Loup 41 

8.  Le  Roi  malade  et  le  Prophke  tHe 42 

9.  LnErmite  qui  se  brille  les  doigts 43 

10.  Le  Clerc  luxurieux  et  la  Vierge  Marie 44 

.     1 1 .  Les  deux  ^oliers  au  tombeau  d'Ovide 45 

12.  Le  Chef  de  voleurs  converti 45 

13.  Le  Jardinier  impotent ^ 47 

14.  La  Matrone  vertueuse 48 

15.  Le  Songe  du  Prfitre 49 

16.  Le  Prdtre,  fils  d'une  Femme  adult^re 50 

17.  Le  Riche  peu  charitable 51 

18.  Le  Riche  avide  et  ses  denx  Fils 52 


150  &TUDE  SUR  LES  FABLES 


;• 


Mt. 
Hablst  S19. 

19.  Le  Soldat  mort  et  l^Ex^cuteur  de  ses  volontes. 53 

20.  L^Extatique,  le  Diable  et  TAnge.   .   .  '. 54 

21.  Le  Ghanoine  s^culier  et  la  Juive 55 

22.  L^Ermite  murmurant  contre  la  justice  divine 56 

23.  LaDispute  de  TAigle  et  du  Rat.   .   .  * ,    .  57 

24.  Les  deux  Serpents  et  le  Ghevalier " 58 

25.  Le  Rat  qui  veut  marier  sa  Filje 59 

Quoique  j'aie  donne  la  d^nomination  de  paraboles  k  toutes  les 
pi^ces  de  cette  liste,  il  y  ena,  en  realit^,  quelques-unes  qui  ont  tous 
les  caract^res  de  la  fable  ^sopique  ordinaire  et  dont  il  convient  des 
lors  de  s'occuper  plus  sp^cialement  dans  cet  ouvrage' :  ce  sont 
celles  qui  portent  les  numeros  i,  4,  7,  23,  24  et  25. 

Les  fables  i,  4,  23  et  24sont  probablement  originales;  du.moi]is 
je  n'en  connais  pas  dont  elles  soient  rinritation. 

II  en  e^t  autrement  de  la  fable  7 :  le  Lion  convoque  les  animaux 
en  assemblee  generale^  A  la  reunion  il  demandes'il  n'y  a  pas  d'ab-* 
sents.  On  lui  signale  l'Ane.  Immediatement  il  charge  le  Loup  et  le 
Renard  d'aller  le  chercher  et  de  Tamener  de  gre  ou  de  force.  Les 
envoy^s  font  part  k  TAne  de  leur  mission.  II  leur  objecte  que  par 
privil^ge  sp^cial  il  a  ^te  exempte  de  tous  les  appels.  Ils  lui  deman- 
dent  alors  de  produire  la  pi6ce  justificative,  et  TAne  consent.  Apr^s 
discussion  entre  le  Loup  et  le  Renard,  le  sort,  auquel  ils  Cnissent 
par  s'en  remettre,  designe  ce  dernier  pour  en  prendre  connais- 
sance.  L'Ane  lui  dit  qu*il  peut  lire  sa  dispense  ecrite  sous  son  pied 
droit;  le  Renard  s'approche  et  est  renverse  par  une  ruade  qu'il 
regoit  en  plein  museau.  Ce  que  voyant,-  le  Loup  se  moque  de  lui. 
Quoique  ici  les  personnages  soient  plus  nombreux  et  laction  plus 
alambiquee,  il  est  impossible  de  n'y  pas  voir  une  r^miniscence  de 
la  fable  de  Romulus,  dans  laquelle  la  ruade  est  envoy^e  par  le 
Cheval  au  Lion. 

Quant  k  la  fable  25,  le  sujet  en  a  ete  traite  tout  a  la  fois  dans  le 
Derive  complet  du  Romulus  anglo-latin et  dans  la  collection  dTudes. 
Est-ce  de  Tune  de  ces  deux  sources  qu'elle  a  ete  tiree?  II  est  diffi- 
cile  de  resoudre  cetle  question.  D'une  part,  dans  la  fable  25,  comme 
dans  celle  qui  dans  la  coUection  d*Eudes  porte  le  numero  63,  c'est 
une  Souris  qui  joue  le  r61e  principal ;  seulement  dans  la  premi^re  la 
Souris  cherche  un  mari  pour  sa  lille,  tandis  que,  dans  la  seconde. 


BT  LE8  PAR^BOLJSS    DEUDES  DE  CHERITON.         151 

c'esl  pour  e11e-m4me,  et  pour  cela  dans  la  premi^re  elle  s'adresse 
successivemetii  h  la  Lune,  au  Soleil,  au  Nuage,  au  Vent  et  au  Ch^- 
teau  fbrt,  tandis  que  dans  la  seconde  elle  ne  presente  sa  demande 
qu'au  Vent  et  au  Mur  de  Narbonne.  D'autre  part,  si  Ton  compare 
la  fable  25  k  la  fable  116  du  Derive  complet  du  Rdmulus  anglo-latin, 
on  voit  que  le  r61e  principal  imparti  h  la  Souris  dans  la  premi^re 
est  devolu  dans  la  seconde  au  Mulot,  qui  cherche  femme  pour  lui- 
m^me,  et  qui  neglige  la-Lune;  seulement  dans  Tune  comme  dans 
rautre  apperaissent  le  Soleil  et  le  Nuage.  Ge  qui  semble  ressortir 
de  tout  cela,  c'est*que  lafable  25  n'est  derivee  d*aucune  des  deux 
autres  et  que  toutes  les  trois  ont  seulement  une  m^me  origine. 

Ce  qu^l  faut  remarquer  maintenant,  c'eit  que  la  coUection  a 
un  lien  plus  etroit  avec  les  paraboles  d'Eudes,  et  que  sous  les  n~  9 
et  22  elle  en  renferme  deux,  qui  sous  une  forme  differente  avaient 
ete  ins^r^es  par  lui  dans  ses  sermons  sur  les  £vangiles  du  deuxi^me 
dimanche  apres  Toctave  de  P&ques  et  du  cinquieme  dimanche  apr^s 

la  Penlec6te. 

•  * 

Dans  ja  fable  9  il  est.  question  d'un  ermite  qui,  apres  avoir  la 
nuit  accueilli  chez  lui  par  humanite  une.fille  de  mauvaise  vie  en 
apparence  a^Tolee  parla  frayeur,  est  envahi  par  une  violente  tenta- 
tion,  se  brille  les  doigts  pour-y  r^sister,  la  surmonte,  et  rend  la  vie 
par  ses  pri^res  k  la  tentatrice  frappee  de  mort.  Dans  Texemple 
d^Eudes  le  r^dt  est  au  fond  le  m^me,  mais  la  forme  est  plus 
abregee. 

La  fable  22  nous  montre  un  ermite  conduit  par  un  ange,  qui, 
apres  avoir  accompli  sous  ses  yeux  des  actes  en  apparence  cri- 
minels,  lui  explique  qu'ilfi'a  ete  que  Texecuteur  des  decisions  ne- 
cessair^s  de  la  justice  divine.  Ici  encore  les  deux  redactions  diff^- 
rent;  mais  elles  ont  des  points  -de  ressemblance  assez  notables 
pour  qu'on  piiisse  croire  que  la  fable  est  directement  derivee  de 
rexen^)le  du  sermon. 

SECTION   II. 

Fables  et  paraboles  commanes  auz  manascrlts  Harley  219 

et  Bouce  169. 

Apr^s  Texamen  que,  dans  la  premi^re  section  de  ce  chapitre, 
j'ai  AtL  faire  de  la  collection  de  paraboles  commune  aux  manuscrits 


132  £:TUDfi   SUa  LES   FABLES 

m 

Harley  !2i9  et  Douce  169,  je  n'aurais  gu^re  k  m'y  arrdter,  si  dans 
ce  dernier  manuscrit  elle  ne  se  terminait  pas  par  cette  phrase  : 
Expliciunt  proverbia  magisiri  Hugonit  de  Sancto  Victore'. 

Dans  ma  premi^re  ediiion,  ue  prenant  pas  au  s^rieux  nne  men- 
tion  finale  oii  le  nbm  d'Hugues  de  Saint-Yictor  me  semblait  avoir 
^t^,  par  la  fantaisie  d'un  copiste,  introduit  sans^apparence  de  rai-  ' 
son,  c'etait  sans  y  attacher  d'importance  que  j'avais  appel^  Tatten- 
tion  sur  ce  point.  Mais  aujourd^hui  je  consid^re  que  d'autres  que 
moi  sans  doute  s'en  preoccuperont,  et  devant  cette'  perspective  fl 
me  semble  que  mon  devoir  est  de  motiver  d^s  k  pr^s^nt  mon  opi> 
nion  sur  une  question  qui  pourra  t6t  on  tard  $tre'pos6e. 

Faut-il  admettre  que  Hugues-de  Saint-Victorsoitrauteur,  sinon 
des  fables  qui  sont  avec  raison  attribu^es  k  Eudes/au  moins  des 
vingt-cinq  pi^ces,qui,  sans  interruption»  dans  les  deux  manuscYnts, 
leurfont  suite?  Voici  ma  reponse :  Dans  ses  obuvre*s  compl^tes, 
publiees  en  trois  volumes  in-folio,  ^Roufin;  en  1648,Jes  ^diteurs 
n'ont  fait  entrer  aucune  des  vingt-cinq  pi^des:  On  peut  obj^Qter 
que  cette  raison  n'est  pats  prohante,  et  que,-  de  m^me  qtCils  y  ont 
donne  place  k  des  ouvrages/qui,  au  dire  de  M.  Haur^au  (1),  n'^taient 
pas  son  oeuvre,  de  m^me  ils  ont  pu  en  omettre  quelques-uns  qn'n 
avaiJt  reeilement  composes.  Cest  vi^i;  mais,  selon  mbi,  il  y  a  quel- 
que  clxose  qui  ote  toutei  valeut  k  la  phrase  terminale,  c'est  que^ 
dans  la  pens^e  evidente  de  celui  qui  ra  ^crite,  eHe  ne  Se  rapportait 
pas  uniquement  aux  vingt-cinq  dferniers  jecits  du .  recueil,  et 
s'appiiquait  avant  tout  aux  fables  d'Eudes.  Et  ce  qui  le  p/ouve, 
c'est  le  raot  proverbia,  par  lequel  elles  sonJt  souvent  designees' 
tant  dans  ies  manuscrits  que  dans  ies  ouvrages  bibliographiques,  et 

qui,  n^etant  gu6re  approprie  aux  derniers  r^cits,  a  dA  ^tre  surtout 

'  •  •  * 

empioye  k  cause  d'elles.  Or,  si  rauteur  de  la  phrase  finale,  quand 
il  s'est  agi  des  fables  d'Eude§,  s'est  grossi^rement  tromp^,  doit-on 
davantage,  pour  la  coUection  qui  les  suit,  ajouter  foi  k  sa  declara- 

({ )  Dans  la  Souvelle  Biographie  gin^rale,  ott  cc  conscicncieux  6rudit  a  6cs%i 
rarticlc  sur  Hugucs  do  Saint-Victor,  il  s'exprime  ainsi  :  «  Se8*oeuvres  ont  ^16 
publices  a  Rouen,  en  1648,  cn  trois  Tolumes  in-fol.  par  quelques-itns  de  ses 
confc^rcs  en  rcligion.  Mais,  que  Ton  cn  soit  aTcrti,  il  ne  faut  pas  ourrir  au  hasard 
cct  ample  recucil  et  jugcr  l'autcur  sur  lc  premier  opuscule  qu'on  y  pourra  ren«. 
contrer.  II  a  M^  en  eflfet,  reconnu  que  les  dditcurs,  gcns  d'un  faiblc  disceme- 
mcnt,  ont  cnta«s6  pele-mdle  dans  ce  recueil,  sous  le  nom  de  Hugues  de*  Saint- 
Yictor,  les  ecrits  authentiques  'de  leur  confr^ro  et  ceux  de  Hugues  do  FouiUoi.  « 


BT   LES   PARABOLES   D^EUDES   DE   GHERITON.         153 

lion?On  ne  peut  k  cette  questionrepondre  que  n^gativement.  Ce  qui 
en  resuite,  c'est  qu'ii  est  impossible  de  fixer  k  Tapparition  de  cette 
collection  une  date  approximative.  Si  eile  ^tait  Toeuvre  de  Hugues 
de  Saint-Victor,  ii  faudrait  ia  faire  .remonter  au  inilieu  de  la  pre- 
miere  moitie  du  xii*  sidcle.  Comme  on  ne  peut  la  iui  attribuer,  tout 
ce  qu'on  peut  dire,  o*est  que  l'4ge  du  plus  ancien  des  manuscrits 
qui  ia  renferment  ne  permet  pas  de  la  supposer  plus  recente  que 
le  commencement  du  xrv*  sidcle. 

Cette  question  traitee,  il  ne  me  reste  plus  qu'^  donner  la  liste 
des  vingt^inq  pi^ces.  Cest  ce  que  je  vais  faire,  en  les  d^signant 
par  des  titres  fran^ais/  et  en  pla^ant  en  regard  les  num^ros  des 
places  qu'eiles  occupent  dans  les  deux  manuscrits^ 

DoucB  169.    Harlbt  210. 

1.  Le  R^cbe'et  son  Fils  qui.se  clottre 65.  8Q. 

2.  L*Arbre  appel^  IlEpiSiSiov 66.  90. 

3.  .Le  Paysan  invit^  pai^son  Maitre  k  dtner.   .   .     67.  9i. 

.4.  La  FemmQ  qui  ne  se  trouve  pas  assez  belle.   .     68.  92. 

•  •  • 

5.  Le  .Ghatii.qui  son  Maitre  a  coupdla  queue.  .  68*^.  92*. 

0.  L'abbe  Athanase  et  la  Femme  perdue !   .   .   .  68**.  92*». 

7.  L'abb^  Arsfene  eb  la  Matrone.   ...   .   ...   .  68«.  92«. 

8.  S.  Hilaire  et  FEnfant  ressus/citd 68-*.  92-*. 

9.  Le  bienheureux  abb^  llacaire  etle  Diable.   .  69.  93.' 

10.  Julien  T Apostat  et  le  Diable*.  ..*...•,..     70.  93*. 

11.  iii  Matro^e  paresseuse. 71.  94. 

12.  Le  Phre  qui  appr^n(l  k  son'Fils  k  se  crder  des 

amfs  ;*....*. 72.  .      95. 

n.  Les  quatre  Cat^gorjes  d'arbres'.   ......     73.  96. 

14.  La  jeune  Reine'  reconnaissante 74.  97.    • 

15.  Le  Solitaire  repentant  et  le  Diabfe .85.  98. 

16.  La  Femme  qui  confesse  tbus  ses  p^ch^s.   .   .'   75.  99. 

17.  LePape;  la  Veuve  etle  Diable'.   ......     76.  '    100. 

18.  LaFille  du  Juif  et  rAmoureuz  chp^tien.   .   .     77.  101. 

•  •  • 

19.  Le  Fou  en  prison 78.  102. 

20.  Le  nouveau  Converti 79.  103. 

21 !  L*Auimal  •  appel^  Harj^ie 80.  104. 

*  22.  L'Homme  qui  a  perdu  ses  trois  enfants.   .   .     81.  105. 

23.  Le.S€orpion .* 82.  106.      . 

24.  Les  deuxJumeaux  malades 83.  107.. 

25.  Les  Epoux  empoisonn^s  .   . ' .   . -84.  107». 

Comme  je  Tai  dej^  dit  et*  comme  on  en  peut  juger  par  leurs 
^itres,  ces  vingt-cinq  pieces  ne  sont  qu'une  pure  collection  de  para- 


154  £TUDE   SUR   LES   FABLBS 

boles  puisees  par  un  compilateur  dans  divers  sennonnaires,  et  no- 
tamment  dans  celui  d'£udes  sur  les  £vangiles  des  dimanches.  En 
effet,  des  pi^ces  3  k  10  la  premi^re  est  la  copie  presque  litt^rale  de 
la  m^me  parabole  ins^r^e  dans  son  sermon  pour  le  deuxi^ma 
dimanche  de  TAvent;  les  six  suivantes  ne  sont  egalement  que  la 
reproduction  serviie  des  paraboles  contenues  dan^  le  sermon  pour 
Toctave  de  P&ques,  et  la  huiti^me,  celle  de  la  m^me  parabole  con- 
sign^e  dans  le  sermon  pour  ies  Rogations.  Ajoutons  que  les  pidces 
15  et  20,  quoique  tir^es  sans  doute  d'un  autre  sermonnaire,  se 
retrouvent,  sous  une  forme  differente,  la  premi^re  dans  une  des 
paraboles  du  sermon  d'Eudes  pour  le  vingt-quatri^me  dimanche 
apres  la  Pentec6te,  et  la  deuxi^me  dans  une  de  celles  de  son  ser- 
mon  pour  le  huiti^me. 

On  voit  que,  si  cette  deuxi^me  compilation  ne  pr^sente  pas  de 
vraies  fables  esopiques,  j'avais,  a  raison  de  son  aflinit^  avec  les 
sermons  d^Eudes,  de  justes  motifs  de  ne.pas  la  negliger. 

SECTION   IH.  •. 
Fables  spteiales  an  mannserit  Onde  800. 

Lorsque  pr^cedemment  j*ai  eu  k  analyser  le  manuscrit  Gude 
200  de  la  Biblioth^que  de  Wolfenbiittel,  j'ai  expliqu^  que,  sur  les 
soixante-six  fables  qu'il  renferme,  trente-sept  seulement  appar- 
tenaient  k  Eudes  etque  les  vingt-neuf  autres  lui  ^taient  etrang^res. 
Ces  dernieres  sont,  dans  le  manuscrit,  les  fabl^s  1,-37  ^  53,  56  k  59 

et  61  ^  67.  Le  monrent  est  venu  de  les  examiner* 

» 

Pour  determiner  1  epoque  k  laquelle  ont  ete  compos^es  les 
fables  dont  il  a  ^16  question  dans  les  deux  sections  pr^ce^entes,  on 
n'a  pas,  comme  nous  ravohd  vu,  d^autreiguitle  que  T^ge  des  manu- 
scrits.  11  n'en  est  pas  de  m^me  pdur  celles  qui  sont  sp^ciales  au 
manuscrit  de  Wolfenbiittel.  Non  seulement  T^ge  de  ce  manuscrit, 
qui  ii  la  fm  de  la  partie  comprenant  les  f^bles  porte  la  date  de  1326, 
montre  quelle  est  repoqu'e.l&  moins  ancienne  qu*on  puisse  ieur 
assigner,  mais  encore  11  existe  un  autre  ^l^ment  sdr  qui  permet 
de  fixer  le  temps  le  plus  recul^  auqu^l  on  puisse  les  faire  remonter. 
II  est  fourni  par  ces  mots,  qui  sont  les  premiers  de  la  premifere 
fable  :  Libro  de  Proprietatibus  rerum. 


ET  LES   PARABOLES   D^EUDES    DE    CHERITON.         155 

II  a  ^i^,  au  moyen  4ge,  compose  plus  d'un  livre  auquel  pouvait 
convenir  ce  titre,  communement  appliqu6  aux  traites,  sinon  ency- 
clopediques,  au  moins  tres  complexes.  Cest  m^me,  nous  Tavons 
vu,  dansunde  ces  traites,  intitule  exceptionneliement^uAi/artufn, 
que  se  trouvent  les  fabies  auxquelles  cette  section  est  consacree. 
Mais  tous  les  traites  De  Propnetatibus  rerum  n'ont  pas  eu  une  ^gale 
vogue ;  il  en  est  un  qui  a  ete  pilis  renomme  que  les  autres  :  c'est 
celui  qui  a  ^t^  compos^  par  un  moine,  nomme  k  tort  tant6t  Bar- 
tkelemi  VAnglais,  tantot  Barthelemi  de  Glanville  (1).  Or  il  n'est  pas 
douteux  que  c'est  k  son  oeuvre  qu'il  est  fait  allusion  dans  la  pre- 
mi^re  fable  du  Multifarium.  En  efTet,  on  y  rencontre  des  phrases 
dont  le  fond  et  la  forme  ont  et^  visiblement  inspir^s  par  celles 
que  le  moine  Barth61emi  a  ecrites  sur  les  moeurs  du  pelican.  Ainsi, 
parlant  de  cet  oiseau,  qui  se  dechire  la  poitrine  pour  nourrir  ses 
petits  de  son  sang,  il  dit :  «  Ex  sanguine  vero  copiosius  sic  efTuso 
debilitatur  mater;  unde  et  pulli  cogantur  exire  pro  cibo,  quorum 
quidam  naturali  effectu  matrem  debilitatam  pascunt.  Quidam  vero 
degeneres  sunt,  et  de  matre  nullam  penitus  curam  gerunt  (2).  » 
Or,  dans  la  premi^re  fable  on  lit :  «  Pellicanus  nimio  affectu  diligit 
pullos  suos,  eviscerat  se  ipsum  pro  illis  nutriendis,  sanguinem 
suum  eis  adsugandum  (sic)  ministrat;  qui  ex  hoc  tantum  debili- 
tatur,  quod  non  potest  nidum  exire  nec  necessaria  procurare,  sed 
respicit  pullos  suos  quasi  eis  insinuans  voluntatem  suam  debilita- 

tam  nutibus  ^t  gemitibus.  Tunc  pulli,  qui  non  degenerant  natura- 

« 

liter  a  parente,  cibum  ei  procurant.  »  L'imitation  est  palpable,  et 
la  consequence,  c'ast  que  les-fables  ne  peuvent  remonter  h  une 
epoque  anterieure  k  celle  k  laquelle  fut  ^crit  Touvrage  du  moine 
Barth^lemi. 

Resteii  savoir  quel  etait  ce  mpine  et  quelle  ^tait  cette  epoque.   ' 
Si  Ton  s^en  rapporte 'aux.  tociens  bibliographes  et  notamment  h 
Bale,  le  moine  Barthelemi  aurait  ^t^  k,  soi)  apog^e  en  Angleterre  . 

^l)  Voyez,  dans  le  tome  XXX  de  VBistoire  litt€raire  de  lcc  France,  pp.  353  et 
suiT.,  Fart.  de  M.  Li6opold  Deiisle  intitul6  \.Trait4s  divers  siir  les  propri^t^s  des 
choees. 

(2)  Voyci  iQfeuillet  ii3  r«  de  redition  incunable  de  i482,  termin6e  par  cotte 
souscription  :  «  Explicit' l^actatus  de  proprietatibus  rerum,  editus  a  fratre  Bar- 
iholomeo  asglico  ordinis  fratrum  minorum.  Impressus  pcr  Petrum  yngarum.  Sub 
anno  domini  MiUei^imo  quadringentesimo  octuagesimo  secundo,  dic  vcro  nouem- 
bris  xxi.  » 


156  £TUDE  SUR  LES  FABLBS 

sous  le  r^gne  d'£douard  III,  vers  1360  (1),  et  il  faudrait  d^s  lors 
admettre  que  son  traite  De  Proprietatibus  rerum  ne  pent  gn^re  avoir 
vu  le  jour  k  une  date  anterieure.  Mais,  en  faisant  de  Barthelemi  un 
ecrivain  du  xiV  siecle,  Bale  et  tous  ceux  qui  Tont  copi^  se  sont 
doublement  tromp^s,  et  dans  ma  premi^re  ^dition  des  fables  de 
Wolfenbiittel  j*ai  eu  le  tort  de  partager  leur  double  erreur.  Par  sa 
dissertation  intitulee  :  TraU4$  divers  sur  le$  propriitis  de$  chose$^ 
M.  L^opold  Deiisle,  dans  ie  volume  xxx  de  VH%$toire  littiraire  de 
la  France  (2),  a  etabli  que  Barthelemi  ^tait  un  moine  frangais  qui 
avait  vecu  et  ecrit  dans  la  premi^re  moiti^  du  xiii*  si^cle. 

«  Nous  n'avons,  dit-il,  remarqu^  dans  le  De  Proprietaiibus  rerum 
rien  qui  trahisse  une  origine  anglaise ;  plusieurs  passages  que  nous 
signalerons  bientut  sembient  plutot  indiquer  que  Tauteur  ^tait 
Fran^ais,  ou  du  moins  quHl  habitait  la  France  et  qu'il  en.connais- 
sait  parfaitement  les  usages.  De  plus,  Barth^lemi  de  Pise,  qui  vi^-ait 
dans  la  seconde  moiti^  du  xiv^  si^cle,  dit  formellement  que  Tau- 
teur  du  De  Proprietatibus  rerum  appartenait  k  la  province  de  France : 
Bartholomaeus  qui  librum  edidit  de  proprietatibus  rerum,  de  promncia 
Franeise  fuit,  Frere  Salimbene,  ayant  k  caract^riser  Tauteur  du  De 
proprietatibus  rerum,  dit  simplement :  «  Fr^re  Barth^lemi  rAnglais, 
«  de  l'ordre  des  Mineurs,  fut  un  grand  clero,  qui  expliqua  toute  la 
«  Bible  dans  un  cours  professe  k  Paris  :  «  Magnus  clericus  fuit,  et 
«  totam  Bibliam  cursorie  Parisius  legit.  » 

Le  renseignement  le  plus  precis  qui  nous  soit  parvenu  sur  la 
vie  de  Barth^lemi  se  trouve  dans  une  lettre  adressee  en  4230  par 
le  gen^ral  des  freres  Mineurs  au  provincial  de  France,  lettre  dont 
la  substance  est  pass^e  dans  le  recit  de  Wadding.  II  s'agissait  d'or- 
ganiser  la  province  de  Saxe,  recemment  instituee  par  suite  dti 
d^doublement  de  la  province  d'Aliemagne,  que  le  chapitre  g^n^ral 
venait  de  partager  en  deux.  Le  g^neral  demandait  au  provincial  de 
France  Tenvoi  de  deux  reiigieux  qui  devaient  diriger  Tadministra- 
tion  et  les  ^tudes  de  Tordre  dans  la  nouvelle  province,  et  c*4tait 
fr^re  Barthelemi  TAnglais  qui  ^tait  d^sign^  pour  le  second  poste  : 
fratrem  Bartholomseum  Anglicum  lecturae  praeficiendum. 

a 

(1)  Scriptorum  illustrium  maioris  Brytanni*  quam  nunc  Angliam  et  Scoti&m 
uocant  Catalogux,..  Auctore  loanne  Baleo.  BasUese,  apud  loannom  Oporinnin, 
1557-1559,  2  vol.  in-f.  (Voyez  1. 1,  p.  464.) 

(2)  Voyezpp.  353  et  suiv. 


ET  LES   PARABOLES    D'EUDES   DE   CHERITON.         157 

«  Toul  se  r6unit  donc  pour  nous  autoriser  k  inscrire  le  nom  de 
Barthelemi  sur  la  liste  des  th^ologiens  frauQais  et  pour  le  placer 
parmi  les  auteurs  de  la  premi^re  moiti^  du  regne  de  saint  Louis. 
Cest  d'ailleurs  la  date  que  nous  aurions  6t6  amen^s  k  lui  assigner 
par  Texamen  des  manuscrits  que  nous  poss^dons  du  De  Proprieta- 
ixbus  rerum,  et  dont  plusieurs  offrent  tous  ks  caracteres  de  copies 
du  xiu*  siecle.  Amable  Jourdain  etait  dej^  arriv^  h  peu  pres  au 
m^me  resultat,  en  constatant  que,  dans  le  De  Propnetatibus  rerum^ 
plusieurs  trait^s  d^Aristote  sont  toujours  cit6s  d^apr^s  une  traduc- 
tion  faite  sur  la  version  arabe,  traduction  qui  tomba  en  d^su^tude 
vers  Tannee  1260.  II  est  donc  assez  6tonnant  que  presque  tous  les 
bibliographes  modemes,  soigneusement  ^numer^s  par  Tabb^  Che- 
valier,  aient  fait  vivre  Barthelemi  au  milieu  du  si^cle  suivant.  L*ori- 
gine  de  ^ette  erreur,  qui  est  m^me  passee  dans  le  Discours  sur 
rfetat  des  lettres  en  France  au  xiv«  siecle,doit  ^tre  cherch^e  dans  le 
traite  de  Jean  de  Trittenheim,  ou  la  notice  consacr^e  h  Barthelemi 
TAnglaisest  placeeapr^s  Tarticle  de  Pierre  Thomas,  rapport^  iTan- 
ii6e  1350,  et  avant  celui  de  Pierre  BQuhier,rapporte  ^Tann^e  1360.  » 

Ce  qui  peut  maintenant  se  d^duire  de  cette  citation  trop  in- 
structive  pour  qu'on  en  regrette  la  longueur,  c'est  que  la  collection 
de  vingt-huit  fables,  qui,  ainsi  que  le  d^montre  le  manuscrit  de 
Wolfenblittel,  n'a  pas  pu  ^tre  composee  apr^s  Tannee  1326,  ne 
saurait  ^tre  de  plus  d'un  siecle  ant^rieure  k  cette  date ;  d^oii  il 
r^sulte  qu'elle  peut,  sans  avoir  pr^c^d^  roeuvre  d*Eudes,  Tavoir  du 
moins  suivie  de  tr^s  pres. 

Quant  k  la  personnalite  de.rauteur,  rien  dans  le  manuscrit  ne 
permet  de  la  soupgonner.  Ce  qu*on  peut  seulement  affirmer,  c'est 
qu'il  ne  s'agit  plus  ici  d'une  compilation  faite  par  un  predicateur 
pour  son  usage  ou  pour  celui  de  ses  confreres.  L'analyse  qui,  dans 
ce  volume  (1),  a  ^t6  faite  du  manuscrit  de  Wolfenbuttel,  montre 
que  le  compilateur  ^tait  un  encyclop^diste,  qui,  comme  Vincent  de 
Beauvais,  8'etait  un  peu  cru  oblige  de  faire  entrer  des  fables  dans 
ia  partie  historique  de  son  ouvrage. 

II  en  avait  ainsi  reuni  soixante-six.  Sur  ce  nombre  nous  avons 
^Ti  que  rceuvre  esopique  d'Eudes  lui  en  avait  fourni  trente^ept. 
Nous  n'avons  k  nous  occuper  ici  que  des  vingt-neuf  autres;  en 

(1)  Voyes  pluB  haut,  pp.  54  ct  sui?. 


158  6TUDE  8UR  LES  FABLES 

voici  la  liste  avec  les  titres  fran^ais  qui  peuvent  leor  dtre  donn^s  : 

m.  OUDB  LAT.   100. 

1.  Le  P^lican  et  ses  Petits i. 

2.  Le  Loup  qui  se  confesse 37. 

3.  La  Salamandre  et  la  Mouche 38. 

4.  Le  Rat  et  la  Grenouille 39. 

5.  Le  Renard  et  le  Loup  cngraiss^ 40. 

6.  Le  Ghevaircr  malade  et  le  Religieux 4L 

7.  I^e  Ghasseur  et  le  bienheureux  Antoine 42. 

8.  Le  Mattre  et  le  Serviteur  desob^issant 43. 

9.  Le  jeune  Erraite  k  la  Ville 44. 

10.  Le  Rolour  du  Seigncur 45. 

i  ^.  Les  trois  degrt^s  de  l*Orgueil 46. 

12.  -L^Ane  vdtu  de  la  peau  du  Lion .   .  ■ 47. 

•   13.  Le  Singe  de  1' Apothicaire .  48. 

14.  La  Guenon  et  ses  Pelits ,.  49. 

15.  Le  Lion,  FAne  et  le  Coq 50. 

16.  Le  Gei'f  a  la  Fonlaine 51. 

17.  L'Onagrc  et  rAne. 52. 

18.  I^  Lion  dans  son  antre  et  le  Renard  au  dehors 53. 

19.  L'Ane  chargt^  d*abord  de  sel,  puis  d'^ponges 56. 

20.  Le  Jardinier  et  son  Anc.   : , 57. 

21 .  Les  Aigles,  les  Lievres  el  le  Renard * .  58. 

22.  L'Aigle  et  lu  Colorabe  en  dispute 59. 

23.  I/Arie  et  le  Merle.   .' .  61. 

24.  I/Ane  dans  un  bourbier  et  los  Grabes 62. 

25.  I^  Truie  el.  kiLioime.    .    .    .   : 03. 

26.  Le  Louji.et  le  Bouc ;  04. 

.     27.  UVieilleel  le  Medt«ciii.    .    .' 05. 

28.  LaGu(Vpeet  le  Sorpont 66. 

29.  Le  Lion,  le  Renaj-d  et  rOurs 07. 

Quelles  sont  les  sources  de  ces  vinjrt-neuf  fables?  Disons  toul 
de  suite  qu'aucune  delles  ne  peut  ^tre  attribuee  h  Tauteur  du  Mul- 
iifarmm,  et  ajoutons  que  les  cinq  placees  sous  les  num^ros  3,  4,  5, 
«  et  7  sont  la  copie  presque  litterale  des  exemples  qu*Eudes  avail 
semes  dans  ses  sernions  sur  les  £vangiles  des  dimanches,  savoir  : 
la  Salamandro  ct  la  Mouchc,  dans  le  sermon  pour  le  jour  de  la 
Sainte  Trinito ;  le  Rat  et  la  Grenouille,  dans  celui  pour  le  x* dimanche 
apr^s  la  Pentecole:  le  Renard  et  le  Loup  engraisse,  dans  celui  pour 
le  XV*  (1);  le  Chevalier  malade  et  le  Religieux,  et  le  Chasseur  et  le 

(1)  Cct  exciiipic  a  M  publi^  par  Docen  dans  sa  Dissertation  intittiloc  :  Veber 
die  Aesopischen  Faheln  des  Anonymtu  des  Nevelet^  und  einem  andem  bisher  unhe- 


ET  LES   PARABOLES  D'EUDElS   DE   CHERITON.         159 

Bienheureux  Antoine,  dans  celui  pour  le  xvn«.  On  voit  que  le  com- 
pilateur  avait  conserve  k  ces  exemples  Tordre  qu'Eudes  leur  avait 
assign^. 

Lesautres  piecesparaissent  avoirune  origine  etrang6re  ^Eudes; 
aussi  n  en  dirai-je  que  quelques  mots.  On  sait  d^j^  d'oii  est  issue 
celle  du  Pelican  et  de  ses  Petits;  je  n*ai  donc  plus  k  m*occuper  que 
de  celles  portant  les  numeros  2  et  8  i  29. 

Sans  proceder  de  roeuvre  d*Eudes,  le  n?  2  (le  Loup  qui  se  con- 
fesse),  le  n°  9  (le  Jeime  Ermite  k  la  ville),  le  n<*  10  (le  Retour  dij 
Seigneur),  le  n"  12  (FAne  v^tu  de  la  peau  du  Lion)  traitent  des 
sujets  semblabies  k  ceux  exploites  par  lui  dans  sa  fable  xxn,.dans 
son  sermon  pour  ie  lendemain  de  ia  f^te  de  P4ques,  dans  celui  po^r 
le  septieme  dimanche  apres  la  Pentec6te'et  dans  sa  fable  xxVi. 
Mais,  si  ce  n  est  pas  Eudes  qui  a  fourni  la  matiere  de  ces  num^ros, 
i^afTabulation  du  dernier,  par  ses  proportions  et  sa  nat)ire,  perjnet 
de  croire  que  c'est  dans  un  sermonnaire  qu41s  ont  ete  pris. 

Le  n**  14  (la^Guenon  et  ses  Petits)  a  sa  premi^re  origine  latine 
dans  la  fable  xxxv  d*Avianus,  mais  n'en  parait  pas  Hre  directement 
derivee. 

« 

Le  n^  16  (le  Cerf  [i  la  Fontaine)  est  une  imitation  indirecte  de 
la  fable  xw  du  premier  livre  de  Phedre ;  la  redaction  a>^c  laquelle 
elle  a  le  plus  de  ressemblance  est  celle  de  fa  fable  xxvin  du  De- 
rive  complet  du  Romulus  anglo-latin. 

Le  n**  18  (le  Lion  dans  son  antre  et  le  Renard  "au  dehors)  est 
celui  d'une  fable  bien  cohnue.  Cest  Horace  qui,  dans  la  premidre 
de  sesepltres,  a  donne  k  cette  fable  sa  premiere  forme  iatine.  Parmi 
les  nombr^uses  imitations  qui  en  ont  e,t^  faites,  c^esl  de  celle  du 
Romulus  de  Nilant  que  la  fable  du  Multifarium  se  rapproche  le  plus. 
Ilressort  d'ailleurs  de  son  afTabulation  que,  conime  la  plupart  des 
precedentcs,  elle  n'est  qu'un  exemple  de  sermonnaire. 

Le  n*  19  (FAne  charge  d^abord  de  sel,  puis  d'eponges)  est  celui . 
d*une  fable  aussi  populaire  que  celle  du  n"*  18.  Elle  existe  dans 
Esope  (1),  et  c^est  aussi  la  cent-onzl^me  de  Babrius.  Dans  les  deux 

ktamten  FabeUUchter  det  Mittelalters,  (Voyez  Beytrage  zur  Geschichte  und  Lite- 
mur,..f  herausgegeben  Yon  Johann  Christoph  Freybcrn  von  Aretin.  Neuntcr 
B&nd.  Mttnchcn,'  1807,  p.  1241. 

(1)  Dans  rddition  du  docteur  Corai,  ou  elle  sc  trouve  aux  pagcs  166  et  167, 
c  est  la  fable  254. 


160    FABLES   ET   PARABOLES  D'£UDfiIS  DE  CHERITON. 

fables  grecques  nefigure  qu'un  seul  animal.  Faeme  au  contraire  en 
a  mis  deux  en  sc^ne,  et  La  Fontaine,  qui  a  trait6  le  m^me  sujet,  a 
suivi  son  exemple  (1).  Quoique  dans  la  fable  du  Multifarium, 
comme  dans  celles  d'£sope  et  de  Babrius,  il  n'y  ait  qu'un  Ane 
charge  successivement  de  deux  fardeaux  diff^rents,  il  n'est  pas 
supposable  que  le  compilateur  latin  ait  6u  recours  aux  textes  grecs; 
il  est  plus  probable  que  c'est  de  quelque  sermonnaire  que,  comme 
quelques-unes  des  prec^dentes,  il  a  tir^  sa  fable. 

Quant  aux  autres  de  la  m^me  collection,  il  est  vraisembable  que 
c'est  egalement  dans  des  recueils  de  sermons  qu'il  les  a  en  partie 
trouvees  et  pri^es. 

« 

(1)  Voyez  Utpe  II,  (ablo  i.O. 


GHAPITRE  II. 


FABLES  ABREGfiES  DE  JEAN  DE  SHEPPEY. 


Dans  le  precedent  chapitre,  je  ne  me  suis  occupe  que  des 
compilations,  dans  lesquelles,  soit  textuellement,  soit  aiterees,  ies 
fables  et  les  paraboles  d'Eudes  ont  ete -englobees.  Ont-elles  sfeule- 
ment  servi  k  ces  compilations,  ou  n'ont-elles  pas  ^te  ^galement  la 
base  d'imitations  purement  litteraires?Telle  est  la  question  qu'on 
est  tout  naturellement  port6  k  se  poser.  Je  ne  crois  pas  qu'aucun 
imitateur  ait  jamais  songe  h  composer  un  recueil  de  paraboles 
issues  de  celles  d'Eudes;  mais,  h  T^garjd  des  fables  esopiques  de  ce 
demier,  11  en  a  ete  autrement :  il  en  a  6t6  r6dig6  un  abrege  qui 
n'est  pas  sans  valeur  et  que  j'ai  maintenant  k  examiner. 

Eudes  avait  eu  le  tort  de  donner  aux  morales  de  ses  fables  des  ' 
proportions  demesur^es,  qui  en  rendaient  la  lecture  fastidieuse. 
Ce  defaut  etait  trop  sensible  pour  que  Tidee  d'y  remedier  ne  vint 
pas  i  quelque  ecrivain  du  moyen  &ge.  Cest  li,  j'en  ai  la  conviction, 
ce  qui  a  donne  naissance  k  Tabrege  contenu  dans  le  manuscrit  248 
(lu  college  Merton-,  h  Oxford. 

§    !•'.   —  NOTICE    SUR    L'aUTEUR. 

En  Tabsence  de  tout  renseignement,  en  songeant  qu'Eudes  ^tait 
Anglais,  qu'il  ecrivit  ses  paraboles  en  Angleterre  et  que  Tunique 
manuscrit  qui  contient  la  collection  de  son  abr^viateur  est  conserve 
^  Oxford,  on  serait  porte  k  Tattribuer  h  un  Anglais.  Une  mention 
inscrite  en  t^te  dumanuscrit  permet  d'aller  plus  loin  et  de  connaltre 
le  nom  de  Tauteur.  En  effet,  d*apres  cette  mention  que  rien  n'au- 

11 


162  £:tude  sur  les  pables 

torise  k  suspecter,  le  manuscrit  doit  ^tre  de  la  main  de  rev^qne  de 
Rochester,  Jean  de  Sheppey. 

Pits  (1)  et,  en  le  copiant,  Moreri  (2)  nous  ont  fourni  quelques 
renseignements  sur  ce  personnage.  U  prit  lliabit  religieux  dans  le 
couvent  de  Rochester  et  fut  re^u  docteur  h  TUniversit^  d^Oxford. 
n  s'adonna  surtout  k  ia  pr^dication,  vint  en  France,  rentra  en  Angle- 
terre,  fut,  en  1352,  elev6  k  la  dignit^  d'ev^que,  et  mourut  en  1360. 

II  avait  reuni  ses  sermons,  dont  il  avait  form^  trois  volumes. 
Cest  du  troisi^me  qu'il  s*agit  ici.  Comme  il  r^sulte  de  la  mention 
dont  il  vient  d'^tre  parl^,  que  les  sermons  qu'il  renferme  ont  ete 
compos^s  ou  tout  au  moins  arrang^s  par  lui-m^me,  il  est  vraisem- 
blable  que  Tabrege  des  fables  ^sopiques  d'Eudes  qu'il  y  a  joint  est 
^galement  son  oeuvre. 

Apr^s  sa  mort,  ce  volume  a  ^t^  vendu  par  ses  ex^cuteurs  testa- 
mentaires,  et,  k  Taide  des  lib^ralit^s  qu'il  tenait  de  Nicolas  de 
Sandwich,  son  sup^rieur  hi^rarchique,  achet^  par  William  Reed, 
alors  archidiacre  de  Rodhester  et  ensuite  ^vftque  de  Chichester, 
qui  k  son  tour  en  flt  don  au  coll^ge  Merton. 

§    2.    —    BXAMEN    DES    FABLBS. 

Ce  qui,  ainsi  que  je  Tai  dit,  caract^rise  les  fables  de  Jean  de 
Sheppey,  c'est  ieur  concision  :  Tauteur  a  non  seulement  snpprime 
presque  completement  les  afTabulations,  mais  encore  notablement 
diminue  ia  iongueur  des  apologues  eux-m^mes,  qui  ont  ^te  reduits 
aux  developpements  strictement  necessaires.  II  convient  toutefois 
de  dire  que  dans  son  oeuvre  ainsi  ecourtee  on  n  en  sent  pas  moins 
lamenie  rigidite  et  la  m^me  ind^pendance  que  dans  celle  d^Eudes. 
Cest  ainsi  que,  quoique  ev^que,  il  ne  s'abstient  pas  de  r^v^ler  et 
de  stigmatiser  les  agissements  des  pr^iats,  que,  dans  sa  fable  xix, 
il  montre  durs  et  audacieux  k  legard  des  pauvres, et  craintifs  et 
patients  devant  les  puissants,  el  k  qui,  dans  safable  lxxi,  il  reproche 
de  deserter  leurs  dioceses  et  de  laisser  k  des  pr^tres  ignorants  ou 
malintentionnes  le  salut  des  ^mes  conflees  k  leur  garde. 

(i)  Joannis  Pitsei  Angli,  S.  Theologise  doctoris,  Relationum  de  rebus  Anglicis 
Tomi  pritni  pars  tertia  continens  Appendicem  illustrium  Scriptorum  trecentorum 
octoginta  circiter,  ordine  alphahetico  per  Centurias;  Paris,  1619.  (Voyez  p.  881.) 

(2)  Le  Grand  Dictionnaire  historique^  par  Louia  Moreri,  pretre,  docteur  en 
theologic,  t.  IX,  p.  400. 


ET   LES   PARABOLES   D'£UDES   DE   CHERITON.  163 

Ges  fables  sont  au  nombre  de  soixante-treize ;  en  voici  la  liste, 
avec  Tindication  de  celles  du  Romulus  ordinaire  et  de  celles  d'Eudes 
auxquelles  elles  se  rapportent  : 

ROMnLUS  BUDB8. 

OBDIlfAIRB. 

1.  Le  Loup  et  rAgaeau i,    2.        24. 

2.  Le  Rat,  la  Grenouille  et  le  Milau i,    3.        21^ 

3.  Le  Chien  el  rOmbre .  r,    5.        61. 

4.  La  Vache,  la  Chfevre,  la  Brebis  et  le  Lion  .   .  i,    6. 

5.  Le  Lion,  le  Loup  et  le  Renard  associ^s.   ...  20. 

6.  Le  Loup  et  la  Grue i,    8.          6. 

7.  Le  Corbeau  et  le  Renard i,  14.        70. 

8.  La  Corneille  se  plaignant  4  TAigle 3. 

9.  Le  Geai  vaniteux ii,  16. 

10.  La  Mouche  et  la  Fourmi ii,  18.        75. 

11.  La  Grenouiile  qui  s*enfle ii,  21.        62. 

12.  Le  Glieval  et  TAne iii,     3. 

13.  Le  Cerf  i  la  fontaine iir,     7. 

14.  L'Ane  et  le  Lion iv,  10. 

15.  LaTortucel  rArgle 5. 

16.  L'Araign^e,  la  Mouche  et  le  Vent 15». 

17.  Les  Arbres  qui  (^lisent  un  ror 1. 

18.  Les  Oiseaux  qui  ^lisent  un  roi 1**. 

19.  L*Araign^e  el  la  Mouche 48*». 

20.  Le  Renard  et  les  Poules 50. 

21.  Le  Renard  deguis^  et  les  Brebis 51. 

22.  La  Brebis  blanche,  la  Brebis  noire,  TAne  et  ie 

Bouc 52. 

23.  Le  Rat  sauv«^  par  le  Chat 56. 

24.  Le  Faucon,  les  Pigeonset  le  Grand-Duc.   ...  2. 

25.  Le  Gorbeau,  le  Pigeon  et  son  Petrt rri,    5.        40. 

26.  La  Herse  et  le  Crapaud 53. 

27.  Le  Riche  et  la  Vache  de  la  Veuve 42. 

28.  Le  Milan  el  le  Nid  de  Perdreaux 38. 

29.  Les  Fourmis  et  les  Porcs 42*». 

30.  Les  deux  Compagnons,  l'un  veridique  et  Tautre 

menteur iv,    8.        27*. 

3i.  L'Ane  qui  caresse  son  maitre i,  16.        69. 

32.  Le  Singe  et  le  Renard iii,  17. 

33.  L*Ane  et  le  Porc 33. 

34.  Le  Coucou  et  la  Brunette 4*. 

35.  Le  Renard  et  le  Batelier 46. 

36.  Le  Serpent  mourant  de  froid i,  10.        59. 

37.  Le  Lion  malade,  le  Loup  ecorch^,  le  Renard.  . 

38.  Les  L^vriers,  les  Mdtins  et  les  Loups 


164  £:tude  sur  les  fables 


■OICULUS 
ORDINAUUL 


39.  L'Aigle  priv^  de  la  vue  par  le  Gorbeaa ♦       29. 

40.  Le  Lion  vieilli,  le  Sanglier,  leTaureauet  TAne.      i,  15. 

41.  Les  Quadnip^des  et  les  Oiseaux iii,    4. 

42.  La  Guenon  et  la  Noix 47. 

43.  Les  Li^vres  et  les  Grenouilles ii,    9. 

44.  La  Montagne  en  mal  d'enfant ii,    5. 

45.  Le  Limacon  et  ses  comes 48*. 

46.  La  Gigale  et  la  Fourmi iv,  19. 

47.  Le  Faucon  et  le  Milan 54. 

48.  Le  Rat  de  Viile  et  ie  Rat  des  Ghamps i,  12.        16. 

49.  Le  Loup  et  le  Ghien iii,  15. 

50.  Le  Renard  et  le  Loup 

51.  La  Buse  et  rfipervier 4. 

52.  Le  Heron  et  TAigle 

53.  Le  Hibou,  son  Fils  et  le  Li^vre 14. 

54.  Le  Lion,  le  Loup  et  le  Porc 30». 

55.  L'Escarbot  et  son  fumier 28*. 

56.  UHydre  et  le  Grocodile 18. 

57.  La  Gufipe  et  TAraign^e 28. 

58.  Le  Renard  et  le  Ghat 39. 

59.  Le  Renard  dans  un  puits  et  le  Loup 19. 

60.  L*Enchanteur 36». 

61.  LeFou 36^ 

62.  Le  Jeu  d'echecs 36*. 

63.  La  Tortue  portant  sa  maisou 48. 

64.  La  Guenon  et  ses  deux  Jumeaux 

65.  Le  Lion  et  la  Licorne 

66.  La  Hache  et  les  Arbres iii,  14. 

67.  Le  Renard  et  le  Coq 25. 

68.  Les  Loups  et  les  Brebis iii,  13. 

69.  Le  Loup,  la  Truie  et  ses  Petits 

70.  Le  Loup  et  le  Li^vre 58. 

71.  L'Ours  et  les  Brebis  confides  au  Loup 23». 

72.  Le  Fromage,  le  Rat  et  le  Ghat 21. 

73.  L'Aigle  et  ses  Petits  qu'elle  habilue  au  soleil.  10. 

II  ressort  de  ce  lableau  que,  sur  les  soixante-treize  fables  qu*il 
presente,  il  y  en  a  cinquante-deux  dont  les  sujets  avaient  dej^  ete 
traites  par  Eudes.  U  ne  faudrait  pas  cependant  en  induire  qne  ces 
cinquante-deux  fables  sont  toutes  Timitation  des  siennes. 

Eudes  est  loin  d'avoir  toujours  puis^  dans  son  imagination  la 
mati^re  qu'il  a  faQonnee.  Les  imitateurs  de  Phedre  la  lui  ont  plus 


ET  LES   PARABOLES   D^EUDES   DE   CHERITON.         165 

d'une  fois  foumie,  et,  ainsi  que  je  Tai  expliqu^  ailleurs,  ce  n'est 
pas  tout  k  fait  sans  motif  que  je  Tavais,  dans  ma  premi^re  edition, 
considere  comme  derivant  indirectementdufabuliste  romain.  Jean 
de  Sheppey,  en  imitant  les  fables  d'Eudes,  a  donc  eu  k  en  transfor- 
mer  plus  d'une,  dont  Torigine  etait  ancienne.  II  en  est  r^sult^  qu'il  a 
eu  pour  im  certain  nombre  d'entre  elles  k  se  demander  si  c*^tait 
roeuvred^Eudes  ou  celle  qu'Eudes  avait  lui-m6me  imit^equ'ildevait 
prendre  pour  base  de  son  travail,et  qu*il  a^quand  il  pouvait  choisir, 
opte  le  plus  souvent  pour  le  texte  du  Romulus  ordinaire  dont  Eudes 
s'etait  lui-m^me  servi. 

Je  vais  prendre  pour  exemple  une  courte  fable,  celle  du  Chien 
qui  14che  la  proie  pour  Tombre,  et  montrer  ses  trois  r^dactions  dif- 
ferentes  dans  le  Romulus  ordinaire,  dans  le  recueil  d*Eudes  et  dans 
celui  de  Jean  de  Sheppey  : 

ROMULUS  ORDINAIRE,    L.  I,  f.  5. 

«  Canis,  flumen  transiens,  partem  carnis  ore  tenebat.  Cujus 
umbram  cum  vidisset  in  aqua,  patefecit  os  suum,  ut  illam  caperet. 
Statim  eam  quam  prius  tenebat  fluvius  tulit,  et  illam  quam  sub 
aqua  putabat  obtinere  non  potuit.  » 

EUDES,  f.  61 . 

• 

«  Canis,  semel  frustum  carnis  tenens  in  ore,  flumen  transivit. 
Umbram  frusti  videns,  quse  major  frusto  apparuit,  frustum  dimisit, 
ut  umbram  caperet.  £t  umbra  tam  cito  evanuit.  Sic  frustum  pro 
umbra  perdidit.  » 

Jban  de  Sheppey,  f.  3. 

«  Canis,  flumen  transiens,  partem  camis  tenebat  in  ore,  et,  cum 
vidisset  camis  umbram  in  aqua,  apemit  os,  et  sic  amisit  quod 
tenebat.  » 

On  voit  aisement  que  c'est  de  la  premiere  de  ces  fables  que  la 
troisieme  se  rapproche  le  plus. 

On  objectera  peut-6tre  que,  s*il  en  estainsi,  c'est  peut-^tre  parce 
que  la  deuxi^me  fable  n'est  pas  d'£udes,  et  que  ce  qui  permet  de  le 
supposer,  c'est  qu'elle  appartient  k  celles  qui  sont  comprises  dans 
les  quinze  demiers  numeros  de  sa  collection  et  dont  Tauthenticit^ 
a6te  contestee  par  M.  Voigt. 


166  £:TUDE   SUR  LE8   FABLES 

Pour  que  cetie  supposition  fiit  admissible,  il  faudrait  d'une 
part  que  toutes  les  fables  de  Jean  de  Sheppey ,  dont  les  sujets  avaient 
ii6  primitivement  trait^s  dans  le  Romnlus  ordinaire,  fussent  imi- 
t^es  de  ce  Romulus,  quand  les  semblables  (igurent  dans  les  qninze 
derniers  num^ros  d*Eudes,  et  d^Eudes  lui-m^me,  quand  les  sem- 
blables  appartiennent  k  ses  soixante  premiers  num^ros. 

Si  les  choses  se  pr^sentaient  ainsi,  elles  donneraient  un  serieux 
point  d'appui  k  ropinion  de  M.  Voigt;  mais  on  va  voir  qu'il  n'en 
est  rien. 

Prenons  d'abord,  pour  verifier  le  premier  point,  une  fable  de 
Jean  de  Sheppey  dont  le  sujet  existe  h  la  fois  dans  le  Romulus  ordi- 
naire  et  dans  celles  comprises  dans  les  soixante  premiers  numeros 
d^Eudes.  Pour  donner  raison  k  M.  Voigt,  il  faudra  qu'elle  ait  et^ 
imit^e  de  celle  d'Eudes.  A  raison  de  sa  bri^vete,  je  me  sers  de  la 
fable  du  Rat  et  de  la  Grenouille.  En  voici  les  termes  dans  le  Romu- 
lus  ordinaire  : 

L.  I,  f.  3  :  «  Mus,  cum  transire  vellet  flumen,  a  Rana  petiit  auxi- 
lium.  IUa  grossum  petiit  linum,  Murem  sibi  ad  pedem  ligavit,  et 
natare  coepit.  In  medio  vero  flumine  Rana  se  in  deorsum  mersit,  ut 
miserrimo  vitam  eriperet.  Ille  validus  dum  teneret  vires,  Milvus  e 
contra  volans  Murem  cum  unguibus  rapuit  et  Ranam  pendentem 
sustulit.  » 

La  r^daction  d'Eudes  est  ainsi  couQue  : 

F.  21^ :  «  Mus  semel  voluit  transire  aquam  et  rogavit  Ranam  quod 
eam  transmearet.  Ait  Rana  :  Liga  te  ad  tibiam :  sic  ducam  te  ultra. 
Qui  sic  fecit.  Et  venit  Milvus  et  asportavit  utrumque.  » 

Voici  maintenant  la  fable  de  Jean  de  Sheppey : 

F.  2  :  «  Mus,  ut  flumen  transiret,  auxilium  petiit  a  Rana.  Illa  vero, 
flngens  ei  velle  subvenire,  ligavit  sibi  mutuo  pedes  grosso  filo,  et, 
incipiens  natare,  traxit  Murem  post  se.  Cum  autem  ad  medium  flu- 
minis  venisset,  coepit  mergere,  ut  Murem  pariter  mergeret.  Quod 
videns,  Mus  tenuit  se  fortiter  super  aquam.  Quod  videns,  Milvus 
supra  volitans  rapuit  utrumque.  » 

11  est  visible  que,  dans  cette  demi^re  fable,  c*esl  le  texte  du 
Romulus  ordinaire  qui  a  ete  imite.  Ainsi  la  premi^re  condition 
requise  fait  defaut. 

Si  maintenant,  en  mettant  en  presence  d'une  fable  de  Jean  de 
Sheppey  les  deux  textes  difl*erents  de  la  m^me  fable,  puises  Tun 


BT  LES   PARABOLES   D'£UDBS   DE   CUERITON.         161 

dans  le  Romulus  ordinaire,  Tautre  dans  Tun  des  quinze  demiers 
numeros  des  fables  d'Eudes,  je  pouvais  faire  voir  que  c'est  ce  der- 
nier  qui  a  ete  imite,  la  refutation  de  la  th^se  de  M.  Voigt  serait 
plus  complete. 

Je  dois  avouer  que  je  ne  le  puis  et  que  c'est  bien  du  Romulus 
ordinaire  que  Jean  de  Sheppey  a  tire  les  cinq  fables  suivantes  qui 
sous  une  autre  forme  figurent  egalement  dans  les  quinze  derniers 
numeros  d^Eudes  :  le  Chien  et  1'Ombre,  la  Grenouille  qui  s^enfle, 
TAne  qui  caresse  son  maitre,  le  Corbeau  et  le  Renard,  la  Mouche 
et  la  Fourmi.  Mais  je  crois  aussi  que,  pour  les  maintenir  k  Eudes,  il 
me  suffit  d'avoir  montr^  que  Jean  de  Sheppey,  sinon  toujours,  au 
moins  le  plus  souvent,  a  pr^f^re  le  texte  du  Romulus  ordinaire  k 
celui  que  pour  les  m^mes  sujets  celui  d^Eudes  aurait  pu  egalement 
lui  foumir. 

Jeande  Sheppey  ne  s'est  pascontent^  de  recourir  tant6t  k  Eudes, 
tantOt  au  Romulus  ordinaire.  Quelques-unes  de  ses  fables  auto- 
risent  k  penser  qu'il  s'est  quelquefois  inspire  simultanement  de 
Tun  et  de  Tautre.  G^st  encore  par  un  exemple  que  je  vais  tAcher 
de  justifier  ce  fait.  Je  vais  me  servir  de  la  fable  du  Loup  et  de  la 
Grae.  On  va  voir  que  dans  certains  endroits  c'est  du  texte  du 
Romulus  ordinaire  que  Jean  de  Sheppey  s'est  servi,  et  que  dans 
d'autres  c'est  de  celui  d^Eudes  : 

j^om.  ord.,  L.  I,  f.  8  :  «  Ossa  lupus  cum  devoraret,  unum  ex  illis 
hssit.  » 

EudeSy  f .  6  :  c(  Semel  lupus  strangulabatur  ex  imo  osse.  » 

J.  de  Sheppey,  f .  6  :  «  Lupus  dum  caraes  voraret,  os  unum  in- 
travit. » 

11  me  parait  clair  que  c'est  le  Romulus  ordinaire  que,  dans  ce 
debut,  Jean  de  Sheppey  a  imite. 

Yoyons  la  phrase  suivante  : 

Rom.  ord.  :  «  Invitavit  Lupus  magno  pretio  qui  extraheret  ma- 
lnm.  » 

Eudes  :  «  Qucesitus  fuit  medicus.  » 

J.  de  Sheppey  :  «  Qucerebatur  medicus. » 

lci  c'est  incontestablement  Eudesque  Jeande  Sheppey  a  imit^. 
Je  poorrais  prolonger  cet  examen  comparatif ;  mais  ce  serait  su- 
perflu. 

Ce  qu'il  m'importe  au  contraire  d'ajouter,  c'est  que  Jean  de 


168  £:tude  sur  les  fables 

Sheppey  n*a  pas  puis^  la  matiere  de  ses  fables  seulement  dans 
Eudes  et  dans  le  Romulus  ordinaire,  et  qu*il  a  eu  recours  directe- 
ment  ou  plutot  indirectement  au  Romulus  anglo-latin  ou  k  son  Deriye 
complet,  auquel  il  a  pris  le  sujet  de  la  fable  du  Lion,  du  Loup 
ecorch^  et  du  Renard.  Je  crois  m^me  pouvoir  dire  qu*il  a  fait 
usage  des  materiaux  que  lui  foumissaient,  dans  les  compilations 
de  son  temps,  les  fables  jointes  k  celles  d^Eudes.  Peut-^tre  est-ce 
d*un  Multifarium  pareil  k  celui  de  Wolfenbuttel  qu*il  a  tir^  sa  fable 
du  Renard  et  du  Loup  devenu  trop  gros  pour  sortir  par  le  trou  par 
lequel  il  etait  entr6,  et  celle  de  la  Guenon  et  de  ses  deux  Petits  que 
plusieurs  si^cles  auparavant  Avianus  avait  d^j^  mise  en  vers  ^le- 
giaques.  Aussi,  quoique  j'ignore  quelle  est  Torigine  des  quatre 
fables  de  Jean  de  Sheppey  38,  52,  65  et  69  intitul^es  dans  mon 
tableau  :  les  L^vriers,  les  MMins  et  les  Loups,  le  Heron  et  TAigle, 
le  Lion  et  la  LicorHe,  le  Loup,  la  Truie  et  ses  Petits,  je  suis  porte 
Ji  croire  qu'il  n'en  a  cre^  aucune. 

Mais,  ^quelques  sources  variees  qu'il  ait  puis^,  il  reste  constant 
que  de  toutes  c'est  la  collection  d^Eudes  qu*il  a  le  plus  largement 
mise  k  contribution  et  que  des  lors  je  Tai  k  bon  droit  considere 
comme  en  etant  Timitateur,  ou,  pour  mieux  dire,  Tabr^viateur 
^claire. 

§    3.     —    DESCRIPTION    DU    MANUSCRIT. 

Le  manuscrit  du  coll^ge  Merlon,  contenant  la  coUection  que  je 
viens  d  examiner,  porte  la  cole  248,  et  non  la  cote  258,  que  par 
erreur  M.  H.  Oesterley  lui  attribue  (1),  et  forme  un  volume  in-fol. 
corapose  de  !2!25  feuillets  enparchemin,  dont  recriture  esi  du  milieu 
du  xiv"  siecle.  On  y  trouve  les  phrases  suivantes,  qui  plus  haut 
m'ont  permis  d'expliquer  comment  il  etait  entr^  dans  la  Biblio- 
theque  du  college  Merton  : 

«  Liber  Will.  Reed,  archidiac.  Roflensis,  quem  emit  ab  execu- 
toribus  Ven.  patris  D.  Johannis  de  Shepeya,  ep.  Roff.  de  bonis  sibi 
datis  per  rev.  dom.  suum  M.  Nicholaum  deSandwyco;  oretis  igifur 
pro  singulis  supradictis. 

«  Tertium  volumen  sermonum  per  D.  Jo.  de  Schepeya  S.  T.  D. 

(l)  Romulus  die  pardphrasen  des  Phxdrus,  etc.  Berlin,   1870,  in-8».  (Voyei 
Einleitung^  p.  xxiu.) 


ET  LES    PARABOLES   D*EUDES   DE    CHERITON.        169 

monachum  RofTensem  et  postea  ibidem  episcopmn  pro  suo  tem- 
pore  in  Universitate  Oxon.  collectorum. 

«  Liber  domus  scolarium  de  Merton.  in  Oxon.  in  communi 
libraria,  etc,  cathenandus  ex  dono  Ven.  patris  D.  Will.  tertii  epi- 
scopi  Cicestrie,  etc.  Walterus  Roberti.  » 

Le  manuscrit  renferme  de  nombreux  ouvrages,  dont  le  cata- 
logue  imprime  des  manuscrits  des  coll^ges  d*Oxford  (1)  donne  la 
Qomenclature  dans  les  termes  suivants  : 

i.  Adversaria  de  regimine  principum,  etc,  ex  Augustino,  A.  Gellio, 
Wynkelay,  [an  Jo.  Winchelsea,]  aliisque  collecta.  fol.  1. 

2.  Locorum  tabula  communium,  sive  sententiarum  de  diversis, 
fol.  17. 

3.  Quomodo  abbas  vel  prior  S.  Augustini  debet  se  gerere.  fol.  19. 

4.  Tabula  fabularum  Romulearum.  fol.  20. 

5.  Tabula  super  flores  moralium  antiquorum.  fol.  20. 

6.  Ex  fabulis  Esopi  sapientis  viri  moralis,  quas  transtulit  Romulus 
quidam  in  Latinum.  foL  25  6. 

7.  Flores  moralium  antiquorum  ex  dictis  Pythagora?,  Empedoclis, 
Socratis,  Aristotelis,  etc.  foi.  30. 

8.  Sermonum  abbreviationes  vel  formula;.  foL  43. 

9.  Adversaria,  sive  anecdota,  de  diversis.  fol.  57. 

10.  Seneca  de  remediis  fortuitorum.  fol.  62  b. 

H.  Sermones  breves,  vel  notata,  ex  scriptoribus  diversis  collecti, 
rhythmis  Anglicis  hic  illic  interspersis.  foL  64. 

12.  Carmen  de  Christo;  Anglice.  fol.  166. 

13.  Versus  alii  de  falsitate,  de  pcenis  iuferni,  etc.  foL  166  6. 

14.  Versus  alii  in  verba  Christi,  «  Caro  mea  vere  est  cibus,  «  etc.  B.  V. 
Mariam,  etc.  foL  167. 

15.  Sermo  de  pace,auctore  secundum  catal.  Vet.  Ricardo  de  Uskaley. 
fol.  168. 

16.  Sermones  alii  de  diversis.  fol.  170. 

17.  Loci  communes  theologici  ex  scriptis  sancti  Augustini,  etc. 
fol.  182. 

18.  De  sacris  locis,  temporibus,  rebus  et  personis  tractatus,  in  quo 
de  introitu  missse,  de  diebus  festis,  etc.  fol.  194. 

J9.  Petri  Blessensis  compendium  super  Job  pro^via  ad  Henricum  II 
;Q^ola.  fol.  m  6. 

20.  Anonymi  expositio  summaria  juris  civilis.  fol.  210. 

(1)  Catalogus  codicum  mss.  qui  in  coilegiis  aulisque  Oxoniensibus  hodie  adser- 
^(tntur,  Confecit  Henricus  0.  Coxe  bibliothecae  Bodlcianse  hypo-bibliothecarius. 
Oxonii,  e  typographeo  Academico,  mdccclii.  (Voyez  Pars  I,  Catalogus  codicum 
^.  CoUegii  Mertonensis^  pp.  96  et  97.) 


170    FABLES  ET  PARABOLES    DEUDES   DE   CHERITON. 

Les  fables  de  Jean  de  Sheppey,formant  le  sixi^medes  ouvrages 
^nmner^s  dans  cette  nomenclature  oii  elles  sont  mentionn^es  par 
la  suscription  m^me  qu'elles  portent  dans  le  manuscrit,  sont,  toutes 
sauf  deux,  pourvues  de  titres  particuliers,  et  sont  termin^es  par 
la  souscription  suivante  :  Explicit  Tractaius  fabularum  Moralium 
Etopi. 


ODONIS  DE  CERITONA 


FABUL.E  ET  PARABOLJE. 


ODONIS   DE  CERITONAC) 

FABUL^, 

EX     CORPORIS     CHRISTI     COLLEGII     C  ANTABRIGIENSIS 
CODICE     MS.     LATINO     441     EXTR ACTiE  (2). 


(P.   479,  COl.  1.) 

INCIPIT  PROLOGUS. 

IN     PARABOLAS     MAGISTRI     ODOMS     AD     LAUDEM     IPSIUS 

QUI     EST     ALPHA    ET     <»>(3). 

Aperiam  in  parabolis  os  meum,  loquar  propositiones  ab 
iQitio.  Legitur  in  libro  Ruth  (4) :  Proicite  de  manipulis  uestris 

(1)  Tels  sont  les  nom  et  surnom  donn^s  au  fabuliste  dans  le  ms.  481  du 

^oll^ge  du  Gorpus  Ghristi  de  Gambridge. 

(2)  Dans  les  notes  plac^es  au  bas  des  pages,  pour  d^signer  les  manu- 

^rits  plus  bri&vement,  j'emploierai  les  lettres  suivantes  :  P.  pour  Bi6/to- 
^hique  Mazarine  ms,  122;  AS.  pour  Arras  ms.  184;  GL.  pour  Clermont-Fer^ 
^^nd  ms.  47;  BN.  pourBer/m  ms.  TheoL  lat,  4<>,  10;  V.  pour  Breslau  ms,  IV. 
Q.  126;  G.  pour  ms.  Gude  lat.  200;  BfA.  pour  Munkh  ms.  laL  2800;  MB. 
Pour  Munich  ms.  lat.  8356;  MG.  poiu*  Munich  ms.  lat,  8947;  MD.  pour 
^unieh  ms.  lat.  14749;  ME.  pour  Munich  ms.  lat.  16195;  AA.  pour  ms. 
-AjTundel  292;  AB.  pour  ms.  Arundel  275;  H.  pour  ms.  Harley  219;  AD. 
Pour  ms.  Addit.  11579;  DA.  pour  ms.  Douce  88;  DB.  pour  ms.  Douce  iOl ; 
1>C.  pour  ms.  Douce  169;  RA.  pour  ms.  RawUnson  G  288;  GA.  pour  Cam- 

^ridge  Corpus  Christi  ms.   441 ;  GB.  pour  Cambridge   Corpus  Christi  ms. 

481 ;  AR.  pour  Beme  ms.  679. 

(3)  P.,  AS.,  MA.,  MG.,  MD.,  ME.,  DA.,  DG.,  GA.,  GB. 

(4)  Chap.  II,  V.  16. 


174  ODONIS  DE  CERITONA   PABIJL^. 

ex  industria  et  remanere  permittite,  ut  coUigat  Ruth  absque 

uerecundia.  Ita  dixit  Booz  messoribus.  Booz  dicitur  in  quo 

robur,  et  significat  Ghristum  in  quo  robur  deitatis,  robur 

omnipotentie,  qui  ligauit  forteuLy  scilicet  Diabolum,  et  uni- 

uersa  arma  eius  abstulit,  et  spolia  disirLbuit,  ut  legitur  in 

Lucha  [G.]  XI,  [v.  22].  Iste  est,  ut  legitur  in  Isua,  [G.]  LXIII, 

[v.  1],  formosus  in  stola  sua,  gradiens  in  multitudine  fortitu- 

dinis  sue,  quoniam  stola  corporis  iam  fuit  pulcrior  Luna,  d^ 

rior  Sole.  Gradiebatur  de  celo  in  terram,  carnem  assumendo. 

de  terra  in  infernumy  humanum  genus  liberando,  de  infemo 

in  terram,  carnem  recuperando,  de  terra  in  celum,  ad  dextram 

Patris  sedendo.  Iste  Booz  habet  messores  suos,  scilicet  apos- 

tolos,  discipulos,  prelatos,  quibus  animarum  cura  commissa 

est.  Hii  debent  metere  spicas  animarum,  id  est  auctorites  et 

exempla  Scripturarum,  quibus  anime  reficiuntur  et  susten- 

tantur.  Postea  debcnt  ipsas  animas  metere  et  Deo  offerre;  de 

quibus  in  Luca,  [G.]  X,  [v.  2]  :  Messis  quidem  multa,  operarii 

autem  pauci.  Rogate  ergo  Dominum  (p.  479,  c.  2)  messis,  ut 

mittat  operarios  in  messem  suam.  NuIIum  sacrificium  tantum 

placet  Deo  quantum  zelus  animarum.  Si  unicam  animam  offe- 

ras  Deo,  dicet  tibi :  Euge,  serue  bone,  et  cetera;  quoniam  Deus 

plus  appreciatur  unam  animam  quam  totum  mundum.  Sed 

plerique  spicas  [corporeas,  scilicet]  decimas  et  oblationes, 

diligentissime  metunt,  animas  Diabolo  per  prauam  uitam  uel 

negligentiam  offerunt.  De  quibus  in  libro  Sapientie  [G.]  VI, 

[v.  6-9]  :  ludicium  durissimum  in  hiis,  quoniam  presunt, 

fiet;  potentes  potenter  tormenta  pacientur;  fortioribus  for- 

ciorinstat  cruciatio.  Verbum  quasi  diceret  :  Durum  iudicium 

fiet  ludeis  et  Saracenis;  durius  hereticis;  sed  iudicium  du- 

rissimum   falsis   prelatis,  licet  modo  in  multitudine  diuici- 

arum,in  equis  phaleratis,  in  cibariis  delicatis  glorientur.  Ruth 

intcrpretatur   deficiens   et   significat  laicos   qui    in  se  defi- 

ciunt,  nisi  a  prelatis  reficiantur,  quoniam  [si]  qui[s]  dimi- 

serit  cos  ieiunos,  deficient  in  uia.  Marcus,  [G.]  VIII,  [v.  3]. 

Igitur,  rectores  animarum,  proicite  de  manipulis  vestris  ex 


0D0NI9  DE  CERITONA  FXBULJE.  175 

industria,  ut  colligat  Ruth  absque  uerecundia,  nec  tantum  in 
ecclesia,  sed  in  aula,  in  chamera,  in  prandio,  in  cena,  in  uia 
ubicumque  fuerit.  Paterfamilias  debet  proferre  de  thesauro 
suo  noua  et  uetera  uerba  et  exem  (p^  480,  c.  l)-pla,  quibus 
reficiatur  fidelis  anima.  In  Ecclesiastico,  [G.]  IX,  [v.  13]  : 
Omnis  enarratio  tua  in  preceptis  Altissimi.  Et  erit  maior  ele- 
mosina  quam  si  repleantur  corpora.  Ynde  Gregorius :  Plus  est 
uerbi  pabulo  uicturam  in  perpetuum  mentem  reficere  quam 
uentrem  camis  moriture  pane  terreno  saciare^l).  Et  quoniam, 
ut  dicit  Gregorius,  plus  quandoque  compungunt  exempla  quam 
uerba  (2),  aperiam  in  parabolis  os  meum,  et  similitudines  et 
exempla  que  libencius  audiuntur,  memorie  firmius  quam 
uerba  commendantur,  proponam,  quibus  intellectis  sapiens 
sapiencior  eut.  Qui  habet  aures  audiendi  audiat,  qui  oculos, 
scripta  respiciat,  qui  spiritum,  fidelibus  annunciet,  ut  totis  {sic) 
cedat  ad  instructionem  morum  et  (5om[m]odum  animarum.  Et 
quoniam  tractatus  est  parabolicus,  a  parabola  libri  ludicum 
exordium  sumamus. 


I.  —  QUALITER   ELEGERUNT   SIBI   REGEM   LIGNA  (3). 

luerunt  ligna,ut  ungerent  super  se  regem.DixeruntOliue : 
Impera  nobis.  Que  respondit :  Numquid  possum  relinquere 

(1)  «  Electos  suos  Dominus  et  in  fame  a  morte  eripit,  et  in  bello  a  gla- 
dio  abscondit,  quia  eorum  mentes,  dum  verbi  sui  pabulo  reficit,  contra 
tentationes  corporis  fortes  reddit.  »  Sancti  Gregorii  Magni  Moraliian  lib, 
VI  in  cap.  V  B.  Job.  (Voyez  Migne,  Patrologiw  Cursus  completus,  t.  LXXV, 
col.  753.) 

(2)  «  Plus  enim  plerumque  exempla  quam  ratioctnationis  verba  com- 
pongont.  »  Sancti  Gregorii  Magni  Homiliarum  in  Ezechielem  lib.  II, 
Homil.  VII.  (Voyez  Migne,  Patrologise  Cursus  completuSf  t.  LXXVI,  coL  1014.) 

(3)  P.  1,  AS.  1,  BN.  1,  V.  1,  MC.  1,  MD,  1,  AA.  I,  AB.  1,  DA.  1,  DC.  1, 
CA.  1,  CB.  1,  AR.  48.  Le  titre  de  cette  fable  a  6i6  tir^  de  DA.  Dans  le  ms. 
441  du  Corpus  Christi  de  Cambridge  les  fables  ^tant  d^pourvues  de  titres, 
ceux  qui  figurent  dans  cette  ^dition  ont  ^te  emprunt^s  du  ms.  MB,  et 
lorsque,  manquant  ^galement  dans  ce  ms.,  ils  ont  ^t^  tires  d*un  autre,  celui 
auquel  il  a  ^t^  recouru  a  6i6  indiqud  en  note. 


176  ODONIS   DE  CERITONA   FABULA 

■  •  • 

pinguedincm  meam,  qua  Dii  utuntur  et  homines,  ut  inter 
Ligna  promouear?  Venerunt  adarborem  Fxqus  {sicpro  Ficum), 
et  dixerunt :  Super  nos  [regnum]  accipe.  Respondit :  Numquid 
possum  deserere  dulcedinem  meam  fructusque  suauissimos, 
.ut  inter  Ligna  promouear?  Venerunt  (p.  480,  c.  2)  ad  Vitem, 
ut  imperaret  eis.  Que  respondit  :  Nunquid  possum  deserere 
uinum  quod  letificat  Deum  ct  homines?  Et  noluit  promoueri. 
Dixeruntque  Ligna  ad  Rampnum  :  Impera  nobis.  Respondit 
Rampnus :  Si  uere  me  regcm  constituitis,  ueniteyetsub  umbra 
mea  quiescito ;  si  non  uultis,  egrediatur  ignis  de  Rampno,  et 
deuoret  ccdros  Libani  (1). 

Mistice,  —  Ligna  significant  homines  siluestres,  monachos, 
congregationcm  sine  pastore.  Veniunt  ut  eligant  Oliuam,  ali- 
ouem  iustum,  qui  respucns  dicit  quod  non  uult  relinquere 
pinguedinem  caritatis  ct  ad  dignitatem  promoueri. 

Arbor  Ficus  significat  iustum  qui,  contemplando  frequen- 

ter,  degustat  quam  suauis,  quam  dulcis  est  Dominus,  et  facit 

dulces  fructus  bone   operationis,  et  [quia}  in   dignitatibus 

multe  sunt  amaritudines,  multc  turbationcs,  non  uult  dulce- 

"   dinem  suam  pro  dignitatibus  commutare. 

Vinea  est  uir  iustus,  qui  gaudet  spirituali  hylaritate;  qui 
dicit :  Gaudium  nostrum  est  tcstimonium  conscientie  nostre. 
Quoniam  multe  sunt  amaritudincs,  multc  turbationes  in  fas- 
tidio  (2)  dignitatis,  idoo  nolunt  promoueri. 

Vnde  Taurinensis  Canonicus,  cum  respuerct  elcctionem, 
cito  transiuit.  et  socio  suo  [se]  aperuit  (3).  Quesitus  (p.  481, 
col.  1)  quare  non  recepit  episcopatum,  rcspondit :  Si  fuisscm 
dc  numero  episcoporum,  fuissem  de  numero  dampnandorum. 

Item,  cum  magistcr  H.  (4)  factus  fuissct  episcopus  Melden- 
sis,  et  uisitasset  socios  suos  Parisius,  dixit :  Si  haberem  mor- 
talem  inimicum  et  desidcrarcm  ei  aliquid  pessimum,  orarem 

(1)  Voyez  cette  fable  dans  le  livre  des  Juges,  chap.  IX,  v.  8-15. 

(2)  Lisez :  fustigio, 

(3)  AS.,  AB.  et  DA.  :  Socio  suo  appiiruit, 

(4)  Gwillhelmus  dans  BN.,  Hugo  dans  AR. 


ODONIS   DE»  CERITONA   FABUL.fi.  171 

quod  Deus  faceret  eum  episcopumy  et  hoc  pro  maxima  male* 
dictione  reput^rem. 

Tamen,  cum  sint  columpne  celi  et  cardines  templi,  Eccle- 
siam  Dei  gubemant,  et  sustentant,  et  qtii  iusti  sunt  nobilem 
fructum  animarum  faciunt  in  uitam  eternam. 

Rampnus  inutilis  libenter  episcopatum  recipit.  Rampnus 
est  frutex  spinosus,  carens  umbra,  et  quandoque  de  s6  igneni 
ex  nimia  siccitate  emittit.  Sic  impius  qui  nullam  habet  um- 
bram  refrigerii  uel  consolatidni^,  dicit :  Requiescite  sub  um- 
bra  mea.  Multa  enim  bona  proinittit.  Sed  ignem  auaricie,  su- 
perbie,  luxurie  de  se  emittit,  et  sic  ligna,  id  est  subditos,  per 
prauum  exemplum  comburit. 

Ita  Sidiimite  elegerunt  Abimelech  qui  eos  combussit. 

K  —  DE   FORMICIS   (\). 

•  •     • 

Simile  Pormiqe  elegerunt  sibi  Lignum  in  refjgem,  et  mi[ri]- 
xerunt  super  illud,  et  elegerunt  Serpentem,  et  deuorauit  illas. 

K   —   QUALITER  PULLI  ELEGERUNT   SIBI    REGEM  (2). 

[Galline  semel  elegerunt  Serpentem  in  regem  qui  deuorauit 
eas]  (3).  PuIIi  celebrauerunt  (p.  481,  c.  2)  capitulum,  utelrge- 
rent  sibi  [alium]  (4)  regem.  Dixit  unus  sapiencior  aliis  :  Eliga- 
mus  Columbam,  animal  simplex,  que  nec  laniat,  nec  ledit,  nec 
deuorat.  Fecerunt  sic.  Golumba  simplex  inter  PuIIos  conuerse- 

(1)  P.  1»,  AS.  !•,  AA.  1%  AB.  !•,  DA.  !•,  CA.  iK  —  Le  titre  a  ii6  tir^ 
de  AA. 

(2)  P.  l^  AS.  l^  CL.  1,  BN.  i»,  V.  2*,  G.  2,  MA.l,  MC.  2,  MD.  2,  AA. 
{\  AB.  l^  AD.  «,  DA.  1»»,  DB.  i,  CA.  1«».  —  Le  titre  a  ^t^  Ur^  de  DA. 

(3)  C*est  par  cette  phrase  que  cette.fable  commence  dans  le  manuscrit 
de  Berlin  Theol.  lat.  4<>  10.  Comme  elle  en  estle  pr^ambule  naturel,  j'ai 
cru  devoir  la  r^tablir  ici. 

(4)  L*introduction  ici  de  ce  mot,  qui  figure  k  la  m^me  place  dans  le 
manuscrit  de  Berlin  pr^cit^,  est  la  cons^quence  du  r^tablissement  de  la 
premiere  phrase  de  la  fable. 

12 


•         • 


178 


OBONIS   D£   CERITONA   FABULiC. 


batur  (1).  Dixerunt  PuUi :  Rex  noster  nichil^alet,  quoniam  non 
•  percutit,  non  laniat.  Dixerunt  al(l)ii  :  Deponamus  eum.  Quem 
igitur  eligemus?  Dixerunt  ad  inuicem  :  Eligamus  Miluum. 
Factum.  est  ita.  Miluus,  rex  constitutus,  uno  die  cum  rostro 
et  unguibus  laniauit  unum  Pullum  et  deuoravit,  postea  alium 
et  tercium,  et  sia  per  prauum  regem  afflictus  est  populus. 
'  '  Sic  plerique  non  sunt  contenti  benigno  rege,  simpliee  epi- 
scopo,  innocenti  abbate.  Eligunt  peruersum  qui  omnes  des- 
truit.  Ideo  necessarium  est  quandoque  p(er)icare  subditos  et 
percutere,  quandoque  pung(g)ere,  quandoque  imgere,  ne  su- 
perbidnt,  nec  ex  nimia  afflictione  tristentur. 

K  —  DE   ABBATE,   CIBO   ET   MONACHIS. 

Et  appllcatur  malis  presidentibas  et  snccessoribas 

peioribas  (2). 


Quidam  Abbas  dedit  Monachis  suis  tria  fercula.  Dixerunt 
Monachi :  Iste  parum  dat  nobis.  Rogemus  Deum  quod  cito 
moriatur,  et  siuo  ex  hac  causa,  [siue]  ex  alia,  cito  mortuus 
est.  Substitutus  est  alius*  qui  tantum  dedit  duo  fercula.  Irati 
Monachi  ct  contristati  dixerunt :  Nunc  magis  orandum  est, 
quia  unum  ferculum  subtractum  est,  Deus  subtrahat  ei 
(p.  482,  c.  1)  liitam  suam.  Tandem  mortuus  est.  Substitutus 
est  tertius,  qui  duo  subtraxit.  Irati  Monachi  dixerunt :  Iste 
pessimus  est  inter  onines,  quia  fame  nos  interfieit.  Rogemus 
Deum  quod  cito  moriatur.  Dixit  unus  Monachus  :  Rogo  Deum 
quod  det  ei  longam  uitam  et  manu  teneat  eum  nobis.  Alii 
admirati  querebant  quare  hoc  diceret.  Qui  ait  :  Video  quod 
primus  fuit  malus,  secundus  peior,  iste  pessimus.  Timeo,  cum 
mortuus  fuerit,  alius  peior  succedct  qui  penitus  fame  nos 
perimet. 

(1)  Ainsi  pour  conversabatur, 

(2)  P.  2,  AS.  2,  CL.  2.  V.  3,  MB.  2,  MC.  3,  MD.  3,  AA.  2,  AB.  2,  I)A.  2. 
DB.  2,  CA.  1%  CB.  8,  AH.  :iO. 


ODONIS    DE   CERITONA   FABUL^.     .  179 

Vnde  solet  dici-:  Selde  cumet  se  betere  (1),  hoc  est  :  Raro 
succedit  melior. 


II.    —   DE   NISO   ET   COLUMBA   ET   DUCE. 

Applicatar  minantibus  solnm  et  non  facientibns 

iusticiam  (2). 

Nisus  semel  rapuit  unam  Golumbam  et  deuorauit.  Alie  Go- 
lumbe  acceperunt  consilium  cui  conquererentur^  Et  dixerunt : 
Duci.  Est  autem  auis  Dux  cum  magno.capite  et  maior  Aquila, 
et  ideo  Columbe  conqueste  sunt  ei  de  Niso,  quod  faceret  iusti- 
ciam,  quoniam  sociam  suam  interfecit.  Aiiditaquerela,  respon- 
dit  Dux  cum  magna  ingurgitatione  :  Gioc !  Quo  audito,  dixiB- 
runt  Golumbe  :  Quam  bene  intonuit !  Gerte  f^ciet  sibi  de  Niso 
unum  morsellum.  Iterum  uenitNisus,  et  aliam  Co-  (p.  482,  c.  2) 
lumbam  rapuit.  Accesserunt  Golumbe  ad  Ducem,  postulantes 
quod  faceret  iusticiam.  Et  respondit :  GIoc !  Dixerunt  Gplumbe : 
Ecce  quam  strenue  com[m]inatur;  optime  faciet  iusticiam. 
Nisus  terciam  Golumbam  accepit.  Golumbe  tercio  uenerunt 
ad  Ducem,  ut  uindictam  acciperet.  Et  ipse  respondit  :  GIoq  ! 
Audientes  dixerunt  :   Quid  est  quod  semper  dicit   Cloc,  et 
nunquam  iusticiam  facit?  Recedamus  a  regno  suo,  et  infes- 
temus   eum   sicut  falsum   et    stultum.  Hinc   est  quod   Go- 

(1)  Souscette  forme  ce  proverbe  anglais  est  correctement  ('crit.  II  n'en 
est  pas  de  m^me  dans  le  ms.  d'Arras,  dans  lequel  on  lit :  Seldoim  comes  re 
fueste  belter.  II  est  probable  que  le  copiste  ne  savait  pas  Tanglais  et  qu'il 
avait  sous  lesyeux  cette  phrase  qui  alterait  le  sens  du  proverbe  ot  qu'il  a 
mallue  :  Seldom  comes  se  furste  better.  Ainsi  modifie,  le  proverbe  pourrait 
se  traduire  par  ces  mots  :  Raro  venit  primus  melior.  En  elTet,  dans  Tan- 
cien  anglais  raro  =  Seldom  ou  selde;  venit  =  comes,  cumeth,  c«me^;"primus 
zse  furste,  se  firste;  melior=  6e«er,  betere,  beter.  Dans  le  ms.  Douce  88, 
le  m4me  proverbe  est  ainsi  concu  :  Seilde  comed  se  betere,  En  voici  la 
formule  dans  le  ms.  Douce  101  :  Sylden  ys  the  latur  prophete  the  bettur. 
Enfin  dans  le  ms.  Arundel  275  on  lit :  Seldttm  cum  tho  ye  better. 

(2)  P.  3,  AS.  3,  CL.  3,  V.  4,  (;.  4,  MA.  2,  MB.  3,  MC.  4,  MD.  4,  AA.  30, 
AB.  3,  H.  5,  AD.  2,  DA.  3,  DB.  3,  DC.  9,  CA.  2,  CB.  9,  AR.  51. 


180  ODONIS   DE  CERITONA  FABULyfi. 

lumbc  et  cetere  Aues,  quando  Ducem  uident,  eum  infestant. 
Sic  plerique,  quando  pauperes  clamant  quod  reges  et 
maiores  faciant  iustlciam  de  iniuriantibus,  dicunt :  Faciemus, 
faciemus,  et  sic  dicunt  uuum  cloc.  Nunquam  tamen  faciunt. 
Hoc  et  ad  falsos  promissores  refertur  qui  dicunt :  Cloc,  cloc, 
daboydabo;  et  nichil  aiiud  habetur  a  talibus  nisi  unum  cloc. 

IK   —   DE   SCRABONE(l). 

Simile  Scrabo  cum  alis  facit  tumuitum ,  quasi  diceret : 
Frai  bieriy  frai  bien,  et  tandem  dat  se  in  oculum  tuum. 

Ita  dicunt  quidam  :  Frai  bieUj  frai  bien.  Promittunt  un- 
guentum  et  dant  stimulum ;  promittunt  rosas  et  dant  urticas. 

III.   —  DE   CORNIGE. 

Gontra  illos  qui  iactant  se  habere  qnod  non  habent  (2). 

• 
(P.  483,  c.  1)  Cornix  semcl,  uidens  se  turpem  et  nigram, 

conquesta  est  Aquile.  Aquila  dixit  ei  quod  mutuo  reciperet 

plumas  dc.diuersis  auibus.  Fecit  sic.  Accepit  de  cauda  Pauo^ 

nis,  de  alis  Columbe,  et,  sicut  sibi  placuit,  de  ceteris  auibus. 

Cornix,  uidens  sc  ornatam,  cepit  dcridere  et  inclamarc  contra 

alias  aues.  Vcnerunt  igitur  aues,  et  conquerebantur  Aquile 

de  supcrbia  Cornicis.  Respondit  Aquila  :  Accipiat  quelibet 

auis  suam  ponnam,   el  sic  humiliabitur.  Quo  facto,  Cornix 

relicta  est  turpis  et  nuda.    .         • 

Sic  miser  homo  de  ornatu  suo  superbit.  Set  accipiat  Ouis 

lanam  suam,  Terra  linum  (3),  Boues  ei  Capri  corium  suuni, 

Cirogrilli  et  Agni  suas  pelles,  et  remanebit  miser  homo  nudus 

et  turpis;  et  ita  fiet  saliem  in  die  mortis,  quando  nihil  secum 

afferet  de  omhibus  bonis  suis. 

(1)  MC.  4%  1)A.  :J\  DC.  2,  CA.  2%  CH.  2. 

(2)  P.  4,  AS.  4,  ny.  2,  V.  6,  <;,  8,  MA.  4,  MB.  8,  MC.  5,  MD.  8,  ME.  4. 
AA.  ;M,  AB.  7,  H.  0,  AD.  3,  DA.  4,  DH.  4,  DC.  ^O,  cL  3,  GB.  10,  AR.  52. 

(3)  \a7.v/.  :  limum. 


ODONIS   DE   CERITONA   FABULiC:.  181 

Item  hoc  exemplum  ualet  c6ntra  djuites  qui  pro  multitu- 
dine  diuitiarum  gloriantur;  sed  Dominus  quandoque  omnia 
aufert,  et  sic  humiliantur. 

IV.  —  DE   BUSARDO   ET   DE   NIDO    ANCIPITRIS   (1>. 

Busardus  in  nido  Accipitris  proiecit.unum  ouum/et  inde. 
creatus  est  pullus.  Alii  pulli  nobiles.  fimum  fecerunt  extra 
nidum.  Sed  pullus  Busardi  semper  maculauit  nidum  ^uum 
(p.  483y  c.  2).  Quod  a[d]uertQns  Accipiter  ait  :  Quis  est  qui 
nidum  maculat?  Tandem  dixerunt  er  pulli  de  pullo.  Busardi. 
Quod  attendens  Accipiter  cepit  filium  Busardi,  Qtextra  nidutn 
proiecit,  diceus  :  Of^eie]  hi  the  brothteof^ethelehi  ne  mythte  (2) ; 
hoc  est :  De  ouo  te  eduxi ;  de  natura  non  potui ;  et  cqnftactus 
est  totus.  .  » 

Sic  Dominus  habet  suos  pullos  in  nido  Ecclesie,  qui  Eccle- 
siam  non  maculant,  sed  honorant.  Sed  Busardus,  id  est  Dia- 

« 

bolus,  habet  suos  puUos  inter  alios,  et  isti  diuersis  uiciis 
Ecclesiam  maculant;  et  ideo  Domimis  extra  nidum'  proiciet 
eos  in  puteum  inferni,  ubi  pessime  confringentur. 

Hoc  exemplum  ualet  contra  curiales,  qiii  socris  inuident 
et  accusant,  quod  tales  quandoque  totam  curiam  maculant. 

m  —    DE   CUCULA   ET   BURNETA. 

•       .     •         . 

pontrfk'  illos  qui  insul^gunt  in  snos  beneflcos  (3). 

•  •  •  •  •  .  •  ' 

...  •       . 

Cucula.quandoque  ponit  ouunx  in.nido  Burnete.  Burneta 

oero.pullum  Cucule  liutrit.  Cum  magnus  fuerit  et  uenitBur- 

.    *  •  •  *  • .  . 

•  (1)  AS.  5,  CL.  4,  BN.  3,  V.  7,-MA.  6,  MB.  9,  MC.  6,  MD.  9,  ME.  5,  AA. 
32,  AB.  8,  H.  7^  DA.  5,  DB^o*  DC.  11,  RV^,.CA.  4^.CB.  H<  AR.  53. 

(i)  C«  proverbe  anglaik  dans  le  manuscrit  d*Arras  eet  ainsi  formul^  : 

Of  a  ey  hi  ye  brohte  of  kynde  i  fie  myche.  Dans  le  ms,-  Dbuce  88  on  lit : 

Ofeyeic  ye  broctepf  €cheleJchne  micte.  Enfin  c'est  dans  les  termes  suivants 

^'il  flgure  daos  le  ms.  Doiice  101  :  Of  on  egtje  y  the  Jbrouight  bytt  of  thy 

'     kynde  y  maye  nouzght.  ■    \ 

(3)  P.  5»  AS.  5»,  CL.  4\  V.  8,  G.  9,  MA.  6%  MB.*9*,  MC.  6»,  MD.  10, 


•  • 


.182  ODONIS   DB   CERITONA   PABULi£. 

neta  ut  cibum  ofFeraty  os  suum  aperit,  et  Burnetam  transglutit 
et  deuorat. 

Sic  plerique-,  cum  nutriti  iuerunt  et  proiQoti  per  aliquos, 
contra  iltos  insurgunt  et  diuersimode  molestant.  Sicut  clerici 
promoti  in  canonicos  et  archi(e)diaconos  maiores  suos  infes- 
tant.  Enim  [t]ales  sunt  filii  Gucule,  et  filii  parentes,  frater  fra- 
irem,  §i  posse[ii]t,  (p.  484,  c.  1)  deuorare(n)t,  ut  hereditatem 
possidere[n]t .  Tales  dicuntur  filii  Neronis,  qui  matrem  et  magis- 
trum'  suum  Senecam  interfecit.  Maledicta  talis  nutritura. 
Ysa,,  I  :  Filios  enutriui  et  exaltaui;  ipsi  autqm  spreuerunt  me. 

V.   —  DE  TORTUCA  ET  AQUILA. 

« 

*  .  • 

Gontra  onriosois  (1). 

Tortuca,  manens  in  locis  hu[mi]dis  et  profundis,  rogauit 
Aquilam,  quod  portaFet  eam  in  altum.  Desiderauit  enim  ui- 
dere  campos,  coUes  et  montes  et  nemora.  Aquila  adquieuit, 
Tortucatir  in  alti^m  portauit,-  et  dixit  Tortuce  :  Vides  iam  que 
nunquam  uidisti,  montes  et  ualles.et  nemora.  Dixit  Tortuca  : 
E|ene  uideo ;  mallem  tamen  esse  in  foramine  mep.  Et  ait  Aquila ; 

'  Sufficit  hec  omnia  tibi  uidisse.  Dimisit  eam  cadere,  et  tota 

*  confracta  est. 
•  Mistice:  Aliqui^  uiuitin  paupere  tecto;  desiderat  ascendere 
et  super  pennas  uentorum  uolare;  rogat  Aquilam,  id  est  Dia- 
boluin,  quod  alrquo  modo  ipsum  exaltet;  quandoque  per  fas 
et  nephas  («c),*per  falsitates  asc^ndit,  et  sic  Diabolus  ipsum 
portat;  quandoque  intelligit  statum  suilm  periculosum  et  mal- 
let  esse  in  paupere  tecto.  Tum  Diabolus  in  moi^tem  facit  eum 
cadere,  inputeum  gehenne,  ubitotus  confringitur. 

Sic  [^s(]  qui  [stuUus]  scandit  pernicibus  alis; 
Incidit  a  scalis  in  loca  plena  malis. 

ME.  6,  AA.  33,  AB.  8*,  H.  8,  DA.  5»,  DB.  5«^,  DG.  12,  RA.  iO,  CA.  4»,  CB. 
4i%  Ali.  54. 

(1)  P.  6,  AS.  6,CL.  5,  V.^,  G,  li,  MA.8,MB.  13,  MC.  7,  MD.  14,  ME.  8, 
AA.  34,AB.  12,H.  9,  DA.  6,  DC.  13,  CA.  5,  CB.  12,  AR.  55. 


ODONIS   DE   CEJtlTONA  FABUL^..  183 

VI.  —  DE  CI€ONIA  ET  LUPO. 

Gontra  crudeles  domlnosmale  rebnmerantes  (i). 

(P.  484,  c.  2).  Semel  Lupus  fere  exuno  osse  strangula- 
batur.  Quesitus  fuit  medicus.  Dixerunt  seruientes  :  Giconia 

« 

habet  longum  rostrum  et  poterit  os  a  gutture  extrahere.  Que- 
sita  est  Ciconia;  merces  magna  est  promissa.  Venit  el  os  a 
gutture  extraxit.  Mercedem  qoesiuit.  Lupusnichil  dare  uoluit,     ^ 
dicens  :  Nonne,  quando  c&put  tuum  fuit  in  ore  meo,  potui  te 
interficere?  Noime  sufficit  tibi  quod  permisi  td  uiuere? 

Sic  rustici  et  pauperes,  quando  seruiunt,  nullam  merce- 
dem  habere  possunt.  Dici[t]  enim  dominus  :  Homo  meus  es ; 
nonne  magnum  est,  si  te  non  ei^corio,  si  te  uiuere  permitto..  *     ••    • 

VII.  —  DE   QUADAM    AVE   SANCTT  MARTINL 

Gontra  andaces  nerbo  ^t  non  opere  (9).  ,  *   . 

• 

Quedam  auis  dicitur  sancti  Martini  in  Hispania,  paruula 
admodum  reguli.  Hec  graciles  habet  tibias  ad  modum  iunc(l)i. 
et  longas.  Contigit  quod,  sole  calende  (3),  circa  fcstum  sancti.. 
Martini,  proiecit  se  iuxta  arborem  ad  solem,  et-erexit  tibias  .  . 
suas,  dicens  :  Eia!  si  celum  iam  caderet,  ipsum  sustinerem 
super  tibias  meas.  Et  cecidit  folium  unum  iuxtja,  et  auis  exter- 
rita  euolat,  dicens*:  0  sancte  Martine,  cur.non  succu[r]ris 
avicule  tue? 

Tales  sunt  multi  qui  ad  tempus  credunt  et  [in]  tempore 
temptacionis  recedunt.  Talis  fuit  Petrus,  qui  paratus  fuit  in 
mortem  et  in  carcerem  pro  Ghristo  ire.  Sed  cum  uidit  Domi- 
num  suum  (p.  485,  c.  1)  male  tractari,  ad  uocem  ancille  ait :    • 

(1)  P.  7,  AS.  7,  CL.  6,  V.  10,  G.  12,  MA.  9,  MB.  14,  MC.  8,  MD.15,ME.9, 
AA.  .^5,  AB.  13,  H.  10,  DA.  7,  DB.6,  DC.  14,  RA.  12,  CA.6,  CB.  13,  AR.  56. 

(2)  P.  8,  AS.  8,  CL.  7,  BN.  4,  V.  11,  MB.  15,  MC.  9,  MD..16,  ME.  10, 
AA,  36,AB.14,H.ll,AD.4,DA.8,DB.7,DC.15,RA.li,CA.  7,CB.14,AR.57. 

(3)  Lisez :  Calente. 


484  ODONIS   D£  .CE]EtlTONA  PABULiE. 

-  .•  *  • 

Muliefr,-  nescio  quid  dicis.;  non  noui  illum.  Filii  Effrem  (sic), 
'  intendeAtes  et  mittentes  arcum,  conuersi  sunt  in  die  belli. 
Adaptatur  quibusdam  militibus :  quando  caput  [est]  bene  frica- 
tum  uino  uel  ceruisia,  dicunt.se  possejstare  contra  tres  franci- 
geiias  et  debellare  fortissimos.  Sed,  quando  sunt  ieiuni  et  uident 
'  lanceas  et  gladios  circa  se,  dicunt :  0  sancte  Martine,  succurre 
tue  auicule;  0  seinMartin,  eide  nosire  oiselin, 

VIII.  —  DE   OCULIS   CALVI   LACRIMAI^TIBUS 

ET  PERDICIBUS. 

« 

Gontra  flctos  instos  principantes  (1). 

Quidam  Caluus,  habens  oculos  lacrimantes,  interficiebat 
'  Perdices.  £lt  ait  vna  :  Ecce  quam  bonus  ^omo  [et]  saiictus !  Et 
ait  alia  :  Qiiare  dicis  eum  bonum?  Et  respondit :  Non[ne]  uides 
qualiter  lacriiqatpr?  Et  respondit  altera :  Nonne  uides  qualiter 
nos  interficiet?  Maledicte  $int  lacrime  ipsius,  quia  lacrimando 
nos  perimitr 

Sic  plerique  episcopi,  prelati,  ms^nates,  ut  oidetur,  bene 
.  orant,  ele[e]mosinas  dant,  lacrimantur;  sed  simplices  et  sub- 

■  ditos   ex[c]oriant   et  perimunt.  Maledicte  sint   orationes  et 

■  lacrime  talium!  ■ 

IX.  —  DE  AVE  Q.UI  [sic)  DIGITUR  FRANGENS  [OS],  FRE[I]N0S(2) 

•  « 

De  periculo  presidendi. 

Quedam  auis  dicitur  frangens  os,  freinosy  quod  cum  rostro 
ossa  frangit,  pinguedinem  et  meduUam  comedit.  Quando  pro 
duricia  os  non  potest  confringere,  poilat  eum  {sic)  in  altum 
'ct  super  rupem  permittit  cadere;  et  sic  os  confringitur. 

Ita  facit  Diabolus  :  (p.  483,  c.  2)  quando  non  potest  uirum 

(1)  V.  12,  G.   13,  MA.  11.  MB.  16,  MD.  17,  ME.  11,  AA.  37,  AB.  15. 
RA.  7,  CA.  8. 

(2)  P.  9,  AS.  0,  CL.  8,  V.  13,  MA.  10,  MC.  10,  MD.  18,  AA.  38,  AB.  16, 
H.  12,  DA.  9,  m.  8,  DC.  16,  CA.  9,  CB.  15. 


ODONIS   DB   GERITONA  PABUL^. 


185* 


constantem  confringere,  eleuat  ipsum  in  altitudinem  dignita- 
tis  et  tunc  permittit  cadere,  quod  totus  confringitur ;  et  quanto 
gradus  alcior,  tanto  casus  grauiorJ(l).Profundiuscadit  lapis  ab 
alto  quam  ab  imo.  Sic  peruersi  r^ges,  peniersi  episcopietdiui* 
tes  profundius  cadunt  abalto  in  infemo  {sic)  quam  pauperes. 

X.  —   DE  AQUILA. 

Pro  contemplationibas  celestla.  Amen  (2). 

Aquila,  quando  habet  puUos,  erigit  capita  sua  ad  solem. 
PuUumqui  irreuerberatis  radiis  intuetur  solem  conseruatet  nu- 
trit  ;iUum  qui  solem  nonpotest  respicere,  extranidum  proicit. 

Sic  Dominus  habet  puUos  in  Ecclesia  :  iUos  qui  sciunt 
Deum  et  ea  que  Dei  sunt  contemplari,  nutrit  et  conseruat; 
iUos  qui  nesciunt  conspicere  nisi  ierrena,  proicit  in  tenebras 
exteriores  (3). 


XL  —   DE   GICONIA   ET   UXORE. 

Per  quod  exemplnm  dicitnr  qnod  mutatio  loci  non  sit 

sanctom  (4). 

Siconia  (sic)  semel  rixata  est  cum  uxore  sua  et  cum  rostro 
oculum  extraxit.  Verecundata  Ciconia,  quod  talem  iniuriam 

(i)  Glaudien  ayait  dit :  Tolluntur  \n  altum  ut  lapswgraviore  ruant, 

(2)  P.  40,  AS..  10,  CL.  9,  V.  14.  MB.  10,  MC.  11,MD.  li,  AA.  39,  AB.  9, 
H.  14,  DA.  10,  DB.  9,DC.  18,  RA.  8,  CA.  10,  CB.  17. 

(3)  Dans  Tun  de  ses  sermons  sur  les  f^tes  des  saints,  Eudes,  avec  une 
r^daction  un  peu  diff^rente,  a  introduit  cette  fable,  que,  dans  ses  notes 
mises  k  la  suite  des  Contes  moralis^s  de  Bozon,  p.  247,  M.  P.  Meyer  a 
publi^e  d'apr^s  le  ms.  lat.  16506  de  la  Biblioth^que  nationale  et  que 
j'extrais  moi-mdme  de  son  livre  :  <c  Item  Aquila  capita  pullorum  dirigit  . 
contrasolem,  et  illum  qui  solem  non  potest  intueri,  tanquam  non  suum, 
extra  nidmaprohicit.Sic  debent  prelati  illos  qui  nesciunt  celestia  intueri 
nec  doctrinam  Qhristi  intelligere  extra  nidum  Ecclesie,  tanquam  filium 
non  naturale[m],  expellere.  »  Ainsi  que  M.  P.  Meyer  Ta  fait  observer,  le 
snjetde  cette  fable  a  ^t^  tir^  de  Pline,  X,  iii. 

(4)  P.  11,  AS.  11,  BN.  5,  V.  15.  G.  10,  MA.  7,  MB.  11,  MC.  12,  MD  12, 
ME.  7,  AB.  10,  H.  15,  DC.  19,  CA.  11,  CB.  iS,  AR.  58. 


186  ODONIS   DE  CERITONA   PABULiE. 

mtulerity  in  aliam  regionem  uolare  cepit.  Obuiauit  ei  Coruus 
et  quesiuit  causam  itineris.  Giconia  dixit  quod  cum  rostro 
oculum  uxoris  extraxit.  Respondit  Goruus  :  Nonne  adhuc 
habes  idem  rostrum?  Dixit  Giconia  quod  sic.  Quare  igitur 
fugisy  quoniam,  ubicunque  fueris,  semper  rostrum  tuum 
tecum  portas? 

(P.  486,  c,  1 )  Sic  quidam  fecerunt  multa  peccata,  et  in  aliam 
regionem  uel  in  claustrum  fugiunt.  Tamen  semper  rostrum 
suum,  maliciam  suam,  materiam  peccandi,  Diabolum  inclu- 
sum  secum  portant. 

Celum,  non  animum,  mutant  (1), 

et,  cum  peruersi  fuerunt  in  seculo,  peruersi  uel  magis  peiores 
sunt  in  claustro.  Mat[t]haBus,  [G.]  XXIII,  v.  11  (2) :  Ve,  Scribe 
et  Pharisei  ypocrite,  qui  circuitis  mare  et  aridam  ut  faciatis 
unum  proselitum,  et,  cum  fuerit  factus,  facitis  eum  iilium 
gehenne  duplo  quam  uos. 

XII.  —   DE    HERETICO   ET  MUSCA(3). 

Dicitur  quod  quidam  Hereticus  in  Golosanis  (4)  partibus 
in  loco  exaltato  predicauit  quod  uerus  Deus  non  fecit  mundum 
uisibilem,  nec  animalia,  nec  corpora,  dicendo  :  Quare  faceret 
Deus  benignus  Muscas,  cum  sit  animal  inmundum?  Et  uenit 
una  Musca,  et  in  facie  Hereticum  stimulauit.  llle  Muscam  cum 
manu  fugauit.  Illa  ex  altera  parte  in  facie  sedit,  et  ille  iterum 
fugauit.  Tociens  hinc  inde  in  faciem  Heretici  insiluit,  quod, 
ex  inprouiso  uexatus,  in  precipitium  se  dedit,  et  confractus 
est.  Ecce  qualiter  Musca  probauit  quod  Deus  eam  fecit  et  iniu- 
riam  creatoris  sui  uindicauit. 

(i)  Voyez  Horace,  fipifm,  I,  xi,  27. 

(2)  Lisez:  r.  IH. 

(3)  AS.  12,  V.   16,  MB.  17,  MC.  13,  MD.  19,  AB.  17,  H.  16,  DC.  20,  CA. 
12,  CB.  19,  AU.  59. 

(4)  Lisez  :  Tolosanis. 


\ 


'm 


ODONIS   D£   CERITONA  FABULiE.  iST 

XIII.   —   DE   FENICE  (sic). 

Et  quod  appropinquante  morte  bona 
debent  mnltiplicare  (i) 

Consuetudo  est  quod  Fenix  {sic),  que  est  unica  auis  in 
ierrsLy  quando  im[m]inet  tempus  mortis  sue,  coUigit  (p.  486, 
c.  2)  fru(c)tices  et  ramos  aromaticos  et  facit  inde  nidum 
suum ;  et  accenditur  nidus  et  comburitur  Fenix,  et  ex  illa  com- 
bu[s]tione  oritur  al(l)ius  Fenix. 

Similiter  uir  iustus  precipue,  im[m]inente  morte,  debet 
multiplicare  bona  et  in  illis  debet  vitam  mortalem  finire,  et 
ita  orietur  inde  alia  uita  beata  et  inmortalis. 

Deinde  est  de  nolatilibas ;  sequitur  de  gressibilibus. 

XIV.  —   DE   FILIO    BUFONIS   ET   SOTULARIBUS. 

CSontra  falsnm  iadicium  rationis  ex  affectione  (2). 

Conti(n)git  quod  animalia  celebrauerunt  concilium.  Bufo 
misit  illuc  filium  suum.  Sed  oblitus  sotulares  suos  nouos,  que- 
siuit  Bufo  aliquod  animal  uelox,  qui  (5ic)'possct  ad  concilium 
accele(b)rare ;  uidebatur  sibi  quod  Lepus  bene  curreret.  Voca- 
uit  eum  et,  mercede  constituta,  dixit  ei  quod  deferret  sotulares 
nouos  filio  suo.  Respondit  Lepus  :  Quomodo  potero  discemere 
filium  tuum  in  tali  concilio?  Dixit  Bufo  :  Ille  qui  pulcher- 
rimus  est  inter  omnia  animalia  est  filius  meus.  Dixit  Lupus 
{sic)  :  Numquid  Golumba  uel  Pauo  est  filius  tuus?  Respondit : 
Nequaquam,  quoniam  Golumba  habet  nigras  cames,  Pauo  tur- 
pes  pedes.  Dixit  Lepus  :  Qualis  est  igitur  filius  tuus?  Et  dixit 
Bufo  :  Qui  tale  habet  caput  quale  est  meum,  talem  uentrem, 
tales  tibias,  talespedes,  ille  pulcher  filius  meus.  IUi  deferas  ' 
sotulares.  Venit  (p.  487,  c.  1)  Lepus  cum  sotularibus  et  narrauit 

(1)  P.  12,  AS.  13,  V.  17,  MB.  12,  MC.  14,  MD.  13,  AB.  11,  H.  17,  AD.  5, 
DB.  10,  DC.  21,  CA.  13,  CB.  20. 

(2)  P.  13,  AS.  14,  CL.  10,  V.  31,  MA.  12,  MB.  18,  M6.  J5,  MD.  20,  ME. 
<2,  AB.  18,  H.  13,  AD.  6,DA.  11,  DC.  17,  CA.  14,  CB.  1?,  AR.  60. 


/ 


f88  ODONIS   DE   CBRITONA   FABULiE. 

Leoni  et  ceteris  bestiis  qualiter  Bufo  pre  ceteris  filium  suum 
commendauit.  Et  ait  Leo  :  Ki  Crapout  eimey  Lune  lisemble. 

Si  quis  amat  Hanam,  Ranam  putat  esse  Dianam. 

XIV.  —   DE   JUVENE   ET   VETULA  (i). 

Yidi  quendam  luuenem  amantem  quandam  Vetulam  tur- 
pem.  Querebat  coRsilium  qualiter  possit  ab  amore  ipsius  sepa- 
rari.  Et  dixi[t  quidam]  :  Quare  hanc  diligis,  quod  non  est 
multum  pulcra?  Respondit  quod  sibi  esset  nimium  pulcra. 

Similiter  contingit  quod  aliqua  habet  pulchrum  maritum; 
tamen  aliquem  turpem  ribaldum  diligit  plus  quam  maritum. 

Similiter  anima  peccatoris  que  est  sponsa  Christi  quando- 
que  plus  diligit  unum  Bufonem  quam  speciosum  forma  pre 
filiis  hominum.  Quicunque  enim  fomicacionem,  adulterium, 
furtum  perpetrat,  pulcrum  sponsum  relinquit  et  Bufonem 
diligit;  Diabolum  amplectitur,  Bufoni  adheret.  Pulcrior  sibi 
uidetur  Bufo  quam  sol  uel  luna,  quam  ipse  Deus.  Ileu! 
qualis  eum(2)!  Quanta  cecitas!  Quanta  decepcio!  lUumina, 
Domine,  oculos  nostros,  ut  te  pulcherrimum  intelligamus, 
intellectum  super  omnia  diligamus.  Augustinus:  Tu,  Domine, 
fecisti  omnia;  qui[a]  pulcher  cs,  pulcra  sunt;  qui[a]  bonus  es, 
bona  sunt;  qui[a]  es,  sunt,  nec  improbate  sunt,  uerum  ita  bona 
sunt,  uerum  ita  sunt  sicut  tu,  conditor eorum ;  quo com-  (p.  487. 
c.  2)  parato,  nec  pulcra  sunt,  nec  bona  sunt,  nec  sunt. 

XV.  —   DE   CATO   QUI    SE   FECIT   MONACHUM. 

Gontra  ambientes  honores  et  beneflcia  etdignitates,etc.(3). 

In  quodam  rcfectorio  fuit  quidam  Murilegus,  qui  omnes 
Mures,  excepto  uno  magno  Rato,  cepit  et  interfecit.  Cogitanit 

■  • 

(i)  P.  13*,  AS.  i4%  CL.  10%  MA.  12%  MB.  18%  MC.  16,  MD.  21,  ME.  13, 
AB.  18%  II.  13%    AI).  6%  I)A.  11%  CA.  14%  AR.  G0\ 

(2)  Au  lieu  de  cum  lisez  :  error. 

(3)P.  14,  A^.  d5,  CL.  11,  V.  32,  G.  14,  MA.  13,  MB.  19,  MC.-17,-  MD. 
22,  AB.  19,  H.  2,  DA.  12,  DC.  6,  CA.  15,  CB.  6,  Ajt.  61.   "^ 


ODONIS  D£   CERITONA   FABULiC:.  189 

Gatus  qualiter  Murem  illum  magnum  deciperet  et  deuoraret. 
Tandem  fecit  sibi  rari  (1)  coronam,  induit  cucullam  et  fecit  se 
monachum,  inter  alios  monachos  sedit  et  co(m)medit.  Videns 
hoc,  Ratus  gauisus  est,  credens  quod  noUet  ei  nocere.  Saltauit 
igitur  Ratus  huc  et  illuc,  et  Gatus  dissimulans  oculos  suos  a 
uanitate  auertit.  Tandem  secure  Ratus  a[p]propinquauit  ad 
Gatum.  Gatus  uero  cum  unguibus  uiriliter  Ratum  cepit  etfir- 
miter  tenuit.  Dixit  Ratus  :,  Quare  talem  crudelitatem  facis? 
Quare  me  non  dimittis?Nonne  monachus  factus  cs?  Dixit  Gat- 
tus  :  Nunquam  ita  bene  predicabis  quod  te  dimittam,  frater  : 
quando  volOy  sum  monachus;  quando  uolo,  sum  canonic(h)us. 
Et  deuorauit  Ratum. 

Sic  plerique,  quando  non  possunt  optinere  diuicias  et  aliud 
quod  diligunt,  ieiunant,  fingunt  se  bonos  et  sanctos,  cum 
sint  papalardi  et  demones  transfigurantes  se  in  angelum  lucis, 
et  alii  faciunt  se  monachos,  ut  sint  cellerarii,  priores,  abbates, 
episcopi,  et  sic  faciunt  se  radi,  ut  capiant  unum  Ratum.  Pre- 
tcrea,  quando  (p.  488,  c.  1)  illicitc  habent  quod  desiderant, 
nunquam  tantum  predicabis  quod  Ratum  suum  dimittant. 

XV.   —   DE    AUANEA   (2), 

Sic  Aranea  filum  extrahit,  telam  orditur,  totam  se  euisce- 
rat,  ut  unicam  Muscam  capiat.  Tandem  uenit  uentus,  et  totam 
tolam  cum  Aranea  et  Musca  dissipat  et  asportat. 

Sic  clerici,  curiales,  scolares  in  frigorc  et  caumate,  per 
uentos  et  pluuias,  per  montes  et  ualles  laborant,  .totos  se  euis- 
cerant,  ut  unicum  beneficium,  unicam  ecclesiam,  hoc  est  uni- 
cam  Muscam  capiant.  D.  (3) :  Circuitsedulusexplorator,  sequi- 

• 

(i)  Au  lieu^e  rari  il  faut  lire  :  radi. 

(2)  P.  15,  AS.  15*,  V.  32«,  MB.  19*,  MC.  18,  MD.  22*,  AB.  20,  H.  18,  DA. 
13,  DG.  22,  CA.  15*,  CB.  21,  AR,  61».  —  Le  tilre  de  cette  fable  a  6te  tire 
dums.  Haffey  219. 

(3)  te  ras.  de^Munich  8356,  au  lieu  d'une  slmple  initkile,  porte  Ber- 
mrdus.  , 


190  ODONiS   DE   CERITONA   FABULifi. 

tur,  obsequitury  manibus  ac  pedibus  repit,  si  quo  modo  in 
patrimonium  se  ingerat  cruciiixi. 


XV»>.   —   DE   MUSCA  (1). 

Musca  autem  [estj  multiplex,  aut  stimulans,  aut  maculans, 
aut  tumultuans.  Quando  quis  habct  ecclesiam,  et  cupide  et 
avare  ei  incumbit,  sollicitus  qualiter  bona  temporalia  conseruet 
et  multiplicety  tunc  habetMuscam  stimulantem.  Quando  (non) 
uiuit  luxuriose,  gulose,  ex  beneficiOy  sic  habet  Muscam  macu- 
lantem.  Quando  (non)  habet  magnam  societatem,  multas  equi- 
taturas,  magnam  pompam  ex  beneficio,  tunc  habet  Muscam 
tumultuantem.  Tandem  ucnit  uentus  buf[f]ans  [etj  totum  as- 
portat. 

Impetus  uenti  est  mors  uel  ignis,  a[d]uersitaSy  que  totum 
statum,  totam  fortunam  hominis  destruit :  (p.  488,  c.  2) 

Fallax  fortuna,  quam  sillaba  destruit  una ! 
Hec  syllaba  mors  totam  felicitatem  hominis  destmit. 

XVI.  —    DE    MURE    DOMESTIGA   ET   SILVESTRI 

VEL    GAMPESTRI. 

Gontra  symaniacos  [sic)  et  usararios  (^). 

Quedam  Mus  domcstica  querebat  a  campestri  Mure  quid 
co(m)mederet.  Que  respondit :  Duras  fabas,  quandoque  sicca 
grana  tritici  uel  [hjordei.  Et  ait  Mus  domestica  :  Arida  sunt 
cibaria  tua.  Mirum  est  quod  fame  non  peris.  Quesiuit  silues- 
tris  :  Et  quid  comedis  tu?  Gertc  comedo  pingues  morsellos, 
quandoque  album  panem.  Iterum  adiecit :  Veniasidd  prandium 

(i)  AS.  15^,  MG.  18»,  MD.  22b,  H.  19,  GA.  lo^  AU.  61»».  —  Le  tilre  d*' 
cette  fable  a  ^te  emprunti'  du  ms  Harley  219. 

(2)  P.  16,  AS.  16,  GL.  12,  V.  33,  G.  t5,  MA.  14,  MB.  20,  MC.  19,  MD.  23, 
ME.  15,  AB.  21,  H.  20,  DA.  14,  DG.  23,  GA,  16,  GB.  22,  AH.  62. 


ODONIS  DE   CERITONA   FABULyE.  191 

meum  et  optime  comedes.  Placuit  campestri  et  iuit  ad  domum 
alterius  Muris.  Homines  sedentes  ad  prandium  micas  et  mor- 
sellos  proiecerunt.  Mus  domestica  dixit  siluestri  :  Exeas  de 
foramine;  ecce  quot  bona  proiciuntur.  Exivit  campestris  et 
cepit  unum  morsellum,  et  saltauit  Gatus  post  Murem,  et  vix 
euasit  in  foramen.  Ait  Mus  domesticus  :  Ecce,  frater,  quam 
bonos  morsellos  frequenter  comedo ;  maneas  mecum  per  aii- 
quot  dies.  Respondit  Mus  siluestris  :  Boni  sunt  morselli ;  sed 
habes  singulis  diebus  talem  socium?  Et  quesiuit  domestica 
qualem.Et  ait  siluestris  :  Vnum  magnum  Murilegum  qui  fere 
me  totum  deuorauit.  Respondit  Mus  domestica  :  Certe  ita  est, 
quoniam  patrem  meum  et  matrem  interfecit,  et  ego  multociens 
uix  euasi.  Et  ait  campestris  :  Certe  nollem  habere  (p.  489,  c.  1) 
totum  mundum  cum  tali  periculo;  remaneas  cum  morsellis 
tuis.  Melius  uolo  uiuere  cum  pane  et  aqua  in  securitate  quam 
habere  omnes  delicias  cum  tali  socio  : 

Rodere  malo  fabam  quam  cura  perpele  rodi. 

Sic  pleriqu^,  si  intelligerent  rectores  ecclesiarum  qui  sunt 
indigni  et  symoniaci  et  usurarii  cum  quanto  periculo  come- 
dunt,  quoniam  super  morsellum  iniuste  adquisitum  sedet 
Diabolus,  sedet  Catus  qui  animas  deuorat,  malient  comedere 
panem  [hjordeaceum  cum  bona  consciencia  quam  omnes  deli- 
cias  cum  tali  socio. 


XVII.  —   DE    QUODAM   ANIMALI   QUOD    VOCATUH 

ANTIPLO.S   (sic)  (1). 

Quoddam  animal  uocatur  Antilops;  ludit  cum  uirgullis 
cum  comibus  suis.  Tandem  comua  inplicantur  cum  uirgultis, 
quod  non  potest  caput  extrahere.  Incipit  clamare.  Quo  audito, 
ueniunt  uenatores  et  interficiunt  eum. 

Sic  plerique  ludunt  cum  negociis  istius  mundi  et  oun- 

[{)  P.  17,  AS.  47,  V.  34,  MB.  21,  MC.  20,  MI).  24,  AB.  22,  *H.  21,  AI).  7, 
DB.  11,  DC.  24,CA.  17,  CB.  23. 


192  ODONIS  DE    CBRITONA   FABULifi. 

dcm  (1)  inplicantur,  tot  negociis  dctinentur,  quod  euelli  non 
possunt  et  a  demonibus  perimunt. 

XVIII.   —   DE   YDRO   ET   COCODRILLO   EXEMPLUM  (2). 

Quoddam  animal  dicitur  Ydrus,  et  inuoluit  se  luto,  ut  me- 
lius  possit  labi,  ct  tandem  intrat  in  .os  Cocodrilli,  quando 
dormit,  et  intrat  [in]  uentrem  et  mordetr  cor.  Et  sic  perimit 
Gocodrillum. 

Ydrus  significat  filium  Dei  qui  assumpsit  lutum  nostre 
camis,  ut  facilius  laberetur  in  os  Diaboli,  et  sic  intrauit  et  cor 
Diaboli  mordens  ip-  (p.  489,  c.  2)  sum  interfecit. 


XIX.  —  DE  VULPE  ET  LUPO  ET  SITULA  PUTEI  (3). 

Vulpes  casu  cecidit  per  unam  situlam  in  puteum.  Venit 
Lupus  et  querebat  quid  faceret  ibi.  Que  ait :  Bone  compater, 
hic  liabeo  multos  pisces  et  magnos;  utinam  mecum  partem 
haberes !  iBt  ait  Y^semgrimus  :  Quomodo  possem  illuc  descen- 
dere?  Ait  Vulpecula  :  Supra  est  una  situla;  pone  te  intus,  et 
vdnies  deorsum.  Et  erant  ibi  due  situle;  quando  una  ascendit, 
alia  descendit.  Lupus  posuit  se  in  situlam,  que  erat  supra  et 
descendit  insum;  Vulpecula  in  alia  sicula  {sic)  ascendit  su[r]- 
sum.  Et  quando  obviaverunt  sibi,  ait  Lupus  :  Bone  compater, 
quo  uadis?  Et  ait  Vulpes  :  Satis  comcdi  et  ascendo.  Tu,  des- 
cendc(ns)  et  inuenies  mirabilia.  Descendit  miser  Lupus  nec 
inuenit  aliquid  nisi  aquam.  Venerunt  mane  rustici  et  extraxe- 
runt  Lupum,  et  usquc  ad  mortem  uerberauerunt. 

Vulpecuia  significat  Diabofum  qui  dicit  homini :  Descende 
ad  me  in  puteum  peccati  et  [in]uenie(n)s  delicias  et  multa 
bona.  Stultus  adquiescit  et  descendit  in  puteum  culpe,  et  ibi 

(1)  Aiiisi  pour  tandcm. 

(2)  P.  i8,  AS.  18,  CL.  i3,  V.  35,  MB.  22,  MC.  2l,  Mp.25,  AB.  23,  H.  «, 
AD.  8,  DA.  i:),  1)B.  12,  DC.  2o,  CA.  18,  CB.  24.  .  •       • 

(3)  P.  10,  AS.  19,  CL.  14,  V.  36,  MA.  20,  MB.  23,  MC.  22,  MD.  26,  .ME. 
16,  AB.  24,  H.  23,  AO.  9,  DA.  16,  DB.  13,  DC,  26.  CA.  49,  CB.  25,  AR.  64. 


ODONIS   t>%    CERITPNA  .FABUL^.  .  193 

•  •  •  . 

nuUam  inuenit  refeccioQem.  Tandem  ueniiint  iniinic^et  extra- 
hunt  impium,  percuciunt  et  perimunt.  Diabolu^  niulta  bon^ 
Ade  promisit;  sed  multa  mala  persoluit.  * 

XX.  —  DE  LEONE  ET  LUPO  ET  VOLPE 
ET  VENATORIBUS  (1).   . 


Leo,  Lupus  et  Vulpes  condixerunl  (p.  490,  c.  1)  Sibi  ad  m- 
uicem  quod  uenarentur.  Vulpes  cepit  anserem,  Ljipus  arietem 
pinguem,  Leo  bouemmacilentum.  Debueruntprandere.  Dixit 
Leo  Lupo  quod  predam  partiretur.  tA^kii  Lupus  :  Vnusquisque 
habeat  quod  cepit,  Leo  suum  bouem,  ego  arietem,  Vulpes 
anserem.  Leo  iratus  erexit  palmam,  et  cum  ungilibiis  extraxU 
totum  corium  de  capite  Lupi.  Et  dixit  Leo  Vulpi  ^uod  diuide-t 
ret.  Et  ait  Vulpes  :  Domine,  uos  comedati»  de  pingui  afiete, 
quantum  uol[u]eritis,  que  teneras  habQt  carnes,  et  postea  jje* 
ansere,  quantum  uolueritis,  tandem  de  boue  temperate  que 

duras  habet  carnes,  et  quod  remanserit  detis-nobi»  qui  homi- 

•  •  • 

nes  uestri  sumus.  Ait  Leo  :  Gerte  bene  dicis.  Qui9  te  docuit 
ita  bene  partiri?  Et  ait  Vulpes  :  Doinine,  ille  rubens  capellj^anju» 
socii  mei,  demonstrato  capite  excoriato.  '   '         * 

Sic  Dominus  percussit  primum  parentem  pfo  peccato  ind- 
bedientie,  seilicet  multls  infirmitatrbus,  fame,  siti,  nudilateet 
tandem  morte ;  quod  rubens  capell[an]us  Ade'  de^eret  nos  £^jti- 
gdre,  quod  nunquam  Deum  offendere  <Iebe[re]mus.  In  RarcH  • 
'bolis  (2) :  Castigato.  gestilente  stultus  sapientior^rit.  Quando- 
que  uerberatur  catulus  •  coram  leone,  ut  timee^t  (p.  490,-  c.  2) 
et  mansuescat.  Sic  Dpminus  ergo  uerbfirauit  triplibem  leonem,  / 

ul  nps,catuli'  miseri,  timeamus  et  a  peccato  abstineamus. 

■  ^  •  •  •  "       *  ,  ■ 

Verberauit^  inquam,  Sathah^  ucrberauit  primum  Adam,  uer- 
.    berauit  secundum  Adam,  id  est  Christum.  Vnde  vox  Christi 

•  •  (1)  P^  26,  AS:  20,  CL!  i1,  V.  37,  G.  46,  MA.  21,  MBJ  24,  MG.  23,  MD. 
27;.  ME.  17,  AB.  25,  AD.  10,  DA.  19,  DB.  14,  DG.  27,  GA.  20,  GB.  26, 
.\R.  65.-.  .  • 

^2)  Voycz  les  Proucr6es,c.  XIX,  V.  25. 

'.        •   *  .  ••  13        ' 


«  • 


•  * 


•        • 


•  • 


•        • 


194'  •  '  .  'ODONtS   DK'ciRrrONA  VABUJLiR 

;     *..;.  *  ad,  patrcm:  In  me  transieruntire  tue  (1);  quoniam  ilageliis, 
/  crlici  ^t  clauii^  ipsum*  exppajuit  et.proprio  fiHo  non  pepcrcit. 

•  :*  "  Adhuc  nos  mlseVi'noif  timemus.  Potest  Dominusdicere  : 


\  .  .    . 

•  •   y^  . *  Mioitts  iriueni  qtiam.te^gen[u}s  omne  ferarum. ' 


•  •  • 


'  -'   Maiedictus  tylis^^catulus^quiy^tam  m*agnis  l^onibus  u 

'  :\    .npn  timet  [et]Tenuit  cattigaW.'  '    •  . 

•         ••      '  ... 


XXI.   —   DE   CASEO   ET  RATO   ET   CATO. 


« •  •  • 


-  '  */     •  CQntra  prelatos  &ggvaaante8  inferiores  (2). 

•  •  •      .•  •        . 

*•••••  •      * 

;•.•..  ■  •  •  ,   . 

.  :'    •       Quiiiam  habuit  Gas^um  in  .archa;  et  ii,enit  Rata.  Incepit 

(fuin^roderev*' CQgitauil:pateitfamirid^'.quid  faceret.  Tandem 

«  *  '  •  •  • 

%*-••'•        habitd-  cousilio,  ^  p(/suit-  intus  MuHlegifm,  et  ille  deuorauit 
7    Ratum i^t  Cdsetim!     *  .'..•• 

*'  Sic  pleriqife-.epispopi  ponunt  aliquam  parochiam  in  cus- 

•   *'..    todia  capellani  qui  deuorat  papochiam.  Taodem  ponit  archi- 

»••  ••*  ■••%  ,,  *  . 

. ; \,  . '  ;. ;  dia[<cb]ou{i)  qui   d^uorat  pafo^hiam  et  capellanum,  hoc  est 
^-  •.•ca$^m  et\raWm.  *''^"..'  . 


•/ 


'% 


•    •  **  *  •^      •  •■ 

••...  XXIV  r-.DE    GA.N4mi!5.ET   CORNICIBUS  (3). 


j. 


/• 


•  V ,      Ita.  qiiando  Canes  -ileuorant  cadauef ,  Cortiices  super  arbo- 

res  .expe(;(aT\l  donec.  CiiEfes.^satiati  rccesseriut.  T.iine  ueniunt 
■•j  *•  •*•*.  • 

Gbrnices  et-ea  qile.circa  ossa  rcmaiienlt  deiibrant.  • 

^     /       Certe\ilte  quaiidoqile  .contingil  jquod   cardinales,-  .legati, 

cpiscQpi,  ■tfrcjiidiaconi  dfeuorant  capeHamos-et  pauperes'cleri- . 

cos.  Postera  Ueniunt  garctfQri  et  nuhcii,  et  deuorant  si  ^liquid 

ciroa  ossk  sacer- (p.i91,  c..  1)  dotum  rQihanet^     .*        **•     *     . 


.  (-1)  Livre  des  Psdumes,  c.  lxxxvii,  v.17.       .  .,"..' 

(2)  P.  ^l,  A-S.  ^l,  CL.  15,  r.   38,  MB.  25,  MC.  24,   MD^- 28,*  AB.  26, 
ll.  -24,  AD.Jf,  l)A.  17,  DB.  15,  I)C.  28,  CA.2I,  CB.  27;  AK.63.       ,  *    ' 
(3}  MB.  25%  MD.  28%  CA.  21^  .  . '.     • 


•* 


• .      * 


••  •  ' 


•  * 


•  •  .      • 

•   1  •• 


6D0NIS   DB   feEKlT9NA,FABUL:^.  ••.;.•         'iW 

•  •    ••     .  .  •  •     . 

•  •  •  •        . 

•*..  *•        ■    ••*  '         .     .    ••  • 

XXI»».'  — -iE   MURE,   RANA  fiT   MIL,VO.* '.     * 

-    .  *  • 

Gpntrq,  'stnijbos  ^ectores  (i]. 
•  •  •  ■    ■ 

•  •        •  ♦  •  - . 

Mus  semel  uoluit  transire  a|^uam;et  rogauif-Ranam*  quod  . 
eam  transmearet^  Ait  Rada  :  Li&fa  te.^  tibi^fn;*sic;(licam*(2)   ;• 
te  ultra^  Qui  sic  fecit.  Et  uenit^ilulia  et  aspoTj^uitutrupique.  ^ 

Hoc  est  quando  parochia  data  est.alicui  siirlto  let  iusuffi-',  ••\ 

•  ^  ,;•*••••■ 

cienti;  uenit.  Diabolus  et  asportat*  utruiAque  capellanuni' et 
paroch[i]am.  *••.:* 


•  •  • 


.*•  • 

• .  «  . . 


XXlf.  —   DE   LUPO   QUI    VOLUIT  E&SB  MOi^AQHCS. 


•- 


•  •  •   . 

• .  •• 


•   • 


•        '  •  •  •  y  : 


•    I. 
••    •  * 


Ysemgrinus  (.nc)r semel' uplujt 'es*se  n\ori^chu'^. MagBfis  pre-   \ ,    *  ''  * 

•'*.  ^  ,..*•  •        .-.• 

cibus.optinuit  quod  Capitil^lm  pobsensit ;  icorona'm,.eubullam  ..* . 

•  .  »     •  ^^^  •  •  • 

et  celera  monachali^  suscepKt.^  Tandt^mr.poduertint  eum  ad        '. 
litteras;  debuit  addiscere  /'d/e/no^/^r,  et  sehiper* r6spo]jk}lt    -]•••/ 
Agnus  uel  Aries.  £[o'cuerunt  eum^ut  FeSpfceret*ft(J  Grudifixiiin^  • 
ad  sacrificium,  eiillQ.semp^'dilrexi\*oculos  ad  kriete^J  .'•*•*••.•* 

Sic  pleriqiie  fiunl  mon^chi  J  Semper  tamen  dtejint'*Arie&,   .-i. 
semper  clamant  bonum  uinujif^^.'^mper  habeut,  p^UJliltn '  ad*    .'* 
pihgue  frust(i*)upi,  ad  ^titelUtn  snam.'Vn4e.so'letidici  '^Thai     '  ; 
.  thu  W\o\lf  hore  kodi  ie  presie  tha  tjiuhym  ^eit^  Sah)fes,  tp  */^i?,.  * 
evere  betK  his\geres  to-  the  qroue-tdara'  {i):  Similiter,  si  sf pem. 

*  •  .  •  •  •  *  • 

fatuum  el  iqsensatuift  ueUs.instraere^jiunqHap(rQri9q^id(5e(5)   ..• 
.•*•••*  '^,    '    *••        •*  •   "\'      •    •      *  .  ' 

(i)  P.  22,  AS-  22,  .CL.'  16,  V.  ;J8%  MB.  26*;  MC.  26,  MD.  29*,*  AB*.  kj,  AlK      ;    ' 
,  ••••12,*I>Av*.18,  DB.  l^,  CA.  21»»: 
^   .•    (2)  Ii|s'cz  :  ducam,      /  •. 

'..  *';  t3)  <^«*'2a,  AS^  23,  V.  3d,  G.  17  et  U4,  MA.  22,.MB*  27,  MC".  2fe,  MDf  30, 
'.  AB.^28,  ft.  25,'AD.'l3;  DX.  20,  DC.  2^,  CA.*22,  CB.  28.     '  .    .    .    ' 

•  '(4)-Voici  coAiment  'ce  provtrbeesT  foi^mule  d&fi^  le  ^is.  HarL  2f9  :  Ifdi  • 
thint  the  Wolf^  vn  to  a  preest  *worth^  and  be  9et  ^n  to  booh  psaim^  to  lee^e, 
yit  kis^eye  evere  to  tj^e  wodeward.  On^Voit  qU^.Vest  surtoul^par  fortho-  • 
graphe  moins  ajicienne^'des  .mots.-cfoe-o^tte  fprjnul^  differe  *de  Qelle  ilu    / 
.ms:  du  Gorpns  C&risy.  Le*ms.  d*Arca»>eii  pn*»ente'une  <iHre  tr^s  rnoor^',. 


•    .  • 


•         .        ■     •■*    • 
•  t 


'  •    .  •...••.... 

,  ..     •    %  '    .        •    '     .  •  •  •  • 

.*••.•  •     • 

.  •  -     ••         • 

.  :     .  •  ...•#... 

••■•'•  •  •        .  .  •  * 


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...  •    -• 


•      •      •  •     t. 


P       *>  •  •• 

-     •  •  •  •    • 

•        •  '  * 


•  • 


•  •  c 


*• 


196      *  •  0;d6nIS   DE..CERITONA,  FAB-ULiE.; 

•  ■  ■  t  -     •  . 

.    •  .  .  • 

.    •    *  ■  •  *  ! 

iantiquum  Tnorcm.  Vettis  .relorta  j^angl  potest,  plicari-  non 

•  ■       *    ••  *       ■ 

[.    pqtest;  uetus  runcinus  nunquam  addiscit  ambiilare.  Item  qui- 

dam  sunt  ita  asinitxc  nature,-quod  nunquam  (p.  491,  c.  2)  uolunt 

./  ;  .aAtiquam- ©onsuetudinem.  dimittfeFe.  Vnd6  :  Pectina  asinum, 

.  ablue  asiQum,  ract^^asjnumy  .minquamperduces  asiniim  ad 

•  bonum  equum.  Jeremias  (1) :  Si  potest  pardus  mutare  uarieta- 

•    tem  suam^  et  ethiops  pellem  suaih,  et  tios  poteritis  bona  agere, 

^   eum  didiccritis  male;  quoniam  equ[u]s  retinet  in  nattUra  quod 

.     .  didicit  in  d6mituFa.'  Difficile  est  consueta  relinquere  : 

•.    *     •       Sordibus.imbuti  hequeunt  dimittere  SQrdes.. 


• '  •  •. 


.    }iXni.    —   QLOD   OVES   SU>T   CONQUESTE   LEONI 

de;  LUPO.  . 

Coiitra  diuites  depredatores  et.  exactores  (2).    • 
•  ••  •     •  •  .'    '   .  • 

OucscQnqucste  sunt  LQonide..Lxipp,  eo  quod  furtiue  et 

aperte  socias   suas.."dc^orauit.-  Leo  congregauit  concilium;' 

(jucsiuijt  a  'Porcls  ei  animalibus  qualitcr  conuersaretur  intcr 

illos.  D.ixoritnt  Porci  :  Dominc,  «Lupus  curialis  est,  liberaiis     • 

est-et.largus.  Hoc'dixerunt,'quod  Lupus  frequei^ter  inuitauit  ^ 

Porcos  ad  Agnos  ot  Arictcs  quos  rapuit.-Dixit  Leo  :  Hoc  non 

dicunt  Oiics;.audianius  illas.  Et  ait  una  Ouis  :  D.ominc  rex, 

Lupus  rapuii  mihi  anibos  pal^cntcs  meos,  dcuorauit  filium:  uix 

cgo  cuasi.  Sic  •clamaucrilnt  alic  Oucs  (alic).  [Ait]  Lco  :  ludi- 

cium  detur  :  suspondatur,  ct  Porci  similitcrqui.  detali  prcda  ' 

scientcr  comodorunt.  Elt  factum  cst  ita. 

' "  *  *  •  *.   •  . 

J-iupi  sunt  diXiitos  istius  mundi  qui  rapiunt  et  excqrfant 

•  *  •  # 

oucs  Christi,  id  cst.pauperes,  et  d^nt  porcis,  .id'est  alitcr  diui- 

tibus  ad  induendum  ot  comc-(p.  492,  c.  1)  dendum  prq  faubrc 

»        .  •      •  *       •  ,     *        •  • 

.  ... 

rectc  dile  a  un  copiste,  «|ui,  i^ans  savoir  l'^nt?lais,  nvait..^u  squS  lesjreux    ■ 
nn  nTotK'l<'  diKicile  u  dcVhiirrev.  Dans  ce  mamifecrjt  on  lil  :  J^at  ye  dtulf 
hore  hodi  to  jwcMc,  fcccc  to  boke  an  jJsalmes  it)  lererij  evez^hkys  hu$  geres  io   • 
ye  icodewar.'     *       •  .    .  "  *  .  .. 

.  Cl)  C.  XIII,  V.  n. 
(2J  P.  24,  AS.  2t.(:i.,  18i  V.  40,  X;.  18,  MA.  ^,  MB.  28,  Mfc.  ^7,  MD. 
.31,  AB.  29,  H.  20,  Al).  1 K  DA.  2},  DC.  30,  GA^  23,  CB.  29,  AH.  06.   * 


«  * 


ODONJS   DE    CERITONA  .FABUI4-K.  197    ; 

•  .  •  ■ 

humano.  Veniet  Domiirus  ad  iudicium;  bues  de  talibus  lupi^ 

cotiquerentur ;  porci  forsftan  talem  lupum  laudabuht,  sed  in 

uanum, et faciet Dominussuspendi lupos elt  porcos  in  inferno.   • 

• .  •  '.  .  •       ■ 

XXIII*.   —  QUIDAM.  COMMENDAVIt.XU    OVES  .COMPATKI 

suo:  tUPO.    '    •* 
Cibntra  malos  rectores.et  cetera  (1). 

Contigit    quod    quidani  Paterfamilias   habuit'  xii    Oues.  ' 
Voluit  peregrinari  et  commcndauit  Oues  suas  s.  .Ysemgrina,  ,. 
id  est  Lupo,  compatri  suo.  Et   compSifer.  iurauit  quixl  beiie 
consoruaret   eas.-.Profectus  est  statim.  \seyngriaus  interim 
'  cogitauit  de  Ouibus  et  uno  .die  com(fdit  de  una,  altera  die  de    * 
alia,  ita  quod  uix  tre?  rnuetiitPat^rfainilias,  quaxido  reuersus 
est.«  QaQrebat  a  compa^re  qu^d  factuhi  fuerit  de  aliis  Oulbus. 
Respondit  Ysemgrimus  (.9ic)  quodmors  ^x.  temperalit^ite  uctlit 

•     super  eas.  Et  dixit  Paterfamilias  ;  Da  m'ihi  pelles;  et  uiuentli 
sunt  .u,estigia  dencium   Lupi.  'E|  ait  .Paterfamilias  :  Beus  es    • 
mortis;  et  fecit-Lupum  ^uspendi.     '•      .• ,  .  .•         .    •, 

Ita  Christus  commisit  6ues*suas.saccrdotibus  ^.d  custQ-  ." 

;    diam.  Sed  plerique  praiio  exemplo  ucl  per  nogligeuoiam  bues  •. 

Christi  perimunt;  quorfiaYn  [peruersus  prelatusj  tot.mortibus    . 

est  digniis  quot  prauitatis  exempla- ad*  subdi|os  transitaittit',  ^« 

quendouenietpaterfamilias,  huiu^  ii)6di.p6rsonas,  immolupos 

faciet  in  .infernp  suspendi.  • 

.  *  • 

'^XIV.   —   DE    LUPO    ET  AGNO   BIBENTIBUS.*     •. 

«  .  •  «  . 

•  .  • 

•  •  •  .       •    •   ,  • 

'    :  Gontra  opprimentes  pauperes  (3).  1 

Lupus  et  Agnus  biberunt  de  eodem  ri.uulo,  et  ait  Lupu9  : 

.  •  QuAr^  turbas  aquam.(p.  492, -c. -2  )  meam?  Et  ait  Agnus  :  Non 
*  *        *        .  '  '     •'*  •  '    '  .  . 

turbo,  quia.nos  hibiti^  superius,  et  aqua  fluit  de  uobis  ad  mel ' 

•',    ' .  *.         *  •  '  '     '   ' 

(i)  P.  24%  AS.  34%  CL.  19,  y.  4i,  MA.  ^3»,  MB./28»,  MC.  &,  MD.  32, 
AB;«9*,  H.  27,  DA.  21%  DC.  31,  CA.  23«,  CB.  29«,  AR.  67.       '  . 

(2)  P:  23„  AS.  25,  V.  42,  MA.  24,  MB.  29,  MC.  29,  MD.  33,  AB.  30;  AD:    . 
15,  6A.  64,  DC.  3,  CA.  24,  CB.  3.  • 


1.: 


/  - 


•  • 


•.  •» 


.• 


.w. 


•  ^ 


iftfi      ;         •        .ODONIS/DB   CEftlTONA   FABULiE. 

•  •  • 

Et  ait  Lupu^  :  Maledicte,  cohtradicis  mihi,  et  eis  ita  audax?  Et 
stafim  dworauitAgnum.   :        .      "  . 

Itd  diuites  pro^hulla  eausa,;qualitQi;puntque  respondeant 
.pauperes,  ipsos  deuoratit.  '.^ 


,.  • 


.  iyCV.    -^^  DE    V04:PE   QUI  (sic)  GONFITtlBATUR   PECCATA 

•      SUAvGALLO.  .  •  •  • 

■.-•■*■'"•'■■.'■"■••  ^   .*•'* 

Gontra  Bfnlosos  (1). 
'••...  •  ■  • 

•-.  '.Vulpe^  semel  fuit.in  gallinario.  Superuenerunt  homines 

•"  bpmvba,culis'  et;aii[se]rc(biliter  fustigaiierunt  Vulpem,  quod  uix 

.  per- foramen  euasit.  Jleciiessit  ut  potuit,  et^sypercumulum  feni 

'  se  proiecit  et  gemere.  inceplt.  Petiit  Capellanum  quod  ad  eum 

ueniret  ei  peccata  sUa.audii:^i.  Venit  igitur  Ghanl^cler,  scilicet   . 

Qallus;  qui  *e'st  «^^{jellanus  bestiarum.  «^Aliquantulum  timens 

.  mores  JReinardi,  \  longe.sedit.  Reinardus  pecbata  sua  confite-. 

'•'•*,,..•  '  ■  • 

))atur,  ,et  iiiter  celera  rostrum  «uum  apposuit  uersus  capella-    . 

num*.  Et  .ait  capellanus.:  Quare  appropinquas  mihi?  Et  aii 

**,•*••  *  ' 

',  Remardus' :  Jnfirmitas  magh^  me  compellit  hoc  facere ;  par- 

* 

^ .  catjs  mihi.  Iterunidixijt  alia  peccata,et,oreaperto»  poQuit  caf^ut  • . 

uersus  GftUuiii  et  cepit  eum  *et  djeuoraruit.  . 

Tales  sunt  plerique  mpnachi  subditi,layci,  qui  fingunt  sc. 
.•  infirmoset  debiles;  seinper  tamen  habent-  mentem  ut  <japel- 

lanos  el  maiores  suos  deuorent.    .  .       *  •      .  ' 


XXVI.  •—   DE   ASINIS    INDUtlS   PE^LLIBUS   LEOJ^INIS. 

•  •  "  •  '  * 

Gontra  pigros  (2). 

••       '        •   '  • 

Asini  uideAmt  ^uod  homines  male  et  dure  tractauerunt 

.  eos,stimulando,  (h)on'era.  im-(p.  493,  c.  ijpohendo,  Viderunt  '. 

etiam  quod  timuerunt  Leones.  Condixerunl ad  inuicem  quod  *.• 

aceiperent  pelles  leoninas,   et  sic  homii\e[s   timerent   illos. 
.  #  •  .  ,•...•• .  .     •  . 

(1)  P.  26,  AS.26,  V.'.43,  MA.-2S,  MB.  30,  MC.  30,  MD.  3t,  AB.  .'^1,  DA. 
^2,  DC.  4,  Ca!  25,  GB.  4,      • 
1    (2)  K  27,'  AS.;27-  V.  44,  MA.  26,  MB.  af ,  MC.  31,  MD.  35,  AB.  32,  H.  i, 
AD-:16,  DA;  23,  DC.  5,  GA.  26,  GB.  5.    .  •  .       * 


•   •    ■  • 


ODONIS  DE  CERITONA  FABULvE^  .   .    .  19^ 

Fecerunt  sic.  Asftii  igitur,  indilti  peltibus  leonims,  saltabant,  * 
'  discurrebant.  Homines  fugerunt  cr^dentes  ,esse  Leones.  T!an- 
dem  Asini  inceperupt  recaOMire.  Homine^  diligeirtep  ahscul-     t 
tauerunt  et  dixerunt  :'Vox  ista  uoi;*As)norum  est;  accedsmarus .. 
proprius.  Accesserui^t  tandeip ;  viderunt-  caudas  illorum  ^t ' 

pedes  et  dixenint :  Certe  isti  sunt  A^ini.  non  Leqnes-,  etcepe- 

.  •  • 

*  runt  Asinos  et  multum  bene  u^rbepa^ejiint. 

•  ,/••'■  * 

Isti  asini  sunt  homines  falsi;  pigri  ad  omne  bonum.  Pos^*'* 
tea,    ut  reuerentia   eis  tribuatur '  a^sumunt*  habiium  Bene- 
dicti;  sed  multociensemittunt  uoces  'a&ininas,  quaudb  scilicef    . 
de  luxuria,  de  pecunia  loquuiitur.  Et  tiincppssumu^  dicere:- 
Lingua  tua  manif estum  te  fa<;it  (1 ) . .  Tunc '  possuinus  ^icere 
quod  tales  sunt  pociulsasini  DiAhoIijquam  mbnkchi  Betiedifcti. 

■••  ...*v  • 

4  ••   •  •  .  .   •        * 

•  .       .  "•  •         ,  * 

•XXVII.—   DE   GAUTERGQUEllENTfe   LOaUM    UBl. 

SEMPER   GAUDERET  {2)^ 


.  ..  •' 


•  • 


•  •  •    "  •  ■ 

Quidam  uocabatur  Gauterus.  Quesiuit  locum  ejt*statiuii.ubt 
'  seinper^  gauderel  et  nullam  inolestiam',  ne6.in  carne,  nec.in.  ,, 
coi;de  sustineret.  Profectus  est  et  inuenit  qitpindain  Dominam.  *, 
pulcherpiinam,  cuius  marittiis  iam  obirt.* Et  uenit  ad  eam  G^Ur    .; 
terus.  Salutatione  fdcta,  int^n^ogauit  Domina  ((uid*quer(rjereL  ; 
'  (P-  4&3>  c.,  2)  Respondit  Gauteru»  :  I)«o  quero,*  scilicet«  locunr  .• 
.  ubi  sQmper  gaudeam,  nec  in  carna,nec  in  cordedoleam.  Ait 
t)omina  :'Esto  iparittis  meos,  et  mtfcum-maireas,' et  ^bebis 
oihnia  necessaria,'doiQOs,  terrjts,  uincas^t  cete^ra.  Mpnslrauit.  ' 
.  aulam  et  catneram,  et  placuerunt  ista  Gaiitero.  Et  queirebat.  7. 
ubi  de  nocte  quiesceret.  Dqmina  ostcndit-^ilectiim.  Circalep- 

••••  ,  • 

tum  fuerunt  ursus  e'x  uha.parte,  lupus  ex  alia,  vermes  ex  •* 
.•  '»        '.       ■•*••••  •• 

•     tercia,  serpentel^  •  ii^  quartai  £t  aitGauterus:  Quamdlu  .ero  ■ 

teeum?  Numquid  seinpfer  Jxabebo*taIes'deiicias?  Ait  Don^ina  : 

Nequaquam,  «duo^iiam  niaritus  .meus  Inprtuus  esl,  ei  te  tan-    • 

•dend  opdrtrt.inori.  Yid^s  hifnc  icf^^tuin^-ait  Domina.  Qjni  res-; 

.       '  •••.••'•^ 

••     .  •  .  ...... 

(1)  Evang.  selon  sainl  Mathi^u,  o.'xxvi;  v.'73..'*       ,        .•     *  •"      r;    .    ■ 

(2)  P.  61,. AS.  2e,  y.  45,  MG..32,  AB.  S3,  H.  28,  AD.17;  bX.2i,fik,  2%^ 
.    CB.  3*0,  AR.  68.  Le  titre  de  cette  fable  a  6t^  tire.du  m^.  UarUy  ^i9.      '.    ' 


*  * 


•  ^ 


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0 


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• 


200 


0DsOJ>^lS  DE    CERFTONA  FABVLM. 

pondrt :  Video.  Vrsus  te  interficiet,  «ed  nesfcio  utrum  prima 

nocte,  uel  post  anjtium^  uel  decennium,  uel  amplius.  Lupi, 

' '  I  , 

'        uenfies  ^t  serpentes  te  deuorabunt.  Ait  Gauterus  :  Omnia  alia  . 
..  ..••.*;..  bpna  sunt;  sed  lectus  iste  me  exterret,  nec  pro  te,  nec  pro  toto 
mundo  uell^m  frequenter.  in  tali  lecto  iacere.  Recessit  Gau- 
terus;  ue.tiit  ad  quoddam  j^e^num  ubi  rex  iam  decessit.  Dixe- 
.  runt  jiomines  regni  :  Gautere,  tei^e  ueneris;  quid  queris?  Et  ' 
.    aitGauterus  ;,tibcum  qilero  ubi  semper  sim  letus  et  nunquam 
doleam.  Dixcruni  homines ;  Esto  rex  noster  et  habebid*  omnia 
bona  :  e(JCe'palacinm,  .ecce  chamere;  et  inter  cetera  demons- 
trauefunt  ei  con-(p.  494,  c.  l)similem  lectum.circumuallatum  * 
.predietis  bestiis.  Et  ait  Gauterus :  Oportet  me  iacere  in  tali 
lecto?  Dixerunt  utique:  Iteriim  ait  :.Numquid  nocet^unt  mihi 
bestie?  Respenderunt :  Vr^a  te  interficiet,  et*bestie  te  et  tua 
<ieuorabunt.  Sic  factuni  e^t  de  aliis  regibus;  sed  nescimus 
quando.  Respondit  Gautertis  :  Periculosum  est  tale  regnum;  ' 
lectum  abhotjrjeo,  et  ideo  recedd-  Iterum  pr^ofectus,  uenit  ad 
.  qiiendam  locum  ubi  erant  pulcra  palaci^a,  auree  columpne,  • 
'  auree  trabes.  Homines  receperunt  Gauterum,  et.ipsum  domi- 
num  tocius  auri  constituere  uoluerunt,  sed  lectum  pi^Bdictum 
monstraiferuilt.  Galterus  delecto  conterritus  recessit^  Tandem  • 
uenit  ad  quendam  [lo]cum,  ubi  inuenit  senem  .sedentem  ad 
pedeni  scale,  que  innixa  fuil  cuidam  nuiro  et  habuit  tria  gca-  '. 
laria.  Quesiuit  senex  a  Gautero  quid  querefet.  Et  dixit  Gaii- 

•  •  • 

terus  :  Vt  semper  gaudoam  et  nullam  molestiam  siistineam. 
Et  ait  senex  :  Si  asQenderis  murum  par  istam 'scalam,  inue-. 
nies  ibi  quod  que(re)ris.  Asoendit  igitXir  iet  inuetiit.        \  . 
*         Mistice,  —  Quilibet  mundanus  hec  tria  uel -aliquem  (f)-. 

*  ,  •  •  • 

istorum*querlt,.uel  pulcram  liiulierem  per  luxuriam»  uel  di- 
gnitatem  per  uan^m.gloriam,  uel  aur(e)um  et  argentum  per 
.  auaricia^m.  Sed,  si  diligenter  attendcret  in  qup  lectd-  iacere 
opor-(p.  494',  c.  2)teret,  summo  studio  talia  fugeret,  quoniam 
in  capite  lecti  stat  uT:sa,  id  est  mors  que  nomini  parcit;  de 


{{)  Ainsi  pour  aliquod. 


•  • 


ODONIS  DE   CERITONA  FABUL^.  20i 

qua  dicitur  in  Osee  (1) :  Occurrameis  quasi  ursa  raptis  catulis 
et  disrumpam  interiora  iecoris  eorum.  Sicu.t  ursa,  raptis  catu- 

.  lis,  ex  magna  ira  nulli  parcit,  ita  nec  mors.  Item  lupi  sunt  con- 
sanguinei  et  ministri  regum,  qui  omnia  bonamortui  deuorant; 
unde  mortuus  saluetur.  uel  damphetur  nichil  curant.  Ver- 
mes,  autem  cor[r]odunt  corpus  et  deuorabunt.  Serpentes  sunt 

'  demones,  qui  animam  impii  a^portant  et  deuorant  et  diuersi^ 
tormentis  afficiunt.  Quicquid  sit  de  aliis,  a  serpentibus  defen- 
dat  nosDeuslDe  hiis  tribus  in  Ecclesiastico  [C.]  X,  [v.  13]  : 
Gum  moriiur  impius,  hereditabit  serpentes,  bestias  et.uermes. 
Impius  enim  diuiditur  in  tres  partes :  serpentes,  id  est  de- 
mones,  asportabunt  animam ;  bestie,  id  cst  homin^s  bestialiter 
uiuentes,  scilicet  lupi,  asportabunt  bona  sua;  uermes  cadauer 
.    rQcipiunt. 

* 

Vndequidam  magnus  obuiauit  monachis  asportantibus 

mortuum  usurarium  et  denarios  suos.  Querebat  quid  porta- 

rent.  Et  dixerunt  :  Corpus  isfius  hominis  et  denarios  quos 

dedit  nobis.  Et  ait  :  Non  sic,  quod  homo  meus  fuit;  sed  uos 

et  vermea  habebitis  cadauer;  ego  habebo  pecunlam,  et  de- 

mone9  asportabunt  animam  (p.  495,  c.  1).  Facite  ergo,  sicut 

fecit  Gauteru^  :  asoendatis  auream  ^calam  lacob,  ctiius  pri- 

jnus  gradirs  est  cordis  contrit[i]o,  secui^dus  uera  confessio, 

..  terciuB  plepa  satisfactio.  Si  istos  gradusascenderis,  ad  gloriam 

'    uite  eteme  saltabis,  ubi  sine  fine  gaudebis  et  nullam  moles- 

'  .tiaqi  sustinelHs,  ad  quam   gloriam   perducat  nos  Dominus 

noster  Ihesus  Christus ! 

XXVU!.-r-   DE   DUOBUS   SOCIIS,   UNO   VERACE, 

ALIO   MENDACE. 

•  •  • 

•  •  Gontra  adulatores  (2). 

.'  '  •        .  . 

.Duo  socii  semel  debuerunt  per  des^ertum  transire,  ei  dixit 

\    alter :  Firmabo  tecum  quod  plus  luCrabor  per  falsitatem  quaih 

«  •.  '  •   . 

(1)  C.  XIII,  V.  8.  . 

(2)  P.  28,  AS;29,  V.  46,  MA.  27,  MB.  32,  MC.  33,  MD.  36,  AB.  34,  H,  29, 
.  .  AD.  i8,  DA^.  26;  DC.  32,  CA..27»,  CB.  STf.  ,; 


«• 


*  •• 


•  . 


202  ODONIS   DE    CERITONA   FABULiE. 

tu  per  ueritatem.  Respondit  alius  :  Et  ego  firmabo.  Statuta 
firmacione,  incidit  mendax  in  quandam  congregacionem 
Simiarum.  Et  dixerunt  Simie  :  Quid  tibi  uidetur  de  nobis? 
Dixit  mendax  :  Vos  estis  pulcherrima  inter  omnia  animancia 
super  terram,  et  homines  assimulantur  uobis ;  nunquam  uidi 
tam  pulcram  congregacionem .  Et  multum  coinmendauit  eas. 
Simie  autem  propter  talia  uerba  multum  ipsuni  honorabant ; 
aurum  et  argentum  dederunt.  Vemt  alius  ueridicus,  et  que-^ 
rebant  Simie  quid  ei  uideretur  de  illa  congregacione.  Qui  res-* 
poudit  dicens  :  Nun[c]quam  uidi  tam  turpem,  tam  fedam 
congregacionem.  Et  irate  Simieuerb^rauerunteum  egregie, 
quod  uix  euasit.  -•  •    • 

Et  quandoque  nocet  omnia  liera  loqui.      '  -      • 

Similiter  qui  adulatur  prelatis  et  dicit  quod  omnia  biene 
agunt.  Si  nepotibus  (p.  498,  c.  2)  suis  paruulis  mille  anim^s  ' 
strangulandas  tradiderint  et  dixerint  adulalores  quod^  bene: 
faciunt,  tales  in  curiis  laudantur,  ditkntur^j^t  ad  consilia 
uocantur.  Veniat  Ghristus,  ueniatlohannes  Baptista,  uei^iat 
Petrus  et  dicat  ueritatem;  illum  eicient,  abonini  botiorepel-'. 
lent :  grauis.  est  eis  ad  uiuendum.  Sic  plerique  (1)  plus  lucra^ 
tur  coruus  crocitando  quam  philomena  dulciter  .mpdulahdo^ 

*  *  ■  • 

XXVIII.   —  DE   GONTENTIONE   VESPE   ET   ARANEE. 

Qualit^r  decepit  prosperitas  homajia^  et  oetera  *(i). 

Dixit  Vespa  ad  Araneam  :  Nichiluftles,  SemperliabiCas  in  ^ 
foramine;  plus  uolarem  per   uhum  diem  quam  posses^  irc 
per  decem..  Etait  Aranea  :  Et  ^go  firmabo.  Quid  firniabis? 
—  Galonem  uini.  -— Qui  {sk)  respondit.:  Bibamus  primo,  et 
qui  defecerit  uiniim  persoli^et.  Dixit  Vespa  :  Bibamus  inhac 

■ '.         *  *  ■ ' 

{{)  Lisez  :  plerumqne.'        '   ,.  '  .  '         * 

(2)  P.  29,  A8.  30,  BN.  6,'  V.  21,  JHR.  33,  MC.  34,  MD.  37,  AB.  35,  H.  30, 
AD.  19,  DA.  27,  DC.  33,  CA.  28^  CK32,  AR.  69.     *     . 

*  *  ^  _ 


•  • 

•      •     •  • 


* 


ODONIS   DE   CERITONA  FABULiG.  203 

arbore.  Et  dixit  Aranea  :  Nequaquam;  sed  preparaui  ad  opus 
tui  unam  cortinam  albam  et  pulcram.  Hic  ambo  sedeamus  et 
bibamus.  Vnde  tele  Aranearum  cortine  Lumbardice  dicuntur. 
Vespa  descendit  super  cortinam,  id  est  telam  Aranee^  Et  sta- 
tim  inuoluti  sunt  pedes  eius  et  caput,  et  cepit  cum  alis  se 
excutere  et  nbn  potuit;  et  ait  :  Maledicta  sit  talis  cortina, 
quia  exire  *non  pogsum !  Gerte,  dixit  Aranea,  nunquam  uiua 
euades.  Et  accessit''et  Vespam  deuorauit. 

Hdc  cortina-est  pulcra  mulier,  mundi  amenitas  (p.  498, 
c.  1)-,  diuiciarum  curioditas  :  qui  {sic)  dicuntur  cortine  Diaboli. 
Qui  se  inmittunt,  a  Diabplo  deuorantur.  Job  [C.]  xvii[i,  v.  8] : 
•  Misit.in  rete  pedes -meoS  (1),  et  in  maculis  eius  ambulat. 


■   V 


'.;    ;  XXVIII*.   —   PE   SC[A)RABONE. 

*      .  •  * 

'  '  '        •     '  i  •  ** 

i'    Coi^tra.eos  qftiiplTis  terrena  sapiunt  qtlkm  spiritoalia 


.  •/   '•     et  detera  (2). 


f." 


•       • 


.Scrabo.som'e1'uo}auit  per  amigdaliiias  arbores  Obrentes,  per 
.    pomeria^,perr0sas;per  lilia  et  alios  flores.Tandem-proiecit  se 

.•*in;sterquiliniupi  ubi  ei^nt  stercora  equorum  et  -boum,    et 

*•••■  ,.»••  ••  •  

inuenit.  ibi  uM.rem  sujacm  que  quesiirit  unde  ueniret.  Et.  ait 

.  S(»ral)o  :  Circtiiui  terfam,-  transuolaui  eam,  uidi  flores  amig- 
'•■         •  .»•  ••'..  ^ 

.;  dalarujoi,  ro^rum  ef  iiliorum';  set  nunquam  liidi  ita  amenum 

..  .locum  et  deleclabUem'^^  slcut  est  iste,  demonstrato  sterquilinio. 

Sic.plerique  clejrici,  monacihi,  layci  audiunt  utta^  sancto- 

ninl^  tram^eunt  per  iilia'conuallium,  per  rosas  m^rtyrum, 

•  •»•«. 

yer  Ulolas^JonfesBor.unr;  sed  nunquam  uideiur  eis  ita  placi-       '  ^ 
dunv^  itaamehu)»^  siciit  niel^trix/sicut  taberna,  sicut  exer- 

•  •  ••  ^ 

ciciUni  ciiusarUin,  quod  totum  .^st;.sterqpilfliium  ietidum  et 

congregc^cio  peccatbrum.  Ideo  dicithr  ii>  Bcclesiastico  [C.]  IX, 

•  ■       .        '  ■    ■  • ,  •    •  . 

.[v. '♦O]  :.Omnis  mulier.  que  6st  loniicaria,'qujpisi  stercus  in  '  ' 

■•'.••  • 

'     •      •    •         .   •  .  •  ••      ,  .   •       • 

.    -  •  ••      •       '  ••''•..•...'.■ 

(!)  II  foi^lire  :  5U95.  '        :.        ,  •    *.•  * 

.    (2)  P.  io,  AS,  ^l,  V.  22,  MB.  34,>IC,35,'Mli.  fe;AA.  3,  AB.-36^  H^.^l, 
AD.  80,  DA.  4a,  DC.  34,  tlA.  1 ,  CA.  28V  CB;'33,  AR*  ^(f'     / 


•• .  • 


••  _       -     • 


•     • 

•  •    .  .  . 


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•     •     •  ••       . 

■  .  . .  •  •••••..• 


.     ^   • 


•      •      -  •  •  '  «       • 


204 


ODONIS   DE  CERITONA  FABUL^ 


uia,  conculcabitur.  Maledictus  et  innaturalis  talis  scrabo,taIis 
impius,  cui  plus  sapit  stercus  peccati  quam  Christus,  loca 
Diaboli,  stercora  [hjyrundinum  qui  excecant,  quam  uita  et 
exempla  sanctorum.  Vt  dicit  Augustinus  :  Huius  habent  cor- 
ru(m)plum  palatum  cordis  ex  febre  (p.  496,  c.  i)  iniquitatis. 

• 

XXIX.   —   DE   AQUILA   ET   CORVO   MEDlCO. 

Gontra  prelatos  ignor^tes  (i). 

Aquila  semel  oculos  doluit  et  uocauit  Goruum,  qui  dicitur 
phisicus  auium.  Consuluit  quid  contra  doloi^cm  ocuJorum 
faceret.  Et  ait  Coruus  :  Afferam  optimam  herbam  que  dculos 
sanabit.  Et  ait  Aquila  :  Si  hoc  feceris,  optimamdabo  merce- 
dem.  Coruus  accepit  cepe  et  spurgiam  et  simul  distemperauit 
et  posuit  in  oculis  Aquile;  ct  excecata  cst.  Venit  Coruus,  et 
pullos  Aquile  deuorauit  et  ipsam  Aquilam..multis  porcussio- 
nibus  infestauit.  Et  dixit  Aquila :  Maledicta  sit  tua  medicina, 
quod  iam  nichil  uideo,  insuper  pullos  meos  tfeuorasti.  Et  ait 
Coruus  :  Quamdiu  uidisti,  [njullatenus  de  pullis  tuis  polui 
gustare  et  tamen  hoc  multis  (2)  affectaui ;  et  ideo  desiderium 
meum  cst  completum. 

Mislice.  —  Aqiiila  est  pr^latus  qui  habet  oculos  apertos, 
ut  puUos  suos,  gregem  sibi  commissum,  custodiat.  Diabolus 
autem  gregem  Domini  dcsiderat  interficere  et  deuorare,  et 
ideo,  quamdiu  prelatus  habct  oculos,  desiderio  suo  frust[r]a- 
tur.  Diabolus  autem  facit  emplaslrum  decongerie  rerum  tem- 
poralium  et  proicit  rn  oculps  prelatorum,  quod  celestia  con- 
templari  non  possunt;  totum  studium  illorum  est  circa  gran- 
gias,  oues  et  boues  et  redditus,  et  ita  oculi  spirituales  sunt 
extincti.  Et  sic  Diabolus  pullos  eorum  (p.  497;  c.  1)  rapit  et 
deuorat,  et  ipsam  aquilam  hinc  inde  percuciendo    infestat. 

(1)  P.  3j,  AS.  32,  BN.  7,  V.  23,  G.  19,  MA.  28,  MB.  35,  MC.  36,  MD.  39. 
AB.  37,  H.  32,  AD.  .21,  DA.  29,  DC.  35,  CA.  29,  CB.  34,  AR.  71. 

(2)  Lisez  :  multum. 


X 


*» 


ODONIS   DE   CERITONA   FABULyE.  205 

Hoc  pactum  uoluit  inire  Naas  Ammonites  cum  uiris  Jabes 
Galaath,  ut  erue^et  oculos  suos  (1)  dextros  et  sic  dimitteret 
eos  in  pace.  [Lib.]I  Regum,  [C.]  X[I,  v.  1-2].  Naasdicitur  ser- 
pens;  ad  hoc  nititur  serpens  antiqu[u]s,  ut  oculos  spirituales 
a  prelatis  et  clericis  eruat,  ne  celestia,  sed  terrena  que  a  sinis- 
tris  sunt  ualeant  contemplari ;  et  multi  adquiescunt,  multi 
sunt  monachi  (2). 

XXX.   —  DE   MILITE   VENATORE    (3). 
XXX».   —   DE   LEONE   QUI    INVITAVIT   BESTIAS. 

Gontra  carnaliter  sapientes  (4). 

•  ■ 

Quidam  Miles  dixit  cuidam  Literato  :  Quale  gaudium  erit 
in  Paradyso?  Et  ait  Literatus  :  Tale  gaudium  quod  nec  oculus 
uidit,  nec  auris  audiuit,  nec  in  cor  hominis  ascendit;  que  pre- 
parauit  Deus  diligentibus  se,  [Ep.]  I  [ad]  Cqr.,  J[Gap..]  ii,  [v.  9]. 
Et  ait  laycus  qui  multum  dumexit  (5)  j^um  cahibus,.et  auibus 
uenari :  Numquid  erunt  ibi  cancs  et  auefe?  Qiii  ait  :  Absit  quod 
canes  intrent  in  locum  tam  amenum!  Et  aitlaycus  :  Qerte,  si 
ibi  essent  canes  et  aues,  plus  desiderarcm  iltxxc  upnii^o.  Res- 
pondit  clericus :  ,  '  * 

Leo  cumaliis  bestiis  semel  cclebrauit  magnum  conuiuium. 
Et  uocauit  quamplurimas  bestia?  ct  dedit  eis  carnium  diuersa 
genera  et  multas  delicias.  Festo  celebrato;  rejieCSsO  sunt  bestie 
ad  propria.  Lupus  inuenit  in  uia  Porcaaifiom(m)edeixtem 
drascam.  Et  ait  Porca  :  Vnde*  uenis,.  Yseolgrine?  Quiait  : 
Venio  de  nobili  conuiuio  Leonis.*  Et  tu,  lit  (6)  fuisti  ibi?  £t  ait 

(1)  Au  lieu  dh  suoSj  il  faudrait  eorum.  *   . 

.    (2)  Aulien  ie  monachi,*\isefi  imdnoculi.  *        ' 

(3)  P.  32,,AS.  33,  V.  47,  G.  55,  JtfB.  36,  MCT.bt,  Ml).  40,  ABv  ^8,  H.33, 
DA.  30,  DB.  17,  DC.  36,  CA.  30,  CB.  35,'AR.  72.  * 

(4)  P.  32»,  AS.  33\V.  47%  G.  5»*,  MB.  36*,  MG.  37«,  Ml).  41,  AB.  38^ 
H.  33*;  AD.  22,  DA.  30\  DB.  17«,  DG.  36\  CA.  30\  CB.  35%  AU.  72*. 

(5)  Ainsi  pLOur  dt/cj:/(*.  .   .  '     .       *.      • 

(6)  Au  liGU  de  ulj  'i[  fautlire  :  non.  *     •  '  • 


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206  ODONIS   D£   CERITONA   FABVLM. 

Porca  :  Num  (p.  497,  c.  2)  fuerunt  ibi  pulchra  fercula  et  multe 
delicie?  Ait  Lupus :  Fuerunt  utique  lAulta  et  pulcra  et  bene 
preparata.  Et  ait  Porca :  Fuit-ne  ibi  drasca  uel  coticinum  {sic)*l 
Et  aitLupus  :  Maledicta,  quid  queris?  Absit  quod  in  tali  con- 
uiuio  tam  uilis  cibus  apponeretur! 

Ita  sunt  pleri(c)que  qui  nihil  reputant  nisi  drascam,  nisi 
luxuriam  suam,  uel  bonum  uinum,  uel  delicias  camis.  De 
hiisOsee  [C.]  111,  [v.  1]  :  Diligit  Dominus  filios  Israel,  et  ipsi 
respectant  ad  deos  alienos  et  diiigunt  uinacia  uuarum;  hoc 
est  diligunt  drascam.  Idem  est  drasca  in  ceruisia  quod  uina- 
cium  in  uino.  Diligunt  uilia,  diligunt  peccata. 

XXXI.   —   DE   SCRABONIBUS   ET   RUSTICO  (4). 

Quidam  accepit  Scrabones  et  ligauit  ad  aratrum  cum 
bobus.  Et  ait  quidaiti :  Quare  huiusmodi  animaKa  ad  aratrum. 
ligasti?  Et  ait  Rusticus  :  Quoniam  totum  iuuat  quicquid  non 
retro  trahit.  Stimulauit  Scrabones  frequenter;  sed  quando 
ucnerant  ad  bi^sacias  uaccarum,  semper  ibi  moram  fecerunt, 
nec  Rustico  aliquo  tnodo  obedierunt. 

Tales  sunt  plerique  quos  Deus  stimulat^  flagellat;  nunquam 

•  tamen  a  sordibus  peccatorum  se  retrahunL  JDe  quibus  Amos, 
[C.]  IIII-,  [v.  10]  :  Misi  in  uos  mortem  ln,ilia  Egypti,  percassi 
in  gladio  iuuenes  .uestros,  ascendere  feci  putrcdinem  caslro- 
rum  uestrorum  in  nares  uoirtras,  et  non  rodiistis  ad  me,  dicit    ^ 
Domintfs.  . 

.      ■  XXXn.    —   DK    APE    ET   SCRABONE.  *     . 

•  •  • 

.  •  •  •  •  . 

.'.'..         .  Gontra  carnallter  sapientes  (2). 

•   •'••».  -      •  • 

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*•  (P.498,c.  l.)Apes  semel  inilitstuerunt  Scrabones  adpran-  •. 

•      iSium.  VeijoruntScrabones' etmensa  posita.  ^pposuerunt  Apes 

•  ■ "    ■    . 

•     ■  (1)  AS.  34/v.  24,  MB..  .37,  MC.  38,  MD.  42,  ^\b!  39,  H.  60,  DA.  31,  DC. 

.J7,  CA.  31,  CB.  36.  •  .  '•  '•  ' 

:  •    (^)P.  33;  AS.  3*5,  V.  25,.MJi.  38,  MG.  39,  MD".  43,  AB..40,  H..61,  Al).      . 

.  • '»  •  .      ,•      .23, 1)A.  32,  DC!  38,  CA.  32,  CB^  37,  AU.  73. 

■  .  •     •     •  .  I      '.  , 

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ODONIS   DE   CERITONA  FABUL.E. 


207 


mel  et  fauum.  Scrabones  parum  comederunt  et  auolauerunt. 
Itenim  Scrabones  inuitauerunt  Apes;  mensa  posita  apposue- 
runt  Apibus  fimum  boum.  Apes  noluerunt  gustare  et  reces- 
serunt. 

Apes  sunt  doctores  ecclesie,  uiri  contemplatiui,  qui  inui- 
tant  impios  et  apponunt  fauum  mellis,  id  est  precepta  domini 
et  legem  ipsius,  que  sunt  dulciora  super  mel  et  fauum.  Sed 
impii  parum  uel  nichii  gustant,  et,  si  aliquem  inuitant  impii, 
stercora  boum,  id  est  uerba  in  munda  uel  opera,  ebrietates,  gu- 
lositates  apponunt,  ita  qu  od  iusti  quandoque  corrumpuntur, 
quoniam  cprrumpunt  bonos  mores  colloquia  praua  (1).  Et 
plerosque  in  hoc  mund[o]  oportet  uel  inebriari,  uel  ingurgi- 
tari,  uel  aliquod  periiersum  facere,  ne  [aliquis]  auarius 
habeatur,  ut  similis  aliis  efficiatur.  Vnde  Augustinus  :  Ego, 
ne  uituperarer,  uiciosior  fiebam.  Seneca  :  Gum  hiis  conuer- 
sare  qui  te  meliorem  facturi  sunt;  illos  admitte  quos  tu  potes 
facere  meliorei^. 


XXXIII.   —   DE   ASINO   ET   PORCO. 

Gontra  pigros  et  carnem  fouentes  (2). 


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Asinus    frequeilter  uidit   quod   Porco  in  domo  dal)atur  ' . 

panis  et  pulmentumr,  drasca  et  huiusmodi,  et  nichil  labo-. 

rabat  nisi,  (p.  498,  c.  i)  qiiando  bene  com(il[i)ederat,  iuuit  (3)- 
»  •  •   •  '  < 

dbrmitum.  Cbgitauit  Asinus  :  Porcus  iste  \>ene  se  habet,  bene 

c6m(m)editet  bibit,  et  nichil  laborat;  ego  .tota  die  laboro  et 

•  *  *  •  •  *  » 

param  com(m)edo;  fingam  me  infirmum.'  Fecit  sic  :  in  pace.  ' 

•    iaeuih  Stimulauit  eum  Dominus  eius;   surgere  noluit,  ^ed 

ingemuit.  Ait  Dominufi  uxori  sue  :  Asinus  noster  infirm^tur.     . 

Dirit  Domina  :.  Ex  quo  ita*.  est,  demUs  ei  pauem^  farinam,   •* 

et.portemus  ei  aquam.  Fecerunt  sic.  Asinus.  parum  comedit'.  .":• 


*t      *        '  '  •*     ■ 

(I)  Voyez  Saint  Paul,  Ep^  l  aux  Copinlhiens,  a  xv,  v.  33. 

•.     •  (2)  P.  34,  AS.  36,.  V.  48,  >IA.  29,.MB.  3^,  MC.  40^  MD..  44,  AB.  .4i^* 

.    H.  62,  An.-^4,  DA.  33.  DB-.  18,  DC.  39,  CA.  33,  CB.38,  AR.  7*4: 

(3)  Mieux;  ivi(:    . 


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208 


ODONIS   DE   CERITONA.  FABUL^. 


in  principio,  postea  satis^  et  inpinguatus  est.  Et  dixit  Asinus 
penes  se  :  Modo  habeo  bonum  seculum.  Item,  quando  Porcus 
fuit  inpinguatus,  fecit  Dominusdomus  uenire  carnificem  cum 
securi  et  cultello,  utPorcum  interficiet  (^ic).  Gamifex  cum  se- 
curi  percussit  Porcum  in  capite  quod  cecidit,  cum  cultello  ex- 
traxit  sanguinem  de  gutture.  Quod  uidens  Asinus  exterritus 
est,  timensne  ipsum  interficerent,  cum  inpinguatus  esset;  et 
ait  penes  se  :  Certe  malo  laborare  et  uitam  pristinam  ducere 
quam  sic  interfici.  Exiuit  stabulum  et  saltauit  ante  Dominum 
suum.  Quod  uidens  Dominus  restituit  eum  pristino  officio  et 
bona  morte  mortuus  est. 

Porcus  significat  diuites  qui  bene  se  induunt  et  bene  co- 
medunt  etnichillaborant.  Hii  suntcIerici,usurariiyporci  Dia- 
boli,  in  quos  intrauit  spiritus  inmundus  et  misit  eos  in  mare, 
id  est  in  amaritudinem  culpe  et  tandem  (p.  499,  c.  1)  in 
amaritudinem  gehenne.  Asinus,  quem  equitat  Christus,  est 
uir  iustus,  siue  in  studio,  siue  inclaustro/siuein  campo  labori 
dcditus,  et  melius  est  quod  in  labore  portemus  Christum  in 
supernam  lerusalem  quam,  sicut  porci  'Piaboli,  precipitemur 
in  gehennam,  quam  secufim  dampnationis  super  caput  reci- 
pcre.  Huiusmodi  in  labore  homidum  non  sunt;  ideo  cum 
hominibus  non  flagcllabuntiir  (1),  sed  cum  demonibus. 
Isa[ias]  (2) :  Propter  hoc  mittet  Dominus,  Deus  exercituum,  in 
pinguibus  eius  tenuitatcm. 

XXXIV.  —  DE  plllO  GALLINE  bt  milvo. 
Applicatur  hiis  qui  non  audiunt  Deum  uocantem  (3). 

Gallina  froquenter  colligit  pullos  ^ub  ala  siia,  precipue 
contra  Miliium.  Venit  scmel  Miluus  uolitans -super' pullo'^. 

siios,  ot  illa  uocauit  eos.  Vcncrunt  sub  alas,  excepto  uno  qui  , 

.        •  •  •  .. 

(1)  Voyez  le  Liv.  des  Psaumes,  c.  Lxxn,v.  B.       ^  \  • 

(2)  C.  X,  V.  iO.  .      •  *      '  .'         "  * 

(3)  P.  3o,  AS.  37,  V.  20,  (i.  3,  MB.4D,  MG.'|1,*MD.  4?},  AB:^?,  H.  6.3,  • 
Al).  2o,  DA.  34,  DC.  40,  CA.  .34,  CB.  39. 


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ODONIS   D£  CERITONA  FABULiE.  209 

inuenit  uermiculum  et  picauit  super  ipsum  ut  comederet. 
Interim  uenit  Miluus,  et  illum  pullum  rapuit. 

Sic  Dominus  uocat  nos,  ut  fugiendo  peccata  ad  alas  sue 
protectionisfugiamus.  Set  plerique,  uolante  Diabolo,  ad  Ghris- 
tum  non  fugiunt,  sed  uermiculo  peccati  adherent,  uel  mere- 
trecf,  uel  ebrietati,  uel  cupiditati.  £t  uenit  miluus,  id  est 
Diabolus,  et  rapit  talem  puUum  stultum.De  quo  lob,  [G.  xxiv, 
y.  20]  :  Dulcedo  eius  uermis,  quod  impio  nichil  tantum  sapit 
quantum  yer(i)mis  peccati.  Sed  fugiamus  ad  alas  crucifixi,  de 
ipso  cogitando,  ipsi  compaciendo,  ipsuni  imitando  et  salui 
(p.  499,  c.  2)  erimus;  quod  hobis  prestare  et  cetera. 

XXXV.  —  DE  CONVIVIO    LEONIS   ET   CATTI   ET   ALI[OR]UM. 

Gontra  uiuentes  immunde  (1). 

Gontigit  quod  animalia  inuitata  sunt  a  Leone  ad  magnum 
prandium.  Fuit  inuitafus  Mjirilegus.  Querebat  Leo  quid  liben- 
cius  com(m)ederct,  uolens  singulis  satisfacere.  Et  ait :  Rattos 
et  mures.  Gogitauit.Leo  [ut],  nisi  omnes  haberent  de  hoc  fer- 
cuIOy  esset  uilania.  Tandem  facit  uenire  ferculum  generale 
de  ratis,  et  Gatus  optime  com(m)edit.  Alii  murmurauerunt, 
dicentes  :  Fi,  fi!  quid  apponitvir  nobis?  Et  totum  prandium 
propter  hoc  maculaium  est. 

Sic  plerique  faciunt  magnum  conuiuium.  Tandem  sunt 
ibi  quidam  catti ;  nichil  placet  eis  nisi  habeant  inmundicias 
ebrietatis,  et  gratia  illorum  conuiuatorum  omnes  tam  uo-. 
lentes  quam  nolq^es  retinet  usque  ad  noctem,  ut  omnes  pos- 
sit  fdebriare,  uentrem  impiere  potu  et  animam  Diabulo  {sic). 

•  '*      .    XXXVL  —  DE   AUGA   ET   CORVO. 

•  ;     '  Gontrai  nimis  oneratos  peccatis  (2). 
■•         *  ** 

Auca  piuguis  et  ponderosa  rogauit  Goruum  quod  iuuaret 

.   eahi  ijt  in  altum  posset  iioIare'et  cacumina  moncium  et  arbo- 

..  '  -  ... 

(1)  AS.  38,  V.  49,  MB.  41,  MC.  42,  MD.  46,  AB.  43,  H.  64,  AD.  26,  DA. 
•  35,  DC.  Jkil  CA.  35,  CB. '^Cf/ 
•      (2)  V.  50,  MA.  15,  MB.  4i,  MD.  4T,  Afi.  44,  CA.  36. 

;  •  •  14 


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2i0  ODONIS   DE   CERITONA   FABUL^ 

rum  rcspiccre.  Annuit  Coruus  et  pedes  apposuit  ut  Aucam 
sursum  erigeret,  et  Auca  in  tantum  ponderauit  quod  Conius 
nichil  potuit.  Et  ait  Auca  :  Quare  me  non  eleuas?  Ait  Ck>ruus : 
Quantum  nitor  ut  te  erigam,  tantum  ponderas,  ut  (p.  500,  c.  1) 
erigere  non  ualeam. 

XXXVK  —  DE  QUODAM  JUSTO  ROGANTE  DOMINUM 
PRO  QUODAM  PECCATORE  (i). 

Similiter  quidam  lustus  orauit  pro  quodam  Peccatore, 
quia  rogauerat  eum.  Reuersus  est  Peccator,  dicens  :  Domine, 
non  scntio  quod  orationes  uestre  mihi  ualeant,  quia  ita  pecco, 
ita  lapsum  pacior  ut  prius.  Et  ait  lustus :  Veni  mecum.  lue- 
runt  simul,  et  saccus  in  quodam  loco  cecidit  de  equo.  Et  dixit 
lustus  ad  Peccatorem  :  Subleuemus  saccum.  Fiat,  dixit  Pec- 
cator.  Ambo  apposuerunt  manus.  Peccator  nisus  est  erigerc 
saccum ;  lustus  semper  traxit  aliud  capud  ad  terram.  Et  ait 
Peccatori  :  Quare  non  erigis?  Et  ait  Peccator  :  Nequeo,  quia 
tu  semper  trahis  ad  terram.  Et  ait  lustus  :  Ita  facis  tu  mihi  : 
ego  per  orationes  uellem  te  erigere;  sed  tu  semper  trahis  in 
terram,  quia  semper  peccas.  Sed,  si  uelles  mecum  niti,  te 
ipsum  ambo  crigere  possemus. 

XXXVI^    —    DE   SCACLS. 

Gontra  gloriantes  de  genere  nobilitatis  {^), 

Simile  est  de  hiis  diuitibus,  quod  sic  in  ludo  Scatoruni, 
quum  ponuntur  extra  sacculum ;  quidam  dicuntur  reges,  qui- 
dam  milites,quidam  duces,  quidam  pedones.Et  ludunt  [homi- 
nes]  dc  lalibus;  qui  alium  potcrit  uincere,  probus  dicitur. 
Item  in  bursa  sine  ordine  collocantur. 

(1)  P.  30,  AS.  39,  MH.  42%  MC.  43,  AB.  44%  H.  6o,  AD.  27,  DA.  36, 
DB.  19,  CA.  3C\  CB.  41,  AU.  75.  —  Lo  lilro  de  cotte  fable  a  vi^  ompruntr 
du  ms.  Harley  219. 

(2)  I».  37«',  AS.  41\  V.  51,  G.  20,  MB.  42^  MC.  45,  MD.  47%  AB.  44^ 
DA.  37*,  CA.  3()>'.  —  Le  titre  de  cette  faMe  a  ete  pris  daus  le  ms.  Gudc  200. 


ODONIS   DE   CERITONA   FABULiE.  211 

Sic  omnes  hominum  ueniunt  de  uno  sacco,  de  utero  ma- 
tris.  Postea  ludit  unus  cum  alio ;  unus  aufert  alii  unum  ludum, 
tandem  matat.  In  fine  colliguntur  (p.  500,  c.  2)  et  iterum  sine 
ordine  in  sacco  ponuntur. 

Sic  in  hoc  mundo  ludit  unus  cum  sjio;  unus  amittit,  alius 
lucratur,  alius  matatur.  Qui  alium  potest  uincere,  probus  et 
inclitus  dicitur.  Sed  tandem  proiciuntur  in  eundum  sacculum, 
scilicet  corpora  in  terram,  anime  in  gehennam,  ubi  nullus 
ordo,  sed  sempitemus  horror  inhabitat. 

XXXVII.  —  DE  PULLO  INDOMITO  (\). 

PuUus  indomitus  se  ipsum  precipitat  in  aquam  uel  foueam, 
nisi  frenum  habeat. 

Certe  sic  caro  tua  per  ebrietates,  fornicaciones  proiciet  te 
in  puteum  culpe  et  gehennc,  nisi  frenum  apponas;  sic  fre- 
num  de  clauis  Ghristi.  Si  ad  presepe,  id  est  ad  com(m)estio- 
nem,  aufers  frenum,  (etenim)  non  obliuiscaris  eum  in  prese- 
pio,  ne  equ[u]s.  tuus  te  precipitet.  Gonstancia  est  necessaria, 
ne  sis  miles  qui  corruit  de  curru  ad  inpulsionem  uenti.  Ven- 
tus  est  uerbum  detractorium,  uel  adulatorium,  uel  ad  iram 
prouocatorium ;  quod  qui  audit,  si  stultus  est,  cadit  in  iram, 
uel  odium,  uel  tristiciam.  Talis  non  est  constans;  igitur  esto 
constans  et  firmus,  ne  corruas  ac  curuas  (2)  a  curru  caritatis^ 
Non  constitabit  (3)  iustum,  quicquid  ei  acciderit  (4). 

XXXVIII.  —  DE   MILVO   ET   PERDICIBUS  (5). 

Miluus  semel  considcrauit  alas  suas  et  pedes  et  ungues  et 
ait :  Nonne  ita  bene  siim  armatus,  sicut  Nisus  uel  Accipiter? 
Tales  alas,  pedes  et  ungues  habeo.  Quare  Perdices  non  capio? 

(1)  P.  38,  AS.  42,  MB.  43,  MC.  46,  MD.  48,  AB.  45,  DA.  38,  DB.  20, 
CA.  37. 

(2)  Ainsi  pour  cunes  ou  curras, 

(3)  Lisez  :  eontristabit. 

(4}  Livre  des  ProverbeSy  C.  xii,  v.  21. 

(5)  P.  39,  AS.  43,  V.  28,  MB.  44,  MC.  47,  MD.  49,  AB.  46,  AD.  28, 


242  ODONIS   DE   CERITO.NA   PABUL^ 

Et  sciuit  locum  ubi  (p.  501,  c.  1)  multe  Perdices  ambulabant 
et  impetum  fecit  super  eas,  ita  quod  cum  rostro  accepit  unam, 
cum  alis  duas,  cum  duobus  pedibus  duas,  et  quod  omnes  reti- 
nere  non  potuit,  omncs  amisit.  Quoniam,  ut  dicitur,  qui  totum 
capit,  totum  perdit.  De  cctero  nunquam  laborauit  ut  aues  sil- 
uestres  caperet. 

XXXIX.  —  DE  FRALDIBUS  VULPIS  ET  CATTI. 

Gontra  adaocatos  (1). 

Vulpes  siue  Reinardus  obuiauit  Tebergo,  id  cst  Cato,  ct 
dixit  Reinardus  :  Quot  fraudes  uel  artificia  nouisti?  Et  ait 
Catus  :  Certe  nescio  nisi  unum.  Et  ait  Reinardus  :  Quod  est 
illud?  Respondit :  Quando  canes  mc  insequuntur,  scio  repere 
super  arbores  et  euadere.  Et  quesiuit  Catus :  Et  tu,  quot  scis? 
Et  respondit  Reinardus  :  Scio  xvii,  et  ab  hoc  (2)  habeo  sac- 
cum  plenum.  Veni  mecum,  et  docebo  te  artificia  mea,  quod 
canes  te  non  capient.  Annuit  Catus ;  ambo  simul  iuerunt.  Ve- 
natores  et  canes  insequebantur  eos,  et  ait  Catus :  Audio  canes; 
iam  timeo.  Et  ait  Reinardus  :  Noli  timere;  bene  te  instruam 
qualiter  euades.  Appropinquauerunt  canes  et  uenatores.Certe, 
dixit  Catus,  amplius  non  uado  tecum ;  uolo  uti  artificio  meo. 
Et  saltauit  super  arborera.  Canes  ipsum  dimiserunt  et  Rei- 
nardum  insecuti  sunt  et  tandem  ceperunt,  quidam  per  tibias, 
quidam  per  uentrem,  quidam  per  dorsum,  quidam  per  capud. 
Et  Catus  in  alto  sedens  clamauit  :  Reinardc,  Reinarde,  aperi 
sacculum  tuum;  certe  omncs  fraudes  tue  (p.  501,  c.  2)  non  ua- 
lent  tibi  [ouum]. 

PerCatum  intelligimus  simplicesqui  nesciuntnisi  unicum 
artificium,  scilicet  salire  in  celum.  Per  Rcinardum  intelligimus 
aduocatos,  causidicos,  fraudulentos,  qui  habent  xvn  fraudes, 

DA.  39,CA.  38.  — Le  titre  de  cette  fable  aete  pris  dans  le  ms.  de  Munich 

835C. 

(1)  P.  40,  AS.  44,  V.  52,  G.  21,  MA.  16,  MB.  45,  MC.  48,  MD.  50,  .V.\.  16, 
AB.  47,  H.  66,  AD.  29,  DA.  40,  DC.  42,  RA.  13,  CA.  39,  CB.  42,  AR.  76. 

(2)  Au  lieu  ab  hoc  lisez  :  adhuc. 


ODONIS  DE   CERITONA  FABUL^.  213 

insuper  sacculum  plcnum.  Veniunt  uenatores  etcanes  infcrna- 
lesetuenanturhomines;  sediusti  in  celum  saliunt;  impii,frau- 
dulenti  a  demonibus  capiuntur,  et  tunc  potest  iustus  dicere : 
Reinarde,  Reinarde,  aperi  sacculum  tuum;  omnes  fraudes  tue 
non  poterunt  te  liberare  a  dentibus  et  manibus  demoniorum. 

XL.  —  DE  CORVO  ET  PULLO  COLUMBE. 

Ck>ntra  baiolos  uel  dominos  (1). 

Coruus  semel  rapuit  pullum  Columbe,  et  uenit  Columbaad 
nidum  Corui,  supplicans  quod  redderet  sibi  pullum  suum.  Et 
ait  Coruus  :  Scisne  cantare?  Et  ait  Columba  :  Scio,  sed  minus 
bene.  Et  ait  Coruus  :  Canta  igitur.  Cantauit  igitur  Columba 
ut  sciuit.  Et  ait  Coruus  :  Canta  melius,  uel  pullam  {sic)  non 
habebis.  Et  ait  Columba  :  Nec  possum  nec  noui  melius  can- 
tare.  Respondit  Coruus  :  Pullum  igitur  non  habebis.  Et  Cor- 
uus  cum  uxore  sua  pullum  Columbe  deuorauerunt. 

Sic  diuites  et  ba(i)lliui  capiunt  bouem  uel  oues  alicuius 
simplicis,  et  imponunt  ei  delictum  uel  calumpniam.  Venit 
simplex,  petit  pignus,  (p.502,  c.  1)  uel  quod  liberetur,  promit* 
titv  solidosy  uel  plus,  uel  minus,  secundum  suam  facultatem. 
Dicit  ei  baiulus  :  Frater,  nescis  melius  cantare?  Ni  melius 
cantaueris,  pignus  non  habebis.  Dicit  simplex  :  Certe  non 
nouiy  nec  possum  melius  cantare,  quia  egenus  sum  et  pauper, 
et  plus  non  possum  dare.  Tunc  diues  uel  pignus  retinet  uel 
aliter  affligit,  et  sic  pauperem  deuorat. 

XLL  —  DE   UP(P)UPA  ET  PHILOMENA. 

Gontra  lnxnrlosos  et  de  rellgiosis  qoi  eos  fagiunt  (2). 

ff 

Vpupa  pulcra,  uarietate  colorum  distincta  et  eximie  cris- 
tata,  dixit  Philomene  :  Tota  nocte  cantas,  super  ramos  duros 
saltas.  Yeni  et  quiescas  in  nido  meo.  Que  adquieuit  et  in  nidum 
Vpupe  descendit;  sed  stercora  fetencia  inuenit,  quod  ibi  mo- 

(1)  P.  41,  AS.  45,  V.  27,  G.  22  et  60,  MB.  46,  MG.  49,  MD.  51,  AA.  4, 
AB.  48,  H.  67,  AD.  30,  DA.  41,  DG.  43,  RA.  2,  GA.  40,  GB.  43,  AR.  77. 
2)  V.  29,  G.  23,  MB.  47,  MD.  52,  AB.  49,  GA,  41. 


214  ODONIS   DE    CERITONA   FABULiB: 

rari  non  potuit,  et  auolauit  dicens  :  Magis  uola  super  duros 
ramos  saltare  quam  in  tali  fetore  quiescere. 

Vpupa  que  in  stercoribus  nidificat  (et)  significat  mulierem 
fomicariam,  domicellum  luxuriosum,  qui  quandocumque 
habent  lectos  omatos  et  suaues  cum  stercore  cuipe  fetidissi- 
mos.  Philomela  significat  religiosos  super  duros  ramos,  id  est 
austeritates  religionis  habitantes  et  Deum  in  choris  noctumis 
laudantes.  Hii  magis  eligunt  super  tales  ramos  salire  et  exul- 
tare  quam  in  fetore  luxurie  computrescere,  sicut  de  monacho 
Gluniacensi  contigit  (p.  802,  c.2).  Et[enim]  hospita  uenit  de 
nocte  ad  ipsum,  rogans  quod  rem  secum  haberet.  Qui  ait  : 
Venias  igitur  ad  hunc  locum.  Et  posuit  se  super  carbones 
uiuos ;  et  illa  uerbis  nisa  est  ipsum  extrahere.  Sed  ille  noluit 
exire  dicens  :  Hic  faciamus  quod  desideras.  Abbas,  hanc  con- 
tencionem  uidens,  incepit  xvPsalmos  Ad  Dominum{i).  Ahhas 
autem,  cum  laboraret  in  extremis  et  quereretur  ab  eo  de  quo 
consuleret  quod  fieret  abbas  post  illum,  respondit :  Qui  fuit  in 
igne  et  non  comburebatur.  Que  verba  audientes  quasi  delirum 
reputabant.  Tandem  exposuit  eis  de  monacho  predicto.  Sic 
contigit  in  diebus  nostris  de  quodam  fratre  predicatore  in  His- 
pania :  quedam  mulier  dixit  quod  se  interficiet,  nisi  cum  ea  rcm 
haberet,  et  illc  locum  assignauitet  magnumregem  acclamauit 
(2)  et  intus  se  posuit,  ct  mulieri  dixit  quod  ignem  intraret,  si 
uellet  secum  delicias  implere.  Et  sic  mulier  confusa  recessit. 

XLII\   —   DE    SIMPLICITATE   SOLVEXTIUM    CENSUM   (a). 

Quidam  simplices,  ut  dicitur,  Willebei  fuerunt  ad  ter- 
minum  quo  debuerunt  soluere  redditus  domino,  et  non  ha- 
buerunt  nuncium  qui  ita  cito  posset  negocium  peragere. 
Dixerunt  ad  inuicem  :  Quid  faciemus,  quod  terminus  adest? 

(1)  Les  quinze  Psaumes  dont  il  s'agit  ici,  sont  ceux  qui,  comprenant  les 
cbapitres  cxix  a  cxxxiii,  composent  le  Canticum  yraduum. 

(2)  Au  lieu  de  ces  deux  mots  il  faudrait,  comme  dans  MB :  rogum  accendit. 

(3)  P.  43,  AS.  47,  G.  24,  MB.  48,  MC.  lil,  MD.  53,  AA.  6,  AB.  50,  DA."43. 
RA.  3,  CA.  42. 


ODONIS  DE    CERITONA   FABUL^.  215 

Dixerunt  quidam :  Scutardus  est  animal  scilicet  uelox  (1) ;  sus- 
pendamus  in  coUo  eius  bursam  cum  censu  et  iniungamus  ei 
quod  cito  deferat  ad  curiam  (p.  503,  c.l)  domini  nostri.  Sic 
fecerunt,  et  Lepus  cum  bursa  et  censu  cucurrit  ad  nemus 
quantum  potuit,  quod  homines  nesciebant  quo  deuenerit. 

Sic  faciunt  plerique  :  cum  ueniunt  questores  de  Haut(e)- 
pas,  uel  Sancti  Antonii,  uel  Runciuallcnses,  multa  promit- 
tunt,  multa  mendicia  {sic)  pro  pecunia  multiplicant,  et  homi- 
nes  illis  credcntes  multas  oblationes  eis  faciunt.  At  illi  cum 
oblatis  equos  ascendunt,  et,  sicut  Lepus,  uelociter  aufugiunt, 
ita  quod  datores  nesciunt  quo  deueniunt.  Forsitan  eadem 
nocte  in  crassis  puteis  oblationes  expendent.  Ideo  dixit  Augus- 
tinus :  Tene  certum,  dimitte  incertum.  Ele[e]mosinas  da  certis 
personis,  uicinis  tuis,  pauperibus  uerecundis  quos  nouisti  in- 
digere  et  maxime  domisticis  [sic)  iidei. 

Similiter  sunt  quidam  principes,  dum  ruine  proprie  gentis 
imminent,  exlraneis  largissime  subueniunt.  Et  illi  cum  donis, 
aufugiunt,  sicut  Oliuerius  purrunt,  et  nescitur  quo  deueniunt, 
in  hoc  quod  proprios  homines  aufugiunt  (2).  Similes  sunt 
Lanie  (3),  qui  {sic)  proprios  filios  laniat,  in  hoc  quod  nutriunt 
alienos.  Similes  sunt  Galline,  que  pullos  Anatis  educat,  et  Bur- 
nete,  que  filium  Gucule  ad  malum  suum  nutrit. 

XLIP».  —  DE   INDUSTRIA  FORMICE. 

Contra  congregantes  inutiliter  (4). 

Fomice  {sic)  colligunt  ciimulum  frumenti,  ut  inde  (p.  503, 
c.  2)  uiuant  in  hyeme,  et  ucniunt  quandoque  Porci  et  totum 
dissipant  et  com(m)edunt. 

(i)  Ici  les  manuscrits  prdsententdesle^onsdifir^rentes.  On  lit  dans  AS. : 
Rkcardus  est  animal  velox;  dans  G.  et  AA.  :  Lepus  est  animal  velox;  dans 
MB. :  Scrutandus  est  aliquis  velox. 

(2)  II  faut  lire  :  affligunt. 

(3)  Ainsi  pour  Lamix. 

(4)  P.  44,  AS.  48,  V.  53,  MB.  49,  MC.  5i%  MD.  54,  AA.  7,  AB.  51,  H.  69, 
DA.  44,  DG.  45,  GA.  42%  GB.  45. 


216  ODONIS   DE    CERITONA   PABULifi. 

Sic  multocicns  multi  multa  congregant,  et  ueniunt  latro- 
nes,  uel  baiuli  principis,  uel  consanguinei,  et  totum  consu- 
munt,  quoniam  relinqucnt  alienis  diuicias  suas  (1). 

XLIII.  —   DE   LUPO.  SEPULTO. 

Gontra  appetentes  magnomm  exeqoias  (2). 

Contigit  quod  Lupus  defunctus  est.  Leo  bestias  congrega- 
uit  et  exequias  fecit  celebrari.  Lepus  aquam  benedictam  por- 
tauit,  Hericii  cerpos  portauerunt,  Hyrci  campanas  pulsauerunt, 
Melotes  (3)  foueam  fecerunt,  Vulpes  mortuum  in  pheretro  (4) 
portauerunt,  Berengarius,  scilicet  Yrsus,  missam  celebrauit, 
Bos  euangelium,  Asinus  epistolam  legit.  Missa  celebrata  et 
Ysemgrino  sepulto,  de  bonis  ipsius  animalia  splendide  come- 
derunt  et  consimile  funus  desiderauerunt. 

Gerte  sic  contigit  frequenter  quod,  aliquo  diuite  raptore 
uel  usurario  mortuo,  abbas  uel  prior  conuentum  bestiarum, 
id  est  bestialiter  uiuentium,  facit  congregari.  Plerumque 
enim  contigit  quod  in  magno  conuentu  nigrorum  uel  albo- 
rum  non  sunt  nisi  bestie,  leones  per  superbiam,  uulpes  per 
fraudulenciam,  ursi  per  uoracitatem,  hyrci  fetentes  per  luxu- 
ria[m],  asini  per  segnicicm,  hcrici  pcr  asperitatem,  lepores 
per  raetum,  (p.  504,  c.  1)  quod  trcpidauorunt  ubi  non  erat 
timor  (5),  quoniara  timent  amittere  temporalia  ubi  non  est 
timendum,  non  timc[n]t  amittere  eterna  ubi  precipue  timen- 
dum  est,  boues  per  terraruni  laborem,  quoniam  plus  laborant 
in  terrenis  quam  celcstibus.  Hii  non  [sunt]  boues  Abrahe,  sed 
quos  cmit  qui  ad  cenam  glorie  uenire  recusauit  (6).  Micha^as, 

(i)  Voyez  le  Livredes  PsaumeSy  C.  xlvhi,  v.  li. 

(2)  P.  45,  AS.  49,  V.  54,  G.  25,  MB.  50,  MC.  52,  MD.  55,  AA.  8,  AB.  52, 
H.  70,  AD.  32,  DA.  45,  DC.  40,  CA.  43,  CB.  46,  AR.  78. 

(3)  Ainsi  dans  AS.  et  AA.;  mais  dans  MB  :  Meletcs. 

(4)  .Micux  dans.MB.,  AA.,  H.,  AR.  :  fcretro. 

(5)  Voyez  le  Livrr  des  Psaumes,  C.  xiii,  v.  5,  et  C.  lii,  v.  6. 

(6)  Ce  passage,  visihlement  altere,  semble  avoir  ^t^  mieux  conserv^ 
dans  AS,  qui  porte  :  Hii  non  sunt  boues  Abrahe  quos  emit  DeuSySed  ur$i  Dia- 
boli  qui  ad  cenam  glorie  uenire  recusant.  Voyez  la  Gen^sCf  C.  xxi,  v.  27. 


ODONIS  DE   CERITONA   PABUL^.  217 

C.  VII,  [v.  4]  :  Qui  optimus  cst  in  eis  quasi  paliurus  et  qui 
rectus  quasi  spina  dc  sepe.  Sic  contingit  quandoque,  et  ubi 
fuerit  magna  congregatio,  uix  unus  iustus  inuenietur  et  qui 
optimus  [est]  inter  eos  stimulat  et  pugnat  ad  modum  paliuri, 
id  est  cardui  et  spine. 

XLIV.  —  bE  CANE  STERCORANTE. 

Contra  malos  socios  et  cetera  (1). 

Conti(n)git  quod  Canis  uoluit  facere  rusticitatem  suam  su- 
per  congregacionem  Cirporum,  et  unus  luncus  benc  stimulauit 
posteriora  ipsius.  Et  Canis  recessit  longius  et  super  luncos 
latrauit.  Dixit  luncus  :  Melius  uolo  quod  latres  me  a  longe 
quam  coinquines  me  de  prope. 

Sic  melius  est  expellere  stultos  et  peruersos  a  societate, 
licet  latrent  per  detractionem,  quam  coinquinari  per  eorum 
societatem.  [In]  Ecclesiastico,  [C.]  xiii,  [v.  1]  :  Qui  tangit 
picem,  coinquinatur  ab  ea. 

XLV.  —  DE  UNICORNE   ET   QUODAM   HOMINE. 

Contra  uiaentes  in  deliciis  (2). 

Quidam  Vnicornis  sequ[u]tus  est  quemdam  Hominem,  qui, 
cum  fugeret,  inuenit  arborem  in  qua  erant  poma  pulcra.  Sub- 
tus  erat  fouea  serpentibus,  bu-(p.504,  c.  2)fonibus  et  repti- 
libus  plena.  Hanc  arborem  rodebant  duo  uermes,  unus  albus 
et  alius  niger.  Homo  ascendit  arborem  et  pomis  uescitur, 
frondibus  delectatur,  et  non  attcndit  quod  duo  uermes  ar- 
borem  rodunt.  Que  cecidit,  et  miser  in  puteum  corruit. 

Mistice.  Vnicornis  est  mors,  cui  nemo  potest  resistere ;  arbor 
est  mundus  cuius  poma  sunt  diuersa  delectabilia,  cibi,  potus, 

(1)  P.  46,  AS.  50,  MB.  51,  MC.  53,  MD.  56,  AA.  9,  AB.  53,  H.  71,  AD.  33, 
DA.  46,  DC.  47,  CA.  44,  CB.  47. 

(2)  P.  47,  AS.  51,  V.  53,   MA.  17,  MB.  52,  MC.  5i,  MD.  57,  AA.  10, 
AB,  54,  H.  72,  AD.  34,  DA.  47,  DC.  48,  RA.  ir,,  CA.  45,  CB.  48. 


218  ODONIS  DE   CERITONA  FABUL^ 

pulcre  mulieres  et  huiusmodi;  frondes,  pulcra  uerba;  duo 
uermes,  arborem  rodentes,  sunt  dies  et  nox  que  omnia  consu- 
munt.  Miser  homo  improuidus  delectatur  in  hiis  pomis,  et  non 
attendit,  donec  corruat  in  puteum  inferni,  ubi  sunt  diuersa 
genera  reptilium  miserum  hominem  semper  torquencium. 

Stat  male  securus  qui  protinus  est  ruiturus. 
XLVl.   —   DE   VULPE. 

Et  appllcatur  male  remnneranti  (1). 

Vulpes  semel  uoluit  aquam  transire  per  nauem ;  promisit 
Nauclero  mercedem.  Nauclerus  Vulpem  in  naui  ultra  flumen 
portauit;  merccdem  postulauit.  Ait  Vulpes  :  Bene  dabo.  Et 
minxit  in  cauda  sua,  et  aspersit  in  oculos  Naucleri,  qui  ait : 
Pessimam  mercedem  mihi  tribuis. 

Inde  dicitur :  Qui  malo  seruit  seruicium  suum  perdit. 

Puppe  canis  latus  pro  munere  reddet  [h]yatus. 

XLVIL  —  DE   SYMIA. 

Applicatur  nolenti  sustinere  aduersa  (2). 

Simia  libenter  comedit  nucleum,  quia  dulcis  est;  sed. 
quando  gustat  de  cortice  amaritudinem,  nucleum  in  interius 
relinquit  et  nucem  proicit. 

Sic  (p.  505,  c.  1)  est  de  stolidis  hominibus,  quia  sub  ama- 
ritudine  pene  presentis  latet  gaudium  uite  celestis.  Sed  stul- 
tus  propter  hanc  amaritudinem,  quia  non  uult  ieiunare,  uigi- 
lare  nec  aliquam  amaritudincm  sustinere,  dimittit  et  amittit 
dulcedinem  uite  eterne.G[regorius]  :  Stultus  mauult  in  perpe- 
tmim  puniri  quam  ad  tempus  aliquid  aduersitatis  perpeti. 

{{)  AS.  52,G.  26,  MA.  18,MB.  53,MC.72,MD.  58,  AA.  U,  AB.  55,  H.73, 
DA.  48,  I)C.  49,  RA.  17,  CA.  46,  CB.  49. 

(2)  P.  48,  AS.  53,  V.  56,  MB.  54,  MC.  55,  MD.  59,  AA.  12,  AB.  56,  H.74, 
DA.  49,  DC.  50,  CA.  47,  CB.  50. 


ER 


ODONIS  D£    CERITONA   FABUL^.  219 

XLVIII.  —  DE   TESTUDINE. 

Contra  graaamen  diuicianim  (1). 

Testudo  portat  domum  suam  super  dorsum  suum.  Vnde 
parum  incedit  et  paruam  dietam  facit. 

Hii  suntdiuites  et  episcopi,  qui  cum  quadrigis,  utensilibus, 
uasis  argenteisy  tota  domo  incedunt.  Et  ideo  tarde  ueniunt  ad 
Paradisum.  Yeruntamen(52c),  diuicie  si  affluunt,  nolite  cor  ap- 
ponere  (2).  Ideo  dicit  Sanctus  :  Non  sunt  uituperande  diuicie 
quibus  mereamur  regnum  celorum.  Item  ad  Thimotheum  (3) : 
Qui  uolunt  diuites  fieri,  incidunt  in  uarias  temptaciones  et  in 
laqueos  Diaboii. 

Glosa.  Non  abhorret  Apostolus  diuicias,  sed  morbum  diui- 
ciarum  qui  est  superbia.  Quoniam  uidet  diues  se  magna  fami- 
lia  stipatum,  pulcra  uasa,  equos  pingues  habentem  et  huius- 
modi,  superbit,  et  hic  est  morbus  et  uermis  deliciarum.  Sicut 
uermis  rodit  arborem  proceram  quod  corruit,  ita  uermis  supe- 
bie  altos  homines  et  superbos  rodit  quod  corruunt  in  puleum 
infemi.  Plerique  tamen  sunt  qui  possident  diuicias,  sed  non 
amant  nec  cor  (p.  505,  c.  2)  apponunt,  nisi  ut  pauperibus  dis- 
tribuant. 

XLVIII*.  —  [ITEM   DE   TESTUDINE]  (4). 

Item  Testudo  duo  cornua  erigit ;  sed  cum  palea  uel  spina 
tanguntur,  comua  retrahit  et  infra  testam  se  includit. 

Ita  est  de  episcopis  comutis  :  quando  leui  tribulatione  uel 
aduersitate  tanguntur,  cornua  sua  retrahunt,  et  quandoque 

(1)  P.  49,  AS.  54,  MA.  19,  MB.  55,  MG.  56,  MD.  60,  AA.  13,  AB.  57,  H.  75, 
DA.  50,  DG.  51.  GA.  48,  GB.  51. 

(2)  lAvre  des  Psaumes,  G.  lxi,  v.  11. 

(3)  PremUre  ipitre  de  saint  PatU  d  Timoth^e^  G.  vi,  v.  9. 

(4)  P.  49«,  AS.  54%  MB.  55%  MG.  56%  MD.  60»,  AA.  13%  AB.  57%  H.  75% 
DC.  51%  CA.  48». 


220  ODONIS   DE   CERITONA   PABULifi. 

fugiunt,  quandoque  in  camcris  se  includunt  et  non  oppo- 
nuHt  se  muros  pro  domo  Domini. 


XLVllR  ~  DE  AHANEA  ET  MUSCA  ET  BURDONE. 

Gontra  diaite[8]  afOigentes  pauperes  et  cetera  (1). 

Aranca,  quando  uenit  Musca  in  tclam  suam,  fortiter  exit 
et  Muscam  capit  et  interficit.  Quando  ucnit  Burdo  uel  Vespa 
sonitum  facicns,  Aranea  in  foramen  suum  fugit. 

Sic  est  de  episcopis  quibusdam  et  prelatis  :  quando  pauper 
et  modicus  incidit  in  rete  episcoporum  per  delictum  uel  fal- 
sam  accusationem,  illum  arripiunt  ardenter  et  comedunt.  Sed 
cum  uenit  diues  et  minatur,  tunc  abscondit  se  episcopus  uel 
prelatus.  Vnde  Osee,  [C.]  xin,  [v.  1]  :  Loquente  Effraim  (stc), 
hofror  inuasit  Israel;  hoc  est,  comminante  diuite,  hor[r]or 
inuasit  prelatum  meticulosum. 

XLIX.   —   DE   VULPE  (2). 

Vulpes,  quando  csurit,  fingit  se  mortuam,  et  iacet  in  plano 
et  linguam  eicit.  Venit  Coruus  uel  Miluus  credens  predam  in- 
uenire;  uenit  ut  capiat  linguara,  et  capitur  a  Vulpe  ct  deuo- 
ratur. 

Sic  Diabolus  fingit  se  mortuura,  quod  nec  auditur  nec  ui- 
detur,  et  eicit  linguam  suam,  hoc  cst  omne  illicitum  delecta- 
bile  et  concupiscibile,  scilicet  pulcra  mulier,  cibus  delicatus, 
(p.  50G,  c.  1)  uinum  sapiduni  et  huiusmodi;  que  cum  illicite 
capit  homo,  capitur  a  Diabolo. 

(1)  P.  50,  AS.  ri.i,  V.  30,  MB.  56,  MC.  57,  MD.  61,  AA.  14,  AB.  58,  H.  76, 
AD.  35,  DA.  51,  DC.  52,  CA.  48^  CB.  51%  AR.  79. 

(2)  P.  51,  AS.  56,  MB.  57,    MC.  58,   MD.  62,  AA.  15,  AB.  59,   H.  77, 
AD.  36,  DA.  52,  DC.  53,  RA.  4,  CA,  40,  CB.  52,  AR.  80. 


ODONIS   DB   CERITONA   PABUL^.  221 

XLIX\  —   [ALIUD   EXEMPLUM]  {i). 

Similiter  assatur  caseus  et  ponitur  in  muscipula.  Quem 
cum  sentit  Ratus,  intrat  in  muscipulam,  capit  caseum  et 
capitur  a  muscipula. 

Sic  est  de  omni  illicito.  Gaseus  as[s]atur,  quando  mulier 
paratur,  ornatur,  ut  stultos  rat(t)os  alliciat  etcapiat :  capis  mu- 
lierem  fornicando,  caperis  a  Diabolo.  Vnde  glosa  in  Psalmis : 
Predam  quam  cupis  in  muscipula  est;  capis  alienum  et  caperis 
a  Diabolo. 

L.    ~   DE   VULPE   ET   GALLINIS  (2). 

Vulpes  esuriens  et  algens  uenit  ad  Gallinar[i]um,  et  roga- 
uit  Gallinas  quod  aperirent  ei.  Et  dixerunt :  Nolumus  aperire, 
quia  es  inimicus  noster  et  semper  nobis  nocuisti.  Et  ait :  Ni- 
chil  mali  uobis  faciam,  et  hoc  per  omnes  sanctos  iuro  uobis. 
Dixerunt  Galline  :  Non  credimus  tibi.  Dixit  Vulpes  :  Bene 
[potestis]  credere,  quod  iam  fame  et  frigore  confecta  debeo  ui- 
tam  terminare,  et,  si  mortua  fuero,  imputabit  uobis  Deus. 
Gallus  et  Galline  pietate  ducti  (h)ostium  aperuerunt.  Vulpes 
intimuit  (3)  et  parum  quieuit,  et  calefacta  tandem,  promis- 
sione  oblita,  cepit  unam  Gallinam,  interfecit,  com(m)edit, 
postea  aliam,  et  omnes  turbauit. 

Vulpes  est  aliquis  pauper  et  fraudulentus,  qui,  ut  bene 
comed(er)at,  petit  ut  (h)ostium  in  claustro  aperiatur  (p.  506, 
c.  2),  ut  possit  inter  simplices  monachos  simpliciter  uiuere, 
alioquin,  si  in  seculo  remanserit  (4),  pereat.  Dicit  quod  Deus 
a  monachis  animam  suam  requiret.  Religiosi  autem,  mise- 
.ricordia  moti,  illum  intromittunt,  in   tempore  probationis 

(1)  P.  5f,  AS.  56%  MB.  57%  MC.  59,  MD.  62*,  AA.  15*,  H.  77%  DA.  52*, 
DC.  53*,  CA.  49*,  AR.  80*.  —  Le  tilre  de  cette  fable  est  tir^  de  H. 

(2)  P.  52,  AS.  57,  G.  28,  MA.  30,  MB.  58,  MC.  60,  MD.   63,  AA.  H, 
AB.  60,  H.  78,  DA.  53,  DC.  54,  CA.  50,  CB.  53,  AR.  81. 

(3)  Dans  AS.,  G.,  MB.,  H.,^bon  droit  on  iit :  intravit. 

(4)  Ce  mot  a  ^t^  ajoute  en  interligne  par  une  main  plus  r^cente. 


222  ODONIS  DE   CERITONA   FABULiE. 

quiescit;  cum  professionem  fecerit,  omnes  socios  turbabit, 
plura  cibaria,  plures  uestes  exigendo,  aliis  inuidendo,  aliis  (1) 
detrahendo,  alios  supplicando,  alios  ad  peccandum  aI[I]iciendo, 
alios  accusando. 

LI.  —  DE   FRAUDE  VULPIS. 

Gontra  [h]ypocri8in  6t  dolum  et  cetera  (2). 

Vulpes  ita  erat  nota  quod  Oues  optime  se  custodiebant, 
ita  quod  non  exierunt  terminos  suos  nec  a[b]  aspectu  Canum 
qui  eas  custodicbant.  Cogitauit  Vulpes  :  Scio  quid  faciam; 
pellem  ouinam  induam  et  inter  alias  Oues  me  mittam,  et  tunc 
potero,  cum  tempus  habuero,  Agnos  et  Oues  comedcre.  Et  sic 
fecit. 

Similiter  de  plerisque  religiosis  qui  habent  alba  uesti- 
menta  quod  sint  oues  Ghristi.  Hii  sunt  falsi  prophete  qui 
ueniunt  in  uestimentis  ouium,  intrinsccus  autem  sunt  lupi 
rapaces  (3)  ct  uulpes  fraudulent[i]e.  Hii  sunt  falsi  monachi, 
falsi  predicatores,  falsi  religiosi,  qui  nichil  aliud  querunt  a 
diuitibus  nisi  terras,  uineas,  denarios,  et  uicinos  suos  super 
alios  homines  infestant.  Vnde  mallem  habere  uicinum  paga- 
num  uel  iudcum  quam  talem  religiosum.  Si  crederem  quod 
albc  vestes  me  sanctificarent,  (h)onerarcm  collum  meum, 
quantum  posscm  portaro. 

\A\   —   DE   FRAUDE   COMITIS. 
Gontra  dolum  et  [h]ipocri8im  (4). 

Quidam  (p.  507,  c.  1)  solebatComes  stratam  publicam  spo- 
liarc.  Homines  iam  erant  premuniti,  et,  quando  a  remotis 

(t)  Aiusi  dans  AS.  el  (i.;  mais  mieux  dans  H.  :  alios. 

(2)  P.  53,  AS.  58,  MB.  59,  MC.  61,  MD.  64,  AA.  18,  AB.  6i,  H.  79, 
DA.  54,  DC.  55,  CA.  51,  CB.  :i4,  AR.  82. 

(3)  Kvang.  selou  S.  Mathieu,  C.  vii,  v.  io. 

(4)  AS.  58*,  MB.  59%  MC.  62,  MD.  65,  AA.  18%  AB.  61%  H.  80,  DA.  54«, 
DC.  56,  CA.  51%  CB.  54*. 


ODONIS   DK   CERITONA    FABUL^.  223 

ipsum  uiderunt,  fugerunt,  uel,  quando  potuerunt,  se  arma- 
uerunt  et  defenderunt.  At  Gomes  predictus  induit  se  et  suos 
capis  monachorum  Gisterciencium  et  uenit  post  consorcium 
mercatorum,  qui  respicientes  uiderunt  illos  indutos  uesti- 
mentis  ouium  et  dixerunt :  Hic  ueniunt  boni  homines,  secure 
possumus  incedere.  Et  paulatim  incedebant.  Gomes  cum  suis 
consecutus  est  eos,  ct  capas  festinanter  deposuerunt,  in  merca- 
tores  irruerunt  et  penitus  spoliauerunt. 

Hoc  idem  faciunt  quidam  monachi,  ueniunt  ad  diuitem  in- 
firmum,  et,  si  possunt,  sub  specie  securitatis  omnibus  bonis 
ipsum  spoliant  (1). 

LII.  —  DE  CONTENTIONE  OVIS  ALBE  ET  OVIS  NIGRE, 

ASINI   ET   HIRCI  (2). 

Ouis  alba,  Ouis  nigra,  Asinus  et  Hyrcus  semel  de  reli- 
gione  contendebant.  Ait  alba :  Eccc  quoniam  (3)  albam  pel- 
iem  porto;  hoc  significat  mundiciam  et  innocenciam  quam 
interius  habeo;  plus  omnibus  ualeo.  Dixit  nigra  :  Im(m)o  sum 
nigra  exterius,  sed  interius  formosa,  quia  mundo  sum  nigra, 
turpis  et  despicabilis ;  et  ego  similiter  mundum  turpem  re- 
puto  et  despicio.  Ait  Asinus  :  Im(m)o  ego  sum  sanctior,  quia 
crucem  in  humeris  porto,  quia  imitor  Grucifixum  et  alcius 
aliis  clamo.  Ait  Hyrcus  :  Sed  ego,  sanctior  omnibus,  utorcili- 
cio  quod  sit  de  pcllis  (4)  caprarumy  habeo  barbam  prolixam 
quam  nun-(p.  507,  c.  2)  quam  radi  facio,  ne  ap[p]aream  pul- 
cher  in  mundo. 

Mislice,  Istis  quatuor  animalibus  fere  omne  genus  regu- 
larum  designatur  :  per  ouem  albam  omnes  qui  uiuntur  uesti- 
bus  albis,  ut  Gistercienses,  Premonstracenses  [sic),  ordo  Sancte 

(1)  Ces  trois  derniers  mots  sur  le  manuscrit  ont  m  ^crits  en  marge. 

(2)  P.  54,  AS.  o9,MA.  31,MB.60,MC.  63,MD.  66,  AA.  19,  AB.  62,  H.  81, 
AD.  37,  DA.  55,  DC.  57,  CA.  52,  CB.  55,  AR.  83. 

(3)  Dans  AS.  et  MB,  au  lieu  de  quoniam,  il  y  a  quam. 

(4)  Au  mot  pellis  le  mot  pilis,  commo  dans  AS.,  MB.  et  H.,  doit  dtre 
sabslitue. 


m  ODONIS   DE   CERITONA  FABVLJE. 

Trinitatis  et  huiusinodi;  per  nigram  oaem,  omnes  utentes 
nigris,  ut  nigri  monactii  et  canonici ,  per  asinum  qui  cmcem 
in  spatulis  (1)  baiulat,  omnes  qui  crucem  pretendunt,  ut  Hos- 
pitalarii,  Templarii  ethuiusmodi;  per  hyrcum  barbatum,  Gran- 
dimontenses  et  conucrsi  Cistercienses  qui  barbas  haben- 
prolixas  et  radi  non  permittunt.  Isti  quandoque  inter  se  cont 
tendunt  quis  ordo  melior  [sit].  Sed  oues  albe  et  nigre,  ni 
aliam  habeant  sanctitatem  quam  uestes  albas  et  nigras,  sunt 
de  numero  illorum  {stc)  ouium  dc  quibus  Psdmista(S} :  Sicut 
oues  in  infcmo  positi  sunt ;  mors  depascet  eos.  Similiter  Tem- 
plarius  et  Hospitalarius,  ni  aliam  in  corde  et  came  habeant 
cracem,  scilicet  ut  crucient  camem  a  uiciis  luxurie  ct  gule  et 
mentem  a  concupiscenciis  auaricie  et  superbie;  aliter  sunt 
asini  Diaboli,  asini  infemi,  qualemcumque  cruccm  baiulent, 
quantumcumque  alcius  clament.  Similiter  barbati,  qualem- 
cumque  barbam  habeant,  nunquam  intrabunt  in  gloriam,  nisi 
in  corde  habeant  gratiam  et  coram  Deo  et  hominibus  bonam 
uitam.  Versus  (p.  508,  c.  1) : 

Si  quem  barbatum  faciat  sua  barba  beatum, 
In  mundi  circo  non  esset  sanctior  hyrco. 
Sanctum  nulla  facit  nigra,  candida  uestis  ouina(rum), 
Nec  quemquam  iustum  facit  unquam  cmx  asinina. 

MII.   —  DE  TRAHA   ET   BUFONE  (3). 

Traha  semel  transiuit  super  Bufonem,  et  unus  dens  per- 
cussit  eara  in  capite,  alius  in  corde,  alius  in  renibus.  Et  ait 
Bufo  :  Deus  confundat  tot  dominos ! 

Ita  potest  dicere  Gapellanus.  Archidiaconus  petit  procu- 
rationem,  Officialis,  fauellos  (4),  Scutarii,  sotulares,  Trotarii, 
camisiam  uol  pecuniam.  Similiter  balliui,  subballiui,  seruicn- 

(1)  Mieux  dans  AS.  et  H.  :  scapulis. 

(2)  Livre  de^  Psaumes,  C.  xlviii,  v.  15. 

(3)  P.  55,  AS.  60,  MB.  61,  MC.  64,  MD.  67,  AA.  20,  AB.  63,  DA.  56, 
CA.  53. 

(4]  Sic  AS.  porte  struellos,  et  MB.,  xstivales. 


ODONIS  D£   GERITONA   PABUL^.  225 

tes,  portarii  regis  uel  uice-comitis  petunt  a  paupere,  cl  tunc 
potest  dicere  :  Deus  confundat  tot  dominos ! 

r 

LIV.   —  DE  FALCONE   ET  MILVO. 

Applicator  contra  robustos  corpore  et  andaces  (i). 

Falco  semel  cepitMiluum  et  firmiter  cum  uno  pedc  teouit. 
Et  ait  Falco  :  Miser,  nonnc  habes  tam  grande  corpus,  caput  ct 
rostrum  ut  ego,  pedcs  et  ungues  ita  fortes?  Quare  permittis 
quod  ita  te  teneo  et  cito  interficiam?  Respondit  Miluus  :  Bene 
scio  quod  ita  sum  fortis  et  membra  habeo  ita  robusta,  sed  cor 
mihi  deficit. 

Sic  plerique  ita  sunt  robusti  ut  alii,  ita  potentes^  ita  diui- 
tes  ad  expensas  faciendas;  sed  non  habent  cor.  Item  plerique 
ita  possunt  ieiunare,  asperitatcs  ordinis  tenere  sicut  alii;  sed 
non  habent  cor. 

LIV.  —  DE  MURIBUS  ET  CATTO  ET  CETERA  (2). 

(P.  508,  c.2.)  Murcs  habucrunt  semcl  consilium  qualiter 
se  a  Gato  possent  prcmunire.  Et  ait  quidam  Mus  sapiens  :  Li- 
getur  campanella  in  collo  Cati,  et  lunc  poterimus  ipsum  quo- 
cumquc  pcrrex[er]it  audire  et  insidias  eius  precauere.  Placuit 
omnibus  hoc  consilium.  Et  ait  Mus  unus  :  Quis  ligabit  campa- 
nellam  in  collo  Gati?  Respondit  Mus  unus  :  Gerte  non  ego. 
Respondit  alius  :  Nec  ego  pro  toto  mundo  ei  uellom  tantum 
appropinquare. 

Sic  plerumque  contingit  quod  clcrici,  monachi  insurgunt 
contra  episcopum,  priorem,  uel  abbatcm,  dicentes  :  Vtinam 
psset  talis  amotus,  et  alium  episcopum  ucl  abbatcm  haberc- 

(1)  i\  o6,  AS.  61,  V.  <8,  G.  0,  MB;  4,  MC.  6:>,  MD.  5,  AA.  21,  AB.  4, 
U.  34,  AD.  38,  DA.  57,  DC.  58,  RA.  18,  CA.  54,  CB.  56. 

(2)  P.  37,  AS.  62,  G.  27,  MB.  62,  MD.  68,  AA.  22,  AB.  64,  H.  82,  DA.  58, 
DC.  50,  CA.  54»,  CB.  57,  AR.  84. 

15 


226  ODONIS   DE    CERITONA  PABUL^. 

mus !  Ei  [hoc}  placcret  omnibus.  Tandem  dicunt :  Quis  oppo- 
nit  se  contra  episcopum?  Quis  accusabit  eum?  Alii  sibi  timen- 
tes  dicunt  :  Non  ego,  nec  ego.  Et  sic  minores  permittunt 
maiorcs  uiuere  et  preesse. 


LV.   —  DE    ROSA  ET  VOLATILIBUS. 

Et  applicatur  illis  qui  ajnbinnt  dignitates. 

ITEM   QUARE   BUBO  NON   VOLAT  DE   DIE  (1). 

Volatilia  semel  congregata  inuenenint  rosam  primulam  et 
pulcherrimam,  et  contendebant  de  illa  cui  daretur.  Et  dixe- 
runt  quod  aui  pulcherrime.  Contenderunt  que  esset  pulcher- 
rima.  Quedam  dixerunt  quod  Sitacus  (2) ;  alie  dixerunt  quod 
Columba,  alie  quod  Pauo.  Venit  Bubo  et  dixit  se  esse  pulcher- 
rimam  ct  quod  debuit  habere  rosam.  Omnes  mote  sunt  in  ri- 
sum,  dicentes:  Tu  es  auis  pulcherrima  per  antifrasim,  (p.  509. 
c.  1)  quoniam  turpissima.  Expectauerunt  de  sentencia  dif- 
finitiua  usque  mane.  In  nocte  clare  uidet  Bubo,  et  aliis  aui- 
bus  dormientibus,  rosam  furata  est.  Quo  comperlo,  mane  dede 
nint  Aucs  sentcnciam  quod  Bubo  nunquam  uolaret  de  die  nvv 
inter  alias  aues  habitaret  et  in  tenebris  clarius  uideret,  et,  si 
dic  appareret,  omnes  Aues  ipsum  clamore  et  lesione  infesta- 
rent. 

Rosa  est  ista  beneficium  ecclesiasticum,  cura  animarum, 
quam  Dominus  superomnia  appreciatur.  Sicut  rosa  estflos  tlo- 
rum,  item  homo  uel  anima  est  dignissima  creaturarum.  Cui 
igitur  debetnr  hec  rosa,  hec  cura?  Certe  pulcherrime  auium. 
que  picturam  uirtutum  [habet]  interius,  pulcritudinem  bono- 
ruhi  operum  exterius.  Venit  autem  Bubo,  auis  turpissima,  id 
est  inipius  uiciis  et  peruorsis  operibus  deturpatus.  Dicit  quo<I 

(1)  P.  riS,  AS.  63,  V.  19,  G.  0,  MA.  3,  MH.  :>,  MC.  66,  .MD.  6,  ME.  2. 
AA.  23,  AH.  5,  H.  83,  DA.  :S9,  DC.  60,  CA.  Ij5,  CB.  o«,  AH.  85. 

(2)  Aiiisi  |K)ur  Psittacus. 


ODONIS  DE   CERITONA  FABULJC.  227 

hec  rosa  debet  esse  suam.  Viri  iusti  rident  ct  dcrident,  et 
abiudicant  eiomne  beneficium.  Sed,  iustis  dormientibus,  uenit 
BubOy  filius  tenebrarum,  qui  uidet  clarius  de  noctc,  id  est  nego- 
cia  tenebrarum  scit  melius  tractare,  rusticos  excoriarc,  uillas, 
terras,  denarios  melius  adquirere  et  conseruarc,  episcopis 
adulari ;  et  ita  laborant  quod  ab  episcopis  bencricia  optinent, 
et  non  intrant  per  (h)ostiumy  id  est  amore[m]  Ihcsu  Christi, 
sed  aliundc,  ct  ideo  fures  sunt  et  latroncs. 

Similiter  monachus  qui  melius  noucrit  secularia  tractare, 
mendacia  (p.  509,  c.  2)  multiplicare,  obcdicncias  ct  dignitates 
in  claustro  adquirit.  Non  hunc,  scilicct  Christum,  eligunt,  sed 
Barrabam.  Erat  autem  Barrabas  latro,  et  sic  pcssimi  latrones  a 
rcgibus  et  romaniset  aquibusdam  bcncficia  impetrant;  sctquid 
erit  in  die  iudicii?  Certe  omnes  angeli,  boni  ct  niali,  ct  onincs 
iusti  talem  Bubonem  clamoribus  et  tormcntis  infestabunt, 
quoniam  iudicium  durissimum  in  hiis  quc  {sic)  prcsunt  fiet : 
potentes  potenter  tormenta  pacientur,  fortioribus  fortior  in- 
stat  cruciat[i]o,  Tunc  dabitur  sententia  quod  Viunquam  hu- 
iusmodi  bubones  inter  aues  celi  uolabunt,  sed  in  tencbris 
extcrioribus,  uW  erit  fletus  ct  stridor  dencium,  perpetuo  ha- 
bitabunt. 

LVI.   —   DE  MUUE   ET  CATTO. 

Gontra  non  implentes  notum  (i). 

Mus  semel  cecidft  in  spumam  uini  ucl  ccruisic,  quando 
bui[l]iuit.  Catus  transiens  audiuit  Murcm  pipanteni  eo  quod 
exirc  non  potuit.  Et  ait  Catus  :  Quare  clamas?  Ucspondit  : 
Quia  cxire  non  ualco.  Ait  Catus  :  Quid  dabis  mihi,  si  tc 
extraxcro?  Ait  Mus  :  Quicquid  postulaucris?  Et  ait  (^atus.:  Si 
tc  hac  uicc  ]iberauero,  ucnics  ad  me  cum  tc  uocauero?  Et  ait 
Mus  :  Firmiter  hoc  promitto.  Ait  Catus  :  lura  milii,  Et  Mus 
iurauit.  Catus  Murem  cxtraxit  et  irc  pcrmisil.  Soniel  Catus 

(i)  AS.  64,  G.  29,  MA.  32,  MB.  63,  MC.  67,   MI).  60,  AA.  24,  AB.  65, 
II.  8i,  AD.  39,  DA.  60,  DC.  61,  RA.  .»,  CA.  ;i6,  CB.  59,  AU.  86. 


228  ODONIS   D£  CERITONA   FABULifi. 

esuriuit  et  uenit  ad  foramen  Muris,  et  dixit  ei  quod  ad  ipsum 
exiret.  Dixit  Mus  :  Non  faciam.  Ait  Catus  :  Nonne  iurasti 
mihi?  Dixit  :  Frater,  (p.  510,  c.  1)  ebria  fui,  quando  iuraui. 

Sic  plerique,  quando  infirmi  uel  in  carcere  uel  in  peri- 
culoy  proponunt  et  promittunt  uitam  emendare,  ieiunare  uel 
huiusmodi.  Sed  cum  periculum  euaserunt,  uotum  implere 
non  curant,  dicentes  :  In  periculo  fui  et  ideo  non  teneor. 

.'^     LVK   —   DE   PULICE  (1). 

Sic  dicitur  de  Pulice,  quem  cepit  Abbas  dicens  :  Nunc  te 
teneo;  sepe  me  punxisti,  a  sompno  excitasti;  nunquam  te 
dimittara,  sed  statim  interficiam.  Dixit  Pulex  :  Pater  sancte^ 
ex  quo  me  interficere  proponis,  pone  me  in  palma  tua,  ut 
libere  ualeam  peccata  rae  confiteri.  Gum  confessus  fuero,  pote- 
ris  me  interlicere.  Abbas,  pietate  motus,  posuit  Pulicem  in 
medio  palme.  Pulex  statim  exili(u)it  et  per  saltum  euasit. 
Abbas  Puliccm  fortiter  uocauit,  sed  redire  noluit. 

Sic  plerique,  in  ar[c]to  positi,  interea  promittunt;  sed,  cum 
euasefunt,  nihil  persoluunt. 

LVI»'.   —   DE   QLODAM    ALEXANDRO   IX   PERICULO 

POSITO  (2). 

Dicitur  de  quodam  Alexandro,  quod  in  mari  constitutus, 
promisit  Deo,  si  ad  portum  ipsum  ducerct,quod  semper  bonus 
lierct,  quod  nunquam  Dcum  offonderet.  Quando  fuit  ad  por- 
tum,  ad  locum  socurum  supor  ripam,  ait :  Ihcsu,  Ihesu,  certe 
doccpi  to;  adhuc  nolo  bonus  esso. 

il)  MH.  {\:]\  MD.  r.0\  AR.  Oj»,  CA.  56».  —  Le  titre  de  cette  fable  a  ete 
tire  du  iiis.  Arundel  202. 

^t)  W  r.O,  AS.  Oi\  MB.  63»>,  MG.  67»,  MD.  60'',  AA.  24%  DA.  60*,  CA.  56N 
—  Lo  lilre  d«^  celh'  fable  a  vU^  emprunte  de  AA. 


ODONIS  DE    CERITONA'  PABUL^.  229 

LVK  —  DE   GRANGIA  (<).       . 

Dicitur  quod  grangia  plena  blado  accensa  fuit,  quod  dcbuit 
tota  comburi.  Quod  uidens  persona  cuius  erat  gran^ia  ait  : 
Domine  Deus,  ignem  extinguas  et  bladum  amore  tui  paupe- 
ribus  distribuam.  Et  statim  extinctus  est  ignis,  et  bladum  libe- 
ratum;  sed  tamen,  (p.  510,  c.2)  ut  promisit,  pauperibus  non 
distribuit. 

Quoniam  ad  tempus  credunt  et  [in]  tempore  temptationis 
recedunt. 

LVII.  —  DE  PELLICANO. 
Bt  applicatnr  passioni  G[h]risti  (2). 

Pellicanus,  quando  pulli  sui  erigunt  rostrum  et  picant 
contra  ipsum,  interficit  eos.  Postea,  cum  uidet  puUos  suos 
mortuoSy  pietate  motus,  extra[h]it  sanguinem  de  latere  et 
super  filios  suos  respergit,  et  reuiuiscunt. 

Sic  Adam  et  Eua  contra  Oominum  picauerunt,  quando, 
transgrediendo  preceptum  ipsius,  pomum  uetitum  comede- 
runt.  Et  ipse  iratus  picauit  contra  ipsos  et  intcrfecit,  quia 
mortui  sunt  in  anima,  mortales  in  corpore.  Dominus  niiseri- 
cordia  motus  permisit  sanguinem  et  aquam  extrahi  de  latere 
suo,  respersit  super  pullos  suos,  scilicet  humanam  (sic)  genus, 
et  sic  reuixerunt.  Aquam  respergit,  cum  baptizantur,  sangui- 
nem,  quando,  in  fide  sanguinis,  in  fide  passionis  Christi  sal- 
uantur,  et  quando  sanguis  ipsius  in  sacramento  sumitur. 
Yersus  : 

Tt  Pellicanus  fit  Patris  sanguine  sanus, 

Sic  genus  humanum  fit  Christi  sanguine  sanum. 

Yndc  uox  Christi  :  Similis  factus  sum  Pellicano  solitu- 
dinis  (3). 

(1)  AS.  64»»,  MB.  63«,  MC.  68,  MD.  69%  AA.  24>»,  AB.  65^  DC.  60^  CA.  5««, 
08.  o9*.  —  Le  titre  de  cette  fable  a  ^16  pris  dans  AA. 

(2)  AS.  65,  V.  20,  G.  7,  MA.  5,  MB.  6,  MC.  69,  MD.  7,  ME.  3,  AA.  25, 
AB.  6,  H.  85,  AD.  40,  DA.  61,  DC.  62,  RA.  6,  CA.  57,  CB.  60,  AR.  87. 

(3)  Voyez  le  Uvre  des  Psaumes,  C.  ci,  v.  7. 


230  ODONIS   DE   CERITONA   FABULiB. 

LVIII.   —  DE  CONTENTIONE   LUPI  ET   LEPORIS. 

Qnod  fag[i]enda  est  Venns  et  mandns  (1). 

Lupus  ct  Lepus  sibi  obuiauerunt,  ct  ait  Lupus  :  Super 
omnia  es  animal  meticulosum.  Auderes[ne]  contendere  cum 
aliquo  animali?  Certe,  ait  Lepus;  ita  tecumy  licetgrande  cor- 
pus  habeas  et  ego  modicum.  Lupus  indignatus  ait  :  Certe  fir- 
mabo  .X.  aureos  contra  unum  quod  te  uincam  (p.  511^  c.  1). 
Gerte  placet,  ait  Lepus,  dum  modo  sim  securus  de  ista  firma- 
cione.  Ambo  dcderunt  fideiussores.  Quofacto,  Lupus  et  Lepus 
constituti  sunt  in  campo  ad  pugnandum.  Lupus  currebat  uer- 
sus  Leporem  ad  capiendum  et  deuorandum.  Lepus  fugam 
arripuit,  et  Lupus,  ut  ualuit,  insequebatur.  Sed  Lepus  uelo- 
cius  currebat.  Lupus  iam  fatigalus  gressum  sistebat  et  super 
terram  se  proiecit.  Amplius  currere  non  poterat.  Et  ait  Lepus : 
lam  uictus  es  et  ad  terram  prostratus.  Quomodo,  ait  Lupus, 
non  uis  me  cxpectare?  Certe  uerum  est,  ait  Lepus.  Que  pugna 
esset,  cum  sis  in  triplo  maior  me?  Ore  aperto,  posses  totum 
caput  occupare.  Ego  non  pugno,  nisi  cum  pedibus,  nisi  fugi- 
endo.  Sic  sepe  cum  canibus  pugnaui  et  uici;  et  tu  uictus 
reddc  quod  debes.  Orta  cst  hcc  contentio,  et  a  Leone  diffini- 
tum  cst  quod  Lupus  fuit  uictus. 

Similiter  qui  uult  pugnare  cum  Venere,  cum  mundo,  secu- 
rius  pugnat  et  ccrcius  uincit,  cum  fugit.  Vnde  [in  Epistola]  1 
ad  Corinthios  [C.j  vi,  [v.  18]  :  Fugite  fomicationem.  Ibi  dicit 
Augustinus  :  Cum  aliis  nempc  uiciis  potest  ex[s]pectari  af- 
flictus;  set  hanc  fugitc,  nc  approximetis.  Vnde  quidam  :  In 
hoc  enim  prelio  fugiendo  forcius  et  melius  pugnatur.  Sicque 
Venus  uincitur;  cum  fugitur,  fugatur.  Dauid,  si  remotus  essct 
a  Betsabee,  quod  ipsam  non  uideret  (p.  511,  c.  2),  uictus  non 
fuissct.  Simiiiter  Sam(p)son  non  peccasset,  oculos  non  ami- 
sisset,  si  Dalidam  {sic)  fugissct.  Si  appropinquas  pulcre  mu- 

(1)  P.  60,  AS.  66,  MB.  64,  MC.  70,  MD.  70,  AA.  26,  AB.  66,  H.  86, 
AD.  4i,  DA.  25,  DC.  63,  RA.  19,  CA.  58,  CB.  61,  AR.  88. 


ODONIS   DE  CERITONA   PABUL^.  231 

aeri,  quasi  Lupus  te  dcuorabit;  in  soio  tactu,  uisu,  uel  risu 
intrat  Diabolus. 

LIX.   —  DE   HOMINE  QUI  POSUIT  SERPENTEM 

IN   SINU   SUO. 

Qnod  non  est  confldendnm  de  hoste  suo  (1). 

Serpens  semel  iacebat  super  terram  gelatam  et  multum 
algebat.  Homo  quidam  hoc  uidens,  pietate  motus,  accepit 
Serpentem  et  posuit  in  sinum  suum  ad  calefaciendum.  Ser- 
pens  calefactus  Hominem  fortiter  pungebat.  Et  ait :  Quare  ita 
male  me  punxisti?  (fUia  sinu  meo  pro  bono  tuo  te  collocaui? 
Respondit :  Nonne  scis  quod  semper  sunt  inimicie  inter  genus 
meum  et  hominem,  et  naturaliter  ipsum  odio  (S)?  Nonne  scis 
quod  Serpens  in  sinu,  Mus  in  pera,  Ignis  in  grenio  {sic)  male 
remunerant  hospite^  suos? 

Saraceni  captiui,  quando  possunt,  dominos  suos  perimunt 
et  euadunt.  Similiter  peruersus,  licet  beneficium  ab  eo,  quem 
habet  odio,  recipiat,  semper,  cum  poterit,  ei  nocebit.  Vnde 
quidam  : 

Odero,  cum  potero;  si  non,  inuitus  amabo. 

Similiter  qui  malam  habet  naturam,  semper,  cum  potest, 
naturam  suam  exercet.  Ideo  hominem  naturaliter  peruersum 
nunquam  tibi  associes,  nunquam  te  ipsum  ei  credas. 

LIX-.   —  DE   HOMINE  INGRATO   ET  SOCIO  MALE 

REMUNERANTE  (3). 

Quidam  magnum  honorem  Seruienti  regis  impcndit.  Ilie 
(p.  512,  c.  1)  Seruiens  illum  solum  accusauit.  Vocatus  est  ad 
curiam  et  incuipatus ;  et  nouit  quis  hoc  procurauit,  et  uocauit 

(0  AS.  67,  MA.  33,  MB.  65,  MC.  71,  MD.  71,  AA.  27,  AB.  67,  H.  87, 
AD.  42,  DA.  62,  DC.  64,  CA,  59,  CB.  62,  AR.  89. 

(2)  Genese,  C.  iii,  v.  15. 

(3)  AS.  67*,  MB.  66,  MC.  73,  MD.  72,  AA.  28.  AB.  67*,  DA.62*,  CA.  59\ 


23?  ODONIS  DE   CERITONA  FABUL^. 

eum  in  partem  et  dixit :  Nonne  seniiui  tibi,  ut  potui?  Nun- 
quam  feci  tuum  displicere.  Quarelaboras  ad  dampnum  meum? 
Alius  respondit  :  Bene  scio  quod  honorasti  me,  et  nunquam 
malum  mihi  intulisti.  Sed  hec  est  natura  nostra  in  terra  ista, 
quod  semper  malum  rependimus  illis  qui  bona  nobis  contule- 
runt. 

Hec  est  natura  Diaboli,  qui  semper  malefacit  amicis  suiset 
non  aliis ;  pessime  remunerat  illos  qui  ei  semiunt. 

LX.  —  DE  PANTHARA  {sic). 

Applicatnr  dnloi  sermon[i]  et  bone  fttme  (i). 

Panthera  est  quoddam  animal,  quod  de  se  bonum  mittit 
odorcm,  ita  quod  animalia  crudelia,  ut  Lupus  et  Leopardus 
et  huiusmodi,  que  deberent  ei  nocere,  eam  pro  bono  odore 
sequ[u]ntur  et  non  infestant. 

Ita  sunt  q^uidam  ita  benigni  in  sermone  et  opere,  quod 
etiam  inimici  ipsius  (2),  qui  ipsum  (3)  audiunt  et  uident,  ex 
dulci  coUoquio  iram  et  odium  suum  auferunt,  sequ[u]ntur  et 
diligunt.  In  Parabolis  (4)  :  Responsio  mollis  frangit  iram« 
sermo  durus  suscitat  furorem. 

LXL  —  DE  CANE  ET  FRUSTO  CARNIUM. 

Gontra  diligentes  nana  et  derelinqnentes  nera  et  cetera  (5). 

Ganis  semcl,  frust(r)um  camis  tencns  in  ore,  flumen  tran- 
siuit.  Vmbram  frusti  uidens  que  maior  frusto  apparuit,  frus- 
t(r)um  dimisit,  ut  umbram  caperet,  et  umbra  tam  cito  eua- 
nuit.  Sic  frustum  pro  umbra  (p.  512,  c.  2)  perdidit. 

Sic  plerique  habent  soliditatem  gracie,  firmitatem  uirtu- 

(1)  AS.  68,  MB.  67,  MC.  74,  MD.  73,  AA.  29,  H.  88,  DA.  63,  DC.  65, 
RA.  45,  CA.  60,  CB.  63. 

(2)  On  lit  dons  AS.  et  H.  :  eonm,  au  Heu  de  :  ipsita, 

(3)  On  lit  dans  H  :  i7/o$,  au  lieu  de  :  ipsum. 

(4)  Vayez  le  Livre  dcs  Proverbes,  C.  xv,  v.  \ . 

(5)  G.  30,  MA.  34,  MB.  68,  MD.  74,  AB.  68,  CA.  61. 


ODONIS  DE  CERITONA  FABUL^.  m 

tum,  ipsum  Deum,  ct  uidentes  umbram  istius  mundi,  scilicet 
diuiciaSy  pulcra  cibaria,mulieres,  dignitates,  illis  adherent.  De 
quibus  Sapientie  [liber,  C.]  v,  [v.  9  et  ss.] :  Transierunt  omnia 
illa  tanquam  umbra  et  tanquam  nuncius  [prsecurrens],  et  tan- 
quam  nauis,  que  pertransit  fluctuantem  [aquam] ,  aut  tanquam 
auis  que  transuolat  in  aere,  et  post  hoc  nullum  inuenitur 
ai^umentum  itineris  illius,  aut  tanquam  sagitta  emissa  in 
locum  destinatum ;  diuisus  aer  continuo  in  se  recursus  (1)  est. 
Talia  dixerunt  in  inferno  hii  qui  peccauerunt,  quoniam  spes 
impii  quasi  lanugo  [est],  que  a  uento  tollitur,  aut  tanquam 
spuma  gracilis  que  a  procelia  dispergitur,  et  tanquam  flu- 
uius  {i)  qui  a  uento  diffusus  est,  et  tanquam  memoria  hospitis 
imius  diei  pretereuntis.  Ecce  quod  bonum  est,  solidum  et  in- 
co[m]mutabile  pro  hac  umbra  perdunt  et  utroque  priuantur. 
leremias  [C.]  ii,  [v.  13]  :  Me  dereliquerunt  fontem  aque  uiue, 
et  foderunt  sibi  cistemas,  que  non  ualent  continere  aquas. 
Hoc  est,  laborauerunt  ut  haberent  hec  transitoria,  in  quibus 
nuUa  refectio  uera.  Hii  dimittunt  rosaih  pro  urtica,  granum 
pro  palea,  solem  pro  luna,  uinum  pro  fete  (3),  oleum  pro 
amurca,  pro  morte  uitam,  martinum  [sic)  pro  salice.  Talis 
dicitur  adulter.  Augustinus  :  Si  deseris  eum  qui  tc  fccit  et 
amas  illa  que  fecit,  deserto  (p.  513,  c.  1)  illo,  adulter  cs.  Talis 
dicitur  idolatra.  [Epistola  S.  Pauli]  ad  Romanos  [C.]  i,  [v.  25] : 
Qui  commu(n)tauerunt  ueritatcm  Dei  in  mcndacium,  et  co- 
luerunt  et  scruieriint  crcature  pocius  quam  Crcatori,  qui  cst 
benedictus.in  secula. 

LXII.  —  DE  RANA  INFLATA. 

Gontra  magna  appetentes  ez  inuidia  (4). 

Rana  uidit  Bouem  in  prato  incedentem.  Cogitauit  si  pos- 
set  essc  ita  magnus  {sic)  ut  Bos  ille,  ct  uocauit  lilios  diccns  : 

(1)  Mieux  est  dans  MB  recltisus. 

(2)  Ainsi;  mais,  comme  dans  MB.  et  dans  G.,  il  faut  lire  fumus. 

(3)  Lisez :  fece. 

(4)  MA.  35,  MB.  69,  MD.  75,  AB.  69,  CA.  62. 


234  ODONIS   DE   CERITONA   PABULiG. 

Ecce  quanta  decencia  et  magnificentia,  si  possem  ad  magnitu- 
dinem  Bouis  peruenire !  Et  intumuit  et  inflatus  {sic)  est  quan- 
tum  potuit.  Et  ait  filiis  suis  :  Adhuc  ita  magnus  sum  ut  ille 
Bos?  Dixerunt  filii  :  Nondum  magnus  es  ut  caput  Bouis.  Est 
ita,  dixit  Rana;  adhuc  inflabor.  Et  in  tantum  intumuit  quod 
.  medius  {sic)  crepuit. 

Sic  sunt  plerique  qui  uident  episcopos,  abbates,  archidia- 
conos,  quasi  boues  cum  magna  pompa  incedentes.  Cogitant 
qualiter  possent  ita  magni  fieri,  et  in  tantum  conantur  quod  in 
anima  uel  corpore  moriuntur. 

LXII».  —  [DE    FILIO   MILITIS]  (1). 

Vidi  quendam  qui  habuit  patrem  optimum  militem  et 
uoluit  ei  assimulari  {sic);  cui  ui[m]  natura  negauit,  et  in  tan- 
tum  tornatus  est  in  torneamento,  quod  mortuus  est. 

Similiter  layci  uident  alios  laycos  bene  indutos,  splendide 
comedere,  magnos  equos  equitare,  familiaritatem  cum  princir 
pibus  habere ;  in  tantum  conantur  eise  quiparari  quod  moriun- 
tur.  Frater,  si  factus  es  talis  bos  magnus,  lauda  Dominum ;  si 
rana  efficeris,  id  est  paupcr  et  modicus,  esto  contentus.  Xoli 
quercrc  (p.  313,  c.  2)  bos  ficri.  Disponat  Dominus  dc  sua  re- 
publica  sccundum  quod  uoluerit  :  hunc  humiliat  et  hunc 
exaltat.  Ideo  dicitur  in  Ecclcsiastico  [C.]  v[i],  [v.  2]  :  Non  te 
extoilas  in  cogitationc  animc  tuc,  nc  forte  elidatur  uirtus  tua 
per  stulticiani. 

LXIII.   —  DE  MURE   QUI    VOLUIT   MATRIMOMUM 

CONTRAHERE. 

Gontra  illos  qui  superbe  agunt,  alta  cogitantes 

et  sapientes  et  cetera  (2). 

Mus  semcl  uoluit  matrimonium  contrahere  et  cogitauit 
quod  maritum  accipcrct  fortissimilm ;  ct  cogitauit  penes  sc 

(1)  MB.  69*,  GA.  62*. 

(2)  MB.  70,  MD.  76,  AB.  70,  CA.  63. 


ODONIS   DE   CERITONA   FABUL^.  235 

quid  essct  strenuissimum.  Tandem  uidebatur  sibi  quod  Ven- 
tus,  quia  prostcrnit  cedros,  turres,  domos.  Misit  nuncios 
Vento  quod  esset  maritus  eius.  Dixit  Ventus  :  Quare  uult  mc^ 
cum  contrahere?  Dixerunt  nuncii  :  Quia  inter  omnes  creatu- 
ras  es  fortissima.  Respondit  Ventus  :  I(m)mo  castrum  Narbo- 
nense  forcius  est  me,  quia  iam  plus  quam  per  mille  annos 
stetit  aduersum  me  et  [s]cindit  et  confringit  uires  meas,  et 
nunquam  potui  eum  (sic)  prosternere.  Reuersi  sunt  nuncii  et 
retulerunt  responsum,  et  dixit  Mus  :  Ex  quo  forcior  est  Tur- 
ris,  uolo  quod  sit  maritus  meus.  Significabat  hoc  Turri,  et  ait 
Turris  :  Quare  uult  mecum  contrahere?  Et  responsum  :  Quia 
res  es  fortissima  et  forcior  Vento.  Et  ait  Turris  :  Certe  Mures 
sunt  forciores  me,  quia  tota  die  me  perforant  et  frangunt,  et 
faciunt  uiam  per  me.  Et  ita,  habito  consilio,  oportebat  quod 
Mus  Murem  sihi  associaret. 

Sic  plerique  ardua  excogitant .  et  mirabiiia  facere  propo- 
(p.  514,  c.  1)  nunt,  et : 

Parturiunt  montes,  et  exit  (1)  ridiculus  Mus. 

[Libro]  IV  Regum,  [C.]  xiv,  [v.  9  et  ss.],  dixit  rex  Israel 
ad  Amasiam  regem  luda  :  Carduus  Libani  misit  ad  Cedrum 
que  est  in  Libano,  dicens  :  Da  filiam  tuam  filio  meo  uxorem. 
Transieruntque  bestie  saltus,  que  sunt  in  Libano,  et  conculca- 
uerunt  Carduum.  Percuciens  inualuisti  super  Edom,  et  suble- 
uauit  te  cor  tuum.  Contentus  esto  gloria,  et  sede  in  domo 
tua.  Quare  prouocas  malum,  ut  cadas  tu  et  ludas  tecum? 
Noluit  adquiescere  et  factum  est  prelium,  et  cesus  est  popu- 
lus  luda.  Amasiam  uero  regem  luda  cepit  loas  rex  Israel  et 
multa  mala  intuiit. 

Si[c]  plerique  alta  aggrediuntur  et  uilissime  corruunt.  le- 
ronimus  (2)  :  Rectius  fuisset  homini  subiisse  coniug[i]um  et 

(1)  Par  suite  d'un  d^faut  de  m^moire,  Eudes  au  mot  nascetur  a  sub- 
stitu^  les  mots  et  exitj  qui  rendent  boiteux  ce  vers  d'Horace.  (Voyez  Art 
Tyoit.,  V.  139.) 

(2)  Migne,  Patrologias  Cursus  completus,  t.  XXX,  col.  949. 


236  ODONIS  DE   CERITONA  PABULiE. 

ambulasse  per  plana  quam  ad  altiora  tendere  et  in  profundum 
inferni  cadere.  Eciam  in  bonis  operibus  et  in  uirtutibus  peri- 
culosum  est  gloriari.  [Lib.]  I  Machabeorum,  [C.]  vi,  [v.  43 
et  ss.],  Eleazar  uolens  facere  sibi  nomen  in  etemum  supposuit 
se  elefanti  (sic)  et  occidit  eum;  et  cecidit  bestia  super  ipsum 
et  mortuus  est.  G[regorius] :  Quasi  sub  hoste(m)quem  proster^ 
nit  moritur,  qui  de  culpa  quam  superat  non  eleuatur.  G[rego- 
rius]  :  Auctoris  sui  graciam  negare  conuincitur  quisquis  ^ibi 
tribuit  quod  operatur;  ex  quoigitur  non  in  uirtutibus  nec  in 
bonis  operibus  gloriandum,  qu[oni]am  periculosum  est  in 
ma-(p.  5l'4,  c.  2)  licia  gioriari. 

Alta  cadunt,  inflata  crepant,  tumentia  (1)  premuntur, 
[Hoc  retine  uerbum] :  Frangit  Deus  omne(m)  superbum. 

LXIV.  —  DE  PULCHRA  UXORE  CATTL 

Ciontra  torneamenta  {i). 

Quidam  Catu^  habebat  pulchram  sponsam,  et  illa,  con- 
tempnens  maritum  suum,  uagabatur  extra  ad  alios  Cattos. 
Conquerebatur  Cattus  amicis  suis  de  sponsa.  Ait  quidam  ami- 
tus  (3)  :  Combure  pcllem  illius  in  diuersis  locis,  et  domi  rema- 
nebit.  Quo  facto,  remansit  Catta  in  domo  nec  ultra  uagaba- 
tur  extra. 

Sic  plcrique  habent  pulchras  uxores,  sorores,  filias,  et 
quando  habent  pulcros  capillos,  pulcra  ucstimenta,  domos 
exeunt,  uicinos,[^uicinas  uisitant,  perplateas  uagantur. 

Spectantes  (4)  ueniunt,  [ueniunt]  spectentur  ut  ipse. 
Egrcssa  est  Dina,  ut  uideret  mulieres  regionis  illius  (5),  e! 

(1)  Ce  mot  et  dans  MB.  le  mot  tumescentia  rendent  le  vers  fanx  :  il 
faul  lire  :  tumefacta, 

(2)  MA.  36,  MB.  71,  MD.  77,  AB.  71,  CA.  64. 

(3)  Ainsi  pour  :  amicus. 

(4)  Mieux  esl  dans  MB.  Spcctatum. 

(5)  Genese,  C.  xxxiv,  v.  1. 


•  •  ■  • 


I 
ODONIS   DE   CERITONA   PABUL^.  237 

cornipta  est.  Tunc  debct  paterfamilias  usclare  (1)  et  combu- 
rere  capillos  earum  et  induerc  illas  non  pannis  preciosis,  sed 
pellibus ;  et  sic  domi  remanebunt. 

LXIV*.   —   [DE   QUADAM   DOxMINA]  (2). 

Querebatur  a  quadam  Domina  quare  ita  uteretur  uestibus 
tam  preciosiSy  et  respondit  :  Non  ut  mundo  placeam,  sed 
marito.  Etait :  Falsum  est,  Domina;  imo,  quando  es  in  mul- 
titudine,  [uteris]  preciosis;  quando  es  in  domo  coram  marito, 
induis  uilia,  super  perticam  ponis  preciosa. 

LXV.   —  DE   CICONIA   ET   SERPENTE. 

Qnod  principiis  est  obstandum  et  cetera  (3). 

Ciconia  uenit  ad  foramen  Serpentis,  et  uocauit  eum  ut 
oxiret.  Respondit  Serpens  :  Quis  es  tu,  qui  ausus  es  me  infes- 
tare?  Et  ait  :  Ego  sum  Ciconia,  et  libenter  tecum  contende- 
rem.  Et  ait  (p.  515,  c.  1)  Serpens  :  Misera,  cum  graciles  habeas 
tibias  et  fragiles,  collum  gracile  et  longum,  quomodo  mecum 
pugnares,  quoniam  uici  strenuissimum  animal,  scilicet  Adam, 
primum  hominem  a  Deo  plasmatum,  et  uxorem  eius,  et  mul- 
tos  homines  in  deserto  pcremi?  Centum  tales  Ciconie  non 
possent  unicum  hominem  expugnare.  Quomodo  presumis 
mecum  contendere?  Et  ait  Ciconia  :  Tantum  exeas  foramen  et 
uidebis.  Serpens  iratus,  sibilando  ct  os  aperiando  (sic),  fora- 
men  exiuit,  quasi  uellet  Ciconiam  totam  deuorare.  Ciconia 
statim  dedit  ei  cum  rostro  super  capud,  et  Scrpens  statini 
occubuit,  dicens  :  Ecce  iam  me  pcrcmisti.  Ait  Ciconia  :  Ccrto, 
si  Adam  et  ceteri  homines  sciront  ubi  cst  uita  tua  ot  fortu- 
lido,  et  hoc  artificio  usi  cssent,  te  in  capite  percussissont, 
nunquam  a  te  uicti  fuisscnt.  Tali  igitur  arto  utendum  cst. 

Principiis  obsta;  sero  medicina  paralur. 
Cum  mala  per  longas  conualuoro  moras. 

J)  Au  mot  du  ms.  usdare  il  faut  peut-(^tro  subslituer  nodnre. 
;2)  MB.  71*,  MD.  77*,  AB.  7i»,  CA.  64». 
(3)  MA.  37,  MB.  72,  MD.  78,  AB.  72,  CA.  63. 


238  ODONIS   DE   CBRITONA  FABUL^. 

Cum  sentis  primos  motus  luxurie  uel  ire,  statim  resiste, 
statim  allide  paruulos  ad  petram;  petra  autem  est  Ghristus; 
hoc  est,  amore  Christi  primos  motus  interfice.  Si  permittes 
crescere  donec  totum  corpus  per  ignem  luxurie  accendatur, 
non  habebis  uires  extinguendi,  quia  tunc  paruuli  creuerunt 
[in  tantum]  quod  efficia[n]tur  pugiles  magni.  Primo  quasi 
stupe  de  facili  soluuntur,  et,  si  creuerint,  efScientur  uincula 
plaustri  que  rumpi  non  poterunt.  Vnde  Dominus  antiquo 
(p.  515,  C.2)  Serpenti :  Ponam  inimici[ci]as  inter  te  et  mulie- 
rem  :  ipsa  conteret  capud  tuum  (1).  Mulier  est  beata  Virgo, 
sancta  ecclesia,  que[lib]et  fidelis  anima,  que  caput  Serpeotis, 
quasi  inicium  su^estionis,  debet  conterere.  Sic  uincitur  Ser- 
pens  antiqu[u]s. 

LXVI.  —  DE  PAVONE  DEPLUMATO. 

Gontra  uanam  glorlajn  et  cetera  (2). 

PauOy  inter  ceteras  aues  plumis  ornatus  et  diuersis  colori- 
bus  distinctus,  mansuetus  ct  curialis,  uenit  ad  congregationem 
auium.  Venit  Coruus  et  rogauit  quod  daret  ei  pennas  duas. 
Ait  Pauo  :  Quid  facies  pro  me?  Et  ait  Coruus  :  Alla  uoce  in 
curiis  coram  auibus  lc  laudabo.  Pauo  pennas  suas  ei  conces- 
sit.  Simililer  Cornix  pcciit  ct  impetrauit;  sic  Cucula  et  multo 
alic  aues,  quod  Pauo  totus  deplumatus  remansit.  Debuit  pul- 
los  suos  cum  ali(i)s  (nutrire  et)  protegere ;  non  potuit,  quia 
pcnnas  non  habuit.  Superuenit  frigus,  et  periit.  Pulii  ab  eo 
recesserunt,  et  prout  pol[u]erunt  uixcrunt. 

Sic  quandoque  rex,  uel  comes,  uel  miles,  uei  episcopus  ha- 
bent  muitas  uillas,  castra,  campos  etuineas,  et  est  quasi  Pauo 
multis  uariis  pcnnis  bcne  ornatus.  Veniunt  ct  adulatores, 
Hospitalarii,  Templarii,  monachi,  canonici  ad  talom  Pauo- 
ncm,  petunt  terras,  uincas,  castra,  donaria;  promittunt  lau- 
dcs,  missas,  orationes.  Slultus  Pauo  quando  adquiescit,  et  pos- 

(1)  Genese,  C.  iii,  v.  15. 

(2)  G.  31,  M.V.  38,  MB.73,  MD,  79,  AB.  73,  CA.  66. 


ODONIS    DE   CBRITONA  FABUL^.  239 

sessionesy  unde  ipse  et  sui  deberent  uiuere,  aliis(p.  516,6.  1) 
distribuit. 

Sic  fecit  quidam  rex  Aragonum ;  vnde  successores  sui  non 
pot[u]erunt,  ut  decuit,  milites  tenere,  nec  inimicis  resistere, 
nec  regnum  suum  dofendere. 

Sic  quandoque  de  militibus  uidemus  quod  tantum  dant 
religiosis,  quod  totique  remanent  deplumati  et  heredes  exhe- 
redati. 

LXVII.   —   DE   BUFONE   ET    RANA. 

Gontra  anaros  et  laycos  tenaces  (i). 

Bufo,  qui  habitat  in  terra,  rogauit  Ranam,  que  habitat  in 
flumine,  quod  daret  ei  de  aqua  ad  potandum.  Ait  Rana  :  Pla- 
cet;  et  dedit  ei  quantum  uolebat.  Rana  esuriens  rogauit  quod 
daret  ei  de  terra.  Respondit  Bufo  :  Certe  nichil  dabo,  quia 
ego  ipse,  timens  ne  deficiat,  [non]  comedo  ad  suffi(i)cienciam. 

Sic  sunt  plerique  in  tantum  tenaces,  quod  ex[s]pectant 
quod  panes  sint  muscidi,  bacones  rancidi,  pastilli  sintputridi ; 
nec  possunt  manducare  nec  pro  Deo  dare ;  timent  quod  terra 
eis  deficiat.  Hii  sunt  bufones  Uiaboli.  [H]abacuc,  [C.]  ii,  [v.  6]_: 
Ve  ei  qui  multiplicat  non  sua!  Benedicit  non  sua;  quia  non 
audeat  ea(s)  expendere,  inuitus  aliis  relinquet.  T[h]esaurizat, 
et  ignorat  cui  congregabit  ea  (2). 

LXVII*.  —  [DE   CANE   ET   DUOBLS   IIOMWIBUS]  (3). 

Item  Canis  comitatur  duos  homines.  Ncscitur  cuius  sit. 
Sed,  cum  ab  inuicem  recedunt,  Canis  Dominum  suum  sc- 
quitur. 

Sic  diuicie  sunt  cum  possessore  ct  mundo.  Sed  cum  pos- 
sessor  [m]oritur,  diuicie  cum  mundo  rcmanente  morantur. 

(1)  MB.  74,  MD.  80,  AD.  74,  CA.  67. 

(2)  Livre  des  Psaumes,  C.  xxxviii,  v.  7. 

(3)  MB.  74*,  MD.  80*,  CA.  67». 


240 


ODONIS  DE  OERITONA  FABUL^. 


Manife-(p.  5l6,c.  2)stum  est  igitur  quod  diuicie  sunt  mundi 
scqua[ce]s.  In  [Hjabacuc  (1)  :  Vsquequo  aggrauat  contra  se 
densura  lutum?  Quicumque  enim  diuicias  auare  congregat, 
murum  luteum  facit  inter  se  et  Deum,  inter  se  et  celum, 
quod  intrare  non  poterit.  Si  scirent  cupidi  uel  crederent  que 
sunt  eis  uentura,  plorarent  et  ulularent.  Jacobus,  [G.]  v,  [v.  1] : 
Agite  nunc,  diuites,  plorate  ululantesin  miseriis  que  adue- 
nient  uobis.  Diuicie  uestre  putrefacte  sunt  et  uestimenta*  uestfa 

• 

atincis  sunt  com(m)esta;  aurum  et  argentum  uestrum  erugi-. 
nauit,  et  erugo  eoruin  erit  uobis  in  testimonium  et  mandu- 
cabit  carnes  uestras  sicut  ignis. 

LXVIir.*—  DE  ASIWO   ET   LEONE.  • 

Gontra  eos  qai  appetunt  esse  in  coriis  magnatomm 

et  cet^ra  (2). 

* 

Leo,  rex  animalium,  semel  quesiuit  sibi  [ministros],  ut 
serutreni  ei  in  diuersis  officiis^  Ingessit  se  Asinus,  dicens 
quod  optime  sciret  cantare  et  uiellare  {stc).  Dixit  [Leo] ;  Audia- 
'mus.  Et  Asinus  aperuit  ossuum  et  horribili^ter  recanauit.  Et 
ait  Leo  :  Miser,  quare  mchtitus  cs,  cum  sonus  tuus  horribilis 
sit?  Pocius  mc'a  sompno  excilarct  quam  dormire  facei^et. 
Exeas  cito  de  curia  mea. 

Sic  pleriquc  uellent  sc  in  curias  regum  et  princip(i)um 
ingeror^;  sed,  quia  sunt  inhabiles,  a  curiis  rcpelluntur.  Ple- 
rique  cupiunt  saturare  uentrem  suum  de  siliquis  porcorum, 
et  nemo  illis  da(ba)t.  Silique  porcorum  sunt  preciosa  cibaria 
diuitum  (p.  517,  c.  1)  et  gulosorum  qui  sunt  porci  Diaboli; 
multi  monachi,  scolares,  clerici,  layci,  cupiunt  saturare  uen- 
trem  de  huiusmodo,  et  nemo  illis  da(ba)t.  Sic  cor  ad  mundum 
recurrit,  et  cor  mundu?  repellit ;  desiderant  mundum  et  amant ; 
mundus  tamen  de  hiis  non  curat.  Reuertantur  igitur  ad 
Patrem  suum,   ueniant  ad  Christum,    et  ipse  rccipict   eos, 

(1)  Voyez  C  ii,  v.  0. 

(2)  MA.  31»,  Ml{.  75,  MD.  81,  AB.  75,  CA.  68. 


idliONIS  DK   CERtTONA  PABUL.E. 


241 


•  amplectetur  ipsos,  et  faciet  maf^um  festum;  interficict  liitu- 
lum  et  instruet  conuiuium,  quoniam  maius  gaudium  est  in  . 
regno  celorum  super  uno  p^ccatore  penitenciam  agente  quam 
super*  xc[i]x  iustis  qui  non  indigent  penitencia  (1).  Si  asi- 
nus  fueris,  scilicet  simplex  et  inhabilis,  esto  contentus,  noli  ' 

'  querere  fieri  curialis.  Petrus  per  unam  noctem  fuit  iri  curia 
Caife  (sic)  et  Christum  negauit.  Quando  fuit  in  curis^  Christi, 
iitstus  et  sanctus  perseuerauit.  In  curiis  enim  syedet  Diabpius 
.ci;im  diuitibus  in  o[c]cultis,  ut  interficiat  intiocentem.  Heu!    . 

.    quotquot  magis  desiderant  esse  de  curia  Herodis  et  Chaife  (sic) 

.   quam  de  curia  Ihesu  Christi,  quonis^m,  ut  dicit  Veritas  [in] 
Luc,  [C.]  XXII,  [v.  25]  :  Reges  gentium  dominantur  eorum, 
et  qui  potestBitem  habent  super  eos,  beriefici  uocantyr.  Vos . 
autem  non  sic;  sed  qui  maior  [est]  inter  uo^;  fiat  sicut  iunior, 
et  qui  precessor  est;  sicut  ministrator.  Ytinam  simus  boiies. 
Abrahe  uel  asini  qui  pascuntur  iuxtaboues!' Job  (2). 

■  »  • 

•LXLX.   —  DE.CANE   ETASING   ET  6OMINO   SU.O.  '      '    • 

•  •  •  •       . 

Contra  Ihgratum- seruttHun  (3). 

•  •     .  • 

Quidam  Paterfamilias  habuit  Gancs,'qui',  (juarido.domum . 
de  negociis  ueniebat,  (p.*517,  c.  2)  ap[p]laudebant  ei,  de  pedi- 
bus  et  rostro  ipsum  tangentes.  Asinus  hoc  uidens  *penes  se 
cogitauit  :  Ita  debere[iri]  domino  meo  applaudere.  Semel 
rediit  dominus  de  negotio;  bccurrit  ei  Asiuus;  uolena  eiapr 
plaudere,  pedes  anteriores  erexit  et  dominum.  suum  dure  in 
facie,  pectore,  percussit,  et  dominus  iratus  fecit,  Asinum.  fere 
usque  ad  mortem  fustigare  et  in  stabulum  detrudi. 

Sic  plerique  uolunt  assumere  officium  quod  nesciunt  trac- 
tare.  Sicut  quidam  uolunt  esse  sacerdotes,  archidiaconi,  epi- 
scopi,  et  tamen  sunt  asini  ad  liram  (i),  asini  ad  officium, 

(i)  Evang.  selQn  S.  Luc,  C.  xv,  v.  7. 

(2)  Chap.  I,  V.  14. 

(3)  G.  32,  MA.  40,  MB.  76,  MD.  82,  AB.  76,  CA.  69. 

(4)  Un  point  H  noter  ressort  de  cesmots,  c*est  quUls  sonC  le  sujct  d'une 

•  16 


242 


ODONIS  PB   CERITONA  FABVVJB^ 


•  • 


• « 


/v^. 


quia.  nesciunt  cantare/  legcre,  predicare ; 'im(m)o  Dominum, 
qnantum  in  ipsi^  est,  in  facie  peruersis  operibus  percuciunt. 
Sed  Doniinus  ira(us,faciet  tales  asinos-.ftistigariy  in  carcere[m] 
gellenne  perpetuo  detrudi..  • 


LXX.   —  DE   CASEO.  ET  QORVO. 

.         .  ... 

CoHtica  uanam  gloriam  (1). 

•    .  ••     • 
Sicut  narrat  Ysopus, 

•  *  • 

Cuseus  in  rpstirp  Corui  pendebat  ab  alto. 


•  • 


t. 


.  *  • 

ct  Vulpe&^cupiens  ^aseuin  comedere,  dixit  Coruo  :  Quam 

Jbene  cantabat  pater  tuus !  Vellem  audire  uocem  tuam.  Coruus 

aperuit  bs  suum  et  cantauit,  et  sic  caseus  cecidifr,  et  Vulpes 

.  euni  com(m)edit.  ;       . 

•Sic  fleriquQ  portaht  caseum,  hoc  est  nutrimentum,  unde 

•  t   anfma  debet  uiuere,  scilicet  pacienciam,  graciam,  caritatem. 

Sed  uenit  Diabolus  et  excital  Hios  ad  opus  uane  glorie,  ut 

cantenl;  se  Ipsoscopimendenty  fiinbria$  suas  magniflcent;  et 

.  sic,  quia  gloriam  mundi/hoh  gloriam  que  Dei  est,  querunt, 
pacienciam  of  pmhes  uirtutes  aihittunt.  (P.  518,  c.    1)   Sic 

•  Dauid,  quiu  populum  suum  ad  uanam  gloriam  munerauit, 
in  iriagna  parte  amisit. 


i.XX^   —  [DE   QUODAM   ATHEXIEXSI]    (2). 

.Mos  erat  apud  Athcnas,  quod  qui  uoluithaberi  pro  fp]hi- 
losopho,  bono  uerberarotur,  et,  si  pacienter  se  habcret,  pro 
philpsopho  haberetur.  Quidam  autem  bene  uerberabatur, 
et,  antoquam  iiidicatum  ossct  quod  philosophus  haberetur, 
statini'  posi  uerbera  exclamauit  dicens  :  Bene  sum  dignus 

des  faMes  df  Pliedre  decouveites  a  Naples  et  que  pai'  consequent  Odo 
connaissail  daits  leur  inlegralite  les  u»uvres  du  fabuliste  ancien. 

(i)  MA.  41,  MB.  77,  MD.  83,  AB.  77,  GA.  70. 

(2)  MB.-77»,  MD.  83%  AB.  78,  CA.  70». 


'    ODONiS   Dfi-  CERITONA   FABULjE.  243       . 

.       .•  .  .  .  .  .^ .        . 

uocari  philosophus;  et  respondii  ier.quidam  :  F^ater^  ji  ta- 
cuisses,  philosophus  esses.  ,    ".     • 

.  '.  ••...• 

.  -'  '        *        ' 

LXXI.   —   DE   CICONIA  ET   QATTO.  /  '      .       • 

Quod  per  gaod  aoGatar,  neo  laudibus,  nec  uttuperjls. 

mouetur  aliquis  (i). 

•       •'.•*      *•  • 

•  ••  •  ...•■ 

Melius  est  assimulari  Ciconie,que  anguiliam  sibj.et  pullis 
suis  ad  uescendum  portauit.  Quod  uidens  Catus.qui.li&enter      '  . 
com(m)edit  pisces,  licet  nonuallt  bumectarepedes,ait:  0  auw '    ' 
'  pulcher[r]ima,  rostrum  babes  rubeuiri  et  plumas  .albissimas;. 
nunquid  rostrum  tuum  ita  rubeum^-est  interius  ut  exterius. 
Ciconia  noluit  aliquid  jrespondere,  nec  rostrum  aperire,  qiiia 
noluit   anguillan\  dimittere.   Jratus   Murilegus*  nrtuperabat     *^? 
Ciconiam  :  Vel  es  surda  uel  miita:  Non  poteris-  rf  spondere', . 
miser[r]ima?  Nonne  quandoque  comedis  sQrpentes  qjile,sunt 
animalia  uenenosa  et  inmundis^ima?  Quodlibet  %nimal  mtin-  ' 
dum  munda  diligit;  et  tu,  turpid  et  inmunda.  Igitur  es  inter 
ceteras  aues  inmundissima*.  Cioonia,  nichilresp^bnd^hs,  cum 
anguilla(m)  tenuit  uiam  suam.  \    ^ 

Sic  uir  iustus  nec  in  laudibus  extoUitur,  nec  (p:  5i8,  (;.  2}  . 
(nec).in  iiituperiis  deix^itur.  Dicant  bomines  quod  uoluerint ;  *• 
anguillam  non  dimittas;  caritat^m,  pacienciani  tefaeas,  cum 
silentio  procedas,  et  saluus  eris.  ^.      *• 


•• 


LXXII.    —   DE   CLAUSTUALl    AD    IDEM    (2).,     •       . 

Quidam.noluit  claustralem  uitam  ducjere.  Dixit  Abbas  ; 
Laudes  hec  ossa  et  benedicas,  demonstrato  aceruo  ossium 
mortuorum.  Laudauit  igitur  et  benedixit.  Quo  facto,  quesiuit 
Abbas  :  Ben^dixisti  ossibus?  Respondit  :  Benedixi.  Querebat 
^bbas  :  Quid  responderunt?  Dixit  luuenis  :  Nichil.  Itenim 
Abbas  :  Maledicas  et  uifuperes.  Qui  sic  fecit  quantum  potuit. 

(1)  MB.  78,  MD.  84/ AB.  79,  CA.  7f. 

(2)  G.  3J,  MB.  79,  MD.  SS,  AB.  80,  C.\.  72. 


•  v 


^  • 


•  % 


%• 


244     •  •  bnONIS  DE   CERITONA  F.ABULife. 

■ 

Elt  ait  Abbas  :  Maledixisti?  Et  ait  lUuenis  :  Maledixi.  Et  que^ 
siuit  Abb.as  :  Quid  responderunt?  Et.^it  luuenis  :  Nichil.  Ait 
Ai)bas  :  Frater,  talem  te  oporteC  esse  ut,  si  uerus  monachus 
uisHeri,  ita  (quod)'benedictionibus  jet  maledlctionibus  Qichil 
respondeaSy  quoniapi  .(3nim  dicit  Isaias,  [C.]  xxx,[v.  15]  :  In 
silentio  et  spe  erit  fortitudo  uestra.  -      *. 

.  Amos,  [G;]  .v>.  [v.  13]  :  Ideo  prudens  inr  tempore  illo  tace- 
bit,  qUia  teiQpus  malum  est',  quoniam  tempus  uite  nostre 
malum  est.  Vhde  quidam  :  •      ..     .   • ' 

Ve  mihinascentil  Ve  nalol  Ve  morientil 
'     .  .  •  •     •        •      *      • . 

Ve  mihi,  quod  suml  Vel  Non  uiuit.filiiis,  Que!-     •.   /'. 

.  ■  •  • 

Boetiu&  (1)  :  Quis  ita  est  [enim  tam]  composite  felicitatis,  ut 

non  ex  aliqua  parte  cum  status  sui  qualitate.tixetui:?  Qiian- 

tum  est  in  me,  singiilis  diebus  uideo,  audio  que  loiibi  displi- 

•cent.  •  ' 

.  •  •  • 

.LXXIII.   —   DE   HIRCO   EQUITANTE.     . 

Gontra  irreu^rentes  dominoa  suos  (2). 

Hyrcus  ^emel  '{actus  est  iseruus  Asini,  et  iiidit  eum  sim-r 
pliccni  et  humilem.  Ascendit  Asinum  et  uoluit  equijtaj-e.  Asi- 
rius  iratus  erexit  pedes  (p.  519,  c.  1)  anteriores  et  cecidit  retro 
superdorsumsuura,  et  Hyrcum  oppresslt  et  interfecit,  dicens: 
Si  Asinus  est  dominus  tuus,  ne  equites  ipsum. 

Sic  plerique  uident  dominos  slios  simplices,  uel  senes,  uel 
cec.os,  uel  inhabiles;  contempnunt  eos  et  derident. 

LXXIIK  —  [DE   PATRE    §ENE   Et   FILIO   gUO   ET   REGEj  (3). 

•  • 

Sic  quidam,  habens  patrem  senem,  fecit  illum  custodem 
ouium,  cum  miles  esset.  Audiens  rex  quod  ita  n(ale  tractaret 
patrem  suum,  misit.Hlium  in*carcercm. 

•  ■ 

(1)  Lib  Ij;  Prosa  4.  ' 

(2)  G.  34,  M.V.  42,  MR.  80,  MD.  86,  AB^  81,  CA.  73. 

(3)  MB.  80%  MD.  80*,  CA.^  73*.  ••   ' 


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OIXON.IS.DB  CERIJ^ONA   FABULiE/.  24^ 

ULXIll"».   —  D*E  .PATRE   SENE   ET   FrLIO   SUO. 

•  »  •  »  . 

''Contra  non  reuerentes  ^atres  suos  (i). 
•■      .  ^  •      .  ■  " 

'       ■  "        •'        .  .  .      • 

'  'AliuSy  babens  patreiki  senem  et  tussientem,  ait :  Rustieus 

iste;  Qum 'tussi . et  excreationibus ' suisj  (e^ium- nolbis  infert. 

"       •         ■  •  •  •  *  • 

Proiciatis  eum  longius  «t  ueterem  pellem  ouium  ipsum  indu- 

*    •      . '  •  •  •       "*  * 

atisLEt  pater,  quia  nichil  aliud:habuit.£^d  induendum^fere  (^) 

mortuus  e^tvFiliu^  paruulus  iliius  filii  accepft.pellem  uete- 

"rem  et  suspehdit  ih  'parie^i.  Qiiesiuit  pater  eius  quid  ueU^t 

fstcete  ^e  pelle..  .Reftpqndit :  Ad  opu»  tui,  cum  senueriSy  Ter 

serho,  quia  ita  facis  patri  tuo,  6t  ate  addisco  qualiter  debeam 

me]  habere  erga  scnectut^m  tuam. 

•        •"■*■■        ^  ,,  ,.' 

*  [InJ^EcclesiastieOy  [C.]  viii,  [v.  7]  :  Ne  ^erHashominem 

•  •  *  '  • 

m  senectut^  sU& ;  etenim  ex  nobis  senescunt. 


«•  . 


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•  .. 


LXXIV^  —  DE  LUPO  ET  VUIPE. 
.      •  •  •  ■  • 

.  '■  .... 

Et  iEtpplicatar  aoaris  quos  [qoisqiaej.  decipit  et  eis.  qoi 

'  'nimis  [se]  tradont  deliciis  (3). 

•   . 

Lupus  obuians  Vulpi  ait :  Compater,  *unde'iienis?  Et  ait    < 
Vulpes  :  De  quodam  uiuario,  ubi  pisces  optimos  cepi  et  suffi- 
cienter  com(m)e^i.  Quesiuit  Lupus  *:  Quomodo  cepisti?  Ait 
Vulpes  :  Caudam  in  aquam   posuivet  dlu.  tenui,  et  pisces 
credentes  quod  esset  aliquid  com(m)estibile,  uel  quod  essem 
mortuay  caude  adheserunt,  et  traxi  eos-  ad  (p.  519,  c.  2)  ter- . 
ram  et  comedi.  Et  ait  Lupus  :  Numquid.sic  ego  pisces  capere 
possum?  Ait  Vulpes  :  Optime  poteris-;  cum  sis  forcior  quam-: . 
ego.  Perrexit^rgo  Lupus  festinant^  ad  uiuarium,  et  caudam 
in  aquam  posuit  et  diu  tenuit,  donec  esset  coiigelata;  gelu 
enim  Faciebal.  Post  longam  moram  uoluit  caudam  exirahere, 
credens  quod  multitudo  pisciifm.ei  adhereret;  sed  non  potuit 

■  ■  • 

(1)  G.  35^  MB.  80?,  MD.  87,  CA.  73»».  .     • 

(2)'Au  iieu  de  :  fere,  il  fau^ait  frigore. 

(3)  G.  36,  MA.  4*3,  MB.  81,'MD.  88,  AB.  82,  GA.  74. 


•  ••• 


« • 


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246 


.  OPONIS  Dfl   CERITOIJA  FA$0 


< 


propt^f  gelicidium  .quod  caudam  tenyit.  DbtQntus ,  est  ibi 
usque-jnane%  Et.uencnint  hemines  ^t  Liipum  fetj&lisque  ad 
jnortem  fustigauerunt. .  Et  cum  uix  euasisset  (1  )^  Inaledixit 
compatri  suo*,  qui  pisces  sibi  promisit  et  nerb[er}a  jQfc  uiflnera 

et*ferc  mortem  persoluit.  ' 

•      •  •        •  • 

\  Sic  plefiqufi  proinittunt  amicis  et  ^liis  diuicias,  et  fdciunt 
eos  u$urario3,>simomacos,  l&trones,  et  per^uunt  (2)  sup- 
-  plicia^  etema.  De  talibus  dicitiir  :  Immohtuerunt  filiqs  suos  et 
filias  suas  demoniis  (3),  Item  adaptatur  illis^  qu^  peniint:  9e  iit 
aquis  deliciarum,  et  tamdiu  ip  deliciis  morantufquodm  eis  • 
cohgelantuf  [et]  detinentur  quod  exire  nequeunt;  quoniom 

•  •  • 

infixe  sunt  gentes  in  interitn,  quem  fecerunt.  Inlaqueo  ist6 
quepi  ab[sco]iderti7itJ,.com[prehensus]  .esi  pes  eoruim  (4).  A^t 
gustinus  :.  Deleclapio  alligat  eos,  yt  inde  abrumpere  «morem 
et  ad  utilia  u^rtere  non  audeant.  Si  eniih  cohehtur,  dolor 
est.deserere  que  delectant,  et  ille  tlo-(p.  526.,c.  l)lor  non  sinit 
absccdere. 


•        '  .  LXXV.   —  DE  MU-SCA  ET  FOBMICA. 

Gontra  eos  qui,  postquajh  snmp8erali,t  corpnB  dpminieum, 

dant  et  exponunt  se  peccatis  (5). 

,  •  Musca  semel  contendebat  cum  Formic$i,  dicens  se  esse 
nobiliorem  et  mundiorem  :  Quia  uescor  frequenter  de  scutel- 
lis  episcoporum  et  regum  et  aliorum  diuitum,  bibo  dc  ciphis 
"illorum,  im(m)oin  faciem  regis  quandoque  insilio.  Tu  autem 
habiias  in  terra  et  grana  rccondis,  donec  sint  putrida.  Res- 
pondit  Formica  :  Nobiligr  et  mundior  sum  quim  tu,  quoniam 
pro  tua  inmundicia  omnes  habent  le  odio,  infestant  et  fugant. 
Quoniam  licet  quandoque  de  scutelHs  diuitum  comedas,  qu^n- 
doque  tamen  de  uilissimo  .sputo,  diuersis  putreCactionibus, 

(i)  Dans  (j  a[)ii;s  ce  mot,  vieiment  les  siiivants  '.-ti  candam  amisisset, 

(2)  Dans  MB.  on  lit  :  persolvunt  eis, 

(3)  Voyez  le  Livre  des  PsaumeSj  C.  cv,  v.  37. 

(4)  Voyez  le  Livre  des  Psaumes,  C.  rx,  v.  16. 

(5)  MA.  44,  MB.  82,  MD.  89,  AB.  83,  CA.  75. 


ODONIS  DE  CBRITONA  FABUL^. 


247 


dc  sterboribus  boum  et  alio^um  animalium  te  sacias.  Egd  . 
autem^tantum  uescor  de  grano  purissimo.  IgjVur.maniiestum 
est  te  esse  sordidiorum  (1),  im(m)b  jnt6r  omnia  uofcatilia  sdr-     . 
didisftima.  Data  est  sententia  pro  Formicai    .      •  .    ^^ 

P.er  muscam,  i^uandOque  quo.niuncfis  quandoque  sordidis  x 
utitur,  intelliguntui*  quidam  saeerdotes,,qui  ^d  [exemplum:] 
apostolorum  qui  dieuntur  teges  terre  ^t  alior^um  sanctorum..  . 
preciosa  cibaria,  scilicet  Eiicaristiam  etsanguinem.  Chrlsti,  se  .  * 
collooant,  Qt  postea  uilissiifnus  (2)  stercopibus  luxurie  et  gule  . . 
et  attorum  uicioruili  se  mortifere  reficiunt.  Ascendunt  in  -ce- 
lum,  descenduir(  usque  ad  abissum.  Ezechiel  (3)':  ^bllueront* 
sanctuaria  mea;  inter  sanctum  et  prophanum  [sic)  non  habucr 
rimt  distanciam  [etj  iqter  pollutum  et  muhdum  non  iilfeUete- 
runt,  et.coinquinabar  in  medio  illoinim.  Ecce  quod  ipsc  Deijis, 
qul.inquiilafi  non  potest,  dicit  se  coinquinari  ab  (p.  S2()l,  c.  2) 
illis,  quia,  quantum  in  ipsis  est,  ipsum  coihquinanl/ 

Similiter  layci  in  PadQa  et  Pentecpste  'Euchariatiam  su-    • 
munt,  fEequentec  diuina  audiunt,  j)ostea  ad   luxuriam,.  ad  \^ 
gulam,  ad.alias  delicias  sopdrdas  se  tj^ansferunt;  de.  eccle&ia    ^ 
ad  pitestibulum,  de  mundrs^imo  ad  inmundissimum,  de  Deo 
ad  Diabelum  transeuint.  Iste  sunt-milsce  Diaboli^  quas  ai^anee 
infernales  deuorabunt.  Assimilare  (4)  igitur  formice,.  puris'-' 
sima  grana  collige,  in  armario  celi  rccpnde,  ui  pos^is  liiuere  *- 
in  hyeme  <ie  quibus  collegisji  in  .  estate. '  Parjabole,  [C.]  vi*    • 

•         *  •        •  • 

[v.  6  i  8]  :  Vade  ad  fornpiicam,  b  piger,  coirsidera  uias  eius  et 
disce  sapienctam;.que,'  cum  non  habeat* ducem  ac  precepto- 
rem  et  principem,  parat  [in]  cstate  cibiim  sibi  et  congregat  in 
messe  quod  com(m)edat^  CoIIigamus  igitur  grana,  id  est  bona 
opera  mundata  a  sordibus  hixurje  et  gule,  a  uermibus  sollici- 
tndinis  et  auaricie,  a  pal(I)ea  superbie  et  uane  .glorie.  ,Hec 
grana  celis  reponuirtur,  quando  bona  op^^fa  desiderio.summi. 


•  • 


•  ■ 

(1)  Ainsi  pQur^ordtcltofetn. ' 

(2)  Ainsi  ponr  vt/i5$imis. 

(3)  C.  XXII,  V.  26.  '         • 

(4)  II  y.  a  dans  HB.  :  Amm\X(XTy\  il  faut  lire  :  As«tmt/d  ie. 


.     ... 


•. 


• . » 


•  •  •'  <x 


251 


ODONIS   DB   CBRITONA  FABUL-fi. 


quam  Diues  ille  concupiscens  ait  seruo  suo  :  Ecce  Vidua  ilia 
pinguissimam  habet  vaccam,  vade  et  adduc  mihi  illam.  Qui, 
preceptum  domini  sui  faciens,  domino  suo  illam  adduxit;  qui 
iussit  eam  interfici,  quiapinguis  erat,  fecitque  partem  decoqui, 
partemque  assari,  et  ad  prandium  suum  deferri.  Set,  primo 
morseilo  inde  assumpto  sufTocatus,  ille  Diues  interijt. 

Vnde  Ysaias  dicit  [C.xxxm,  v.  1]  :  Ve,  quiprodaris!  Nonne 
ipse  predaberis?  Iste  diues  predatus  est  vaccam,  et  Diabolus 
eius  animam. 


FABULiE  QUiEDAM 

INTER     ODOMANAS     IN     MSS.     CODICIBUS     DlSPERSf. 

PROLOGUS, 

IN     BIBLlOTUECiE    BODLEIANJEl    CODICB    DOtTCB    88, 
AUTUENTICO    PR0L060    PRJBPOSITUS. 

(Fol.  34  a,)  Bcatus  Basilius,  coaggerans  iuuenes,  docebat 
eos  anime  munditia[m]  et  impassibilitatem  corporis,  gressum 
mitem,  uocem  mensuratam,  uerbum  bene  ordinatum,  escam 
et  potum  intumultuosum,  ad  seniores  tacitumitatem,  ad 
sapientiores  auditioncm,  ad  sublimes  subditionem,  ad  equa- 
les  et  minores  caritatem  non  fictam,  pauca  dicere^  plurima 
autem  intelligere,  non  teraerarios  uerbo,  non  superabundare 
sermonibus,  non  faciles  ad  risum  esse,  u^recundia  ornari,  . 
cum  mulieribus  irreuerentibus  non  disputare,  deorsum  uisum, 
sursum  babere  animum,  fugere  coiitradictiones,  non  magistra- 
lem  lisurpare  dignitatem,  nihil  cxistimare  omnes  seculi  hono- 
res.  Si  aulem  quis  potest  aliis  proficere,  apud  Deum  ex[s]pectet 
bonorum  operum  retriblrtionem,  in  Christo  lesu  Domino 
nostro. 


•        • 


ODONIS   DE  CERITONA  FABUL^.  251 

LXXVI.  —  [DE  AQUILA  ET  CUCULA]  (1). 

(Fol.  312*.)  Volucres  quondam  inuenerunt  nidum  ex  rosis 
contextum  et  floribus  aromatum.  Et  dixit  Aqui(l)la  quod  nidus 
ille  daretur  albi  {sic  pro  aiii)  nobilissime.  Et  facit  conuocare 
volucres  celi.  Et  quaerebat  ab  eis  omnibus  audientibus  que 
esset  auis  nobilissima.  Et  respondit  Cuculus  :  Kuk,  kuk.  Item 
quaerebat  Aquila  que  esset  auis  uelocissima.  Et  respondit  Cu- 
culus :  kuk,  kuk.  Item  quaerebat  que  auis  esset  formosissima. 
Respondit  Cuculus  :  Kiik,  kuk.  Et  quaerebat  que  esset  aufs 
melius  cantans.  Etrespondit  Cuculus  :  Kuk,  kuk.  Cui  Aquila 

'  indignata  ait :  Cucula  infelix,  te  ipsam  semper  laudas,  et  ideo 
suinmam  condempnacionis  contra  te  promitto^quodnecistum, 
pec  alium  nidum  unquam  habebis.  Vnde  Cucula  semper  ponit 
oua  sua  in  nido  alterius^auis. 

Sic  plerique  semp^r  se  ipsos  commendant,  et  opus  suum 
exaltant.  Nam  [si]  queras  a  religiosis  quis  ordo  sit  melior, 
dicunt :  Fratres  mmOres ;  Gistercienses  monachi :  Noster  melior ; 
Praedicatorfes  eciam ;  et  sjc  de  alijs,  qui  omnes  dicunt  :  Kuk, 
kuk,  se  ipsos  laudantes.  Sic  eciam  plures  magistri  dicunt  suas 
•iententias  et  suos  tt&ctatus  BJsse  meliores.  Et  sic  milites  et 
aliud  qupdcunque  genus  hominrutn  semper  cantant  :  Kuk, 
kuk.  Sed  iusti.et  humiles  semper  se  ipsos  uilipendunt.  Vnde 
Gregoiius  ;  Opera*  nostra  per  mefitjum  crescunt,  cum  aput 
.^08|net  ipsos  pe'p  humilitatem  decrescunt.  Ita,  dum  nostram 

•  gloriam  jquaerimus,.(foI.  312  b)  plaCere  ei,  qui  nos  de  celo 
.  conspicit,  noh  curamus.  Job,  [C.]  xxxi^  [v..  27  et28.] :  Osculatus 
8um  manum  meftm  in  pre  meo;  que  e[s]t  iniquitas  maxima. 
MahHm^  suam,.oscuIatur  qui  laiidafqubd  operatur,  et  hec  est 
iniquitas  m^xlma.  VndeAttgus^nus  :•  Qui  laudari  ab  homini- 
bu|  uiilty  i^  uituperante  te  non  def(f)endetur,  ab  hominiJ[)Hs  iu- 
({icante  te  np)i  eripietur^  dap^pnante  te  nbn  liberabitur.  Item 

*        ^  *       '  ^  •  •  • 

Augiistliius  :  Quisqui^  enumerat  no^rita  sua.  Gregorijjs  :  IsU 

•  .     (i)V. y,  •  .  •  .••  • 


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252 


ODONIS   DE   CERIITONA  FABUL^E. 


merita  sua  non  uident  que  alijs  uidenda  praebent.  Idem :  Inde 
mens  dignior  efticitur,  vnde  sibi  indigna  uidetur.  Vnde  cciam 
Verilas  nos  instruit,  dicens,  [C.]  xvii  Luce,  [v.  10]  :  Cum  fece- 
ritis  omnia  que  praecepta  sunt  uobis,  (e)dicite  :  Serui  inutiles 
sumus  :  quod  debuimus  facere,  (non)  fecimus. 


LXXVII.  —  [DE  PHILOMELA  ET  SAGITTARIO]  (1). 

Sagittarius  quidam,  auiculam  paruam  nomine  Philome- 
lam  capiens,  cum  vellet  eam  occidere,  vox  data  est  Philomele, 
et  ait  :  Quid  tibi  proderit,  si  me  occideris?  Ne[qua]quam 
[tuu]m  ventrem  implere  valebis;  sed,  si  medimittere  velles, 
tria  tibi  mandata  darem,  que,  si  diligencius  conseruares,  ma- 
gnam  inde  utilitatem  consequi  valeres.  Ille  vero»  ad  eius  loque- 
lam  stupefactus,  promisit  quod  eam  dimitteret,  si  hec  sibi 
mandata  proferret.  Et  illa  ait :  Nunquam  rem,  que  apprehendi 
non  potest,  apprehendere  studeas;  de  re  perditaet  irrecupe- 
rabili  nunquam  doleas ;  verbum  incredibile  nunquam  credas. 
Hec  ita  custodi,  et  bcne  tibi  erit.  Ille,  ut  promiserat,  eam  dimi- 
sit :  Phiiomela  igitur,  per  a(y)era  volitans,  dixit :  Ve!  tibi,  o 
homo;  quam  malum  consilium  habuisti  et  quam  magnum 
t[h]esaurum  hodie  perdidisti!  Est  enim  in  visceribus  meis 
margarita,  que  structionis  ouum  sua  vincit  magnitudine.  Quod 
iile  audicns  valde  contristalus  est  quod  eam  dimiserit,  et  eam 
apprehendere  conebatur  diccns  :  Veni  in  domum  meam  et 
omnem  humanitatem  cx[h]ibcbo  et  honorifice  te  dimittain. 
Cui  Philomola  :  Nunc  pro  certo  cognoui  te  fatuum  esse.  Nam 
ex  istis  quetibi  dixi,  nuUum  fructum  habuisti,  quia  ct  de  me 
perdita  et  irrecuperabili  doles,  et  me  temp.tasti  capere,  cum 
mc  nequias  apprehendere,.et  insuper  margaritam  tam  gran- 
dcm  in  visceribus  meis  esse  credidisti,  cum  ego  tota  ad  ma- 
gnitudinem  oui  struclionis  non  valeam  pertingere. 

Sic  igitur  stulti  sunt,  qui  confidunt  in  ydolis,  .quia  plasma- 
tos  a  se  adorant  et  custoditos  a- se  custodire  se  putant. 

(0  AS.  69.  •  '  • 


ODONIS  DE   CERITONA   FABUL^.  253 

LXXVIII.  —  [DE  QUODAM  HOMINE  ET  UNICORM]  (1). 

Qui  corporales  delcctationcs  desiderant  et  animas  suas 
ame  mori  permittunt,  similes  sunt  cuidam  homini,  qui,  dumf 
a  facie  Vnicornis,  ne  ab  eo  deuoraretur,  velocius  fugeret,  in 
quoddam  magnum  baratrum  cecidit.  Dum  autem  caderet,  ma- 
nibus  arbusculam  quamdam  apprehendit,  et  in  vase  quadam 
lubrica  et  instabili  pedes  fixit.  Respiciens  vero,  vidit  duos 
Mures,  unum  album  et  alium  nigrum,  incessanter  radicem 
arboris  quam  apprehenderat  corrodentes,  et  iam  prope  erant 
ut  ipsam  absciderent.  In  fundo  autem  baratri  vidit  Draconem 
terribilem,  ign^m  spirantem  et  aperto  ore  ipsum  deuorare 
cupientes  (2).  Super  vasim  ubi  pedes  tenebat,  vidit  x  Aspidum 
capita  inde  prodeuncia.  Eleuans  autem  oculos,  vidit  exiguum 
mellis  de  ramis  illius  arbuscule,  oblitusque  periculi  in  quo 
undique  positus  erat,  se  ipsum  dulcedini  mellis  illius  totum 
dedit. 

Moraiilas.  Vnicomis  mortis  tenet  figuram,  que'  hominem 
semper  prosequitur  et  apprehendere  cupit;  baratrum  vero 
mundus  est  omnibus  malis  plenus ;  arbuscula  uniuscuiusque 
yita  est,  que  per  horas  diei  et  noctis,  scilicet  perMurem  album 
ct  ni[grum],  incessanter  consumitur,  et  incisioni  (sic)  appro- 
pinquant  vases ;  x  Aspidum  est  corpus  x  elemehtis  composi- 
'  tum,  quibus  inordinata  corporis  compago  dissoluitur;  Draco 
terribilis,  os  inferni  omncs  deuorare  cupiens;  dulcedo  rami- 
culi,  delectacio  fallax  mundi,  per  quam  homo  sedueitur,  ut 
periculum  suum  minime  intueatui'.    . 

.LXXIX.  —  [DE  MURE  ET  FILIIS  SUis^)  (3). 

(FoI.'246',  col.  l).Qvidam  Mus  domesticus  habuit  filios 
proteruos.  Cum  exiebat  ad  pascua,  exteriuS  cucurrerunt,  altcr 

« 

<!)AS.  70. 

(2)  Lisez  :  cupieritem. 

(3)ME.  14.  :■.;.. 


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•  4 


254  ODONIS   DE   CERITONA  FABULiE. 

ledens  alterum.  Cum  vero  Mus  erat  reuersus,  omnes  fugam 
inierunt.  Vno  uero  tempore,  Mure  exeunte  ad  pascua,  venit 
Murilegus  querens  exitum  filiorum  a  fouea,  et  vnum  cepit, 
post  alium,  et  omnes  deuorauit. 

Sic  plerique  homines  sunt,  nolentes  obedi(e)re  matri  Ec- 
clesie,siue  parentibus,  siue  magistris;  sed  proterue  insultant. 
Gontra  eos  venit  ergo  Murilegus,  id  est  Dyabolus,  temptans 
eos,  et  omnes  deuoret  (sic)  et  in  jehennam  proici(e)t. 

LXXX.  —   DE   DOMINO   THEODOSIO,  SEDIENSI 

EPISCOPO   (1). 

(Pol.  48).  Dominus  Theodosius,  Sediensis  episcopus,  semei 
super  ripam  R[h]odani  descendit,  ut  suos  videret  piscatores. 
Tandem,  cum  ret(h)e  traherent,  videbatur  eis  quod  magnum  pis- 
cem  prendidissent ;  sed  magnam  glaciem  pro  pisce  inuenenint. 
Puit  autem  in  autumno  et  magis  gauisi  sunt  pro  glacie  quam 
pro  pisce,  quia  episcopus  calore  pedum  laborauit;  unde  gla- 
ciem  sub  pedibus  eius  supposuerunt,  et  hec  maxime  prestabat 
ref[r]igerium.  Gontigit  autem,  cum  semel  staret  desuper,  quod 
vocem  hominis  in  glacie  audiret.  Episcopus  vero  adiurauit 
ut  cuius  vox  osset  fate[re]tur.  Respondit :  Sum  quedam  aninia, 
que  in  hoc  gelu  dicto  pro  peccatis  meis  afiligor,  et  liberari 
possem,  si  triginta  diebus  continuis  pro  me  cantares.  Episco- 
pus  vero,  pietate  ductus,  tricenarium  inccpit,  et,  cum  circa 
mcdietatem  peregisset,  diabolica  suggestione  contigit  quod 
fere  omnes  ciues  ciuitatis  illius  inter  se  bella  committerent. 
Vnde  ad  discordiam  sedendam  episcopus  vocatus  sacra  indu- 
menta  exiuit,  tricennarium  interrupit,  et  postea  a  capite  in- 
cepit.  Et  cum  circa  duas  partes  corapleuisset,  exercitus  grandis 
ciuitatem  obsedit.  Vnde  compulsus  officium  misse  intermisit 
et  iterum  a  capite  tricennarium  incepit,  et  bene  continuauit 
usque  ad  missani  tricesimam;  quam  cum  vellet  celebrare, 
lota  villa  viJebatur  inccnsa  et  domus  episcopi,  et  dixerunt  ei 

(1)  \)X.  65. 


ODONIS   DE    CERITONA   FABULiG.  255 

ministri  quod  missam  dimitteret  et  fugeret.  Et  respondit  epi- 
scopus,  quod,  si  tota  villa  deberet  cremari,  non  dimitteret. 
Gelebrauit  autem,  et  in  fine  misse  glacies  in  aquam  remissa 
est  et  anima  liberata,  et  ignis,  quem  se  vidisse  crediderunt, 
tanquam  fantasma  recessit  et  damnum  nulium  intulit.  Amen. 

• 

LXXXI.  —  DE  LUPO,  VULPE  ET  ASINO  (1). 

(Fol.  344).  Semel  Lupus  audiiiit  animalium  confessionem, 
et  cum  multa  ex  eis  fuissent  sibi  magna  peccata  confessa,  tan- 
dem  Vulpesdixit,  quod  multas  gallinas  rapuit  etcomedit  non 
benedicendo,  et  sic  de  aliis.  Postremo  uenit  Asinus,  qui  con- 
fessus  est  et  dixit :  Ego  subtraxi  unum  paruum  gelima  feni, 
quod  ceciderat  cuidam  de  curru,  et  hoc  feci  propter  famem, 
quam patiebar.  DixitLupus  ad  Vulpem  :Tu  non  peccasti,  quia 
est  tibi  innatum  et  naturale,  ut  rapias  gallinas;  sed  maledictus 
sit  Asinus,  qui  alienum  subtraxit!  Et  sic  mandauit  Asinum 
percutere  et  sententiauit  eum  fore  suspendio  dignum;  sed 
Vulpem  dimisit  illesam. 

•      (1)  V.  57. 


.  .  •      • 


NIGOLAI  BOZON 


EXEMPLA  QUiEDAM, 

E     GALLICA    LINGUA     IN    LATINAM     TRANSLATA    (1). 


I.  —  [LEO,   LUPUS,  VULPIS   ET  ASINUS]. 


(Fol.  112**).  —  Lupus  et  Asinus  et  Vulpis  semel  erant  citali 
ad  curiam  Leonis,  qui  dixit  Lupo  quid  faceret  ibi?  Et  respon- 
dit :  Domine,  inquit,  quia  osculatus  sum  quamdam  ovem  ve- 
nientem  de  longinqua  peregrinacione.  Et  dixit  Leo  :  Bene! 
statim  redeas  dorai  I  Bene  sciunt  omnes  homines  quod  natura 
tua  esl  osculari  oves  errantes  et  custodire  que  non  habent  pas- 
torem.  Deinde  dixit  Vulpi  :  Et  tu,  Beginaldc,  prudens  in  con- 
ciliis,  quare  es  tu  in  tantum  vexatus?  —  Dominc,  dixit  ille, 
aucasuper  irie  conquesta(fol.ll3*)est  quod,post  confescionem 
suam  michi  factam,  nimiam  sibi  dedi  pcnitenciam,  et  citatus 
sum  ad  veniendum  huc  ad  respondendum  de  delicto.  —  Vere, 
dixit  Leo,  modicum  habucrunt  facerc.  Bedeas  domi,  quia  ofli- 
cium  tuum  cst  dare  penilenciam  post  confescionem.  Post  hcc 
quesivitab  Asino,  dicens  :  Domine  Baldewine,  quid  fecisti  tu, 

et  quare  huc  venisti?  Bcspondit  ille  :  Domine,  misererc  mei 

• 

(l)  Les  exemples  reunis  sous  ce  titre  ont  »'te  extrails  tle  redition 
publiee  par  M''«  Lucy  Toulmin  Smitli  et  par  M.  Paul  Meyer,  «jui  eux- 
m^mes  les  avai(;nt  tires  du  ms.  Harley  1288  de  la  Bibliolheque  du  Hritish 
Museum: 


NICOLAI  BOZON    EXEMPLA   QUyEDAM.  257 

pro  amore  Dei!  Transiens  per  sata,  sumpsi  buccellam  de  avc- 
nis  unius  hominis,  et  pro  ianto  sum  constrictus  ad  curiam 
vestram  comparare.  Respondit  Leo  :  Malo  tempore  velles  tu 
destruere  probum  hominem!  Et  dixit  clientibus  et  scutiferis 
suis  :  Primo  fortiter  verberetur  Asinus  et  postea  flagellis 
consci[n]detur! 

Ita  enim  est  modo  in  mundo  et  in  Ecclesia  de  prelatis  et 
baillivis,  parcentibus  illis  qui  sunt  magni  et  potentes,  et  op- 
primunt  simplices  et  asininos  homines  pluries  sine  ratione. 

IL  -   [VLLPIS  ET  CORVUS]  (1). 

(Fol.  114^.)  —  Hic  dici  polest  fabula  quomodo  Corvus 
volavit  cum  caseo  in  ore;  quod  cernens  Vulpis  dixit  sibi  :  A! 
Domine  Deus,  quod  tu  es  pulcra  avis,  et  multum  fores  com- 
mendabilis,  si  cantares  ita  bene  sicut  pater  tuus  fecit!  Alius 
appcciit  laudes,  et  aperiens  os  ad  cantandum,  statim  amisit 
caseum.  Vade,  dixit  Vulpis,  satis  habeo  de  cantu  tuo. 

III.  —  [MILVUS   ET  LAMPREDA]   (2). 

(Fol.  116'.)  —  Fabula  de  hoc  peravem  que  vocatur  anglice 
aputtocke,  etde  Lampreda.  Dixit  ala[ta]  :  Ubi,  ubi? —  Ultra 
mare,  respondit  illa;  et  dixit  Lampreda  :  Pro  qua  causa?  — 
Respondit :  Occidi  unam  columbam  pro  qua  omnes  columba"! 
ofTenduntur  et  comminantur  michi.  —  Cum  quibus  armis  et 
quo  instrumento  fecisti  hanc  rem  maliciosam?  dixit  Lam- 
preda.  —  Vide  rostrum  meum  adhuc  sanguiholenlura.  Dixit 
illa  :  Revertere  sine  mora  :  melius  est  quod  confundas  solam 
patriam  quam  totum  mundum.  Sicut  dicitur  :  Melior  est  qui 
abscondit  stulticiam  suam.  Prov.  (3). 

(1)  Comparez  Eudes,  L  lxx,  De  Caseo  et  Corvo. 

(2)  Comparez  Eudes,  f.  xi,  De  Ciconia  et  Uxore, 

(3)  Non  pas  Liber  )*roverbiorum,  mais  EcclesiasticuSj  C.  xli,  v.  18. 

n 


258  NICOLAI   BOZON    EXEMPLA   QU^DAM. 

IV.  —  [BUBO,  PULLUS  SUUS  ET  ACCIPITER]  (I). 

(Fol.  H6^.)  —  Bubo  (anglice  aw  howle)  rogavit  Accipitrem 
ut  pulium  suum  nutriret  ct  in  bonis  moribus  educaret,  quod 
sibi  concedens  jussit  illum  adducere  et  nido  suo  inter  pullos 
suos  ponerc.  Cui  dixit  Accipiter  quod  in  omnibus  pullis  suis 
conformaret  et  iliorum  educacionem  adisceret  diligenter.  Qui 
respondit  se  paratum  in  omnibus  suis  parere  mandatis.  Tan- 
dem  Accipiter,  pro  (fol.  117*)  cibo  querendo,  patriam  intravit, 
et  rediens  nocte  nidum  suum  turpiter  invenit  [fedatum].  Que- 
renti  sibi  quis  sic  nidum  maculavit,  responsum  est  quod 
pullus  Bubonis  illum  fedavit.  A!  dixit  Accipiter  :  Byt  ys  a 
fowle  brydde  that  fylyzlh  hys  owne  neste. 

Ita  est  de  pluribus  natura  ignobilibus  :  scilicet  (rota  for- 
tune)  dignitati  sublimatis  vel  in  religione  existentibus,  quod 
frequenter  ostendunt  factis  unde  processerunt,  quia  ad  educa- 
cionem  primariam  sepe  revertuntur. 

•  V.  —  [PAVO  ET  PREDESTINACIO]. 

(Fol.  117*.)  —  Pavo  semel  conquestus  est  Predestinacioni 
quod  multum  gravabatur,  quia  nescivit  cantare  sicut  Philo- 
menus.  Cui  rcspondit  Predestinacio  :  (Fol.  117**)  Tu  ha!»es 
coUum  Jongum  et  generosum,  caudani  longam  ad  lerrani, 
pennas  diversimode  ct  pulcher[r]ime  coloratas;  quare  erffo 
turbaris  et  non  polius  de  graciis  tuis  contentaris,  cum  tibi 
plurie  quam  sibi  consccuntur? 

Ideo  dicit  Apostolus  :  Digne  ambuletis  vocacione,  etc.   2i. 

VI.  —  [LEO,  VULPES  ET  ASINUS  CORDE  CARENS]. 

(Fol.  118**.)  —  Ultima  condicio  asini  est  quod,  cum  senue- 
rit,  fit  obliviosus,  que  ostcndit  aperte  vitam  malorum  esso 
periculosam,  quia  asinus  cito  obliviscitur  loci  in  quo  prius 

(1)  Comparez  Eudcs,  f.  iv,  De  Dusardo  et  de  nido  Ancipilris, 

(2)  Epistola  S.  Pauli  ai  Ephesios,  C.  iv,  v.  I. 


NICOLAI   BOZON    EXEMPLA   QU^DAM.  259 

fuerat  in  periculo,  nec  propterea  curat  [non]  iterum  illuc  ire. 
Eccli.  8  :  Et  si  malus  cencies  ad  peccalum  suum  revertitur, 
eo  quod  nullam  habet  resistenciam,  si  bonum  evenerit,  hoc 
Dei  gracie  est  ascribendum  (1). 

Fabula  ad  hoc  quomodo  Leo  jacuit  infirmus,  etc.  Ani- 
malia  venerunt  eum  visilare,  et  Vulpex  [aimi  pour  Vulpes), 
respiciens  urinam,  dixit  quod,  si  haberet  cor  Asini,  convales- 
ceret.   Statim  vocato  [Asino],  precepit  Leo  ut  interficerctur. 
Tunc  rogavit  Asinus  Leonem  ut  domum  suam  posset  adirc  et 
testamentum  suumfacere,  et,  testamento  facto,  juravit  se  illuc 
reversurum.  Videns  autem  vulpex  non  satis  tempestivum 
asinum  revertentem,  illum  adivit  et  cautelis  suis  eum  Lconi 
adduxit,  qui  statim  occisus  est.  Quo  mortuo  ct  aperto,  statim 
cor  ejus  Vulpes  furatus  est,  illud  secrete  com(m)cdens.  Interim 
famuli  Leonis  cor  Asini  querentes  ct  non  invcnicntes,  Vulpem 
Leoni  accusaverunt,  qui  respondit  Asinum  nullum  cor  ha- 
buisse,  et  hoc  ostendit  per  racionem  talem  :  (FoL  H9*)  Quia 
memoria  procedit  ex  corde,  sed  Asinus  alias  fuit  in  pcriculo 
et  hoc  non  obstante  huc  gratis  rcvenit,  per  quod  patct  ipsum 
non  habuisse  memoriam,  nec  per  consequens  habuit  cor,  cum 
non  fuit  memor  precedentis  periculi;  cujus  rationem  com- 
mendavit  Leo  et  dimi[sijt  Vulpem  immunem. 

Sic  homines  mali  obliviscuntur  sui  periculi  quousque  ad 
finem  perducantur ;  de  quibus  loquitur  Apostolus,  [Epist.  II  ad] 
Thi.,  [C.  111,  V.  13]  :  Mali  homines  proficiunt  in  pejus,  errantes 
el  in  errorem  mittentes. 

VII.  —  [TESTUDO]   (2). 

(Fol.  H9**.)  —  Natura  Testudinis  est  quod,  quando  est  in 
qaiete,  non  audiens  sonitum  nec  senciens  resistenciam,  cornua 
producit,  ut  satis  audax,  sed  quam  cito  senserit  flatum,  ven- 
tum  aut  guttam  pluvie  aut  resistcnciam  aliquam,  cornua 
retrahit  et  infra  capud  inclusa  tenet,  (ut  vecors). 

(1)  Citation  alt^ree  de  YEcclesiaste,  C.  viii,  v.  12. 

(2)  Comparez  Eudes,  f.  xlviii'',  Ilem  de  Testudine, 


260  NICOLAI   BOZON    EXEMPLA    QU^DAM. 

Ita  faciunt  plures  prelati,  etc.  Ideo  dicit  propheta  Osee  (1) : 
Loquente  Effraym  horror  invasit  Israel. 


Vin.  —  [MURES  ET  CATUS]  (2). 

(Fol.  119**.)  —  Tales  faciunt,  sicut  Mures  semel  fecerunt, 
tenentes  (fol.  120*)  parliamentum  suum,  in  quo  conquestum 
erat  de  Cato  Mures  destruente  et  illis  die  ac  nocte  insidiante. 

Fabula  de  Cato,  quod  Mures  conquerentes  de  eo  quia  proge- 
nitores  suos  destruxisset,  et  illis  die  ac  nocte  insidians  sepe  a 
suis  solaciis  impedivit.  Tandem  unus  illorum  dedit  concilium 
{sic)  ut  campanella  circa  collum  Cati  penderetur,  vel  ponere- 
tur,  et  sic  premunirentur  de  adventu  Cati,  et  fugerent.  Placuit 
omnibus  istud  consilium,  tanquam  bonum  et  sanum,  sed 
querentibus  inter  se  quis  hujusmodi  consilii  fuerit  executor, 
non  est  inventus  qui  campanellam  circa  coI]um  Cati  ponere 
auderet,  vel  attemptaret;  unde  Catus,  sicut  prius,  prevaluit 
contra  eos. 

Sic  plures,  etc;  sed  cum  viderent  presenciam  illorum  quos 
deberent  corrigere,  non  est  plus  quam :  Clym!  Claml  the  Caite 
lepe  over  thedamme. 

IX.  —  [AHANEA  ET  VENTUS]  (3). 

(Fol.  120^.)  —  Aranea  per  doctrinam  suorum  parentum 
incipit  texere  telam  ad  muscas  capiendas,  et  circa  hoc  niul- 
tum  so[l]licitatur  in  continuis  laboribus,  die  et  nocte,  sed  mo- 
dico  vcnto  perdit  laborem. 

Ita  ost  in  isto  novo  seculo.  Quam  cito  sciunt  pueri  equi- 
tare,  mittuntur  (adcurias,  vol  ad  morcaciones,  vel)ad  addiscen- 
dum  cautelas,  ad  capiondumdenarios;  de  quibus  ait  Prophota 
Ysay,  [C.  lix,  v.]  5  :  Tolas  aranoo  tox[u]orunt.  nec  erunt  eis  in 

(\)  C.  xm,  V.  1. 

(2)  Comparez  Eudcs,  f.  liv'',  Dc  Muribm  et  Catto. 

(.3)  Comparez  Eudes,  f.  xv»,  Dc  Aranea. 


NICOLAI  BOZON    EXEMPLA    QU^DAM.  261 

vestimentum,  quia  opus  iniquitatis  in  manibus  eorum.  Pedes 
[eorum]  ad  malum  (fol.  121»)  currunt,  viam  pacis  nescierunt. 

m 

X.  —  [VULPES  ET  OVIS  IN  PUTEO]  (I). 

(Fol.  121»>.)  — Dicit  Spiritus  sanctus,  Prov.  8  (2) :  Siadmit: 
tas  alienigenam,  pervertet  te  et  alienabit  te  k  viis  propriis.  Sicut 
Vulpes  fecit  Ovi,  querens  numquid  diligeret  caseum. —  Non, 
dixit  Ovis,  quia  non  convenit  nature  mee.  —  A!  dixit  Vulpes, 
venias  mecum,  et  docebo  te  amare  quod  nunquam  amasti.  — 
Ubi  invenire  caseum  poteris?  dixit  Ovis.  Ait  iile  :  Vidi  homi- 
nem  portare  caseum  juxta  fontem,  et  homo  sospitavit  pede, 
et  cecidit  caseus  in  fontem  de  manu  sua.  At  Ovis  querebat 
quomodo  deberet  ad  caseum  venire.  Ad  quam  Vulpes  ait  : 
Ecce  ego  prius  descendam  in  una  situla,  et  nunciabo  tibi 
rumores.  Et  descendit  et  moram  traxit.  Querente  autem  Ove 
cur  tantum  tardaret,  respondit  caseum  ita  magnum  esse  quod 
solus  {sic)  non  potuit  portare  nec  elevare.  Descende  ergo  tu  per 
aliam  situlam,  et  statim  erimus  expediti.  Et  sic  fecit,  sed  ipso 
descendente  alius  ascendit  et  ad  terram  saltavit.  Et  quando 
Ovis  erat  in  profundo,  dixit  Vulpes  ridendo  :  Est-ne  caseus 
bonus  et  saporosus?  Ad  quem  Ovis  voce  lamentabili  :  Male- 
dicaris  a  Deo! 

For  was  hyt  never  myn  kynd 
Chese  in  welle  to  fynd. 

Prov.,  [C.]1,  [v.  10]  :  Si  te  lactaverint  peccatores,  ne  adqui- 
escas  eis;  si  dixerint :  Veni  nobiscum,  etc. 

XL  —  [LEO  ET  MUS]. 

(Fol.  121*».)  —  Et  capias  exemplum  de  uno  Leone  qui  vo- 
luit  quiescendo  dormire,  et  Mus  vcniens  cxcitavit  eum;  cui 

(1)  Comparez  Eudes,  f.  xix,  De  Vulpe  et  Lupe  et  Situla  putei. 

(2)  Non  pas  Lib.  Proverbiorum,  C.  viii,  mais  Ecclesiasticus,  C.  xi,  v.  36. 


262  NICOLAI   BOZON   EXEMPLA  QU^DAM. 

Leo  :  Vix  (fol.  122»)  evades  quin  te  occidam!  Cui  ille  :  Do- 
mine,  hoc  non  esset  difficile  potestati  tue.  Cui  Leo  :  Verum 
dicis,  sed  miscricorditer  agam  tecum.  Vade  viam  tuam  in 
pace.  Crastina  die  accidit  quod  Leo,  in  quadam  fossa,  captus 
erat  in  retibus  venatorum .  Tunc  veniens  Musinvenit  Leonem 
lamentabiliter  plorantem  et  dolentem.  Cui  Mus  ait  :  Quia 
misericorditer  egisti  mecum,  modo  vices  rependam.  Ego 
liberabo  te,  salvans  vitam  tuam.  Et  congregans  parentes 
suos,  corroderunt  cordam,  cum  qua  ligatus  fuerat  Leo,  et 
liberatum  abire  fecerunt. 

Ita  est  de  magnatibus,  prelatis  et  ballivis  qui  potestatem 
exercent  in  terris.  Si  misericorditer  agant  cum  subditis  et 
pauperibus,  dummodo  durat  eorum  potestas,  erunt  per  hoc 
liberati  a  malis,  cum  indiguerunt,  juxta  verbum  Salvatoris, 
Matt.,  [C.]v,  [v.  7]  :  Beati  misericordes,  quoniamipsi,  etc. 

XIL  —  [BOVES  ET  EORUM  DOMINUS.] 

(Fol.  122*.)  —  Iste  est  modus  malorum  servorum,  quia,  si 
[servus]  non  faciat  quod  deberet  et  inculpetur  propter  hoc  a 
magistro  suo,  statim  accusat  magistrum  suum,  dicens  ipsum 
cssc  crudelem  et  durum,  sicut  olim  contigit  de  Bobus  et  eo- 
rum  Doniino  qui  fecit  Boves  traherc  fimum  de  boveria  (anglicc 
fro  the  cliepijn)^  quod  fimum  graviter  ferentes,  Boves  con- 
questi  sunt  de  Domino,  dicentes  quod  male  eos  tractaret,  non 
considerans  laborom  eorum  continuum  circa  victum  illius,  et 
tandem  tamen  istum  laborem  nobis  superaddit.  Quibus  res- 
pondit  Dominus,  dicens  :  Amici,  pcr  quos  fuit  domus  repleta 
fimo?  ResponJerunt  :  Por  nos;  non  possumus  contradicero. 
Quibus  Dominus  :  Justum  est  ergo  ut  per  vos  extrahatur,  et 
domus  mundetur. 

Quare  nuUus  vorecundetur  servire,  juxtasentenciam  Apos- 
toli  (1) :  Sorvus  os?  Xon  sit  tibi  curo,  sed  et  si  liber  potes  fieri, 

(1)  Epistola  Paitli  ad  Corinthios,  I,  G.  vn,  v.  2!. 


NICOLAI  BOZON    EXEMPLA    QU^DAM.  263 

magis  utere  scilicet  servitute,  secundum  glosam,  quia,  secun- 
dum  eumdem,  qui  vocatus  est  servus  libertus  est  Domini. 

XIIL   —  [LEO,    PULLUS    ET   CAPRA]    (1). 

(Fol.  122*>.)  Narratur  quod  Leo,  PuUus  et  Capra  predam 
deberent  dividere,  scilicet  unum  vitulum  quem  ceperat  Leo, 
et  dixit  Leo  :  Ad  me  pertinet  pars  tercia  prede  racione  domi- 
nii  ct  altera  pars  tercia  michi  pertinet,  quia  predam  cepi,  et 
pro  alia  tercia  parte  oportet  me  pugnare.  —  Non,  non,  dixe- 
runt  alii  :  vestrum  (foL  123*)  sit  totum,  sine  divisione,  (quia 
nec  scimus,  nec  audemus  contra  te  pu(n)gnare). 

Ita  est  de  pluribus  heredibus  :  quando  sunt  ordinati  exe- 
cutores,  habentes  simplices  aliquos  secum  de  patria,  dicunt  in 
divisione  bonorum  :  Ad  nos  pertinet  tercia  pars  secundum 
jura  regni,  altera  pars  debetur  filiis  nostris,  et  pro  parte  de- 
functi  oportet  pugnare,  id  est  placitare  vel  contendere.  Tunc 
dicunt  simpiices  illi  :  Vestrum  sit  intcgrum,  quia  vobiscum 
contendere  non  est  sanum.  Et  sic  patct  miseri  hominis  stul- 
ticia  manifesta. 

XIV.    —   [LEPUS   ET   LUPUS]   (2). 

(FoL  124*.)  Lepus,  cum  canes  latrare  audierit  et  venatorem 
cornu  sonare,  fugam  capit,  cum  aliud  refugium  non  habeat 
nisi  velocitatem  pedum  suorum,  quia  nec  propter  donaria  vel 
promissa  parcerent  sibi  canes,  si  illos  expectaret,  ctc.  Faciant 
sic  juvcnes  nostri  :  cum  mulierculas  ducentes  coreas  viderint 
etaudierint  venatorem  comu  sonantem,  id  est  ministrallum 
fistula  canentem,  (fol.  124*»)  vel  aliud  genus  melodie  facientem, 
statim  fugiant  ne  capiantur  et  morti  tradantur,  juxta  consi- 
lium  Apostoli  dicentis  (3) :  Fugite  fornicacionem,  et  non  solum 
factis,  sed  omnem  occasionem.  Ab  omni  specie  mala  absti- 

(1)  Comparez  Eudes,  f.  xx,  De  Leone  et  Lupo  et  Volpe  (et)  Venatoribus. 

(2)  Comparez  Eudes,  f.  lviii,  De  contentione  Lupi  et  Leporis. 

(3)  Epist.  I  ad  Corinthios,  C.  vi,  v.  18. 


264  NICOLAI   BOZON   EXEMPLA   QU^DAM. 

nete  vos.  Non  dicit  :  Pugna,  sed  :  Fuge,  sciens  quod  difficile 
est  de  manibus  eorum  fugcre  seu  cvadere,  nisi  quis  fugam 
voluerit  capere;  sicut  dicit  Salomon  (1) :  Vincula  manus  ejus, 
id  est  mulieris. 

Fabula  ad  hoc  de  Lupo  qui,  obvians  Lepori,  dixit  :  Quid 
facis  tu?  Ubi  moraris?  Unde  servis?  Quare  inter  alia  animalia 
non  vivis?  Tu  semper  latitas,  quasi  miser  et  vecors  corde. 
—  Non,  dixit  alius.  Tecum  pugnare  volo,  et  in  hoc  ostendam 
audaciam  meam.  — A!  dixit  Lupus,  magnam  mercedem  tibi 
dabo,  si  quod  promiseris  implere  volueris.  Ad  quem  Lepus  : 
Videas  me  hic  paratum.  Et  cum  hoc  cepit  fugere.  —  A!  quid 
est  hoc?  dixit  Lupus;  pugnas  tu  fugiendo?  —  Ita,  dixit  alius. 
Tali  modo  multos  leporarios  vici  et  victoriam  optinui. 

Ideo  unusquisque,  volens  contra  peccatum  victoriam  opti- 
nere,  fugiat  consorcia  feminarum,  etc. 

(i)  Ecclesiasies,  G.  vii,  y.  27. 


ODOiNIS  DE  CERITONA 

PARABOLiE, 

£X     SERMOMBUS    SUPER    EVANGELIIS     DOMINICALIRUS 

EXTRACT^    (1). 


I.    —    DE    QUODAM    MILITE    PROCESSIONES    IMPLENTE   (2) 

Processiones  impleuit  quidam  miles  qui  primo  uisitauit 
Bethleem  ubi  Christus  natus  est,  postea  alia  loca  ubi  Christus 
conuersatus  est,  postea  Iherusalem  ubi  Christus  a  pueris 
receptus  est,  et,  in  singulis  locis*  calidis  lacrimis  fac^m 
riguit,  postea  montem  Oliueti  ubi  Christus  in  ce]um  assump- 
tus  est,  et  cum  illic  peruenisset,  flexis  genibus,  lacrimando 
ait :  Domine,  secutus  sum  te  usque  ad  loeum  hunc;  si  pos- 
sem  amplius,  sequerer  te  in  celum;  hoc  affecto,  hoc  desidero. 
Et  cum  sic  dixisset,  anima  eius  in  celum  assumpta  est. 

Sic  ergo  faciat  nos  Dominus  cum  luminecaritatisinc^ere, 
cum  ramis  et  floribus  bonorum  operum  perficere,  ut  cum  uicto- 
ria  et  triumpho  laudis  ad  celestem  curiam  possimus  peruenire. 

IL   —    DE   REGE   QLODAM    MITTENTE   BACONES 

CUIDAM   MILITI   (3). 

Rex  quidam  misit  cuidam  militi  bacones,  ut  ipsos  uenderet 
el  uestes  [propter]  festum  Sancti  nobile  compararet.  Stultus 

(1)  Les  paraboles  publi^es  ici,  et,  dans  les  notes,  les  tilres  des  sermons 
<)utete  litt^ralement  extraits  du  ms.lat.  16506  de  la  Biblioth^que  nationale. 

(2)  Dominica.  t*.  in  aduentum  dominiy  Mattheus,  ,xxi.  et  in  ramis  palma- 
rnm,  —  Cum  appropinquasset  Ihesus  Iherosolimis  et  uenisset  Betphage. 

(3)  Dominica  Ai^,  in  aduentum,  secundum  Lucham,  ,xxi,  —  Erunt  signa 
*  ^  sole  et  luna  et  stellis. 


266  ODONIS    DE    CERITONA    PARABOL^. 

miles  in  festo  bacones  a  dextris  et  a  sinistris  circa  se  sus- 
pendit,  et  cum  alii  milites  egregie  induti  apparerent,  ille  cum 
baconibus  apparuit  uestitus.  Qui,  cum  requireretur  cur  hoc 
fecisset,  dixit  quod  talem  robam  induit  qualem  rex  sibi  misit 
nec  illa[m]  commutare  uoluit. 

Sic  [rex]  omnium  precepit  quod  prauam  uitam  commu- 
temus  pro  uestimentis  uirtutum;  qui  uero  noluerunt,  iu  so- 
lempnitate  diei  iudicij  ridiculose  baconibus  diuersorum  pec- 
catorum  uesticntur,  et  Dominus  qui  in  celis  est  irridebit  eis. 

III.    —   DE   RUSTICO   ET   EJUS   DOMINO   (1). 

Similes  sumus  rustico  qui  inuitatus  a  domino  suo  ad 
nobile  conuiuium,  quando  peruenit  ad  portas  domus  domini, 
uidit  aquam  putridam  in  fouea(m),  ct,  quia  aliquantulum 
sitit,  de  aqua  putrida  uentrem  suum  auide  adimplet,  licet 
socius  dicat :  Frater,  prandium  et  uinum  optimum  parauit 
tibi  dominus;  ab  ista  putredine  abstineas.  Cum  peruentum 
est  ad  prandium,  de  optimis  cibariis  nichil  sumere  potest ;  sed 
coram  (h)omnibus  aquam  putridam  euomit  super  mensam. 

Ita  in  presenti  quidam  utuntur  deliciis  fetentibus,  ct,  cum 
peruentum  fuerit  ad  cenam  domini,  miseri  peccatores  de  illa 
gustai-e  nequibunt;  sed  pocius  turpitudinem,  quam  turpiter 
bibunt,  turpissime  coram  omnibus  cicient,  nisi  per  medici- 
nam  penitencie  in  presenti  fuerint  purgati. 

IV.    —   DE  QUODAM    RELIGIOSO   ET   SECULARI    EI 

MIMSTRAxXTE    (2). 

In  eremo  erat  uir  religiosus  cui  ministrabat  quidam  secu- 
laris,  sed  fidelis.  Id  ciuitatc  uero  erat  quidam  diues  et  impius 
qui,  mortuus,  e(s)t  ductus  ab  episcopo  et  omni  populo  ciuitatis 
cum  lampadibus  defTerebatur,  ad  sepulturam.  Quod  uidit  ille 

(1)  Voir  le  sernion  pn*ci(«'. 

(2)  Dominica  .i/i*.,  secundum  Mattheum,  .xi^.  — Cum  audisset  lolianncs 
in  uinculis  opera  Christi. 


ODONIS   DE   CERITONA   PARABOLyfi.  267 

qui  ministrabat  religioso,  cum  rediret  a  ciuitate,  defcrens  ei 
panem,  sicut  consueuerat.  Sed  intrans  cellam,  inuenit  quod 
comcderat  eum  bestia,  et  cadens  in  faciem  ait :  Domine,  non 
surgam  donec  monstres  mihi  quomodo  ille  impius  tam  hono- 
rifice  sepultus  et  iste  sanctus  hec  passus  sit.  Et  ecce  angelus 
ait  illi  :  llle  impius  in  seculo  recepit  gaudium,  ut  in  alio  non 
haberet  requiem.  Iste  sanctus  habebat  aliquid  culpe,  quia 
delectum  est  (1)  in  hoc  quod  a  bestia  interfectus  est,  ut  re- 
quiem  eternam  inueniat.  Et  (in)consolatus  qui  audierat  refe- 
rebat  gratias  domino. 

V.    —   DE   QUADAM   MONIALI    VALDE   LITKilOSA  (2). 

Quedam  monialis,  ualde  Iitig[i]osa  dum  uixerat,  post 
mortem  in  ecclesia  sepulta  est.  In  nocte  sequenti  custos 
ecclesie  per  reueiationem  uidit  eam  ante  altare  pcr  medium 
siccari  (3).  Media  pars  igne  cremabatur,  altera  pars  intacta 
remanebat.  Cum  custos  ecclesie  narraret  hec  altera  die  et 
ostendcret  locum  ipsius  flamme,  combusto  (4)  apparuit  (h)ac 
si  fuisset  igne  materiali  cremata. 

VL    —  DE  QUODAM   EPISCOPO   ET   EJUS  MEDICO  ET 

CAUSIDICO   (5). 

Vnde  quidam  episcopus,  secum  habens  medicum  ad  conser- 
uationem  corporis  et  unum  legistam  ad  conseruationem  tem- 
poralium,  (et)  in  exactionibus  adquieuit  legiste,  in  delicatis 
cibariis  adquieuit  medico.  Tandem  medicus  dedit  ei  medici- 
nam  et  ventris  humorem,  id  est  animam  purgauit.  Vnde  epi- 
scopus  laborans  in  extremis  ait :  Duos  pessimos  mihi  associaui, 
unus,  scilicet  Iegista,abstulit  mihi  animam,  alius  uero,  corpus. 

(i)  Lisez  :  quod  deletum  e$t. 

(2)  Voyez  le  m^me  sermon. 

(3)  Lisez  :  secari. 

(4)  Lisez  :  eombmta. 

(5)  Daminica  quarta  in  aduentum,  secundum  lohannemy  .t».  —  Miserunl 
ludei  ab  Iherosolimis  sacerdotes  et  leuitas. 


268  ODONIS   DE    CERITONA   PARABOLifi. 

Si  ille  miser  habuisset  aliquem  qui  luccrna  domini  uias  eius 
illuminarety  non  incideret  (1)  in  tenebras  exteriores. 

VII.    —   DE   QUODAM   NOBILl  POMPAM   MIJNDI 

DESERENTE  (2). 

Quidam  nobilissimus,  (qui)  pompam  mundi  deserens,  albi 
monachi  habitum  suscipiens  (3),  suis  ipsum  extrahere  uolen- 
tibus  et  querentibus  cur  tam  uilem  habitum  suscepisset  res- 
pondit,  dicens  :  Melius  in  uilibus  pannis  salutem  lucrari 
arbitror  quam  perdi  in  siricis  (i). 

VIIL   —   DE   QUODAM   MAGISTRO   PARISIENSI,    UT 

LOQUERETUR   ROGATO   (5). 

Quidam  magister  Parisiensis,  coram  rege  et  pluribus  epi- 
scopis  ut  loqueretur  rogatus,  sic  incepit :  Stulti  fuerunt  Petrus 
et  Paulus.  Quod  cum  bis  uel  ter  repeteret,  quesitus  ab  epi- 
scopis  cur  talia  uerba  proferret,  ille  eadem  uerba  repetens, 
rationem  assignauit,  dicens  :  Episcopi  cum  equis  faleratis, 
cibariis  delicatis,  uestibus  preciosis,  cum  uitiis  et  deliciis 
credunt  celum  ascendere.  Ergo  Petrus  et  Paulus  stultissimi 
[fuerunt],  qui  paupertatem,  tribulationes,  famem  et  frigus 
sustinuerunt,  si  gloriam  Dei,  ita  de  facili  ut  nostri  prelati, 
po[tuijsscnt  obtinere. 

IX.  —   DE    GALLLXA   ET   PULLIS    SUIS    (6). 

Notandum  crgo  quod  Dominus  comparat  se  galline  (7),  pel- 
licano,  aquile  et  niatri,  propter  pium  afTectum  quod  erga  pul- 

(1)  Mieux  :  iUuminassetjnon  incidisset, 

(2)  In  natale  domini  ad  terciam  missam,  secundum  lohannemy  .i'>.  —  Iii 
principio  erat  uerbum. 

(3)  Mieux  :  susceperat. 

(4)  Lisez  :  sericis. 

(5)  Sermon  prccite. 

(6)  In  die  sancti  Stephani  protomartiris^  Mattheus,  .xxiii^.  —  Dicebat  Ihe- 
sus  turbis  ludeorum  et  principibus  sacerdotum  :  Ecce  ego  mitto  ad  uos 
prophetas. 

(7)  Evang.  solon  S.  Mathieu,  C.  xxni,  v.  37. 


ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^E.  269 

los  siios  habere  di[g]noscitur.  At[t]enuatur  enim  gallina  amore 
pullorum,  et  habens  pennas  yrsutas  et  raucam  uocem,  et  con- 
gregat  puUos  suos  sub  alas,  cum  uidet  miluum  uenientem. 
Ita  dominus  exinaniuit  se,  formam  serui  accipiens,  cum 
prius  esset  fortis,  et  inpassibiliter,  amore  puUorum  quos  fecit, 
reddidit  se  debilem  et  palpabilem. 

X.    -  DE    PELICANO   ET  FILIIS    SUIS   (1). 

Pellicanus  proprios  filios  occidit,  quia  rostra  sua  contra 
ipsum  erigit  et  percuciantur  (2) ;  sed  uidens  ipsos  mortuos  san- 
guinem  de  latere  extra[hit],  perfundit  ipsos  et  uiuificat. 

Si[c]  Eua  et  Adam,  quia  rostrum  suum  per  inobedientiam 
contra  Deum  erexerunt,  interfecti  sunt.  Sed  Dominus  misertus 
de  proprio  latere  sanguinem  ad  potandum  dedit,  et  sic  ad 
uitam  reuocauit.  Vnde  quidam  : 

Yt  Pellicanus  sit  matris  sanguine  sanus,  etc. 
XL    —   DE  MONACHO    ET   SANGUINE   CHRISTI    (3). 

Dicitur  quod  cuidam  monacho  cuncta  cibaria  ita  aspera 
uidebantur  et  dura,  quod  uix  ad  sustentationem  poterat  ipsa 
sumere.  Quadam  nocte  in  sompnis  apparuit  ci  beata  uirgo 
dicensrPanis  tui  buccellas  intinge(re)  in  uulneribus  filii  mei. 
Et  duxit  monachum  ad  quandam  ymaginem  saluatoris  in 
cruce  pendentis,  et  monachus  buccellas  intinxit  in  uulneribus 
et  uidebantur  ei  optimo  condimento  condite.  Vnde  potuit 
dicere  quod  ait  lob,  [C.  vi,  v.  7]  :  Que  prius  nolebat  tangere 
anima  mea,  nunc  pre  angustia  cibi  mei  sunt,  quia  pro  angustia 
quam  filius  Dei  sustinuit,  et  amara  et  aspera,  tanquam  cibus 
optimus,  me  reficiunt. 

(1)  M^me  sermon. 

(2)  Lisez  :  erexerunt  et  percmserunt, 

(3)  In  solempnitate  beati  lohannis  euangeliste,  secundum  lohannem,  c, 
ultimo.  —  Dixit  Ihesus  Petro  :  Sefpiere  me. 


270  ODONIS   DE   CERITONA   PARAB0L.4E. 

XII.    —   DE    UXOUE    PULCIIERRIMA   ET    PUTRIDA 

ANCILLA    (4). 

Quidam  habuit  uxorem  pulcherrimam ;  illam  spreuit  et  fre- 
quenter  afflixit.  Quandam  ue(n)tulam  putridam  ancillam  sibi 
copulans  osculatus  est,  nutriuit  et  cum  ipsa(s)  delicias  duxit. 

Vxor  anima  est,  pulcherrima  ymago  Dei.  Ve(n)tula  putrida 
est  caro  quam  optime  nutrimus,  [dum]  pulcherrimam  prauis 
operibus  affligimus. 

XIII.    —  DE   LUPO   FACTO   MONACHO   (2). 

Dicitur :  lupus  utpossitcamibus(carnibus)agninissatui*ari, 
fecit  se  tonderi,  et  monachus  factus  est ;  deficientibus  carnibus, 
cucullam  reliquit  et  ad  siluam  reuersus  est. 

Verumtamen,  qui  artam  subeunt  religionem,  presumatur 
quod,  ut  [pro]  Domino  in  angustiis,  non  in  dcliciis,  militent, 
se  circumcidunt. 

XIV.    —   I)E   DIABOLO    ET   ABBATE   (3). 

Diabolus  dixit  cuidam  abbati  qui  benigne  secundum  ouan- 
gelicam  legem  monachos  suos  gubcrnauit,  quod  precopla 
super  adderet.  Hoc  fecit  diabolus  ut  plures  sibi  illaquearei. 
Huius  enim  precepta  sunt  laquei  ct  ofl^endicula  inter  nos  ot 
Deum. 

XV.  —  DE  CLAUSTRALI  ET  FRATRE  CARNALI  .  ♦  . 

Claustralis  ille  uere  mundo  mortuus  fuit,  ad  quem  uenil 
frater  carnalis,   indigens  et  postulans  quod   sibi    in   aliqua 

(1)  /n  natale  innocentum,  MattheuSy  secundo  (lisez  :  primo).  —  Aiigelus 
domiiii  apparuit  loseph  in  sompnis. 

(2)  In  circumcisione  dominiy  Luchais)^  .i/'®.  —  Postquam  consuniinati  suut 
dies  octo  ut  circuincideretur  puer. 

(3)  Dominica.  i^.post  circumcisionem  dominij  Lucha(s),  .ij\  —  Cuni  factus 
esset  Ihesus  xii  annoium. 

(4)  M4ine  sermon. 


0D0NI8    DE    CERITONA   PARABOL^.  271 

(h)ele[e]mosina  subueniret^  et  dixit  claustralis  :  Vade  ad  fra- 
trem  nostrum;  forsitan  aliquit  dabit  tibi.  Et  respondit  alius  : 
Frater  noster  mortuus  est,  nec,  ait,  mihi  dare  poterit.  Et  res- 
pondit  claustralis  :  Sic  ego  similiter  mortuus  sum,  in  claustro 
sepultus;  vnde  tibi  in  aliquo  non  possum  subuenire. 

XVI.   —   DE   JULIANO   APOSTATA    LETALITER 

VLLNERATO  (i). 

lulianus  apostata,  qui  cum  in  uita  sua  Dominum  in  mcm- 
bris  [ecclesie]  persequi  non  cessaret,  [et]  cum  a  milite,  quem 
beata  uirgo  resuscitauit  ut  ipsum  interficeret,  lethaliter  esset 
uulneratus,  iacens  in  terra(m)  sanguinem  proprium  cum  manu 
contra  Deum  in  altum  proiecit,  dicens  :  Ihesu,  uicisti;  Ihesu, 
uicisti. 

Huiusmodi  non  sunt  animalia  domestica  habentes(5ic)  pasto- 
rem,  cum  uocem  eius  nonaudiunt,  sed  lupi  siluestres,  leonem, 
id  est  diabolum,  regem  habentes,  qui  eos  non  pascet,  sed 
deuorabit. 

XVII.   —  DE    EREMITA   ET   FLRIBLS    (2). 

Quidam  heremita  [semel]  pecuniam  sibi  datam  ad  capud 
[lecti]  reposuit.  Quadam  nocte  uenerunt  fures  ut  pecuniam 
sibi  auferrent;  quo  cognito  accepit  [pecuniam]  heremita  et 
proiecit  latronibus  dicens  :   Accipite  tremorem  capitis  mei. 

XVIIL    —   DE    SOCRATE   ET   PONDERE   AURI    (3). 

Socrates  philosophus  ueniens  ad  At[h]enas,  secum  ferens 
pondus  auri,  proiecit  in  mare,  dicens  :  Submerga[m]  te,  ne 
submergar  a  te.Non  putauit  se  posse  diuitias  simul  et  uirtutes 
possidere. 

(1)  M^me  sernion. 

(2)  In  Epiphania  dominiy  Mattheus,  .(/''.  —  Cnm  natus  esset  Ihesus  in 
Bethleem  lude  in  diebus  Herodis. 

(3)  M^me  sermon. 


272  ODONIS   DE    CERITONA   PARABOLiE. 

XIX.   —   DE    HORTULANO,   SATHANA   ET   MEDICO   (i). 

Qvidam  ortulanus  omnia  sua  expendebat  propter  uictum 
suum.  Sathan  misit  in  c(h)or  eius  quod  timore  egritudinis 
aliquit  colligeret,  ut  expenderet,  si  forte  egrotaret.  Collegit 
plenam  lagenam  denariis.  Contigit  quod  putrefiebat  pes  eius. 
Quicquid  collegerat  in  medicis  iam  expendebat,  et  nichil  pro- 
fuit.  Tandem  medicus  dixit  quia  totum  corpus  conputresceret, 
nisi  pes  abscinderetur.  Statuta  die  ut  pes  amputaretur,  in 
nocte  precedente  cepit  flere  dicens  :  Domine,  memor  esto 
operum  priorum.  Et  uenit  angelus  et  quesiuit  :  Quare  pecu- 
niam  congregasti?  Respondit  ortulanus  :  Domine,  peccaui, 
ignosce.  Et  restituit  ei  pedem.  Et  cum  in  crastino  uenit  medi- 
cus,  dixit  familia  quod  in  agrum  iuit  laborare,  et  medicus  Deo 
gratias  referens  recessit. 

Ne  turbetur  igitur  iustus  pro  [ajmissione  terrenorum,  ne 
cum  Herode  coUocetur  in  loco  tormentorum.  Solum  timeat  ne 
Deum  offendat;  timeat  ne  rcgnum  celorum  a(m)mittat. 

XX.  —  DE  QUODAM  EBRIO  IN  TORMENTIS  (2). 

Quidam  monachus  in  Anglia  ductus  est  in  spiritu,  ubi  plu- 
resuidit  in  tormentis.  Quemdam  interrogauit,  [querens]  causam 
sue  pene.  Qui  ait :  Fere  singulis  diebus  me  inebriaui.  Tamen 
singulis  ucsperis  lampadem  coram  altari  sancti  Nicolaj  [pro- 
pter  ebrietatem]  accendi.  Tanien  quadam  nocte  cum  (h)ebrius 
iacerem  in  lecto,  uidebatur  mihi  quod  bufo  per  os  meum  el 
guttur  intrauit  et  cor  momordit,  et  mortuus  sum,  et  demones 
animam  in  ista  tormenta  portauerunt.  Requisitus  si  unquam 
saluaretur,  respondit  :  Nescio;  tamen  fiduciam  habeo  in  bono 
Nicholao  [quod  liberet  mel. 

(1)  M^me  scrmon. 

(2)  Dominica  iii*^  [post  natale],  secundum  lohannem,  .ti®.  —  Nupcic  facte 
sunt  in  Cana  (ialilec. 


ODONIS   DE    CERITONA   PARABOL^.  273 

XXI.  —  DE  REGE  QUODAM  POTENTISSIMO 
JUVENIQUE    QUODAM    PULCHERRIMO   ET   EJUS   UXORE  {{), 

Rex  quidam  potentissimus  ortum  dcliciarum  semel  fecit, 
lignis  pomiferis,  herbis  et  fluminibus  decenter  ornauit.  Cuidam 
iuucni  pulcherrimo  et  uxori  eius  ortum  commendauit  et  pro- 
hibuit  quod  si  leprosus  ortum  intraret,  osculum  ei  non  darent 
nec  persuasioni  eius  acquiescerent.  Quod  si  facerent,  leprosi 
cum  leproso  efficerentur.  Contigit  paulo  post  quod  leprosus 
intrauit  et  quedam  custodibus  persuasit;  osculum  porrexit. 
Custodes  ei  acquiescentes  facti  sunt  leprosi.  Veniens  autem 
predictus  rex,  increpans  custodes  eo  quod  ex  culpa  sua  iam 
facti  sunt  (2)  leprosi,  eiecit  eos  de  orto  deliciarum.  At  illi 
genuerunt  filios  et  filias  leprosos. 

Rex  est  omnipotens  qui  paradisum  creauit  et  decenter  or- 
nauit.  Adam  et  Euam  in  pulcritudinem  innocencie  plasmauit 
et  paradisi  custodes  constituit,  prohibens  ne  de  liguo  sciencie 
boni  etmali  comederent.  Postea  diabolus,  lepra  peccati  plenus, 
lignum  uetitum  in  speciem  serpentis  ascendit,  et  ut  de  fructu 
ligni  comederet  Eue  persuasit. 

XXIL  — DE  DUOBUS  FRATRIBUS  RELINQUENTIBUS 

EREMUM  (3). 

Vnde  in  uitas  Patrum  :  Duo  fratres  relinquentes  heremum 
duxenmt  uxores.  Postea  penitentes  dixerunt  :  Quare  dimisi- 
mus  angelicam  uitam?  Reuersi  sunt,  et,  peccata  sua  quibusdam 
senibus  confitentes,  clausi  sunt  anno  integro,  et  datus  est  eis 
panis  ad  pensum  cum  aqua.  Post  penitentiam  eiecti  sunt 
foras,  et  uiderunt  unum  nimis  tristem  et  alium  ylarem;  et 
querebatur  quare  unus  tristis  et  alter  ylaris.  Alter  respondit : 
Ego  semper  fleui  pro  peccato  meo.  Alter  dixit  :  Ego  semper 

(1)  Dominiea.  iiij^.,  secundum  Mattheum,  .vm^.— Cum  descendisset  Ihe 
sns  de  monte. 

(2)  Lisez  :  $int. 

(3)  M^me  sermon. 

18 


274  ODONIS   DK   CERITONA  PARABOL^. 

gratulaius  sum,  quia  Dominus  subtraxit  me  a  peccato.  Quo 
audito,  dixerunt  senes  :  Equalis  est  eorum  penitentia. 


XXin.  —  DE  QUODAM   SENE  RECUSANTE   VINUM  (i). 

Non  manducans  manducantem  non  spemat. 

Vnde  quidam  senex  uenit  ad  quandam  festiuitatem.  Cui 
cum  uinum  porrigeretur,  ait  :  Tollite  a  me  mortem  istam. 
Quod  uiderunt  alii;  adhuc  alia  uice  oblatum  est  ei,  et  noluit 
accipere.  Sed  cum  uideret  alium  recipere,  contempsit  eum  et 
fugit  in  criptam  que  cecidit  super  eum.  Et  cum  audirent  soni- 
tum,  occurrerunt  et  inuenerunt  semiuiuum,  et  obiurgando  di- 
xerunt :  Fecit  Dcus  uindictam  in  te  pro  uana  gloria.  Abbas  uero 
dixit :  Benefecit  Deus,  quia  per  istum  multi  corrigentur;  et 
iussit  quod  non  rehediiicaretur  cripta,  vt  sciant  homines  quod 
propter  calicem  uini  cecidit. 

Ecce  quod  singularitas  reprobatur. 

XXIV.  —  DE   QUODAM  RESUSCITATO   PROPTER 
LACRIMAS  SACERDOTIS  (2). 

Quidam  sacerdos,  laborans  in  uinea,  uocaius  est  ad  quen- 
dam  egroium,  ut  penitentiam  eius  reciperei.  Qui  ait  nuncio 
quod  siaiim  ueniret,  quia  modicum  opus  restabat  ad  perfi- 
ciendum.  Nuncius  rcdiens  inuenii  iam  morientem  et  paulo 
post  uenit  sacerdos,  et  nuncius  uenit  obuius,  dicens  quod  non 
oporteret  ipsum  laborare,  quoniam  cgrotus  expirauit.  Sacer- 
dos,  supra  modum  dolcns,  totum  se  in  lacrimas  dedit,  eo  quod 
pro  culpa  sua  animam  periculum  sustinere  credidit.  Anima 
uero  corpori  reddiiur,  oi  quesitus  quomodo  reuixit,  ait  quod 
spiritus  nigri  animam  [de]duxerunt.  Et  uenerunt  angeli  pul- 
cherrimi,  et  dixcruni  nigris  quod  animam  corpori  restituerent, 
quoniam  Dominus  gomilus  oi  lacrimas  sacordoiis  prospexit. 

(1)  Mt-nie  seriiion. 

(2)  MAnie  sermon. 


ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^.  215 

Sic,  si  nostri  sacerdotes  uirtutibus  uallati  essent,  multas 
animas  a  uia  inferni  liberarcnt. 


XXV.  —  DE  ELYSEO  ET  FERRO  SECURIS  (1). 

Cum  filii  prophetarum  ccderent  ligna,  accidit  uni  quod 
ferrum  securis  cecidit  in  aquam,  exclamauitque  ad  Helyscum  : 
Heu,  heu,  heu,  domine  mi,  et  hoc  ipso  mutuo  acceperam. 
Heliseus  autem  precidit  lignum  et  misit  illuc;  natauitque 
ferrum,  et  ait  :  Tolle.  Qui  extendit  manum  et  tulit  illud. 

XXVL  —  DE   QUODAM   EREMITA    ET  CADAVERE 

FETENTE  (2). 

Semel  dixit  angelus  cuidam  heremitc,  quia  quendam  qua- 
triduanum  traderet  sepulture.  Veniens  ergo  heremita  ad 
cadauer  fortiter  propter  fetorem  nasum  tenuit.  Cum  autem 
ueni[sset]  quidam  pulcher  domicclius,  angelus  nasum  suum 
tenuit.  Et  requisiuit  heremita  quare  hoc  faccret,  et  dixit  an- 
gelus  :  Quia  iste  pulcher  domicellus,  propter  peccatorum 
fetorem,plusfeteret  inconspectu  Dominict  angclorum  quam 
cadauer  illius  cuius  fetorem  abhorres. 

XXVIL  —  DE  REGE  POTENTE  MARI  JUBENTE 

NE  ASCENDERET  (3). 

Quidam  rcx  potcns,  qucm  homines  quasi  pro  deo  habue- 
runt,  pedem  posuit  in  limbo  maris,  ct  iussit  aquis  nc  asccn- 
derent  minime.  Tamen  [non]  obedicntcs  pcdcs  cius  transccn- 
derunt.  Et  ait  rcx  :  IUc  ucre  est  rcx  ct  dominus  qui  aquas, 
prout  uult,  ascendcrc  facit. 

Ihesu  bone,  quoniam  in  naui  nobiscum  [te]  esse  crcdimus, 

(1)  Dominica,  v^.post  natale,  sccundum  Mattheum,  .vm°.  —  Ascendente 
IhesQ  in  nauiculam. 

(2)  M^rae  sermon. 

(3)  M6me  sermon. 


216  ODONIS   DE    CERITONA   PARABOL^. 

uentis  et  mari  imperando,  in  presenti  nobis  tribuas  tranquil- 
iitatem,  ut  tandem  perducas  nos  ad  pacem  eternitatis. 

XXVIII.  —   DE  BEATO   BERNARDO  ET  EJUS 
PARVULO   FRATRE  (\). 

Nolite  possidere  aurum,  nec  argentum,  nec  pecuniam  in 
zonis. 

Beatus  Bernardus,  cum  fratres  suos  preter  minimum  [ad 
ordinem]  traxisset,  semel  equitauit  per  uicum  ubi  fratrem 
suum  minimum  aspexit  ludentem,  [et]  ait  :  Frater,  habes 
nostrum  patrimonium,  et  nos  habebimus  paradisum.  Respon- 
dit  paruulus  :  Frater,  hec  non  est  bona  particio;  ymmo  par- 
tem  meam  in  paradiso  tecum  requiro.  Et  reliquit  patrimo- 
nium  terrenum  et  factus  est  monachus. 

Sed  malunt  homines  esse  successores  heredis  quam  Christi. 

XXIX.  —  DE   BEATO    BENEDICTO  ET  MERULA  (2). 

Legitur  de  [beato]  Benedicto,  quod,  dum  esset  in  orto, 
quedam  merula  uoluptabatur  ante  faciem  eius,  ita  quod  tanta 
uestigia  uoluptatis  reliquit  in  eum  ut  claustrum  [suum]  pro- 
poneret  exire,  matrimonium  contrahere  et  in  deliciis  uitam 
ducere.  Sed  gratia  Dei  succurrente  statim  rediens  ad  se,  uidit 
urticas  et  uepres  in  quibus  nudus  se  proiecit,  et  sic  ardorem 
uoluptatis  extincxit. 

Clauus  enim  clauo  retruditur;  liuor  liuore  sanatur. 

XXX.  —  DE  ABBATE   PAULO   SCINDENTE  SERPENTES 

ET  SCORPIONES  (3). 

Abbas  Paulus  tenebat  in  'manibus  cornutos  serpentes  et 
scorpiones  et  scindebat  per  medium;  quod  uidentes  fratres  in- 

(<)  In  purificatione  beate  Mariej  secundum,  Luchamf  Ai^.  —  Poslquam 
impleti  sunt  dies  purgacionis  Marie. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  Dominica  in  scptuagesima^  sccundum  Matheum,  .xx'*.  —  Simile  ost 
regnum  celorum  homini  pati  i  familias  (jui  exiit  primo  mane. 


ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^.  277 

terrogauerunt  quomodo  hoc  faceret.  Quibus  ait  :  Si  quis  erit 
purus,  sicut  Adam  fuit  in  paradiso  ante  peccatum,  omnia  subi- 
cientur  ei. 

XXXI.  —  DE  QUODAM   MONACHO   ET   BASILISCO  (1). 

Quidam  monachus,  ut  dicitur,  basiliscum  nutriuit,  et  tan- 
dem  ipsum  monachum  interfecit. 

Ita,  qui  uermem  peccati  per  gulam  uel  luxuriam  in  carne 
sua  nutrity  ab  ipso  peribit. 

XXXn.  —  QUOMODO  QUIDAM  FACTUS 
EST  MONACHUS  (2). 

In  uitas  Patrum  :  Dicebat  quidam  quod,  cum  esset  puer, 
[et]  frequenter  uidisset  intrare  patrem  suum  in  templum  ido- 
lorum  (sic)  quorum  erat  sacerdos,  (sed)  cumque  occulte  intra- 
uerat,  uidit  Sathan  sedentem  et  omnem  maliciam  (3)  astan- 
tem  illi,  et  ecce  unus  de  principibus  ueniens  adorauit  eum 
dicens  :  In  illa  prouincia  co[m]moui  bella,  et  effusus  est  mul- 
tus  sanguis,  et  ueni  nunciare  tibi.  Cui  Sathan  :  In  quanto 
tempore?  —  In  uiginti  diebus.  Qui  iussus  est  flagellari  propter 
moram  :  Tanto  tempore  hoc  fecisti.  Et  ecce  alius  uenit  et  ait : 
In  mari  feci  tempestates  ct  submersi  multos.  —  In  quanto 
temporc?  —  In  uiginti  diebus.  Qui  eum  fecit  flagellari  propter 
moram.  Et  tertius  adorauit  et  dixit  :  In  illa  ciuitate  erant 
nupcie  et  in  decem  diebus  excitaui  lites  et  feci  occidi  spon- 
sum  cum  multa  effusione  sanguinis,  et  ueni  nunciarc  tibi. 
Quem  etiam  fecit  uerberari.  Alter  ait :  In  eremo  fui  per  qua- 
draginta  annos^ct  uix  feci  fornicari  in  hac  (in)  noctc  quendam 
monachum.  Quo  dicto  dominus  ille  surrexit  et  osculatus  est 
eum,  et  imposuit  coronam  suam  super  caput  eum  (4),  et  fecit 

(1)  Dominka  in  sexagesimiy  secundum  bucham,  .viii^,  —  Cum  turba  plu- 
rima  conuenirent  ad  Jhesum. 

(2)  MSme  sermon. 

(3)  Ainsi  pour  militiam. 

(4)  Lisez :  ejus. 


S78  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOLi«. 

eum  sccum  scdere,  diccns  :  Magna  fccisti.  Hoc  cum  audissem, 
dixi  monachum  magnum  esse,  et  ita  sum  factus  monachus. 

Vnde  in  Mattheo,  [C.  xni,  v.  25] :  Dum  dormirent  homines, 
uenit  inimicus  homo  et  super  seminauit  zizania  et  appetitum 
uanc  gloric  et  pecunie. 

XXXIII.  —    DE   QUODAM   SIMPLICE  OCULOS 

DOLENTE  (1). 

Quidam  simplcx  doluit  oculos  et  consuluit  compatrem 
qualiter  possct  dolorem  mitigarc.  Dicitei  compater :  Erue  tibi 
oc(c)ulos  de  capitc  ct  pone  eos  in  bursam,  et  de  cetero  dolo- 
rem  in  oculis  non  scncies.  Iste  stultus,  si  consilio  ad  quies- 
ceret,  nonne  oculos  amitteret? 

Ita  crudelis  dicet  inimicus  :  Erue  tibi  oculos  et  pones 
eos  per  auariciam  in  bursam,  uel  in  pulcram  mulierem  per 
luxuriam;  cuius  admonicioni  multi  adquiescunt. 

XXXIV.  —  DE   QUODAM    RUSTICO  MALUM   HABENTE 
IN  OCULO   ET  DE  VICINO  EJUS  (2). 

Vndc  quidam  rusticus,  malum  habens  in  oculo,  quesiuit  a 
uicin(i)o  qualitcr  curaretur.  Qui  ait  quod  ccpe  calidum  semel 
apposuit  ad  consimilcm  morbum  in  pedc  ct  consecutus  est  sa- 
nitatcm.  Vndc  consuluit  quod  ccpc  calidum  in  oculo  suo  appo- 
ncret.  Et  hoc  facto  in  crastino  oculum  suum  inuenit  peniius 
extinctum. 

Non  cnim  quod  sanat  calcancum  sanat  oculum,  quia  uni- 
cuique  morbo  propria  mcdicina  adhibcnda  est. 

XXXV.  —  DE   REGE  NLMVit:  (3). 

Rcx  Niniuc  fecit  homincs  ct  bcstias  ad  predicationem  lone 
iciunarc. 

(1)  Dominica  in  quinqxiagcsima,  sccundum  Lucham,  .arriy*.  —  Assurapsit 
Ihesus  .XII.  discipulos  suos  secreto,  et  ait  illis. 

(2)  In  capite  iciuniij  secundum  Mattheum,  .vi«.  —  Cum  ieiunatis,  nolile 
fieri  sicut  ypocrite. 

(3)  M^me  sermon. 


ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^.  279 

Et  tales  more  bestiarum  ieiunant,  qui,  in  aliis  uiciis  bes- 
tialiter  uiuentes,  a  cibis  abstinent.  Plus  ualet  a  uiciis  ieiunare 
quam  a  cibis. 

XXXVI.  —  DE   DIABOLO  SUADEME    Cl  IDAM  MONACHO 

QUOD  JEJUNARET  (1). 

Diabolus  in  specie  angeli  dixit  cuidam  monacho  quod  per 
viij  uel  viiij  dies  ieiunaret,  quia  cito  mori  debuit  et  mundior 
ad  celestem  curiam  transiret.  Monachus  uero  forsitan  per  tale 
ieiunium  tam  animam  quam  corpus  interfecisset,  (et)  nisi  abbas 
eius  fatuum  propositum  reuocasset.  Vnde  per  aliquot  annos 
contra  mendacium  diaboli,  postea  uixit. 

XXXVII.  —  DE    QUODAM   MONACHO   SE  JEJUNARE 

PR.ETENDENTE  (2). 

Amen  dico  uobis  :  Reccperunt  merccdem  suam  (3),  id  est 
laudem  quam  querunt ;  insuper  penam  eternam  recipient. 

Vnde  monachus  quidam,  qui  coram  fratribus  se  ieiunare 
pretenderat  sepius,  laboi*ans  in  extremis,  fratribus,  qui  aliquid 
dignum  memoria  audire  sperabant,  ait :  Quando  me  uobiscum 
ieiunare  credcbatis,  occulte  comedebam,  et  nunc  ecce  ad  deuo- 
randum  drachoni  tradilus  sum.  Qui  cauda  sua  genua  mea  pe- 
desque  coUigauit.  Capud  suum  intra  os  meum  mittens,  spiritum 
meum  ebibens  abstraxit.  Quibus  dictis,  statim  defunctus  est. 

Tu  autem,  cum  ieiunas,  ungecapud  tuum  [interius],  id  est 
mentem  spirituali  letitia,  ne  uidearis  hominibus  ieiunus,  sed 
patri  tuo  uidearis  qui  est  in  abscondito,  id  estcorde  per  fidem. 

XXXVIII.  —   DE  QUODAM   AVARO   AD  EXTREMAM 
HORAM  VITiE  SLJE  VENIENTE  (4). 

Audi  fetorem  Gregorii  in  Dialogo  :  Quidam,  in  adqui- 
rendis  diuitiis  auaricie  fascibus  accensus,  ad  extremum  ue- 

(i)  M^me  sermon. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  Evang.  selon  S.  Malhieu,  C.  v,  v.  2,  5  et  16. 

(4)  M6me  sermon. 


280  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^. 

nicns,  eadem  hora  qua  de  corpore  erat  exiturus,  apertis  ocu- 
lis  uidit  nigerrimos  spiritus  coram  se  assistere,  ut  ipsum  ad 
inferni  claustra  raperent.  Cepit  tremere,  pallescere,  sudare, 
maximis  uocibus  inducias  petere.  Filium  suum  maximum 
uocauit  et  ait :  Fili  maxime,  nunquam  aliquid  mali  tibi  feci; 
in  (ide  tua  me  suscipe.  Affuit  familia  cum  maximo.  Pcr  eius 
confessionem  demones  affuissc  intellexerunt.  Pauore  autem 
demonum  huc  illuc  in  lectulo  uertebatur.  Quocumque  se  uer- 
tebat,  tetri  spiritus  aderant.  Pre  angustia  autem  cepit  magnis 
uocibus  clamare  :  Inducias  usque  mane ;  inducias  usque  mane! 
lam  ita  delicie  et  diuitie  fetebant,  quod  totum  mundum  pro 
induciis  unius  diei  uel  unius  noctis  dedisset,  ut  a  fetore  uitio- 
rum  et  diuitiarum  se  posset  liberare;  sed,  cum  clamaret,  a 
demonibus  de  camis  habitaculo  euulsus  est. 

XXXIX.  —  DE   BEATO  ANTONIO  ET  VASI  AUREO  (1). 

Bcatus  Antonius,  cum  iret  per  desertum  et  uas  aureum 
quod  demones  in  uia[m]  proiecerant  inuenisset,  tangere 
noluit. 

Similiter  Sancti  a  diuiciis  abstinuerunt,  ne  manus  lutosas 
coram  Domino  portarent. 

XL.  —  DE  QUODAM  STULTO   CUM  DOMO 
SUA  COMBUSTO   (2). 

Quidam  stultus,  cum  domus  sua  accenderetur,  paleam  et 
ligna  apposuit,  ita  quod  domus  cum  ipso  combusta  est. 

Tales  sunt  cupidi,  qui  multiplicando  diuicias  credunt  ignem 
auaricie  extinguere;  sed  quando  talia  ligna,  scilicet  temporalia, 
congregantur,  tanto  magis  ignis  auaricie  accenditur. 

(1)  Meme  sermon. 

(2)  Dominica  in  quadragesima,  aecundum  Matthetm,  Aiij^,  —  Ductus  e>t 
Ihesus  in  desertum  a  Spiritu  sancto. 


ODONIS   DE   CERITONA   PARABOLiC:.  281 

XLI.   —    DE  BEATO   ANTOxMO  LAQUEOS 
MUNDI   TIMENTE   (1). 

Vnde  beatus  Antonius,  cum  mundum  laqueis  uidisset  reple- 
tum,  quesiuit  quis  posset  illos  laqueos  euitare.  Gui  responsum 
est  quod  solus  humilis. 

XLU.  —  DE  QUODAM  VISPILIONE  iEGROTANTE  (2). 

Vere  coherebant  iabia  cuiusdam  uispilionis  in  Viuariensi 
diocesi,qui  incidit  in  egritudinem.  Episcopus  etsacerdosaffue- 
runt;  ipsum  ut  peccata  coniiteretur,  et,  sicut  uir  catholicus 
communicaret,  per  penas  et  premia  inducere  nitebantur.  At 
ille,  mutus  ad  bona  [sacramenta],  penas  et  premia  quia  friuola 
reputanSy  dixit  se  de  talibus  non  curare.  Instanter  tamen 
aquampostulauit,  ut  biberet.  Sacerdos  autem,  ipso  nesciente, 
aquam  benedictam  egroto  porrexit.  Egrotus  auide  bibit;  de  qua 
cum  biberety  statim  auxilium  Dei  proclamauit;  sacerdotem, 
cui  peccata  confiteretur,  affectuose  postulauit.  Quo  expleto, 
sicut  uir  fidelis  uitam  finiuit. 

Ecce  quod  labia,  que,  per  aquas  maledictionis  clausa,  per 
aquas  benedictionis,  gratia  Dei  adiuuante,  aperta  sunt. 

XLIIL   —   DE  CIPRIANO   HABENTE   DEMONES 

IN  ARCHA  (3). 

Ciprianus  quidam,  Cart[h]aginiensis  magus,  in  pixide  re- 
trusos  habuit  demones  in  archa,  [et,  quando  uolebat,  mittebat 
eos  ad  negocia  sua  peragenda.  Quadam  die  precepit  eis  ut  ad- 
ducerent  ei  sanctam  lustinam,  virginem  quam  diligebat,  etnon 
potuerunt,  quoniam  signaculo  crucis  se  signauit;  ob  quam 
causam  factus  christianus  passus  est  pro  Domino,  et  uirgo]. 

(i)  M6me  sermon. 

(2)  Dominica  Mj^,  quadragesime,  secundum  Lucham,  ,xi.  —  Erat  Dominus 
Ihesus  eiciens  demonium. 

(3)  M^me  sermon. 


282  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^. 

XLIV.  -   DE   QUODAM  FURE  VESTIMEMA 
ALTARIS    TOLLENTE  (1). 

Quidam  pectus,  quasi  ueniam  postulando,  una  manu  per- 
cuciebat,  alia  uero  uestimenta  altaris  furtim  toUebat. 

Quidam  sacerdoti  ore  confitebatur,  etcultellum  eiusocculte 
furabatur. 

XLV.  —  DE  QUODAM  PREDICATORE  ET  EJUS  ASINO  (2). 

Item  predicator  quidam  soluit  asinum  quem  solebat  equi- 
tare,  et  dimisit  extra,  et  intrans  ecclesiam  orauit.  Verumpta- 
men  in  oratione  qualiter  asinum  suum  dimiserat  sine  cus- 
todia  cogitauit,  et,  reuersus  ad  asinum,  ait :  Tu  glosasti  meum 
Pater  nosier^  et  de  ipso  plus  quam  ego  habuisti,  nunquam  de 
cetero  glosabis.  Et  dedit  eum  pauperibus,  ne  oratio  sua  per 
asinum  impediretur,  quando  (3)  mens  diuisa  non  impetrat. 

XLVI.  —  DE  QUODAM  THEOLOGO  BREVITER 

LOQUENTE  (4). 

Quidam  theologus  rogatus  a  quibusdam  canonicis  ut  bre- 
uiter  in  capitulo  loqueretur,  hec  ucrba  tanium  protulit  :  Qui 
est  ex  Deo,  uerba  Dei  audit  et  cetera.  Propterea  uos  non  auditis, 
quia  ex  Dco  non  estis.  Interrogatus  quare  plus  non  dixerit, 
respondit  :  Quia  rogauerunt  eum  prius  quod  breuitur  loque- 
retur. 

Amenum  est  multis  cantilenas  ei  pastorellas  incendiis  uiti- 
orum  plenas  audire;  cantilena  Ihesu  Ghrisii,  uerba  salutifera 
fastidiunt. 

(1)  Mt^me  sermon. 

(2)  Mt^^me  sermon. 

(3)  Ms.  2593  :  quoniam. 

(i)  Doininica  in  passionej  secundufn  Johannenif  .viij.  —  Quis  cx  uobi? 
arguet  me  de  peccatis? 


ODONIS   DE    CERITONA   PARABOL^.  283 

\LVII.   —   DE  RUSTICO  NUTRITO  IN  FIMO  STABULI  (1). 

Rusticus,  in  iimo  stabuli  nutritus,  cum  semei  transisset 
apud  montem  Pessulanum  per  uicum,  ubi  diuerse  species  aro- 
matice  terebantur,  quasi  mortuus  in  extasim  cecidit,  et,  cum 
nullo  artificio  medicorum  posset  pristine  sanitati  restitui,  qui- 
dam,  prislinam  conuersationem  eius  caute  inquirens,  fimum 
bouis  naribus  eius  apposuit,  et  statim  specie  eius  reuixit. 

Similiter  filii  Israel  manna  quemlibet  saporem  continens  (2) 
in  deserto  fastidiebant.  Sepe  porros  et  allia,  quibus  in  Egipto 
uesci  solebant,  desiderauerunt.  Et  si(c)  talia  cum  acerbitate 
sumuntur,  inflationem  generant,  lacrimas  prouocant. 

XLVHL  —  DE  FRATRE  CISTERCIENSI   GERALDO 

ANGELOS  VIDENTE   (3). 

Quidam  nomine  Geraldus,  ordinis  Cisterciensis  monachus, 
tale  donum  diuinitus  recepit,  quod  super  hominem  iustum  an- 
gelum  uidit  [in  specie  stelle  lucentis,  insuper  iniustum,  ange- 
lum]  malum  in  specie  stelle  nigre ;  in  pessimis  uero,  scilicet 
homicidiis  et  consimilibus  et  in  illis  qui  non  erant  conuer- 
tendi  nichil  uidit,  quia,  ut  dicitur  in  Euangelio,  uulpes  foueas 
habent,  id  est  demones,  in  pessimis  [ubi]  quidem  uideri  ne- 
queunt.  Volucres  celi  [habent]  nidum  (4),  id  est  demones,  super 
mediocriter  malos  ita  quod  a  sanctis  quandoque  uidentur. 
Vnde  cum  quidam  frater  Cisterciensis  egrotaret,  sacerdos  con- 
fessionem  eius  audiuit  et  postea  predictum  Geraldum  adduxit 
ad  egrotum,  ut  contemplaretur  si  angelum  bonum  haberet.  Et 
dixit  frater  Geraldus  quod,  si  in  tali  statu  moreretur,  dampna- 
retur.  Iterum  accessit  sacerdos  ad  egrotum,  et  efficaciter  com- 
monuit  quod  sibi  singula  peccata  manifestaret.  Et  dixit  egrotus 
quod  omnia  quorum  memoriam  habuit  sibi  manifestauit.  Ite- 

(1)  M^me  scrmon. 

(2)  Ainsi  ponr  continente. 

(3)  M^me  sermon. 

(4)  ^vang.  selon  S.  Luc,  C.  ix,  v.  58. 


284  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOLiE. 

nim  adductus  cst  sibi  frater  Gcraldus,  ut  diligenter  egrotum 
contemplaretur,  et  dixit  frater  Geraldus  quia  nondum  erat  in 
bono  statu.  Accessit  tercio  ad  eum  sacerdos,  scilicet  egroto  (1), 
et  cum  singulari  diligentia  inquireret,  inter  cetera  quesiuit 
utrum  proprium  haberet.  Qui  respondit  quod  circiter  .vij.  li- 
bras  Yiennensium  sibi  reseruauit.  Cui  dixit  sacerdos :  Ex  quo 
semel  proprium  renunciasti,  nichii  tibi  de  cetero  appropriare 
potuisti ;  proprium  reddas  et  de  peccato  peniteas.  Quod  cum 
gratis  fecisset  egrotus,  iterum  adductus  est  frater  Geraldus. 
Vidit  angelum  bonum,  qui  propter  peccatum  recesserat,  prop- 
ter  penitentiam  ad  egrotum  reuersum  et  super  eum  seden- 
tem.  Ynde  fraler  Geraldus  dixit  sacerdoti  quod  secure  poterat 
egrotus  uitam  fmire. 

Quando  peccator  recessit  a  custodia  pastoris,  incidit  in 
custodiarm]  diaboli. 

XLIX.  —  DE  QUODAM  MONACHO  SANCTI  LAURENTII  (2). 

Guidam  monacho  sancti  Laurencii  extra  muros  Rome, 
anno  ab  incarnatione  domini  m®  c^  ix^,  miranti  de  cingulo 
suo  quo  cinctus  erat  non  soluto  et  proiecto  ante  eum,  uox  in 
aere  facta  cst  : 

Sic  poluit  clauso  [Christus]  prodire  sepulcro. 

L.  —  DE  DUOBLS  FRATRIBUS  DISCORDIBUS  (3). 

Quidam  uoluit  alii  noccre,  sed  non  potuit  propter  fralrem 
suum  (4).  Contigit  quod  inter  fratros  fuit  discordia.  Cogita- 
uit  extrancus  quod  tunc  potuit  ei  nocere,  etprouocando  ipsum 
conuicia  intulit.  Venit  frater;  [cuminueniret]extraneumrixan- 

(1)  Lisez  :  ad  xgrotum, 

(2)  In  die  sancto  Pasche,  secundum  Marchum,  vltimo.  —  Cum  transisscl 
sabbatum,  Maria  Magdalene  et  Maria  Jacobi  et  Salome  emerunt  aromata. 

(3)  In  crastino  PaschCy  secundum  Luchamj  vltimo,  —  Duo  ex  discipuIi-< 
Ihesu  ibant  ad  castellum. 

(4)  Ainsi  pour  ejus. 


ODONIS   DE   CERITONA  PARABOL^.  285 

tem  cum  fratreyeum  pila  (1)  percussit,  quia  natura  non  fallit. 
Sic  DominuSy  licet  uideatur  nobiscum  irasci,  tamen,  quia 
frater  noster  est,  in  maxima  nobis  necessitate  succurrit. 

LI.  —  DE  CANE  DUOS  HOMINES  COMITANTE  (2). 

Si  canis  duos  homines  comitaretur,  nescires  cuius  esset; 
sed  cum  predicti  duo  ad  inuicem  recedunt,  cognosces  cuius 
sity  quoniam  dominum  suum  sequitur.  # 

Ita,  cum  peregrini  a  mundo  separantur  per  mortem,  pote- 
ris  cognoscere  cuius  sint  diuicie,  quia  mortuos  relinquunt,  [et] 
dominos  suos,  scilicet  mundum,  sequuntur. 

LIL  —  DE  DUOBUS  EREMITIS  ET  MULIERE  ORNATA  (3). 

Vnde  cum  duo  heremite  sederent  semel,  extra  fenestram 
conspicientes,  transiuit  quedam  mulicr  strenue  ornata  coram 
eis,  et  ilie  qui  nunquam  uiderat  mulierem,  quesiuit  quod  ani- 
mal  esset.  Respondit  alius  quod  erat  capra.  Alii  dicunt  quod 
eam  uocauitoculumdiaboli.  Alius  uero,  accensus  amore  illius, 
[hjora  cene  cum  socio  suo  cibum  non  sumpsit,  et  quesitus 
quare  non  comederet,  respondit  quia  tanta  pietate  erga  capram 
illam  ducebatur,  quod  comedere  non  potuit. 

Si  fenestras  oculorum  clausisset,  mors  sub  tectum  eius  non 
intrasset.  Quilibet  ergo  debct  esse  templum  Dei  habens  fenes- 
tras  uitreas,  ut  pluuiam  luxurie,  auram  uane  glorie  et  alias 
immissiones  per  angelos  malos  expellat,  solis  radios,  id  est  gra- 
tiarum  dona  et  sonum  salutifere  predicationis,  admittat. 

LIII.  —  DE  QUODAM  PONENTE  SERPENTEM  IN  SINU  (4). 

Quidam,  ut  dicitur,  serpentem  inuenit  ligatum  et  quasi 
frigore  pereuntem,  et  dixit   serpens  ut  solueret  eum  et  in 

(1)  Au  liea  de  pUa  le  ms.  2593  porte  pistillo, 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  Mf^me  sermon. 

(4)  M^mc  sermoD. 


286  ODONIS   DE    CERITONA   PARABOL^. 

sinum  suuin  ad  calefaciendum  poneret.  Qui  respondit  :  Pro- 
mitte  quod  mihi  non  nocebis.  Promissione  facta,  posuit  ser- 
pentem  in  sinum  suum.Serpensuero  calefactus  ipsum  momor- 
dit  et  intoxicauit.  Et  ait  serpenti  :  Quare  contra  fedus  nocuisti 
mihi?  Et  respondit  serpens  :  Naturam  meam  semper  oportet 
me  complere,  quoniam  humanum  genus  semper,  cum  potero, 
infesto. 

Ecce  natura  diaboli,  cui  nunquam  fides  ost  adhibenda, 
quia,  cum  poterit,  semper  homines  (interficit)  ueneno  inficit 
et  animam  interficit. 

LIV.  —  DE  JUSTI  INJUSTIQUE  ANIMIS  CORAM  EREMITA 

EX   CORPORE  EXEUNTIBUS  (I). 

Quidam  heremita  desiderauit  uidere  finem  iniusti,  qualiter 
exirct  anima,  et  finem  iusti.  Qui,  cum  duceretur  in  quandam 
ciuitatem,  et  uenisset  ad  domum  cuiusdam  ditissimi  egro- 
tantis,  uidit  quod  diuiti  in  extremis  laboranti  diabolus  tri- 
dente[m]  usque  ad  cordis  intima  infixit,  et  per  multas  horas 
torquens  animam  miserabiliter  abstraxit,  et  in  infemum 
deportauit.  Quo  uiso,  heremila  a  loco  recessit  et,  per  uicos  in- 
cedens,  peregrinum  sine  domicilio  iaccntem  in  uico  inuenit. 
Cui  heremita  per  triduum  ministrauit,  et,  cum  laboraret  in 
extremis,ad  eum  missi  sunt  angeli  Mich[a]el  et  Gabriel.  Et  dixit 
alter  :  Animam  peregrini  oportet  nos  cducere.  Respondit  reli- 
giosus  qiiod  corpus  istud  fieri  sine  angustia  non  permiltit.  El 
respondit  uox  in  aere  :  Mittam  uobis  eucharistiam  et  angelos 
in  musicis  et  instrumentis  canentes,  ut  anima  peregrini  in 
suauitate  sonorum  sine  angustia  corporis  ualeat  exire;  quod 
factum  cst. 

Sic,  si  ueri  peregrini  fuerimus,  ut  predictum  est,  peregri- 
natione  facta,  angelos  dei  inueniemus  paratos,  qiii  animas 
nostras  in  celestis  curie  palatium  deportabunt. 

(1)  M(^me  sornion. 


ODONIS   DE   CERITONA  PARABOL^.  287 

LV.  —   DE  MULIERE  QVJE  PULCHRIOREM 
ESSE   DESIDERAT  (1). 

Quoniam  mulier  delicata  non  est  contenta  pulcritudine 
quam  sibi  contulit  [plasmator],  plus  uult  facere  quam  Deus 
fecerit,  pulcriorem  esse  desiderat  quam  Deus  fecerit,  quasi 
dicat  :  Domine,  quam  non  bene  me  formasti  nec  pellem  in 
facie  sufficienter  decorasti!  leronimus  :  Mulier  ad  speculum 
depingitur  et  in  contumeliam  artificis  conatur  pulcrior  esse 
quam  nal[ur]a  est.  Item  dicit  :  PIus  faciam,  Domine,  quam 
tu  fecisti;  et  tunc  punctis  et  plicaturis  uestem  distinguit,  sci- 
licet  unguenlo  lucido  faciem  ungit,  et  subtilia  uaricdirigit;  in 
speculo  se  ipsam  utrum  pulcrior  appareat,  ridendo  uel  aliter  se 
habendo,  diligenter  attendit.  Et  sic  domina  punctata,  domina 
granellata,  domina  impincta,  domina  diabolo  com[m]endata, 
Astarte(n),deeSydoniorum,  sacrificat.  Gontra  tales  Dominus  in 
Osee,  [C.  II,  V.  2]  :  Aufer  fornicationes  tuas  a  facie  tua.  Facie 
enim  omata,  mulier  facit  adulterium,  quando  plurimi  per  eius 
corrumpuntur  aspectum.  Ynde  Paulus  ad  Chorintios  {sic)  in 
I,  V  (2)  :  Mulier  uelamen  debet  habere  super  caput  propter 
angelos.  Quoniam  angelus,  deputatus  ad  custodiam  alicuius, 
cum  uidet  animam  quam  debet  custodire  per  omatum  mulie- 
ris  cormmpi,  conqueritur  Domino  de  illa  suum  officium  per- 
turbante  et  quasi  meritum  suum  et  thesaumm  auf(f)erente.  Et 
cum  semper  uidet  faciem  Dei,  quasi  semper  conqueritur.  Vnde 
Veritas  de  talibus  dicit :  Ve  illi  per  quem  scandalum  uenit  (3) ! 

LVI.  —  DE  MURILEGO  CUJUS  CAUDA  ABSCISSA   EST  (4). 

Mulieres,  si  male  essent  ornatc,  per  plateas  non  incede- 
rent,  ut  animas  caperent. 

(i)  Daminica  in  octabam  Pasche,  secundum  Johannem,  [c.  pene]  ultimo, 
—  Cum  esset  sero  die  illa  sabbatorum  et  fores  essent  clause. 

(2)  R^f^rence  inexacte,  ^  laquelle  il  faut  subs(ituer  :  Ep.  I,  C.  xi,  v.  10. 

(3)  £vaDg.  selon  S.  Mathieu,  C.  xviii,  v.  7, 

(4)  M^me  sermon. 


288  ODONIS   DE    CBlRITONA   PARABOLiE. 

Vnde  quidam  habuit  [pulchrum]  murilegum  et  pinguem, 
et  dixit  ei  uicinus  :  Murilegus  tuus  pro  pulcritudine  fugiet  et 
ipsum  amittes.  Vnde  consilio  eius  caudam  abscidity  pellem 
combussit,  et  sic  murilegus  domi  remansit. 

.  Sic  caude  mulierum  essent  abscindende,  capilli  tondendi 
uelcomburendi,  et  sic  remanens  in  domo  extra  non  uagaretur. 

LVII.   —  DE  ABBATE  ATHANASIO 
ET  MULIERE  TEXTRICE  (1). 

Abbas  At(t)hanasius  uidit  quadam  die  in  Alexandria  mu- 
lierem  testrictem  (2)  ornatam  et  fleuit;  discens  hiis  qui  inter- 
rogabant  eum  quare  fleret,  dicebat :  Domini,  due  sunt  cause 
fletus  :  una,  quia  hec  est  perdita,  alia,  quia  non  habeo  tale 
studium  placendi  Deo  quale  habet  ista  placendi  hominibus. 

LVIIL  —  DE   QUODAM  MATRONA 
ET  ABBATE  ARSENIO  (3). 

Quedam  matrona  rogauit  abbatem  Arsen(n)ium  quod  ora- 
ret  pro  ipsa.  Qui  respondit :  Auf(f)erat  te  Deus  a  corde  meo ! 
Illa  uero  scandalizata  et  tristis  requisiuit  a  quodam  cur  sic 
dixisset.  Qui  respondit  quod  hoc  dixit  de  temptatione  auf(f)e- 
renda,  sed  tamen  orat  pro  se. 

Verumtamen,  licet  mulieres  sint  uitande,  non  tamen  sunt 
abhorrende. 

LIX.  —  DE  SANCTO   HILARIO  ET  QUADAM  MULIERE  (4). 

Vnde  quedam  muHer  cucurrit  post  sanctum  Ylarom  (sic)j 
orans  ut  filium  suum  resuscitaret,  et  ille  semper  fugerat.  Illa 
ait :  Memcnto  quod  talis  sexus  genuit  Christum.  Quo  audito, 
statim  reuersus  cst  et  filium  suum  resuscitauit. 

(1)  Mfime  sermon. 

(2)  Ainsi  pour  textricem. 

(3)  M^me  sermon. 

(4)  M6me  sermon. 


ODONIS  .DE*  CERITONA   PARABOL.*.  289 

LX.  —  DE   AVE   QUiE   DICITUR   FRANGENS   OS   (i). 

Diabolus  quos  non  potest  per  luxuriam  uel  alio  modo  edu- 
cere,  per  superbiam  uincere  machinatur,  sicut  auis  que  dici- 
tur  frangens  os,  que  os^a  deuorat.  Quando  suo  rostro  non 
potest  os  frangere,  in  altum  os  portat  et  super  rupem  cadere 
permittit,  ut  sic  frangatur. 

LXL  —   DE   AVE   SANCTI   MARTINI   (2). 

Item  [auis  sancti  Martini],  quando  non  potest  pisciculum 
mfra  testas  inclusum  habere,  in  altum  eleuat,  et  super  lapidem 
cadere  permittens  testas  frangit  et  piscem  deuorat. 

Similiter  de  tortuca  {sic)  et  de  testudine. 

Sic  per  diuersas  dignitates  quidam  prauo  artificio  diaboli 
eleuantur;  sed  faciet  eos  ruere  super  talem  lapidem  in  inferno 
quod  dissipabunt[ur]  omnia  ossa  eorum. 

LXIL  —  DE   MACHARIO   ET  DIAB0I.0  (3). 

Rediens  ad  cellam  quadam  die  Macharius,  occurrit  ei  dia- 
bolus  cum  falce  uolens  eum  interficere,  et  percutere  (et)  non 
potuit  eum.  Qui  ait  :  Multam  uiolenciam  pacior  a  te,  quia  tibi 
non  possum  preualere.  Tu  ieiunas  et  ego,  tu  uigilas  et  ego 
non  dormio.  In  uno  solo  me  superas,  in  humilitate,  propter 
quod  non  possum  aliquid  aduersum  te. 

LXIII.    —  DE   QUODAM   ARCHIEPISCOPO 

ET  DIABOLO    (4). 

Diabolus  in  specie  hominis  per  quendam  laycum  misit  cui- 
dam  archiepiscopo  tales  salutes  :  Princeps  tenebrarum  prin- 

(1)  M^me  sermon. 

(2)  MSme  sermon. 

(3)  M6me  sermon. 

(4)  Daminiea  .i*.  post  octabam  Paschey  secundum  lohannem,  .ar°.  —  Ego 
sum  pastor  bonos. 

19 


290  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^G. 

cipibus  ccclesianim  salutem  :  Quia  quot  uobis  [suntj  com- 
missi,  tot  nobis  [sunt]  missi.  Vnde  in  signum  ueritatis  percus- 
sit  diabolus  laycum  in  facie,  ita  quod  uestigie  (1)  manus  non 
recesserunt,  nisi  per  aquam  benedictam  quam  archiepiscopus 
super  faciem  aspersit. 

LXIV.   —  DE   PONTIFICIS   THOMiE   MARTYRIO  (2). 

Sicut  gloriosus  pontifex  Thomas,  qui  [nec  per  tribulationes 
quas  in  exilio  passus  est,  nec  per  minas  regis,  nec  per  uul- 
nera  ilecti  potuit,  sed  murum  carnis  sue  luteum  confringi  per- 
misit ;  quare]  pro  ecclesia  gladiis  ympiorum  occubuit.  Quidam 
archidiaconus  in  transmarinis  partibus  tercio  die  a  passione 
beati  Thome  apparuit  socio  suo,  sicut  pepigerat  ei,  dum  uiue- 
bat,  et  dixit  quod,  cum  in  die  quo  decessit  multi  centeni  mo- 
rerentur,  tantum  ipse  cum  duobus  aliis  fuit  saluatus;  sed, 
multis  temporibus  preteritis,  non  fiebat  tale  gaudium  in  celo, 
sicut  in  aduentu  unius  illorum  qui  eodem  die  martirium  subiit, 
et  dixit  quod  ille  fuit  beatus  Thomas  Gantuariensis.  Et  ita 
rumores  de  eius  martirio  tertia  die  in  partibus  transmarinis 
innotuerunt. 

LXV.  —  DE  QUODAM  MAGNO  STUPAM  ACCENDENTE  (3). 

Quidam  magnus  singulis  annis  stupam  accendit,  dicens : 
Sic  transit  gloria  mundi. 

LXVI.  —  DE  BEATO  ANTONIO  TEMPTATO  (4). 

Beatus  Antonius,  cum  camali  desiderio  temptaretur,  po- 
suit  pedem  suum  in  igne  dicons  :  Si  pes  meus  ignem  istum 

(1)  Lisoz  :  vestigia. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  Dominica  .y*.  post  octabam  PascheySecundum  lohannem,  .xrjf». — Mo- 
dicum  el  non  uidebitis  mc,  et  iterura  modicum  et  uidebitis. 

(4)  M6me  sermon. 


ODONIS  D£   C£RITONA   PARABOLi£.  291 

non  poterit  sustinere,  multo  minus  poterit  ignem  perpetuum 
apud  inferos  tolerare. 

LXVII.  —  DE  ABBATE  ZENONE  TEMPTATO  (i). 

Abbas  Zeno  lassus  in  uia  sedit  iuxta  cucumerarium,  et  tem- 
ptauit  illum  diabolus,  ut  tolleret  unum  cucumerem  et  come- 
deret.  Hic  sibi  respondens  ait :  Fures  pro  fur[t]is  torquentur. 
Proba  si  poteris  sustinere  tormenta.  Qui  surgens  stetit  in  cau- 
mate,  id  est  in  feruore,  solum  .v.  diebus,  et  deficiens  ait  sibi : 
Non  possum  ferre  tormenta,  non  e[r]go  debeo  furtum  facere. 

LXVIII.  —  DE  QUADAM  PECCATRICE 
ET  QUODAM   SENE  (2). 

Item  quedam  peccatrix  promisit  quod  deciperet  quendam 
senem  magne  honestatis  et  integre  fame.  Que  ueniens  ad  cel- 
lam  eius  flendo  clamauit  quod  fere  ipsam  deuorarent,  si  extra 
maneret.  Ipse,  iudicium  Domini  timens,  ipsam  introduxit.  Dia- 
bolus  cepit  agratare  {sic)  cor  eius.  Qui  cum  intellexisset  esse 
stimulos  diaboli,  dicebat :  Vie  diaboli  tenebre  sunt,  sicut  filius 
Dei  lux  est;  et  accendit  lucernam,  et,  cum  temptaretur,  ait  : 
Qui  talia  agunt,  in  infernum  ibunt;  proba  ergo  si  poteris  sus- 
tinere  ignem  etemum.  Et  mittebat  digitum  suum  in  ignem, 
et  non  sensit  pro  nimia  magnitudine  temptationis,  et  sic  fa- 
ciens  omnes  digitos  suos  usque  mane  incendit.  Illa  autem  [hec] 
uidens  lapidea  facta  est.  Manc  uenientes  iuuenes  querebant  si 
sero  uenisset  illuc  mulier.  Qui  respondit  quod  dormiret,  et 
iuuenes  inuenerunt  eam  mortuam,  et  pro  ipsa  preces  here- 
mite  fuderunt.  Ait  abbas  :  Yidete  quid  fecit  mihi  hec  filia 
diaboli.  Et  narrauit  quod  factum  erat.  Ille  uero,  non  reddens 
malum  pro  malo,  ipsam  resuscitauit.  Que  postmodum  peni- 
tentiam  egit. 

(1)  MSme  sermon. 

(2)  M6me  sermon. 


292  ODONIS  DE   CEKITONA  PARABOLi£. 

LXIX.  —  DE   RUSTICO  ET  LUPIS  (1). 

Rusticus  arietem  excoriatum  portauit  ad  forum,  quem 
lupi  consequebantur.  Quibus  rusticus  :  Quamdiu  me  sequi 
proponitis?  Cui  lupi :  Quamdiu?  Quamdiu  arietem  portabis. 
Et  ait  rusticus  :  Malo  arietem  dimitterc  quam  tales  comiles 
habere.  Et  statim  arictem  proicit. 

LXX.  —   DE   QUODAM,   QUEM  LATRONES 

SEQUEBANTUR   (2). 

Quidam  portauit  bursam  denariis  plenam,  quem  latrones 
sequebantur.  Quibus  ait :  Quare  sequimini  me?  Qui  dixerunt : 
Propter  bursam.  At  ille,  ut  liberaretur  a  latronibus,  bursam 
proiecit. 

Lupi  sunt  dcmones  qui,  quamdiu  peccatum  portas,  te  ad 
deuorandum  sequuntur.  Latrones  sunt  camales  amici,  filii, 
nepotes,  praui  seruicntes,  adulatores,  qui  diuitibusapplaudunt. 

LXXI.  —  DE  QUODAM  FRATRE  CONCUPISCENTE 
FILIAM  SACERDOTIS  IDOLORUM  (3). 

Quidam  frater  uidit  filiam  sacerdotis  ydolorum  et  concu- 
piuit,  et  dixit  patri  eius  :  Da  mihi  filiam  tuam  uxorem.  Qui 
ait  :  Interrogabo  dominum  meum.  Et  cum  interrogauerat, 
respondit  demon  :  Si  negauit  baptismum  et  dominum  suum, 
da  illi.  Et  monachus  concessit.  Et  statim  uidit  columbam  ex 
ore  [suo]  ascendere  in  celum.  Red(d)iens  sacerdos  ad  diabo- 
lum  ait  :  lam  omnia  fecit.  Et  respondit  demon  :  Non  dabis, 
quia  adhuc  est  Deus  cum  eo.  Qui  red(d)iens  ait :  Non  dabo,  quia 
deus  tuus  adiuuat  te.  Hoc  audiens  monachus  ait  :  Si  adiuuat 

(1)  Dominica  iij^post  octabam  PaschCy  secundum  lohannem,  .vij^.  —  Vado 
ad  eum  qui  me  misit  et  nemo  ex  uobis  interrogat  me  :  Quo  uadis? 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  Mdme  sermon. 


ODONIS   DE   CERITONA   PARABOLyE.  293 

• 

me  Deus,  cmn  eum  negauerim,  cur  recedam  ab  eo?  Et  con- 
punctus  rediit  in  heremum,  et  cuidam  seni  quod  acciderat 
narrauit.  Cui  senex  :  Sede  in  speluncam,  et  ieiuna  per  tres 
hebdomadas;  et  rogauit  pro  ipso  :  Domine,  da  mihi  hanc  ani- 
mam  et  suscipe  penitentiam  suam.  Post  primam  [hjebdoma- 
dam  uenit  ad  eum  dicens  :  Vidisti  aliquid?  Qui  ait  :  Vidi 
columbam  super  caput  meum  uolantem.  Post  secundam 
[hjebdomadam  uidit  iuxta  caput.  Cui  senex  :  Sobrius  esto  et 
ora.  Post  tres  [h]ebdomadas  uenit  senex,  dicens  :  Vidisti  ali- 
quid?  Qui  ait :  Vidi  columbam  et  uolui  eam  capere,  et  intra- 
uit  per  os  meum.  Senex  gratias  agcns  dixit  :  Deus  peniten- 
tiam  tuam  suscepit. 

LXXIU  —  DE  MUSCA  ET  ARANEA  (4). 

Cedrus  profunde  radicatur  ita  quod  uentis  concussa  non 
euellitur.  Ita  diabolus  stringit  caudam  {sic),  multiplici  laqueo 
consolidat,  ut,  si  peccator  exire  uelit,  non  ualeat.  Sic(ut)  aranea 
muscam,  ne  uolare  ualeat,  filo  subtilissimo  inuoluit  et  tam- 
dem  {sic)  interficit. 

LXXIH.  —   DE   QUODAM   PICTORE   ET   DIABOLO   (2). 

Quidam  pictor  diabolum  cum  cornibus  et  acutis  dentibus, 
ita  turpem  et  [hjorribilem  ut  potuit,  depincxit.  Idem  uero  uir- 
ginis  ymaginem,  ita  decentem  et  pulcram  ut  potuit,  designa- 
uit.  Diabolus  uero  iratus,  accedens  ad  pictorem,  quesiuit  ad 
pictorem  cur  ipsum  turpiter  et  beatam  uirginem  tam  pulcram 
depinxisse^.  Qui  respondit  quod  ita  fuit  in  ueritate,  sicut 
ostendit  pictura,  quod  [erant]  diabolus  turpissimus,  beata  uirgo 
pulcherrima.  Satan  uero  iratus  pictorem  ab  alto,  ubi  depincxit 
yconiam  beate  uirginis,  uoluit  precipitare.  Sed  ymaginem 
beate  uirginis  porrexit  manum,  et  pictorem,  ne  caderet,  fir- 
miter  tenuit. 

(1)  M^me  sermon. 

(2)  Mdme  sermon. 


294  ODONIS   DE    CERITONA   PARABOLi£. 

LXXIV.   —   DE  FATUO  SALSAS  CARNES  GOMEDENTE   (1). 

Similes  sumus  fatuo  qui,  cum  uideret  se  et  socios  suos  per 
tempestatem  debere  submergi,  incepit  fortiter  cames  salsas 
comedere.  Qui,  cum  requireretur  a  sociis  quare  in  tali  arti- 
culo  comederet,  respondit :  Video  quod  in  breui  ultra  modum 
bibituri  sumus,  et  ut  forcius  possim  bibere,  carnes  salsas 
comedo. 

LXXV.  —  DE  REGE  GR^GL^::  ET  FRATRE  SUO  (2). 

Quidam  rex  Grccie,  gaudium  temporale  uacuum  et  inanc 
reputans,  uultum  grauem  semper  pretendit.  Qui  cum  quadam 
die  plures  inuitasset  ad  conuiuium  et  moresolito  se  grauem 
in  uultu  exhiberet,  quesiuit  frater  eius  quare  sic  se  haberel 
et  maxime  coram  amicis  inuitatis.  Cui  rex  :  Ad  presens  tibi  non 
respondeo.  Erat  autem  mos  patrie  ut  ille,  coram  [quo  uelj 
cuius  domo  tube  regis  sonarcnt,  morti  se  sciret  addictum. 
Precepit  rex  igitur  ministris  ut  quadam  die  coram  ostio  fra- 
tris  sui  clangercnt;  quod  factum  est.  Audito  hoc  expauit  fra- 
ter  rogis  putans  mori.  Spiculatoros  ucro  ex  precepto  regis 
ipsum  ligatum  adduxerunt  coram  regc.  Circumsteterunt  qua- 
tuor  scruientes  regis  cx  quatuor  partibus  cum  quatuor  gladiis 
super  caput  euaginatis.  Cumquo  uidisset  circumquaque  citha- 
ras,  uiellasct  alia  instrumenta  delectabilia,  non  est  delectatus 
in  cis.  Tunc  rex  interrogauit  oum  quare  non  delectaretur, 
nec  ylarem  uultum  ad  sonum  instrumentorum  pretenderet. 
Cui  ille  :  Domine,  miserere  moi.  Quomodo  gauderem  ex  quo 
quatuor  gladii  mihi  mortom  minantur?  Cui  rex  :  Modo  res- 
pondebo  qucstioni  quam  focisti  mihi.  Hec  est  causa  quaro 
grauiter  et  sine  ilaritate  mc  habco.  Quatuor  sunt  que  me  stf- 

(1)  Dominka  .i/y*.  post  octabum  paschcy  aecimdum  lohannem,  .xiy®.  — 
Anien,amen  dico  uobis,  si  quiil  pecieritis  palrom  in  nomine  meo^dabitur 
uobis. 

(2)  M^mc  sermon. 


ODONIS    DE   CERITONA   PARABOL^.  295 

mulant,  quando  ea  recolo,  scilicet  :  timor  peccatorum  que 
commisi,  timor  mortis,  timor  iudicii,  timor  penarum  gehenne. 
Hii  sunt  quatuor  enses  retrahentes  me  a  gaudio  mundi.  Hiis 
dictis,  fecitfratrem  suum  solui. 

LXXVI.  —   DE  QUODAM  SENE  iEGROTANTE  (1). 

Senex  quidam  frequenter  egrotabat.  Contigit  autem  uno 
anno  eum  non  egrotare.  Vnde  cepit  flere  dicens  :  Dereliquit 
me  Deus,  quia  nuUam  aduersitatem  infirmitatis  sustineo. 

LXXVn.   —  DE  QUATUOR   SOCIIS  IN    EODEM   HOSPITIO  (2). 

Quatuor  socii  erant  Parisius  in  eodem  hospicio,  ct  contigit 
tres  illonim  sub  diuersis  temporibus  egrotare,  et  quartus  qui 
ministrauerat  eis,  sedens  super  lectum  cepit  flere.  Querebatur 
a  sociis  cur  fleret.  Respondit  quia  Dominus  uisitauit  omnes 
socios  suos,  sed  peccatis  suis  exigentibus  ipsum  noluit  uisi- 
tare.  Hoc  ait,  quia  non  fuit  infirmus  cum  aliis. 

Gaudeamus  etiam  in  spe  eternoram. 

i 

LXXVIIL  —  DE  QUODAM  FRATRE  ET  AVE  CANTANTE. 

Fratri  cuidam  miranti  quomodo  posset  esse  gaudium  sine 
tedio,  destinata  est  ei  auis  decantans  melodias  quasdam  para- 
disi.  Quam  sequens  fratrem  (3)  extra  abbatiam,  quasi  in 
extasi  manebat  in  memore  (4)  per  ducentos  annos.  Qui,  aue 
[ajuolante,  rediit  ad  abbatiam.  Sicut  ignotus  uix  receptus  est. 
Si  ille  ad  modicum  cantum  auis  manebat  tanto  temporc,  etiam 
in  mortali  corpore,  quid  fiet  ad  ipsius  Jhesu(m)  et  bonorUm 
agminum  uisionem?  Nonne  mille  anni  [fuissent]  antc  oculos 
eius,  tanquam  dies  esterna  que  preteriit  (5)? 

(1)  MSme  sermon. 

(2)  M4me  sermon. 

(3)  Lisez  :  frater. 

(4)  Ainsi  pour  nemore. 

(5)  Psaume  lxxxix,  v.  4. 


296  ODONIS   DE    CERITONA  PARABOLiV. 

LXXIX.    —   DE  MURILEGO   CANDELAM   ACCENSAM 

PORTANTE   (1). 

Quoniam  operarii  pcr  totara  septimanam  in  officio  suat 
ligati,  in  diebus  festis  per  luxuriam  et  ebrietatem  et  alia  uicia 
resoluuntur.  Multi  etiam  a  quadragcsima  a  uiciis  et  deliciis 
abstinuerunt  [et]  in  tempore  paschali,  uisis  camibus  ct  ornatis 
mulieribus,  rocidiuant.  Tales  similes  sunt  murilego  qui  didi- 
cit  candelam  accensam  portare.  Sed,  cum  uidet  murem,  lu- 
mcn  relinquit  et  murem  sequitur. 

Dc  talibus  dicit  Gregorius  :  Melius  est  in  diebus  festiais 
fodcre  uel  ararc  quam  corcas  ducere. 

LXXX.   —   DE  DIABOLO  TERRIFICATO   A  QUODAM 

EREMITA  (2). 

Dicitur  quod  diabolus  apparuit  cuidam  heremite.  Cui  dixit 
hercmita  quod  reccderet.  At  ille  :  Non  recedam  pro  te.  Dixit 
hercmita  :  Faciam  tibi  timorem ;  et  excussit  anteriorem  par- 
tem  pellicie  que  sub  mento  lacrimis  frequenter  erat  irrigata 
ct  exsiccata.  Et  audito  sono,  quasi  pucr  exterritus,  fugit. 

LXXXI.  —  DE  JLLIANO  APOSTATA  ET  DIABOLO  (3). 

lulianus  apostata,  cum  uellet  desccndcrc  in  Persidam  [sic), 
misit  dcmoneni  ut  iret  in  occidentcm  ct  afferret  responsum 
quid  facturus  cssct.  Cum  autcm  ucnissct  in  quendam  locum 
ubi  crat  quidam  religiosus,  stctit  ibi  pcr  decem  dies  immobi- 
lis,  nec  poterat  Iransire,  quia  ille  sanctus  noii  cessabat  nocle 
et  die  orarc.  Quarc  rcucrsus  dcmon  rediit  sine  effcctu.  Cui 
lulianus  :  Quare  tardasti?  Qui  ait  :  Quia  nichil  fcci.  Inueni 
enim  queiidam  monachum  orantcni  noctcct  die,  et  ideo  trans- 

(1)  /n  lethania,  secwuium  Luchaiiu  .p;".  —  Quis  ueslriim  liabebit  amicuni 
et  ibil  ad  illiiin  nnMlia  noclo? 

(2)  Mf^ino  serinon. 

(3)  Memo  sermon. 


ODONIS  DE   GERITONA   PARABOLif:.  297 

iro  non  poLui.  Tunc  lulianus  iratus  ait :  Cum  rediero,  puniam 
eum.  Et  po6t  paucos  dies  a  milite,  quem  beata  uirgo  resusci- 
tauit,  intcrfcctus  est.  Quod  uidens,  quidam,  qui  cum  eoerat, 
factus  est  monachus. 

LXXXII.  —  DE  QUODAM  MONACHO  ET  DRACONE  (1). 

In  libro  Dialogorum  legitur  quod  quidam  monachus  labo- 
rabat  in  extremis;  fratribus  suis  assistentibus  ait :  Recedite; 
ecce  ad  deuorandum  sum  datus  drachoni,  qui  propter  ues- 
tram  presentiam  me  deuorare  non  potest;  capud  meum  in 
ore  suo  iam  absorbuit;  date  ei  locum  ut  me  amplius  non 
cruciet,  sed  faciat  quod  facturus  est.  Tunc  fratres  ceperunt 
ei  dicere  :  Signum  tibi  sancte  crucis  imprime.  Respondebat 
ille  cum  magnis  clamoribus,  dicens  :  Volo  me  signare ;  sed 
non  possum,  quia  scamis  (2)  eius  drachonis  premor.  Cum  hoc 
fratres  audirent,  prostrati  in  terram  ceperunt  pro  liberatione 
ipsius  uehemencius  orare.  Et  ecce  subitocepit  egrotus  magnis 
uocibus  clamare  dicens  :  Gratias  Deo  ago;  ecce  dracho  qui 
me  ad  deuorandum  acceperat,  fugit  orationibus  uestris  ex- 
pulsus. 

Dicitur  ergo  :  Petite  et  accipietis;  querite  et  inuenietis; 
pulsate  et  aperietur  uobis.  Petite  per  orationem;  querite  per 
operationem;  pulsate  per  instanciam  utriusque. 

LXXXIII.    —   DE   NOVERCA   ET   PRIVIGNIS    SUIS    (3). 

Quedam  nouerca  in  Lombardia  priuignis  suis,  ne  heredi- 
tatem  consequerentur,  capita  serpentum  cum  suis  uenenis 
miscuit  et  ad  comedendum  exhibuit.  Qui,  cum  comederent, 
facti  sunt  uagi  et  profugi  super  terram. 

Similiter  multi  pastores,  in  proprios  filios  nouercantes, 

(I)  M^mc  sermon. 
(2;  Lisez  :  squamU. 
(3)  M6mc  sermon. 


298  ODONIS   DE    CERITONA   PARABOL^. 

cibaria  uenenosa  per  praua  exempla  subditis  exibeni,  etiam, 
sicut  Caym  fugientes  a  facie  Domini.  efficiuntur  uagi  et  pro- 
fugi  super  terram. 

LXXXIV.  —  DE  QUADAM  PUELLA  ET  QUODAM 

LECCATORE  (1). 

Peior  est  latro  uel  raptor  fame  quam  pecunie. 

Vnde  quedam  puella,  quia  quidam  lechator  {sic)  infamiani 
sibi  imposuerat,  cum  prius  posset  nubere  cum  melioribus 
uille,  ita  uilipendebaturpropter  infamiam  quod  etiam  tibaldi 
ipsam  contempnebant. 

Hii  sunt  scrabones  qui  semper  tenent  rostrum  in  fimo,  id 
csty  os  suum  semper  in  turpitudine  et  culpa  alterius  infigunt. 

LXXXV.   —    DE   MILITE   QUODAM    REGIS   LUDOVICI  (2). 

Miles  quidam  regis  Ludouici  transiens  super  pontem  Pari- 
sius  descendit  de  equo  et  quendam  famosum  burgensem,  quia 
enormiter  de  Deo  iurauit,  fortiter  cum  pugno  percussit.  Qui, 
cum  tanquam  reus  coram  rege  duceretur,  dicit :  Domine  mi 
rex,  si  inuenirem  aliqucm  nomen  tuum  blasphemantem,  ego 
usque  ad  sanguinem  famara  tuam  def(f)enderem.  Simililer, 
cx  quo  de  regc  regum  talia  ucrbaaudio,  bone  debeo  uindicare. 
Rex  bonus  propter  hoc  dedit  ci  per  totum  regnum  Francie 
potestatem,  ut  in  reos  pariurii  manum  suam  mitteret. 

LXXXVL  —  DE  QUODAM  SANCTO  ET  FHATRIBUS 

SUIS  LOQUENTIBUS  (3). 

Quidam  sanctus,  quando  fralres  sui  loquebantur  de  tcm- 
poralibus,  porcos  nigros  in  uolutabro  uolutantes  uidit,  in  lioc 
intolligens  quod  in  turpiloquio  ot  uanis  sermonibus  semper  sc 

(1)  In  die  AscensioniSy  secundvm  Matchum^c.  uUimo^ —  Recumbenlibu^ 
.XI.  discipuliSy  upparuil  illis  doniinus  Ihcsus. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  M(}mo  scrmon. 


ODONIS   D£   CERITONA    PARABOLiE.  299 

diabolus  inmiscet.  Cum  uero  iterum  loquebantur  de  rehedi- 
ficatione  animarura,  redibant  (1)  angeli  gaudentes. 

LXXXVII.   —   DE   SANCTO   PAULO   ET   VIPERA    (2). 

Paulus  post  naufragium  a  uipera  percussus  est;  nichil  ei 
nocuit. 

Mortaliter  uenenum  mortiferum  ad  potandum  oiTertur 
quotiens  alicui,  ut  doleat  uel  irascatur,  detractio  uel  aliud 
in  continuum  presentatur.  Sed,  cum  uir  iustus  in  talibus  equa- 
nimiter  sc  habet,  minime  sibi  nocet. 

LXXXVIII.   —   DE  DIABOLO   ET   DE    EREMITA   ET   EJUS 

PATRE   INTERFECTO   (3). 

Diabolus  semel  in  specie  hominis  cuidam  heremite  dixit : 
lam  diabolus  in  specie  patris  tui  cum  securi  ad  te  ueniet;  sed 
arripias  securim  et  uiriliter  interficias  diabolum,  ne  tibi  no- 
ceat.  Cuiheremita  credens,  quando  pater  ad  ipsum  uisitandum 
ueneraty  (heremita)  securim  quam  pater  baiulabat  arripuit  et 
patrem  proprium  interfecit.  Quo  facto,  statim  a  diabolo  ac- 
ceptus  est. 

Ita  si  credis  ei,  cum  pcccatum  suggerit,  te  interficiet,  eti- 
amsi  angelus  tibi  appareat. 

LXXXIX.  —  DE   QUODAM   SAPIENTE  ET   DE  NEPOTIS   SUI 

MAGISTRO    (4). 

Quidam  sapiens  quesiuit  de  uita  nepotis  sui.  Cui  dixit 
magister  eius  :  Nepos  uester  luxuriosus  est,  gulosus,  lusor 
talorum.  Quod  cum  audisset  sapiens,  ait :  Et  hec  de  faciii 
omnia  correctionem  recipiunt.  Tandem  quesiuit  si  libenter 

(i)  L'edition  de  1520  porte  :  ridebant. 

(2)  M(^me  sermon. 

(3)  Dominiea  post  Ascensionem,  secundum  lohannem,  .xu«.  — Cum  uenerit 
Paraclitus  quem  ego  mittam  uobis. 

(4)  Mdme  sermon. 


300  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOLiE. 

mentiri  consueuerat,  et  dixit  magister  qu(oni)am  mendacissi- 
mus  erat.  Dixit  sapiens :  lam  de  ipso  despero,  quia  hoc  uicium, 
cum  sit  pessimum,  de  facili  curari  non  poterit. 

Cantor  parisiensis  dixit  seruienti  suo  quod  mallet  eum 
esse  luxuriosum,  adulterum,  etc,  quam  mendacem. 

XC.   —  DE  SANCTO   QUODAM   SE    FATUUM   SIMULANTE    (1). 

Si  ambiciosus  es,  respice  uitam  sancti  illius,  qui  pro 
magno  coram  populo  habebatur;  sed,  ut  fatuus  reputaretur, 
se  nudum  expoliauit,  et  coram  populo  uestimcnta  sua  lauit. 
Ille  verOy  qui  adduxerat  homines  ut  ei  obviam  uenirent, 
dixit  :  Reuertimini ;  senex  iste  mentem  excessit.  Veniensque 
ad  senem  dixit  :  Quarc  hoc  fecisti?  Homines  dixerunt  quia 
demonium  habes.  Qui  respondit  :  El  ego  uolui  hoc  audire. 

XCL    —  DE   QUODAM   JUDICE    ET  ABBATE   MOYSE    (2). 

Quidam  iudex  uenit  uidere  Moysen,  cui  clerici  precedentes 
dixerunt :  Abba,  prepara  te,  quia  iudex  uenit  uidere  te,  ut  be* 
nedicatur  a  te.  Qui  statim  induit  se  sacco,  et  tenens  in  manu 
panem  etcaseum  scdit  ante  (h)ostium,  comedens.  Quod  uidens 
iudex  spreuit  oum.  Hoc  idoo  fecit,  ne  uana  gloria  inflaretur. 

XCIL  ^  DE  MULIEUE  SERPENTEM  PARIENTE  (3). 

Require  :  tales  assimilantur  mulieri,  que,  a  quodam  incubo 
cognita,  serpentem  concepit  et  tandem  peperit.  Serpens  sta- 
tim  matrem  suam  interfecit. 

Serpens  iste  est  tortuositas  quam  anima  concipit,  quando 
diabolus  consentil.  Paril,  cum  peccatum  perpetrat,  et  tuncani- 

(1)  M(>me  sermon. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  Sermo  de  missione  ParaclUi.  Introiius  ad  sermonem,  —  Spiritus  du 
mini  repleuit  orbem  lorrarum. 


ODONIS  DE   CERITONA   PARABOL^.  301 

ma  interficitur  in  presenti  per  culpam  que  dicitur  mors  anime 
et  tamdem  {sic)  in  futuro  per  penam  etemam. 

XCIII.  —  DE  QUODAM   EPISCOPO   ET   QUADAM   VETULA  (\). 

Mors  fuit  in  oUa  illius  episcopi,  qui  quandam  uetulam, 
sibi  exiberi  iusticiam  instanter  postulantem,  noluit  audire. 
Tandem  socius  episcopi,  eius  consuetudinem  cognoscens,  dixit 
uetule  :  Non  te  exaudiet  dominus  episcopus,  nisi  prius  unxe- 
ris  manus  eius.  Yetula  enim  (2)  hoc  simpliciter  intellexit : 
comparauit  sibi  tres  oblatas  butiri;  ueniens  ad  episcopum 
postulauit  quod  manum  sibi  porrexit.  Mulier,  manu  accepta, 
ipsam  butiro  per  optime  perungit. 

Ytinam  tale  obsequium  omnibus  cupidis  exhiberet[ur] ! 

XCIV.   —   DE   QUADAM   MERETRICE   ET  EJUS  FILIA   (3). 

Quedam  meretrix,  quia  fuit  inueterata,  (et)  amplius  lucrari 
non  potuit.  Habuit  tamen  pulcram  filiam  et  dixit  clamatrici : 
Homines  non  curant  de  uino  meo,  quoniam  uetus  est;  clamo 
uinum  de  altero  dolio,  scilicet  de  filia  mea,  ut  precio  dalo 
sufficienter  bibant. 

Similes  sunt  quibusdam  hospitibus,  qui  peregrinos  inuitant 
ad  optimum  uinum  et  uendunt  corruptum  et  mortiferum,  quo- 
niam,  cum  delectaris  in  uino  fomicationis,  bibis  uinum  per- 
ditionis,  scilicet  mortem  anime. 

XCV.   —  DE  BEATO   BERNARDO   CLARAVALLENSI 

MORIENTE   (4). 

Beato  Bemardo  Clarauallensi  in  extremo  laboranti  quesi- 
tum  est  qualiter  se  haberet.  Qui  ait  quod  maximo  gaudio  affi- 
ciebatur,  eo  quod  in  specie  sibi  consimili,  scilicet  humana, 
ipsum  Deum  in  proximo  uisurus  erat. 

(4)M6me  sennon. 

(2)  Ainsi  poor  autem. 

(3)  In  die  ionete  Pentechosteij  secundum  lohannem  ,xiiij^.  —  Si  quis  cliii- 
git  me,  sermonem  meum  seruabit. 

4)  M6me  sermon. 


302  ODONIS  DE    GERITONA   PARABOLyE. 

XCVI.   —  DE  TORTUCA   ET   AQUILA  (i). 

Introducitur  aquila  loquens  ad  tortucam,  dicens  :  Quare 
semper  in  ymis  latitas?  Cur  in  altum  ferri  non  permittis,  ut 
montes  et  arbores  ab  alto  conspicias?  Respondit  tortuca  : 
Istud  diucius  affectaui,  et  supplico  ut  me  in  altum  extollas. 
Aquila  tortucam  assumpsit,  ultra  omnes  montes  in  altum 
erexit,  et  ait  :  Sufficit  tibi  hec  omnia  uidisse ;  et  dimisit  eam 
cadere  super  rupem,  et  penitus  confracta  est. 

Et  sic  diabolus  paulatim  hominem  per  superbiam  extoUit; 
sed  ipsum  ab  alto  ad  infemum  nouissime  ruere  permittit. 

XCVIL  —  DE  SALAMANDRA  ET  MUSCA  (2). 

Salamandra,  animal  uenenosum,  cum  semel  esset  in  igne 
ubi  aurum  excoquebatur,  introducitur,  loquens  ad  muscam, 
dicens  :  Cur  angustia  et  periculo  uictum  tuum  adquiris?  Ve- 
nias  ad  me,  dabo  tibi  aurum  in  habundancia  ut  uictum  ha- 
beas  sine  labore.  Musca  uero  adquiescens  in  medias  flammas 
propter  aurum  se  iniecit,  et  conbusta  est. 

Salamandra,  uiuens  in  igne,  est  spiritus  malignus,  quia 
in  malo  ignc  positus  est  et  nutritus.  Qui  dicit  peccatori  :  Cum 
magno  labore  adquiris  uictualia.  Venias  ad  me,  in  ignem  cu- 
piditatis  te  proice;  rapinam,  usuram,  periuriam  [sic)  exerce; 
dabo  tibi  aurura  et  argentum  ut  uiuas  sine  labore.  Cui  ad- 
quiesccns  peccator  in  ignem  cupiditatis  se  proicit,  et  cum 
maligno  spiritu  igno  comburitur. 

XGVIIL    —   DE   QUODAM   STULTO  AD   SUSPENDENDUM 

CONDEMNATO    (3). 

Quidam  stultus,  condempnatus  ad  suspendendum,  impe- 
trauit  quod  arborem  cligeret  ubi  suspenderetur.  Ductus  per 

(1)  In  octabarn  Pentecostes,  secundum  lohannem,  Aij^,  —  Erat  horao  ex 
phariseis  uomiiie  Nicliodemus. 

(2)  M^mo  sermon. 

(3)  M^me  sermon. 


ODONIS   DB   CERITONA   PARABOL^.  303 

nemora,  nusquam  inuenit  arborem  in  qua  suspendi  placeret, 
et  sic  liberatus  est. 

Sic  diabolus  non  potest  te  interficere ;  sed  tantum  lignum 
uetitum,  scilicet  pulcram  mulierem,  sibi  (1)  ostendit,  ut  te 
suspendas  et  intereas. 

XCIX.   —  DE   VULPE  SE   MORTUAM   FINGENTE  (2). 

Diabolus  est  similis  uulpi,  que  finxit  se  mortuum  {sic)  et 
eicit  linguam.  Descendeiis  (3)  auis,  credens  capere  linguam,  et 
capitur  a  uulpe. 

Sic  diabolus,  quasi  fingens  se  mortuum,  quia  fraudes  eius 
non  uiderimus,  pulcram  mulierem,  uel  aliud  illicitum  nobis 
(h)ostendit ;  quam  qui  illicite  capit  et  a  diabolo  capitur. 

C.   —   DE  QUADAM   MULIERE    LACTUGAM 

COMEDENTE   (4). 

Attendat  usurarius  quod  diabolus  intrauit  in  corpus  cuius- 
dam  mulieris  cum  lactuca,  que,  antequam  comederet,  ipsam 
signaculo  crucis  non  signauit. 

Cl.   —   DE   CORNIGE   ALIENIS   PLUMIS   ORNATA  (5). 

Cum  questio  fieret  inter  auiculas  que  esset  pulcrior,  cor- 
nix,  artificiale  decus  assumendo,  de  qualibet  aue  plumam  mu- 
tuata  est.  Que  cumalienis  plu(m)mis  adomata  superbiret,  pre- 
cepit  rex  auium  ut  quelibet  auis  plumam  suam  reciperet.  Quo 
facto,  cornix  nigerrima  et  nuda  remansit. 

Similiter  est  de  hiis  qui  uestibus  superbiunt,  quum  re- 
su(m)mat  ouis  lanam  suam,  bos  uel  capra  cornu  suum,  terra 
linum ;  et  remanebit  homo  denudatus,  uerecundia  et  frigore 
afflictus. 

(1)  Lisez  :  tibi. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  Lisez  :  Descendit. 

(4)  M4me  sermon. 

(3)  Dominica  .t*.  post  octabam  PenteckosteSy  secundum  Lucham,  .xvi^.  — 
Homo  quidam  erat  diues  et  indaebatur  purpura. 


304  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^. 

CII.  —   DE  PHILOSOPHO   QUODAM   SPUENTE    IN 

BARBAM   REGIS   (1). 

Quidam  rcx,  gloriam  mundi  diligens,  fecit  pauimenUim 
aule  sue,  scdilia  et  parietes  cortinis  preciosis  fecit  co(h)ope- 
riri,  mensam  mappa  et  aureis  uasis  et  argenteis  fecit  ornari. 
Et  cum  sapicns  quidam  inter  conuiuas  esset  inuitatus,  sedens 
ad  mensam  regis,  circumspexit  undique  ubi  posset  spuere,  et, 
cum  uidissct  omnia  loca  ornamentis  co(h)operta,  conspuit  in 
barbam  rcgis.  In  quem  statim  seruientes  manus  iniecenmt. 
Rex  autem,  non  sine  ratione  sapientem  hoc  fecisse  autumans, 
seuiciam  seruiencium  rcpressit,  et  quesiuit  cur  pbilosophus 
sic  fecisset.  Qui  respondit  quod,  cortinas  et  nasa  preciosa  in- 
tuens,  non  uidi[t]  locum  uiliorem  quam  barbam  pinguedine 
ciborum  perunctam ;  et  idco  in  illam  conspuebat. 

Sic  ergo  corpus  tuum  studiosc  adornaueris.  Cum  spoliatus 
fueris,  demones  fctido  sputo  et  calido  in  faciem  tuam  con- 
spuent  in  inferno  (2). 

CIII.  —   DE   SANCTO   BASILIO   ET   QUODAM   EREMITA   (3\ 

Notandum  est  tamen  quod  usus  uestium  prcciosarum  in 
quibusdam  [pcrsonis]  non  cst  culpa,  scd  gloriatio. 

Vndc,  cum  sanctus  Basilius  Constantinopolitanus,  decuius 
ore  et  prcdicatione  quandoque  flamma  cxiuit,  ornamcntis  pre- 
ciosissimisinofficioccclcsiastico  cssct  indutus,  quidam  (h)ere- 
mita,  ipsum  sic  ornatum  aspicicns,  despcxit,  admirans  quod 
uir  tanti  nominis  talibus  uterctur,  et  si  quis  talitcr  ucstitus 
possit  cclum  intrarc.  Et  dixit  ci  angelus  :  Frater,  plus  appre- 
ciaris  caudam  tui  murilcgi  quam  Basilius  ornatum  totius 
scculi. 

(1)  M^me  sermon. 

(2)  A  celte  redaction  comparez  plus  liaul,p.  <3,celle  de  la  ra^me  fable 
dans  Tedition  de  1520. 

(3)  U(^me  sermou. 


ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^.  305 

CIV.   —   DE   DIVITE   ET  CANIBUS   SUIS   (1). 

Diciiur  quod  diues,  iedio  affectus  ex  clamore  pauperis, 
ipsum  canibus  fugarc  satageba(n)t;  ueniebant,  set  canes  ulcera 
eius  lingebant. 

CV.   —   DE   LEGISTA   SIMULANTE   SE  NON   POSSE 

LOQUI    (2). 

Quidam  legista  (3),  conductus  a  quodam  ne  (4)in  causa  sua 
patricinium(5)ex[h]iberet,  abaduersarioeiusdem  munus  rece- 
pit  ut  animo  (6)  taceret.  Gum  peruentumeratad  diem  in  quo 
primo  debuit  palrocinari,  ligauit  stupas  sub  mento,  et  rauce 
loquens  dixit  se  pati  squinanciam,  [ita  quod  in  causa  illa  aduo- 
care  non  possit;  sed  secundus,  qui  os  eius  per  munera  ob- 
struxerat  (7),  ait  :  Non  squinanciam] ,  sed  argenciam  pateris, 
quoniam  argentum  uocem  tuam  obturauit. 

CVI.  —  DE  CASEO,  MURIBUS  ET  MURILEGO  (8). 

Quidam  stultus,  uolens  caseum  seruare  a  muribus,  muri- 
legum  in  archa  conclusit  cum  caseo;  qui  mures  et  caseum 
deuorauit. 

I(s)la  stulti  episcopi  tales  presbiteros  laycis  preficiunt,  qui, 
tamquam  mures  caseum,  domos  uiduarum,  sub  specie  reli- 
gionis,  deuorant;  postea  archidiaconos  ipsis  sacerdotibus,  qui, 
quasi  murilegi  mures  et  caseum,  ipsos  sacerdotes  et  laycos 
deuorant. 

(1)  M^me  sermon. 

(2)  M6me  sermon. 

(3)  Dans  r^dition  de  1520,c'est  k  D^mosth6ne  qu'est  attribu^e  la  tra- 
hison  commise  ici  par  un  ayocat  innom^. 

(4)  Au  lieu  de  ne,  lisez  :  ut. 

(5)  Lisez  :  patrociniian, 

(6)  Ainsi  pour  omnino. 

(7)Plus  rationneile  est  la  lecon  suivante  de  Tedition  de  1520  :  Sed 
quidam  qui  o$  ejus  per  munera  obstructum  novit. 
(8)  M6me  sermon. 


306  ODONIS   DE   CERITONA  PARABOL^. 

CVII.    —   DE   QUODAM   EREMITA   SOMNUM   IMPETRANTE  (1). 

Quidam  hcrcmita  a  Domino  impetrauit,  quociens  secularia 
coram  ipso  recitabantur,  quod  dormiret,  ne  uanis  et  nugis 
auditum  expcnderet. 

CYIII.  —  DE  QUODAM   H^REDE  AB  USURARIIS  JUDiEIS 

EXH^REDATO  (2). 

Similes  sumus  cuidam  fatuo,  qui  patri  suo  in  hereditate 
succcssit ;  pcc(c)unia  indiguit ;  christiani  nil  sibi  mutuo  conces- 
serunt.  Accessit  ad  iudcos,  quibus  hercditatem  suam  sub  usu- 
ris  obligauit.  Ab  eis  mutuo  pec(c)uniam  recepit ;  [christianos 
fortiter  uituperauit ;  iudeos  uero  commendauit.  Item  maiorem 
pecuniam  ab  cis  recepit].  Gratissimum  habuit  illc  stuUuSf 
quia  iudeiy  diu  expectantes,  nichil  postulauerunt.  Tandem 
usuris  augmentatis,  iudei  auctoritate  cartule  ipsum  in  causam 
pro  debito  traxerunt,  et  quia  non  habuit  unde  solueret,  ipsum 
penitus  exhcreditauerunt. 

Ita  demones  per  usuras  peccatorum  patriam  paradisi 
multis  auferunt. 

CIX.   —  DE   DOMO    RELIGIOSORUM   DEPAUPERATA  (3). 

Qucdam  domus  religiosorum  fuit  depauperata,  et  cum 
monachi  simul  inter  se  conquererent  de  paupertate,  respondit 
quidam  monachus  :  Duos  garciones  fugauimus:  quamdiu 
fuerunt  nobiscum,  omnia  bona  in  domo  nostra  habundauo- 
runt.  Ex  quo  recesserunt,  bona  nostra  defccerunt.  Sed  [si 
qui[s]  altcrum  uollet  reuocare,  ambo  rodirent.  Dixit  abbas: 

(1)  Mt^me  sermoii. 

(2)  Dominica  .ii*.  post  octabam  PentechosteSySecundum  Lucham,  .xiii;'.  - 
Homo  quidam  feiit  ccnam  magiiam. 

(3)  Dominica  .iiij^^.post  octabam  PentechosteSy  secundumLucham,  .vj*.- 
Estote  misericordcs,  sicut  pater  uester  misericors  est.  —  Cettc  parabol«\ 
dans  le  ms.  2o93  de  la  Hibliotheque  nationale,  se  trouve  4  la  ftn  du  ser- 
mon  pr(5cedont  :  Erant  appropinquanteSy  etc. 


ODONIS  DE   CBRITONA   PARABOL^.  307 

Qui  sunt  [illi]?  et  reuocemus  illos.  Respqndit  monachus  : 
Vnus  uocatur  Dat€y  et  alter  Dabitur.  Ex  quo  fugauimus  DatCy 
recessit  Dabitur.  Si  reuocemus  Date,  et  Dabitur  [ueniet]  nobis 
et  habundabimus. 

CX.  —  DE  QUODAM  FRATRE  SEMPER  ORANTE  (1). 

Vnde  in  uitas  Patrum.  Quidam  frater  quesiuit  ab  alio  quid 
oraret  pro  eo  cum  dormiret^  et  respondit :  Nichil.  Et  dixit  ite- 
rum  :  Quando  uigilo,  laboro;  de  labore  meo  eleemosinas 
presto,  que,  cum  dormio,  pro  me  orant. 

CXl.  —  DE  CLERICO   PAUPERE   ET  QUODAM 

MAGISTRO  (2). 

Clericus  pauper  eleemosinam  postulauit  a  quodam  magis- 
tro;  qui  dixit :  Frater,  dic  preteritum  de  conquinisco,  conqui^ 
niscis.  Pauper  nesciuit.  Et  dixit  magister  :  Conquexi.  Eccc 
eleemosina;  uade  cum  Deo. 

CXII.  —  DE  QUODAM   PAUPERE   ET  QUODAM   DIVITE   (3). 

Sicut  quidam  habens  bursam  denariis  plenam,  cum  quo 
dam  pro  fame  (flente)  lacrimante  lacrimas  fudit.  Verumpta- 
men  de  pecunia  minime  ei  subvenit.  Constat  quod  caritas  in 
eo  non  fuit. 

CXIU.  —  DE  QUADAM  VETULA   ET  QUODAM 

ARCaiEPISCOPO  (4). 

Vndc  quedam  uetula  cuidam  archiepiscopo  monacho  Cis- 
terciensi  ait :  Domine,  non  comeditis  carnes  bouinas,  uel  gal- 
linacias.  Verumptamen  uiuos  nos  deuoratis.  Hec  ait  propter 

(1)  M^me  sermon. 

(2)  M4me  sermon. 

(3)  M^mc  sermon. 

(4)  M6me  sermon. 


08  ODONIS   DE   GERITONA   PARABOL^. 

nimias  cxaciiones  quas  bauili  cius  exercuerunt;  non  tantum 
militesin  rusticos^sedepiscopi  insubditosgrauissime  seuiunt. 

CXIV.  —   DE  CADAVERE,  CAMBUS   ET   CORBELLIS  (ij. 

Habcnt  ergo  episcopi  archidiaconos  suos,  quasi  magnos 
canes,  qui,  inuenientes  cadauer,  usquc  ad  meduliam  dcuo- 
rant.  Gorbclli  autem,  cumuidentcanescircacadaucr,  ex[s]pec- 
tanty  doncc  saturati  fuerint.  Sciunt  enim  quod  aliquid  eis 
saltem  circa  ossa  rcmanebit. 

Hii  sunt  bauiles  {sic)j  minores  clerici,  scutarii  maiorum, 
qui,  post  deuoracioncm  dominorum,  quod  residuum  fuerit 
dcuorarc  nituntur. 

CXV.  —  DE  SENE   CUl   ANGELUS  JUDICIA 

DEI   OSTENDIT  (2). 

Quidam  sencx  rogauitDcum  ut  ostenderetdc  suis  iudiciis. 
Cui  quadam  die  astitit  angclus  in  similitudinem  cuiusdam 
senis,  dicens  :  Vcni,  uisitcmus  sanctos  patrcs,  ct  (3)  bcnedi- 
camur  ab  eis.  Et  abcuntes  ucncrunt  in  quamdam  speluncam, 
et  cum  pulsarent,  uenit  ad  eos  quidam  scnex  sanctus  cl  ^us- 
cepit  eos  cum  gaudio,  et  post  orationem  lauit  pcdes  eorum,  et, 
posita  mensa,  refecit  eos,  ct  postea  pausauerunt;  et  mane 
cum  gaudio  dimisit  eos;  sed  angelus  absconse  tulit  calinum 
in  quo  comcderat.  Videns  ille  fraler  quid  fccerat,  dixit  inlra 
sc  :  Quid  fecit  illi  sancto  uiro  qui  cum  gaudio  suscepit  nos? 
Quare  abstulit  catinum?  Et  dum  irent,  misit  post  eos  [sonexi 
(iliumsuum,  dicens  {sic)  :  Redditccatinum.  Cui  angelus:  Anle 
nos  est  frater  cui  tradidi;  ueni  et  suscipe.  Qui  cum  iret  cum 
eis,impuliteumangelusperprecipicium,  ct  mortuus  est.Quod 
uidens,  frater  ille  contristatus  timuit,  diccns:  Ve,  quid  fecitl 
Non  suflicicbat  sustulissc  catinum,  nisi  interficcrct  eius  filiuml 

(1)  M(}me  sermon. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  Au  lieu  de  et  lisez  :  ut. 


ODONIS   DE   CERITONA  PARABOL^.  309 

Post  duos  dies  uenerunt  ad  cellam  ubi  erat  [abbas]  cum  duobus 
discipulis,  et  cum  pulsarent,  misit  unum  discipulum,  dicens : 
Qui  estis?  Quid  queritis?  Responderunt  :  Venimus  de  labore 
et  volumus  benedici.  Quibus  mandauit  :  Non  licet.  Discite 
ergo,  suscipite  nos  hac  nocte,  ut  pausemus.  Quibus  mandauit 
recedere  :  Quare  ambulatis  uagi?  At  illi  ceperunt  supplicare 
noxic  :  Et  suscipe  nos  hac  nocte,  ne  a  feris  occidamur.  Et 
vix  susccpit  eos.  Qui  rogauerunt  ut  daret  eis  parum  lumijiis, 
et  non  dedit.  Demum  rogauerunt  ut  daretur  eis  parum  aque. 
Tunc  unus  ex  discipulis  dedit  eis  parum  annone,  et  aquam  in 
abscondito,  et  rogauit  ne  abbas  sciret.  Mane  facto  dicit  angelus 
uni  ex  discipulis  :  Rogate  abbatem  ut  dicat  sermonem,  quia 
habemus  quid  offeramus.  Quod  audiens,  abbas  cito  uenit.  Cui 
angelus  obtulit  catinum.  Quod  uidens,  sanctus,  qui  erat  cum 
eo  iratus,  ait  :  Rccede  a  me,  non  ibo  amplius  tecum,  quia 
sancto  homini  catinum  abstulisti,  et  filium  interfecisti.  Huic 
uero  pcssimo  qui  Deum  non  timet,  nec  hominis  miseretur, 
catinum  dedisti.  Gui  angelus  :  Nonne  tu  Deum  rogasti  ut 
monstraret  tibi  sua  iudicia?  Et  missus  sum  monstrare  tibi. 
Catinus  quem  uiro  abstuli  non  erat  de  bono,  nec  decebal 
ut  uir  sanctus  aliquid  haberet  in  cella  quod  de  bono  non 
esset.  Filium  eius  ideo  interfici  (1),  quia  ipse  erat  occisu- 
rus  patrem  suum  in  sequenti  nocte.  Catinus  autem  qui  erat 
de  malo  additus  est  huic  malo  ad  ruinam  eius.  Quo  dicto  dis- 
paruit.  At  ille  cognouit  quod  iusta  sunt  iudicia  Dei,  quamuis 
quibusdam  uideantur  multa  iniusta. 

CXVI.  —  DE  ABBATE  QUI  UNUM  OCULUM  AMISiT  (2). 

Vnde  quidam  abbas  fratribus  suis,  [quia]  unum  oc(c)ulum 
amisit,dolcntibus  ait :  Numpquit(3)  doletis  pro  oc(c)ulo  que(4) 

(1)  Ainsi  pour  inierfetn, 
(^\  M^me  sermon. 

(3)  Ainsi  pour  Numquid. 

(4)  Lisez  :  qui. 


310  ODONIS  DE   CERITONA   PARABOL^. 

remansit?  nc  doleatis  pro  oc(c)ulo  amisso,  quoniam  a  quodam 
inimico  mortalissimo  sum  liberatus. 


VCXVII.—  DE  QUODAM   CONDEMNATO  UT   OCULOS 

AMITTERET  (1). 

Quidam  condempnatus  fuit  ut  oculos  amitteret;  sed  sup- 
plicauit  quod  eligeret  sibi  clauum  quo  oc(c)uli  extra[b]ereD- 
tur.  Gum  plures  uero  claui  exponerentur,  nullus  sibi  placuit 
ut  o(c)culos  extraheret. 

CXVIH.  —  DE   CiECIS  ET   PORCO  (2). 

Vnde  quidam  porcum  unum  multis  cecis  interficiendum 
exibuit.  Qui  [cum]  huc  et  illuc  discurreret,  ceci,  ipsum  uolentes 
interficere,  se  ipsos  inordinate  percusserunt. 

Sic  peccatores  huiusmodi,  cum  porcum,  id  est  peccatum, 
deberent  interficere,  se  ipsos  uerbis  et  uulneribus  ad  inuicem 
afficiunt. 

CXIX.  —  DE  QUODAM  FENERATORE  ET  SANCTO 

LAUDOMARO  (3) 

Quidam  fenerator  egrotus  transmisit  sancto  Laudomaro 
abbati  Blesensi  .xl.  solidos,  ut  oraret  pro  eo.  Quam  pecuniam 
in  primo  recusans,  latore  perorante,  recepit;  ingressusque 
oratorium  pecuniam  dcposuit  super  altare,  et  orans  pro  eo 
cognouit  in  spiritu  quod  unicus  solidus  non  fuit  ex  rapina; 
quem  sibi  rctinuit.  Reliquos  tradiditnuncio(s),  dicens :  Pecunia 
iniqua  est,  ncc  diuinam  sentcnciam  potest  mutare,  nec  uite 
:pacium  ampliare,  nec  peccatorum  remissionem  facere.  Scrip- 
tum  est  :  Victime  iniquorum  abhominabiles  sunt  Domino; 
uota  iustorum  placabilia  (i). 

(1)  M(^me  sermon. 

(2)  MSme  sermon. 

(3)  Dominica  .v".  post  octabam  Penthecostes,  sccundum  Lucham,  .v*.  — 
Cum  lurbe  irnierent  ad  Ihesum,  ut  audirent  uerbum  Dei. 

(4)  Liber  proverbioritm,C.  xv,  v.  8.' 


ODONIS  DE   CERITONA   PARABOL^.  311 

Vsurarius  peius  (I)  cst  quam  latro,  quia  usurarius  furari 
nocte  dieque  nou  ccssat. 

CXX.  —  DE  PUELLA  DE  FONTE  EBRALDI 
ET  DE  REGE  ANGLIiE  (2). 

Si  circulum  aurcum  sus  haberet  in  naribus,  luto  submer- 
geret.  Ita  mulier  fatua  pulcritudinem  suam  fetori  luxurie  in- 
mergit.  Sed  puella  quedam  de  Fonte  Embrandi  {sic)  quam  rex 
Anglie  pro  pulcritudine  oc(c)ulorum  concupiuit,  non  Deum, 
sed  [hjostem  oc(c)ulis  impugnauit,  quando  ipsos  perforauit  et 
regi  proiecit,  dicens  :  Oc(c)ulosconcupisti,  oc(c)ulos  accipe. 

CXXL  —   DE  QUADAM  PUELLA  ADVOCATA 
A  BEATA  VIRGINE  (3). 

Vnde  cuidam  puelle  apparuit  beata  uirgo,  pulcherrima- 
rum  uirginum  ducens  choream,  et  ait  puelle  :  Desiderasne 
esse  de  consortio  isto,  et  respondit  puella  :  Domina,  affectuo- 
s[is]sime  desidero.  Post  dixit  beata  uirgo  :  Abstineas  a  choreis 
et  a  uanitatibus  huius  mundi,  nichil  leue  uel  puellare  exer- 
ceas,  et  die  .xxx<».  ad  me  uenies.  Quibus  uisis,  magne  graui- 
tatis  manu  uite  leuitatem  (4)  puclla  dctersit.  Et  parentibus  re- 
quirentibus  causam  uite  mu(t)tate  indicauit.Postmodum.xxv^. 
die  febre  correpta  est,  ct  diem  .xxx*".,  cum  hora  exitus  eius 
appropinquasset,  beatam  uirginem  cum  puellis  ad  se  uenire 
conspexit,  et  uocauit  eam  ut  ad  se  ueniret.  Aperta  uoce  clama- 
uit  :  Ecce,  domina,  ucnio.  Et  sic  uisionem  pacis  cum  sanctis 
uirginibus  adepta  est. 

(1)  Lisez  :  peior. 

(2)  Dominica  .ri»  .  post  octabam  Pentecostes,  secundum  Mattheum,  .«•. 
—  Nisi  habundauerit  iusticia  uestra  plus  quam  scribarum  et  phariseo- 
mm,  non  intrabitis  in  regnum  celorum. 

(3)  M^me  sermon. 

(4)  L'6dition  de  1520porte :  magnitudine  (jravitatis  inanis  vitae  tevitatem. 


312  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^. 

CXXII.  —  DE  BEATO   BERNARDO  A  QUADAM  DOMINA 

HOSPITATO  (1). 

Vndc  cum  beatus  Bcrnardus  scmel  in  domo  cuiusdam  do- 
mine  hospitarctur,  ipsa  uidcns  cum  pulcherrimum,  circa  me- 
diam  noctem  lectum  eius  adiit.  Quam  cum  causa  libidinis 
[uenisse]  intellexisset,  clamauit :  Latrones !  Latrones !  Et  sur- 
gentibus  illis  qui  audierant,  illa  recessit.  Verumtamen  ite- 
rum  et  tercio  reuersa  est,  et  iterum  semper  clamauit,nol(l)eDS 
eam  detegere,  sed  fugare.  In  crastino  requisitus  a  suo  mona- 
cho  quare  tota  nocte  latrones  clamauit,  rcspondit  quod  qui- 
dam  fur  uenit  ad  lectum  suum  uolens  asportare  thesaurum 
quem  congregauerat  in  tota  uita  sua,  scilicet  ieiunia,  oracio- 
nes  et  bona  opera  que  gratia  Dei  fuerunt  deaurata. 

CXXIII.  —  DE  ARCHITA  OFFENSO  A   SERVIENTE  (2). 

Vnde  Archita  T(h)arentinus  ofiensus  seruienti  ait :  Quan- 
tum  te  afflictarem,  nisi  iratus  essem! 

CXXIV.    —    DE  CERVA   ET  FOETIBUS  SUIS 

DERELIGTIS   (3). 

Ccrua  in  agro  peperit,  et  reliquid  {sic)  fetus  suos,  quia 
non  erat  horba. 

Cerua  dicitur  fidclis  anima,  que  parit  bona  opera,  sed  frc- 
quenter  non  perseuerat,  quoniam  herba  uerbi  Dei  non  susten- 
tatur. 

CXXV.    —   DE   MUSTELA  ET   BASiLISCO   (4). 

Mustcla  pugnans  cum  basilisco,  quando  uonenoso  morsu 
uulneratur,  recurrit  ad  plantaginem  que  ex  industria  iuxla 

(1)  Mfime  sermon. 

(2)  M6me  sermon. 

(3)  Dominica  .vi/*.  jmst  octabam  Pentecostcs^  secundum  Marchum,  .ni;*'. 
—  Gum  turba  plurima  esset  cum  Ihesu,neo  liabereut  quid  manducarent. 

(4)  Menie  sermon. 


ODONIS   DE    CERITONA    PARABOL^.  313 

coUocatur,  ct,  cum  inde  comederit,  a  ueneno  liberatur,  et  ad 
pugnam  recens  reuertitur. 

Sic  iustus  in  pugna  contra  diabolum  uulneratur;  frequen- 
ter  ad  mensam  scripture  recurrat,  ubi  herbas  salutiferas,  quas 
Ghristus  de  celo  portauit,  inueniet.  Quas  si  uoluerit  gustare, 
liberabitur  et  forcior  contra  hostem  efficietur. 

CXXVI.  —  DE   QUODAM   CISTERCIEiNSI 
ET  SALVATORE  (1). 

Vnde  quidam  propter  asperitatem  cibariorum  exiuit  ordi- 
nem  Cisterciensem.  Cui  quidam  uenit  obuius  querere  quare 
ab  ordine  exiret.  Qui  respondens  {sic)  quod  asperitatem  cibi 
tolerare  non  posset.  Et  dixit  ei  alius  :  Comede;  et  porrexit 
ei  panem  asperrimum.  Qui  respondit :  Comedere  non  possum. 
Et  dixit  alius :  Inting(u)am  eum  in  optimo  salsamento ;  et  mon- 
strauit  sibi  .v*.  uulncra,  et  in  uno  uulnere  panem  intinxit. 
Monachus  uero,  uidens  quod  csset  saluator,  ad  claustrum 
deuotissime  reuersus  est. 

CXXVII.  —  DE   CORVO    ET  ELIA    (2). 

Item  coruus  pauit  Heliam,  mane  et  uespere  panes  et  carnes 
afferendo. 

Per  Heliam  intelliguntur  claustrales,  per  coruum,  pecca- 
tores,  qui  pascunt  religiosos.  Sed  si  coruus  Helie  carnes  putri- 
das  tuiisset,  illas  non  recepisset. 

CXXVIII.  —  DE  ABBATE  ET  JUVENE  AD   RELIGIONEM 

TRANSEUNTE  (3). 

Quidam  abbas  precepit  cuidam  uolenti  ad  religionem  trans- 
ire  ut  ossibus  mortuorum  in  quodam  aceruo  collocatis  male- 

(1)  M{^me  sermoii. 

(2)  Dominica  oclaua  post  octabam  Pentecostes,  secundum  Mattheum,  .vij^. 
"  Attenditc  a  falsis  prophetis  qui  ueniunt  ad  uos  iu  ucstimentis  ouium. 

(3)  M^mc  sermon. 


314  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^. 

diceret  et  bencdiceret.  Quod  cum  fecisset,  in  fine  diei  uenil  ad 
abbatem,  et  ait :  Pater,  feci  quod  precepisti.  At  ille  :  Qui[dj 
responderunt  tibi  ossa? —  Nil.  Ad  hec  pater  :  Si  uis  inter 
nos  uiuere,  oportet  te  similem  esse  ossibus  illis,  ut  et  laudes 
et  uituperia,  quasi  aurc  surda,  pertranseas,  et  in  hac  cruce 
pendebis,  donec  fructum  dulcissimum  uite  eteme  appre- 
hcndas. 

CXXIX.  —  DE  ABBATE   PAULI   SIMPLICIS  (1). 

Vnde  abbas  Pauli  simplicis  precepit  ei  suere  et  itenim  dis- 
suere,  et  iterum  reparare,  quod  totum  bcnigne  explcuit. 

CXXX.    —  DE   BEATO   MACHARIO  ET   DIABOLO 
PIXIDES  DEFERENTE  (2). 

Vnde  beatusMachariusuidit  diabolum  dcf(f)erentem  plures 
pixideSy  et  quesiuit  Mac(c)harius  quid  faceret  cum  pixidibus. 
Cui  diabolus  :  Illas  monachis  tuis  ofTeram,  ut  qui  noluerint  de 
una  gustent  de  altera.  Macharius  cxpectabat  donec  red(d)iret, 
et  dixit:  Quomodo  fecisti?  Et  ait :  Male,  quoniam  omnes  sancti 
sunt  et  nullus  curauit  de  pixidibus,  nisi  unus  solus.  Sed  ille 
est  uenturus  in  aduontu  meo.  Macharius  ait  :  Quomodo  uoca- 
tur  illc?  Respondit  :  Theotistus.  Et  reuersus  abbas  uocauit 
Theotistum;  monuit  ut  ieiunaret  et  haberet  sacram  scripturam 
in  memoriam,ut  Deus  ipsum  adiuuaret.  Iterum  uenit  diabolus 
adTheolistum  qui  respuit  [ejlectuarium  diaboli.  Vnde  cumre- 
cesserat,  dixit  ei  abbas  :  Quid  focisti?DiaboIus  respondit :  Nic- 
hil,quia  omnescrantsancti,et  qui  soIebatgustare,modorenuit. 
Vnde  iuraui  mc  non  rcditurum  usque  ad  longum  tempus. 

Diabolus  igitur  diasatirion  {sic)  luxurie,  calidum  eleclua- 
rium  auaricie,  inflatiuum  superbie  cuilibet  offert.  In  odore  un- 
guontorum  istoi^um  currunt  mercatores  de  loco  in  locum,  ul 
diuites  fiant,  quoniam  odor  lucri  bonus  est. 

fl)  M^mc  scrinon. 
(2)  Mt^me  scrmon. 


ODONIS  DB   CEKITONA   PARABOL^.  315 

CXXXI.  —  DE  QUODAM   SACERDOTE  ET  PUELLA 
DEFUNCTA  ET   DAMNATA  (i). 

Honora  patrem  tuum  etmatrem  tuam,  ut  sis  longeuus  super 
terram  uiuencium.  Hoc  est  primum  mandatum  in  secunda 
tabula. 

Quidam  sacerdos,  in  ecclesia  iacens,  et  tumultus  et  clamores, 
tanquam  anima(m)  a  demonibus  extra  ecclesiam  torqueretur, 
audiuit;  (h)ostium  ecclesie,  quod  prius  erat  rirma(men)tumy 
apertum  est.  Puella,  quam  nouit  esse  defunctam,  intrans  eccle- 
siam,  eiulans  et  clamans,  ante  crucem  stetit,  et  ait :  Ve  mihi, 
ve  mihi!  quod  unquam  fui  nata;  tam  corpus  quam  anima 
utraque  sunt  dampnata.  Et  cum  hoc  dixisset,  demonibus  ipsam 
stumulantibus  {sic)y  ecclesiam  egressa  est.  Sacerdos  uero  qui 
in  confessione  peccata  eiusdem  inquisierat,  aliud  peccatum  de 
ipsa  non  nouit,  nisi.  quod  matrem  suam  conuiciis  scpius 
uexauit. 

CXXXn.  —  DE  QUODAM   ET  FILIO   SUO 
BLASPHEMANTE  (2). 

Item  quidam,nimis  camaliter  diligens  filiumsuum,  remisse 
nutriebat.  Idem  paruulus,  moxut  ei(us)  aliquid  obstitisset,  ma- 
iestatemDei  blasphemare  consueuerat.  Quadam  die,cum  pater 
SUU8  ipsum  in  sinu  teneret,  sicut  testantur  qui  presentes  ade- 
rant,  malignos  spiritus  ad  se  uenisse  trementibus  oculis  puer 
aspiciens  cepit  clamare  :  Obsta,  pater!  Qui  clamans  declinabat 
faciem  suam,  utse  abeisinsinupatrisabsconderet.  Quod  cum 
pater  requireret  quid  uideret,  puer  respondit :  Mauri  homines 
uenenint  qui  me  tollere  uolunt.  Qui  cumhoc  dixisset,  [diuine] 
maiestatis  nomen  protinus  blasphemauit  ct  animam  reddidit. 

Sic  factum  est  ut  qui  diu  per  diuinitatis  pacienciam  blas^ 
phemijs  uixerit,  quandoque  per  diuinitatis  iudicium  blasphe- 

(1)  Dominica  ,viiij\  po$t  octauas  Penthecostes,  secundum  Luchamy  ,xvi^, 
—  Homo  quidam  erat  diues  qui  habebat  uillicum. 
(t)  M^me  sermon. 


316  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL-*:. 

maret  et  raoreretur.  Et  sic  pater  ignibus  gehenne  filium  nutri- 
uit,  quem  camaliter  dilexit  et  corrigere  neglexit. 

CXXXIII.  —  DE   QUODAM   ET  FILIO  |SUO   FURANTE  (1). 

Itemquidamfilium  suum,  cumparuuluserat,  furari  etalia 
illicita  sine  correctione  exercere  permisit.  Tamdem  {sic),  cum 
ad  uirilem  etatem  peruenisset,  in  furtiuo  comprehensus  esl, 
et,  cum  deberet  suspendi,  rogauit  patrem  suum  ut  daret  ei 
osculum.  Cura  uero  pater  ei  osculum  porrigeret,  filius  eius 
cum  dentibus  frustum  camis  de  facic  patris  rapuit.  Cum  uero 
inquireretur  cur  tale  enorme  com[m]isisset,  respondit  se  me- 
rito  hoc  fecisse,quia  pater  eius,eo  quod  prius  ipsum  corrigere 
contempserat,  ad  suspendendum  perduxit. 

Caueant  ergo  parentes  ne  in  fornicationibus  uel  maleficiis 
filios  suos  nutriant,  ne  ipsos  quos  genuerunt  filios  gehenne 
faciant.  Sicut  sacerdbs  tenetur  respondere  pro  parrochianis 
suis,  ita  uos  de  filiis  uestris. 

CXXXIV.  —  DE  RANULA  ET  MURE  (2). 

Item  similis  est  mundus  ranu(nc)ule,  que  blandiendo  muri 
promisit  quod  ultra  aquam  ad  portum  ducerct,  si  ad  pedem 
eius  se  ligari  permitteret.  Quo  facto,  ranu(nc)ula  cum  raure 
aquara  intrauit,  [et]  in  raediis  fluctibus  raurcm  submersit. 

CXXXV.  —  DE  VENATGRIBUS  ET  ELEPHANTE  (3}. 

Item  similis  cst  raundusarbori,cui  elephas,cum  dormit,de 
nocte  se  appodiat.  Sed  uenatores,  cum  aliter  non  possunt  com- 
prehendere  eura,  arborera,  ut  uix  stare  possit,  scindunt.  Elo- 
phas,more  consueto  super  illara  appodians,  simul  cum  illa  cadit. 
et.  cum  surgere  non  possit,  a  uenatoribus  comprehenditur. 

(\)  M^rae  serraon. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  M(^me  sermon. 


ODONIS   DE   CERITONA   PARABOLyE.  317 

Sic  qui  in  mundo  confidit,  cum  mundo  ruit  ct  a  dcmonibus 
interficitur. 

CXXXVI.  —  DE  QUODAM  EPISCOPO  SARDINL€ 
ET  QUODAM  SARACENO  (i). 

Vnde  quidam  episcopus  Sardinie  in  predicatione  interse- 
ruit :  Qui  reliquerit  domum,  aut  agros,  aut  uineas  propter  me, 
centuplum  accipiet,  etc.  Quod  cum  audisset  quidam  Sar(r)a- 
cenus,  post  sermonem  adiuit  episcopum,  dicens  :  Si  super  ser- 
mone(m)  predicto  feceris  mihi  securitatem,  diuicias  meas 
pauperibus  distribuam  et  in  uita  etema  centuplum  recipiam. 
Episcopus  uero  fideiussorem  se  dedit.  Sar(r)acenus  uero  bapti- 
zatus  est,  et  bona  sua  pauperibus  distribuit,  tandem  uiam  uni- 
uerse  carnis  ingressus  est.  Verumtamen  ante  mortem  dixit 
episcopo  :  Recordare  federis  quod  mecum  pepegisti  {sic)  :  si 
mihi  peccum'a  non  centupletur  post  mortem,  equiualentem 
filiis  meis  restituas.  Quod  concessit  episcopus.  Post  mortem 
uero  eius  uenerunt  filii  eius  ad  episcopum,  et  pecuniam  patris 
instanter  postulauerunt.  Episcopus  uero,  ignorans  quid  age- 
ret,  ad  orationes  confugit.  Tandem,  consilio  diuinitus  im- 
petrato,  episcopus  duxit  filios  ad  sepulcrum  patris,  promit- 
tens  quod  eis  ibi  satisfaceret.  Gumque  illuc  peruenissent, 
aperto  sarcofago^  in  dextra  manu  mortui  cartulam  inuene- 
nint^  quam  cum  uellent  filii  recipere,  nuUi  nisi  soli  antistiti 
mortuus  dimisit.  In  hac  cartula  scriptum  erat  quod  centuplum 
iam  mortuus  receperat,  sicut  in  sermone  episcopus  predixit, 
et  gratiarum  actiones  populus  Deo  reddidit,  et  episcopus  libe- 
ratus  est. 

CXXXVII.   —  DE   QUODAM  AD   SUSPENDIUM   DUCTO 

ET   LIBERATO  AB    AMICO  (2). 

Vnde  quidam  rex  quendam  pauperem  et  humilem  ad  digni- 
tatem  tantam  sublimauit,  quod  curam  cuiusdam  regni  ei 
commisit.  Qui  factus  potens  inimicos  domini  sui  contra  eius 

(1)  M6me  sermon. 

(2)  M^me  sermon. 


318  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^. 

prohibitionem  in  domum  suam  introduxit;  quod  sciens,  rex 
precepit  eum  suspendi.  Gumque  duceretur  ad  suspendium, 
obuiauit  cuidam  amico  suo,  cui  multum  seruierat,  et  ait : 
Amice,  recole  quantum  te  dilexerim;  ecce  ducor  ad  suspen- 
dium,  succurre  mihi.  Qui  respondit :  Frater,  antequam  uiue- 
res,  plures  habui  amicos,  et  post  mortem  tuam  nouos  mihi 
multiplicabo.  Verumtamen  misertus  tui  dabo  tibi  duas  ulnas 
tele,  quibus  mortuus  inuoluaris.  Postea  obuiauit  alteri  amico, 
cui  multum  seruierat,  et  ait :  Amice,  ecce  ducor  ad  suspen- 
dium,  succurre  mihi.  Qui  ait :  Misereor  tui ;  uerumtamen  usque 
ad  furcas  tantum  te  conducam.  Tandem  cum  peraeniret  prope 
furcaSy  occurrit  ei  quidam  amicus  qui  multa  ei  contulerat; 
sed  propter  diuicias  et  delicias  ipsum  obliuioni  tradiderat. 
Verumtamen,  de  eius  benignitate  et  misericordia  confidens, 
ait :  Amice  piissime,  ecce  omnes  amici  mei  dereliquerunt  me; 
succurre  mihi.  Gui  amicus :  Nullo  iure  deberem  tibi  saccurrere. 
Verumtamen,  si  puro  corde  misericordiam  postulaueris,  quia 
uideo  te  ab  omnibus  amicis  desti[tu]tum,  te  a  suspendio  libe- 
rabo,  et  pro  te  suspendium  sustinebo. 

Rex  iste  est  Deus,  pauper,  unusquisque  nostrum ;  bona  sua 
temporalia,  uirtutes  et  sacramenta  contulit;  domus  Dei,  cor- 
pus  nostrum  uel  anima;  inimici,  demones,  quibus,  quia  cas- 
trum  domini  sui  tradidit,  homo  in  infernum  debuit  suspendi. 
Primus  amicus  fuit  mundus  et  diuicie,  que  ad  sepeliendum 
exibent  parum  tele.  Secundus  amicus  sunt  carnales,  qui  cor- 
pus  suum  usque  ad  foueam  ducunt.  Tercius  est  filius  Dei,  qui. 
nuUis  meritis  exigentibus,pro  nobis  crucis  suspendium  subiuit. 

CXXXVIII.  —  DE   QLODAM  UMCORNI 
ET   QUODAM   HOMINE  (1). 

Narrat  Bernardus  quod  quidam  unicornis  quadam  dio 
quendam  hominem  secutus  est  ut  eum  inlerficeret,  cui  nichil 

(1)  Dominica  .a;*.  post  oc.tabam  Pentecostes,  secundum  Lucham,  .xix". 
—  Cum  appropinquasset  Iliesus  Iherosolimam,  uidens  ciuitatem,  llouil 
super  illam. 


ODONIS  DE   CERITONA   PARABOLiG.  319 

mortalc  resistere  potest.  Qui  cum  ab  eo  fugaretur,  cecidit  in 
quandam  foueam  profundam  et  latam,  in  cuius  fundo  fuerunt 
serpenteSy  bufones  et  reptilia  crudelissima.  Cumque  esset 
quasi  in  media  uia  uersus  fundum,  adhesit  cuidam  arbori  quam 
ascendit,  et  ibi  se  tenuit.  Sub  arbore  erant  due  bestie,  una  alba 
et  alia  nigra,  corrodentes  radicem  arboris.  Preterea  ibi  erat 
quidam  dracho  [h]orribilis,paratusad  portandum  illum  homi- 
nem  in  locum  reptilium.  Ecce  quadruplex  periculum :  uni- 
cornis  expectans  supra  foueam,  due  bestie  arborem  corroden- 
teSy  drachonis  timor  ne  eum  absorberet,  et  uermes  et  reptilia 
sub  arbore.  Ule  uero  miser,  uidens  quoddam  pomum  in  arbore 
uelparummelliSypropter  eiusdulcedinemomnium  periculorum 
oblitus  est.  Tamdem  {sic),  cadente  arbore,  cecidit  inter  uermes. 
Homo  iste  est  qui  (in)  mundum  diligit;  vnicornis,  mors; 
uallis  profunda,  infemum ;  arbor,  uita  ista  misera;  due  bestie, 
scilicet  alba  et  nigra,  dies  et  nox  qui  uitam  hominum  consu- 
munt;  dracho,diabolus;  pomum  uel  mel  sunt  temporalia  ista, 
quorum  delectatio  facit  miserum  hominem  predictorum  obli- 
uisci  et  in  infernum  cadere. 

CXXXIX.   —  DE   DIVITIS    MORTUI  FUNERE   (1). 

Cum  diues  moritur,  tunc  processio  bestiarum,  que  in  parie- 
tibus  depingitur  figuraliter,  adimpletur :  porcus  et  lupus  et 
cetera  animalia  crucem  et  cereos  portabunt ;  dominus  Beren- 
garius,  id  est  ursus,  missam  celebrabit;  leo  cum  ceteris 
obtime  (sic)  reficietur.  Num(p)quid  pro  clamore  talium  anima 
usurarii  uel  militis  rapacis  defertur  in  celum?  Ymo  quanto 
magis  celebrabunt,  tanto  magis  demones  animam  torquebunt. 

CXL.  —  DE    LIGNIS   QU-*:RENTIBUS   REGEM   (2). 

Ugna  siluarum  conuenerunt  ut  ung(u)erent  sibi  regem, 
ct  dixerunt  ad  oliuam  :  Impera  nobis.  Que  respondit  :  Non 

(\)  M6me  sermoD. 

(2)  Dominica  .xi^.  post  octabam  Penthecoste^y  secundum  Lucham,  .xviij^. 
—  Dixil  Ihesus  ad  quosdam  qui  in  se  confidebant  paraholam  hanc. 


320  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOLiE. 

relinquam  pinguedinem  meam  qua  dii  utuntur  et  homines. 
luerunt  ad  ficum  que  noluit  relinquere  dulces  fructus  suos. 
luerunt  ad  uitem  que  noluit  relinquere  uinum  quod  letiticat 
Deum  et  horaines.  Sic  multi  nolunt  relinquere  pinguedinem 
gracie,  nec  dulces  fructus  bonorum  operum,  nec  uinum  spiri- 
tualis  leticie^  quo  inebriantur  contemplatiui,  ut  preficiantur 
lignis  siluarum,  id  est  hominibus  incultis.  Postea  ucnerunt 
ad  rampnum,  et  eum  sibi  regem  constituerunt.  Que  ait  : 
Venite,  requiescite  sub  umbra  mea.  Tamen  caret  umbra. 

Sic  multi  ambiciosi  promittunt  se  bonos  et  alios  obum- 
brare,  cum  omni  careant  consolatione.  Vnde  ignis  exiuit  de 
rampno,  et  ligna  combussit.  Dicitur  enim  ad  litteram  quod 
de  rampno  flamma  procedit(l). 

CXLI.  —  DE  MONACHIS   VISIONES  SUAS 
NARRANTIBUS    (2). 

Vnde  quidam  monachi  cum  uisiones  suas  ad  inuicem  nar- 
rarent;  quidam  respondit  se  nichil,  nisi  peccata  sua,  nouisse. 

Notandum  quod  per  superbiam  quis  {sic)  peccat  in  Deum, 
per  auariciam  in  proximum,  per  luxuriam  in  seipsum. 

CXLIL  —  DE   BEATO   ANTONIO   ET    LAQLEIS    MUNDI    3;. 

Vnde,  cum  beatus  Antonius  mundum  plenum  laqueisuide- 
ret,  quesiuit  quis  posset  hos  laqucos  fugere.  Responsum  rest' : 
Sola  huniilitas. 

Hec  spiritum  Domini  facit  super  fidelem  quiescere. 

CXLIII.   —    DE    CONSTANTIO    ET   QUODAM    EUM 

DESPICIENTE    (4). 

In  Dialogo.  Cum  opinio  de  sanctitate  cuiusdam  uiri  excres- 
ceret,  quidam  uisitauit  eum,  ut  de  statu  ilHus  admiraretur. 

(i)  Voyez  plus  loin,p.  33o,  iine  autre  redaction  de  la  meme  parabole. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  M^me  sermon. 

(4)  Mdme  sermon. 


ODONIS   DB   CERITONA  PARABOL-fi.  321 

Quem  cum  uiderttt  pusillum  ualdc  et  despectum,  ait :  Ego 
grandem  hominem  credidi  uidere;  iste  autem  de  homine' 
nichil  habet.  Quod  ut  uir  Dei  Constancius  audiuit,  lampades 
quas  reficiebat  reliquit,  atque  in  conuitiantis  ruit  amplexum 
eumque  ex  amore  constringere  brachiiscepit;  osculum  dedit 
cum  gratiarum  actione,  dicens :  Tu  solus  es  qui  in  me  oc(c)u- 
los  habuisti  apertos. 

Ex  quo  pensandum  est  cuius  apud  se  humilitatis  fuit  qui 
despicientem  se  rusticum  amauit. 

CXLIV.  —  DE   QUODAM   CLAUSTRALI   ET  DE   ABBATE 

ET  SOCIIS   SUIS  (1). 

Quidam  claustralis,  qui  ab  abbate  et  sociis  suis  in  uita 
sua  uilipendebatur,  cum  anima  exisset  de  corpore,  Ihesu 
occurrenti  ait :  Domine,  non  habui  consolationem  in  terra. 
Et  respondit  ei  Dominus  :  Veni,  ego  ero  consolatio  tua.  Quod 
cum  abbas  per  uisionem  cognouisset,  fratribus  suis  penitendo 
confessus  est  qualiter  predicta  anima  Domino  de  se  conque- 
retur. 

CXLV.  —  DE  VIRO  ET  UXORE  SE  IPSOS  SUSPENDERE 

STATUENTIBUS  (2). 

In  maiori  Britanniauir  etuxor,  spiritu  tristicie  instigante, 
proposuerunt  se  ipsos  suspendere,  et,  cum  se  in  quadam  domo 
clausissent  et  laqueum  sibi  inponere  parati  essent,  dixerunt 
ad  inuicem  :  In  domo  nostra  frequenter  cantauimus  antipho- 
nam  beati  Edmundi  [regis];  semel  dicamus  eam,  antequam 
moriamur,  quoniam,  secundum  morem  illius  patrie,  ipsilayci 
ipsam  antiphonam,  qui  incipit :  Aue,  rex  gentis  angelorum, 
circa  ignem  loco  Benedic[i]te  frequentant.  Cum  autem  canti- 
lenam  terminassent,  adinuicem  erubuerunt,  admirantes 
qualiter  tam  enorme  propositum  in  cor  eorum  ascenderet. 

(1)  Dominica  ^ij^.  post  octabam  Penthecostes,  secundum  Marcimy  .vy®. 
—  Exiens  Ihesus  de  flnibus  Tyri,  venit  per  Sydonem  ad  mare  Galilee. 

(2)  M6me  sermon. 

21 


322  ODONIS   DE   CERITONA  PARABOLiG. 

Et  sic  per  cantilenam  gloriosi  martiris  ab  horribili  morte  libe- 
rati  sunt. 

CXLVI.   —   DE   ELIA   ET   JUxMPERO   (1). 

In  libro  Regum.  Helias  qui  mortuos  suscitabat,  futurum 
preuidebat,  queque  preclare  faciebat,  timore  mulieris  percus- 
sus,  incidit  in  hoc  peccatum,  et  sedit  subter  unam  iuniperum 
et  peciit  anime  sue  ut  moreretur. 

Pcr  iuniperum  religio  intelligitur,  quia  sub  cinere  iuni- 
peri  ignis  per  annum  conseruatur  et  sub  memoria  mortis 
feruor  religionis  nutritur.  Sub  iunipero  sedere  est  religioni 
adherere.  Anime  sue  peciit  ut  moriatur,  cum  obsequium  spi- 
r^ituale  in  accidiam  uertitur,  et  quia  de  gaudio  spirituali  non 
sentit,  per  tristiciam  et  torporem  quasi  mori  affectat.  Et  ecce 
angelus  magni  consilii  claustralem  tangit,  per  gratiam  cxcitai 
ut  a  torpore  fastidii  resurgat,  monet  ut  comedat,  id  est  cibo 
spirituali  se  reficiat.  Et  respexit  Helias,  et  ecce  ad  capud  suum 
subcinericius  panis  et  uas  aque;  comedit  et  bibit  et  rursum 
obdormiuit.  Reuersusqueangelussecundotetigiteum,  dicens: 
Bibe  et  comede;  grandis  enim  tibi  restat  uia.  Comedit  et  bibit, 
et  amhulauit  in  fortituJinc  cibi  illius  quadraginta  diebus  ot 
quadraginta  noctibus  usque  ad  montem  Dei  Oreb. 

CXLVII.  —  DE  DUOBUS  MONACHIS  TEMATIS  ET 

ABBATE   APOLLINE    (2). 

Quidam  (senex)  ualde  temptabatur  a  fornicatione.  Quoii 
cum  narrasset  cuidam  seni,  ait  senex  [qui  nunquam  tempta- 
tus  fuerat  in  hac  temptacione]  :  Miser  es,  et  non  es  dignus  ut 
sis  monachus,  qui  tales  recipis  temptationes.  Quod  audiens. 
desperatus  cepit  ire  ad  seculum.  Cui  obuians  abbas  Apollo  ait 
illi :  Frater,  quare  tristises?  Cui  illo  :  Quia  fornicatio  inquie- 

(1)  Mt>me  sermon. 

(2)  Dominica,  xiy*.  post  octabam  Pentecostes,  secundumLucham,  ,x^.  — 
Beati  oculi  qui  uidentquod  uos  uidetis. 


ODONIS    DE   CERITONA   PARABOL^.  323 

tat  me,  quod  confessus  sum  cuidam  seni  qui  desperauit  me. 
Et  ideo  ad  seculum  re(d)deo.  Quod  audiens  ApoUo  ait  illi  : 
Fili,  ne  mireris;  nam  ego,  qui  senex  sum,  semper  inquietor 
ab  hac  cog(n)itatione.  Ne  ergo  desperes;  nam  hec  temptatio 
(est)  Dei  miseratione  curatur.  Fili,  rogo,  reuertere  ad  cellam 
tuam.  Quod  factum  est;  sed  abbas  ApoUo  [abiit]  ad  cellam 
senis  illius  qui  desperationem  fecerat,  et  rogauit  Dominum 
cum  lacrimis,  ut  conuerteret  temptationem  fratris  in  senem 
illum,  ut  per  experimentum  discat  quod  longo  tempore  non 
senciit,  ut  sciat  compati  his  qui  huius  modi  temptationibu  s 
turbantur.  Sed,  cum  orationem  finisset,  uidit  ethiopem  iuxta 
illius  cellam  dirigentem  sagittas  contra  illum  sencm,  quibus 
perforatus  senex  quasi  ebrius  ferebatur;  nec  potens  tole- 
rare  cepit  ire  ad  seculum.  Quod  intelligens,  abbas  Apollo 
cucurrit,  dicens  :  Quo  uadis?  Quare  turbaris?  Ille  autem  pro 
uerecundia  noluit  dicere.  Gui  ApoIIo  :  Reuertere  et  nosce 
infirmitatem  tuam  a  modo,  et  scias  quod  ignoratus  a  diabolo 
usque  nunc  fuisti  aut  sumptus  (1)  propter  quod  non  meru  isti 
habere  uires  contra  diabolum,  quia  una  hora  non  potuisti 
sustinerc  temptacionem  eius.  Hoc  ideo  tibi  contingit,  quia 
iuuenem  illum  quem  debuisti  consolari  in  desperationem 
misisti,  nesciens  illud  :  Arundinem  quassatam  non  conteret 
et  lignum  fumigansnon  exting[u]et(2).Nemoenimpotest  sus- 
tinere  insidias  diaboli,  nisi  gratia  Dei  seruauit  illum.  Sed 
rogemus  eum  ut  a  te  et  ab  illo  hanc  temptationem  auferat; 
quod  factum  est,  sicut  dixit. 

CXLVIII.  —  DE  DIABOLO  MITTENTE  SAGITTAM  IN 

QUEMDAM   MONACHUM  (3). 

[Vnde  in  uisione  cuidam  apparuit  diabolus  transmittens 
sagittam  in  quemdam  senem;  unde  uulneratus  huc  et  illuc 

(1)  PeuWtre  faut-il  lire  :  spretus. 

(2)  Evang.  selon  S.  Mathieu,  C.  xii,  v.  20. 

(3)  M^mc  sermon. 


324  ODONIS   DB  CERITONA  PARABOL-fi. 

in  cellula  sua  discurrit  [el]  exire  proposuit.  Admiratus  [est] 
huiusmodi;  nunquamenimtaliter  erat  uexatus.  Verumptamen 
cum  diuina  miseratione  pessimus  balistarius  cohibe[ba]tur, 
[et]  in  cella  monachus  remansit  (1 )] . 

CXLIX.  —   DE   CORPORE   CHRISTI   ET  QUADAM 

MULIERE  (2). 

De  corpore  Ghristi,  ut  aliis  sacramentis,  quedam  inaudita 
consurgunt.  Consulunt  quod  mulier,  incluso  in  ore  corpore 
Christi,  illum  a  quo  diligi  desiderat  osculetur.  Vnde  in  detes- 
[ta]tionem  ipsius  criminis  semel  corpus  Christi  in  ore  cuias- 
dam  maleficium  facere  intendentis  in  carnem  uisibilem,  que 
dentibus  adhesit,  conuersum  est. 

CL.    —   DE   RENALDO   ET   ISINGRING    INFLATO    (3). 

Diabolus  quasi  Renaldus  duxit  feneratorem  Ysingrinum, 
[cuius  talej  proprium  nomen  est,  ad  locum  multarum  camium. 
Qui  cum  tenuis  per  foramen  artum  intrauerat,  inflatus  exire 
non  potuit.  Vigiles  iiero  excitati  per  clamorem  Renaldi,  Ysin- 
grinum  usque  ad  euacuationem  fustigauerunt  et  pelleni  reti- 
nuerunt. 

Sicdemonesusurarium,cuni  pcr  congregationes  usuraruni 
tandem  fuerit  inilatus,  a  pellc  carnis  exutum  in  inferno  fusti- 
gabunt.  Oratius  : 

Macra  cauum  repetes  arctum  que^m]  macra  subisli. 

(1)  Celte  parabolo  ayant  61^  omise  tlans  le  ms.  10506  de  la  Biblio- 
theque  nationale,  c'est  d*apr^s  le  nis.  2593  de  la  mC*me  Bibliolh^que 
qu'elie  a  6t^  introduite  ici. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  Dominica  .xiiij'^.  post  octabam  PcnthecosteSy  secundum  Lucham,.xvij'' 
—  Factum  est  autem,  dum  iret  Ihesus  in  Iherusalem,  transibat  per 
mediam  Galileam. 


ODONIS  DE  CERITONA  PARABOL^.         325 

CLI.  —  DE  QUODAM  BARBATORE  ET  DE 

FENERATORE  (I). 

Quidam  barbator  dimidium  barbe  abrasit  fencratori  ut 
inter  alios  cognosceretur. 

Ita  in  die  iudicii  speciale  signum  sue  dampnationis,  nisise- 
cundum  usuras  posse(2)  restituant,  coram  omnibus  portabunt. 

CLIL   —  DE   QUODAM   MILITE   ET   BAVILO   SUO  (3). 

Vnde  quidam  miles  in  prouincia  semper  fecit  bauilum 
suum  sibi  restituere  quicquid  tcmpestate  [in]  terra  sua  con- 
sumebatur,  et  assignauit  causam,  dicens  :  [PJrecepi  bauilo 
quod  fidelissime  de  bonis  meis  decimas  Deo  solueret.  Quod  si 
fecisset,  certus  sum  quod  Dominus  tempestatem  super  terram 
meam  non  misisset.  Vnde,  cum  loca  uicina  tempestate  depe- 
rirent,  merito  bone  lidei  tcrra  eius  sepius  remansit  illesa. 

CLIIL   —   DE   REGIS   ET   RELIGIOSI    COLLOQUIO  (4). 

Quidam  religiosus  inposuit  cuidam  regi  quod  erat  cupidus, 
superbus,  luxuriosus.  Qui  respondit  :  Frater,  pessimas  filias 
mihi  maritasti.  Ymo  aliter  sunt  maritate,  quoniam  cister- 
cienses  cupiditatem,  templarii  superbiam,  nigri  monachi  lu- 
xuriam,  sibi  maritauerunt. 

Quicumque  enim  aliter  (5)  istarum  sibi  per  consensum 
copulauerit,  statim  lepra  peccati  percutitur. 

CLIV.    —   DE   MULIERE   PULCHRA,   SPONSO   SUO   ET 

QUODAM  LEPROSO  (0). 

Item  quedam  mulier  pulchra,  sponso  suo  pulcherrimo 
abiecto,  cuidam  leproso  turpissimo  adhesit,  et  ipsum  coram 

(1)  M^me  sermon. 

(2)  Lisez  :  nisi,  secundwn  posse,  usuras. 

(3)  M^me  sermon. 

(4)  M6me  sermon. 

(5)  Ainsi  pour  aliqiiam. 
(G)  M6me  sermon. 


326  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^. 

marito  suo  osculabatur.  Dixit  ei  maritus :  Amica  mea,  quare 
leprosum  oscularis,  et cumleproso^me  presente,  deliciasducis? 
Maritus  estChristus,  sponsa  [in]fideliSyanima;leprosus  est 
Diabolus,  mundus,  uel  peccatum. 

CLV.   —  DE   QUODAM   MARE   TRANSITURO    (1). 

Item  quidam,  cum  deberet  mare  transire,  promisit  Deo 
quod  ipsum  nunquam  ofTenderet.  Sed  cum  periculum  maris 
euaserat,  in  litore  celum  aspiciens,  ait :  Certe,  Ihesu,  decepi 
te,  quia  promissum  non  seruabo. 

Huiusmodi  non  intelligunt  ubique  Dominum  esse  omni- 
potentem ;  non  credunt  quod  ubique  tenet  malleum  mortis,  ut 
quem  uult  mortificet  et  quem  uult  uiuificet. 

CLVL  —  DE  ARANEA,  TELA  SUA  ET  VENTO  (2). 

Confundantur  qui  opcrantur  linum,  plectentes  et  texentes 
subtilia!  Homines  enim,ut  lucrum  temporale  venentur,  uelut 
aranea,  telam  faciunt,  seipsos  euiscerantes  et  uirtutibus  eua- 
cuantes  in  quibus  est  sedes  uite,  quatenus  faciant  reciaculam 
ad  capiendum  aliquid  commoduni.  Sed  frequenter  tela  eorum, 
sicut  tela  aranee,  rapitur  a  uento. 

CLVII.    —    DE   MUSCA    (3). 

Musca  dicitur  stimulans,  uel  maculans,  uel  lumultuans, 
stimulans  per  curam  et  sollicitudinem,  maculans  per  gulam 
et  luxuriam,  tumultuans  per  uanitatem  et  superbiam. 

(1)  Mfime  sermon. 

(2)  Dominica  .xt*.  post  octabam  Pcntecostcs,  secundum  Mattheum,  .vj^. 
—  Nemo  potest  duobus  dominis  seruire. 

(3)  M6me  sermon. 


ODONIS   DE    CERITONA   PARABOL^.  327 

CLVIII.  —   DE    ANTILOPE   ET  VENATORIBUS    (1). 

Aniilops,  cum  de  facili  capi  non  possit,  ludit  in  uirgultis, 
quibus  iigatur  cum  cornibus;  clamat,  ct  audicntes  uenatores 
ipsum  capiunt. 

Sic  uir  iustus,  cum  aliter  non  decipitur,  per  curas  tempo- 
rales  comprehenditur. 

CLIX.    —   DE    SCRABONIBUS   ET   STERQUILINIO   (2). 

Huiusmodi  clerici  dicuntur  scrabones,  qui  tota  die  uolant, 
flores  sanctorum  et  arbores  aromaticas  contempnunt,  et  tan- 
dem  in  sterquilinium  se  inmergunt,  quando  aliquod  benefi- 
cium  iemporale  acquirunt. 

CLX.  —   DE   FRATRIS    FRANCISCI    PARABOLA   (3). 

Frater  Franciscus,  requisitus  quis  pasceret  fratres  suos, 
quia  indilTerenter  omnes  recepit,  respondit  :  Quidam  rex  in- 
pregnauit  quandam  in  nemore;  que  peperit.  Quem  cum  per 
aliquod  tempus  nutrierat,  uenit  ad  portam  regis,  ut  filium  suum 
de  cetero  pasceret.  Quod  cumnunciatum  esset  regi,  respondit : 
Tot  praui  et  inutiles  in  curia  mea  comedunt  cibum;  iustum 
est  ut  filius  meus  inter  eos  sustentetur.  Quod  exponens  dixit 
se  esse  mulierem  quam  Dominus  uerbo  suo  inpregnauit,  qui 
filios  spirituales  genuit;  ex  quo  Dominus  tot  iniustos  pascit, 
non  esi  mirandum,  si  filios  proprios  inter  alios  sustentet. 

CLXL    —    DE   CASEO,   MUSCIPULA   ET  MURIBUS   (4). 

Sicut  enim  assatur  caseus  et  in  muscipula  ponitur,  ut 
mures  accipiat,  sic  diabolus  quodlibet  uentum  quasi  odorife- 
rum  ponit,  ut  incautos  decipiat. 

{\)  Mdrae  sermon. 

(2)  M4me  sermon. 

(3)  M4rae  serraon. 

(4)  Dominica  .  jmj;*.  po$t  octabam  Penthecostes,  secundum  Lucham^  .vij^, 
"  Factnm  est  autem,  cum  Jhesus  ibat  in  ciuitatem  que  uocatur  Naym. 


32S  ODONIS  DE   CERITONA   PARABOL^. 

Malier  pulchra,  cibus  delicatus,  possessio  aliena,  est  caseus 
in  muscipula.  Mulier  adornatur,  cibus  delicate  preparatur, 
possessio  quam  (1)  pro  commodo  desideratur.  Hoc  est  caseus 
assatus. 

CLXIl.    —    DE    QUODAM   EPISCOPO   ET    NEPOTULO  SUO   (2). 

Vnde  quidam  episcopus,  ut  dicitur,  plus  quam  centum 
animas  cuidam  nepotulo  suo  conmisit.  Verumtamen  quandam 
pirum  honeratam  piris  eidem  com[m]ittere  noluit.  Et  dixit  ei 
clericus  eius  :  Domine,  nonne  plures  animas  nepotulo  com- 
misisti?  Quomodoei  pira  com[m]ittere  non  presumis?  Plus 
ergo  pira  quam  animas  dilexit. 

CLXIII.    —    DE   QUODAM    EREMITA    CRASSO    ET 

ANGELO   SUO    (3). 

Vnde  quidam  heremita  aquam  remotam  a  domo  habuit, 
et,  quia  frequenter  fatigabatur,  ait :  Nonpaciarhunclaborem. 
Faciam  cellulam  meam  iuxta  aquam.  Et,  cum  iret  prope 
aquam,  uidit  quendam  sequentem  se  et  numerantem  passus. 
Cui  ait  :  Quid  facis?  Qui  ait :  Angelus  [tuus]  sum,  et  numero 
passus,  pro  quibus  habebis  mercedem.  Quo  audito,  gauisus 
pos(s)uit  cellulam  suam  longius  ab  aqua. 

Ecce  [quod!  pro  quolibet  passu  fiet  remuneratio;  ymo 
capilli  capitis  uestri,  id  est  bone  cogitationes,  apud  Deum  nu- 
merate  sunt. 

CLXIV.    —   DE    UUSTICO   ET   ASINO   IN   FIMUM   CASO   .  i  . 

Piger  est  quasi  murilegus,  qui  piscem  desiderat,  sed  pedes 
humectare  non  curat. 

(1)  Aiiisi  sans  tloule  pour  ^tia^i'. 

(2)  Dominica.xvij'^,  poat  octabam  Pentecostcs^secundum  Lucham.jXiiij^.— 
Faclum  eslautein,cuin  inUarel  Doniinus  in  domum  cuiusdam  principis. 

(3)  Dominica.  Cbviij'^. post  octaham  PentecosteHjSecundum  Mattheum,  .xxij". 
—  Accesserunt  ad  Ihesuni  pharisaji,  etc. 

(4)  Meme  sermon. 


ODONIS   DE    CERITONA   PARABOL^.  329 

Asinus  cuiusdam  rustici  in  fimum  cecidit.  Rusticus  supra 
herbam  discubuit,  clamans :  Petre,  succurre  asino  meo.  Petrus 
percuciens  rusticum  ait :  Surge,  piger,  et  asino  tuo  primo 
appone  manum,  et  coadiuuabo  te. 

CLXV.  —  DE  QUODAM  EREMITA  ET  TRIBUS 

FRATRIBUS  (1). 

Quidam  hcremita  uidit  in  uisione  tres  fratres  stantes  super 
aquam,et  facta  est  uox  ad  illos  ex  alteraparte  littoris,  dicens  : 
Accipitealas  igneas,  et  uenite  ad  me.  Duo  acceperunt  alas  et 
uolauerunt  ultra.  Tercius  remansit  flens  et  clamans  [ad]  Do- 
minum  et  date  [sunt]  ei  ale  non  ignee,  sed  infirme ;  ita  quod, 
cum  magno  labore  mergendo,  non  surgcndo,  afflictus  ueniref 
ultra. 

Sic  transeunt  qui  in  amore  Christi  ardent. 

CLXVL  —   DE  QUODAM   MONACHO  BENEFICO  (2). 

Quidam  monachus  sibi  detrahenti,  si  erat  uicinus,per  seip- 
sum  dabat  ei  [munuscula].  Si  longius  mancbat,  munuscula 
transmisit. 

Similiter,  ut  dicitur  in  Parabolis  (3) :  Si  esurierit  inimicus 
tuus,  ciba  illum;  si  sicierit,  potum  da  illi. 

CLXVIL   —  DE   QUODAM   MONACHO   ET   PATRE   EJUS   (4). 

Vnde  quidam  monachus,  cum  inpugnaretur  a  fornicatione, 
dicebat  patri  suo,  qui  ipsum  in  heremo  diutius  nutrierat : 
Vado  ad  seculum,  quia  non  possum  sustinere  temptaciones. 
Quem  pater  suus  frequenter  corrigebat.  Cumque  puer  non 
posset  sustinere,*  ait  illi  pater  :  Fili,  audi  me  adhuc  semel ; 

m 

(1)  M^me  sermon. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  lAberproverbiarumy  C.  xxv,  v.  ^i . 

(4)  Dominica  .xx^.post  octabam  Penthecosfes,  secundum  Mattheum,  .xxij^. 
-^  Simileest  regnom  celonim  homini  regi  qui  fecit.nupcias  filio  suo. 


330  ODONIS   DE   CEHITONA   PARABOL/E. 

ToUe  tGcum  .xl\  panes,  et  uade  in  heremum,  et  labora  ibi 
per  .xl*.  dies,  et  fiat  uoluntas  Dei.  Qui  obediens  patri,  [cum] 
per  ,\x^K  dies  laborasset  et  siccum  panem  et  aquam  comedis- 
sct,  apparuit  ei  diabolus  quasi  mulier  ethiopissa  turpis  et 
fetida  nimis^  ita  qiiod  aspectum  eius  ferre  non  posset  et  abi- 
ciebat  eam  a  se.  Cui  illa :  Ego  sum  qui  [sic)  animis  hominum 
dulcis  appareo;  sed  per  obedienciam  tuam  et  laborem  Deus 
non  permittit  me  tibi  nocere ;  sed  facturam  meam  tibi  innotui. 
Ecce  quod  diabolus  [se  ipsum]  exenterauit.  Puer  rediens  ad 
patrem  ait  :  Pater,  iamiam  non  red(d)eo  ad  seculum,  nec 
temp(ta)tor.  Narrauitque  omnia  que  uiderat.  Cui  Pater  :  Fili, 
gratias  Deoagamus;  sed,  si  per  .xl.  dies  remansisses,  maiora 
hiis  uidisses. 

CLXVIII.   —   DE    BEATA   VIRGINE   ET   MATRONi£ 

PUERO   FLENTE   (1). 

Dicitur,  licet  non  sit  autenticum,  quod  beata  uirgo,  quando 
paruulum  suum  portauit,  (quod)  hospitata  fuit  in  domo  cuius- 
dam  mulieris,  que  habuit  filium,  que  {sic)  semper  ileuit.  Cui 
mater  Domini  ait  :  Si  filius  tuus  balnearetur  in  aqua  in  qua 
filiusmeus  fuisset  balneatus,  a  fletu  curaretur.  Matrona  prinio 
indignans  quod  filius  eius  dcberot  post  filium  pauporcule  mu- 
lieris  balneari,  tamdem  consensit,  et,  cum  puer  matrone  impo- 
situs  esset  in  balneo  in  quo  filius  uirginis  fuit  balnoatus, 
statim  cepit  ridere. 

Sic  quilibet  in  balnco  tribulationis  rideat,  quoniam  (cuin 
a  calidis  balneis  gehenne  talitor  liberatur. 

CLXIX.   --   DE   QLADAM   SANCTA  RELIGIOSA   (2). 

Quedam  religiosa,  cum  quererotur  a  seno  quomodo  sancta 
csset  roligiosa,  ait  :  Mihi,  cum  essem  paruula,  fuitpater  mul- 
tum  mansuetus.  Vix  a  domo  sua  uidebatur  exiro.  Quando  ali- 

(1)  M6me  sormon. 

(2)  M6me  sermon. 


ODONIS  DE   CERITONA   PARABOL^.  331 

quando  sanus  fuit,  laborauit,  ct  de  fruetibus  [nobis]  detulit. 
Tante  taciturnitatis  erat,  quod  uix  crederetur  posse  loqui; 
mater  mea  econtra,  garrula,  proterua,  potatrix,  luxuriosa,  sepe 
lites  commouens.  Cui  numquam  egritudo  nocuit.  Contigit  ut 
pater  moreretur;  continuo  aer  conmotus  [est] ;  fulgura,  toni- 
trua,  tempestates  patrem  meum  super  lectum  sine  scpultura 
esse  fecerunt,  ut  homines,  mouentes  capita,  existimarent  infl- 
nita  peccata  eius  hoc  promereri,  ut  Deus  non  permitteret  eum 
sepeliri.  Tunc  post  triduum  uix  ipsum  sepelire  potuimus. 
Mater  mea  post  hec  flagiciosus  (1)  uitam  exegit,  omnem  super- 
biam  in  luxuriam  (2)  consumpsit.  In  morte  eius  tanta  pros- 
peritas  (3)  contigit  ut  aer  ei  obsequium  uideretur  prestare. 
Ego  autem  post  obitum  eius  cepi  cog(n)itare  cuius  uitam  eli- 
gerem,  aut  matris  cui  nunquam  molestum  (4)  contigit,  aut 
patris  qui  tanto  dolore  uixit  et  tanta  turpitudine  uitam  fini- 
uit,  dicens  :  Si  uita  patris  bona  fuisset,  aliquid  boni  sibi  con- 
tigisset;  si  mala,  aliquid  mali  ei  euenisset,  Et  sic  placuit  mihi 
secundum  uitam  matris  uitam  ducere.  Postea  astitit  itiihi  per 
somnum  in  nocte  quidam  grandis  corpore,  terribilis  aspectu, 
qui  dicebat  :  Quid  cog(n)itasti?  Cui  pre  timore  dixi  :  Nichil. 
Set  ille  mihi :  Hec  et  hec  cogitasti.  Et  dixit  mihi :  Veni  mecum 
et  monstrabo  patrem  et  matrem,  ut  scias  cuius  uitam  eligas^ 
Et  duxit  me  in  campum  pulcrum,  redolentem  miris  odoribus, 
cuius  magnitudo  [et]  pulcritudo  inestimabilis  erat.  Et  occurrit 
[mihi]  pater,  me  aniplexans.  Cui  ego  :  Manebo  hic  tecum,  Ille 
ait :  Non  potes  modo.  Si  uero  sequcris  uestigia  mea,  postea 
manebis.  Sed  trahens  me  ille  qui  duxerat,  ducit  me  in  domum 
obscuram  stridore  et  dolore  plenam.  Et  ostendit  fornacem 
ardentem  et  matrem  in  fomace  usque  ad  collum,  dentibus 
stridentem,  et  uermes  eam  corroderunt.  Que,  uidens  me^  cla- 
mauit  :  Heu!  filia,  hec  pacior  propter  opera  mea,  adiuua  me, 

(i)  Ainsi  pom*  flagitiosam. 

(2)  Lisez  :  substantiam  in  luxuria. 

(3)  Ainsi  pour  serenitas. 

(4)  Ainsi  sans  doule  pour  melestia  ou  aliquod  molestum. 


332  ODONIS   DE   CERITONA    PARABOL^. 

noli  despicere  fletum  matris  tue ;  memento  doloris  mei  partu- 
rientis  te.  Tunc,  commota  uoce  et  lacrimis,  cepi  ingemiscere 
ctciamare.  Sed  propter  illum  qui  duxit  me  adiuuarenon  potui. 
Vnde  post  hanc  uisionem  iuraui  uitam  patris  mei  sequi.  Ideo 
oportet  me  laborare,  ut  cum  patre  quiescam. 

CLXX.  —  DE   PETRO   ABELARDO   ET  RELIGIOSIS  (i). 

Vt  dicitur,  magister  Petrus  Abalardus  (5tc),  semel  uilibus 
indutus,  uolens  intra[re]  domum  quorumdam  religiosorum, 
uiliter  expuisus  est.  Postea  bene  indutus  cum  equis  suis  pom- 
patice  ingredienSy  quia  magni  nominis  erat,  honoriiice  recep- 
tus  est,  el,  sedens  ad  prandium,  uestimentum  suum  sepius  os- 
culabatur.  Qui,  cum  requireretur  a  fratribus  cur  hoc  faceret, 
respondit :  Mcrito  uestos  honoro,  quoniam  honorauerunt  me  : 
quando  uilibus  induebar,  expulistis  me;  set  propter  uestes 
honora(s)tis  me. 

Benignum  minoribus,  humilem  maioribus  te  exibeas. 

CLXXL   —   DE   MILITE   iEGROTANTE 
ET   QUODAM    RELIGIOSO  (2). 

Vndo  quidani  miles  morbo  afflictus  rogauit  quendam  reli- 
giosuni,  ul  eo  orantc  (ad)  Dominum  a  morbo  suo  liberaretur. 
Cui  religiosus  ait  :  Die  mihi,  fratcr,  in  quo  statu  dirigis  inten- 
cionem  tuam  adDominum?  Cui  ille  :  Dum  me  molestat  nior- 
bus,  tolus  animus  meus  suspirat  ad  Deum;  cum  sencio  me 
totum  sanum,  in  hiis  temporalibus  aspiro.  Et  ego,  dixit  uir 
iustus,  oro  ut  Dominus  te  conseruet  in  stalu  egritudinis  in  quo 
plus  timens  Deum  humiliaris  : 

Cum  fero  langorem,  fero  religionis  amorem; 
Expers  langoris,  non  suni  memor  huius  anioris. 

(i)  Dominica  ,xxj'^.  post  octabam  Penthecostes,  secundum  lohannem,  Avf- 
—  Erat  quidam  Regulus,  cuius  lilius  iufirmabatur. 
(2)  M^me  sermon. 


ODONIS    DE   CERITONA   PARABOL^.  333 

CLXXII.  —  DE  DAVIDE   ET  SERVO  .«GYPTIO  (1). 

Vnde  serui  Dauid  inuenenint  uiuum  egyptum  (2)  in  agro, 
et  adduxerunt  eum  ad  Dauid.  Et  ait  illi  Dauid  :  Cuius  es  tu, 
uel  unde  aut  quo  pergis?  Qui  ait :  Puer  eglpcius  ego  sum,  ser- 
uus  uiri  (diaboli)  Amalechite;  dereliquid  me  dominus  meus, 
quia  egrotare  cepi  nudius  tercius. 

Amalechita  est  diabolus,  qui  per  delicias  mundi  peccatorem 
ducit  ad  perditionem ;  sed,  cum  pcccator  infirmatur,  tam  mun- 
dus  quam  diabolus,  tedio  afTectus,  nisi  peccator  quasi  letus 
cum  Domino  suo  ambulet,  ipsum  relinquit. 

CLXXIIL  —  DE  QUODAM  FRATRE  VITAM  ANGELICAM 

DUCERE  VOLENTE  (3). 

[Quidam  frater  dixit  se  noUe  intromittere  de  temporalibus, 
sed  uitam  angeiicam  ducere.  Dixerunt  ergo  fratres  :  Exi  ergo 
et  uade  in  montem;  ibi  uitam  ducas  angelicam.  Qui,  egressus, 
post  triduum  famelicus  est  reuersus,  dicens  :  Peccaui,  date 
mihi  ad  comedendum.  Et  responsum  est  ei  :  Frater,  parum 
ualet  Maria  sine  Martha.] 

CLXXIV.   —  DE   ABBATE   ANTONIO 
ET   QUODAM   VENATORE   (4). 

Quidam  uenator,  ueniens  per  siluam,  [uidil.]  abbatem  An- 
tonium  cum  suis  monachis;  [hoc]  displicuit  ei.  Quod  senex 
intelligens,  ait :  Ponas  sagittam  in  archu,  et  trahe.  Et  fecit 
et  iterum  fecit.  Et  ait  :  Trahe  adhuc.  Dicit  ei  uenator  :  Si 
ultra  modum  traxero,  archus  frangetur.  Dixit  ei  abbas  :  Ita 
in  opere  Dei.  Si,  supra  quam  mcnsura  est,   laborauerimus, 

(1)  M^me  sermon. 

(2)  Lisez  :  virum  aegyptium, 

(3)  M^me  sermoii.  Cet  exemple  manquant  dans  le  ms.  16506,  c*est  le 
ms.  2593  qui  en  a  ici  fourui  le  textc. 

(4)  M^me  sermon. 


334  ODONIS   DE   CERITONA  PARABOL/E. 

deficiemus.  Expedit  aliquantulum  relaxari.  Hac  responsione 
uenator  contemptus  (O  recessit.  Vnde  uersus  : 

Interpone  tuis  interdum  gaudia  curis. 

CLXXV.  —  DE  JOHANNE  EVANGELISTA 

ET  PERDICE  (2). 

Dicitur  quod  lohannes  euangelista  semel  ludebat  cum  per- 
dicc,  et  cuidam  super  hoc  admirandi  (3)  respondit :  Delectasti 
me,  Domine,  in  factura  tua  (4). 

CLXXVL  —  DE  MAGISTRO   ADAMO   VERBERATO  (5). 

Et  magister  Adam  semel  in  capitulo  uerberatus  [est],  qnia 
fecit  hos  uersus,  quando  in  orto  rosam  tenuit : 

Dum  teneo  florem,  dum  sencio  floris  odorem, 
Preteriti  moris  ueterisque  recordor  amoris. 

Sod  in  refectorio,  de  pitancia  oblitus,  ait  : 

Sub  breuitate  stiii  suus  {sic)  Adam  mimdat  a  labe  (6) : 
Verbera  patris  iiabes,  verbera  matris  habe. 

Melius  ost  onim  rationcm  reddorc  de  misoricordia  quam  de 
iusticia. 

GLXXVII.    —   DE    FORMICIS   ET   EARUM    REGE    (7). 

Item  quidam,  cum  prelatum  mansuotum  habent,  contemp- 
nunt,  sicut  Formice,  quibus  lignum  datum  est  in  regem  :  in- 
tinxerunt  (8)  supor  iiiud,  ot  postoa  datus  ost  serpens  qui  deuo- 
rauit  eas. 

(1)  Lisez:  contentus. 

(2)  MSme  sermon. 

(3)  Ainsi  pour  admiranti. 

(4)  Liber  psalmonim,  C.  xci,  v.  .*). 

(5)  M(^me  sermon. 

(6)  Vers  aussi  faulif  que  denu6  de  sens. 

(7)  M(^me  sernion. 

(8)  Aiusi  pour  minxcrunt. 


ODONIS  DE   CERITONA   PARABOL-*.  335 

CLXXVIII.   —  DE  LIGNIS   REGEM   QU.ERENTIBUS  (1). 

Super  (2)  ligna  siluarum  iuerunt  ad  oliuam  et  dixcrunt : 
Veni  et  ymperanobis.  Que  respondit :  Numpquid  possum  dese- 
rere  pinguedinem  meam^  qua  utuntur  dii  et  homines,  ut  inter 
ligna  promouear?  Dixerunt  que  [idem]  ad  arborem  ficum. 
Que  respondit :  Numquid  possum  deserere  dulcedinem  meam 
fractusque  suauissimos,  scilicet  ut  inter  ligna  promouear? 
Dixerant  que  idem  uiti.  Que  respondit  :  Numpquid  possum 
deserere  uinum  meum,  quod  letificat  Deum  et  homines?  Sic 
plerique,  dulcedinem  contemplacionis  et  pinguedinem  bone 
operationis  ct  uinum  leticie  spiritualis  ne  per  seculi  curas 
am(m)ittant,  prelationes  fugiunt;  sed  postea  ligna  siluaram 
prefecerunt  rampnum,  id  est  aliquem  cradelem,  de  quo  egre- 
ditur  ignis  iracundie,  et  [qui]  subditos  deuastat. 

CLXXIX.  —   DE    SOLITARII   VISIONE  (3). 

Vnde  quidam  solitarius  uidit  in  uisione  lohanncm  papam 
el  Sim[m]achum  patricium  prohicere  (4)  regem  Theodoricum 
uinctum  manibus  et  discalciatum  {sic)  in  igncm  uulcani,  qui 
dicitur  infernalis,  quia  prius  ambos  occiderat. 

CLXXX.  —   DE   MILITE   ET   SERVIENTE   SUO  (5). 

Sicut  quidam  miles,  si  seruientem  cum  brachiis  dimissis 
uideret,  ait :  Numpquit  es  latro  suspensus?  Si  brachiis  simul 
coniunctis,  dicebat :  Numpquid  es  latro  ligatus?  Si  os  habe- 

(1)  M^me  scrmon.  Voyez  plus  haut,  p.  319,  une  premifere  r^daction 
de  la  meme  parabole. 

(2)  Ainsi  pour  Similiter. 

(3)  Dominica  ,xxij^.  post  octabam  Penthecostes,  sccundum  Mattheum, 
.xtiiy.  —  Simile  est  rcgnum  celorum  homini  regi  qui  uoluit  rationem 
pouere. 

(4)  Ainsi  pour  projicere. 

(5)  M»*me  sermon. 


336  ODONIS   DE    CERITONA   PARABOL-*:. 

retapertum,  diceret  (1)  :  Numquid  uis  me  mordere?  Si  clau- 
sum  :  Numpquid  me  uis  osculari? 

CLXXXL— DE   MAGISTRO   PARISIENSI   THOMA 
ET   EJUS    EXECUTORE  (2). 

Vnde,  cum  quidam  magister  Parisiensis  nomine  Thomas 
cum  infirmitate,  qua  postea  obiit,  Parisius  egrederetur,  quen- 
dam  magistrum  rogauit  ut  a  diuitibus  adquireret  unde  debita 
sua  persolueret.  Cum  uero  executor  non  soluendo  negligenter 
egissety  semel  et  iterum  apparuit  ei  mortuus.  Viuus  ei^o  que- 
rebat  ab  eo  qualiter  se  haberet.  Respondit  mortuus  quod  bene, 
si  eum  a  uinculis  solueret,  et  sic  disparuit.  Viuus  uero,  quia 
nondum  certus  erat  de  quibus  uinculis  hoc  intelligeret,  tamen 
suspicatus  est  quod  de  uinculis  debitorum  [loqueretur;  sedj 
debita  non  soluit.  Tercio  apparuit  mortuus,  flexis  genibus  et 
uinctis  manibus,  [et]  quod  ipsum  uinculis  solueret  suppli- 
cauit.  Qui  cum  quereretur  a  quibus,  respondit  mortuus  :  A 
debitis  quibus  sum  obligatus,  et  statim  recessit.  Viuus  statim 
debita  soluit.  Vnde  mortuus  postea  ei  non  apparuit. 

CLXXXII.  —  DE  QUODAM  CLERICO  FLENTE 
ET  ABBATE  BEUNARDO  (3). 

Quidam  clcricus  qui  in  multis  dcliquerat,  abbatem  Bernar- 
dum,  ut  dicitur,  adiuit,  ut  peccata  ei  confiteretur ;  sed  in  tan- 
tum  fleuitquod  uerbum  profcrre  non  potuit.  Abbas,  intelligens 
quod  confiteri  uoluit,  preccpit  quod  domum  reuerteretur,  el 
peccata  sua  scriberet  et  cartam  sibi  portaret.  Quo  facto,  cle- 
ricus  cartam  in  qua  peccata  scripserat  abbati  tradidit.  Abbas 
legcre  uolens  omnia  dcleta  inucnit.  Abbas  quesivit  si  peccata 
in  ea  carta  scripsit.  Qui  ait  quod  sic.  Abbas,  intelligcns  quod 

(1)  Ainsi  pour  :  dicebat. 

(2)  MOme  sermon. 

(3)  Dominica  .xxiij'^.  post  octabam  Penthecostes,  sccwidum  Mattheutn, 
.xxij*^.  —  Abeuntes  pharisei  consilium  iniorunt,  ut  caperent  Ihesum  JD 
sermone. 


ODONIS   DE  CERITONA    PARABOL^.  337 

peccata  erant  ei  dimissa  et  per  misericordiam  Dei  a  cartula 
deleta,  nullam  iniungens  penitentiam,  ait  :  Yade  et  amplius 
non  pecceSy  quia  dimissa  sunt  tibi  peccata  tua. 

Similiter  cartulam  cordis  per  confessionem  sacerdoti  expo- 
nasy  et  Dominus  litteras  mortis  delebit. 

GLXXXIII.  —   DE   HIEROiNIMO   C^ESO   ET   DIMISSO  (1). 

Attendant  [curiosi]  quod  Iheronimus,quia  in  libros  aspexit 
Ciceronisy  ante  tribunal  Dei  raptus  est,  et  interrogatus  cuius 
esset  conditionisy  Christianum  se  esse  respondit;  et  ille  qui 
presidebat,  ait :  Mentiris,  Ciceronianus  es  tu,  non  Christianus. 
Vbi  enim  est  thesaurus  tuus,  ibi  est  et  cor  tuum,  et  cedi  eum 
iussit.  leronimus  uero,  cum  cedebatur,  illum  uersiculum  se- 
cum  cog(n)itauit  :  In  infemo  autem  quis  confitebitur  tibi  (2)? 
Tandem  cum  clamasset  :  Miserere  mei,  miserere  mei,  cepit 
deierare,  et  nomen  Dei  obstentans  (3)  dixit  :  Domine,  si 
umquam  {sic)  habuero  codices  seculares  et  ipsos  legero,  te 
negaui.  Et  sic  dimissus  est. 

Sic  qui  deberent  esse  scolares  quia  litteras  relinquunt 
quibus  prescribitur :  Hoc  dicit  Dominus,  libros  addiscunt  qui- 
bus  prescribitur  :  Hoc  dicit  Galienus  uel  lustinianus;  expec- 
tant  donec  flagellis  perpetuis  torqu[e]antur. 

CLXXXIV.  —  DE   SANCTO   MARTYRE    ET   TYRANNO  (4). 

Quidam  sanctus,  cum iret  ad  martirium,  requisitus  atiran- 
no  quare  christiani  cum  hylaritate  accedant  (5)  ad  tormenta, 
respondit  quod  signaculum  crucis  in  cordibus  eorum  est  im- 
pressum.  Ideo  non  est  mirum  si  crucifixum  cum  gaudio  imi- 
tentur.  Respondit  tirannus  :  Quod  ore  refers  per  inspectionem 
probabo;  et  fecit  sanctum  secari  et  cor  eius  scindi;  in  quo, 

(i)  M^me  sermon. 

(2)  Psalmarum  liber,  P.  VI,  v.  6. 

(3)  Ainsi  pour  obtestans, 

(4)  M<>me  sermon. 

(5)  Aiosi  pour  aecederent. 

22 


338  ODONIS  DE   CERITONA   PARABOL^ 

ut  sanctus  predixerat,  impressionem  crucis  inuenit,  et  uiso 
miraculo  tirannus  factus  est  christianus. 


CLXXXV.  —   DE   QUODAM   THEOLOGO 
COiNSTITUTO  JUDICE  (1). 

Quidam  theologus  fuit  constitutus  iudex  ut  audiret  clamo- 
res  contra  feneratores  ad  usuras  restituendas,  et  in  sompnis 
uidebatur  ei  quod  proiectus  esset  in  sterquilinium,  ut  miluos 
et  aues  rapaces  caperet.  Quid  est  enim  locus  causanim,  nisi 
sterquilinium,  ubi  turpia,  scilicet  mendacia,  periuria  per  os 
egeruntur?  Sed  postea  hoc  officium  dimisit. 

CLXXXVL  —  DE   OPERIBLS   HOMINUM  (2). 

Vnde  in  uitas  Patrum.  Quedam  uox  ait  cuidam  religioso  : 
Veni  et  ostendam  tibi  opera  hominum ;  et,  ad  quendam  locum 
ducens  eum,  ostendit  ethiopem  scindentem  ligna  et  facientem 
magnam  sarcinam.  Et  cum  frequencius  temptando  non  posset 
eam  leuare,  plura  ligna  apposuit.  Et  dicens  (3)  eum  paululum 
ostendit  hominem  stantem  super  lacum  et  effundentem  aquam 
in  cistcrnam  pertusam,  que  eirundebat  aquam  in  lacum.  El 
iterum  duxit  eum  in  templum,  et  ostendit  duos  uiros  in  equis 
scdentes  et  portantes  lignum  transucrsum,  volentesque  intrare 
per  ianuam  proptcr  lignum  transuersum  non  poterant  et 
remanserunt  foras.  Cumque  quercrct  quid  hoc  esset,  ait :  Hii 
sunt  qui  portant  iusticiam  cum  iugosuperbie,  nec  correpti(4) 
humiliantur  ut  eant  in  uiam  Christi,  et  ideo  remanent  extra 
regnum  Dei.  Qui  autem  ligna  incidebat,  homo  est  in  peccatis 
multis;  qui,  cum  [eorum  pondus]  subtrahere  debeat,  augmen- 
tat.  Qui  uero  aquam  infundit,  ille  est  qui  facitopera  bona;  scd 

(1)  Dominica  .xxiiij",  post  octaham  Penthecostes,  secundum  Mattkeum, 
,viiiy, —  Loquente  Ihesu  ad  turbas,  ecce  piinceps  unus  accessit. 

(2)  MSme  sermon. 

(3)  Ainsi  pour  ducens. 

(4)  Dans  T^dition  de  1520  on  lit :  correcti. 


ODONIS   DE   CERITONA  PARABOLyfi.  339 

quia  in  eis  permixta  mala  agit,  bona  opcra  perdit,  quoniam 
modicum  fermenti  (sic)  totam  massam  corrumpit. 

CLXXXVII.   —   DE   ARISTOTELE   CUIDAM   SECULARI 
POST   MORTEM    APPARENTE  (J). 

Dicitur  quod  Aristoteles  apparuit  post  mortem  cuidam 
seculariy  et  quesiuit  ab  eo  quid  genus,quid  species.  Aristoteles 
respondit  :  Frater,  non  apud  nos  quid  genus,  quid  species, 
scilicet  quid  pena,  quid  non,  quia  peribit  consilium  a  sapien- 
tibus. 

CLXXXVIIL   —   DE    QUODAM    LEGISTA 
IN    EXTREMIS    LABORANTE   (2). 

Quidam  legista,  cum  in  extremis  laboranti  ofTeretur  corpus 
Christi  et  ut  communicaret  a[d]moneretur  consuetis  uerbis, 
respondit  quod  communicaret  si  ius  et  amici  [hoc]  sibi  dicta- 
rent.  Ctdixerunt  astantes  :Ius  et  amici  hoc  tibi  dictant.  Et  res- 
pondit :  Appello.  Et  statim  suffocatus,  ut  dicitur,  iter  arripuit 
ad  inferoSy  ubi  miserabiliter  appellationem  persecutus  est. 

CLXXXIX.  —  DE  DUOBUS  EPHESIIS 
ET  JOHANNE  APOSTOLO  (3). 

Duo  honorati  uiri  ciuitatis  Ephesiorum,  uendenles  omnia 
que  habere  poterant,  dantes  pauperibus,  secuti  sunt  beatum 
lohannem  apostolum.  Contigit  autem  ut  intrantes  urbem  Per- 
gamum  uiderunt  seruos  suos  siricis  (4)  uestibus  procedentes 
et  in  gloria  seculari  fulgentes.  Ynde  sagitta  diaboli  percussi, 
tristes  efiiciebantur,  eo  quod  se  uno  pallio  uiderunt  egentes. 
Quod  intelligens,  apostolus  ait :  Video  uos  et  animos  uestros 

(1)  M^me  sermon. 

(2)  M^me  sermon. 

(3)  M^me  sermon. 

(4)  Lisez  :  ^ericis. 


340  ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^. 

csse  mutatos,  quia  doctrinam  Christi  nudi  secuti  estis.  AiTerte 
mihi  uirgas  rectas  in  singulis  fascibus.  Similiter  iussit  quod 
lapides  minutos  a  littorc  maris  def(f)errent.  Quod  cum  fecis- 
sent,  inuocato  nomine  Domini  uirge  conuerse  sunt  in  auruni 
et  lapides  in  gemmas.  Et  iussit  quod  per  officinas  aurificuni 
ct  gemmariorum  probarent  aurum  et  gemmas.  Et  dixerunt 
quod  optimum  fuit  aurum  etgemme  prcciosissime.  Tuncdixit 
eis  :  Ite,  redimite  terras  quas  uendidistis,  quia  celonim  premia 
perdidistis.  Emite  uobis  sericas  uestes,  ut  fulgeatis  sicut  rosa, 
que,  dum  est,  odorem  et  ruborem  ostendit,  et  repente  marces- 
sit.  Et  narrauit  qualitcr  diucs  in  inferno  sepultus  est,  Lazarus 
mendicus  in  sinu  Abrahc   requieuit.  Hcc  dicente   apostolo, 
cflFcrcbatur  (1)  ei  iuuenis  mortuus  fiiius  uidue,  et  ad  preces 
multorum  rcsuscitauit  eum  apostolus,  dicens  :  Ex[s]urgas  a 
mortuis  uinculo  resolutus.  Hiis  duobus  Attico  et  Eugenio  an- 
nuncies  quantam  gloriam  amiserunt  et  quantam  penam  in- 
currerunt.  Tunc  cx[s]urgens  mortuus  adorauit  apostolum,  et 
increpauit  discipulos  eius,  dicens:  Vidi  angclos  uestros  flentes 
et  angelos  Sathane  in  deieclionc  uestra  gratulantes.  lam  re- 
gnum  Dei  uobis  paratum  ct  cx  coruscantibus  gemmis  zetas 
instructas,  plonas  gaudiis,  epulis  ct  doliciis,  floribus  ct  orga- 
noruni  uocibus  amisistis.  Loca  teiiebrarum  plena  drachonibus 
et  stridentibus  ilammis  el  pcuis  incomparabilibus,  in  quo   2 
noncessa^njt  gemitus  et   ululatus  uobis  acquisiuistis.  Hoj^t^lis 
ergo  apostolum  ut,  sicut  nie  resuscitauit  ad  uitam,  ita  animas 
uestras  resuscitct  ad  salutcm.  Tunc  suscitatus,  proslernens  se 
cum  omni  populo  ct  illis  duobus,  exoraba(n)t  apostoluni  ut 
intcrccderet  pro  eis  ad  Dominum.  Tunc  predicti  duo,  ad  pn^ 
ceptum  apostoli  per  triginta  dies  penitentiam  agentes,  precali 
sunt  Dominum  quod  prcdicte  uirge   ct  iapides  ad  pristinaui 
naturam  conuerterentur.  Quo  facto,  dixit  eis  quod  Dominns 
aceepit  penitentiam  eoruni  et  precepit  quod  uirgc  et  lapides 
ad  prisiina  loca  def(f)erentur. 

[{)  Ainsi  poiir  offcrebalw\ 
\'l]  Ainsi  |u»ur  quibus. 


ODONIS  DE  CERITONA  PARABOL^.  341 

Hoc  exemplum  ualet  contra  eos,  qui,  sicut  canes  rcuer- 
tentes  ad  uomitum,  respicientes  retro  cum  uxore  Loth,  peni- 
tent  eos  Sodomam  exiuisso,  diuicias  et  mundi  gloriam  rcH- 
quisse. 

CXC.  —  DE  MAGISTRO  SERLONE  ET  SOCIO  SUO 
POST  MORTEM  EI  APPARENTE  (1). 

Vnde  magister  Serlo  cuidam  socio  suo  egroto  pepigit  quod 
post  mortem  statum  suum  sibi  nunciaret.  Vnde  cum  aliquod 
(sic)  diebus  post  mortem  apparuit  ei  cum  capa  de  parga- 
meno  (2)  intus  et  extra  sophismatibus  descripta.  Qui  requisitus 
a  magistro  qui  esset,  ait  :  Sum  ille  qui  promisi  ut  uenirem. 
Requisitus  uero  qualiter  se  haberet,  dixit  se  capam  portaro 
pro  gloria  quam  in  disputatione  sophismatum  habuit,  que 
turre  plus  pondera[re]t,  et  igne  grauiter  purgatorio  torqueri. 
Magister  uero,  penam  paruipendens,  illum  ignem  facilem 
iudicauit.  Et  dixit  ei  mortuus  quod  manum  extenderet  ut 
facile(m)  penam  sentiret.  Et  mortuus  unicam  guttam  dimisit 
qui  (sic)  manum  magistri  perforauit.  Etait  discipulus  :  Talis 
sum  totus.  Magister  uero  perterritus  statim  seculum  dimisit, 
et  intrans  claustrum  hos  uersus  composuit  : 

Linquo  coax  ranis,  cra[s]  coruis  uanaque  uanis  ; 
Ad  logicam  pergo  que  mortis  non  timet  ergo. 

CXCL  —  DE  CUJUSDAM  SEMS  VISIOMBUS  (3). 

Quidam  senex  narrauit  se  uidisse  angelos  leuantcs  manus 
etgaudentes,  quando  loquebantur  de  hedificatione  animarum; 
quando  uero  loquebantur  de  rebus  secu1aribus,uidebat  porcos 
sordidos  uolitantes  et  sordidantes  eos  qui  de  hiis  rebus  loque- 
bantur.  Cum  uero  iterum  de  hedificatione,  redibant  [angeli| 
gaudentes. 

(1)  M6ine  sermon. 

(2)  Lisez  :  pergameno. 

(3)  M^me  sennon. 


Q.-)» 


342  ODONIS  DE  CERITONA  PARABOLvE. 

CXCII.  —  DE  QUODAM  ABBATE  ROGITANTE  DEUM  (I). 

Quidam  abbas  rogitauit  Deum  ut  donaret  ei  ne  dormiret, 
quando  sermo  fieret ;  sed,  si  uerba  detractionis  fierent  et  ocij, 
statim  in  sompno  corrueret,  ne  audiret.  Nam  dicebat  quod 
diabolus  semper  impediret  (2)  uerbum  [Dei].  Vnde  dicebat 
tale  exemplum  :  Aliquando,  cum  loquerer  de  Deo  quibusdam 
fratribus,  occupati  adeo  [sunt]  sompno,  ut  nec  palpebras 
mouere  possunt  {sic),  et  ideo  cepi  dicere  ociosa  uerba,  et  isti 
statim  a  sompno  relicti  sunt. 

CXCIII.  —  DE  TBIBUS  VIRIS  (3). 

Vnde  in  uitas  Patrum.  Tres  uiri  fuerunt  quorum  unus 
elegit  discordantes  pacificare,  alter  infirmos  uisitare,  tercius 
abiit  in  heremum,  uitam  eligens  solitariam.  Tamen  duo  uisi- 
tauerunt  illum  qui  in  solitudine  manebat,  et  narrauerunt  ei 
tribulationes  suas,  eo  quod  de  discordantibus  et  de  egrotis, 
proul  uolebant,  adimplere  non  ualuerunt,  et  querebant  quo- 
modo  solitarius  se  haberet.  Qui  reticens  misit  aquam  in  ci- 
phum,  dicens  :  Respicite  in  aquam,  que  erat  turbulenta,  sed 
paulo  post  facta  est  clara.  In  quam  cum  aspicercnt,  uiderunt 
uultus  suos.  Quibus  ait :  Sic  est  qui  in  medio  hominum  habi- 
tat ;  inter  eos  turbatus  est ;  cum  autem  quieuerit  et  maxinio 
in  solitudine,  tunc  delicta  sua  conspicit. 

CXCIV.  —  DE  CLJUSDAM  SENIS  VERBO  (4^. 

Dixitquidam  senex  :  Quando  Moy[sjes  intrabat  in  nube^m  . 
cum  Deo  loquebalur ;  quando  Moy[s]es  exibat,  loquebatur  cuni 
populo. 

Sic  monachus,  quando  in  cella   est,  loquitur  cum  Doo: 

(1)  M^me  sermon. 

(2)  Dans  r^dition  de  1520  on  lit  :  nititur  impedire, 

(3)  M6me  sermon. 

(4)  MCme  sermon. 


ODONIS   DE    CERITONA  PARABOLi£.  343 

quando  egreditur,  loquitur  cum  demonibus.  Vnde  quidam  : 
Nunquam  minus  solus,  quam  cum  solus.  Seneca  :  Quotiens 
inter  homines  fui,  minus  homo  recessi. 

CXCV.  —  DE  QUODAM  EREMITA,  CADAVERE  ET 

DUOBUS  ANGELIS  (I). 

Vnde  cum  quidam  heremita  nares  suas  prope  cadauer 
co(h)operuisset,  et  duo  angeli  comites  eius  similiter,  quibus 
[quesiuit]  senex  :  Et  uos  odoratis  hec?  Qui  dixerunt :  Non,  sed 
amore  tui  hoc  facimus.  Non  immundicias  corporis,  sed  ani- 
mas  peccatrices  sentimus. 

(1)  Mdme  sermon. 


VERS  CITES  PAR  EUDES 


DANS   SES   FABLES. 


§  1«'.  —  ANTIQUITE, 

OVIDE. 
Odero,  si  potero;  si  non,  invitus  amabo. 

Amor,,  ].  III,  XI,  35. 

Principiis  obsta  :  sero  medicina  paratur, 
Cum  mala  per  longas  convaluere  moras. 

Remedia  amoris,  v.  91  ct^2. 

Spectatum  veniunt,  veniunt  spectentur  ut  ipsae. 

Art.  amatoriaBj  1.  I,  v.  99. 

HORACE. 

Ca»lum,  non  animum  mutant  qui  trans  mare  currunt. 

£p.  I,  XI,  27. 

Quod  scmcl  cst  imbuta  recens  servabit  odorcm 

Testa  diu. 

Ep.  I,  II,  69  el  70. 

Parturiunt  montes  et  cxit  {sic)  ridiculus  mus. 

Ars  poeticaj  v.  139. 

§  2.  —  MOYEN   AGE. 

10   VERS    LfiONINS. 
Si  quis  amat  ranam,  ranam  putat  essc  Dianam. 
Fallax  fortuna,  quam  sillaba  destruit  una! 


VERS   CITfiS   PAR   EUDES   DANS    SES   FABLES.         345 

Stat  male  securus,  qui  protinus  est  ruiturus. 

Littus  aro,  lateremque  cavo,  dum  servio  pravo; 
Puppe  canis  latus  pro  munere  reddit  hiatus. 

Si  quem  barbatum  faciat  sua  barba  beatum, 
In  mundi  circo  non  esset  sanctior  hyrco. 

Bufo  Trahae  dixit  :  Maledictio  tot  dominis  sit! 

Ut  Pellicanus  fit  patris  sanguine  sanus, 

Sic  genus  humanum  fit  Christi  sanguine  sanum. 

Caseus  in  rostro  Corvi  pendebat  ab  alto. 

Vae  mihi  nasccnti!  Vsb  nato!  Vae  morienti! 
Vae  mihi  quod  sum !  Vae !  Non  vivit  filius,  eue ! 

20   VERS   RYTHMIQUES. 

Pessimus  est  hostis,  qui,  cum  benefeceris  illi, 
Fortius  insurgit  bella  movenda  tibi. 

Tutius  est  certe  modico  gaudere  salubri, 
Quam  magnis  tristi  conditione  frui. 

Sanctum  nulla  facit  nigra,  candida,  vestis  ovina, 
Nec  quemquam  justum  facit  unquam  crux  asinina. 

Ampla  corona  nimis,  vestis  nigra,  bota  rotunda 
Non  faciunt  monachum,  sed  mens  a  crimine  munda. 

30   VERS   LfiONINS   ET   RYTHMIQUES. 

Sic  est  qui  stultus  scandit  pernicibus  alis  : 
Incidit  a  scalis  in  loca  plena  malis. 


346         VBRS   CITES   PAR  BUDES   DANS   SES  FABLES. 


40  VERS   ORDINAIRES. 


Rodere  malo  fabam  quaia  cura  perpete  rodi. 

Mitius  inveni  quam  te  genus  omne  ferarum. 

Sordibus  imbuti  nequcunt  dimittere  sordes. 

Et  quandoque  nocet  omnia  vera  loqui. 

Fragrantes  vicino  rosas  (1)  urtica  perurit. 
Sic  multos  semper  turbat  iniquus  homo  (2) . 

Alta  cadunt,  inflata  crepant,  tumefacta  premuntur. 
Hoc  retine  verbum  :  Frangit  Deus  omne  superbum. 

(i)  La  mesure  exigerait  :  rosas  vicino, 

(2)  Ge  distique,  qui  se  rapporte  k  la  fable  xliv  De  Cane  stercorantet  so 
rencontre  dans  le  ms.  Harley  219  du  British  Museum. 


VERS   CITES  PAR   EUDES 

ANS  SES  SERMONS  SUR  LES  EVANGILES  DES  DIMANCHES. 


§  lcr.  _  ANTIQUITE. 

OVIDE. 
Da  vacua»  mcnti,  quo  teneatur,  opus. 

Remedia  amoris,  v.  loO. 

Vulneris  auxilium  Pelias  hasta  tulit. 

Remedia  amoris,  v.  48. 

Cum  fueris  felix,  multos  numerabis  amicos ; 
Tempora  si  fuerint  nubila,  solus  eris. 

Trist,,  1. 1,  Eleg.  ix,  v.  5  et  fi. 

Quaeritur  iEgisthus  quare  sit  factus  adulter  ? 
In  promptu  causa  est :  desidiosus  erat. 

Olia  si  tollas,  periere  cupidinis  artes  {sic). 

Remedia  amoris,  v.  101  et  162,  139. 

Turpius  ejicitur  quam  non  admittitur  hospes. 

Trist,,  I.  V,  vf,  13. 

Spectatum  veniunt,  vcniunt  spectentur  ut  ipsae. 

Art.  amatoriWj  1.  I,  v.  09. 

Fratrum  quoque  gratia  rara  est. 

Metamorpfioseon,  1.  I,  v.  145. 

Vixquc  tenet  lacrymas  quod  nil  lacrymabile  cemit. 

Metamorphoseon,  1.  U,  v.  796. 


348         VERS  CITfiS  PAR  EUDES  DANS  SES  8ERM0NS. 

Risus  abest,  nisi  quem  visi  fecere  {sic)  dolores. 

Metamarphoseony  1.  II,  v.  778. 

Summa  petit  livor  :  proflant  {sic)  altissima  venti. 

Remedia  amori$y  ▼.  369. 

Os  homini  sublime  dedit  coelumque  videre  {sic) 

Jussit. 

Metamorphoseon,  1. !,  v.  85  et  86. 

HORACE. 

Macra  cavum  repetes,  arctum  quem  macra  subisti, 

£pt/.,  1. 1,  VII,  V.  33. 

Quo  teneam  nodo  mutantem  Protea  vultus  (1)? 

£pit.,  1. 1,  I,  V.  90. 

Diruit,  aedificat,  mutat  quadrata  rotundis. 

£pit.,  1. 1, 1,  V.  100. 

Speme  voluptatem  {sic) ;  nocet  empta  dolore  voluptas. 

£pit.t  1.  I,  II,  V.  5o. 
VIRGILE. 

El  fugit  ad  salices,  sed  (vic)  so  cupit  ante  vidcri. 

Egl.  III,  V.  65. 
JUVKNAL. 

Omne  animi  vitium  lanti  conspectius  in  se 
Crimen  habet,  quanto  qui  poccat  niaior  habotur. 

Sat.  VIII,  V.  140  et  141. 
CLAUDIEN. 

Tolluntur  in  altuni^ 
Ut  lapsu  graviore  ruant. 

In  Rufinwn,  1.  I,  v.  22  et  2;t. 
(1)  Les  raols  nodo  et  vultus  out  ^t^  iDtervertis. 


YERS   CIT£S   PAK  EUDES   DANS  SES  SERMONS.       349 

BOfeCE. 

Gaudia  pellc, 
Pelle  timorem, 
Spemque  fugato, 
Nec  dolor  absit. 
Nubila  mens  est, 
Haec  ubi  regnant. 

De  Consolatione  phUvsophise,  1.  I,  metrum  septimum. 

Quid  dignum  stolidis  mentibus  imprecer? 

Ibidemy  1.  III,  metnim  octavum. 


I    ; 

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§  2.  —  MOYEN  AGE. 

1«»   VERS    LfiONINS. 

Vestio,  poto,  cibo,  tectum  do,  visito,  solvo 
Et  sepelire  paro. 

Ex  quo  quis  moritur  vermibus  esca  datur. 

Ut  Pellicanus  fit  matris  sanguine  sanus, 

Sic  genus  humanum  fit  Ghristi  sanguine  sanum. 

In  claustro  Christi  sunt  semper  quattuor  isti  : 
Cum  Giesu  Judas,  cum  Petro  fur  Ananias. 

Sunt  tria  qua;  signes  :  vas,  thus  quid  signet  et  ignes ; 
Vas  homo,  thus  psalmus,  ignis  sit  spiritus  almus. 

Si  quem  barbatum  faceret  sua  barba  beatum,  1 

In  mundi  circo  non  esset  sanctior  hirco.  i 


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350       YERS   CIT^S  PAR  EUDES   DANS   SES  SERMONS. 

Dixit  Bufo  Crati  (1)  :  Maledicti  sint  tot  dominati! 

Si  tibi  flere  datur,  filatus  malus  inde  fugatur. 

Hanc  in  honore  pidB  candelam  porto  MaridB, 
Lumen  de  cera,  Christus  de  virgine  vera. 
Accipe  per  ceram  camem  de  virgine  veram, 
Per  lumen  numen  majestatisque  cacumen. 

Sunt  comites  :  ludi,  mendacia,  jurgia,  nudi, 
Parva  fides,  furta,  macies,  substantia  curta. 

Jejuna[n]t  medicus,  justus,  simulator,  avarus, 
Spiritui,  carni,  laudi,  studio  retinendi  (2). 

Colloquium,  visus,  contactus  et  oscula,  risus  ^ 

Crimina  circumstant,  quorum  populi  mala  gustant. 

Est  iter  angustum  quod  ducit  ad  aethera  justum. 

Sic  potuit  clauso  Christus  prodire  sepulchro. 

Qui  capit  indigne,  digne  cruciabitur  igne. 

Semus  evangelii  in  dtiobiis  versibiis  continetur  : 

Jugiter  ignorant,  docet;  ardcnt,  praHerit;  orant 
Ut  maneat,  restat;  discumbit,  se  manifestat. 

Cum  bene  pugnabis,  cum  cuncta  subacta  probabis, 
Quod  magis  infestat,  vincenda  superbia  restat. 

Ante[a]  siccari  posset  mare,  vel  numerari 

Omnis  arena  maris,  quam  census  abundet  avaris. 

(1)  Va  de  Crati  etant  loiig,  la  regularitd  du  vers  exigerait  :  Bufo  in- 
quit  Crati. 

(2)  Ce  distique  se  refere  aux  quatre  esp^ces  de  jeCines. 


VBRS   CITfiS   PAR  EUDES   DANS   SES   SERMONS.       351 

Fallit  jurantem  juratio  facta  per  artem. 

QudB  mihi  cuncta  dabit,  promissio  cuncta  negabit. 

Nam  dicunt  e  vel  a  quotquot  nascuntur  ab  Eva. 

Attrahe  per  primum,  medio  rege,  punge  per  imum; 
Gollige,  sustenta,  stimula  vaga,  morbida,  lenta. 

Ploratur  lacrymis  amissa  pecunia  veris. 

Gustus  et  olfactus,  auditus,  visio,  tactus, 
Hi  male  regnando  nos  superare  volunt. 

Tempore,  mente,  loco,  conditione,  modo  (1). 

Mella  sub  ore  tenent,  corde  venena  fovent. 

De  sacerdote  : 

Sobrius  et  prudens  voto,  sine  crimine  vivens, 
Doctus  et  omatus,  verbo  manibusque  modestus, 
Hospes  non  cupidus  sit  presbyter  atque  pudicus; 
Talis  apostolica  qui  praesit  regula  jussit. 

Sponsae,  Tobias  dormitant,  Petrus,  Helias; 

Ha;  mora  et  hic  lassus,  hic  tristis  et  hic  tribulatus. 

Vulnera  quinque  Dei  sunt  medicina  mei; 
Vulneribus  quinis  nos  erue,  Ghriste,  ruinis. 

Egerit,  irretit,  tabet,  suspenditur,  aret, 

Se  levat,  inflatur,  surgit,  moritur,  tenuatur  (2). 

(1)  Par  les  cinq  mols  dont  il  est  form^  ce  vers  indique  cinq  genres 
rabos  commis,  d^aprfes  Eudes,  par  les  maris. 

(2)  Cest  k  la  mouche  que  ce  distique  est  consacr^. 


352       YERS   CIT£S  PAR  EUDES   DANS  SES  SERMONS. 

Elevor  in  primis,  regno,  ruo,  vertor  in  imis; 
Glorior  elatus,  descendo  mortificatus ; 
Regnabo,  regno,  regnavi,  sum  sine  regno. 

Scire  potes  mores  per  motus  exteriores. 

GoHigo,  poto,  cibo,  solvo,  tcgo,  visito,  condo  (1). 

Semper  inardescit,  non  cessat,  nec  requiescit. 

Sic  cedit,  sic  compta  fuit,  sic  flamina  nevit. 

Si  vis  felicem  te  fore,  redde  vicem. 

Dum  fero  langorem,  fero  religlonis  amorem; 
Expers  langoris,  non  sum  memor  hujus  amoris. 

Interpone  tuis  interdum  gaudia  curis. 

Linquo  coax  ranis,  cras  corvis,  vanaque  vanis  : 
Ad  logicam  pergo  quae  mortis  non  timct  ergo. 

Quumque  flagellamur  modulis,  ut  corripiamur, 
Ut  dc  germana  Moysi  legitur  liialc  sana. 
Est  qui  torquetur,  Deus  ut  sic  glorificetur. 
Ut  ca3cus  natus,  niillius  labe  reatus, 
Ne  fastus  surgat,  plures  afflictio  purgat; 
Angelus,  ut  Sathana?,  Paulo  datus  est,  nec  inane 
Sunt  qui  torquentur,  ut  purius  examinentur, 
Ut  recitant  vates,  Job  agente  per  omnia  grates. 
Est  qui  torquetur,  ut  perpetuo  crucietur. 
Gladibus  Herodis  lectis,  tibi  talia  prodis. 

Dum  teneo  florcm,  dum  sentio  floris  odorem. 
Pra»teriti  moris  veterisque  recordor  amoris. 

(1)  II  s'agit  dans  ce  vers  des  sept  oeuvrcs  de  la  cliarile. 


VERS   CITfiS    PAR   EUDES   DANS    SES    SERMONS.        353 

20  VERS    RYTHMIQUES. 

(]um  sexagcsimum  fructum  capiant  viduati, 
Triccsimumrque]  ferant  uxoribus  associati, 
Virgine*  dabitur  centesimus  integritati. 

Vinea  culta  fuit;  cultores  pramia  quaerunt; 
Non  labor  a^qualis,  sed  equalia  dona  fuerunt  : 
Qui  venit  extremis,  dispensatore  vocante, 
Tantumdcm  recipit  quantum  qui  venerat  antc. 
Sic  Deus  ostendit  quod,  quandocumque  velimus, 
Aggrediamur  opus,  certi  de  munerc  simus. 

Vivit  inops,  moritur  miser  et  jejunus  honorum, 
Qui  decios  sequitur  femineumque  forum. 

Angele,  qui  meus  es  custos  pietate  superna, 
Me  tibi  commissum  salva,  defende,  guberna, 
Terge  meam  mentem  vitiis  et  labe  veterna, 
Assiduusque,  precor,  mihi  sis  vitae[que]  lucerna. 

Quattuor  ista  :  timor,  odium.  dilectio,  census 
Saepe  solent  hominum  rectos  perveiiere  sensus. 

Uxor,  villa,  boves  ca?nam  clausere  vocatis; 
Mundus,  cura,  caro  coBlum  clausere  renatis. 

Cui  satis  est  quod  habet,  satis  illum  constat  habere; 
Cui  nihil  est  quod  habet,  satis  illum  constat  egero. 
Ergo  facit  virtus,  non  copia,  sufficientem, 
Et  non  paupertas,  sed  mentis  hiatus,  egentem. 

3"  VERS    LEOMNS    ET    RYTUMIQUES. 

Sputa,  llagella,  mina^,  crux,  clavi,  lancea,  spina* 
Felici  fine  sunt  nostra^  meta  ruinae. 

23 


354       VERS   CITES   PAR   EUDES    DANS   SES   SERMONS. 

Est  caro  nostra  lutum,  patris  sapientia  sputuni: 
Fit  genus  humanum  tali  medicamine  sanuni. 

Mundat,  fecundat,  servat  dantcmque  decorat, 
Pugnat  et  expugnat,  sociat,  corrobo  a  ,  orat; 
Extinguit,  redimit,  illuminat,  ampliat,  ungit(l). 

Cum  fex,  cum  fimus,  cum  res  vilissima  simus, 
Unde  superbimus?  Ad  terram  terra  redimus. 

Surgas  hac  hora  qua  surrexit  Deus  hora; 

Est  dampnosa  mora;  vigila,  cor  contero,  plora. 

40  VERS   ORDINAIRES. 

Si  sit  spinosa  via,  lubrica  vel  tenebrosa, 
Calceus  et  baculus  lumenque  tibi  socientur. 

Nobilitas  generis,  pra^latio  diviti^que, 
Corporis  ac  animo^  dotes  dant  esse  superbum. 

Nil  mihi  rescribas,  attamen  ipse  veni. 
Cantabil  vacuus  coram  latrone  viatoi-. 

Sunt  evangelica  tria  cantica  stando  canenda ; 
Quct»  sunt  :  Magnificat,  Nunc  dimittis,  Benedictus. 

Fossa  dabit  tcllus,  optato  tempore,  fructus; 
Fossa  caro  Christi  Cirlica  regna  dabit. 

Pra^propere,  laute,  nimis  ardenter,  studiose   2). 
Israel  et  Jonathas,  Esail,  Sodomita,  sacerdos. 

(1)  Cos  trois  vcrs  i'nuraereiit  les  efTels  de  raumOne. 

(2)  Dans  ce  verssonl  vis^eslesquatre  faronsdc  pMierconlrclfjeAue. 


VERS   CITfiS   PAR  EUDES   DANS   SES   SERMONS.        355 

Spernere  mundum, 
Spernere  nullum, 
Speraere  sese, 
Spernere  spemi. 

Anna  tribus  nupsit,  Joachim,  Cleophae  Salomaeque; 
Tres  parit,  has  ducit  Joseph,  Alpheus,  Zebedeus; 
Christum  prima,  Joseph,  Jacobum,  cum  Simone  Judam; 
Altera  quae  sequitur  Jacobum  parit  atque  Joannem. 

Crede  Deo,  vel  crede  Deum;  plus  credo  valere, 
Si  credas  in  eum,  quam  vel  ei  vel  eum. 

Forma,  favor  populi,  fervor  juvenilis  opesque 
Subripuere  tibi  noscere  quid  sil  homo. 

Fistula  dulce  canit,  volucres  dum  decipit  auceps. 

Non  vox,  sed  votum,  non  musica  chordula,  sed  cor; 
Non  clamans,  sed  amans  {i )  cantat  in  ore  Dei. 

De  fama.  In  mensa  beati  Augustini  scriptum  erat : 

E  minimo  crescit,  sed  non  cito  fama  quiescit. 

Quamvis  mendacium  crescit  eundo,  tamen, 
Si  quis  amat  dictis  alienam  carpere  vitam, 

Hanc  mensam  indignam  noverit  esse  sibi. 

Vana  salus  hominis,  vanus  decor,  omnia  vana; 
Inter  vana  nihil  vanius  est  homine. 

Spiritus  est  Satanae  caro,  vermis,  mammona  mundi; 
Unica  plus  duplici  pars  sua  cuique  placet. 

Instabilis  mundus,  qui  puncto  nobiliores 
Permutat  dominos  et  cedit  in  altera  jura. 

(1)  Dans  quelques  maiiuscrits  il  y  a  :  Non  clamor,  sed  amor. 


356       VERS   CITBS   PAR  BUDES   DANS   SES   SERM0N8. 

Tinctio,  chrisma,  caro,  dolor,  unctio,  lectus  et  ordo 
Intrant,  firmantur,  pergunt,  redeunt  abeuntque, 
Scandunt,  servantur  per  septem  sacra  fideles. 

Frigidus,  o  pueri,  fugite,  hic  latet  anguis  in  herba. 
Parcite  paucorum  transfundere  crimen  in  omnes  (1). 
Ex  se  pro  merito  falso  plus  omnibus  inflat. 

Alta  cadunt,  inflata  crepant,  tumefacta  premuntur. 
Hoc  retine  verbum  :  Frangit  Deus  omne  superbuni. 

Vas  fcedum  corrumpit  aquas  et  sordida  fundit; 

Purum  pura  dabit,  mens  quoque  novit  ideni. 
Exprimit  os  mentem,  docet  os  quod  concipit  illa; 
Turpia  dum  loqueris,  mensne  pudica  manet? 

Sperne  deos,  fugito  perjuria,  sabbata  serva; 

Sit  tibi  patris  honor,  sit  tibi  matris  amor. 
Non  sis  occisor,  mu3chus,  fur,  testis  iniquus, 

Vicinique  thorum  resque  caveto  suas. 

Nunquam  bella  bonis,  nunquam  discrimina  desunt. 

Mens  mala,  mors  intus,  malus  actus,  mors  foris,  usu^, 
Tumba,  puella,  pucr,  Lazarus  ista  notant. 

Crescit  amor  nummi  quantum  ipsa  pecunia  crescit. 

Non  proprium  quicquam  est,  pacto  quod  mobiliore, 
Nunc  prece,  nunc  prctio,  nunc  vi,  nunc  morte  suprema. 
Permutat  dominos  et  cedit  in  altera  jura. 

(1)  Vers  appiique  par  Eudes  aux  moiues. 


VERS  CITiS   PAR  EUDES   DANS   SES   SERMONS.        357 

Styx  odium,  Flegeton  [sic)  ardens,  oblivio  Lethe(s), 
Gochitus  {sic)  luctus,  triste  sonans  Acheron... 

Hunc  probat,  hunc  munit,  reddit,  manifestat  et  addit. 

Mors  in  me  teritur,  nomen  et  inde  traho. 

Quod  dccuit  reges  cur  mihi  turpe  putem? 
Adjuvat  in  bello  pacatae  ramus  olivae. 

Verbera  patris  habes,  verbera  matris  habe  . 
Rodere  malo  fabam  quam  cura  perpete  rodi. 


EX  ODONE  DE  CERITONA 
TAM  COMPILATiE  QUAM  IMITATiE 

FABULiE. 


ODONIS  DE  CERITONA   FABULIS  ADDITA, 

GOLLECTIO  PRIMA  ^'\ 


I    (XXXV).    —   (FoL  9)    QUALITER   REX   ANIMALIUM 

CONGREGAUIT  OMNIA  ANIMALIA  CORAM  EO,  ET  PRECEPIT 

EIS    VT   OMNIA   OSCULARENTUR   ADINUICEM. 

Rex  animalium  conuocauit  omnia  animalia  bruta,  ct 
constituit  vt  oscularentur  adinuicem,  vbicunque  obuiarent,  in 
signum  federis,  pacis  et  amoris.  Postea  quidam  Lupus  obui- 
auit  cuidam  Oui,  que  se  longe  retraxit  ab  illo,  maliciam  suam 
per[h]orrescens.  Cui  Lupus  :  Accede,  carissima,  vt  edicto  regis 
nuper  edito  pareamus,  multis  afTatibus  blandis  interpositis. 
Respondens  Ouis,  in  promissis  suis  non  confidens,  eo  quod  tot 
mala  in  animalia  sui  generis  sepius  molestus  est.  Vnde  Lupus 
conuenit  cum  ea,  quod  resupinus  clausis  oculis  iaceret  et  sic 
oscularetur  eam,  ne  incideret  in  edictum.  Cui  Ouis  inprouida 
adquieuit,  et  subito  accessit  ad  eum,  et  osculans  uix  euasit  a 
faucibus  eius  iniquis,  dicens  :  Quamuis  dulciter  loquaris  colo- 
ratum  amorem  pretendendo,  maliciam  tamen  tuam  consuetam 
in  opere  non  poteris  simulare. 

Misiice.  Sic  est  de  falsis  amatoribus  et  nocere  assuetis. 

II   (XXXVI).   —   DE   DUOBUS   VICINIS   TERRAS 
CONFINES  HABENTIBUS. 

Duo  erant  uicini  terras  confines  habentes  et  sibi  inuicem 
inuidentes,  vt  de  talibus  sepc  contingit.  Postea  contigit  quod 

(1)  Ce  recueil  de  fables  a  ete  litteralement  tire  du  ms.  Harley  219  de 
la  Bibliotheque  du  British  Museura.  Chaque  fable  porte  deux  numeros. 
Le  premier  indique  le  rang  de  chaque  fable  dans  cctte  edition  et  Ic  second 
celui  qu'elle  occupe  dans  le  ms. 


362  ODONIS   FABULIS   ADDITA, 

ambo  in  infirmitate  detenebantur;  quorum  alter  moriebatur. 
Quod  audiens  alius  pre  letitia  prosiluit  a  cubiculo,  et  sanum 
se  esse  dicens,  precepit  cibum  sibi  dari ;  qui  vescendo  statim 
sufTocatus  est.  Etcum  aller  eorum  quemdam  religiosum  habuit 
sibi  multo  amore  obligatum  propter  beneficia  que  sibi  veniens 
conferebat,  contigit  quod  religiosus  ille,  timens  pro  pena  et 
dampnacione  amici  sui,  eo  quod  inuidia  tentus  decessit,  sepius 
Deum  deprecatus  est,  vt  sciret  statum  eius,  si  quidem  oracio 
vel  quid  aliud  sibi  posset  subuenire.  Tandem,  quasi  dormiens, 
ductus  est  a  quodam  angelo  ad  quemdam  locum  fumosum  et 
valde  fetentem,  vbi  in  quodam  igne  fetorem  intol(l)erabilem 
emittente  viditduos  homines  se  securibus  percucientes,  vsquc 
in  pecias  minutas  se  lanientes,  quas  decidentes  ilamma  cod- 
su(m)niabat;  etdidicit  ab  angelo,  duce  suo,  quod  illi  erant 
vicini,  de  quorum  statu  peciit  certificari,  et  audiuit  ab  angelo 
quod  oracio  quorumcumque  illis  numquam  esset  valitura, 
nec  vlla  opera  caritatis  qua  viuentes  penitus  caruere. 

Conclusio.  Discamus  ergo  Deum  diligere,  quoniam  prior 
dilexit  nos,  deinde  proximum  sicut  nosmetipsos,  etc. 

III  (XXXVII).  —  DE   DUOBUS    SGLUTIS   MILITIBUS 
IN    EADEM    VILLA    HABITANTIBUS 

Duo  crant  milites  soluti  in  eadem  villa  habitantes,  quorum 
alter  uxorem  traduxit  formosam  in  nupiijs  discumbentem.  Al- 
ter  miles  pro  sua  pulcritudinc  concupiuit,  et  captata  oportuni- 
tate,  multis  blandicijs  et  variis  promissis  inierpositis,  do  amore 
interpellauit  eandem.  Ipsa  tamon  nec  prece  ncc  precio  potuii 
emolliri.  Quod  cum  vidisset,  miles  precalus,  non  paucis  minis 
intersertis,  dicebat  quod  parles  transmarinas  adiret  ct  nigro- 
manciam  addisceret,  vt  voti  compos  fierei  inchoati.  Ipsa  au- 
tem,  crucis  signaculo  insignita  ct  in  Christi  virtute  confisa, 
dixit  quod  nec  ipsum,  nec  artem  suam  prosentcm  vol  futuram 
expauit.  Itinere  autem  ar[r]epto,  in  socunda  dieta  ad  missam 
audiuit  pulsare,  et  ab  equo  doscondenscapellam  intrauit.  Missa 


^ 


COLLBCTIO   PRIMA.  363 

vero  celebrata,  sacerdoti  confessus  est,  et  causa  sui  itineris 
expressa,  videlicet  pulcritudinem  predicte  matrone,  sacerdos 
quesiuit  ab  illo  si  ab  incepto  vellet  desistere  pro  amore  cuius-  * 
dam  domine  multo  pulcrioris,  que  illi  nuberet,  si  placeret. 
Milite  quidem  annuente,  sacerdos  ^iniunxit  ei  vt  singulis  die- 
bus  illius  anni  psalterium  Marie  Virginis  diceret  gloriose,  et  in 
fine  anni  dominam  sibi  promisit  centies  pulcriorem.  Miles 
ipse,  domum  rediens,  sibi  iniunctum  fideliter  adimpleuit,  et 
in  vltimo  die  anni  illius  promissionem  sacerdotis  expectans, 
quamdam  (fol.  10)  capellam  inirauit,  et,  coram  ymagine  beate 
Virginis  psalterio  perorato,  vidit  quamdam  dominam  incom- 
parabilem  ad  se  venientem  que  dicebat :  Quia  sacerdos  meus 
tibi  me  promisit  fore  copulandam,  veni  vt  tibi  nuberem.  Et 
insignum  amorisetmemorie  an[n]ulum  aureum  digito  militis 
apponebat ;  et  dixit,  quandocumque  an[n]ulus  ille  euanesceret, 
statim  ad  sponsam  suam  esset  pacifice  migraturus.  Per  pro- 
cessum  autem  temporis  miles  ille,  diues  mirum  in  modum 
factus,  magnum  conuiuium  faciebat.  Finito  autem  prandio, 
in  tempore  loture  miles  inter  conuiuantes  pro  nimia  cogita- 
cione  immobiliter,  quasi  extra  se  positus,  erectus  astabat. 
Omnibus  autem  admirantibus  et  pro  stupore  silentibus,  voce 
clarissima  loquebatur,  petens  a  domino  vt  quilibet  quod 
magis  diligeret  possideret,et,respiciens  ad  digitum,an[n]ulum 
non  videbat;  vnde  decessum  suum  im[m]inere  cognoscens,  co- 
ram  conuiuentibus  rei  geste  seriem  reuelauit,  et  ipsis  presen- 
tibus  ab  hac  luce  migrauit. 

IV  (XXXVIII).  — DE  QUODAM  PATREFAMILIAS  QUEMDAM  {sic) 
ASPIDEM  HABENTE  DOMESTICUM  {sic), 

Quidam  paterfamilias  quemdam  Aspidem  adeo  domesticum 
fecerat,  vt  singulis  diebus,  a  camera  prodiens,  ad  mensam 
eius,  quasi  victum  petiturus,  mansuetus  accessit,  nemini  infe- 
rens  lesionem.  Deinde  per  processum  temporis  duos  catulos 
quos  peperorat  secum  adduxit,  quorum  alter  nondum  domes- 


864  ODONIS   FABULIS  ADDITA, 

ticus  iilium  patrisfamilias  toxico  infecit.  Quem  quidem  catu- 
lum  ob  tantam  ingratitudinem  in  presencia  circumsedencium 
'  mater  crudeliter  interfecit,  et,  quasi  rubore  et  pudore  confusa, 
in  cameram  rediit  nec  vltro  comparuit. 

Conclusio.  Ex  quo  in  tali  bestia  tanta  (sic)  pudor  extitit, 
quod  ingratitudine  confusa  nunquam  companiity  multo  magis 
nobis  racionabilibusy  tam  versus  Deum,  a  quo  omnia  habemus, 
quam  versus  nobis  benefacientes,  ingratitudo  imponenda  est, 
et  erubescere  tenemur,  quando  debitum  nostrum  benefaciendo 
non  persoluimus. 

V   (XXXIX).   —   DE    BEATO   GREGORIO    SOLITARIAM   VITAM 
PERAGENTE,   HABENTE   VRSUM   MANSUETUM. 

Beatus  Gregorius,  solitariam  vitam  peragens  velud  here- 
mita,  fudit  preces  ad  Dominum  vt  sibi  daretur  quicquam  in 
solacium,ety  egrediens  oraculum,  Vrsum  reperit  mansuetum, 
cuicuram  ouium  suarum,  paucarum  licet,  commisit,  sibi  iniun- 
gens  vt  singulis  diebus,  hora  prandij  domum  rediens,  secum 
vesceretur ;  quod  factum  est.  Et  cum  sanctus  memorans  super 
hoc  casu  non  modicum  iocundabatur,  vicini  quidem  languore 
et  liuore  marcescentes,  occiderunt  Vrsum.  Ceterum,  cum  hora 
consueta  Vrsus  non  rediret,  sanctus  stupefactus  tetendit  aii 
pascua;  et,  Vrsum  interfectum  aduertens,  condolebat  non 
solum  super  interfectione  bestic,  verum  etiam  super  peccatis 
interficientium,  et,  cum  a  quodam  hil(l)areretur  ct  consola- 
retur,  respondit  se  pro  casu  interficicntium  proximo  futuro 
vltra  modum  perter[r]eri.  Quo  linito,  lepra  percussi  sunl 
ignominiosa. 

VI  (XL).  —  EXEMPLUM  ANSELMI  SUPER  EODEM. 

Anselmus  cor  humanum  molendino  semper  molire  consti- 
tuto  comparat  signanter,  quod  dominus  seruo  suo  commisit, 
vt  suam  annonam  tantum  molat;  quod,  cum  vacuum  fuerit. 


COLLEGTIO  PRIMA.  365 

aduersarius  domini  supcrueniens  nititur  occupare,  arenas  ct 
calculos  iniciens  vt  elidet,  sordes  et  palias,  vt  occupando 
soffocet,  cenum  et  picem,  vt  conglutinct  quecumque  nouerit 
nociua. 

Constrtictio.  Sic  cor  nostrum,  Ghristiconclave(m)  et  molen- 
dinum,  vt  que  Dei  sunt  solum  contempletur  et  molat  imper- 
petuum  consecratum,  si  noster  aduersarius,  vt  Ico,  rugiens  et 
querens  quem  deuorct,  vacuum  inueniat,  annonam  suam  ini- 
cere  conatur.  Et  scitote  quod  humani  gencris  seductor  morem 
castrum  obsidentium  imitatur,  qui  debiliorem  partem  muro- 
rum  diligenter  explorant,  ad  quam  iacula  sui  bcIHca,  ct  maxime 
per  que  sepius  solent  expedire,  proiectant;  sic  in  proposito; 
cor  enim  hominis  castrum  est,  cum  quinque  sensibus  et  sep- 
tem  donis  Spiritus  sancti  circumuallatum ;  custodias  ergo  dili- 
genter,  etc. 

VII  (XLI).  —   DE   ASINO   NOLENTE  VENIRE   AD 
PARLIAMENTUM   LEONIS. 

(Fol.  11)  Lco  edixit  vt  omnia  animalia  coram  eo  compare- 
rent,  et,  illiscongrcgatis,  peciit  si  quod  animal  abcsset.  Gui  res- 
ponsum  erat  quod  quidam  Asinus  aberat,  in  quodam  prato  viridi 
et  delectabili  nimis  se  depasccns  delicate.  Pro  quo  producendo, 
Lupum  tanquam  fortem  et  Vulpem  tamquam  prudentem, 
suorum  poscente  consilio,  transmittebat.  Qui  accedcntes  ad 
Asinum  memoratum,  sibi  nunciarunt  vt  morc  aliorum  coram 
domino  suo  comparcret,  illius  cdictum  humilitcr  auditurus. 
Qui  respondens  dixit  se  tali  preuilegio  tutum,  quod  ab  omni- 
bus  bannis  et  edictis  qualitercumque  emergentibus  fuerat 
exemptus.  Nuncij  iam  dicti,  vt  eius  priuilegium  legerent, 
pecierunt;  quod  Asinus  concedebat.  Altercacione  quidem 
exorta  inter  Lupum  et  Vulpcm  quis  coriim  legeret,  sors  ceci- 
dit  super  Vulpem,  quc  peciit  preuilcgium  sibi  demonstrari. 
Gui  Asinus  dixit :  Sub  pede  dcxtro  Icuato  lege  coniidenter.  Et 
Vulpis  accedentis  oculos  percutiendo  auulsit.  Vnde  Lupus 


366  ODONIS  FABULIS  ADDITA, 

precauens  dixit :  Qui  clerici  probantur  periciores,  non  sunt 
in  opere  cauciores. 

Mistice.  Per  Leonem  moraliter  intelligo  racionem  que  de 
omnibus  que  fecerat  homo  disponit,  per  Lupum  fortitudinem, 
per  Vulpemprudenciam,  per  Asinum  carnem  pondorosum  (^ir ) 
et  delicias  appetentem,  que  racioni  contempnit  obedire  et  pru- 
denciam  nimis  appropinquantem  excecat  et  confundit,  etc. 

VIII   (XLII).   —   DE   QUODAM   REGE   INFIRMO   CUPIENTE 
SGIRE   SI   SUPER   HOG  MORERETUR. 

In  libro  Regum  (1)  scribitur  :  Quidam  rex  egrotauit,  et 
iussit  cuidam  clientulo  suo  vt,  pergens  ad  quemdam  deum 
suum,  quereret  ab  eo  si  in  illa  infirmitate  esset  moriturus 
necne.  Cui  nuncio,  obiter  a  domino  missus,  Elias  p^opheta 
dixit :  Dominus  tuus  morietur,  quia  falsum  deum  consulere 
voiebat.  Nuncius  reuersus  domino  suo  retulit  que  viderat.  Cui 
rex  :  Que  statura,  que  indumenta  talia  tibi  nunciantis?  Que 
cum  a  nuncio  audierat,  dixit :  Elias  propheta  est ;  et  iussit  cui- 
dam  militi  suorum,  qui  sub  se  .l.  homines  habebat,  vt  Eliam 
quereret  et  inuentum  adduceret.  Qui  pergens.  inuenit  eum  in 
montc  orantem,etdixit  :  Homo  Dei,  descende,  vt  cum  domino 
meo  loquaris.  Qui  dixit :  Si  homo  Dei  sum,  deprecor  vt  ignis, 
de  celo  descendens,  te  et  tuos  consuraat.  Et  ita  factum  est. 
Consequenter  rex  alium  militem  cum  totidem  misit  ad  eun- 
dem,  et  homo  idem  euenit  quod  de  priore.  lam  patet  quod 
nullam  molestiam  intulerunt  prophete,  et  tamen  consumpti 
erant  propter  voluntatem,  quam  habnerunt,  in  ipsum  delin- 
quendi,  si  adduxisse  potuissent,  etc. 

Concltisio.  Ergo  ammoueamus  et  euitemus  tam  malas  co- 
gitaciones  quam  opera  iniqua,  quia  ex  cogitacione  scquitui 
opus,  etc. 

(!)Liv.  IV,  C.  I,  V.  2ii  12. 


COLLECTIO    PRIMA.  367 


IX   (XLIII).   —   DE    QUODAM   SANCTO  HEREMITA 

VRENTE   DIGITOS    SUOS 
OB   CAUSAM   FORNICACIONIS   EUITANDE. 

Quidam  erat  heremita,  cuius  habitacio  a  quadam  ciuitate 
non  multum  distabat.  Quam  sepe  ingrediens,  verbum  Dei 
populo  predicabat  precipue  contra  vicium  luxurie,  a  qua,  me- 
diante  Dei  gracia,  multos  reuocauit.  Gui  quidam  lenones  inui- 
debant  et  fame  sue  splendorem  obfuscare  proponebant,  etcon- 
siiium  inierunt  vt  quamdam  iuuenculam,  quasi  media  hora 
noctis,  ad  portas  eius  sedere  facerent  et  clamare,  vt  in  domum 
suam  reciperetur.  Quod  ita  factum  est.  Heremita,  vocem  mu- 
iieris  audiens  et  pietate  commotus,  ipsam  iogredi  iubebat  et  in 
domo  sua  recipiebat.  Que  cum  ibi  esset  et  vir  sanctus  in  suo 
thalamoy  exclamabat,  dicens  se  timore  perter[r]iri  non  mo- 
dico.  Quam  vir  misericors  in  cameram  suam  recepit,  etstatim 
incendio  luxurie  excitabalur,  et  sibi  ipsi  quod  sequitur  dixit: 
0  miscr  et  miserrime,  contra  spurciciam  luxurie  semper  pre- 
dicasti,  dicens  quod  lenones  igne  gehennali  essent  imperpe- 
tuum  comburendi;  videas  primo  si  igne  seculari,  qui  multo 
frigidior  est,  comburi  pati  poteris.  Et  ad  candelam  poliicem 
sinistre  manus  cum  digitis  colateralibus  porrigens,  omnes 
fere  flamma  consumpsit  pre  libidinis  feruore  (fol.  12)  quasi 
non  senciens.  Quo  facto  fabricatores  sceleres  (sic)  hostiis  frac- 
tis  introibant,  virum  diu  acriter  reprehendenles.  Quibus  ma- 
num  combustam  ostendcbat,  et  hoc  videntes,  ad  tcrram  pro- 
stratiyVeniam  ilagitabant,  enarrantes  rem  et  reicausam;  et,  ad 
iuuenculam  venientes,  eam  exanimem  inuenerunt,  et  dolore 
percussi  pro  se  et  pro  anima  puelle,  virum  Dei  lacrimabiliter 
flagitabant,  vt  illis  remittens  tantam  iniquitatem  pro  puelle 
resuscitacione  Christum  dcprecaretur.  Et  vir  Dei,  precibus 
eorum  obtemporans  {sic),  orabat;et,  resuscitatam  puellam  vi- 
dentes,  resipiscebant  et  conuertebantur  ad  Dominum,  etc. 


368  ODONIS  FABULIS  ADDITA, 

X    XLIV).   ~   DE   CLERICO    LUXURIOSO,   DIMITTEME 

FORNICARl    IN   QUADAM   VIGILIA 

BEATE   MARIE   PROPTER   AMOREM   EIUSDEM. 

Quidam  clericus  diues  multarum  et  variarum  mulierum 
pociebatur  amplexibus,  et  habebat  quemdam  famulum,  qui  ex 
officiosuo  singuiis  noctibus  puellassibi  adduceretpoUuendas; 
et  quadam  vigilia  beate  Virginis  niulierculam  quam  proui- 
derat  optulit  domino  suo,  qui,  comperiens  vigiliam  beate 
Virginis  esse,  dixit  se  ad  honorem  Marie,  matris  et  virginis, 
nocte  illa  a  peccato  suo  velle  abstinere.  Consequenter  eadem 
nocte  Virgo  dulcissima  sibi  apparuit  sompnienti,  propter  vite 
immundiciam  vehementer  ipsum  reprehendens.  Verumtamen 
dixit  se  a  filio  suo  ad  com[m]odum  sui  litteram  impetrasse 
quam  sibi  tradidit,  et  euanuit.  Qui  expergefactus  inuenit  litte- 
ram  in  pugillo  suo,  in  quo  versus  iste  scribebatur  : 

Cessa,  condono;  pugna,  imio;  vince,  corono. 

Ideo,  si  quis  velit  abstinere  ab  illicitis,  patebit  et  processus 
optimus. 

XI    (XLV).    —   DE    DUOBUS    SCOLAKIBUS.    SEPULCRUM 
OUIDII    ADEUNTIBUS    PROPTER    ERUDICIGNEM. 

Duo  orant  scolares,  qui  adierunt  sopulchrum  Ouidij.  vt  ab 
eo  quicquam  addiscorent,  eo  quod  sapions  fuorat.  Quo  per- 
uento,  vnus  pcciit  vt  sibi  vcrsus  officacior  quom  Ouideus  [sic] 
composuorat,  sibi  ostondorotur.  Cui  vox  intonuit  dicens  : 

Virtus  est  licitis  abstinuisse  bonis. 

Alius  sociorum  quesiuit  poiorcm  vorsuni  quom  Ouidiuscom- 
posuerat,  et  sibi  dictum  ost  : 

Omne  iuuans  statuit  Jubilor  [sln  esse  bonuin. 

Hiis  auditis,  consilium  inierunt  vt  pro  anima  Ouidij  Chris- 
tum  oxorarentpor  Pater  noster  ct/Iwe,  ol  quiamalum  iudicium 


COLLECTIO    PRIMA.  369 

sibi  preelegerat  et  orationem  sibi  dampnato  proficere  non 
nouerat,  dixit  : 

Nolo  Pater  noster;  carpe/viator,  iter. 

Augustinus  :  Si  diues  es,  lauda  fortunam;  si  generosus, 
lauda  parentes ;  si  pulcher,  expecta  parumper,  et  non  eris. 


XII  (XLVI).  —  DE  QUODAM  MILITE  LATRONE,  CONUERSO 
PER   QUEMDAM   SANGTUM   EPISGOPUM. 

Quidam  erat  miles,  qui  dux  et  magister  erat  latronum 
multorum,  multisque  annis  iniurians  transeuntibus,  paucos 
reliquit  inspoliatos.  Qui  quadam  vice,  in  armilustrio  a  ma- 
nerio  suo  non  multum  distante,  cum  suis  complicibus  causa 
mdi  perpetrandi  existens,  iussit  quemdam  episcopum  cum 
suis  transeuntem  sibi  adduci,  adductumque  spoliauit,  spo- 
liato  iniungens  vt,  ad  manerium  suum  tendens  cum  sua  fami- 
lia,  secumiantaretur(^tV).Quiquidemepiscopus,militis  habita- 
culum  ingressus,  quesiuit  ab  eo  vt  de  solempnitate  diei  more 
consueto  verbum  Dei  predicare  licenciaretur,  optentaque 
licencia  quesiuit  si  omnes  de  curia  militis  essent  presentes,  et 
circumspiciens  miles  dixit  pincemam  abesse,  quem  queri 
precepit  et  produci.  Qui,  quesitus  et  latenter  inter  cistam  et 
parietem  horribiliter  ingemescens  inuentus,  productus  est  ita 
deformis  apparens,  quod  omnibus  videntibus  incussit  pauo- 
rem.  Qui,  cum  ab  episcopo  in  virtute  Ihesu  Ghristi  requisitus 
quis  esset  et  quare  se  talem  gessit,  dixit  se  quemdam  diabo- 
lum  esse  et  illi  militi  xiiii  annis  insidiatum  fuisse,  vt,  inspecta 
oportunitate,  ipsum  de  medio  causante  suanequicia  eriperet; 
set  se  non  valentem  ostendebat,  eo  quod  singulis  diebus  quin- 
quies  orationem  dominicam  cum  salutacione  beate  Vii^inis 
tociens  exorata  dicebat;  et  ab  episcopo  iussus  est  vt  in  propria 
figura  reuolaret  ad  infemum ;  recessit,  timorem  quasi  into(I)- 
lerabilem  (fol.  13)  videntibus  incuciens.  Et  hiis  visis  et  audi- 
tis,  miles  cum  suis  complicibus,  omissa  pristina  prauitate, 

24 


370  ODONIS    FABULIS   ADDITA, 

penitentia  ducti,abepiscopo  absoluti  sunt,  etepiscopus  cum 
suis  recessit  indempnis. 

Augustinus  :  Quanto  moderamine  ab  illicebris  {sic)  [et] 
aspectibus  mortalibus  est  abstinendum,  ex  quo  per  visum  in 
mortem  corruit  mater  viuencium,  id  est  Eua.  Sepe  regula 
increpat  quod  oculus  commendat. 

XIII    (XLVII).    —   DE    QUODAM,    OPERE    MANUALI    VELUD 

ORTHALANUS   (sic)   VIUENTE. 

Quidam  erat  opere  manuali  velut  orthalanus  viuens;  qui 
mediocriter  cotidiano  deducto  residuum  Ghristi  pauperibus 
erogauit  optimamque  salutem  corporalem  possidebat.  Cui  ad- 
uersarius  generis  humani  inuidens  in  forma  hominis  sugges- 
sit  vt  sibi  ex  labore  suo  pro  etate  seniii  prouideret ;  et  ortha- 
lanuSy  sue  suggestioni  obtemperans,  per  processum  temporis 
lagenam  plenam  denariorum  in  occulto  deponebat,  et  statim 
infirmitate  incurabili  pedem  habuit  detentum.  Quem  multis 
medicis  ostendebat,  et  ex  predictis  denarijs  congregatis  nichil 
proficiebat.  Et  ultimo  quidem  {sic)  superueniens  dixit  se  curari 
non  posse,  nisi  pes  amputaretur,  et  statuebant  inter  se  vt  in 
crastino  abscideretur.  Nocteque  sequente  reclinans  in  grabato 
dixit  :  Deus,  pater  misericordiarum,  confiteor  me  in  immcn- 
sumdeliquisse,  nec  imperpetuum  rerum  cumilacioni  {sic)  insis- 
tam,  vt  me  in  presenti  adiuues.Cui  Christus  inmisit  angelum 
suum  qui  dixit  :  Miser,  iam  sensisti  quid  rcrum  prodest  accu- 
mulacio  ele[e]mosineque  retractio.  Et  pedem  infirmum  manu 
suatangens,  plene  curauit.  Et  mane  facto,  more  solito,  in  orto 
suo  valide  fodiebat,  et  medicus,  veniens  ct  per  relatum  ope- 
rantis  qualiter  sanatus  est  cognoscens,  Christum  magniBcc 
collaudabat. 

XIV   (XLVIII).   —   DE   QUADAM    MATRONA,   QLE    AB 
OMNIBUS   SANGTA   PREDICABATUR. 

Quedam  erat  Matrona,  que,  liminabasilice  crebro  ter(r)ens 
et  oracionibus  ibidcm  insistens,  ab  omnibus  sancta  predica- 


COLLECTIO    PRIMA.  371 

baiur.  Que  grauiter  infirmata  iussit  presbiterum  sibi  adduci, 
et,  vitam  suam  sibi  confitens,  ab  eo com[m]unicabatur. Et,  cum 
sacerdos  ille  domum  venisset,  requisitus  est  vt  ad  quemdam 
pauperem  egrotantem  properanter  veniret,  et  hac  eadem  hora, 
vt  ad  dictam  matronam  rediret,  rogatus  est.  Et  cum  sacerdos 
ipsam  omnino  mundam  speraret,  ea  relicta,  ad  pauperem  ten- 
debat.  Qui  interim  mortuus  est.  Vnde  presbiter  ingemens  de- 
precatus  est  Ghristum  vt  ad  corpus  anima  rediret,  ne  periculum 
incurreret,  et  ita  factum  est;  mortuusque  resuscitatus,  quasi 
fetorem  sentiens  innumerabilem,  hinc  inde  expuebat;  et,cum 
a  presbitero  rogatus  esset  causam  talis  gestus  exprimere,  dixit 
quod  angeli  demonum  animam  dicte  matrone  cum  tanto  fetore 
ad  infemum  deportabant,  quod  totus  mundus  vix  sustineret. 
Quod  cum  dicto  presbitero  videretur  incredibiley  quesiuit 
causamtalis  dampnacionis.  Responditque  resuscitatus  ipsam 
bonam  in  omnibus  extitisse,  excepto  quod  in  eam  delinquen- 
tibusnonnouit  remittere,  hocquecausam  perdicionis  extitisse. 

XV  (XLIX).  —  DE  QUODAM  SACERDOTE,  SOMPNIENTE 

QUOD  PUTEUS  PROFUNDISSIMUS 

ERAT  AD  PEDES  EIUS  CILICIO  COOPERTUS. 

Quidam  erat  sacerdos,  cui  sompnienti  in  lecto  suo  appa- 
rait  quod  ad  pedes  lecti  erat  puteus  fedus  et  profundissimus, 
cilicio  coopertus,  et  angelus  accedens  optulit  ei  patenam  calicis 
plenam  oblatis,  quas  iussit  vt  com(m)ederet.  Presbiter  autem 
perter[r]itus  misericordiam  expostulauit,  quid  talia  signarent 
diligenter  inquirens.  Gui  angelus,  in  mi^ericordia  Ghristi 
iurans,  dixit  quod,  oblatis  illis  com(m)estis,  per  puteum  ibi 
parentem  in  infernum  statim  esset  descensurus,  nisi  obstaret 
et  iuuaret  hestema  confessio  quam  sacerdos  emiserat :  Confi- 
temini.  Ergo  huius  relatus  territus  pauore,  et  vt  cognosceret 
quales  essent  ille  oblate,  iussit  ei  vt  manum  extenderet;  et 
quamdam  oblatam  superposuit,  que  manum  incontinenti 
penetrauit.  Hiis  visis  et  auditis,  presbiter  penituit. 


372  ODONIS   PABULIS   ADDITA, 

Omnia  igitur  sanat  vera  confessio  cum  contricione  et  satis- 
factione  condignis,  etc. 

XYI    (L).    —  (Fol.  14)  DE   MULIERE   ADULTERINA   MORTUA, 
FILIO   SUO   SACERDOTI  APPARENTL 

Mulier  quedam  coniugata  filium  habuit  legitimum  ex 
viro  suo;  qui,  ad  sacerdocium  promotus,  reiigiose  viuebat. 
Alios  vero  duos  in  adulterio  concepit.  Qua  defuncta,  l^iti- 
mus  eius  filius  sacerdos,  soi[l]icitus  de  salute  anime  matris 
sue,  multas  pro  ipsa  missas  celebrauit^  orans  Deum  ins- 
tanter  ut  eius  statum  scire  mereretur.  Quodam  igitur  die, 
oranti  apparuit  forma  cuiusdam  mulierisy  de  cuius  capite 
flamma  obscura  exire  videbatur;  iabia  quoque  eius  et  linguam 
bupho  horribilis  rodere  non  cessabat ;  ab  vberibus  autem  eius 
duo  serpentes  dependebant  sugentes  eam,  cutis  vero  corporis 
reuersa  et  quasi  ignita  in  terra  dependebat.  Ego»  inquid,  fui 
mater  tua,  et  ecce  quibus  suppliciis  pro  peccatis  meis  eter- 
naliter  deputata  sum.  Et  requisita  de  singulis,  respondit :  In 
capite  crucior,  ut  vides,  pro  ornatu  meretricio  capillorum;  in 
lingua  et  labiis,  pro  locucionibus  malis  et  vanis  et  osculis 
adulterinis;  in  mamillis,  quia  hiis  lactaui  filios  spurios;  in 
cute,  pro  ornatu  vestium,  quas  post  me  fluentes  in  terra[m] 
trahere  consueui.  Et  hiis  dictis  disparuit. 

XVII  (LI).  —  DE  QUODAM  DIUITE,  PAUCA  CUM  PAUPERIBUS 

COMMUMCANTE    ET  OB  HOC 
BONORUM   SUORUM   DETRIMENTUM    PATIENTE. 

• 

Quidam  diues,  cum  pauperibus  pauca  communicans,  bono- 
rum  suorum  sentiebat  detrimentum,  ct  ad  se  conuersus  cotidie 
quinque  denarios  er(r)ogari  pauperibus  instituit,  et  instinctii 
diaboli  bonis  innidcntis  ab  illa  ele[c]mosina  manum  retrahebat, 
et  maiorem  rerum  sentiens  diminucionem,  iussit  suo  serui- 
enti  vt  singulis  diebus,  ipso  ncsciente,  quinque  denarios  pau- 
peribus  erogaret,  quia,  tanta  auaricia  detentus,  personaliter  non 


COLLECTIO  PRIMA.  313 

potait.  Seruiente  enim  iussum  domini  sui  perimplente  lar- 
giusque  mendicis  erogante,  mirum  in  modum  adaucte  sunt 
domini  facuitates.  Quod  dominus  comperiens  famuium  aduo- 
catum  rogabat  si  quod  iussit  perimplesset.  Qui  se  in  omnibus 
mandato  suo  affirmabat  obtemperasse  et  vltra  fines  mandati 
egentibus  erogasse,  et  cum  dominus  ille  virtutem  ele[e]mo- 
sine  tantam  animaduertebat,  largius  pauperibus  distribuebat, 
Ghristi  per  omnia  obediens  mandatis. 

XVIII   (LII).   —  DE   QUODAM   PATRE   DUORUM   FILIORUM 

DIUITE   ET   VALDE   CUPIDO. 

Erat  quidam  paterduorumfiiiorum,  diues  et  valde  cupidus, 
multarumque  rerum  iniustus  congregator.  lunior  filius  mo- 
nasterium  ingressus  est.  Pater  decessit,  heresque  patris  dete- 
rior  de  medio  sublatus  est.  Religiosus  ille  superstes,  de  statu 
patris  et  fratris  sui  certificari  desiderans,  optinuit  peticionem, 
ductusque  est  a  quodam  se  deducente  in  infemum,  et  ibidem 
patrem  et  fratrem  innumerabili  pena  prospexit  afflictos,  audi- 
uitque  patrem  filio  suo  dicentem  :  Maledicaris  imperpetuum, 
quoniam  amore  tui,  vt  tibi  prouiderem,  talia  patior !  Gui  filius 
et  heres  :  Verum  ociam  tu  maledicaris  in  euum,  quoniam 
pretextu  tue  false  accumulacionis  has  penas  intoI(I)erabiIes 
sustines !  Ecce  quale  solacium  a  falsa  cumilacione  [sic)  procedit. 

XIX  (LIII).  —  DE  QUODAM  MILITE  INFIRMITATE  DETENTO, 

QUI  SUUM  ARMIGERUM 

EXECUTOREM   SUUM  CONSTITUIT,   ETC. 

• 

Miles  erat  quidam,  qui,  cum  armigero  suo  et  suo  nepote 
sub  rege  Garolo  expedicionem  ingressus,  infirmitate  detine- 
batur,  et  armigero  suo,  executori  suo  constituto,  iniunxit  vt 
equ[u]m  suum  bellicosum  venderet,  et  precium  eius  pro  sua 
anima  erogaret.  Quo  defuncto,  armiger  ille  equ[u]m  sibi  ipsi 
reseruauit,  domini  mandato  omnino  pretermisso.  Cui  dominus 
apparens  soli  vaganti  dixit :  Ecce  iam  septennio  penas  passus 


374  ODONIS   FABULIS   ADDITA, 

sum  in  purgatorio,  a  quibus,  si  fideliter  peregisses,  me  tota- 
liter  eripuisses.  Ynde  tibi  nuncioquod  haceadem  die  morieris, 
in  infemum  ob  hanc  causam  deportatiduSy  ibidem  imperpe- 
tuum  moraturus. 

XX  (LIV).  —  DE  QUODAM  CONTEMPLATIONI  DEDITO,  DESl- 

DERANTE  SUPER  OMNIA  SCIRE  QUID 
ESSET  DEO  ACCEPTABILIUS,  CUI  SATHAN  APPARET. 

Yir  quidam,  contemplacioni  deditus,  super  omnia  scire 
dcsiderabat  quid  esset  Deo  acceptabilius.  Gui  Sathan,  in  forma 
hominis  apparens,  dixit  :  (Fol.  18)  Medietas  lune,  rotunditas 
solis  et  quarta  pars  rote.  Cui  talia  ignoranti  et  vehemencius 
studenti  angelus  Christi  apparuit,  tante  sol[l]icitudini8  causam 
perquirens.  Cumque  vir  ille  causam  reuelasset,  angelus  dixit : 
Talia  tibi  nuncians  verum  dixit,  dolose  tamen;  sicque  para- 
bolam  angelus  edisserebat :  Medietas  lune  hanc  litei^am  G  de- 
monstrat,  cuius  figuram  luna  semiplena  representat;  solis 
autem  rotunditas  0  figurat,  et  quarta  pars  rote  R  significal. 
Quibus  tribus  litteris  copulatis,  hec  dictio  cor  efficitur,  volens 
denotare  quod  aliud  quam  cor  hominis  Deus  non  desiderat. 

XXI  (LV).   —  DE    QUODAM   CANONICO    SECULARI    ET   FILIA 

CUIUSDAM  lUDEI  LUXURIOSE  ADAMANTIBUS. 

Quidam  canonicus  secularis  et  christianus  filiam  cuius- 
dam  ludei  luxuriose  adamauit;  set  per  longa  dierum  spatia 
ad  eam  nuUo  modo  attingere  poterat,  vt  eam  carnaliter  cognos- 
ceret,  licct  illa  sibi  consensissel,  quia  circa  eam  custodiendam 
magnam  diligenciam  pater  adhibebat.  Ynde  accidit  vt  dicta 
mulier,  quodam  tempore  quadragesimali,  canonico  sibi  subito 
obuianti  talibus  verbis  alloquitur :  Enim,  inquid,  scio  quod 
per  longum  tempus  me  dilexisti,  et  te  michi  dilectissimum 
super  omnes  recognosco,  et  quia  tempus  oportunum  ad  nos- 
trum  propositum  pcrflciendum  adhuc  nequaquam  acciderit, 
te  ad  presens  premunio,  vt,   si  propositum  tuum  complere 


COLLECTIO   PRIMA.  315 

dcsidereSy  in  nocte  Parasccues  iam  proxima  instantc,  ad  me 
secure  venias,  quia  pater  meus  et  plurcs  alij  dc  gentc  nostra 
diuersis  angustiis  ct  infirmitatibus  illo  die  sunt  fatigati  et  mul^ 
tipiiciter  flageUati,  ita  quod  illa  nocte  nuUus  de  nobis  aiiquod 
malum  suspicere  presumet.  Suis  dictis  canonicus  adquiesccns, 
Ucet  hoc  cuiUbet  christiano  scire  esset  ncphandissimum  {sic), 
iUa  noete  sacra  Parasceues  cum  iUa  concubuit.  Vnde  contigit 
quod  pater  pueile  summo  mane  ad  lectum  fiUe  veniens,  ipsum 
canonicum  cum  illa  inuenit,  et  cupiens  illum  interficere  non 
audebat,  quia  dictus  canonicus  nepos  erat  episcopi  ilUus  ciui* 
tatisy  et  sic  illum  abire  permisit.  Ynde,  cum  illc  canonicus 
in  iilo  sancto  sabbato  Pasche  episcopo  missam  celebranti  mi- 
nistrari  oporteret,  conscius  sibi  de  peccato  suo,  vehementei 
ingemuit.  Set  confidens  de  Dei  misericordia  ad  ministerium 
suum  trepidus  accessit,  et  circumspiciens  vidit  patrem  puelle 
cum  multis  ludeis  ecclesiam  cum  magno  impetu  intrantem, 
vt  ipsum  coram  episcopo  et  omni  populo  publice  delestaret[ur], 
et  vt  peccatum  suum  coram  omnibus  manifestaret  et  sic  peni- 
tus  eum  confunderet.  Set  ille  canonicus,  vt  vidit,  corde  con- 
tritus,  oculos  ad  celum  erexit,  et  cum  gemitu  a  Christo  veniam 
postulauit,  promittens  se  de  cetero,  dum  in  hoc  seculo  viueret, 
mediante  Dei  gratia,  soli  ipsi  esse  seruiturum.  Mira  res,  omnes 
ilii  ludei  episcopo  accurrunt,  et  quilibet  eorum  ore  aperto 
coram  episcopo  inhiabat;  set  Dei  prouidencia  nuUus  eorum 
aUquod  verbum  emittere  vel  pronunciare  valebat,  set  omnes 
quasi  elingues  in  conspectu  populi  stabant.  Ynde  episcopus, 
estimans  ipsos  in  opprobrium  fidei  christianc  aduenisse,  et  vt 
diuina  obsequia   impedirent,   commonuit   omnem  populum 
christianum  dictos  temerarios  ludeos  extra  ecclesiam  effugare ; 
quod  et  factum  est.  Quod  miraculum  videns,  canonicus  Deo 
gratias  reddidit  et  omnia  lacrimanti  episcopo  per  ordinem 
narrauit.  Qui  perfectam  vitam  duxit  postea  et  honestam  ac 
dictam  puellam  ad  fidem  Ghristi  conuertit  et  baptizatam  sanc- 
timonialem  fecit;  cuius  vita  extitit  laudabilis  vtrisque  animis 
in  fine  Deo  commendatis. 


376  ODONIS   FABULIS   ADDITA, 

XXII  (LVI).  —  DE  QUODAM   HCREMITA  CONTRA  DOMINUM. 

MURMURANTE,  QUIA  VITAM  INIQUORUM  IN  HOC 

SECULO  ESSE  PROSPERAM  ET  VITAM 

BONORUM  ADVERSAM   GOMMUNITER  ASPIGIT. 

Heremita  quidam  Deo  deuotuSy  videns  quamplures  homi- 
nes  flagitiosos  et  peccatores  in  omni  mundana  prosperitate 
gaudere,  omnes  vero  iuste  et  sancte  viuentes  multas  et  varias 
tribulaciones  et  infirmitates  paupertatisque  opprobria  coin- 
muniter  sustinere,  contra  Dominum  sepius  murmurauit.  Vo- 
lens  vero  (fol.  16)  Deus  causam  tanti  dubii  euentus  seruo  suo 
manifestare,  misit  sibi  angelum,  qui,  ad  eum  veniens,  secum 
ire  precepit.  Qui,  simul  proficiscentes,  venenmt  prima  nocte 
ad  hospicium  cuiusdam  patrisfamilias,  qui  Deum  muitum  dili- 
gebat,  et  deuote  ac  recte  viuebat;  qui  eos,  hospitalitatis  gratia, 
curiose  suscepit  et  benigne  cunctaque  eis  necessaria  libenter 
ministrabat,  et  de  quodam  cipho  sibi  valde  caro,  quem  super 
omnia  mundana  diligcbat,  potum  eis  ministrabat.  Set  an- 
gelus  et  heremita  mane  surgentes  abinde  recessenmt.  Ange- 
ius  vero  ciphum  prenotatum  secum  asportauit,  heremila  solo 
vidente,  omnibus  aliis  ignorantibus.  Et  sic  recedentes  ad  hos- 
picium  cuiusdam  viri  llagitiosi  et  pessimi  nocte  altera  vene- 
runt,  apud  quem,  licet  cordo  maiiuolo  recepti,  hospitati  sunt. 
Gui  angelus  illum  ciphum  iribuit,  et,  sic  ab  illo  mane  de(s)ce- 
dentcs,  ad  palatium  cuiusdam  viri  poteniis  iertia  nocte  suni 
recepii.  Erat  auiem  ibi  quidam  senescallus,  ad  cuius  nutum 
omnia  pendebant,  que  ad  dominum  dicti  palaiij  quouismodo 
periinebant.  Mane  auiem  facto,  angeius  ei  heremita  exeunies 
inuenerunt  dictum  senescallum  sianiem  super  pontem  cuius- 
dam  magni  fluminis,  quem  angelus,  in  veriice  capitis  acci- 
piens,  in  profundum  proiecit,  vbi  protinus  expirauit.  l^roli- 
ciscenies  auiem  jveneruni  quaria  nocie  ad  domum  cuiusdam 
viri  coniugati,  qui  de  uxore  sua  tantum  vnum  infaniem  noui- 
ter  naium  iam  in  cunabilis  uagieniem  habebai;  de  quo  mul- 
ium  gaudebat.  Quos  ille,  cum  gaudio  suscipiens,  omnia  illis 


COLLECTIO   PRIMA.  377 

op[p]ortuna  fecit  beniuole  ministrari.  Die  autem  lucente,  an- 
gelus  infantem  in  cunis  iacentem  strangulauit  et  mortuum 
reliquid  {sic).  Et  sic  iter  arripientes  abierunt.  Heremita  vero, 
de  eius  operibus  timens  et  stupefactus,  ita  eum  ailoquitur : 
Gerte,  inquid,  non  bonum  angelum,  set  demonem  te  reputo, 
quia  sic  aperte  opera  tua  testantur.  Gui  angelus  :  Frater, 
crede  michi  quod  uere  Dei  angelus  sum  ego,  et  ab  ipso  ad  te 
missuSy  vt  per  opera,  que  iam  te  vidente  peregi,  intelligas  et 
addiscas  vt  vlterius  de  operibus  Dei  iudicare  non  presumas, 
nec  contra  eum  audeas  murmurare,  quia  temerarium  est  et  a 
Deo  prohibitum.  Ynde  propter  hoc  veni,  vt  tibi  desiderium 
suum  manifestarem.  Expositio.  Ynde  primo,  vbi  apud  patrem 
famiiias  fuimus  hospitati,  eius  ciphum  abstuli  hac  de  causa, 
quia  sanctus  erat  ille  et  Deo  deuotus;  set  quia  iilum  ciphum 
multum  habuit  cordi,  ita  per  talem  amorem  ab  amore  Dei  ali- 
quantulum  declinaret  et  sic  decrescendo  premium  amitteret ; 
et  illum  ciphum  pessimo  homini  nocte  sequente  tradidi,  vt 
pro  opere  nobis  per  ipsum  collato  remuneraretur,  quia  bonis 
etemis  est  priuatus.  Senescallus  autem,  qui  in  flumine  erat 
precipitatus,  iiiiqu[u]s  et  maliciosus  erat,  ac  etiam,  si  viuere 
potuissety  nunquam  se  emendare  curassetet  quanto  diucius  in 
culpa  permanerety  tanto  acriori  pena  in  inferno  torqueretur, 
et  ideo  extinctus  est,  vt  mors  vicijs  finem  imponat,  et  iili  mi- 
sero  pena  leuior  inferatur.  De  puero  autem,  quem  in  cuna- 
bilis  strangulauiy  sit  tibi  notum  quod  pater  et  mater  eius- 
dem  ante  ortum  dicti  pueri  de  bonis  suis  sibi  a  Deo  collatis 
ele[e]mosinas  et  alia  opera  caritatis  iargiflue  fecerunt;  set,  ex 
quo  natus  est  puer,  talibus  npn  intenderunt,  set  auare  ad 
heredem  nouiter  natum  collegerunt,  vt  et  ipse  diues  fieret, 
tenaciter  detenuerunt  (sic)y  et  idcirco,  nisi  puer  sufiTocatus 
fuisset,  pre  amore  iilius  et  eorum  auaricia  dampnarentur.  Et 
sic  accidit  de  mirabilibus  operibus  Dei.  Et  hiis  dictis  euanuit, 
et  heremita,  ex  premissis  bene  eruditus,  ad  propria  remeauit, 
et  motiones  huiusmodi  a  mente  sua  penitus  expellebat,  Deo 
gratias  in  omnibus  exhibendo. 


378  ODONIS   FABULIS   ADDITA, 

XXIII   (LVII).   —  DE  QUADAM  CONTENCIONE  INTER 

AQUILAM   ET   RATUM. 

Facta  fuit  contencio  inter  Aquilam  et  Ratum  quis  eorum- 
clarius  videre  poterit.  (Fol.  17)  Dicente  Rato  quod  cicius  pre- 
dam  suam  locis  tenebrosis  capere  sciuit  et  verius  videre  quam 
in  luce,  licet  fuerit  parua  mica  panis,  et  ab  Aquila  querente  si 
predam  suam  in  tenebrosis  videre  sic  poterit  :  Non>  inquid 
Aquila;  hoc  non  habeo  ex  natura.  Ergo,  ait  Ratus,  clarius  te 
video.  Certe,  inquid  Aquila,  videtur  michi  quod  deformis  est 
talis  natura,  qui  tantum  gaudet  et  operatur  in  tenebris,  cum 
omnis  naturalis  bestia  delectatur  in  luce,  quia  qui  male  agit 
oditiucem,  sicut  tu,  bubones,  buphones,  nicticorates  et  cetera 
de  spurco  genere  animalia  progenita,  que,  velud  latrones  seu 
fures,  viuunt  de  rapina;  set  pocius  probabo  claritatem  visio- 
nis  mee,  ex  hoc  quod  rex  sum  omnium  valatilium  {sic),  et 
inter  alias  virtutes  meas  innumerabiles  loca  aeria  alis  pene- 
trabo,  alcius  omni  volatili  volando,  et  quantumque  superius 
in  aere  eleuatus  fuero  a  terra,  ex  prelucida  tantum  et  preclara 
visione  oculorum  meorum  in  profundis  vallibuspredam  meam, 
quamcunique  exiguam,  a  longc  prospicio,  et  aliquando  video, 
tam  vallibus,  montibus,  planis,  quam  sep[t]is,  siluis,  fossis 
pluribus  et  diuersis  vicibus,  uno  ictu  oculi;  ubique  desidero, 
habore  potero,  eligendo  et  descendendo,  quod  volo  pro  libito 
capio.  Hecsuiit  verba,  dixit  Ratus;  set  probemus  in  facto  quis 
nostrum  clarius  viderc  poterit.  Etquomodo  probare  potcrimus 
huius  rei  veritatem,  dixit  Aquila,  nisi  mecum  per  aera  volare 
poteris?  Cui  Rato  :  Si  vis,  ascendam  humeros  tuos,  et  me  sup- 
portabis  in  altum,  et  sic  apparebit  quod  verum  est.  Illis  taliter 
concordatis,  ascendcnte  Rato  super  scapulas  Aquile,  suppor- 
tauit  eum  in  tantam  altitudinem  aeris,  quod  Ratus  nichil  vi- 
debat  de  terra.  Tunc  ait  Aquila  :  lam  video  terram,  montes 
et  valles,  et  in  fossis,  foueis,  sept[t]is  diuersis,  cadauera  iacen- 
tia,  ad  predam  meam  paratura.  Et  dixit  Rato  :  Nonne  ista 
vides?Qui  respondit :  Nichil  terrenum  video.  Tunc  ait  Aquila: 


COLLECTIO    PRIMa.  379 

Ergo  clarius  te  video.  Tunc  Ratus  perter[r]itus,  quia  videre 
non  poteraty  ait  :  Descende  ergo  vt  predam  accipias,  vt  appa- 
reat  verum  quod  asseris.  Descendente  ergo  Aquila,  Rato  in 
humeris  suis  tabescente,  cum  nimio  impetu,  Ratus  aperuit 
oculos  propinquius  terra(m),  et  vidit  quemdam  aucipem  {sic), 
sub  dumo  latentem,  qui  super  quoddam  cadauer  recia  et 
laqueos  (te)tendebat,  protinusque  ab  humeris  Aquile  a  longe 
saltauit  et  laqueos  deceptorios  prudenter  euasit.  Aquila  vero, 
super  cadauer  de  periculo  inprouiso  descendens,  incidit  in 
laqutos,  et  ab  aucupe  captus  est  et  sic  miserabiliter  captiua- 
tus.  Cui  Ratus  prope  stans  exprobauit  Aquila[m],  dicens  : 
Heu  pro(t)h  pudor!  vt  qui  tam  a  longe  pre  omnibus  te  clarius 
prospexisse  iactasses,  propinquos  tibi  laqueos  non  vidisti.  Ego 
autem,  videns  periculum,  euasi  prouidus.  Ex  quo  patet  verior 
mea  conclusio,  quia  iam  tibi  superest  ineuitabilis  confusio 
propter  tui  visus  defectum,  euidenter  vt  apparet. 

ExposUio,  Aquila  ista  est  prelatus,  vel  doctor  sciencie  tem- 
poralis  vel  spiritualis,  qui,  dignitate,  potestate  aut  sciencia 
prediti,  super  omnes  sibi  inferiores  per  aera  volant,  scrutantes 
et  a  longe  videntes,  id  est  intime  studentes,  id  est  cupientes 
bona  temporalia,  et  ea  extorquentes,  pauperum  possessiones 
sibi  vsurpantes;  quia  sunt  quamplures,  quamuis  villas,  cas- 
tilla,  reditus  quasi  infinitos  habeant,  nichilominus  ad  mesna- 
gium  vel  placeam,  licet  paruam,  proximi  prope  adiacentes  vel 
pauperis,  oculos  dirigunt,  vt  per  vim  sibi  rapiant.  Vt  Regum 
tertio  [iibro]  (1),  qualiter  rex  Achab  concupiuit  vineam  Nabothi 
per  consilium  uxoris  sue  lesabelle,  et  inique  amouebat  eam, 
etc.,  sic  cimulantes  {sic)  sibi  thesauros,  vt  diuicijs  habundent 
ad  superbiam  et  inanem  gloriam,  quibus  loquitur  propheta  : 
Ve  qui  predaris,  nonne  [et  ipse]  predaberis  (2)!  Dicunt  enim 
tales,  quod  quamplures  regiones  peragrati  sunt  debellantes,  et 
multa  mira  se  fecisse  affirmantes,  et  de  suis  actibus,  ad  reci- 
tandum  quasi  nulla,  pompose  seipsos  gloriantes,  thesauros  et 

(1)  Voyez  C.  xxi,  v.  \  et  s. 

(2)  Voyez  Proph6tie  dlsaie,  C.  xxxiii,  v.  1. 


380  ODONIS   PABULIS    ADDITA, 

patrimonia  sua  pro  patrie  defensione  se  expendisse  ficte  pro- 
testantes,  vt  ex  huius  colore  de  suis  pauperibus  tenentibus  et 
aliis  valeant  aliqua  extorquere.  (Fol.  18)  Similiter  prelati  in 
correctionibus  suis  a  longe  vident  et  subditos  suos  pro  mini- 
mis  culpis  infestant  et  pecunijs  ex[s]poliant  non  zelo  iusticie, 
immo  amore  Domini  mone[n]te,  se[d]  vere  propinquius  se  non 
videnty  et  faciunt  vt  metrice  scribitur  : 

Prelati  temere  credunt  sibi  cuncta  licere ; 
Credit  enim  Cayphas  omne  nephas  (nc)  sibi  fas. 

Seipsos  male  dispositos  non  vident  nec  com[m]ensales  sibi 
propinquiores  et  caros,  moribus  omnibus  inhonestos,  superbos, 
luxuriosos,  auaros,  gulosos,  detractores,  accidiosos  et  in  onmi 
gestu  spirituali  indispositos,  non  corripientes,  set  potius  fa- 
uentes  et  nutrientes,  taliter  bona  ecclesiastica  inique  deuo- 
rantes;  sic  supplicium  etemum  sibi  adquirunt,  quia  non  sa- 
piunt  que  Dei  sunt,  set  talia  terrena,  secundum  apostolum 
Paulum,  quasi  canes  auidi  omnia  deuorantes.  Tales  vero  tam 
domini  spirituales  quam  temporales,  licet  oculis  corporeis  per 
scienciam  et  potestatem  clare  dicuntur  videre,  nichilominus 
spirituaiitcr  oculi  eorum  tenebrescunt,  nec  vident  spiritualem 
inimicum  diabolum  iatentem  et  inuisibilem,  qui  super  talia 
transitoria  mille  laqueos  ponit  deceptorios,  quibus  inuoiuit 
quampiures  miseros  et  secum  ducit  ad  inferos.  Que  quidem 
pericula  Ratus  euasit,  hoc  est  :  homines  simpliciter  et  rectc 
viuentes,  Deum  timentes,  proximo  non  iniuriantes,  diem  mor- 
tis  semper  pre  oculis  habentes,  de  minimis  sibi  a  Deo  datis  ipsi 
intime  gratias  agentes,  ele[e]mosinas  et  penitenciam  agentes, 
bonis  operibus  semper  insistentes,  perfecta  caritate  Deo  pla- 
centes,  in  eo  firmiter  credentes,  bona  vcl  mala,  tribulaciones 
aut  infirmitates  patienter  sustinentes,  misericordiam  conse- 
quentes,  omnia  pericula  bene  euadent;  sic  laqueos  diaboli 
preuidentes  et  se  prudenter  ab  eis  custodientes,  et  salui  ei 
liberi,  ad  vitam  peruenient  sempiternam,  ad  quam  perducat 
Deus  ipse.  Amon. 


COLLECTIO   PRIMA.  381 

XXIV  (LVIII).  —  DE  DUOBUS  SERPENTIBUS  DEBELLANTIBUS 
ET  QUODAM  MILITE  VNI  EORUM  ADIUUANTE. 

Accidit  quod  quidam  miles,  per  siluam  equitans,  vidit  duos 
serpentes  adinuicem  debellantes,  quorum  vnus,  ab  altero  fere 
superatus,  clamauit  ad  militem  dicens :  0  miles  in  armis  stre- 
mmSy  qui  me  in  bello  isto  vides  in  articulo  mortis  positum  et 
me  iuuare  non  curas,  descende  ergo  vt  salues  me,  et  tibi  exinde 
reddam  mercedem.  Descendensque  miles  lanceam  suam  infixit 
inter  Serpentes,  eos  sic  separando,  potentiorem  efFugando  et 
inpotentem  def(f)endendo.  Quo  facto,  Serpens  ille,  quem  a  pe- 
riculo  mortis  liberauerat,  per  lanceam  militis  scandens  impe- 
tuose  Ysque  ad  scapulos,  militis  circa  coUum  se  circumuol- 
uenSy  violenter  infestare  temptauit,  firmiter  astringendo.  Cui 
miles  :  0  cruenta  bestia,  cur  taliter  pro  meo  beneficio  me  ni- 
teris  strangulare?  Et  Serpens  :  Gerte  reddam  tibi  mercedem 
per  me  promissam.  Tunc  miles :  Peruersa  est  huiusmodi  mer^ 
ces :  ego  te  a  morte  liberaui,  el  tu  econtra  michi  mortem  inten- 
tas;  set  rogo  te  vt  discedas  a  me,  et  aliud  non  quero  a  te  meri- 
tum.  Non  discedam  a  te,  inquid  Serpens ;  set,  secundum  naturam 
meam,  reddam  tibi  pro  bono  malum,  quia  talis  est  iam  cursus 
huius  mundi;  super  quibus  habeamus  iudices,  si  velis,  videli- 
cet  tres  bestias,  quibus  primo  obuiabimus,  singillatim  causam 
istam  inter  nos  iudicaturas,  et  eorum  iudicio  finali  pareamus. 
Quo  pacto  inito,  obuiauerunt  primo  cuidam  Equo,  staloni  seni, 
cui  miles  salutando  dixit  :  Rogo  te,  iudica  inter  nos,  narrans 
per  ordinem  qualiter  factum  fuerat.  Et,  auditis  ex  vtraque 
parte  proposltis,  dixit  stalonus  :  Vero  experimento  didici  in 
hac  causa  iudicium  dare.  Eram  enim  in  curia  regia  a  iuuen- 
tute  nutritus  et  pre  pulcritudine,  fortitudine,  velocitate  et 
ceteris  virtutibus  meis  domino  regi  precipuus  fui,  frenis, 
sellis  aureis  et  vestibus  nobilibus  omatus,  optime  pastus, 
lotus,  comptus  et  stramentis  moliibus  omni  die  renouatus. 
Per  me  autem  dominus  meus  multa  bella  peregit  et  plures 
honores  adquisiuit;  set,  quia  iam  senui  et  vires  deficiunt, 


382  ODONIS  FABULIS   ADDITA, 

omnibus  beneficiis  mei  (j)s  oblitis,  expulsus  sum  a  curia,  vagus 
et  profugus,  (fol.l9)debilis,  fame,  nuditate  et  frigore  oppressus 
hic  et  prostratus.  Ecce  quale  meritum  cursus  mundi  reddit 
propter  acceptum  beneficium,  et  sic  de  vobis  simile  est  iudi- 
cium.  Quo  dicto,  miles  dolens  et  ulterius  proficiscens  obuiauit 
cuidam  Boui  senio  confracto ;  cui,  causam  predictam  seriatim 
exprimens,  petit  iustum  iudicium  inter  ipsum  et  Serpentem 
discerni.  Certe,  inquit  Bos,  sicut  ego  pro  beneficio  meo  iudi* 
catus  sum,  ita  a  simili  vos  iudicabo.  Per  multos  enim  annos 
seruiui  domino  meo,  trahens  in  piaustro  et  caruca  arans  ter- 
ras  suas,  omni  tempore  subdendo  coUum  meum  iugo  suo,  et 
semper  paratus  ad  omnia  pro  com[m]odo  et  libitis  suis  michi 
imposita,  et  nunc,  quia  deficit  virtus  operandi,  extractus  sam, 
vt  senex,  a  sociis  meis  in  istam  pasturam,  non  pro  meo  com- 
modo,  set  vt,  cum  pinguis  fuero,  me  occidant  et  com(m)edaDt. 
Ecce  ego  pro  labore  corporis  mei  omnibus  diebus  meis  quale 
beneficium  in  fine  habebo.  Hic  est  cursus  seculi,  et  aliter  de 
vobis  nescio  iudicare.  Audisne,  inquit  Serpens,  o  miles,  iudi- 
cium  istorum  duorum  sapientum.  Queramus  ergo  tertium,  vt  ex 
ore  eorum  trium  scias  te  verum  habei*e  iudicium.  Procedentes 
vero  viderunt  Vulpem  coram  eis  ambulantem,  vocauitque  eum 
miles,  dicens  :  Attende,  prudentissima  bestia,  et  iudica  equi- 
tatem  inter  me  et  istum  Serpentcm.  Quo  attendente  et  querelas 
causc  ex  vtraquc  parte  audientc,  dixit  Vulpes  :  Et  si  me  iudi- 
cem  inter  vos  constituitis,  oportet  me  scdendo  iudicare.  Videns 
que  ibi  tumulum  tcrre  scdebat  vt  judex,  ipsis  milite  et  Ser- 
pente  in  Vulpcm  iudicem  consentientibus.  Tunc  ait  Vulpes : 
Dic  mihi,  Serpens,  vbi  fuisti,  quando,  tu  et  miles,  primo  ad 
inuicem  locuti  fuistis.  Certe,  inquit  Serpens,  super  terram.  Et 
Vulpes  ad  eum  :  Desecndc  crgo  ad  terram,  quia  omnino  opor- 
tet  vos  scparari,  vt  singillatim  et  separatim  vestram  causam 
potero  cxaminarc;  aliter  nequeo  verum  iudicare.  Serpens  vero. 
ad  preccptum  iudicis  dcscendcns  pcr  lanceam,  pausauit  super 
terram,  sentenciam  auditurus.  Tunc  Vulpes  ad  militem  :  Et  tu. 
miles,  quomodo  vidisti  primo  Serpentem?  Miles  inquit :  Equi- 


COLLECTIO    PRIMA.  383 

tans  sUper  equum  meum,  et  lanceam  habui  in  manu  mea  erec- 
tam.  Tunc  Vulpes :  Ascendas  igitur  palefridum  tuum  cum  lan- 
cea  modo  quo  prius.  Quo  ascenso,  dixit  Vulpes  :  Nunc  estis  vt 
primo  fuistis ;  ideo  nunc  instat  tempus  iudicandi.  Et  addidit : 
Vale,  miles,  et  vaie  liber,  quocumque  volueris,  et  amodo  cum 
prauis  non  te  inmisceas,  quia  nunquam  nisi  malum  a  talibus 
optinebis  nec  reportabis;  ideo  caueas  de  cetero.  Et  tu,  Ser- 
penSy  reuertere  ad  naturam  tuam;  superpectus  tuumgradieriSy 
terram  comedes  inter  vepres,  tribulos,  spinas  et  rampnos,  ha- 
bitabis  etiam  in  cauemis  terre,  et  ibi  miserabiliter  peribis  (1). 
Expositio.  Sic  multociens  contigit,  quod,  licet  boni  chris- 
tiani  iniquos  et  peruersos  bonis  suis  sustentant  et  supportant 
et  a  morte  liberant,  nichilominus,  quasi  serpentes,  illos,  per 
detractiones  et  inuidiam  ex  eorum  malicia  procedentes,  in 
quantum  possunt,  grauant  et  mortificant ;  de  quibus  vulgariter 
dicitur  :  Erue  furem  a  furcis  et  te  non  desinet  abinde  infes- 
tare,  quod  valde  serpentinum  et  diaboiicum  est,  malum  pro 
bono  reddere;  set  quid  dicant  Equ[u]s  et  Boset  pessimi  homi- 
nes  dierum  malorum  inueteratiyqui  secundum  cursum  mundi 
iudicant?  Erit  eis  secundum  quod  dicitur  per  prophetam  (2) : 
Ve,  qui  dicitis  maium  bonum  et  bonum  malum,  ponentes 
tenebras  lucem  et  lucem  tenebras !  E  contrario  quid  dicit  pru- 
dens  Vulpes,  id  est  Christus,  per  David?  Cum  accepero  tem- 
pusy  ego  iustitias  iudicabo.  Iste  Vulpes  in  rubea  pelle,  per 
stigmata  passionis  sue,  in  die  iudicij  separabit  oues  ab  [hjedis, 
serpentes  a  militibus,  id  est  tales  filios  diaboli  a  suis  fidelibus, 
facietque  militem  ascendere  super  palefridum,  hoc  est,  rein- 
tegrabit  corpus  cuiusque  fidelis  cum  anima  supersedente,  et 
ibunt  liberi  in  vitam  eternam.  Serpentes  vero,  id  est  filii 
huius  lucis,  inter  vepres  et  rampnos,  id  est  inter  penas  infer- 
nales,  comedent  terram,  hoc  est,  ibi  luent  (fol.  20)  delectatio- 
nes  terrenas  illicitas  eternaliter  quas  hic  habent,  et  peribunt 
de  terra  viuencium,  quam  Dominus  promisit  fidelibus  suis  et 

({]  (ien^se,  C.  iir,  v.  i4  et  ss. 

(2)  Voyez  la  Proph^tie  d'Isaie,  C.  v.  v,  20. 


384  ODONIS   FABULIS   ADDITA, 

diligentibus  se,  cuius  terre  participes  atque  nos  Christus  faciat 
coheredes!  Amen. 

XXV  (LIX).  —  DE  MURE  VOLENTE  FILIAM  SUAM 

DESPONSARE. 

Mus  quedam  habens  iiliam,  tenens  eam  pulcher[r]imam 
omnium  creaturarum,  cogitauit  in  se  cui  eam  poterat  gradus 
et  status  pari  debite  desponsare,  et  videns  Lunam  noctanter 
claram  et  fulgidam,  salutando  eam,  dixit  :  Salue,  Luna.  Cui 
Luna :  Bene  tibi  sit,  domina  Mus.  Ad  quam  Mus  :  Quia  pre- 
potens,  pulcherrima,  viribus  et  virtutibus  es  potentissima, 
volo  quod  habeas  iiliam  meam  in  vxorem,  quia  alteri  quam 
domino  prepotentissimo,  prout  te  reputo,  eam  nuhere  cum 
honore  non  potero,  nec  intendo.  Certe,  inquit  Luna,  non  sum 
talis,  nec  tante  potestatis  quante  me  asseris,  quia  nichil  pro- 
prium  habeo  splendoris,  set  solombdo  a  domino  meo  Sole,  qui 
me  sufTraganeum  suum  in  absencia  sua  ad  ministrandam  lu- 
cem  constituit,  dum  ipse  quiescit.  Ideo,  si  [nuUi]  nisi  domino 
summo  filiam  tuam  in  matrimonium  dare  intendis,  dominum 
meum  Solem  inquiras,  qui  virtute  et  potestate  dominata  {sic 
pro  dominatur)  in  toto  mundo.  Et  ait  Mus  :  Vbi  est  ille  domi- 
nus  tuus  Sol?  Ccrte,  domina^  inquit  Luna,  cras  summo  mane 
inuenics  eum  in  loco  presenti.  Tunc  Mus,  valedicens  Lune, 
cum  filia  sua  recessit.  Veniensque  mane  ad  Solem,  salutauii 
eum,  dicens  :  Venio  ad  te,  domine  Sol,  cum  generosissima 
filia  mea,  vt  eam  habeas  in  vxorem,  quia  bene  decet  talem 
dominum  prepotentissimum  cam  in  coniugem  suam  optinere. 
Tu  cnim,  domine,  radijs  spiendoris  mundum  illuminans, 
cxpellis  tenebras,  crcsccre  facis  et  virescere  omnes  herbas  et 
arborcs,  scilicct  in  mira  pulcritudinc  cxcellis  omnes  crea- 
turas.  Ad  hcc  Sol  :  Si  filiam  tuam  michi  quasi  potentissimo, 
vt  dicis,  vclis  maritarc,  scias  pro  ccrto  potentiorem  me  esse, 
qui  scpius  splcndorcm,  calorem  ct  ccteras  vircs  meas  impedit 
et  pcrturbat.  Et  quis  est  ille,  ait  Mus,  qui  te  superare  poterit 
quouismodo?  Certe,  inquit  Sol,  dominus  Nubes,  qui  quo- 


COLLECTIO  PRIMA.  385 

tiens  voluerit,  obumbrat  splendorem  lucis  mee,  et  quicquid 
per  calorem  aridum  feci  ipse  per  ymbres  et  rores  madificat. 
Quo  audito,  processit  ad  Nubem,  dicens  salutando  :  Validis- 
sime  domine,  ex  quo  precellis  omnes  alios  dominie  et  potes- 
tate,  volo  quod  habeas  filiam  meam  in  uxorem.  Cui  iile  :  Vera 
domina  Mus,  non  obstante  aliqua  potestate  mea,  est  quidam 
dominus  prepotens  et  pomposus,  qui  me  semper  insequitur, 
et  violenter  percutit  et  dispergit,  et  me  de  loco  ad  locum  agi- 
tare  non  cessat,  pre  cuius  timore  per  omnia  fugitiuus  incedo, 
et  si  me  arripere  poterit,  ad  terram  et  mare  prosternit  et 
demei^it.  Et  quod  est  nomen  eius?  inquit  Mus.  Qui  respondit : 
Ventus,  qui  per  quatuor  partes  mundi  dominatur.  Recedens 
Mu8  venit  ad  Ventum,  et,  facta  salutaeione,  dixit  Mus  :  Me- 
tuende  domine,  pre  omnibus  domin(ar)is  quem  omnia  tremes- 
cunty  ecce  filiam  meam  adduco  et  tibi  principi  fortissimo  eam 
matrimonio  trado  copulandam,  ex  quo  potestati  tue  nichil 
potest  resistere.  Gui  Ventus  :  Licet  fortis  viribus  existam, 
quod  domos,  arbores  et  cetera  magna  prosternere  pluraque 
mirabilia  facere  potero,  nichilominus  est  hic  in  proximo  quod- 
dam  Castellum  super  rupem  petrinam  firmissime  fundatum, 
quod  per  cgc  annos  omnibus  viribus  meis  subruere  et  preci- 
pitare  non  p6tui;  vnde  fateor  illud  forcius  me.  Quibus  dictis, 
Mus  cum  filia  Castellum  adiit;  cui  et  dixit :  Inuictissime  do- 
mine,  tibi  quem  nuUus  potest  vincere  duco  filiam  meam,  vt 
eam  habeas  in  uxorem.  Gui  respondit  Gastellum  :  Licet  forte 
sim,  et  quasi  insuperabile,  est  tamen  quedam  parua  bestia 
que  me  multum  infestat,  murosque  mcos  sufTodit,  et,  me  in- 
uito,  per  cauemas  ingreditur  et  egreditur ;  cibaria  mea  comedit 
et  consumit,  et,  quod  pessimum  est,  me  sub  pedibus  suis  con- 
culcat  et  super  capud  meum  stercora  sua  (foL  21)  dimittit;  cui 
nuUa  ianua,  (h)ostia,  fenestre,  scu  aliqua  firma  clausura  pos- 
sunt  resistere  aut  excludere,  et  sic  supra  me  presumit  habere 
dominium  ineuitabile.  Gerte,  dixitMus,  potentissimus  est  ille, 
et  quod  est  nomen  eius?  Respondit  Gastcllum  :  Domina,  Mus 
uocatur.  Eya  ergo,  dixit  Mus  ad  filiam  suam,  ecce  nunc  exper- 

25 


386        ODONIS  FABULIS   ADDITA,   COLLECTIO    PRIMA. 

tum  est  quod  non  est  equiualens  generi  nostro ;  propter  quod 
redeamus  et  celebremus  nuptias  tuas  in  genere  proprio.  Cele- 
brantibus  illis  conuiuium  nuptiarum  cum  omnibus  de  genere 
suo,  subito  de  quodam  angulo  venit  niger  Catus  saltans;  spon- 
sum  et  sponsam  arripiens  vngulis  suis,  deuorauit,  omnesque 
conuiuantes  efiugauit.  Et  sic  nuptie  conuerse  sunt  in  luctum 
ct  lamentum. 

Exposicio.  Ita  sunt  quamplures  de  seipsis  temerarie  presu- 
mentes,  omnem  intencionem  suam  curis  secularibus  impo- 
nentes;  de  nullo  gradu  sunt  contenti,  set  per  terrenas  digni- 
tates  de  gradu  in  gradum  in  altum  tendentes,  cadunt  ab  aito, 
vt  pote  ftiius  pauperis.  Cum  sit  aliqualiter  literatus,  contrahit 
eum  Luna  que  interpretatur  defectus^  id  est,  in  illo  gradu 
habet  defectum  rerum  temporalium.  Deinde  venit  ad  Solem, 
id  est  ad  beneficium  ecclesiasticum.  Set  quia  beneficiati  per 
extorciones  dominorum  temporalium  sunt  oppressi,  ascendunt 
ad  Nubem,  id  est  ad  dominos  temporales,  vt  sint  officiarii  in 
tenebris  obumbrantes  Solem,  id  est  iusticiam,  curam  anima- 
rum  perinpendentes.  Deinde  ad  dignitatem  vel  temporale  domi- 
nium,  id  est  ad  Ventum  translati  sunt;  in  quo  statu  Ventus 
dominatur,  id  est  vana  gloria  et  adulacio  ribaldorum.  Postea 
CastoUum  adeunt,  id  cst,  aflectant  cpiscopatus  vel  cardinalis 
aul  pape  dignitatem,  seu  fastigium  imperiale  vel  regale.  Qui 
debcrcnt  cssc  muri  et  turres  huius  Gastelli,  id  est  ecclesie,  ad 
dcbcilandos  omnes  tirannos  ct  ecclesic  sanctc  inimicos:  sel 
subintrant  in  hoc  CastcUum  pcr  cauernas  et  secreta  foramina 
Murcs  parui,  id  cst  ypocritc  fingentcs  se  simplices,  id  est  sanc- 
titatcfm]  simulantes  per  adulacioncs,  per  prcccs,  cantantcs  Si 
dedero{i)y^i\ii  fine  contrahuntmatrimonium  in  sua  natura.id 
cst  incarnalibus  dcsidcrijs.  Quos  niger  Catus,  id  est  mors  vel 
diabolus  (qui)  talcs  dcuorabit,  ct  estrangulabit  tam  sponsuni 
quam  sponsam,  id  cst  tam  corpusquam  animam.  Tunc  fugicnt 
omncs   araici   conuiuantcs,  parumpcr  eo  pauperibus   er(r)o- 
gantcs.  ctc. 

{\)  Libcv psalnwnimf  C.  xxxi,  v.  4. 


ODONIS   FABl  LIS  ADDITA, 

GOLLEGTIO  SEGUNDA 


0! 


I  (LXXXIX).  —  (Fol.  29)   DE  QUODAM  FILIO  DILITIS 

CLAUSTRUM    INTRANTE. 

Quidam  filius  diuitis,  considerans  se  iu  breui  moriturum, 
claustrum  intrauit.  Pater  ipsius  claustrum  destruere  voluit. 
Set  filius  ei  obuiam  venit  et  ait  :  Domine,  quare  istud  ceno- 
bium  destrucre  proponis?  Qui  respondens  ait:  Fili  mi,  totum 
destruam,  nisi  ad  seculum  mecum  reuertaris.  Respondit 
iilius  :  Libenter  ad  seculum  reuertar,  si  quandam  consuetu- 
dinem  a  terra  tua  amoueas.  Respondit  pater  quod  libenter 
faceret,  et  dixit  iuuenis  :  In  terratua  ita  cito  iuuenes  vt  senes 
moriuntur.  Hec  audiens,  pater  ad  verbum  filii  sui  mundum 
reliquid  [sic)  et  claustrum  intrauit. 

Attende  igitur  quod  mors  est  claua  imperatoris  que  nemini 
parcit,  hic  est  mallius  (2)  ipsius  qui  celum  et  terram  fabri- 
cauit,  cui  nemo  resistere  potest. 

11   (XC).    —   DE   QUODAM    (sic)    ARBORE   IN    PARTIIU  S 
INDEE  (3),  QIE  GRECE   DICITUR  PEREDIXON  (4  . 

Arbor  quedam  est  in  partibus  Indee,  que  grece  dicitur 
I*credixon,  latine  uero  Circa-dexteram,  cuius  fructus  dulcis 
ost  nimis  et  valde  suauis.  Columbe  autem  satis  delectantur  in 

(i)  Celte  colleclinii,  ronunc  la  precc^^dento,  esf  litternlempnt  extrailo 
(lu  manuscrit  Harley  210. 

(2)  Ainsi  pour  malleus. 

[Tj  Le  manuscrit  Doiice  U)0  <!«'  la  Bibliollieque  Bodleieuiie,  au  lieu  de 
ludee,  porte  ludee. 

(i)  Ainsi  pour  Peridexio)i. 


388  ODONIS  FABULIS   ADDITA, 

istius  arboris  dulcedine,  quoniam  de  fnictu  eius  reficiuntur  et 

sub  vmbra  eius  requiescunt  el  ramis  eius  proteguntur.  Est 

autem  Draco  crudelis  inimicus   Columbarum,  et   quantum 

Columbe  timent  Draconem,  fugiunt  ab  eo,  tantum  Draco  euitat 

et  pertimescit  illam  arborem,  ita  vt  vmbre  illius  appropin- 

quare  non  sit  ausus.  Set,  dum  ille  Draco  insidiatur  Columbis, 

vt  aliquem  (sic)  illarum  rapiat,  considerat  illam  arborem  de 

longe.  Si  vmbra  illius  fuerit  in  dextera  parte,  (et)  se  facit  ille  in 

sinistra  parte.  Si  autem  fuerit  umbra  iilius  in  parte  sinistra, 

ille  se  fugit  et  se  facit  in  dextera.  Columbe  autem  scientes 

inimicum  suum  Draconem  timere  illam  arborem  et  vmbram 

illius  et  non  leuiter  eis  posse  appropinquare,  ideo  ad  illam 

arborem  confugiunt,  et  ibi  se  commendant  vt  salui  {sic)  esse 

possint  ab  incidiis  {sic)  Draconis.  Dum  ergo  in  illa  arbore  fue- 

rint  et  in  ipsa  continuerint,  nullo  modo  potest  eas  capere 

Draco.  Si  autem  inuenerit  aliquam  ex  eis  segregatam  ab  ar- 

bore  vel  extra  vmbram  illius,  statim  eum  {sic)  rapit  et  deuorat. 

Mistice.  Nos  ergo,  Christiani,  scientes  arborem  que  est 

Peredixon,  circa  quam  omnia  dextera  sunt,  nichilque  in  ea 

sinistrum;  dexteraautem  eius  est  Vnigenitus  Dei,  sicut  ipse 

Dominus  ait;  dcfructu  enim  arbor  cognoscitur  (1).  Vmbra vero 

arboris  cst  Spiritus  sanctus.  Vt  dicit  angelus  beate  Marie  (2), 

Spiritus  sanctus  superueniet  in  te,  etc.  Columbe  sunt  omnes 

fidelcs,  sicut  testatur  in  Euangelio  (3).  Estotc  ergo  prudcntes 

sicut  serpentes  et  siraplices  (fol.  30)  sicut  columbe ;  astuti  sicul 

serpentes,  ne  alienis  insidijs  supplantemini,  ct  estote  vt  co- 

lumbe  siraplices,  ne  cuiquam  raachinamini  in  dolos.  Attendo 

orgo  seraper  tibi,  homo  Dei,  et  permano  in  fide  apostolica,  el 

ibi  tc  contine,  ibi  coraraorare,  ibi  habita,  ibi  perseuera  in  vna 

fide  Patris  et  Filii  et  Spiritus  sancti,  ot  in  ecclesia  catholica, 

sicutdicit  sacrascriptura(i}  :Ecco  quara  bonum  et  quam  iocun- 

{{)  Evangile  selon  S.  Luc,  C.  vi,  v.  44. 

« 

|2)}Evang.  selonS.  Luc,  G.  i,  v.  35. 

(3)  Evang.  selon  S.  Mathieu,  C.  x,  v.  16. 

(4)  Psalm.  libei\  C.  cxxxii,  v.  i. 


COLLECTIO   SECUNDA.  389 

dum  (vtVr),  etc.  Et alibi  dicitur :  Qui  habitare  facit vnanimes  {sic) 
in  domo  (i).  Gaue  ergo,  quantum  potes,  ne  extra  hanc.domum 
inueniaris  et  comprehendat  te  Draco,  ille  serpens  antiqu[u]s, 
et  deuoret  te,  sicut  ludam,  qui,  mox  vt  exiuit  a  Domino  et  fra- 
tribus  eius  apostoiis,  statim  a  diabolo  deuoratus  est  et  periit. 

III  (XCI).  —  QUALITEU   RUSTICUS   INUITATUS  FUIT  A 

DGMINO   SUO    AD   CONUIUIUM. 

Quidam  rusticus  inuitatus  fuit  a  domino  suo  ad  conui- 
uium  nobile,  et  quando  venit  ad  portas  domus  domini,  vidit 
aquam  putridam  in  fouea ;  et,  quia  aiiquantulum  sitit,  de  illa 
aqua  putrida  ventrum  {sic)  suum  impleuit  vnde,  licet  socius 
eius  diceret  sibi :  Frater,  prandium  et  vinum  optimum  parauit 
tibi  dominus;  ideo  ab  ista  puiredine  te  abstineas.  Set  noluit 
dimittere.  Cum  peruentum  fuerit  ad  prandium,  de  optimis 
cibariis  sumere  non  potuit,  set  coram  omnibus  aquam  putri- 
dam  euomuit. 

Misiice.  Ita  in  prescnti  quidam  vtuntur  deliciis  fetentibus, 
vt,  cum  perucntum  fuerint  ad  cenam  Domini,  miseri  pecca- 
tores  de  illa  gustare  nequeunt,  set  potius  turpitudinem  quam 
iurpiter  biberunt,  turpissime  coram  omnibus  eicient,  nisi  per 
medicinam  penitencie  in  presenti  fuerint  purgati.  Vnde  Do- 
minus  per  leromiam  {sic)  (2)  :  Quid  tibi  vis  in  via  Egipti  vt 
bibas  aquam  putridam,  aut  in  via  Assiriorum  vt  bibas  aquam 
fluminis?  Id  est  in  via  mundi  et  demonum  aut  in  via  vitiorum 
et  voluptatum,  quc  sunt  aque  putride  delectarie.  Potius  ab 
illicitis  abstineamus,  vt  cibo  angelorum  variis  deliciis  condito 
reftci  valeamus. 

IV   (XCH).  —  DE   MULIERE  NON   CONTENTA 

PULCRITUDINE  SUA. 

Quando  mulier  delicata  non  est  contenia  pulcritudine 
quam  sibi  Deus  contulit,  plus  vult  faccre  quam  Deus  fecerit, 

(1)  Psalmorum  liber,  C.  cxii,  v.  9. 

(2)  Voyez  la  Prophetie  de  Jereraie,  C.  »,  v.  i8. 


390  ODONIS   PABULIS    ADDITA, 

quia  pulcrior  esse  desiderat  quam  Deus  eam  fecerit;  quasi 
diceret :  Domine,  non  bene  me  formasti,  nec  pellem  meam 
in  facie  mea  sufficienter  decorasti. 

Vnde  leronimus  :  Mulier  ad  speculum  depungitar  {ainsi 
pour  depingitur)  et  in  contumeliam  artificis  conatur  pulcrior 
esse  quam  nata  sit.  Et  inde  infantes  garriunt,  familia  per- 
strepit,  computantur  sumptus,  stipendia  preparantur.  Hinc 
accincta  manus  cocorum  carnes  terit,  hinc  textricum  turba 
commurmurat.  Responde,  queso,  inter  ista  vbi  sit  Dei  cogi- 
tatio?  Item  dicit :  Plus  faciam  quam  tu.  Et  tunc  permittis,  ct 
plicaturis  vestem  disting[u]it,  vnguento  lucido  faciem  vngit, 
in  speculo  seipsam,  vtrum  pulcrior  appareat  ridendo  vel 
aliter  se  habendo,  diligenter  (se)  attendit.  Contra  tales  dicit 
Dominus  in  Oseo  (1) :  Aufer  fornicaciones  tuas  a  facie  tua.  In 
facie  enim  ornata,  mulier  facit  adulterium,  quando  plurimi 
per  eius  cor[r]umpuntur  aspectum.  Vnde  Paulus  ad  Corin- 
thios  (S) :  Mulier  debet  habere  velamen  super  capud  propter 
angelos ;  quoniam  angelus  deputatus  ad  custodiam  animarum, 
cum  videtanimam,  quam  debet  custodire,  per  ornatum  mulie- 
ris  corrumpi,  conqueritur  Domino  de  ilia  officium  suum  per- 
turbante  et  quasi  thesaurum  suum  auferente,  et  cum  sempor 
videt  faciera  Dei,  quasi  semper  conqueritur.  Vnde  Veritas  do 
talibus  dicit  :  Ve  illi,  per  quem  scandalum  vcnit  (3)! 

Mulieres  vero,  si  essent  malo  ornate,  pcr  plateas  non 
incederent,  vt  animas  caperent. 

V   (XCM*).    —     DE    MURILEGO   PULCIiHO    ET   PINf.UI. 

Exemplum. 

Vnde  quidam  habuit  pulcrum  Murelogum  et  pingueni. 
et  dixit  ei  vicinus  :  Murelegus  tuus  pro  pulcritudine  sua 
fugiet  et  ipsum  amittes.  Vndc  consilio  eius  caudam  abscidit 

{{)  Voye/.  C.  II,  V.  2. 

(2)  Epitre  I,  C.  xi,  v.  10. 

(3)  Evang.  selon  S.  Mathieu,  C.  xviii,  v.  7. 


COLLECTIO    SECUNDA.  391 

et  partem  pellis  combussit,  et  sic  Murelegus  domi  remansit. 
Similiter  si  caude  muiierum  essent  absci8[s]e  et  capilii 
ablati  vel  combusti,  certe  domi  remanerent.  Vnde  Apostolus 
ad  Corinthios  (1)  :  (Fol.  31)  Si  turpe  est  mulieri  tonderi,  aut 
decaluari,  velet  capud  suum.  Ornamentum  autem  permittitur 
uxoribus,  vt  tantum  placeant  viris  suis. 

VI   (XCII»»).  —  [DE   ABBATE  ATHANASIG   ET  MLLIERE.] 

Exemplum. 

Item  abbas  Athanasius  vidit  quadam  die  in  Alexandria 
mulierem  textricem  ornatam,  et  fleuit,  dicens  hiis  qui  interro- 
gabant  eum  cur  fleret :  Due  sunt  cause  fletus,  vna,  quia  hec 
[est]  perdita,  alia,  quia  non  habeo  tale  studium  placendi  Deo, 
quale  ista  habet  placendi  hominibus. 

VII    (XCII«).  —  [DE  ABBATE  ARSENIO  ET  MATRONAJ. 

Exemplum. 

Item  matrona  quedam  rogauit  abbatem  Arsenium  vt  oraret 
pro  ea.  Qiii  respondit :  Auferat  te  Dominus  a  corde  meo!  Illa 
vero  tristis  quesiuit  a  quodam  cur  hoc  dixit.  Qui  dixit  quod 
hoc  dixit  de  temptacionc  auferenda;  set  orat  pro  te  (2). 

VIII    (XCIId).  —  [DE  SANCTO    HILARIO 
ET   QUADAM  MULIERE]. 

Yerumtamen,  iicetmulieressuntvitande^sunt  tamenhono- 
rande. 

Vnde  quedam  muiier  currebat  post  sanctum  Hil(l)arium, 
orans  vt  filium  resuscitaret,  et  ille  fugiebat.  At  illa  ait :  Me- 
mento  quod  talis  sexus  genuit  Christum.  Quo  audito,  statim 
reuersus  est  et  filium  eius  resuscitauit. 

(1)  Voyez  Epltrc  I,  C.  xi,  v.  6. 

(2)  Au  lieu  de  te  lisez  :  ipsa. 


392  ODONIS  FABULIS   ADDITA, 

IX  (XCIII).  —  DE  BEATO  MAGHARIO  ABBATE  IN  CELLA 

SUA   RESIDENTE. 

Residcns  in  cella  sua  [erat]  quadam  die  beatus  Macharias 
abbas.  Occurrit  ei  Diabolus  cum  falce,  volens  eum  interficere. 
Set  non  potuit  eum  percutere,  et  ait :  Multam  violenciam  patior 
a  te,  quia  tibi  preuaierc  non  possum :  tu  ieiunas  et  ego  non 
comcdo,  tu  vigilas  ct  ego  non  dormio,  et  in  vno  solo  me  supe- 
rasy  scilicct  in  humilitate ;  propter  quod  non  possum  aliquid 
aduersum  tc. 

X   (XCIIh).   —   [DE   JULIANO  APOSTATA.] 

Exemplnm. 

lulianus  apostata,  cum  vellet  dcscendere  in  Persidam,  mi- 
sit  demonem  in  occidcntem  vt  afTerret  inde  responsum  quid 
facturus  csset.  Cum  autem  venisset  demon  ad  quendam  locum 
vbi  erat  quidam  rcligiosus  orans,  stetit  ibi  per  decem  die» 
immobilis,  nec  poterat  transirc,  quia  ille  sanctus  non  cessa- 
bat  orare  die  ac  noctc,  ct  rcucrsus  rcdiit  sinc  cffcctu.  Cui  fu- 
lianus  ail  :  Quarc  tardasti?  Qui  ait  :  Quia  nichil  fcci;  inucni 
cnim  quendam  monaclmm  orantcm  noctc  ct  die  et  non  potui 
transirc.  Tunc  iratus  lulianus  ail :  Cum  rcdicro,  puniam  cum. 
Scd  post  paucos  dics  a  militc  qucm  bcata  Virgo  suscitauit 
intcrfcctus  csL  Quod  vidcns  quidani,  qui  cum  co  crat,  factus 
cst  monachus. 

XI   (XCIV).  —  [\)E  MILIEHE  DELICATA  ET   PIGRA.; 

Exemplum  contra  accidiosos. 

Multi  sunt  sicut  mulicr  dclicata  ct  pigra.  Talis  enim  mulier, 
dum  iacct  manc  in  lceto  cl  audit  pulsarc  ad  missam,  cogitat 
sccum  quod  vadat  ad  missani.  Sct,  cum  caro,  que  pigra  esl. 
timet  frigus,  rcspondit,  ct  dicit  :  Quare  ires  ita  manc?  Noiim' 


COLLECTIO   SECUNDA.  393 

scis  quod  clerici  pulsant  campanas  propter  oblaciones?  Dormi 
adhuc.  Et  sic  transit  aliqua  pars  diei.  Postea  iterum  conscien- 
cia  pungit  eam  quod  vadat  ad  missam.  Set  caro  respondit,  et 
dicit :  Quare  ires  tu  ita  cito  ad  ecclesiam?  Certe  tu  destrueres 
corpus  tuum,  si  ita  mane  surrexeris,  et  hoc  Deus  non  vult  vt 
homo  destruat  seipsum;  quiesce  et  dormi.  Et  sic  transit  alia 
pars  diei.  Iterum  conscientia  pungit  eam  quod  vadat  ad  mis- 
^m;  set  caro  dicit :  Vt  quid  ires  tam  cito?Ego  bene  scio  quod 
talis  vicina  tua  nondum  vadit  ad  ecclesiam;  dormi  parum 
adhuc.  Et  sic  transit  alia  pars  diei.  Postea  iterum  pungiteam 
conscientia;  set  caro  dicit  :  Non  oportet  quod  adhuc  vadas' 
quia  sacerdos  est  ita  curialis,  quod  bene  expectabitte ;  attende 
et  dormi.  Et  sic  dormiendo  transit  tempus.  Et  cum,  ad  ulti- 
mum  verecundia  coacta,  surgit  et  vadit  ad  ecciesiam,  (et)  inue- 
nit  portas  clausas. 

Mislice.  Ita  similiter  multi,  qui  in  mane  puericie  sue, 
quando  audiunt  pulsare  campanas,  id  est,  quando  audiunt  pre- 
dicationes,  cogitant  secum  quando  faciunt  penitonciam;  set 
tamen  caro,  que  pigra  est,  dicit  quod  adhuc  tempus  non  est : 
Adhuc  potes  expectare.  Et  sic  transit  tempus  pueritie.  Postea 
conscientia  pungit  quod  homo  faciat  penitenciam;  set  dicit 
caro  :  Si  tu  ita  cito  inciperes  facere  penitenciam,  tu  destrue- 
res  corpus  tuum,  et  hoc  est  contra  Dei  preceptum;  vnde  bene 
potes  expectare.  Et  sic  transit  tempus  adolescentie.  Postea 
conscientia  pungit  quod  faciat  penitenciam;  set  respondit 
caro,  (fol.  32)  et  dicit :  Talis  homo  piura  peccata  et  maiora 
facit  quam  tu,  et  tamen  adhuc  non  facit  penitenciam ;  certe 
bene  potes  differre  tanlum  [quantum]  ipse.  Et  sic  transit  tem- 
pus  iuuentutis.  Postea  pungit  conscientia;  set  caro  dicit  quod 
Deus  est  ita  curialis,  quod  bene  expectabit  -  te  ad  peniten- 
ciam.  Et  sic  transit  tempus  senectutis.  Postea,  quando  venit  in 
fine,  et  peccatores  vident  quod  tempus  transiuerit  et  quod 
mors  appropinquat  et  nichil  fecerunt,  coacti  verecundia  mundi 
et  timore  pene  infernalis,  non  amore  vel  timore  Dei,  faciunt 
vocari  sacerdotes  et  conRtentur  superficialiter  et  sine  contri- 


394  ODONIS  FABULIS  ADDITA, 

tione,  et  faciunt  aliquas  ele[e]mosinas.  Et  sic  moriuntur,  et 
inueniunt  portam  glorie  clausam,  quia  nimis  tardauerunt. 


XII   (XCV).  —  HOMO  QUIDAM  MONUIT  FILIUM   SUUM 

VT  FACERET  SIBI  AMICOS. 

Homo  quidam  monuit  filium  suum  vt  faceret  sibi  amicos. 
Qui,  videns  tres  vicinos  sibi  esse  necessarios,  quesiuit  ab  vno 
qualiter  posset  eius  amiciliam  comparare.  Qui  dixii  :  Satis 
sum  diues;  set  indigeo  operariis;  si  vis  obligare  te  ad  (^era 
mea,  volo  tibi  esse  amicus.  Quod  fecit,  et  multo  tempore  pro 
eo  grauiter  laborauit.  Postea  ab  alio  idem  quesiuit.  Qui  dixit 
se  pauperem  esse,  et,  si  multa  ei  daret,  amicus  eius  fierei. 
Quod  fecit,  quia  sepe  eum  pauit  et  munera  larga  dedit.  Item 
querente  eo  a  tertio  simile,  respondit  tertius  se  nec  pecuniis 
nec  operariis  indigere ;  set,  si  caderet  ad  pedes  eius  et  faceret 
ei  homagium,  sicut  seruus  domino  faceret,  amicus  eius  esset. 
Quod  et  fecit.  Hiis  factis,  cum  diceret  patri  suo  se  habere  ire» 
amicos,  monuit  eum  pater  vt  se  fingeret  proclamatum  a  rege 
de  crimine  lese  maiestatis  et  probaret  amicos  suos  de  auxilio. 
Vcnicns  igitur  iilius  ad  primum  amicum,  auxilium  quesiuit. 
ct  ille,  audito  quod  contra  rcgcm  crimcn  commiserat :  Hoc, 
inquid,  tibi  faciam  :  proditorcm  regis  dc  domo  mea  eiciam. 
ct  dc  bonis  cius,  quicquid  potero,  rapiam.  Sccundus  vero  dixit : 
Proditorcm  rcgis  ducam  ad  carcercm  ct  incarcerabo.  Tertius 
ait :  Proditorem  regis  ducam  ad  patibulum  ct  illum  suspen- 
dam.  Cum  igitur  filius  totum  hoc  patri  narrassct,  dixit  pater: 
NuUum  habes  amicum,  fili;  sct  primus  amicus  est  nominaUs, 
secundus  mensalis,  ct  tertius  inimicalis.  Set  vade,  inquit,  ad 
mcum  amicum,  solum  qucm  habco,  ct  dic  ei  casum  tuum. 
Quo  facto,  rcspondit  ille  :  Si  furtum  habcs,  porta  ad  me;  si 
pcrditio  sit,  impone  michi,  et  cgo  nioriar  pro  te.  Et  iudicatuni 
est  hunc  solum  inter  alios  esse  amicum. 

Mistice,  i^rimus  amicus  est  mundus,  vcl  pccunia  pro  qua 
homo  se  totum  consumit  noctc  ct  die,  laborandoet  solicitando. 


COLLECTIO   SECUNDA.  395 

Eccles.  (1) :  Cuncti  dies  eius  lab.,  etc,  nec  per  noctem  sinit 
dormire;  set  in  morte,  quando  magnus  rex  vocat  ad  curiam 
suam  vt  respondeat  vnusquisque  pro  transgressionibus  suis, 
nichil  sibi  dimittit,  set  aliis  que  habet  tribuens,  mundus  eum 
eicit,  vt  dicat  talis  illud,  Jeremias,  xx(8) :  Gomedit  me  et  deuo- 
rauit  me  rex  Nabugodonosor ;  repleuit  me  temeritudine  (3)mea 
et  eiciet  me.  Item  Prouerbiorum  quinto  (4)  :  Ne  des  alienis 
robur  vei  honorem  tuum  et  amicos  (5)  tuos  crudeli.  Secun- 
dus  est  caro  et  amici  camales,  qui  pastum  et  procuracionem 
large  recipiunt,  set  vsque  ad  carcerem,  id  est  sepulcrum,  de- 
ducunt  et  in  profundum  proiciunt.  Tertius  est  diabolus,  qui 
vsque  ad  vltimum  iudicium  deducit  et  ibi  federatum  sibi  sus- 
pendit.  Set  quartus  est  Christus  solus,  qui  pro  amicis  suis  mor- 
tem  sustinuit,  et  solus  verus  amicus  fuit.  Tullius  de  Amici- 
tia  (6)  :  Qui  in  prosperis  et  aduersis  constantem  stabilemque 
se  in  amicitia  prostiterit,  hunc  maxime  ex  raro  hominum 
genere  iudicare  debemus  amicum,  et  generi  diuino  compara- 
bitur. 

Xlll    IXCVI).     -  DE  QUATUOR   GENERIBUS  ARBORUM. 

Quatuorgeneraarborumsunt.  Estenimvna,  que  non  viret, 
nec  floret,  ncc  fructificat,  vt  vetus  arbor  de  qua  potcst  dici: 
Succide  (fol.  33)  illam  (7),  vt  quid  tcrram  occupat,  ad  nichilum 
valet  nisi  vt  ardeat.  Hic  est  malus  homo,  qui  inueteratus  est 
peccato,  et  nichil  boni  prouenit  ab  eo.  Talis  homo  occidetur 
et  morietur  et  in  ignem  mittclur  eternum.  Secunda  enim  arbor 
esl,  que  germinat  ot  viret  et  folia  habet  ct  flores,  set  non  fruc- 
tificat;  talis  erat  Ficus,  in  qua  Dominus  folia  tantum  inue- 
nit  et  maledixit  ei  et  statim  aruit.  Hic  est  ypocrita,  qui  habet 

(1)  Ecclesiastes,  C.  ii,  v.  23. 

(2)  Non  pas  C.  xx,  mais  C.  li,  v.  3'*. 

(3)  Ainsi  pour  teneritudine, 

(4)  Voyez  liv.  V,  v.  9. 

(5)  Au  lieu  de  amicos  liscz  :  (tnnos, 

(6)  Voyez  §  xvii  in  fine. 

(7)  ^vangile  selon  S.  Luc,  C.  xiii,  v.  7. 


396  ODONIS    FABULIS  ADDITA, 

folia  et  bona  verba  tantum,  et  viret  et  floret  exterius,  quia  ieiu- 
nat,  orat  et  sicut  alius  ele[e]mosinam  dat,  set  non  fructificat, 
quia  bona  que  facit,  proptervanam  gloriam  facit^  et  vt  videan- 
tur  ab  hominibus.  De  talibus  dicitur  (1)  :  Receperunt  merce- 
dem  suam.  Tertia  arbor  est,  que  facit  fructum  malum,  dequa 
dicitur  Mattheo,  III  (2)  :  Omnis  arbor  que  non  facit  fnictum 
bonum  exbidetur  et  in  ignem  mittetur.  Hic  est  qui  aperte  facit 
mala  opcra  et  dat  malum  exemplum  :  quasi  malum  fructum, 
hic  homo  mittetur  in  ignem  etemum.  Quarta  arbor  est^  que 
facit  fructum  bonum  et  durabilem.  Hic  est  homo  qui  bonum 
inchoat  et  perseuerat,  id  est,  bene  pperatur  vsque  in  finem 
vite ;  de  quo  dicitur  (3)  :  Qui  perseuerauerit  vsque  in  finem, 
hic  saluus  erit.  Et  alibi  :  Inchoantibus  regnum  Dei  permitti- 
tur  (4)  set  perseuerantibus  datur. 

XIV   (XCVIl).   —  DE  QUADAM   PUELLA   POTENTE  ET 
DITISSIMA   QUE   REGNUM  POSSEDIT,    ETC. 

Quedam  erat  puella  potens  et  ditissima  que  regnum  pos- 
sedit,  cunctis  bonis  et  amenitatibus  dotata;  quod  videns 
quidam  rex  inuidus  et  dolosus  cogitabat  eam  de  regno  suo 
expeliere,  sciens  tamen  quod  per  potentiam  eam  superare 
vel  per  dona  eani  excecare  non  valebat.  Dolo  igitur  insistens^ 
ad  eam  ficta  amicitia  accessit,  et  sic  eam  latenter  contriuit  cl 
a  regno  proprio  iniuste  deicit  et  fraude  vicit.  Pueila  igitur, 
in  paupertate  et  miseria  diu  viuens,  virtute  et  diuitiis  carens, 
ad  hereditatem  suam  remeare  non  valebat.  Filius  cuiusdam 
regis  potentissimi  puellam  adamauerat,  et,  pietatc  motus,ean- 
dem  quam  diu  aniauerat  desponsauit,  [ut]  per  victoriam  belli 
puellam  ad  hereditatem  suam,  quam  iniuste  perdiderat,  intro- 
duceret.  In  bello  igitur  contra  tirannum  letaliter  fuit  vulne- 

9 

(1)  Kvang.  selon  S.  Matliieu,  C.  vi,  v.  2,  5,  16. 

(2)  Voyez  C.  in,  v.  10. 

(3)  Kvang.  solon  S.  Malhiou,  C.  x,  v.  22. 

(4)  Ms.  Douce  169  :  promittitur. 


COLLECTIO   SECUNDA.  397 

ratuSy  cgregius  tamen  victor  existens;  set  hoc  dixil  sponse 
quod  in  bello  eum  mori  oporteret  et  sic  victoriam  optinere. 
Pueila  igitur,  surgens  de  slratu  miserie,  regnum  possidebat; 
arma  sponsi  accipiens  sanguine  respersa  in  camera  sua  secre- 
tissima  appendebat,  vt  eius  semper  aspectui  obicerentur.  Pcr 
processumverotemporisveneruntadeam  multi  nobilesvteam 
desponsarent.  Responditquodsponsussuustantasigna  amoris 
sibi  ostenderat  vt  imperpetuum  alium  in  sponsum  non  admit- 
teret.  Si  autem  quandoque  proptcr  fragilitatem  mens  sua  ex 
delectacione  flecti  inciperet,  statim  surgens.cameramintrauit, 
arma  sponsi  sanguine  respersa  intuens,  et  mortem  sponsi  pro 
nimioamore  defleuit;  et  sic  omnis  voluntas  cessauit  nubendi. 
Mistice.  Quid  per  puellam  regnum  amcnum  possidentcm, 
nisinaturam  humanam  inparadisoexistentem,  inteIliges?Fuit 
enim  natura  humana,  in  statu  innocencie,  potentia  resistcndi 
aduersariis  et  diuiciis  spiritualibus  a  Deo  data.  Ynde  Augus- 
tinus  in  quadam  [hjomelia  :  Princcps  vitiorum,   dum  vicit 
Adam,  de  limo  tcrre  ad  imaginem  Dei  factum^fpudicitia  arma- 
tum,  temperancia  compositum,  caritate  splendidum,  primos 
parentes  iilius  donis  ac  bonis  tantis  spoliauit  pariterque  perc- 
mit.  Postquam  autem  natura  humanade  paradiso  eiecta  fucrat, 
diu  in  paupertate  et^miseria  fuit.  Adamauit  eam  tamen  fllius 
altissimi,  sciiicet  Dei;  sicut  dicitur  :  Garitate  perfecta  dilexi 
te;  ideoattraxi  te  miserans  (1).  Quam,  scilicet  fiiiam,  incar- 
natione  desponsauit.  Filius  autem  Dei  in  tantum  humanam 
naturam  sibi  vniuit  vsque  ad  mortem,  et  si  anima  a  corpore 
fuerit  separata,  anima  tamen  et  corpus  in  triduo  deitati  fuerunt 
vnita.  Pugnans  Dci  filius,  ChrisluSy  deus  et  homo,  cum  dia- 
boloy  in  preiio  occisus  cst,  et  ex  victoria  eius  (fol.  3i)  natum 
humana  in  regnum  celeste  est  introducta.  Arma  igitur  sponsi 
nostri  Ghristi,  qui  tot  et  tanta  signa  dilectionis  nobis  ostendit, 
in  cameranostra  secretissima,  scilicet  in  corde,  memoria  nostra, 
si[n]t  appensa,  cotidie  oeulis  nostre  mentis  obicienda,  secun- 
dum  illud  :  Mors  dilecti  mei,  quam  pro  salule  mea  sustinuit, 

(1)  Proph«5tie  de  Jereinie,-C.  x^xi,  v.  3. 


398  ODONIS    FABULIS    ADDITA, 

scmper  id  memoria  mea  versabitur.  Set  eciam  inimici  nostri, 
ad  delectabile  allicientes^  nos  desponsare  volunt.  Conuertamus 
oculos  mentis  ad  arma  sponsi  nostri  sanguine  respersa;  ces- 
sabit  omnis  consensus  et  delectatio  ad  peccandum. 

XV   (XCVIII).    —   DE  QUODAM   SOLITARIO  PER   VIAM 

TRANSIENTE   ($ic)   ETC. 

Qaidam  solitarius,  per  viam  transiens,  vnum  pcccatum 
se  facturum  in  corde  reuolucbat,  et  veniens  iuxta  quoddaoi 
nemus  in  tali  cogitacione  perseuerabat,  et  vidit  diabolum  sub 
quadam  arbore  scribentem.  Gui  accessitet  quid  scriberet  in- 
quesiuit.  Qui  respondit :  Peccata  tua  scribo,  et  cogitaciones 
turpissimas  quas  dudum  cogitasti.  At  ille,  contritus,  parum 
ab  illo  se  diuertit  et  pro  peccatis  suis  lacrimas  fudit,  et  ad 
ipsum  se  conuertens,  interrogauit  iterum  quid  de  ipso  sen- 
tiret.  Qui  dixit :  Heu  michi!  quia  parua  aqua  calida  rotuluni 
meum  lauit  et  omnia  que  dc  te  scripsi  omnino  deleuit.  El 
contristatus  statim  euanuit. 

XVI   (XCIX).    —  DE   QUADAM   MULIERE   TOTAM    VITAM 
SUAM   APKRIKNTE   SUO   CONFESSOHI. 

Quedam  muiior  totam  vitani  suam  aperuit  suo  confessori. 
cxcepto  vno  soio  peccato  quod  commiserat  in  iuuentute,  quod 
pro  verecundia  confiteri  non  audebat  necvolebat.  Tamen  mul- 
tas  peregrinucioncs  et  graues  penitontias  fecit.  Tandem  nocte 
({uadam  sompniens  vidcbatur  sibi  Ihesum  aduenire,  ipsani 
alloquens,  vulnera  ostendens,  et  dixit  ei  :  Mitte  manum  tuam 
in  latus  meum  et  vide  quantum  pro  te  sustinui,  et  tamon 
nichil  prodest  nec  prodorit,  nisi  tu  illud  peccatum  occultum 
reuelauoris.  Qua  oxporgefacta  et  stuponte,  reperit  manuni 
suam  sanguinolonlam,  quam  noc  aqua  noc  alio  liquore  mun- 
dare  potuit  a  sanguino.  Quo  viso,  cuidam  discreto  adiil  el 
rem  gestam  oipoccatum  tanuliu  occultum  ostondit.  Quo  facto. 
manus  sua  fuit  a  sanguino  munda. 


COLLECTIO    SECUNDA.  3W 

XVII    (C).   —   DE    VIRTLTE   CONFESSIONIS,  QUALITER 

VICIT   DIABOLUM. 

NarratGregorius  libroDialogonim,quodcum  papaquidam 
Rome  infirmitate  grauissima  langueret^  diabolus,  in  specie 
medici  intrans  ad  eum  et  pixides  et  medicamina  deferens, 
requisiuit  ab  eo  si  curari  vellet.  Gui  papa  respondit  se  plus 
confidere  in  oracionibus  cuiusdam  vidue  in  ciuitate  quam  in 
omnibus  suis  medicaminibus.  Cui  demon  :  Hec  fatua  pre- 
sumpcio  est.  Nam  illa  vidua  pessima  mulier  est  et  incestuosa, 
que  de  proprio  (ilio  suo  filium  concepit,  quem  natum  manibus 
suis  necauit.  Et  hoc  dixit  se  velle  probare.  Ad  hcc  papa  stu- 
pcfactus  iussit  illam  viduam  vocari.  Qua  vocata,  diabolus 
constanter  eam  accusauit  de  peccato  commisso.  Illa  vero 
negauit.  Quam  culpam  cum  diceret  se  vcUe  probare,  iussit 
papa  vtrumque  die  terlia  coram  eo  venire.  Mulier  vero,  se 
in  ar[c]to  positam  cernens,  peccatum  suo  sacerdoti  confessa 
cst,  simul  et  beate  Marie  patrocinium  implorans.Die  tertia 
simul  coram  papa  reuertuntur.  Tunc  dixit  papa  demoni  : 
Quid  habes  tu  aduersus  hanc  mulierem  quam  nuper  accu- 
sasti?  Respondit  demon  :  Contra  eam  nichil  habeo  nec  ipsam 
cognosco;  set,sicut  sol,  clara  refulget  insuper,  et  super  hume- 
rum  eius  altera  mulier  manum  apponit,  que  pre  nimia  clari- 
tate  iion  potest  intueri.  Et  hiis  dictis,  cum  tanto  tumultu 
disparuit,  quod  ipsum  esse  demonem  cun[c]tis  apparebat. 

Mistice.  Sic  qui  do  vilitate  peccati  sibi  timet,  lacrimoso 
confitendo  abscondat,  quia  ipsum  peccatum  post  veram  con- 
fessionem  diabolus  ignorat,  et  hoc  est  quod  ab  eo  absconditur. 

XVIII  (CI).  —  DE  FILIA  CUIUSDAM  H  DEI,  QUE  A  QUODAM 
CHRISTIANO   AMORE   FATUO   AMABATUR. 

Erat  filia  cuiusdani  ludei,  que  a  quodam  christiano  ama- 
batur  amore  fatuo,  et  inpregnata  fuit.  Vnde,  cum  pater  ab  ea 
quereret  quis  eam  impregnasset  nec  ipsa  eum  prodere  vellet, 


400  ODONIS   FABULIS   ADDITA, 

quesiuit  ab  ydolo  suo,  qui  respondit  quod  christianus  essct. 
Et  quo(ci)tiens  (iliam  suam  cognouit,  fontem  (fol.  35)  quesiuit 
et  ibi  se  lauit.  Vnde  penitus  noticiam  eius  amisit.  Tunc  ludeus 
culpam  iilie  remisit,  vt  ab  amasio  inquireret  quis  fons  iste  esset 
in  quo  se  lauaret.  Que  inquirens,  dixit  christianus  fontem  illum 
esseconfessionem.  Cuius  fontis  amore  ludeus  se  baptizari  fecit, 
et  eum,  quotiens  indiguit,  quesiuit  et  inucnit  et  sanatus  est. 

XIX  (CII).  —  DE  QUODAM  FATUO  CARCERI  MANCIPATO. 

Erat  quidam  fatuus  carceri  mancipatus,  cui  paier  compa- 
liens  pretium  sufficiens  carceratori  offerebat,  pater  autem 
voiens  iilium  attrahere.  Respondit  iilius  :  Non  possum  hinc 
recedere,  quia  infinito  amore  deteneor  incarceratoris  filie. 
Ideo  hic  cum  illa  commorabor  et  tecum  non  exibo. 

Mistice.  Per  istum  fatuum  incarceratum  peccatorem  obs- 
tinatum  intelligimus,  per  carcerem  infernum,  per  incarcera- 
torem  diabolum,  per  filiam  vero  diuicias  temporales,  per  pa- 
trem  Ghristum,  creatorem  omnium^  qui  precium  ad  peccato- 
rem  educendum  obtulit,  scilicet  sanguinem  suum  preciosum. 
Set  quid  sequitur?  Certc  sue  rodempcionis  precium  obli- 
tus,  maluit  cum  creutura  Jampnari  quani  a  creatore  saluari. 

XX   (GIII).   —   DE   QUODAM   XOniER   CONUERSO. 

Contigitquod  quidam  nouiter  conuersus,  in  nouiciatu  exis- 
tcns,  quadam  dic  multum  esuriuit  ct  hoc  suo  magistro  indi- 
cauit.  Cui  dixit  magister  :  Si  buccclla  tua  modica  fuerit  et  dura 
ad  comedendum,  ipsam  madesce  sanguineChristi.  Qui  hoc  in- 
telligens,  vidcns  in  cella  sua  ymaginem  crucifixi  depictam  et 
habens  in  niunu  sua  buccellam  panis  artam  ad  comedendum 
,  et  duram,  cogitans  dc  doctrina  magistri,  adiit  ad  ymaginem 
crucifixi,et  illam  buccellam  posuit  in  vulnere  lateris,  et  supor 
panem  emanauit  gutta  sanguinis,  elgratias  reddidit  beneficiis 
diuinis. 


COLLECTIO    SECUNDA.  401 

Mistice.  Sic  vere  penitens  dc  penitentia  sua  non  debet 
conqueri,  iicet  sit  aspera  hic  in  vita^  quia  animam  sustentabit 
et  saluabit  in  patria,  et  si  cui  penitentia  videatur  amara,  dul- 
corabitur  Ghristi  passionis  memoria,  cuius  tota  vita  fuit  peni- 
tentia.  Vnde  Bemardus  :  Reuolue  totam  vitam  Saluatoris  ab 
vtero  vsque  ad  patibulum  crucis,  et  non  inuenies  in  eo  nisi 
stigmata  paupertatis  et  penitentie.  Vnde^  sicut  bonus  miles 
vulnerasuanonsentit,  cumdominumsuum  videt  vuineratum, 
sic  quisque  fidelis  pro  nichilo  reputat  suam  penitentiam,  cum 
in  cruce  aspiciat  dominicam  passionem. 

XXI  (CIV).  —  DE  QUADAM  BESTIA  QUE  VOCATUR  HARPIA. 

Legitur  in  Naturis  rerum  dc  quadam  bestia,  que  vocatur 
Harpia,  et  habet  in  facie  similitudinem  hominis,  set  non  in 
operatione.  Hec  bestia,  vbihominem  in  deserto  inuenerit,  eum 
laniat  et  occidit.  Sed  cum  ad  aquam  venerit  et  cum  prospexerit 
quod  sibisimiiem  interemit,  vsque  ad  mortemplangetetdolet. 

Mistice.  Ista  bestia  significat  peccatorem,  qui,  licet  habeat 
similitudinem  Dei  in  facie  vel  in  ymagine,  nequaquam  tamen 
in  opcracione.  Talis  homohominem  interiorem,  qui  secundum 
Deum  creatus  Qst,  occidit  per  pcccatum.  Set  cum  venerit  ad 
aquam  gratie,  videlicet  contritionis  inteme,  et  ibi  in  verbo 
Dei,  tanquam  in  speculo,  viderit  se  malefecisse,  debet  multum 
dolere,nec  debet  modum  dolori  ponere,  set  dolere  iuxta  con- 
silium  leremie,  capitulo  vi*  (1)  :  Luctum  Vnigeniti  fac  tibi. 

XXII  (CV).  -   PHILOSOPHUS   NARRAT  QUOD   QUIDAM, 
AMISSIS   TRIBUS    LIBERIS,   ETC. 

Philosophus  narrat  quod  quidam,  amissis  tribus  liberis, 
nullum  aliud  solacium  habuit,  quam  cotidie  ad  eoram  sepulcra 
sederc,  plangere  et  plorare.  Sed  contigit  tunc  quod  quidam 
iuuenis  dissolutus  conuiuium  celebraret;  qui  dolentem  rapuit 

(J)  Prophetie  de  Jer^mie,  C.  vi,  v.  26. 

26 


402  ODONIS   FABULIS   ADDITA, 

et  conuiuio  interesse  coegit.  Finito  conuiuio,  a[g]it  contra 
eum  de  iniuria,  vnde  iudicesiudicabunt  {stc)  quod,  quamdiuco- 
egit  eum  interesse  conuiuio,  tamdiu  secum  assideret  sepiilcro. 
Mistice.  Per  istos  liberos  intelligi  possunt  opera  nostra 
meritoria,  et  hoc  pro  tali  conueniencia.  Nam,  sicut  liberi  prinio 
in  vtero  concipiuntur,  sic  opera  meritoria,  quando  Deus,  qui 
est  pater,  inmittit  in  animam,  que  est  mater,  aliquam  sanctam 
cogitacionem,  post  nutriuntur  per  delectacionem  et  tandem  pa- 
riuntur  per  operacionem.  Et  bene  isti  iiberi  dicuntur  esse  tres. 
quia  omnia  opera  nostra  debemus  diuidere  in  tribus,  primo  vt 
sint  ad  honorem  Dei,  secundo  (fol.  36)adsalutem  propriam,ct 
tertio  ad  vtilitatem  et  edificationem  proximi.  Omnia  autom 
ista  mortificantur  per  peccatum.  Quid  estergopeccaiori  facien- 
dum?  Dcbet  vtique  assidere  sepulcro,  videlicet  propriam  con- 
scienciam  que  tunc  fetet,  vt  sepulcrum,  et  istos  lugere.  Scl 
tunc  iuuenis  eum  rapit  et  conuiuio  interesse  cogit,  quando 
caro,  que  semper  veiiet  habere  conuiuia,  rationem  a  conside- 
ratione  periculi,  in  quod  cecidit,  per  peccatum  trahit;  set 
aliquando  per  tribuiacionem  vel  per  ecclesie  ordinacionem 
fmiuntur  conuiuia,  sicut  in  Quadragesima  et  aliis  ieiuniis. 
Agit  tunc  ratio  contra  carnem  et  hoc  coram  iudicibus,  id  esl 
ecciesie  prelatis;  ot  quid  iudicabunt  ipsi?  Certc  quod,  siciit 
caro  Icta  traxit  ad  culpam,  ita  afflicta  reducatur  ad  veniam, 
sicud  dicit  beatus  Grogorius.  Huius  figurani  habomus  in  Ysaia 
de  regc  Ezechia,  vbi  dixit  Dominus  (i)  :  Vidi  lacrimam  tuara 
ct  sanatus  os.  Lacrima  tria  habet  :  humida  ost,  et  in  hoc  cal«»- 
rem  gehonne  igiiis  oxtinguit;  amara  osl,  ot  sic  rubiginem 
peccati  consumit;  calida  est,  et  sic  in  anioro  Dei  calefacit,el 
ista  calefactio  ost  nocessaria  ad  poccatum  dolendum. 

XXIII    (CVI).   —  DE   SCORPIONE. 

Scorpio  ost  quedam  vormis  admodum   venonosus.  Cum 
enim  istc  serpens  loserit  hominem,  non  melius  curatur  quani 

(!)  Voyez  G.  xxxviii,  v.  5. 


COLLBCTIO    SECUNDA.  403 

ispersionc  pulueris  eiusdem  spcciei.  Vndc  in  prouincia  Pro- 
iiincie,  vbi  tales  habundant,  habent  semper  in  ampullis  pul- 
uerum  talium,  vt  eum  proiciant  super  lesuni. 

Mistice.  Sic  spiritualiter  homo  curari  poterat,  si  memoria 
pulueris,  in  qucm  reuertetur,  fuerit  frequenter  aspersus;  vt 
ergo  istam  memoriam  habeat  homo  recentem,  faciat  iuxta 
consilium  Apostoli  ad  Colocenses  {sic).  Mortificate,  inquit, 
membra  vestra,  quc  sunt  super  terram  (1).  Membra  vocat 
opera  carnis  et  carnales  delectaciones. 

XXIV   (CVIl).  —  DE  DCOBUS   f.EMELLIS   EfiHOTAMIBUS. 

Narrat  philosophus  de  duobus  gemellis  quod  egrotare 
ceperunt;  consulti  medici  dixcrunt  eandem  esse  infirmitatem. 
Desperantibus  reliquis,  promitlit  sc  vnus  ad  alterum  sanatu- 
rum,  si  alterius  vitalia  inspexissct.  Permittitur  a  palre,  accu- 
satur  a  matre  male  tractacionis.  Dicit  pater :  Vt  vnus  sanaretur, 
alius  interiet.  Respondit  Mater :  Vt  unus  sanabatur,  ita  alius 
sanari  potuit.  Tandem  Pater  :  Gonsidera  vtrumque  periturum 
et  gaudebis  vnum  esse  retentum. 

Mistice.  Gemelli,  corpus  et  anima,  tunc  egrotant,  quando 
peccare  incipiunt,  quia,  sicut  egrotans  duo  amittit,  scilicet 
fortitudinem  et  decorem,  ita  peccator  fortitudinem  resistcndi 
et  meritorum  operandi ;  hanc  fortitudinem  deplangit  leremias 
in  T[h]renis,  dicens  (2)  :  Abierunt,  inquid,  absque  fortitudine 
ante  faciem  subsequentis.  Item  amittit  colorem  et  decorcm 
gracie.  Quem  etiam  deplangit,  dicens  (3)  :  Egressa  est  a  filia 
Sion  omnis  decor  eius.  Medici  sunt  prelati  ecclcsie  et  confes- 
sores  recepti;  et  quid  dicunt  omnes  ipsi?  Reuera  quod,  si 
anima  debeat  reuiuiscere  et  fortitudinem  et  decorem  recupe- 
rare,  oportet  quod  alter  gemellus  occidatur.  Pater  est  ratio 
qui  {sic)  consentit;  mater  vero  sensualitas  que  fortiter  contra- 
dicit.  Tandem  sic  pater  concludit :  Considera  vtrumque  pcri- 

(1)  Epitre  de  S.  Paul  aux  Golossiens,  C.  iii,  v.  5. 

(2)  Voyez  C.  i,  v.  6. 

(3)  Voyez  m6mes  chap.  et  v. 


404     ODONIS   FABULIS   ADDITA,    COLLECTIO    SECUNDA. 

turum,  ctc.  Vnde  Paulus  ad  Corinlhios  :  Si  secundum  carnem 
vixeritis,  moriemini;  si  spiritu  facta  camis  mortificaueritis. 
viuetis  (1). 

XXV  (CVII*).  —   [DE    VIRO  ET   VXORE.] 

Bxemplum. 

Seneca  dicit  quod,  cum  quidam  desponsaret  quamdam 
mulierem,  que  pulcram  habuit  hereditatem,  commisit  quod- 
dam  scelus,  pro  quo  proscribi  debuisset  ad  cautelam.  Yxor 
nimioamore  viri  in  exilio  secuta  est,  et,  cum  quodam  temporc 
vir  poculum  teneret  et  vxor  ab  ipso  quereret  quid  hoc  essel, 
respondit  vir  venenum  esse  et  mori  se  velle.  Rogauit  vxor  vl 
partem  sibi  daret  et  dixit  se  nolle  sine  ipso  viuere.  Partem  pri- 
mam  bibit  ipse,  partem  secundam  dedit  vxori.  Periit  tunc  ipsa 
sola ;  vir  autem  euasit ;  set  arguitur  et  reus  iudicatur  venericii. 
Mislice.  Yir  iste  caro  est,  cui  anima  copulatur  tanquam 
vxor.  Set  ista  vxor  habet  pulcram  hereditatem,  videlicet  in 
ymagine  sua  Dei  filium,  et  in  hoc  debet  habere  magnam  delec- 
tationem,  quam  caro  sibi  vsurpare  desiderat,  etideo  committil 
se  delectationibus  pro  quibusproscribi  debeta  delcctationibus 
paradisi,  vidclicot  a  contomplacionc  Dei,  in  qua  consislil 
summa  contomplacio  ot  folix  beatitudo.  Sot  vxor  sequilur. 
(fol.  37)  scilicot  anima,  por  doloctationom  ad  consensum 
pcccati  inclinatur,  ol  qualitor  docipitur  corte  por  vononuni 
peccati. 

V  Exempliim,  I(i)lU  voro  qui  venonum  daturi  sunt,  illud  nii^- 
cent  cum  aliquo  doloctabili.  Sic  ost  do  poccato,  quia  in  poccalo 
sunt  duo,  scilicot  dolectatio  ot  culpa.  Set  caro  bibit  priniam 
partom,  anima  autem  socundani,  ot  idoo  statim  moritur:  sot 
caro  vonoficii  arguitur,  quia  sibi  occasionabilitor  culpa  impu- 
tatur. 

(1)  Celle  citation  est  liivc  noii  pa.s  d'ane  drs  Epllres  aux  Corinthien^ 
mais  de  rEpilre  aux  Romains,  C.  vm,  v.  13. 


ODONIS  FABULIS  ADDITA, 


GOLLEGTIO  TERTIA 


(0 


(Fol.  187-194). 
INCIPIT  TRACTATUS  DE  DIVERSIS  FABULIS  (2). 

I  (I).  —  PRIMO  DE   PELLICANO. 

Libro  de  Proprietatibus  rerum  (3)  legitur  quod  Pellicanus 
nimio  afTectu  diligit  puUos  suos,  eviscerat  se  ipsum  pro  illis 
nutriendisy  sanguinem  suum  eis  adsugandum  (4)  ministrat; 
qui  ex  hoc  tantum  debilitatur,  quod  non  potest  nidum  exire 
nec  necessaria  procurare,  sed  respicit  pullos  suos  quasi  eis  in- 
sinuans  voluntatem  suam  debilitatem  (5)  nutibus  etgcmitibus. 
Tunc  puUi,  qui  non  degenerant  naturaliter  a  parente,  cibum 
ei  procurant. 

Sic  est  de  homine  et  prole;  quoad  ipsum  pater  et  mater 
dant  pueris  sanguinem  proprium,  quasi  se  eviscerant  labo- 
rando.  Quando  autem  sunt  in  Purgatorio,  non  possunt  se 
iuvare,  sed  clamant  ad  pueros,  quos  tenere  diiexenmt,  dicen- 
tes  id  primo  Machabeorum,  xxi  (6)  :  Miserere,  fili  mi,  qui 
le  genui. 

(1)  Ge  recueil  de  fables  est  ici  la  reproduction  litt^rale  du  texte  du 
ms.  Gude  200  de  la  Biblioth^ue  ducale  de  WolfenbutteL 

(2)  Le  premier  numt^ro  iiulique  ie  rang  de  cliaque  fablo  dans  cette 
edilion,  et  le  second,  celui  qu*elle  occupe  dans  le  ms. 

^3)  Voyez  L.  XII,  C.  xxix. 

(4)  Lisez  :  adsugendum. 

(5)  Ainsi  pour  debilitatam, 

,6;  Non  pas  :  L.  I,  C.  xxi,  mais  :  L.  II,  C.  vn,  v.  27. 


40G  ODONIS   FABULIS  ADDITA, 

II  (XXXVII).  —  [DE   LUPO   ET   SACERDOTE.j 

Qui  non  proponunt  abstinere  a  peccato. 

Lupus  venit  semel  ad  penitentiam  et  uno  oculo  respiciebat 
Sacerdotem  et  cum  aiio  oves  super  montem  illum.  Et  dixit 
Sacerdoti :  Date  michi  cito  penitentiam,  quia  habeo  negocium; 
video  enim  oves  super  montem  iiium  et  iam  incipiunt  descen-' 
dere.  Hoc  fuit  cum  ultima  die,  quando  voluit  recedere  de 
terra  illa  ad  aliam. 

Sic  plerique  faciunt,  qui  nolunt  venire  ad  penitentiam  nisi 
usque  ad  ultimum  diem  quadragesime.  Et  cum  stant  coram 
sacerdote,  respiciunt  eum  uno  oculo  et  altero  mulieres  vel 
alia  inconvenientia,  et  nolunt(l)  exire  terram  penitentie  et 
ihtrarc  terram  peccati  et  inmun[ditie]. 

III  (XXXVIII).  —  [DE   SALAMANDRA.] 

Salamandra,  animai  venenosum,  cum  semel  esset  in  igne, 
ubi  aurum  excoquebatur,  scilicet  videns  Muscam,  dixit :  Cum 
magna  augustia  et  periculo  victum  tuum  queris  et  exquiris. 
Vcni  ad  me  et  dabo  tibi  aurum  in  copia,  ut  victum  habeas  sine 
labore.  Musca  acquiescens  supcr  aurum  ct  medias  flammas  so 
proiecit  et  conbusta  ost. 

Salamandra  vivens  in  igne  cst  malignus  spiritus,  qui  in 
maligno  igne  positus  est.  Qui  dicit  peccatori  :  Cum  niagno 
labore  acquiris  victualia;  veni  ad  me,  proicias  te  in  ignem 
eupiditatis,  rapinam  et  usurani  exerce:  dabo  tibi  aurum  et 
arpentum,  ut  sine  laboro  vivere  valeas. 

IV  (XXXIX).  —  [DE   MLRE   ET   RANA. 

MunJus  similis  cst  Rane,  que  blandiendo  Muri  promisil, 
(juod  oani  ultra  [HumenJ  ducerct,  si  ad  pedem  suum  se  liga- 

(1)  Lisez  :  volunt. 


COLLECTIO   TERTIA.  407 

ret.  Quo  facto,  Rana  cum  Mure  aquam  intravit  et  in  medio 
flumine  Murcm  submersit. 

Sic  facit  mundus  amatoribus  suis. 

Vel  similis  est  mundus  arbori,  cui  Elephas,  cum  dormit, 
se  appodiat.  Sedvenatores,  cum  non  possint  eum  aliter  con- 
prehendere,arborcm  suceidunt  sic,  ut  Elephas,  more  consueto 
super  illam  appodians,  simul  cum  illa  cadit.  Qui  cum  surgere 
non  possit  a  venatoribus  conprehenditur.  Sic  qui  in  mundo 
confidit,  cum  mundo  ruit  et  a  demonibus  interftcitur. 

V  (XL).  —  [DE  REYNARDO   ET  LUPO.] 
Quomodo  dyabolus  decipit  usurarios. 

Reynardus  scmel  duxit  Lupum  ad  locum  multarum  car- 
nium.  Qui  cum  tenuis  per  foramen  ar[c]t(i)um  intrasset,  infla- 
lus  nimia  com(m)estione  exire  non  potuit.  Vigiles  vero,  exci- 
lati  per  clamorem  Reynardi,  I^upum  usque  ad  evacuationem 
fustigaverunt. 

Sic  denion  usurarium,  cum  per  congregationem  usura- 
rum  tantum  fucrit  inflatus  a  pelle  carnis,  ipsum  in  inferno 
fustigabit. 

VI  (XLI).  —  [DE   QUODAM   MILITE  ET  QUODAM  RELIGIOSO.] 

Quomodo  inflrmitates  prosunt. 

Quidam  Miles,  morbo  afflictus,  rogavit  quendam  Religio- 
sum,  ut  eo  orante  ad  Deum  a  morbo  suo  liberaretur.  Cui  Reli- 
giosus  ait  :  l)ic  michi,  frater,  in  quo  statu  magis  dirigis  ad 
Deum  intentionem  tuam,  dum  sanus  es  aut  dum  morbo  afflic- 
lus?  Cui  ille  ;  Dum  me  molestat  morbus,  totus  animo  suspiro 
ad  Deum;  cum  sencio  me  sanum,  totus  rebus  temporaiibus 
aspiro.  Et  dixit  vir  iustus  :  Oro  ut  Deus  te  conservet  in  statu 
egritudinis,  in  quo  plus  times  Deum. 

Unde  verbum  : 

Cum  fero  languorem,  fero  religionis  amorem ; 
Expers  languoris,  non  sum  memor  huius  amoris. 


408  ODONIS   FABULIS   ADDITA, 

VII  (XLII).  —  [DE   VENATORE   ET   BEATO   ANTONIO.] 

Non  est  laborem  ultra  posse  impendere. 

Quidam  Yenator,  veniens  per  silvam,  videns  (1)  beatum 
Antonium  cum  suis  monachis  gaudentem,  [et  hoc]  displicuit 
ei.  Quod  senex  inteiligens  ait :  Pone  sagittam  in  arcu  ettrahe. 
Et  fecit.  Iterum  dixit  :  Trahe,  et  iterum  trahe.  Dixit  Venator : 
Si  ultra  modum  traxero,  arcus  frangetur.  Dixit  ei  abbas  :  Ita 
est  in  opere  Dei  :  si  supra  mensuram  nos  laboraverimus,  defi- 
ciemus;  expedit  enim  aliquando  relaxari.  Hac  responsione 
f acta  Venator  contentus  est. 

Unde  verbum  : 

Interpone  luis  interdum  gaudia  curis. 

Dicitur  etiam,  quod  Johannes  evangelista  semel  lusit  cum 
Perdice,  et  cuidam  super  hoc  admiranti  respondit :  Delectasti 
me,  Domine,  in  factura  manuum  tuarum. 

VIII  (XLIII).  —  [DE  MAGISTRO   ET  SERVIENTE]. 
Gontra  [eos]  qui  faciunt  quod  prohibitum  eis. 

QuiJam  Magister,  cum  inpeteretur  a  suo  Serviente,  nec 
vellet  cessare,  quare  Adam  stulte  com(m)edit  pomum  feti- 
tum  (2),et  Magister  ipsum  cxcusassel  quod  propter  pronitateni 
peccandi,  et  tamen  paccm  non  haberet,  semel  inclusit  avicu- 
lam  inter  duas  scutellas;  ot,  recedens  a  domo,  prohibuit  ne 
aliquo  modo  inspiceret  intus,  sed  de  aliis  dedit  potestatem. 
Cum  Magister  reccssisset  de  domo,  cogitavit  quare  inspcctio- 
nem  prohibuisset.  Quid  plura?  ScutcUam  ap(p)eruit,  et  statini 
avis  avolavit.  Serviens  confusus  intra  se  ait  :  Quomodo  dya- 
bolus  mc  deccpit?  Rcversus  Magister  Scrvientem  tristem  inve- 
nit.  Quise  miscrum  confessus  est.  Magislor  quesivit  :  Vestra 

(i)  Ainsi  pour  vidit. 
(2)  l.isez  :  vctitum. 


COLLECTIO  TERTIA.  409 

avis  advolavit?  Et  sic  inpositum  est  ci  silencium,  quod  nun- 
quam  post  ea  Adam  vituperavit,  quoniam  nitimur  in  fetitum. 

IX  (XLIV).  —  DE   HEREMITA  ILVEM. 

Quidam  iuvenis  Hercmita  cum  Abbate  suo  ad  unam  civi- 
tatem  ivit,  ubi  mulieres  in  corea  conspexit.  Et  cuiusmodi  res 
esset  ab  Abbate  soUicite  quesivit.  Cui  Abbas,  asserens  esse 
anseresy  respondit.  Reversus  puer  in  claustrum  flere  cepit. 
Cui  Abbas  :  Quid  vis,  fili  mi?  Et  ilie  :  Volo  de  illis  anseribus, 
quos  vidi  in  civitate.  Tunc  Abbas,  convocatis  fratribus,  dixit : 
Fratres,  considerate  montem  (1)  sollicite,  quam  pericul[os]a 
sunt  mulierum  spectacula.  Nam  hic  puer  innocens,  qui  prius 
mulierem  non  viderat,  in  her[e]mo  nutritus,  solo  visu  sicest 
temptatus,  sic  est  igne  concupiscentie  succensus. 

X   (XLV).  —  LDE  DOMINO   ET   FAMULIS.^, 

De  ira  vel  iudicio. 

Quidam  nobilis  absentavit  se  ex  causa  a  bonis  suis  et 
reversus  invenit  agros  incultos  et  vineas,  quia  sei*vi  nichil 
laboraverant.  Ex  quo  valde  provocatus,  dixit  uni  familiorum 
(sic)  :  Si  non  essem  iratus,  ego  ostenderem  tibi  quantum  in 
ista  negligentia  me  ofTendistis. 

In  quo  docentur  iudices  et  prelati,  quod  non  debent  iudi- 
care  nec  corrigere,  quamdiu  sunt  provocati.  Ratio  est,  quia, 
sicut  aqua  turbida  et  mota  ostendit  faciem  inspicientis  tortuo- 
sam,  sic  homo  motus  et  iratus  habct  faciem  ct  rationcm  deor- 
dinatam  ct,  per  consequens,  iudicium  rationis. 

XI  (XLVI).  —  DE   VANA  GLORIA,   ARROGANTIA 

ET    SUPERBIA. 

Arrogantia  habet  tresgradus.  Primum  (sic)  est  quod  volunt 
videri  csse  quod  non  sunt,  vel  videri  habere  quod  non  habcnt. 

(1)  Ainsi  pout-filre  pour  mente. 


m  ODONIS   FABULIS   ADDTTA, 

Secundus  est  quia  hoc  quod  sunt  vel  habent  videri  volunt. 
Tertius  est  quod  volunt  viderl  super  alios.  Vana  gloria  similis 
videtur  vestice  (1)  inflate,  que,  quando  ventum  dimittat  in- 
clusum,  nichil  retinet  nisi  mundum  corium. 

XII   (XLVII).  —  [DE  ASINO  PELLE  LEONIS   INDUTO.] 

Quidam,  habens  Asinum,  omni  hora  cogitabat  quomodo 
bene  percuteret  eum,  quia  tardus  erat.  Et  Asinus  eius  omni 
hora  cogitabat  qualiter  eius  verbera  evaderet.  Semel  vadens 
in  grege,  invenit  pellem  Leonis  et  circumposuit  corpori  suo, 
cogitans  quod  sic  alia  animalia,  putantes  {sic)  eum  Leonem^ 
timerent  ipsum  et  etiam  Dominus  suus.  Procendente  autenM. 
tempore,  Dominus  querens  Asinum  in  grege  non  invenit,  sedl. 
rospiciens  in  montem  audivit  vocem  Asini  et  vidit  eum  aiiress 
extendentem.  Et  statim  cepit  eum  et  vehementer  percussit  , 
non  obstante  quod  alia  animalia  eum  tamquam  Leoncm  ha- 
buissent  et  timuissent. 

Sic  multi,  qui  se  extoUunt  uitra  id  quod  sunt,  licet  ab 
hominibus  aliqualiter  timeantur,  Deus  tamen  percutit  eos  in 
fine  eterna  pena,  ducens  de  montc  superbie  et  mittens  in  val- 
iom  exterioris  miscrie.  Por  Asinum  bene  peccator  dosignatur. 
quia,  sicut  Asinus  muitum  portat  in  parte  posteriori  ot  non 
in  anteriori,  sic  peccator  miiltum  cogitat  do  salute  corporis 
ct  parum  do  anima,  quo  ost  antorior. 

XIII  (XLVIII).  —  NOTA  DE  SYMEA  ET  MEUCATOHE  . 

Legitur  do  quodam  habonte  unam  Symoam  in  apotheca 
sua,  que  orat  ita  sagax,  quod  nuilus  aiiquid  in  ea  furari  pote- 
rat,  predicta  Symea  quin  vidorot.  Quadam  vice  contigit,  quod 
unus  Mercator  vonions  dixit  domino  apothocc,  quod  voilot  ali- 
quid  furtivo  subtrahoro  do  apothoca,  non  obstanto  quamcuiU' 
quo  Symea  custodiret.  lilo  pactum  facions  cum  alio  ot  aliu^ 

(1)  Ainsi  pour  vesira^. 


COLLECTIO   TERTIA.  411 

cum  illo  pro  certa  pecunia;  predictus  Mcrcator  apothecam 
intrans,  signa  et  modos  diversos  coram  Symea  faciens,  modo 
os  aperiendo,  modo  nasum  recuryando^  modo  oculos  cum 
duobus  digitis  claudendo.  Predicta  autem  Symea,  sic  etiam 
(sic  etiam)  volens  facere,  oculos  cum  duobus  digitis  claude- 
bat,  et  medio  tempore  dictus  Mercator  (et)  pecuniam  auferebat. 
Dominus  vero  apothece,  videns  quod  Symea  sic  decepta  erat, 
oum  (sic)  percutiens,  ostendens  quod  per  Mercatorem  fuerat 
sic  decepta.  Altera  vero  die  iterum  in  apothecam  intrans, 
voiens  eam  eodem  modo  decipere  ocuios  cum  duobus  digitis 
claudendo;  hoc  videns  Symea  ipsa,  econtra  oculos  cumduobus 
digitis  fortissime  apariens  (^iV),  (et)  quod  secundario  non  pos- 
set  decipi  Mercatori  indicabat. 
Moraliza,  sicutvis. 

XIV   (XLIX).  —  ITEM   DE  SYMEA   [ET  PULLIS]. 

Itom  de  Symea  legitur,  quod,  quando  procreavit  pullos 
suos,  inter  quos  semper  unum  plus  diligit  alio,  venator  autem 
veniens,  volens  carpere  Symeam  cum  pullis,  mater,  hoc 
videns,  recipit  pullos,  et  illum,  quem  plus  diligit,  in  dextro 
brachio  portans,  quem  vero  minus,  in  dorsum  ponens,  cur- 
rens  ad  arborem,  volens  venatoris  periculum  evitare.  Cum 
autem  arborem  querit  ascendere,  pullum  cariorem,  quem 
brachio  dextro  tenuit,  dimittere  cogitur,  quia  tunc  ascendere 
poterit,  ut  se  ipsam  eripere  possit.  Quem  vero  in  dorso  tenuit 
et  minus  dilexerat,  a  periculo  liberat  el  defendit. 

Moraliza,  sicut  placet. 

\V  (i^).  —   DE    LEONE    ET   ASINO. 

Loo  intempesta  nocte  venit  ad  domum,  in  qua  erat  Asinus. 
Ut  autem  intravit  Leo,  Gallus  excussis  alis  more  solito  cecinit 
Loo  nesciens  quis  esset  timuit  et  recessit.  Asinus  vero,  con- 
lisus  sua  fortitudine,  cum  rugitu  magno  insecutus  est  Leonem. 
At  ubi  vidit  eum  Leo,  sine  mora  occidit. 


412  ODONIS   PABULIS   ADDITA, 

Exemplum  hoc  docet,  ut  inimicum  fortiorem  nobis  fugia- 
mus. 

XVI  (LI).  —  DE   CERVO    [AD   FONTEM.] 

Cervus  venit  ad  fontem  ut  biberct,  et  aspiciens  vidit  um- 
bram  suam  in  aqua.  Considerans  autem  se  habere  comua 
grandia  et  fortia,  gavisus  est  valde.  Item  videns  se  haberc 
crura  gracilia,  dicebat  intra  se  :  Crura  sic  graciiia  quomodo 
possunt  sustinere  tam  grandia  et  tam  magna  comua  et  tantc 
fortitudinis?  Et  insequentibus  a  tergo  venatoribus  cogitavit 
intra  se  et  dixit  :  Cmra  ista  velocia  sunt,  et  per  ea  forsitan 
potero  evadere.  Dum  autem  nemus  sibi  intravit  vicinum,  here- 
bat  cornibus  inter  vepres  et  captus  est.  Tunc  dixit :  Spes  mea 
decepit  me;  credebam  enim  in  cornibus  meis  totam  meam 
inessc  fortitudinem. 

Excmplum  ilioram,  qui  per  ea,  in  quibus  confidunt,  facilc 
decipiuntur. 

XVII  (Lin.  —  DE   ONAGRO   ET   ASINO. 

Onager,  videns  Asinum  procurari  et  pasci,  dixit  intra  se : 
l^ulcrior  sum  isto  Asino,  et  lamen  non  ita  bene  procuratus 
sum,  nec  ita  diligcnter  enutrior  sicut  Asinus  istc,  ct  hoc  in- 
iustum  est.  Soquentidic  vidit  Onager  Asinumgravem,  sarcina 
onustum,  incedere,  ot  dixit  :  Justuni  ost  Asinum  pro  velle 
com(m)edere,  cum  multum  laboret,  et  ego  tota  die  permaneam 
otiosus. 

Exemplum  iliius,  qui  bonis  invidet  aiienis  et  postea  co- 
gnoscit  muitos  habundaro  diviciis  nec  carore  gravi  pondoro 
soilicitudinis. 

XVIII  (LIII).  —  DE    LEONE   ET  VLLPE. 

Leo,  pius  soiito  vigilans,  dobiiitatus  ost,  rccumbens  in  spe- 
lunca  sua.  Ad  quem  voniobant  cotoro  bostio,  ut  visitarent  et 
consolarontur  ouni.  Et  dum  appropinquaront,  com(m)odebat 


COLLECTIO   TERTIA.  413 

eas.  Venit  etiam  Vulpes  ad  visitandum  eum,  stans  de  foris 
ante  portam.  Cui  dixit  Leo  :  Veni  huc,  soror  mea,  ut  grata 
tecum  possim  miscere  coUoquia.  Respondit  Vulpes  :  Nequa- 
quam,  domine.  Quare?  inquit  Leo.  Cui  Vulpes  :  Video  qui- 
dem  intrantium  vestigia,  sed  redeuntium  nuUa  possum  in- 
tueri. 

Exemplum  sapientis,  qui  bene  sua  scit  disponere  negocia. 
Ita  etiam,  qui  intrat  infernum  numquam  exibit. 

XIX  (LVI).  —  DE   ASINO   [ONUSTO   SALE   ET   POSTEA 

SPONGIA]. 

Asinus  sale  onustus  incedebat,  et,  transiens  per  aquam, 
offenso  pede  corruit,  et  liquidum  factum  est  sal.  Asinus,  sen- 
tiens  se  exoneratum,  gavisus  est  valde,  et  ibat  viam  suam. 
Non  muUo  post  honustus  est  spongia,  et,  dum  transiret  per 
aquam,  cecidit,  ofTenso  pede.  El,  dum  spongia  aquam  multam 
sorbuisset,  Asinus  ita  honustus  est,  ut  vix  posset  incedere. 

Exemplum  iliorum,  qui  letantur  in  prosperis,  in  adversis 
vero  patientiam  necessariam  non  habent. 

XX   (LVII).  —  DE   ASIXO   [ET   HORTULANO]. 

Cuiusdum  Ortulani  Asinus  conquerebatur  pro  assiduo 
iabore,  dicens  sibi  iniuriantU  Quod  audiens  Ortolanus  {sic) 
vendidit  eum  molendinario.  Et  nocte  ac  die  laborabat,  et 
facta  sunt  Asini  [fata]  peiora  prioribus. 

Exemplum  illius,  qui  conqueritur  de  servicio  domini  sui 
ct  forsitai\  incidet  in  gravius. 

XXI  (LVlIi;.  —  DE    LEPORIBUS   ET   AQUILIS. 

Aquiiis  et  Leporibus  ad  invicem  pugnantibus,  Lepores 
perrexerunt  ad  Vulpes,  querentes  succursum.  Vulpes  dicen- 
tes  :  Libenter  vobis  succurremus,  si  vestram  prius  cognosce- 
remus  audaciam. 


414  ODONIS    FABULIS   ADDITA, 

XXII  (LIX).  —   DE   AQUILA   ET   COLLMBA. 

Aquila  ct  Columba  litigabant  ad  invicem.  Dixit  autem 
Golumba  :  Fere  per  singulos  menses  genero  puiios  et  grata 
sum  hominibus  pro  coUata  michi  ceiitus  fecunditate.  Cui 
Aquila  :  Et  inde  tibi  dolor  et  frequens  tristitia,  quia,  quanto 
plus  paris,  tanto  plures  de  pullis  tuis  ad  hominuni  delicatas 
epulas  moriuntur. 

XXIII  (LXI).  —  DE   ASINO    [ET  MERULA]. 

Asinus,  audiens  Merulam  modulatis  canere  vocibus,  que- 
sivit  ab  ea,  quo  cibo  uteretur  pro  eo  quod  sic  optime  caneret. 
Cui  Merula  :  Aerem  serenum  et  rorem  celi  pro  cibo  habeo. 
Tunc  Asinus,  emulus  voce  eius,  aperto  ore  yans,  attrahebat 
aerem,  expectans  rorem  celi^  donec,  debilitatus  fame,  mor- 
tuus  est. 

Exemplum  stulti^  qui  appetit  que  non  pertinent  ad  eum. 

XXIV   (LXII).  —   DE   ASINO    [ET  CANCRIS. 

Asinus,  cadens  in  lutuni,  cepit  eiulans  clamare  pro  co 
quod  non  poterat  egrcdi.  Cui  Cancri  dixerunl  :  Quare  plangis, 
cum  nos,  qui  longe  anto  cedimus  in  lutum,  minime  plan- 
gamus? 

Exemplum  delicatoruni,  qui  nichil  volunt  pati  adversi- 
latis. 

XXV   (LXIII).   —  DK   SUK   ET    LEENA. 

Sus  et  Lcena  litigabaiit  ad  inviccm.  Sus  autcm  dixit 
Lcenc  :  Ettu,  in  quo  to  iactas,  pro  qua  re  tantam  elevaris  in 
superbiam?  Labor  tuus  inanis  est,  ot  cum  per  annum  unum 
labores,  non  potes  habero  nisi  catulum  unum.  Ego  fecundacl 
grata  sum  hominibus,  ct  per  duos  quosquo  mensos  porto  xiiu 


COLLECTIO   TBRTIA.  415 

porcellos.  Respondit  :  Venim  cst;  sed  tu  paris  porcellos,  ogo 
ieonem. 

Exemplum  verbosi,  qui  multa  ioquitur  inutilia.  Sapiens 
autem  paucis  contcntus  est  verbis. 

XXVI   (LXIV).   —   DE    LLPO   ET   EDO. 

Lupus  accepit  Edum  de  Gapris  iuxta  vicum  unum.  Cui 
dixit  Edus  :  Letare  et  gaude ;  postea  com(m)edes  me  totum 
cum  gaudio.  Precor  autem  ut  cantes,  et,  dum  cantaveris,  ego 
saltabo,  et  sic  epulaberis  canendo,  me  coriante  (1)  saltante.  Ad 
hoc  cepit  Lupus  canere  et  Edus  saltare.  Audientes  hoc  canes 
illius  vici  impetum  fecerunt  in  Lupum,  quem  insecuti  ad  hoc 
conpulerunt  ut  Edum  relinqueret,  et  liberatus  est  Edus. 

Exemplum,  quod  aliquis  utitur  bonis  suis  in  pace  et  si- 
lencio. 

XXVII   (LXV).   —  DE    [ANU   ET]    MEDICO. 

Anus  quedam  patiebatur  in  oculis.  Facta  autem  conven- 
tione,  spo(s)pondit  Medicus  eam  curaturam.  In  domo  auteni 
vetule  plurima  erant  utensilia.  Cot(t)idie  Medicus  apponebat 
medicinam  oculis  eius  et  cot(t)idie  paulatim  furabatur  vascula 
eius,  donec  tota  domos  {sic)  evacueretur.  Tandem  convaluit 
Anus  illa,  que,  ut  vidit  domum  suam  spoliatam,  contristata 
est,  et  nolebat  Medico  suam  reddere  mercedem.  Medicus  con- 
venit  eam  coram  iudice.  Que  ait :  Nondum  convalui  ab  infir- 
mitate.  Cum  enim  oculus  meus  sanus  esset,  plurima  videbani 
in  domo  mea,  que  modo  non  video. 

Exemplum  sapientis,  qui  fraudc  fraudem  a  se  ponit  re- 
pellere. 

XXYIII  (LXVI).  —  DE  YESPA  ET  SERPENTE. 

Vespa  pungebat  aculeo  suo  caput  Serpentis,  et  Serpens 
angustabat.  Nitebatur  se  amovere  ab  ea,  nec  poterat.  Ut  au- 

(1)  IJsez  :  coram  te. 


416        ODONIS   FABULIS  ADDITA,   COLLECTIO   TERTIA. 

tem  vidit  Scrpens  se  non   posse  iuvare  (videns),  supposuit 
caput  quadrige  pretereunti,  et  ambo  mortui  sunt. 

Excmplum  quod   in   tantum    potes   inimicum  infestare, 
quod  tc  et  ipsum  occidet. 

X\IX   (LXVII).  —   DE    LEONE,   VULPE   ET   URSO. 

Leo,  Vulpes  et  Ursus  perrexerui^t  venatum.  Ceperunt 
autem  arietem  unum,  ovem  unum  {sic)  et  agnum  unum.  Dixil 
autem  Lco  :  Quis  ex  nobis  partietur  predam  istam?  Ursus  res- 
pondit  :  Ego,  domine.  Leo  dixit  :  Partire.  Ursus  dixit :  Tu^ 
domine,  habebis  arietem,  ego,  ovem...(l). 

(t)  Lc  resle  manque. 


JOHANNIS  DE  SCHEPEYA 

FA^ULiE, 

SECUXDUM     COLLEGU     MERTONENSIS     CODICEM     MS.     LATINUM 

CCXLVIII    EDIT£. 


(Fol.  2o\) 

EX   FABULIS  ESOPI  SAPIENTIS,  VIRI   MORALIS, 
QUAS  TRANSTULIT  ROMULUS  QUIDAM 

IN   LATINUM. 

I.   —  [LUl>US    ET   AGNUS.] 

Gontra  calumpniosos  causam  nocendi  qnerentes; 
eiusmodi  sunt  potentes  contra  pauperes. 

Agnus  et  Lupus  sitientcs  ad  riuulum  el  diuerso  venerunt. 
Sursum  bibebat  Lupus,  longeque  inferior  Agnus.  Lupus,  vt 
Agnum  vidit,  sic  ait :  Turbas  mihi  aquam  bibenti.  Agnus  vero 
pacienter  dixit :  Quomodo  eam  turbarem  tibi,  que  de  te  ad 
me  currit?  Cui  Lupus  :  Et  maledicis  mihi.  Et  Agnus  :  Non.  Et 
Lupus  :  Adhuc  mihi  loqueris.  Statimque  ei  vitam  eripuit. 

II.    —   LMUS    ET   RANA.] 

Gontra  insidiosos  et  ftraudnlentos. 

Mus,  vt  flumen  transiret,  auxilium  peciita  Rana.  lila  vero, 
fmgens  ei  velie  subuenire,  ligauit  sibi  mutuo  pedes  grosso  tilo, 
et,  incipiens  natare,  traxit  Murem  post  se.  Gum  autem  ad 
medium  fluminis  venissel,  cepit  mergore,  ut  Murem  pariter 

27 


418  JOHANNIS   DE    SCHEPEYA 

mergeret.  Quod  videns,  Mus  tenuit  se  fortiter  super  aquani. 
Quod  videns,  Miluus  supra  volitans  rapuit  vtrumque. 

111.   —   [CANIS   PER    FLUMEN   CARNEM  FERENS.] 

Gontra  cupidos. 

Ganis,  flumen  transiens,  partem  carnis  tenebat  in  ore  d. 
cum  vidisset  carnis  vmbram  in  aqua,  aperuit  os  vt  vmbram 
caperet;  et  sic  amisit  quod  tenebat. 

IV.  —  [VACCA,    CAPRA,   OVIS   ET   LEO.] 

De  societate  potentioram. 

Vacca,  Gapra  et  Ouis  com(m)itabantur  cum  Leone,  et,  ciini 
venatu  cepisse[n]t  ceruum,  factis  partibus,  ait  Leo  :  Ego  lollo 
primus,  quia  Leo;  secunda  pars  mea  est,  quia  forcior  vobis 
sum;  terciam  merui,  quia  plus  cucurri;  quartam  vero  qui  exi- 
gerit,  inimicum  me  habebit.  Et  sic  totam  predam  Leonis  ini- 
probitas  aspertauit  {sic). 

V.  —  ;leo,  lupus  et  vulpes. 

Alia  de  eodem. 

Leo,  Lupus  et  Vulpes  venantes  ceperuut  vaccam.  DiienHl 
aucam.  Quibiis  captis,  dixit  Leo  Lupo  :  Lupe,  partin»  pivdani 
nostram.  Cui  Lupus  :  Domine,  iibenter.  Domine,  quia  tu  es 
rex  nostor,  habebis  vaccam;  ego,  niinor  te  et  maior  Vulpe. 
habebo  ouem;  Vulpes  autem,  minima  nostruni,  habebit  au- 
cam.  Quo  audito,  Leo  iratus,  extento  brachio,  vnguibu;? 
extraxit  totani  pellom  de  capite  Lupi.  Et  dixit  Vuipi  :  Vulpe?, 
partire,  tu.  Cui  Vulpes  :  Domine,  quia  tu  es  dominus  noster 
et  rex,  habebis  vaccam;  domina  mea,  vxor  tua,  habebit  oueni, 
et  parui  tui  habebunt  aucam,  quia  tenera  est  et  pinguis.  M 
quem  Leo  :  Vuipis,  quis  te  docuit  ita  sapienter  partiri?  El 


FABUL-«.  419 

Vulpes  :  Dominc,  iste  ciim  rubeo  capitc,  ostcnso  Lupo  sangui- 
nolento. 

VI.   —   [LUPUS   ET   GRUS.] 

Gontra  ingratos. 

Lupus  dum  carncs  voraret,  os  vnum  intrauit  in  guttur 
eius,  et  male  vcxauit  cum.  Quercbatur  mcdicus,  ct  magnum 
salarium  promittcbatur.  Tandem  conducta  cst  Gru(e)s,  vt 
longo  colio  suo  et  rostro  os  extraheret;  quod  et  fecit.  Et  hoc 
facto,  salarium  suum  peciit.  Quo  audito,  Lupus  dixit :  Ingrata 
es  mihi,  que  (1)  capud  tuum  ab  ore  moo  sanum  extrahi  per- 
niisi^  et  tu  salarium  petis! 

VH.  —   [VULPES   ET   COUVUS.] 

De  vana  gloria. 

Cum  de  fenestra  Coruus  caseum  rapuisset,  altam  asocndit 
arborcm  cum  eo.  Vulpes,  cum  hoc  vidisset,  aspiciens  ad  cum 
dixit  :  0  Corue,  quis  tibi  similis  est,  et  pennarum  tuarum 
quantus  cst  nitor!  Quantus  dccor  esset,  si  vocem  claram  ha- 
buisses!  Nulla  auis  te  prior  fuisset.  At  ille,  dum  placcre  voluit 
et  voccm  suam  alcius  ostendere,  ore  patefacto,  cepit  clamare 
et,  per  consequcns,  caseum  amittere  et  Vulpi  cum  penitentia 
diniittere. 

VIII.   —  [CORNICULA   SUPERBA.; 

Alia  de  eodem. 

Cornicula,  vocala  ad  consilium  Auiuni,  vidit  se  ossc  om- 
nium  turpissimam;  propter  quod  mutuauit  de  ceteris  Auibus 
singulas  pennas,  vt  sibi  facere[t]  pallium  ad  tegendum  turpi- 
tudinem  suam.  Quo  facto,  venit  futuro  anno  ad  consilium  ipso 

(i)  Ainsi  pour  quL 


420  JOHANNIS   DE    SCHEPEYA 

pallio  inuolulo  superba,  presumptuosa,  celeras  Aues  vnguibus 
et  rostro  violentcr  inipetcndo.  Quo  viso,  dixerunt  Aues  :  Que 
est  ista,  que  sic  superbc  et  insolcnter  se  gerit?  Et  dixit  vna 
earum  :  Hec  est  Cornix  illa,  que,  anno  preterito,  mendicauit 
a  nobis  pennas  nostras  vt  suam  ex  eis  turpitudinem  operiret. 
Dcponamus  de  ea  querelam  principi  nostro  Aquile.  Audita 
itaque  qucrela,  Aquila  decreuit  vt  queiibet  arriperet  pennam 
suam  ab  eti.  Quo  facto,  apparuit  misera  ilia  in  sua  prima  tur- 
pitudine,  rccedens  a  consilio,  confusa  el  multiplicitcr  illusa. 

IX.   —   [GRACULUS   ET   PAVO.l 

Alia  de  eodem. 

Graculus  vna  die  pcnnas  Pauonis  casu  inucnit,  indeque 
sibi  indunientum  facicns,  ornauit  sc,  sociosque  pares  relin- 
quens,  Pauonibus  se  iunxit;  qui,  recognosccntes  eum,  peunas 
suas  ab  eo  dir(r)ipiunt,  maleque  rostris  et  pedibus  infestantes 
vix  semiuiuum  dimittunt.  Qui,  reuertcns  ad  gcnus  propriuni, 
audiuit  sibi  dici  :  Si  vestcs  tuas  quas  tibi  natura  dedit. 
amasscs,  tibi  suffecisscnt  et  hec  mala  que  recepisti  non  rece- 
pisses. 

X.   —  [lORMICA    ET   MISCA.; 
Alia  de  eodem. 

Orta  cstconteiicio  intor  Muscam  ct  Formicam,  quo  caruiii 
forct  diguior.  Miisca  quidom  dixit  :  Tu  nostris  laudihu^  coni- 
parari  non  potoris  :  in  capito  regis  sedoo;  de  immolatis  dii> 
prima  gusto;  matronis  nobilibus  oscula  proboo,  quoquo  libot 
libora  volito.  Tu  voro  in  linio  ot  puluoro  sonipor  hahilas.  ol 
pro  tuo  victii  niisoro  diro  laboras.  Gui  Formica  :  Iinproba 
postis,  contra  to  ipsam  hoc  dixisti.  Nunquam  oplala  venoris. 
quocunquo  vonoris,  vt  odiosa  fugaris,  flahollo  abigoris,  ot  op- 
tanlor  occidoris.  Ego  voro,  estate  sedula  laboro,  in  yome  do 
mco  laboro  lidolilor  viuo  ot  sccura  quiosco. 


PABUL.E.  421 

Xr.   -      RANA   RUPTA  ET  BOS.] 

Alia  de  eodem. 

Rana  vidit  Bouem  pasccntem,  ct  credebat  sc  sic  grossam 
fieri,  et  [vt]  pellcm  rugosam  inflaret  et  impleret  vento,  sufflauit 
igitur,  et  suis  natis  dixit :  Sumne  quanta  Bos  est?  Responde- 
runt  :  Non.  Inflauit  iterum  et  quesiuit.  Et  responsum  est  : 
Nihil  ei  simile.  Terlio  sic  inflauit  se  quod  rupta  pelle  crc- 
puit  et  mortua  est. 

Ideo  vulgariter  dicitur  :  Noli  te  tantum  inflare  vt  crepcs. 

XII.   —  [EQUUS   ET   ASINUS.] 

Alia  de  eodem. 

Equus,  ornatus  cclla  (stc)  decora  frenoque  aureo  ornatus, 
occurrit  Asinoonusto,  qui  ei  noncessit,  quia  oneratus  etlassus 
erat;  et  dixit  Equus  :  Nisi  me  conlinerem,  te  calcibus  rumpe- 
rem,  quia  mihi  occurrenti  non  cessisti  vel  saltem  in  genua 
non  cecidisti.  Territusque  Asinus  pre  eius  superbia,  taccns  et 
gemeYis,  transiit.  Et  non  multum  post  Equus,  ruptus  ac  maci- 
lentus  efl*ectus,  ad  villam  ductus  est,  vt  in  agros  portaret 
stercora.  Acceptis  itaque  rusticis  instrumentis,  per  viam  ibat 
stercoribus  oneratus.  Quem  tam  infelicem  Asinus  ipse,  in  prato 
pascens,  recognouit,  et  dixit :  Vbi  sunt  nunc  illa  ornamenta 
preciosa,  in  quibus  prideni  superbisti?  Vterc  nunc,  miser, 
nobiscumquc  rusticorum  oneribus  ct  ornamentis. 

XIII.    —    [CERVUS   AD  FONTEM.] 

Alia  de  eodem. 

Ceruus,  bibens  de  fonte,  cornua  sua  in  eo  magna  vidit  ct 
insignia,  et  multum  in  eis  gratulabatur.  Et,  dum  biberet,  audi- 
uittumultum  vcnatorum  et  canum  propium,  quantum  ct  fugit 


422  JOHANNIS   DE    SCHEPEYA 

in  densiorem  siluam,  vbi  a  vepribus  et  arborum  ramiculisper 
cornua  detentus  est,  ne  transire  posset;  et  dixit  :  Heu!  mihi, 
quia  decor  cornuum  meorum,  in  quo  tantum  superbiui,  me 
cogit  mori. 

XIV.   —  [ASINUS   ET   LEO.] 

Alia  de  eodem. 

Asinus,  occurrens  Leoni,  ait  ei :  Ascendamus  in  montis 
cacumen^  et  ostendam  tibi  quod  multi  me  timent.  At  Leo  subri- 
dens  ait  :  Eamus.  Gumque  venissent  ad  locum,  stans  Asinus  in 
edito,  emissa  voce,  clamauit  sue  (1)  more.  Quem  audientes, 
Vulpes  et  Lepores  et  alia  minuta  animalia  currere  ceperunt 
et  fugere  pre  vocis  terrore.  Cui  Leo  ait  :  Potuit  me  terruisse 
vox  tua  terribilis,  ne  (2)  te  nouisse[m]. 

XV.   —   [TORTUCA   ET   AQUILA.] 

De  ambicione  dignitatis  et  honorum. 

Tortuca,  manens  in  locis  imis,  conuenit  cum  Aquila  \1 
portaret  eam  in  superiora.  Constituta  itaque  mercede,  Aquila, 
sumcns  cam,  portauit  in  altum,  et  dixit  :  Ecce  nunc  es  vbi 
esso  voluisti.  Nunc  viderc  potes  que  nunquam  vidisti.  Cui 
Tortuca  :  Multa  quidem  video,  et  in  superioribus  consisto;sed 
mallem  esse  in  foramine  meo.  Quo  audito,  Aquila  permisit 
eam  cadcrc  et  omnino  perirc. 

XVI.   —   lARANEA,    MUSCA    ET   VENTUS.] 

Alia  de  eodem. 

Arauoa  ex  so  lila  trahit  et  telam  orditur,  et  totam  se  cuis- 
corat  vt  vnam  Muscani  capiat;  quam  cum  copit,  venit  venlus 
validus,  ot.  tolam  dissipans,  Aranoam  cum  Musca  disperdil. 

(1)  Ainsi  pour  siio. 

(2)  \Asez  :  ni. 


FABUL^.  423 

XYII.    —   [LIGNA    REGEM    ELIGENTIA.J 

Alia  de  eodem. 

Conucnerunt  Ligna  vt  oligerent  super  se  regem,etdixerunt 
Oliue  :  Impera  nobis.  Que  respondit  :  Non  possum  relinquere 
pinguedinem  meam,  vt  inter  Ligna  promouear.  Dixerimt  igitur 
Ligna  ad  Ficuineam  :  Impera  nobis.  Que  respondit  :  Non 
possum  relinquere  dulcedinem  meam*,utpromouear.  Dixerunt 
ad  Vitem  :  Esto  rex  noster.  Que  respondit :  Non  possum  dese- 
rere  vinum  meum,  quod  letificat  Deum  et  homines,  ut  presim 
vobis.  Dixerunt  deniquc  ad  Rampnum  :  Veni  et  impera  nobis. 
Respondil  Rampnus  :  Si  vero  me  regem  constituistis,  venite 
et  sub  umbra  mea  requiescite.  Si  vero  nolueritis,  egrediatur 
ignis  de  Rampno  et  deuoret  Cedros  Libani.  Ecce  Lignum  mi- 
nus  validum  regnare  concessit,  et,  nisi  regnet,  comminatur.  Me- 
iiora  vero  et  validiora  regnare  renuunt  et  suo  statu  contenta 
sunt. 

XVIII.    —  [AVES   REGEM   ELIGENTES.] 

De  Prelatis  ecclesiarum  et  eonun  offlcio  debito. 

Aues,  tenentes  suum  generale  capitulum,  voluerunt  sibi 
eligere  regem.  Dixit  igitur  vna  ceteris,  tanquam  aliis  sapien- 
cior  :  Eiigamus  Columbas  (1),  quia  nec  picat,  nec  laniat.  Et 
electa  est  et  prefecta.  Conuersabatur  tamen,  licet  esset  rex, 
inter  alias  innocenter,  solitam  simplicitatem  conseruans. 
Dixerunt  igitur  Aues  :  Rex  noster  nihil  valet,  nihil  facit,  quia 
non  percutit,  non  laniat ;  eligamus  alium.  Dixitque  vna  earum : 
Quam  eligemus?  Et  responsum  est  :EIigamus  nobis  Miluum  ; 
ipse  picat,  ipse  percutit,  ipsiB  laniat.  Miluus  igitur  rex  consti- 
4utus  primo  die  deuorauit  vnum  pullum,  secundo  secundum, 
tercio  tercium. 

Ideo  necessarium  esl  vt  prelatussciat  pascere,  sciatpicarc 

(I)  Lisez  :  Columbam. 


424  JOHANNIS    DE   SCHEPEYA 

et  quandoquc  percutere  subiectos^  ne  lasciuiant,  et  teneat 
medium  inter  nimiam  simplicitatem  et  nimiam  seueritatem. 

XIX.   —   [ARANEA,   MUSCA  ET   BURDO.] 

Alia  de  eodem. 

Aranea,  quando  venit  Musca  in  tclam  suam,  fortiter  sc 
ex(i)erit,  Muscam  capit  et  interficit.  Quando  vero  Vespa,  vel 
Burdo,  magnum  faciens  [sonitum],  venerit,  Aranea  cum  fesU- 
nacione  ad  foramen  redit. 

Sic  prelati  in  pauperes  sunt  seueri  et  audaces,  in  potentes 
vero  meticulosi  et  pacientes. 

XX.  —  [VULPES   ESURIENS  ET   GALLlNiE.] 

De  peccatis  ypocrisis. 

YulpeSy  vna  nocte  esuriens  et  algens,  venit  ad  gallinarium, 
petens  vt  sibi  aperiretur.  Et  dixerunt  Galline  :  Non  aperiemus 
tibiy  quiainimica  semper  fuisti  nobis.  Respondit  Vulpes  :  luro 
vobis,  non  vobis  nocebo.  Gallus  ct  Galline  aperiunt.  Ingres- 
susque  quieuit  et  calefacta  cst;  oblitaque  iuramenti  et  pro- 
missionis  sue,  occidit  vnam  Gallinam,  post  modum  aliam,  el 
sic  omnes  alias  turbauit. 

Tales  sunt  quidam  pauperes,  qui  vcniunt  ad  claustrum, 
non  vt  Deo  seruiant,  set  vt  bene  vestiantur  ct  pascantur,  et 
alios  perturbent. 

XXL    —    [VULPES    ET   OVKS.j 

Alia  de  eodem. 

Vulpes  cognouil  quod  grox  Ouium  ita  bene  se  custodiuil 
infra  limites  suos  et  in  canum  custodia,  quod  nullam  potuil 
contingere  ex  eis,  et  dixit  ad  seipsum :  Induam  me  pelle  ouina, 


FABUL.«.  425 

et  sic  inter  alias  Oues,  vt  Ouis,  ibo,  et  ita  potero,  cum  volucro, 
Oues  et  Agnos  deuorarc.  Et  sic  fecit. 

Tales  sunt  falsi  religiosi,  qui  sub  veste  ouina  sunt  lupi 
rapaces,  et  certe  melius  esset  habere  vicinum  vnum  ludeum 
vel  paganum  quam  talem  religiosum. 

XXII.   —   .OVIS  ALBA,   OVIS    MGRA,    ASINIJS   ET   IIIRCrS.] 

Alia  de  eodem. 

Ouis  alba,  Ouis  nigra,  Hircus  et  Asinus  contendebant  dc 
prerogatiua  religionis.  Alba  dixit  :  Albedo  mea  signat  inno- 
cenciam  et  sanctitatem,  et  ideo  precello.  Nigra  dixit  :  Nigra 
sum  exterius,  sed  interius  formosa.  Asinus  dixit  :  Immo  ego 
sanctior  sum,  quia  crucem  in  humeris  porto  et  imitor  cnici- 
fixum.  Hircus  vero  dixit  :  Ego  sanctior  sum  omnibus  vobis, 
quia  vtor  cilicio,  barbam  habeo  prolixam,  ne  pulcher  appa- 
ream  in  mundo. 

Per  hecanimalia  omne  genus  regularium  potestdesignari. 
Sed  ve  signis  sine  signato ! 

Sanctum  nuUa  facit  nigra,  candida(ue)  vestis  ouina, 
Nec  quemquam  iustum  facit  vmquam  crux  asinina. 
Si  quem  barbatum  faciat  sua  barba  beatum, 
In  mundi  circo  non  esset  sanctior  hirco. 

XXIII.    —    [MUS   ET  CATUS.i 

Alia  de  eodcm. 

Mus  cecidit  in  fcces  seruisie  {sic),  ita  quod  exire  non  potuit. 
Catus  vero  transiens  audiuit  eam  pipantem,  et  dixit  ei  :  Quid 
clamas?  Respondit  Mus  :  Hic  cecidi  et  exire  non  possum.  Et 
Catus  :  Quid  dabis  mihi,  si  te  extraxero?  Yeniesne  ad  me, 
cum  te  vocauero?  Cui  Mus  :  Firmiter  promitto.  Catus  itaque 
eam  extrahit  et  abire  permisit.  Altera  die,  Catus  esuriens  venit 
ad  foramen  Muris,  vocans  eam  vt  ad  se  veniret;  et  respondit : 


426  JOHANNIS    DE   SCHEPEYA 

.  Nolo.  Cui  Catus  :  Fidcntcr  promisisti  mihi.  Et  Mus  :  Sic,  scd 
in  cbrietate  fui(t). 

Sic  plurcs,  cum  infirmanlur  vcl  alico  (5tc)modo  tribulantur, 
promittunt,  voucnt  iciunare,  pcregrinari  et  vitam  emendarc; 
scdy  ccssantc  causa,  ccssat  ciTectus  promissorum  et  votorum. 

XXIV.    —   [COLUMBiE   ET  AQUILA.] 

De  iadicibns  et  eoram  oflLcio. 

• 

Columbe  conqueste  sunt  Aquile,  regi  suo,  de  Accipitre, 
quod  frequenter  raperet  socias  earum  et  comederet.  Aquila, 
audita  querela,  quasi  multum  irata,  leuato  rostro  dixit  alta 
voce  :  Clac.  Quo  audito,  Colutnbe  grauise  sunt,  dicentes  :  Ecce 
qualitcr  tcrribiliter  insonuit;  ccrte  bonam  faciet  nobis  iusti- 
ciam.  Altcra  dic  rapuit  Accipiter  Columbam  et  comedit^  et 
iterum  conquerebantur  Aquile,  ct  audierunt  iterum  :  Clac.  El 
sic  tcrcio,  et  nihil  alias  rccepcrunt  cmcnde  {sic). 

Sic  est  de  iudicibus  modernis,  qui  sempcr  dicunt  conque- 
rentibus  optimas  causas  ncc  unquam  reddunt  iudicia,  donec 
parcium  cxhauriant  marsupia. 

XXV.    —   [CORVLS    ET  COLUMBA.] 

De  impietate  dominorum  et  balliuorum. 

Coruus  rapuit  puUumCoIumbe.  Quo  audito,  vonit  Coliimba 
ad  nidum  Corui,  supplicans  vt  sibi  rcddereiur  pullus  suus:  el 
aitCoruus  :  Scisnc  cantare?  Cui  Columba  :  Scio.  Ei  Coruus : 
Canta  igitur,  si  vis  habere  pullum  tuum.  Columba,  ex  hoc 
il(I)araia,  cantauit.  Cui  Coruus  :  Non  placet  mihi  cantus  iste; 
canta  melius.  Columba  iterum  alciori  voce  canlauit  prout  alcius 
potuii,  ct  dixit  Coruus  :  Certe  nec  adhuc  placct  mihi  cantus 
tuus.  EtColumba  :  Certe  melius  cantare  noc  noui  nec  possuni. 
Et  Coruus  :  Nec  habere  potcris  pullum  tuuni.  Et  sic  douorauil 
eum  cum  impia  coniuge  sua. 


FABUL^.  427 

Sic  est  de  impiis  dominis  et  eorum  balliuo,  qui  capiunt 
pauperum  tenencium  pignora,  nec  liberant,  donec  redimantur 
ad  eorum  voluntatem. 

XXVI.    —    [TRAHA  ET   BUFO.l 

Alia  de  eodem. 

Thraa  semel  transiuit  super  Bufonem ;  vnus  dens  fregit 
sibi  capud,  alius  dorsum,  tercius  tibiam,  ita  quod  miser  totus 
confringeretur,  et  ait  :  Maledicti  tot  domini ! 

Ita  possunt  dicere  pauperes  tenentes,  qui  habent  super  se 
malos  dominos,  peiores  senescallos  et  pessimos  eorum  minis- 
tros,  qui  nihil  intactum  relinqunt,  quia  quod  vnus  dimittit, 
alius  non  omittit. 

XXVII.   —  [DIVES   ET   VIDUi*:   VACCA.] 

Alia  de  eodem. 

Diues  quidam,  habens  plures  vaccas,  vidit  quamdam  Vi- 
duam,  tenentem  suam,  haberc  vnam  pinguem,  quam  ipsa 
cotidie  pastebat  manu  sua,  et  dixit  Diues  ministro  suo  :  Quere 
vaccam  Vidue  illius,  quia  pinguis  est.  Qui  sic  fecit.  Et  dixit 
Vidua  cum  lacrimis  :  Quare  aufert  mihi  dominus  meus  vac- 
cam  meam  vnicam,que  mihi  sustentat  vitam,  cum  ipse  plures 
habeat?  Et  dixit  minister  :  Nescio  causam;  sed  oportet  me 
perficere  preceptum  domini  mei.  Adduxit  itaque  minister  vac- 
cam  ad  dominum,  quam  ipse  statim  occidit,  et  partem  eius 
ad  coquinam  coquende  transmisit.  Et  cum  sederet  ad  men- 
sam,  paruo  morsello,  quem  de  ipsa  vacca  gustauit,  strangu- 
latus  est. 

Sicque  timeant  tales  domini  et  eorum  ministri  quod  dicit 
Ysidorus,  libro  de  summo  bono  III,  c.  lxi  :  Audiant  qui  pre- 
sunt  populis,  quod  pro  temporalibus  molestiis,  quas  illis 
ingerunt,  eternis  incendiis  cremabuntur. 


428  JOHANNIS   DE    SCHEPEYA 

XXVIII.    —   [MILVLS   ET   PERDICUM   CLNEUS.] 

De  avaritia. 

Miluus  vidit  cunoum  Perdicum  per  iter  quicsccntem,  et 
volens  eum  capere  iecit  se  super  eum  toto  corpore  :  quosdam 
occupauit  vnguibus,  quosdam  alis,  et,  cum  omnes  occupare 
niteretur,  superuenit  Sagittarius,  et  videns  Miluum  sic  occu- 
patum,  sagittauit  eum;  et  pre  sua  cupiditate  perdidit  seipsum 
et  predam,  iuxta  illud  vulgare  :  Qui  totum  cupit,  totum  perdit. 

XXIX.   —   [FORMICiE   ET   SUS.] 

Alia  de  eodem. 

Formicc  per  totam  estatem  ct  autumpnum  soI[l]icitc  labo- 
rant,  et  colligunt  in  aceruum  suum  grana  et  alia,  vnde  viuere 
possint  in  yemc,  et,  cum  totum  compleuerint,  venit  Sus  cum 
porcellis  suis,  et,  aceruum  aperiens,  quicquid  congregatum 
cst  dissipat  et  consumit. 

Sicest  de  auaris,  quod,  cum  omnia  congregauerint,  super- 
uenit  yemps,  mors,  et  post  mortem  archidiaconus  cum  offi- 
ciali  etministris  suis,  vol  dominus  terreus  cum  balliuis  suis, 
et  onimia  dissipant  ct  consumunt,  iuxtaillud  Euangelii :  Misor, 
que  congrogasli,  cuius  orunt,  quando  [sint]  non  tua,  sed  ali- 
orum? 

XXX.    —    [DUO    SOCH,    FALLAX,   VEHAX,    ET   SIMI.E.j 

De  Adulacione. 

Duo  Socii  ibant  per  viam,  et  dixit  allor  altori  :  Firmabo 
tecum,  quam  plus  lucrabor  por  mondacium  quam  tu  per  veri- 
latem.  Respondit  :  Et  ogo  ocontra.  Constiluta  itaque  firnia- 
cionis  ccrtitudino,  progredientos  venorunt  in  quemdam  cu- 
neum  Symiarum,  que  dixorunt  viatoribus  :  Quiduobis  vidotur 
do  comitantia  ista?  Et  dixit  mondax  :  Vos  estis  pulcherrima 
intor  omnia  animancia  post  hominom,quia  hominibus  spocia- 


FABUL^.  429 

litor  assimilamini  ot  in  vultu  et  in  spiritu.  Et  vlterius  multum 
commendauit  eas.  Que  verba  Simie  multum  grata  habuerunt 
ot  multa  mendaci  dederunt.  Querebant  iterum  de  alio  quid  ei 
de  ipsis  videretur.  Qui  respondit :  Vos  estis  misere  et  turpes 
Simie,  nec  habetis  de  vestro  unde  vestrum  posterius  possitis 
velare.  Simie,  ex  hoc  in  iram  concitate,  lacorauerunt  oum 
dontibus  et  vnguibus,  ct  vix  semiuiuum  dimiserunt. 

Sic  est  diebus  modernis,  quia  mendacium  diligitur  ot  vo- 
ritas  oditur,  et  sic  adimpletur  illud  : 

Et  quandoque  nocet  omnia  vera  loqui. 
XXXI.    —    [ASINLS   DOMINO    BLANDIENS.l 

De  Inuidla. 

Asinus  vidobat  cotidie  Dominum  suum  Cani  domus  blan- 
diri  et  de  mensa  plura  largiri,  et  c  contrario  Cancm  Domino 
blandiri  et  in  eum  pedibus  sallare  vsquo  ad  poctus  suum,  et 
dixit  apud  se  :  Si  Dominus  meus  animalsic  immundum  diligit 
et  ociosum,  quanto  magis  diliget  me,  qui  ei  in  multis  vtilibus 
seruio,  si  ei  blanditus  fuero!  Occurrcns  itaque  Domino  suo 
volocius»  profucrint  (1)  suo  moro  cantans,  ot  louans  podes 
suos  anteriores  posuit  super  humeros  eius,  ot  faciom  cius  lin- 
gua  lingobat,  non  tam  faciem  quam  voslos  oius  deturpando 
ot  Dominum  suo  pondore  grauitor  onorando.  Dominus  autom, 
stupeCactus  ot  crodons  Asinuni  vosanum,  clamoro  suo  fami- 
liam  excitat;  que,  fustos  arripiens,  Asinum  egrogio  vorborat 
ot  vix  semiuiuum  abiro  pormittit. 

XXXII.    —   [SIMIA   ET   VULPES.] 

Alia  de  eodem. 

Simia  videns  Vulpem  haboro  longam  caudam,  rogauit  oam 
vt  sibi  daret  aliquam  partom,  vt  suura  postorius  tegorot,  asso- 
rons  cam  totam  sibi  esso  onori  ot  non  vtilitati.  Cui  Vulpos 

(1 1  Lisez  :  prosihut. 


430  JOHANNIS    DE   SCHEPEYA 

respondit :  Longior  fiat  et  maior,  ita  (vt)  eam  per  terram,  pc- 
tras  et  spinas  traham,  ne  tu  meo  tegmine  pulchrior  fias!  Cui 
Symia  :  Multum  auarus  es,  qui  de  eo  quod  tibi  superest,  indi- 
genti  non  largeris  (1). 

XXXIII.   —   [ASIM  S  ET  PORCUS.] 

Alia  de  eodem, 

Asinus  videns  quod  Porco  dabatur  in  domo  panis,  pul- 
mentum  et  alia  quedam,  grossusque  et  [pinguisl  fiebat.  cl 
quod  in  nullo  laborabat  nisi  in  comedendo  et  dormiendo. 
loquebatur  secum,  dicens  :  Ego  cotidie  grauiter  laboro,  pun- 
gor  et  verberor,  et  parum  mihi  datur  ad  vescendum.  Certc 
fingam  me  infirmam  (yic);  et  fecit  sic.  Et  veniens  mane  Domi- 
nus  domus  ad  stabulum  et  inueniens  Asinum  contra  morem 
iacentem,  stimulauit  eum  dicens  :  Surge.  Et  Asinus,  eleuans 
modicum  caput,  reclinauit  et  iacuit  suspirans.  Et  ait  Dominus 
Domine  domus  :  Asinus  noster  infirmatur ;  habe  curam  illius. 
Domina  itaque  fecit  eum  portari  in  domum  et  poni  iuxta  Por- 
cum,  et  ministrauit  ei  panem  et  farinam  et  aquam.  Asinus  in 
principio,  vt  suam  fictionem  tegeret,  parum  comedit,  et  post- 
moduni  magis  ot  magis,  et  eepit  bene  impinguari;  et  dixit 
intra  se  :  Modo  habeo  bonum.  Cum  autem  Porcus  soeius  suus 
fuisset  ad  plenum  impinguatus,  vocatus  est  caniifex,  qui  ve- 
niens  percussit  Porcum  securi  in  capite  el  occidit  euni.  Quod 
videns  Asinus,  tremefactus  multum.  ait  iutra  se  :  Est  ne  hio 
finis  impinguacionis  et  quietis?  (]erte  lualo  lalmrare  el  nioir 
prislino  pasei.  Et  statim  exiuit  in  curiaiu,  saltans  et  rudeii^ 
coram  Doniino  suo.  Et  sic  restitutus  est  suo  oflicio. 

XXXIV.    —    [CUCILA    KT    Bl  RNKTA.; 

De  ingratitudine. 

(lucula   posuit  ouum  suum  in  nido  Ihirnete.  Hurneta  «*x 
ouo  illo  cubando  produxit  pulluui,  (»t  nutriuit  tan({uam  suuni. 

(1)  Lisoz  :  largiria. 


FABULyE.  431 

Cum  aulem  magnus  factus  fuissct  pullus,  ille  deuorauit  Bur- 
nctam,  nutricem  suam. 

Maledicta  sit  talis  nutritura ! 

XXXV.    —   [VULPES   ET  NAUTA.] 

Alia  de  eodem. 

Vulpes,  volens  mare  transire,  rogauit  Nautam  vt  se  trans 
ferret;  quod,  naulo  constituto,  Nauta  fecit.  Cum  autem  iam 
ad  aliud  litus  ventum  fuisset,  Nauta  peciit  naulum.  At  Vulpes 
minxit  super  caudam,  et  aspersit  oculos  Naute  et  quasi  exce- 
cauit  eum,  et  saltauit  ad  terram  extra  nauem.  Et  dixit  Nauta  : 
Malum  salarium  reddidisti  mihi.  Cui  Vulpes:  Aliter  iieri  non 
potuit,  iuxta  illud  quod  scriptum  est  : 

Seniicium,  dico,  perdit  qui  seruit  iniquo. 
XXXVL    —   [SERPENS    ET   HOMO.] 

Alia  de  eodem. 

Sc|.pen8  iacebat  super  terram  congelatam  et  multum  alge- 
bat.  Quidam  transiens  hoc  vidit,  et,  pietate  motus,  posuit  eum 
in  sinum  suum,  ut  calefieret.  Qui,  cum  calefactus  fuisset,  pu- 
pugit  hominem  grauiter.  Cui  homo  :  Quare  me  pungis,  qui 
te  posui  in  sinu  meo  pro  bono  tuo?  Et  Serpens  :  Nescis,  stulte, 
quod  semper  fuit  et  erit  inimicicia  intcr  hominem  et  serpcn- 
tem,  et  nescis  quia  scriptum  est  :  Serpens  in  sinu,  mus  in 
pera  et  ignis  in  gremio  male  remunerant  hospites  suos?  Et 
ideo  quod  feci  tibi,  natura  me  facere  coegit. 

XXXVIL    —   [LEO,    VULPES   ET   LUPUS   EXCORIATUS.] 

De  odio  inueterato. 

Leo  quodam  die,  grauiter  infirmatus,  mandauit  pro  Vulpe, 
vt  consilium  sibi  daret  sanitatis.  Vulpes  venit,  vrinam  inspi- 


432  JOHANNIS   DE    SCHEPEYA 

cit,  pulsum  et  timpera  (1)  tangit,  et  dixit :  Dominey  grauiter 
infirniaris  et  causa  tue  infirniitatis  est  summe  frigida,  et  ideo 
oportet  quod  vtaris  calidis.  Et  dixit  Lco  :  Magister,  dic  mihi 
quibus.  Et  Vulpes,  vindicari  volens  de  Lupo  quem  odit  natu- 
raliter,  dixit  Leoni  :  Domine,  consulo  quod  prouideas  tibi  de 
pellicio  de  pelle  Lupi,  quia  optimum  erit  tibi  et  seruabit  te 
ab  omni  frigore.  Leo  credi[di]t  consilio  medici,  et,  mandans 
pro  Lupo,  fecit  eum  viuum  excoriari  et  tunc  dimitti. 

Et  hoc  cst  quod  vulgariter  dicitur  :  Qui  parum  me  diligit, 
parum  bonum  de  ipe  dicit. 

XXXVIII.  —   [LEPORARII,   MASTIVI   ET  LUPI.] 

Orta  inter  Leporarios  et  Mastiuos  graui  discordia,  con- 
stitutus  est  inter  eos  dies  belli.  Quod  audientes,  Lupi,  utro- 
rumque  inimici,  venerunt  vt  viderent  pugnam.  Pugnantibus 
itaque  inter  se  canibus,  muiti  eorum  mortui  sunt,  multi  debi- 
litati.  Yidentes  autem  hoc,  Lupi,  et  tempus  iamdiu  optate  vl- 
cionis  iii  canes  adepti,  irruerunt  vnanimiter  in  eos,  et  omnes 
occidentes,  regioncm  eorum  cum  suis  omnibus  occupauc- 
runt,  iuxta  illud  Lucai,  xi  (2)  :  Omne  regnum  in  se  diuisum 
desolaliilur.ol  plol)is  omnis  virUis  vnila  maior  est  se  dispei^a. 

XXXIX.  —    [AULILA    KXCECATA    ET    COUVl  S. 

Alia  de  eodem. 

Acjuila  qiiadam  vico  grauabatur  in  ooulis,  ot  mandauit  pro 
Corno,  qui  ost  modicns  auium.  Cornns  venit,  ot  inspoctis 
oculis  Aqnilo  dixit  :  Uono  noni  cansas  tno  inlirniitatis:  faciani 
tibi  bonnni  omplastnim,  qnod  sanabit  to  fostinantor.  Volens 
i^^ilur  oani  oxcocaro,  qnia  oani  odio  habuit  pro  eo  quod  pullos 
snos  rapnisset,  tomporanit  paritor  spur^oam,  topo  (3)  ot  allin. 
ot  apposnit  ocnlis  oins.  Et  oxcocata  ost.  Quod  vidoiis.  Coruu> 

(1 '  Aiiisi  poiir  tcwponi. 

(•2    l]vangil<'  selon  S.  Liu\  C.  xi,  v.  17. 

y.\.  \a>c7.  :  cwpe. 


FABUL^E.  433 

rapuit  puUos  Aquile  ct  dcuorauit.  Insuper  ipsam  Aquilam 
multiplicitcr  infestauit...  (I).  Respondit  Coruus :  Quamdiu  vi- 
disti,  non  potuimedc  tc  vindicarc  ncc  etiam  pullos  tuosdeuo- 
rare,  Nunc  autem  in  omnibus  compleui  votum  mcum. 

Hoc  bene  verificat(ur)  illud  Menece  (2)  :  Male  sccum  agit 
eger,  qui  medicum  sibi  accipit-suumhostcm. 

XL.   —   [LEO   SENEX,  APER,  TAURUS   ET   ASINUS.] 

Alia  de  eodem. 

Leo,  grauatus  etatc  et  fcbribus,  iaccbat  spiritum  trahcns 
cxtremum.  Superucnit  Apcr  spumans  dontibus,  vcterem  iram 
e[ff]undcns.  Taurus  cornibus  cor[p]us  eius  vndiquc  confodit. 
Asinus  pedibus  suis  cum  attriuit.  Et  dixit  vix  spirans  cum 
gemitu  :  Heu !  cum  essct  virtus,  erat  honor ;  fuit  et  timor, 
immo  ct  opinio  mea  terruit  plures.  Deficicntibus  autem  viri- 
bus,  dcficit  honor. 

Hic  verificatur  illud  Boecii,  libro  de  Consolatione  philoso- 
phie  lu,  [prosa  5]  :  Quem  felicitas  amicum  facit,  infortunium 
facit  inimicum. 

XLL  —  [AVES,  QUADRUPEDES   ET  VESPERTILIO.] 

De  infldelitate  et  inconstantia. 

Quadrupedes  gesscrunt  bellum  cum  Auibus.  Vcspertilio, 
dubios  ct  graucs  eucntus  attendens  ct  acicm  Quadrupedum 
maiorem  videns,  contulit  se  ad  illos  quasi  ad  vincentes,  ct, 
subite  [sic)  vinccntibus  Auibus,  iunxit  sc  illis.  Tandcm  paci- 
ficatum  est  inter  partes.  Vespcrtilio  igitur  Auium  scntentia 
condempnatus  est  pro  co  quod  suos  rcliquissct  ct  plcnius 
ex[s]poIiatus,  vt,  lucem  fugiens,  noctibus  mcdiis  volaret. 

Sic  quoque  qui  duabus  partibus  se  obnoxium  commiserit, 
hinc  inde  ingratus  et  odiosus  viuit. 

(1)  Ici  le  copiste  a  omis  les  reproclies  de  TAigle. 

(2)  Ainsi  peut-^tre  pour  Senecse. 

28 


m  JOHANNIS   DE   SCHEPEYA 

XLII.   —   [SIMIA  ET  NUCES.] 

Alia  de  eodem. 

Symca  libcntcr  comedit  nucleos  nucum.  Sed,  quando  gustat 
de  cortice  et  inuenerit  eum  amarum,  abicit  totam  nucem. 

Tales  sunt  qui  ad  tempus  credunt,  et  in  tempore  temptu- 
cionis  reccdunt. 

XLIII.   —  [LEPORES   ET  RAXiE.] 

Gontra  meticalosos. 

Lopores,  cum  audirent  strepitum  venatorum  et  canum  post 
se,  valde  timuerunt,  et  consilium  inierunt  vt  se  precipitarcDt 
propter  assiduos  metus  qui  eis  euenerunt.  Et  cum  venissonl 
ad  (h)oram  fluminis  cum  magno  impetu,  Rane,  que  ibi  erant, 
tremefacte  miserunt  se  in  flumen.  Lepores  vero,  cum  id  vidis 
sent,  dixerunt :  Sunt  et  alii  timidi  sicud  et  nos ;  sequamureos 

Quicumque  igitur  malum  tol(l)erare  non  potest,  mala  con- 
sidoret  aliorum. 

XLIV.    —   [MGNS    PARTfRfENS.' 

Alia  de  eodem. 

Mons  quidam  parturions  odidit  gemitus  horribilcs,  ita 
quod  oninos  audionlcs  oxtra  so  fiorcnt  pro  timoro.  Tandom 
parliiriit  murcm.  Cuius  facii  fania  stalim  volat  por  provin- 
ciimi,  ot  omncm  priorom  amouit  timoroni. 

XLV.  —  itestl:i)0  et  corma  sla.^ 

Alia  de  eodem. 

Te.-ludo,  dum  in  moJIibus  cst,  oxoril  so  a  tosta,  et  coriiua 
orii;^  supoibo.  Si  autom  impingat  in  palcam  vel  in  spinam 
statifu   cornua   rotrahit,  ot  sc    totam  infra  testam   reclinli*- 


FABUL^.  435 

Tales  sunt  cpiscopi  ct  prelati  meticulosi,  qui  pro  aliquo 
temporali  incommodo  abscondunt  se  nec  se  opponunt  murum 
pro  domo  Domini. 

XLVI.   —    [FORMICA   ET  CICADA.] 

Gontra  pigros  et  desidiosos. 

Formica  frumentum,  quod  in  estate  collegerat,  extrahebat 
in  yeme,  vt  siccaret  contra  solem.  Superuenit  Cicada  fame- 
lica  et  macilenta,  rogans  vt  mutuaret  vel  daret  ei  de  cibo,  vt 
viuere  posset.  Cui  Formica  dixit  quid  faciebat  in  estate.  Cui 
illa  :  Per  siluas,  sepes  et  prata  ibam,  cantans  et  exultans. 
Formica  respondit  :  Si  in  estate  cantasti,  in  yeme  salta. 

Quia  scriptum  est :  Qui  non  laborat,  non  manducet  (1),  et, 
si  mercede  dignus  est  operarius  (2),  non  operantem  nulla 
merces  contingat. 

XLVIL   —  lACCIPITER   ET    MILVLS. 

Alia  de  eodem. 

Accipiter  una  die  obuiauit  Miluo  in  aere,  et  agressus  eum 
acriter  prostrauit  ad  terram  et  tenuit  sub  se,  et  dixit  ei  :  Miser, 
nonne  tam  grossum  cor[p]us  habes  tu,  sicut  ego?  Respondit 
Miluus  :  Immo  grossius.  Nonne  pedes  et  vngues  ita  fortes? 
Respondit  :  Immo  forciores.  Nonne  rostrum  ita  durum  et  acu- 
tum,  sicud  ego?  Respondit  :  Immo.  Et  addidit  Accipiter :  Et 
quare  igitur  permittis  me  minorem  te  et  debiliorem  te  sic 
tenere  sub  pedibus?  Respondit  Miluus  :  Certe  cor  mihi  deficit, 
et  idco  vires  mihi  non  sunt. 

XLVIII.    —   [MIS   DOMESTICA  ET   CAMPESTRIS.] 

Contra  gulososos  et  delicatos. 

Mus  domestica  querebat  a  campestri  que  comederet,  et 
qualiter  viueret.  Que  respondit  :  Quandoque  duras  fabas  et 

(!)  Epitre  II  do  S.  Paul  aux  Thessaloniciens,  C.  nr,  v.  iO. 
(2)  Evang.  selon  S.  Lnc,  C.  x,  v.  7. 


436  JOHANNIS   DE   SCHEPEYA 

quandoque  sicca  grana.  Dixitque  domestica  :  Mirum  est  fame 
non  mor[i]eris.  Quesiuit  e  diuerso  siluestris  a  domestica  :  Et 
qui  comedis  tu,  bona  soror?  Que  rcspondit:  Pingues  carnes, 
album  panem,  caseum  et  butirum.  Veni  igitur,  ut  prandeas 
mecum  et  videas  modum  vite  mee.  Et  sic  factum  est.  Sedentes 
igitur  homines  ad  mensam  proiecerunt  m  aream  morscUos  et 
micas.  Et  domestica  ad  campestrem :  Exi  de  foramine;  ecce 
quanta  bona  proiciunt.  Exiit  itaque  et  cepit  vnum  morsellum. 
Etsaltauit  Catus  post  eam,  et  vix  euasit  ad  foramen;  dixitqae 
domestice  :  Habesne  cotidie  talem  exploratorem  intentum  te 
deuorare?  Cui  illa  :  Certe  sic;  nam  parentes  meos  et  fratres  et 
sorores  ipse  deuorauit.  Et  ait  campestris :  Nollem  habere 
totum  mundum  cum  tanto  periculo ;  redire  volo  ad  habitaca- 
lum  meum  et  viuere  more  consueto. 

Quia  scriptum  est :  Melior  est  buccella  sicca  cum  gaudio 
quam  plena  domus  victimis  cum  iurgiis  (1). 

XLIX.  —  [CANIS   ET  LUPLS.] 

Alia  de  eodem. 

Lupus  quadam  die  obuiauit  Cani  bcne  pasto  et  pingui,  el 
quesiuit  ab  eo  :  Dic  mihi,  frater,  vnde  es  ita  pinguis?  Cui  ille : 
Dominus  meus  et  tota  familia  diligunt  nie  etdant  mihi  panem 
ctcarnesetaliabona  sufficientia,  quibus  bene  pascor  et  pinguis 
sum;  et,  si  velis  mecnm  venire  et  mecum  morari.  pasceris 
sicud  ego.  Cui  Lupus  :  Bonum  esset  mihi,  quia  in  magna 
parcitate  viuo  ct  modicum  cibum  meum  cum  magno  labore  et 
timore  pcrquiro.  Sed  dic  mihi,  bone  frater,  vnde  est  quod  col- 
lum  tuum  ita  est  dopilatum.  Cui  ille  :  Ex  cathena  quam  ges- 
tare  aliquoscicns  soleo.  Et  es  tu  quandoque  cathenatus?  Cui 
Canis  :  Sic,  saltem  in  die;  nocte  vero  sohior.  Cui  Lupus  :  Prr> 
nuUis  dcliciis  mundi  talem  palerer  seruitutem;  nialo  enim 
liber  famescere  quam  sub  iugo  scruitutis  magis  habundare. 

(1)  Liber  provcrbionim,  C  xvii,  v.  I. 


PABUL^.  437 

Vnde  TuUius  libro  de  Paradoxis  :  Libertas  est  potcstas 
viuendi  vt  libet. 

L.   —  [Ll  PL'S  ET  VULPES   IN   LARDARIO.l 

Alia  de  eodem. 

Lupus  obuiauit  Vulpi,  dicens  ei  :  Magnam  famem  babeo, 
nec  scio  vbi  quicquam  predari  potero.  Cui  Vulpes  :  Si  vis 
me  sequiy  satis  habunde  reficiemur.  Respondit  Lupus  :  Li- 
benter  sequar.  Eamus  cicius,  quia  fames  me  cruciat.  Duxit 
igitur  eum  Vulpes  ad  lardarium  cuiusdam  diuitis,  et  intrat 
prius  ipsa  per  quoddam  foramen,  et  Lupus  post  cam,  sed  cum 
magna  angustia,  quia  foramen  sibi  valde  strictum.  Inuenerunt 
magnam  copiam  carnium  et  piscium.  Vulpes  vero,  memor 
stricti  foraminis,  per  quod  oportebat  eam  reuerti,  moderate 
sumpsit.  Lupus  quidem,  satisfaciens  gule  suc,  ingrossauit  se 
ad  plenum.  Auditur  interim  eorum  tumultus  a  familia,  et 
veniunt  famuli  cum  canibus  et  fustibus;  intrant  lardarium. 
Vulpes  autem  hoc  audiens  fugit  ad  foramen  et  exiuit.  Lupus 
vero,  volens  exire  nec  ualens  pre  ventris  grossitudine,  capi- 
tur,  fustigatur,  canum  dentibus  discerpitur. 

Vnde,  vt  videtur,  Vulpes  bene  habuit  in  memoria,  illud 

Oratii  (1)  : 

Sic  vjs  effugere  istinc, 

Macra  cauum  repetes  arc[t]um  quem  macra  subisti ; 

Paruum  parua  decent. 

Lupus  vero  non  audiuit  tantum  in  scolis,  vel,  si  audiuit, 
tradidit  ipse  gulam  obliuioni,  que,  vt  dicit  Augustinus,  aufert 
memoriam,  discipat  (sic)  sensum,  et  confundit  intelligenciam. 

LI.  —   [BUSARDUS   ET    ACCIPITER.] 

De  mala  societate  vitanda. 

Busardus  proiecit  in  nidum  Accipitris  ouum  suum.  Acci- 
piter  autem,  credens  ouum  suum  esse,  cubauit  super  illud  una 

{i)  fipit.,  I,  VII,  33. 


438  JOHANNIS  DE   SCHEPEYA 

eum  ouis  suis,  et  crcatus  [est]  inde  pullus  quem  nutriuit  Acci- 
piter  tanquam  suum.  PuUi  vero  Accipitris  proieoerunt  fimum 
suum  extra  nidum;  pullus  maculauit  nidum.  Quod  aduertens. 
Accipiter  ait :  Quis  vestrum  est  qui  sic  maculat  nidum  suum? 
Et  omnes  dixerunt :  Non  ego,  domine.  Tandem  facta  pleniori 
inquisicione,  oportebat  eos  pro  sui  liberacione  prodere  veri- 
tatem,  et  dixerunt :  Domine,  iste  est  cum  magno  capite,  os- 
tenso  filio  Busardi.Quem  Accipiter,  cum  magna  indignacione. 
per  capud  arripiens,  proiecit  extra  nidum,  diccns  :  Dc  ouo  te 
produxi;  extra  naturam  non  potui. 
Quia,  vt  dicit  Oratius  (1)  : 

Naturam  expellas  furta  (sic) ;  tamen  vsque  recurret. 
LII.  —  [ARDEA   ET  AQLILA.] 

Alia  de  eodem. 

Ardea  rogauit  Aquilam,  vt  dimitteret  eam  in  societatem 
suam  et  perduceret  ad  extraneas  regiones.  Cui  Aquila  :  Li- 
benler  hoc  facerem;  scd  timeo  ne  portes  tecum  tuum  poste- 
rius.  Consuetudo  onim  Ardee  est  vt  inficiat  omnem  locum  in 
quo  sederit. 

Hinc  cst  quod  dicit  Oralius  : 

Celum,  non  animum  mutant,  qui  trans  marecurrunt  (2). 

LIH.  —  [BUBO   ET   LEPUS.] 

De  stulto  amore. 

Aues  una  vice  tcnuerunt  consilium  suum.  Inter  quas  fuit 
filius  Bubonis.  Maler  vero  eius,  Bubo,  volens  ei  mittere  ali- 
qua  victualia,  qucsiuit  aliquod  animal  expedicioris  itineris. 
et  venit  sibi  in  mentem  quod  Lcpus  csset  expeditc  currens. 

(1)  Ep.,  I,  X,  24. 

(2)  Ep.,  I,  XI, 27. 


PABUL.E.  439 

vocauitque  eum,  dicens  :  Visne  pro  saiario  competenii  ire 
ad  filium  in  auium  consilio  consistentem  et  deferre  sibi 
aliqua  per  me  transmitenda?  Cui  Lepus  :  Libenier  ibo;  sed 
fiiium  tuum  non  agnosco.  Dic  mihi  quibus  indiciis  in  tanta 
multitudine  reperiam  eum  et  cognosccre  queam.  Cui  Bubo  : 
Filius  meus  est  candidus  et  rubicundus,  electus  ex  mitibus. 
Ad  hec  Lepus  :  Adhuc  dic  mihi  expressius  qualis  est  filius 
tuu8.  Et  Bubo  :  Respice  in  me  et  considera  diligenter  omnia 
mei  corporis  lineamenta ;  talis  est  filius  meus.  Et  dixit  Lepus  : 
Certe,  si  talis  est  filius  tuus,  nihil  habet  in  se  pulcritudinis 
nec  dignum  dilectionis. 
Hinc  est  quod  dicitur  : 

Si  quis  amat  Ranam,  Ranam  putat  esse  Dyanam. 
LIV.   —  [LEO,   LUPUS   ET   SUS.] 

Alia  de  eodem. 

Leo  vna  die  fecit  ceteris  animalibus  solempne  conuiuium, 
et  dedit  varia  et  delicata  cibaria.  Completo  igitur  conuiuio, 
Lupus,  rediens  versus  domum  suam,  reperit  Suem  horridam 
cum  porcellis  suis,  et,  ea  salutata,  dixit  :  Dic,  bona  comater 
mea,  non  fuisti  ad  istud  nobile  festum  Leonis?  Respondit  : 
Non;  sed  dic  mihi,  compater,  fuiine  nobile,  vt  dicis?  Cui 
Lupus  :  Ita  certe,  nobile  et  fertilissimum  variis  et  delicatis 
cibariis  refertum.  Et  dixitSus :  Fuitne  inter  illacibariadrasca? 
Cui  Lupus  :  Fy,  absit  illa !  Totum  festum  violasset,  si  affuis- 
set.  Et  Sus  :  Certe  et  ego  magis  apprecior  et  commendo  quam 
alia  fercula  generis  cuiuscumque. 

luxta  illud  vulgare,  quod  quis  magis  amat,  magis  laudat. 

LV.  —  [SCRABO   ET  EJUS   UXOR.] 

Alia  de  eodem. 

Scrabo  quadam  die  volauit  per  amigbolas  (1)  et  pomos  flo* 
rentes,  per  rosas  et  lilia,  per  crocum  et  violas,  et  nihil  sibi 

(i)  Ainsi  pour  amygdalas. 


440  JOHANNIS   OE    SCHEPEYA 

placabiie  repcrit,  in  quo  quiescendo  resideret.  Tandem  rediit 
ad  stcrcora  boum  et  porcorum,  vbi  inuenit  vxorem  suam  et 
filios.  Quesiuit  igitur  vxor  eius  vnde  veniret  et  vbi  tam  diu 
tardasset.  Qui  respondit  :  Gircuiui  arbores  et  flores,  prata  et 
nemora;  sed  nusquam  inueni  tam  amenum  et  tam  odoriferum 
locum,  sicud  istum.  Hic  requies  mea,  quoniam  elegi  eam. 
luxta  illud  : 

Sordibus  imbuti  nolunt  dimittere  sordes. 
LVI.   —  [YDRUS   ET  COCODRILLUS.] 

De  malicia  et  ft*aade  dyaboli  et  hominis. 

YdruSy  animal  Gocodriilo  inimicum,  inuoluit  se  in  arena, 
in  qua  Gocodrillus  quiescere  solet,  et,  illo  dormiente,  intrai 
latenter  in  ventrem  eius  et  occidit  eum. 

luxta  illud  Job,  xli  (1)  :  Abscondita  est  in  terra  pedica 
eius  et  decipula  eius  super  semitam. 

LVII.  —  [VESPA  ET   ARANEA.] 

Alia  de  eodem. 

Vespa  dixit  [ad]  Araneam  :  Nihil  valcs,  quia  semper  manes 
in  foramine  tuo.  PIus  volarem  in  vna  die  quam  tu  ambularos 
per  centum.  Respondit  Aranea  :  Veni  in  domum  meani;  viJe- 
bis  quantum  valeo  et  qualem  apparatum  habeo.  Habeo  eniiii 
cortinam  miri  operis ;  veni  vidore  eam,  vt  com(m)edas  et  bibas 
in  ea.  Annuit  Vespa,  ct  vcnicns  in  telam  Aranee  ita  irretila 
est,  quod  euaderc  non  potuit.  Quod  videns,  Aranea  exiit  de 
foraminc  suo  et  occidit  eani.    • 

Vt  dicere  possit  illud  Threnus,  i  (2):  Expandit  ret(h)e  peiii- 
bus  meis  et  cetera.  Ilec  cortina  est  pulchra  mulier,  diuicie  el 
honores  seculi  et  consimilia. 

(1)  Ce  chiflfre  est  inexact;  c*est  du  chap.  xviii,  v.  10,  que  la  citationa 
^t6  tiree. 

(2)  Lamentations  dt'  Jt'romie,  C.  i,  v.  13. 


FABUL^.  4« 

LVIII.  —  [VULPES   ET   CATUS.] 

Alia  de  eodem. 

Vulpes  vna  die  obuiauit  Cato  et  dixit  ei  :  Quo  vadis  ?  Res- 
pondit  :  Yenari  quicquam  comedendum.  Cui  Vulpes  :  Quot 
habes  cautelas  venandi  vel  eciam  pericula  euadendi.  Respon- 
dit  Catus  :  Vnam  tantum.  Cui  Vulpes  :  Et  que  est  illa?  Res- 
pondit  Catus  :  Saltus;  saliendo  enim  predam  capio;  saliendo 
canes  insequentes  euado.  Et  Vulpes  :  Certe  ego  scio  viginti, 
et  adhuc  plenum  saccum  habeo.  Veni  igitur  mecum,  et  docebo 
te  cautelas  meas.  Et  annuit  Catus.  luerunt  itaque  pariter.  Et 
veniunt  venatores  cum  canibus  ct  comibus  viriliter  insequen- 
tes  eos.  Et  ait  Catus  :  Audio  sonos  cornium  et  canum;  volo 
vti  cautela  mea.  Cui  Vulpes :  Nimis  est  timidus ;  veni  audacter. 
Appropinquantibus  itaque  canibus  dixit  iterum  Catus  :  Nolo 
plus  exspectare,  quia  periculum  mihi  video  non  modicum  im- 
minere.  Et  saltauit  in  arborem,  ascendens  in  cacumen  eius. 
Canes  vero,  Catum  pertranseuntes,  apprehenderunt  Vulpem, 
et  male  tractauerunt.  Quod  videns,  Catus  sedens  in  arborc 
exclamauit,  dicens  :  Vulpe,  Vulpe,  aperi  saccum  tuum,  quia 
nunc  opus  habes. 

Tales  sunt  fraudis  amatores,  de  quibus  dicitur  Luca,  xvi  : 
Filii  huius  seculi  prudenciores  sunt  filiis  lucis  (1).  De  hac 
prudencia  dicitur  aliud  :  Perdam  sapientes  de  Ydumea  et  pru- 
dentes  de  Esau  (2).  Quod  fuitin  hac  misera  Vulpe. 

LIX.  —  [VULPES   ET   LUPUS    IN   PUTEO.] 

Alia  de  eodem. 

Vulpes  venit  ad  puteum  habentem  duas  situlas,  misitque 
se  in  vnam  illarum,  ct  descendit  in  profundum  putei,  sperans 
inuenire  pisces  in  eo,  et  nihil  inuenit  nisi  aquam.  Et  sic  ibi 

({)  Evang.  selon  S.  Luc,  C.  xvi,  v.  8. 
(2)  Voyez  la  proph^tic  d'Abdias,  v.  8. 


44S  JOHANNIS   DE  SCHEPEYA 

dum  esset  et  non  posset  per  se  ascendere,  superuenit  Lupus  a 
casu  ad  puteum,  et,  audiens  Vulpem  esse  in  eo,  quesiuit  quid 
illuc  faceret.  Bene  yenistiy  bone  compater;  descende  ad  me, 
quia  hic  sunt  pisces  boni,  vt  sacieris  exeis,  quia  ego  saciatus 
sum;  vtinam  mecum  esscs  1  Et  dixit  Lupus  :  Quomodo  potero 
ad  te  venire?  Respondit  Yulpes  :  Superius  iuxta  te  est  vnasi- 
tula;  pone  te  in  eam,  et  descende.  Et  Lupus  sic  fecit.  Et,  des- 
cendente  situla  cum  Lupo,  ascendit  alia  cum  Vulpe,  et,  cum 
venissent  in  mediuni  putei,  obuiauerunt  sibi,  et  dixit  Yulpi 
Lupus  :  Compater,  quo  vadis?  Qui  respondit  :  lam  saciatos 
sum,  et  locus  inferius  arc[t]us  est,  et  non  benc  caperet  nos 
ambos.  lam  ascendo,  vt,  cum  saciatus  fueris,  te  ascendere 
faciam  saciatum.  Cui  Lupus  :  Bene  dixisti,  vade  in  pace.  YqI- 
pes  itaque  ascendit  et  in  magna  tame  cucuririt  ad  siluam. 
Lupus  vcro,  descendens,  venit  in  puteum,  et  tanto  profundius 
quanto  ponderosior  erat,  et  nihil  inuenit  in  eo  nisi  aquam  ct 
lutum,  in  que  miserrime  mergebatur  vsque  ad  coUum,  ibique 
per  totam  noctem  in  frigore  et  famc  diem  expectabat.  Et  ecco. 
orto  iam  sole,  venerunt  rustici  ioci  iilius  ad  puteum,  vt  hau- 
rirent  aquam,  et,  dimittentes  situlam  vacuam,  extraxerunt 
aliam  cum  Lupo  matido  (1)  et  male  habente.  Qucm  vt  viderunt. 
multum  gauisi  sunt,  tenentcs  eum  ct  egrcgie  fustigantcs. 

Ecce  quam  maliciosc  vna  maliciosa  bestia  fraudauit  aliam; 
vnde  conuenienter  dicitur  Proverbiis,  xxvi  :  Qui  operit  frau- 
dulenter  odium,  reuelabitur  malicia  sua(2). 

LX.    —   ^INCANTATOH.j 

De  vanitate  mundane  felicitatis. 

Quidam  incantator  transiuit  coram  regibus  et  [Jrincipibu^^ 
et  eorum  familiis,  et  omnes  sua  incantacione  cxcccaiiit. 

Talis  cst  diuiciarum  habundancia,  que  quidem    excecai 

(1)  Liscz  :  madido, 

(2)  Liber  Proverbiorumj  C.  xxvi,  v.  26. 


FABUL^.  443 

omnes  ad  quos  pcruenit.  Toilit  enim  ab  eis  proprie  fragilitatis 
noticiam  et  diuine  seueritatis  memoriam.  Vnde  bene  [dicit] 
Gencsis  xx  (1),  quod  Abimelec  dedit  mare  (2)  mille  argenteos 
in  velamen  oculorum. 

LXI.    —   [PHILIPPUS   FATUUS.] 

Alia  de  eodem. 

Quidam  nobilis  habuit  quendam  fatuum  nomine  Philip- 
pum,  cui  dedit  vna  die  nouam  tunicam.  Fatuus  vero  indutus 
illa  tunica,  oblitus  sui  ipsius,  discurrit  de  aula  in  cameram, 
de  camera  ad  coquinam,  et  sic  in  alias  officinas,  clamans  et 
querens  a  familia  :  Vbi  est  Philippus  fatuus,  non  cognoscens 
seipsum  propter  nouam  tunicam. 

Vnde  Psalmus  (3)  :  Homo,  cum  in  honore  esset,  non  intel- 
lexit;  comparatus  est  iumentis  insipientibus,  etc. 

LXII.   —  LLUDUS  SCACCORUM.] 

Alia  de  eodem. 

Lusor  Scaccorum  primo  educit  omnes  scaccos  de  vnoiacco 
et  post  modum  ordinat  status  eorum,  aliquos  ponens  loco 
regum,  alios  loco  reginarum,  alios  loco  militum,  alios  loco 
pauperum  qui  sunt  pusilli,  et  sic  de  aliis;  et  deinde  luditur 
cum  illis  et  quibusque  capitalium,  donec  venerit  admat(h)am. 
Quod  cum  venerit,  omnes  recluduntur  in  eumdem  saccum 
sine  accepcione  et  differentia.  Et  fit  plerumque  vt  qui  ex  eis 
maioris  fuit  nominis  profundius  descendat. 

Sic  est  de  prcsenti  mundo  qui  omnes  homines  producit  de 
vno  ventre  terre,  et  post  modum  ordinat  status  eorum,  alios 
faciens  reges  et  reginas,  alios  duces  et  milites,  alios  mediocres 

(1)  Genese,  C.  xx,  v.  If». 

(2)  Ainsi  pour  Sarae. 

(3)  Voyez  psaume  xlviii,  v.  21. 


444  JOHANXIS   DE    SCHEPEYA 

ct  paupercs;  alii  capiunt  et  rapiunt  alios  et  capiuntur  ab 
aliis.  Etsic  iuditur  de  eis,  donec  veniat  mors;  qua  veniente, 
omncs  rcducuntur  in  vterum  prime  matris  terrae,  sine  ordine, 
difTerencia  et  personarum  accepcione.  Vnde  Genesis,  lu  :  Terra 
es  et  in  terram  reuerteris(l),  et  puluis  simul  in  vnum  diues  et 
pauper.  Vnde  Boetius,  libro  II  de  Consolacione  philosophie : 
Mors  inuoluit  capud  humile  pariter  et  excelsum;  equat  sum- 
mis  infinia. 

LXIII.    —   [TESTUDO   ET   DOMUS   SLA.] 

Alia  de  eodem. 

Testudo,  pigerrimum  animal,  portat  suam  domum  supra 
se,  et  ideo  non  facit  nisi  paruam  dietam. 

Sic  cst  de  diuitibus  seculi,  quod  portant  sua  bona  supra  se 
tanquam  serui  bonorum,  ideo  sub  se  tanquam  domini  ipso- 
rum ;  et  ideo  contingit  quod  non  faciunt  nisi  paruam  dietam 
vcrsus  paradisum.  Nemo  enim  grauiter  oneratus  potest  cele- 
riter  ambulare.  Vnde  bene  dicit  Veritas  super  illud  :  Domine' 
ecce  reli(n)quimus  omnia  et  secuti  sumus  te  (2).  Sic  bene  qui- 
dem  fecisli,  Petre;  non  enim  sequi  bene  poteras  oneratus. 

LXIV.  —   rsiMIA   ET   BINI    FOETLS.l 

Alia  de  eodem. 

Syniia,  cum  parit,  binos  solet  cdere  fcetus;  unum  tamen 
eorum  magis  diligit  alio;  nutrit  tamen  vtrosque  cum  magna 
affeccione,  et,  cum  venator  persequitur  eos,  (magis)  dileccio- 
rem  suniit  inter  brachia,  minus  dilectum  proicit  super  dorsum 
suuni,  et  sic  fugit  cura  eis.  Sed  cum  venator,  viriliter  perse- 
quendo,  approximat,  euni  quem  tenet  in  brachiis  proicit  a  se, 
vt  euadat.  Capitur  tum  cum  reliquo  fetu  miserrime  onerata. 
quia  dorso  firmiter  adherens  proici  non  vult. 

(1)  (ienese,G.nr,  v.  19. 

(2)  Voyez  TEvangile  seion  S.  Mathieu,  C.  xix,  v.  27. 


FABUL^.  445 

Sic  cst  de  diuitibus,  qui  duos  fetus  nutriunt,  diuicias  sciii- 
cet  et  peccata,  vtrosque  multum  diiigentes,  diuicias  tamcn 
magis;  peccata  tanquam  obiita  post  tergum  suum  proiciunt, 
diuicias  in  manibus  meliores  semper  pre  oculis  habentes.  Scd 
cum  venit  mortis  venacio,  dilecciorem  existentem  in  manibus, 
id  estdiuicias,  velint,  nolint,  reiciunt.  luxta  illud  Psalmus  (1) : 
Relinquunt  alienis  diuicias  suas.  Gum  minus  vero  dilecto,  id 
est  cum  peccatis  que  firmiter  anime  adherent,  capiuntur. 
luxta  illud  Apocalypsis,  xrv  (2)  :  Opera  enim  illorum  scquun- 
tur  illos. 

LXV.  —   [LEO   ET   UNICORNIS.] 

De  hoste  non  armando. 

Leo,  quadam  die,  fingens  se  infirmum,  obuiauit  claudicans 
Vnicomi,  aduersario  suo  capitali,  ct  salutato  eo  dixit :  Quali- 
tercumque  actum  fuerit  inter  nos  hactcnus,  remittatur  hinc 
inde,  quod  ego  vlterius  nulli  nocere  potero,  prout  vidcs,  senio 
et  variis  incommodis  debilitatus.  Sed  multum  aiTectarcm 
semel  loqui  cum  coniuge  mea,  que  est  in  deserto,  ante  mcam 
mortem,  et  peterem  a  te,  si  dicere  fas  est,  vt  ac[c]om[m]odarc 
mihi  velis  cornu  tuum  pro  podio  habcndo  in  itinere,  quia 
satis  longum  et  forte  est,  et  tibi  remittam  illud,  quam  cito  ad 
coniugem  peruenero,  et  ad  hoc  tibi  do  fidem  meam.  Vnicor- 
nis  vero,  dictis  eius  omnibus  credcns  ct  ipsius  conficte  misc- 
rie  compaciens,  commodauit  cornu  suum,  et  sic  remansit  iner- 
mis.  Leo  vero  modicum  progrediens  fecit  insuitum  in  Vnicor- 
nem,  et,  proprio  cornu  grauiter  vulncrans,  deuicit  eum.  Cui 
Vnicornis  :  Non  tam  crudelitatis  quam  infidelitatis  rcus  es, 
qui  mihi  malum  pro  bono  reddidisti ;  sed  et  fidem  prcstitam 
perdidisti.  Cui  Leo  :  Nescis,  fatue,  scriptum  esse  : 

Vitam  qui  prorogat  hosti 
Derogat  ipse  sue ;  in  bello  clemencia  non  est 
Hoslibus  esse  pium. 

{{)  Voyez  le  Psaume  xlviii,  v.  11. 

(2)  Apocalypsis  Joannis  apostoli,  G.  xiv,  v.  13. 


446  JOHANNIS   DE   SCHEPEYA 

Cui  Vnicomis  :  Et  ignoras,  o  false,  quod  scriptus  {sic)  est  in 
codcm  libro  : 

Yictoria  quam  nos 
Mol(l)imur  gladiis,  aut  nulla  sit  aut  sit  honesta. 

Non  me  vicisse  dolose 
Posteritas  legat,  et  minuat  versucia  palmam. 

Vnde,  cum  dicitur  Ecciesiastico ,  xu  (1)  :  Non  credas 
inimico  in  eternum.  Semper,  etsi  humiliatus  vadat  et  curuus, 
custodi  te  ab  iilo;  quod  satis  hic  patet. 

LXVI.    —   [HOMO   ET   ARBORES.] 

Alia  de  eodem. 

Homo  iieri  fecit  sibi  securim;  que,  cum  facta  fuissot. 
nihil  operari  potuit  sine  manubrio.  Venit  Homo  [ad]  arbores. 
petens  vt  ei  manubrium  darent  pro  securi  sua.  Que  sibi  cor- 
dialiter  dederunt.  Accepto  manubrio,  aptauit  iliud  securi,  ct 
cepit  inde  prosternere  arbores  modicas  et  magnas,  dixitque 
Quercus  ad  Fractinum  (2)  :  Merito  hec  patimur,  quia  ei  pres- 
titimus  vnde  violenciam  toi(i)eramus. 

luxta  illud  : 

Quod  tua  culpa  facit,  sine  murmure  tu  paciaris, 
Nec  reputes  alii  mala  que  iuste  raeruisti. 

I.XVIl.    —    -VULPES    ET   GALLUS. 

De  hosti  non  credendo.' 

Vulpes  esuriens  veniebat  ad  gallinariam :  finpebat  se  gra- 
uiter  infirmatam  ct  velle  conliteri,  rogans  vt  (iallus,  capellanus 
suus,  exirol  ct  audirol  confessionem  suani.  Et  dixit  Gallus  : 
Expecta  vsquo  cras,  ol  voniani  ad  tc,  et  faciam  quod  petis.  Cui 
Vulpos  :  Non  habetis  cortum  terminum  vito  mee,  et,  si  sine 
confessione  moriar,  in  poriculum   vostrum  orit.  Et  Gallus : 

(1)  Voyez  rEc('l«*siasli(ine,  C  xii,  v.  lo. 

(2)  Ainsi  povir  Fraxinum. 


FABULiE.  447 

Fama  edentc  quod  fraudulenta  es  ct  maliciosa  et  precipue 
penes  genus  nostrum,  et  ideo  timidus  sum  tibi  aperire  vel 
ad  te  venire.  Et  Vulpes  :  Heu!  vbi  est  caritas,  cum  deficiat 
in  sacerdote?  Veni,  si  velis,  quia  morior,  et  requirat  Deus  ani- 
mam  meam  de  manibus  tuis!  Quo  audito,  Gallus  intremuit  et 
dixit  Galline  vxori  sue  :  Oportet  omnino  quod  exeam  ad  eum. 
Cui  illa :  Domine,  nullo  modo ;  multum  deceptuosa  est,  etnes- 
citur  ad  quem  finem  tendit.  Et  Gallus  :  Tanquam  vna  de  stultis 
mulieribus  locuta  es?  Nonne  mihi  cura  anime  sue  tradita  est? 
Nonne  respondebo  pro  ea?  Certe,  quicquid  euenerit,  ego  faciam 
quod  incumbit.  Et  surgens  induxit  eam  in  domum  ad  locum 
secretum,  vt  audiret  eius  confessionem.  Videns  enim  Vulpes 
sibi  competere  tempus  et  locum,  Gallum  sumens  per  colluni, 
strangulauit  eum  et  asportauit  ad  siluam. 

Ideo  competenter  dicitur  Ecclesiastic,  xi  (1)  :  Non  om- 
nem  hominem  inducas  in  domum  tuam ;  multe  enim  sunt  in- 
sidie  dolosi. 

r.XVIII.   —   [OVES  ET  LUPI.] 

Alia  de  eodem. 

Lupi  cum  Pastoribus  statuerunt  hac  condicione  concor- 
diam,  vt  Canes  suos,  qui  fuerant  causa  iurgiorum,  eis  redde- 
ront  et  firma  foret  amicicia.  Annuerunt  Pastores  tradendo  Lu- 
pis  Canes,  Ouium  suonim  {sic)  cystodes.  Quos  vt  Lupi  recepe- 
runt,  statim  in  patibulis  suspenderunt,  et  sic  cum  deposita 
formidine  totum  gregem  pro  sua  voluntate   deuorauerunt. 

Et  ideo  dicitur  Ecclesiastic,  xxx  (2)  :  Qui  cito  credit, 
leuis  est  corde  et  minorabitur;  quod  hic  patet. 

LXIX.   —   [LUPUS,  SUS   ET  PORCELLI.] 

Alia  de  eodem. 

Lupus  esuriens  iuit  per  siluam,  quercns  predam  suam,  et 
inuenit  casu  Suem  cum  porcellis  suis,  et  dixit :  Bona  domina, 

(1)0.  XI,  V.  31. 

(2)  Non  pas  C.  xxx,  inais  C.  xix,  v.  4. 


448  JOHANNIS  DB  SCHEPEYA 

multum  esuriOy  da  mihi  vnum  de  porcellis  tuis  ad  gentaculum. 
Cui  Sus  :  Amice,  concedo  quod  petis;  sed  non  est  adhuc  tem- 
pus  edendi.  Audistine  hodie  missam?  Cui  illc  :  Non.  Et  Sus : 
Consulo  quod  facias.  Prouecte  cnim  ctatis  es  et  debes  aliquid 
audire  de  Deo,  priusquam  comedas.  Vocabo  cnim  sacerdotes 
et  clericos,  et  audies  officium,  et  interim  parabitur  genta- 
culum  tuum.  Et  Lupus :  Annuo.  Sus  igitur,  ingrediens  siluam, 
incepit  clamare  more  suo,  et  statim  venerunt  omnes  apri,  sues, 
porci  et  porcelli  ad  clamorcm  eius,  qui  fuenint  in  ailua,  et 
inuenientes  Lupum,  suis  morsibus  miserrime  dilaniaucrunty 
ita  quod,  vix  viuus  euadens,  dixit  :  Non  fuit  hec  missa,  sed 
miseria.  Maledicti  sint  omnes  et  cicrici  ct  sacerdotes  istios 
congregacionis ! 

Inde  est  quod  dicitur  Ecclesiastic^  ^^  (^)  •  ^on  credas  ini- 
mico  tuo  in  eternum.  Et  Joannes,  iv  (2) :  Nolite  omni  spi- 
ritui  credere ;  sed  probate  spiritus,  etc. 

LXX.   —  [LUPUS  ET  LEPUS.] 

De  fnga  peccati. 

Lupus,  obuians  vna  die  Lepori,  (et)  dixit  ci  :  Tu  es  animal 
modici  valoris;  cs  timiduni  ct  maiencolia  plenum.  Cui  Lepus: 
Et  tu  cs  animal  gulosum,  rapax  et  maliciosum.  Cui  Lupus : 
Miser,  multum  es  presumptuosus,  qui  sic  maiori  et  forciori  te 
maledicis.  Et  Lepus  :  Certe,  quantumcumque  fueris  me  maior 
et  forcior,  audeo  tecum  ceriare,  et  vadiabo  quod  vindicam  te. 
Lupus,  hoc  audiens,  indignalus  respondit :  Ego  annuo.  Assi-^ 
gnatis  igitur  die  et  loco  certaminis,  conueniunt  pugnaturi. 
Lupus,  stridens  dentibus,  insilitin  Leporem;  Lepus  salit  ultra 
eum,  et  semper,  cum  Lupus  credcrct  eum  capere,  Lepus  fuit 
ad  caudam  Lupi  vcl  a  laterc,  et,  cum  sic  diucius  fuisset  dimi- 
catum,  Lopus,  volcns  Lupum  totaliter  confundere,  arripuit 
dircctum  cursum  per  planum,  et  Lupus  eum  insequitur,  do- 

(i)  C.  XII,  V.  10. 

(2)  Epistola  IJoannis  apostolif  G.  iv,  v.  1. 


FABUL^iS.  449 

nec,  fatigatus  et  vlterius  progredi  non  valens,  cecidit  in  ter- 
ram,  quasi  mortuus,  vix  anelitum  suum  trahens.  Lepus  vero, 
retrospiciens  et  videns  prostratum  terre,  rcuertitur,  dicens  ei  : 
Redde,  miser,  quod  vadiasti,  quoniam  deuici  te.  Cui  ille  : 
Certe  mentiris;  quomodo  vicisses  qui  nunquam  certamen  ex- 
pectasti,  sed  semper  fuisti  in  fugiendo  ?  Et  Lepus  :  Mea  fuga 
victoria  reputanda  est,  que  te  sic  fatigauit  et  ad  terram  pro- 
[sjtrauit;  quin  etiam,  qui  te  non  potui  dentibus,  deuici  saltem 
pedibus. 

Sic  fugit  et  vicit  Joseph,  Genesi,  39  (1).  Vnde  Cor.  v  (2) : 
Fugite  fomicacionem,  etc.  Et  Augustinus  super  sentenciam 
Prosperi  ccxxxv  :  Meliores  sunt  qui  fugiunt  diabolum  per- 
sequentem,  quam  qui  sequ[u]ntur,  cum  melius  sit  eum  ha- 
bere  hbstem  quam  principem. 

LXXI.   —  [URSLS   ET   LUPUS.] 

De  prelatomm  negligencia. 

Vrsus,  iter  arripiens  ad  terram  sanctam,  dimisit  pauculas 
oues  suas  Lupo  vicino  suo  custodiendas,  donec  reuerteretur, 
Lupus  recipiens  sub  iuramento  quod  bonam  curam  cis  adhi- 
beret.  Cum  autem  progressus  fuisset  Vrsus  per  tres  dietas  vel 
quatuor,  Lupus,  certus  et  securus  de  Vrsi  absencia,  vna  die 
comedit  ouem  vnam,  secunda  aliam,  ct  sic  deinceps.  Itaque 
Vrsus  in  reditu  suo  non  inuenit  nisi  duas  vel  tres  intactas. 
y  Ita  est  de  episcopis  absentantibus  a  suis  dyocesibus,  quod 
iradent  animas  subditorum  etiam  sub  iuramento  presbiteris 
custodiendas,  qui  per  ignoranciam  vel  excogitatam  maliciam 
omnes  perdunt  vel  perire  permittunt.  De  episcopo  non  resi- 
dente  dicitur  (3) :  Responde,  quare  dereliquisti  pauculas  oues 
in  deserto,  etc.?  De  presbiteris  ignaris  Ysaias,  86  (4)  :  Ipsi 

(1)  Gen^se,  C.  xxxix,  v.  12. 

(2)  Voyez  rEpitre  I  aux  Corinlliiens,  non  pas  C.  v,  mais  C.  vi,  v.  18. 

(3)  Voyez  les  Rois,  Liv.  l,  C.  xvn,  v.  28. 

(4)  Proph^tie  d*Isaie,  C.  lvi,  v.  H. 

20 


450  JOfiANNIS   DE  SCHEPEYA   FABUL^. 

pastores  ignorauerunt  intelligenciamy  etc.  De  malitiosis  lere- 
mias,  33  (1)  :  Ve  pastoribus  qui  dilacerauerunt  gregem,  etc. 

LXXII.   —   [CASEUS,  MUS  ET  CATUS.] 

Alia  de  eodem. 

Quidam,  babens  caseum,  posuit  eum  in  cista  saluandum. 
Vcnit  Mus  in  cistam  et  corrodit  caseum.  Ille  vero,  volens  vin- 
dicari  de  Murc,  emit  Catuni  et  posuit  in  cista.  Catus  vero  de- 
uorauit  et  Murem  et  caseum. 

Sic  episcopi  ponunt  capellanos  super  parochias,  archidia- 
conos  et  officiales  super  capellanos.  CapcIIani  deuorant  paro- 
chianos,  archidiaconi  et  officiales,  parochianos  et  capellanos. 
Do  quibus  dicitur  leremia,  xii  (2)  :  Pastores  demoliti  sunt 
vineam  meam. 


LXXIII.   —   [AQUILA  ET  PULLI  SUI.l 
Alia  de  eodem. 

Aquila,  luibons  pullos,  erigil  capita  oorum  contra  solem, 
ct  quos  vidot  irrouorberatis  oculis  intueri  solem,  eos  diligit  ot 
nutrit.  Quos  aulom  solom  intuori  non  possc  conspexerit,  oos 
proicit  oxtra  niduni. 

Sic  dobont  opiscopi  oos,  qui  oculos  somper  habent  ad 
Doum,  diligoro  ot  promouerc,  eos  vcro,  qui  oculos  statuunt 
dcclinare  in  terram,  doiccrc  et  ab  omni  promocione  facoro 
alionos. 

EXPLICIT  TllACTATUS   FABULARUM    MORALIUM    ESOPl. 


(!)  Proph6tie  de  Jer^mie,  non  pas  C.  xxxiir,  mais  C.  xxiii,  v.  1. 
(2)  Proph6tie  de  J6remie,  C.  xii,  v.  10. 


LISTE  ALPHABfiTIQUE 

DES  FABLES  ET  PARABOLES  LATINES 
CONTENUES  DANS  CE  VOLUME. 


i\bb6  qui  reclame  lc  sommeil  (r),  page  342  (voir  p.  3()(i}. 

Abb6  (1*)  et  les  Moines,  p.  178. 

Abb^  borgne  (I')  et  les  Religieux,  p.  309. 

Abeilles  (les)  et  les  Escarbots,  p.  206. 

Ab^lard  (Pierre)  et  la  Maison  religieuse,  p.  332. 

Adam  fouette  (maitre),  p.  334. 

Aigle  (r)  et  la  Colombe  en  dispute,  p.  414. 

Aigle  priv6  de  la  vue  par  le  Corbeau  (F),  p.  204,  432. 

Aigle  (r)  et  ses  Petits  qu^elle  habitue  au  soleil,  p.  185,  450. 

Aigle  (r),  le  Rat  et  rOiselcur,  p.  378  (voir  p.  182,  302  et  422). 

Aigle  (r)  et  la  Tortue,  p.  182,  302,  422  (voir  p.  378). 

Aigles  (les),  les  Li^vres  ct  les  Renards,  p.  413. 

Amoureux  en  prison  ;r),  p.  400. 

Ane  charg^  d*abord  de  sel,  puis  d'6ponges  (r),  p.  413. 

Ane  v6tu  de  la  peau  du  Lion  (r),  p.  410  (voir  p.  198;. 

Ane  qui  caresse  son  Maitre  (r),  p.  241,  429. 

Ane  embourb^  (r)  et  les  Crabes,  p.  414. 

Ane  (r)  et  le  Merle,  p.  414. 

Ane  ir)  el  le  Porc,  p.  207,  430. 

Ane  refractaire  (1'),  le  Renard  et  le  Loup,  p.  3(>5. 

Anesc^uverts  depeauxde  Lion  (les),  p.  198  (voirp.  410). 

Animal  appel^  Harpie  (1),  p.  401. 

Antilope  (r),  p.  191,  327. 

Antoine  (sainl)  et  les  Pieges  du  monde,  p.  281 ,  320. 

Antoine (saint)  et  le  Vase  dor,  p.  280. 

Araign^e  {V)  et  la  Mouche  prise  et  tu6e,  p.  293. 

Araign^e  (!'),  la  Mouche  et  le  Bourdon,  p.  220,  424. 


432  LISTE   ALPHAB£:TIQUE   DES    FABLES 

Araignee  (r),  sa  toile  et  le  vent,  p.  189,  260,  326,  422. 

Arbre  appel6  mpi8£5iov  (1'),  p.  387. 

Arbres  qui  ^lisent  un  roi  (les),  p.  175,  319,  335,  423. 

Architas  et  son  Serviteur,  p.  312  (voir  p.  409). 

Aristote  apparaissant  ^  un  LaYque,  p.  339. 

Aspirant  k  la  condition  monacale  (1*),  p.  243,  313  (voir  p.  314). 

Assemblee  des  Souris  (!')  et  le  Chat,  p.  225,  260. 

Ath^nien  qui  veut  passer  pour  philosophe  (1*),  p.  242. 

Avare  moribond  (1'),  p.  279. 

Avocat  qui  feint  d'6tre  enrhumd  (r),  p.  305. 

Avocat  mourant  qui  refuse  de  communier  (!'),  p.  339. 

B 

Barbier  (le)  et  rUsurier,  p.  325. 

Basile  (saint),  TErmite  etTAnge,  p.  304. 

Belette  (la)  et  le  Basilic,  p.  312. 

Benoit  (saint)  et  le  Merle,  p.  276. 

Bernard  (rabb^)  et  le  Clerc  qui  se  confesse  h  lui,  p.  336  (voir  p.  398). 

Bernard  mourant  (saint),  p.  301. 

Bernard  (saint)  et  son  plus  jeune  Frere,  p.  276. 

Biche  (la)  et  ses  Faons  abandonn^s  par  elle,  p.  312. 

Boeufs  (les)  et  leur  Maitre,  p.  262. 

Bouc(le)  etl'Ane,  p.  244. 

Brebis  blanche(la),  la  Brebis  noire,  TAne  et  16  Bouc,  p.  223,  i2.S. 

Buse  qui  a  tue  une  Colombe  (la),  p.  257  (voir  p.  185). 

Buse  (la),  son  Petit  et  l'Epervier,  p.  181,  258,  437. 


c 


Cat(5gories  d'Arbres  (les  quatre),  p.  395. 

Cerf^la  Fontainc  (le),  p.  412,  421. 

Chanoine  s^culier  (le)  et  la  Juive,  p.  374. 

Chasseur  (le)  et  rabbe  Antoine  en  gait6,  p.  333,  408. 

Chat  dont  son  Mallre  a  coup6  la  queue  (le),  p.  287,  390  (voir  p.  236\ 

Chat  porte-chandelle  (le),  p.  296. 

Chat  (le)  et  sa  jolie  Femelle,  p.  236  (voir  p.  287,  390). 


ET   PARABOLES   LATINES.  453 

Chai  d6guis6  en  Moine  (le)  6t  le  Rat,  p.  188. 

Chef  de  voleurs  converti  par  TEv^que  (le),  p.  369  (voir  p.  222). 

Cheval  orgueilleux  (le)  et  TAne,  p.  421. 

Chevalier  en  Palestine  (le),  p.  265. 

Chevalier  mort  (le)  et  TExecuteur  de  ses  voloni6s,  p.  373. 

Chevalier  (le)  et  son  Fils,  p.  234. 

Chevalier  (le)  et  son  R^gisseur,  p.  325. 

Chevaher  malade  (le)  et  le  Religieux,  p.  332,  407. 

Chevalier  qui  gourmande  son  Serviteur  (le),  p.  335. 

Chien  (le)etles  deux  Hommes,  p.  239,  285. 

Chien  (le)  et  les  Joncs,  p.  217. 

Chien  (le)  et  rOmbre,  p.  232,  418. 

Chiens  (les),  le  Cadavre  et  les  Corneilles,  p.  194,  308. 

Cigale  (la)  et  la  Fourmi,  p.  435. 

Cigogne  (la)  et  le  Chat,  p.  243. 

Cigogne  (la)  et  le  Corbeau,  p.  185  (voir  p.  257). 

Cigogne  (la)  et  le  Serpent,  p.  237. 

Ciprien  de  Carthage  et  ses  D^mons,  p.  281 . 

Citoyens  d'Cph^se  (les  deux)  et  Tapotre  saint  Jean,  p.  339. 

Clerc  luxurieux  (le)  et  la  Vierge  Marie,  p.  368. 

Clerc  pauvre  (le)  et  le  Savant,  p.  307. 

Colloque  entre  Moines  (un),  p.  320. 

Compagnons  (lesdeux),runv(5ridique  ctrautrementeur,p.  201,428. 

Compagnons  h  Paris  (les  quatre),  p.  295. 

Comte  voleur  de  grand  chemin  (le),  p.  222  (voir  p.  369). 

Condamn^  k  mort  sauv^  par  un  Ami  (le),  p.  317. 

Conseil  du  Diable  k  r\bh6  (le),  p.  270. 

Constance  meprise  (saint),  p.  320  (voir  p.  300). 

Convers  (le  nouveau)  et  le  Sang  du  Christ,  p.  400  (voir  p.  269  et  313). 

Corbeau  (le),  laColombe  et  son  Petit,  p.  213,  426. 

Corbeau  (le)  et  le  Renard,  p.  242,  257,  419. 

Corneille  par^e  des  plumes  des  autres  Oiseaux(la),  p.  180,  303,  419 

(voir  p.  420). 
Coucou  (le)  et  TAigle,  p.  251. 
Coucou  (le)  et  la  Brunette,  p.  181,  430. 
Courtisane  (la)  et  sa  Fille,  p.  301. 
Crapaud  (le),  son  Fils  et  le  Lievre,  p.  187  (voir  p.  438). 
Crapaud  (le)  et  la  Grenouille,  p.  239. 


m  LISTB   ALPHABfiiTlQUE   DES   FABLES 


D 


David  et  le  jeune  Esclave  6gyptien,  p.  333. 

Degr6s  de  rOrgueil  (les  trois),  p.  409. 

Diable  qui  engage  le  Moine  ^  jeiiner  (le),  p.  279. 


E 


Ecoliers  au  tombeau  d'Ovide  (les  deux),  p.  3()8. 

£l6phant  (r)  et  les  Chasseurs,  p.  316,  407. 

Elie  et  le  Corbeau,  p.  313. 

Elie  et  le  Genevrier,  p.  322. 

Elys6e  et  le  Fer  de  la  hache,  p.  275. 

Enchanteur  (F),  p.  249,  442. 

Enfant  {V)  du  Pr^tre  paYen,  p.  277. 

£poux  empoisonn^s  (les),  p.  404. 

Epoux  anglais  d^toum^s  du  suicide  (les),  p.  321. 

Ermite  qui  se  brAle  les  doigts  (!'),  p.  291,  367  (voir  p.  213). 

Ermite  qui  fait  fuir  le  Diable  (F),  p.  296. 

Ermite  meurtrier  de  son  P^re  (K),  p.  299. 

Ermile  murmurant  contre  la  Justice  divine  (!'),  p.  376  (voir  p.  308 

Erniite  qui  a  demande  le  sommeil  (1),  p.  306  (voir  p.  342). 

Ermile  a  la  ville  (le  jeune),  p.  409  (voir  p.  28o). 

Ermite  (T),  le  Cadavre  et  TAnge,  p.  275  (voir  p.  343). 

Ermite  (F),  le  Cadavre  et  les  deux  Anges,  p.  343  (voir  p.  275). 

Ermite  paresseux  (1')  et  TEau  lointaine,  p.  328. 

Ermite  (1')  et  les  trois  Freres,  p.  329. 

Ermite  (1'),  la  morl  du  Riche  et  celle  du  Pauvre,  p.  28H. 

Ermite  (V)  et  les  Voleurs,  p.  271  (voir  meme  p.,  et  dcux  autrof 

fables,  p.  292). 
Ermites  qui  se  marient  (les  deux),  p.  273. 
Ermites  el  la  Femme  ^l^gante  (les  deux),  p.  285  (voir  p.  409  . 
Escarbot  qui  bat  des  ailes  (l),  p.  180. 
Escarbot  (l)  et  son  fumier,  p.  203,  439  (voir  p.  283  et  327). 
Escarbots  (les)  et  leur  fumier,  p.  327  (^voirp.  203,  283  el  439  . 
fiv^que  (1'),  son  M^decin  et  son  Avocat,  p.  267. 


ET   PARABOLES   LATINES.  455 


£v6que  (r)  et  son  Petit-Fils,  p.  328. 

fiv^que  sarde  (r)  et  le  Sarrasin  converti,  p.  317. 

Extatique  (1'),  le  Diable  etTAnge,  p.  374. 


Faucon  (le)  et  le  Milan,  p.  225,  435. 

Faucon  (le),  les  Pigeons  et  le  Grand-Duc,  p.  179  (voir  p.  426). 

Femme  qui  ne  se  trouve  pas  assez  belle  (la),  p.  287,  389  (voir  p.  237). 

Femme  qui  confesse  tous  ses  peches  (la),  p.  398. 

Femme   n^glig^e   pour    son  mari  et  61egante   pour  les    aulres 

hommes  (la),  p.  237  (voir  p.  287  et  389). 
Femme  (la),  la  Laitue  et  le  Diable,  p.  303. 
Femme  tu6e  par  le  Serpent  qu'elle  a  enfant^  (la),  p.  300. 
Femme  perverse  (la)  et  THostie,  p.  324. 

Femme  infid^le  (la),  son  beau  Mari  et  son  lupreux  Amant,  p.  325. 
Fille  morte  et  condamn^e  (la  mauvaise),  p.  315. 
Fille  du  Juif  (la)  et  TAmoureux  chr^tien,  p.  399. 
Fils  (le),  son  vieux  Pere  et  le  Roi,  p.  244. 
Fou  (le),  p.  249. 

Fou  dont  la  maison  brAle  (le),  p.  280. 
Fou  condamn^  k  6tre  pendu  (le),  p.  302. 
Fou  (le)  et  la  Temp^te,  p.  294. 
Fourmis  qui  demandent  un  roi  (les),  p.  177,  334. . 
Fourmis  (les)  et  les  Porcs,  p.  215,  428. 
Frere  r^vant  la  vie  des  Anges  (le),  p.  333. 
Freres  brouilles  (les  deux),  p.  284. 
Fromage  (le),  le  Piege  et  les  Rats,  p.  327  -(voir  p.  221). 
Fromage  (le)  et  le  Rat  pris  au  pi^ge,  p.  221  (voir  p.  327). 
Fromage  (le),  le  Rat  et  le  Chat,  p.  194,  305,  450. 


Gautier  a  la  recherche  de  reternelle  f^licit^,  p.  199. 
Geai  vaniteux  (le),  p.  420  (voir  p.  180,  303  et  419). 
Grange  en  feu  (la),  p.  229. 
Gr^goire  (saintj  et  son  Ours,  p.  364. 


456  LISTE   ALPHABETIQUE   DES    PABLES 

Grenouille  qui  s'enfle  (la),  p.  233,  421. 
Grenouilles  qui  61isent  un  roi  (les),  p.  248. 
Guenon  (la)  et  ses  deux  Jumeaux,  p.  411,  444. 
Guenon  (la)  et  la  Noix,  p.  218,  434. 
Gu(^pe  (la)  et  TAraign^e,  p.  202,  440. 
Gu^pe  (la)  et  le  Serpent,  p.  415. 

H 

Habitants  de  Wilby  (les)  et  le  Lievre,  p.  214. 

Hache  et  les  Arbres  (la),  p.  446. 

H^r^tique  (1')  et  la  Mouche,  p.  186. 

H^ritier  ruin^  par  les  Usuriers  juifs  (1'),  p.  306. 

H^ron  (le)  et  TAigle,  p.  438. 

Herse  (la)  et  le  Crapaud,  p.  224,  427. 

Hibou  condamn^  par  Tassembloe  des  Oiseaux  (le),  p.  226. 

Hibou  (le),  son  Fils  et  le  Lievre,  p.  438  (voir  p.  187). 

Hilaire  (saint)  etrEnfant  ressuscite,  p.  288,  391. 

Homme  qui  a  perdu  ses  trois  enfants  (!'),  p.  401. 

Homme  qui  a  passe  la  mer  (r),  p.  326  (voir  p.  228). 

Homme  suivi  par  des  voleurs  (!'),  p.  292  (voir  mdme  p.,  et  deux 

autres  fables,  p.  271  j. 
Homme  simple  qui  a  mal  aux  yeux(r),  p.  278  (voir  m^me  pag:e). 
Homme  condamne  a  pordre  les  ycux  (1'),  p.  310. 
Homme  chauve  et  chassieux  (V)  et  les  Perdrix,  p.  18i. 
Hommes  (les  trois)  et  TEau  troubl^e,  p.  342. 
Huppe  (la)  ot  le  Rossiguol,  p.  213  (voir  291  et  367). 
Hydre  (!')  et  le  Crocodile,  p.  192,  440. 

I 

Ivrogne  en  enfer  (1),  p.  272. 


Jardinier  (le)  ot  son  Ane,  p.  413. 
Jardinier  (le),  lo  Diable  et  le  Modecin,  p.  272,  370. 
Jean  r6vangoiisto  (saint)  et  la  Pordrix,  p.  334,  408 
J(5r6me  fouette  (saint),  p.  337. 


ET   PARABOLES    LATINES.  457 


Jeu  d  echecs  (le),  p.  ^210,  4;3. 

Jeune  fllle  calomni^e  (la),  p.  298. 

Jeune  fille  (la)  el  la  sainte  Vier{?e,  p.  311. 

Jeune  homme  (le)  et  la  petite  Vieille,  p.  188. 

Juge  (le)  et  Tabb^  Moyse,  p.  300. 

Julien  TApostat  mortellement  blesse,  p.  271. 

Julien  TApostat  et  le  Diable.  p.  296,  392. 

Jumeaux  malades(ies  deux),  p.  403. 

Jusle  (le)  et  le  P(5cheur,  p.  210. 


Laique  (le)  et  le  Clerc,  p.  205. 

Levriers  (les),  les  M^tins  et  les  Loups,  p.  432. 

Licorne  (la),  rHomme  et  les  deux  Rats,  p.   253  (voir  p.  217  et 

318). 
Licorne  (la),  THomme  et  les  deux  Vers,  p.  217,  318  (voir  p.  253). 
Lievres  (les)  et  les  Grenouilles,  p.  434. 
Limacon  (le)  et  ses  Cornes,  p.  219,  259,  434. 
Lion  (le)  et  TAne  qui  brait,  p.  422. 
Lion  qui  cherche  des  ministres  (le)  et  TAne,  p.  240. 
Lion  (le),  TAne  et  le  Coq,  p.  411. 
Lion  (le),  les  Brebis,  le  Loup  et  les  Porcs,  p.  196. 
Lion  (le)  et  la  Licorne,  p.  445. 
Lion  (le),  le  Loup  et  le  Porc,  p.  205,  439. 
Lion  (le),  le  Loup,  le  Renard  et  TAne,  p.  256  (voir  p.  255). 
Lion  malade  (le),  le  Loup  6corch6  et  le  Renard,  p.  431. 
Lion  ;le),  le  Loup  et  le  Renard  associc^s,  p.  193,  418  (voir  p.  263, 

416  et  418). 
Lion  (le),  le  Poulain  et  la  Chevre,  p.  263  (voir  p.  193,  416,  et  deux 

autres  fables,  p.  418). 
Lion(le)etle  Rat,  p.  261. 
Lion  (le),  les  Rats,  les  Souris  et  le  Chat,  p.  209. 
Lion  dans  son  antre  (le)  et  le  Renard  au  dehors,  p.  412. 
Lion  f  le),  le  Renard  et  TAne  sans  coeur,  p.  258. 
Lion  (le),  le  Renard  et  TOurs,  p.  416  (voir  p.  193,  263,  et  deux  au- 

tres  fables,  p.  418.) 
Lion  vieilli  (le),  le  Sanglier,  le  Taureau  et  TAne,  p.  433. 


i58  LISTE   ALPHABftTIQUE   DES    PABLES 

Louis  (le  roi)  et  le  Chevalier,  p.  298. 

Loup  qui  se  confesse  au  Prfttre  (le),  p.  406  (voir  p.  195  et  270). 
Loup  devenu  Moine  qui  apprend  k  lire  (le),  p.  195  (voir  p.  270 et  406). 
Loup  devenu  Moine  qui  retourne  k  la  forftt  (le),  p.  270(voirp.  195 

et  406). 
Loup  ^  qui  le  Renard  conseille  de  p^cher  (le),  p.  245. 
Loup  (le)  et  TAgneau,  p.  197,  417. 
Lotip  (le)  et  le  Bouc,  p.  415. 

Loup  (le)  et  la  Brebis,  qu'il  invite  k  rembrasser,  p.  361. 
Loup  (le)  et  le  Ghien  gras,  p.  436. 
Loup  (le)  et  la  Cigogne,  p.  183  (voir  p.  419). 
Loup  (le)  et  la  Grue,  p.  419  (voir  p.  183). 
Loup  (le)  et  le  Lievre,  p.  230,  263,  448. 
Loup  engraiss6  (le)  et  le  Renard,  p.  324,  407,  437. 
Loup  (le),  le  Renard  et  TAne,  p.  255  (voir  p.  256). 
Loup  (le),  la  Truie  et  ses  Petits,  p.  447. 
Loups  (les)  et  les  Brebis,  p.  447. 


M 


Macaire  (Kabb^)  et  le  Diable  arm^  de  safaux,  p.  289,  392. 

Macaire  (saint),  le  moine  Theotisle  et  le  Diable,  p.  314. 

Malson  religieuse  dans  la  misere  (la),  p.  306. 

Maltre  (le)  et  le  Serviteur  d^sob^issant,  p.  408. 

Maitre  parisien  bldmantsaint  Pierre  et  saint  Paul  (le),  p.  268. 

Malade  alt6r6  (le)  et  TEau  benite,  p.  281. 

Mar^tre  empoisonneuse  (la),  p.  297. 

Mari  (le),  sa  splendide  Femme  et  sa  malpropre  Servante,  p.  270. 

Martyr  (le  saint)  et  le  Tyran,  p.  337. 

Martyre  de  saint  Thomas  de  Cantorbery  i  le),  p.  290. 

Matrone  paresseuse  (la),  p.  392. 

Matrone  r^putee  vertueuse  (la),  p.  370. 

Mendiant  (le)  et  le  Riche  avare  pleurant  ensemble,  p.  307. 

Milan  (le)  et  le  Nid  de  Perdrcaux,  p.  211,  428. 

Moine  de  Saint-Laurent-hors-les-Murs  (le),  p.  284. 

Moine  amourcux  de  la  fille  dun  pr^tre  payen  i le),  p.  292. 

Moine  bienfaisant  (le),  p.  329. 


ET   PARABOLES   LATINES.  459 

Moine  d^livr^  du  Dragon  (le),  p.  597. 

Moine  qni  feint  de  jeiiner  (le),  p.  379. 

Moine  flagell^  par  le  Diable  (le  vieux),  p.  323. 

Moine  cloitr^  pers6cut6  par  son  Abb6  et  par  ses  Confreres  (le), 

p.  321. 
Moine  envoye  par  son  P^re  au  desert  (le  jeune),  p.  329. 
Moine  qui  ne  cesse  de  prier  (le),  p.  307. 
Moine  (le)  et  le  Basilic,  p.  277. 
Moine  (le  saint)  et  ses  Confr^res,  p.  298. 
Moine  cloitr^  (le)  et  le  Mendiant,  p.  270. 
Moine  (le)  et  TOiseau,  p.  295. 
Moine  (le),  la  sainte  Vierge  et  le  Sangdu  Christ,*p.  269  (voir  p.  313 

et  400.) 
Moine  Cistercien  (le)  et  le  Sang  du  Christ,  p.  313  (voir  p.  269  et 

400). 
Moines  tent^s  (les  deux)  et  Tabb^  Apollon,  p.  322. 
Montagne  en  mal  d^enfant  (la),  p.  434. 
Mort  ressuscit^  par  les  larmes  du  Prdtre  (le),  p.  274. 
Mouche  (la)  et  la  Fourmi,  p.  246,  420. 


iN 


Noble  qui  se  fait  moine  (le),  p.  268. 


O 


Obseques  du  Loup  (les),  p.  216  (voir  p.  319). 

Obseques  du  Riche  (les),  p.  319  (voir  p.  216). 

Odeur  de  la  Panth^re  (1*),  p.  232. 

OEuvres  des  Hommes  (les),  p.  338. 

Oie  grasse  (V)  et  le  Corbeau,  p.  209. 

Oiseauappel^  Freyn-os  (F),  p.  184,  289. 

Oiseau  de  Saint-Martin  (1),  p.  183,  289. 

Oiseaux  qui  ^lisent  un  roi  (les),  p.  248,  423. 

Onagre  [V)  et  TAne,  p.  412. 

Ours  (r),  les  Brebis  et  le  Loup,  p.  449  (voir  p.  197). 


Parabole  du  frfire  Franrois,  p.  327. 

Paul  cou|iant en deux tles serpenU  ct  des scorpiuns  ^labb^J, | 

Paul  le  simple  et  son  AbbO,  p.  3ti  [voir  p.  ii3  et  313). 

Paul  ^saint)  el  la  Vipere,  p.  299. 

Paysan  invit^  par  son  Haltre  k  dloer  (le),  p.  2tiU,  389. 

Faysan  (le)  el  TAne  embourbe,  p.  328. 

Paysan  (le)  et  les  Kscarbots,  p.  206. 

Paysan  (le)  el  le  Funiier,  p.  i«3  (voir  p.  203,  327  et  (39). 

Paysan  (le)  et  les  Loups,  p.  292  (voir  m^me  p.  et  deux  «I 

fables,  p.  271).  , 

Paysan  (le)  malade  des  yeux  et  son  Voisin.  p.  i78  (voir  ■ 

page).  , 

Peintre  (le)  et  Satan  en  colere,  p.  293. 
P6lican  atimente  par  ses  Petits  (Ic),  p.  iOo. 
P^lican  (le)  et  ses  Petila  lues,  puis  rappeles  a  la  vie,  p.  229, 1 
Pensfie  ^'Anselme  sur  le  ctrar  humain,  p.  36i. 
PensiSe  dun  Vieillard  sur  Moyse,  p.  3*2. 
Per^  qui  apprend  ^  son  Fils  k  se  cr^er  des  amis  (le),  p.  39i. 
Pere  ^le)  et  TEnfant  blasphemaleur,  p.  315  (voir  p.  316). 
Pere  (ie)  eirEnfant  voleur,  p.  318  (voir  p.  3I5|. 
Pere  de  famille  (le)  et  TAspiu  avec  ses  Petits.  p.  363. 
Pfire  de  famille  (le),  les  douze   Brebis   et   te  Loup.  p.  191 

p.  ii»). 
Pere  (le  vieux),  le  Fils  et  le  Petil-Fils.  p.  245. 
Personna^  (le  grand)  et  TEtoupe,  p.  290. 
Pln5nix  qui  renalt  de  sa  cendre  (le),  p,  187. 
Philippe  le  fou.  p.  ii3. 
Pitreons  desl.  TAigle  et  rEoervier.  n.  Igfii^voir  n.  ITBI 


ET   PARABOLES   LATINES.  461 

Poussins  qui  elisent  un  roi  (les),  p.  177. 
Pouvoir  du  moine  Gerald  (le),  p.  283. 
Pr^dicateur  (le)  et  son  Ane,  p.  282. 
Pr^tre,  fils  de  la  Femme  adultere  (le),  p.  372. 
Puce  (la)  et  TAbb^,  p.  228. 

Q 

Quadrupedes  (les)  et  les  Oiseaux,  p.  433. 

R 

Rat  sauv^  par  le  Chat  (le),  p.  227,  425. 

Rat  (le)  et  la  Grenouille  noyee,  p.  316,  406  (voir  p.  195  et  417). 

Rat  (le),  la  Grenouille  et  le  Milan,  p.  195,  147  (voir  p.  316  et  406). 

Rat  (le)  et  ses  Petits,  p.  253. 

Rat  de  ville  (le)  et  le  Rat  des  champs,  p.  190,  435. 

Reine  reconnaissante  (la  jeune),  p.  396. 

Religieuse  enterree  dans  rcglise  (la),  p.  267. 

Religieuse  (la  sainte),  p.  330. 

Religieux  (le)  et  le  Roi,  p.  325. 

Religieiix  (le  saint)  et  son  fidele  Serviteur,  p.  266. 

Renard  (le)  et  TAne  se  confessant  au  Loup,  p.  255  (voir  p.  256). 

Renard  (le)  et  le  Batelier,  p.  218,  431. 

Renard  dans  un  puits  (le)  et  la  Brebis,  p.  261   voir  p.  192  et441). 

Renard  d^guise  (le)  et  les  Brebis,  p.  222,  424. 

Renard  (le)  et  le  Chat,  p.  212,  441. 

Renard  (le)  et  le  Coq,  p.  198,  446. 

Renard  qui  fait  le  mort  (le),  p.  220,  303. 

Renard  dans  un  puits  (le)  et  le  Loup,  p.  192,  441  (voir  p.  261). 

Renard  affam^  (le)  et  les  Poules,  p.  221,  424. 

Retour  du  Maitre  (le),  p.  409  (voir  p.  312). 

Riche  peu  charitable  (le)  et  son  Serviteur,  p.  372. 

Riche  (le),  ses  Chiens  et  le  Pauvre,  p.  305. 

Riche  (le)  et  son  Fils  qui  se  cloitre,  p.  387. 

Riche  avide  (le)  et  ses  deux  Fils,  p.  373. 

Riche  (le)  et  la  Vache  de  la  Veuve,  p.  249,  427. 

Roi  de  Ninive  (le),  p.  278. 


462  LISTE   ALPHAB£TIQUE   DES    FABLES 

Roi  (le)  et  lc  sot  Chevalier,  p.  265. 

Roi  malade  (le)  et  le  prophete  Elie,  p.  366. 

Roi  (le)  et  les  jeunes  Epoux  gardiens  de  sonjardin,  p.  273. 

Roi  (le  puissant)  et  le  Flux  de  la  mer,  p.  275. 

Roi  de  Grfece  (le)  et  son  Fr^re,  p.  294. 


Sage  qui  crache  sur  la  barbe  du  Roi  (le),  p.  13,  304. 

Sage  (le)  et  Tlnstituteur  de  son  Petit-fils,  p.  299. 

Sagittaire  (le)  et  le  Rossignol,  p.  252. 

Saint  qui  simule  la  folie  (le),  p.  300  (voir  p.  320). 

Salamandre  (la)  et  la  Mouche,  p.  302,  406. 

Salut  du  Diable  k  rArehevtV|ue  (le),  p.  289. 

Scorpion  (le),  p.  402. 

Serlon  (maitre)  et  son  Compagnon  mort,  p.  341. 

Serment  d'un  certain  Alexandre  (le),  p.  228  (voir  p.  326). 

Serpent  mourant  de  froid  (le),  p.  231,  285,  431. 

Serpents  (les  deux)  et  le  ChevaHer,  p.  381. 

Serviteur  du  Roi  accusant  son  Bienfaiteur  (le),  p.  231. 

Singe  de  TApothicaire  (le),  p.  410. 

Singe  (le)  et  le  Renard,  p.  429. 

Socrale  jelant  son  argont  a  la  nier,  p.  271  (voir  m(^me  p.  etdeux 

autres  fables,  p.  292). 
Soldats  lib(!'r(^s  (les  d(nix),  p.  3H2. 

Solitaire  repentant  (le)  et  le  Diable,  p.  398(voir  p.  336). 
Son^^e  du  Pr(>tre  (le),  p.  371. 
Sortes  de  Mouches  (les  trois),  p.  190,  326. 
Souris   qui   cherche   un  mari  pour  elle-m^nic  ila),  p.    234  (voii 

p.  384). 
Souris  qui  cherche  un  mari  i)our  sa  fiUe  (la),  p.  384  (voir  p.  234 1. 


Tentatiou  dc  saint  Antoine  fla),  p.  290. 
Tentation  de  rabb(^  Ars^ne  (la),  p.  288,  391. 
Tentation  dc  rabbe  Athanase  (la),  p.  288,  391 
Tentation  dc  saint  Bcrnard  (la),  p.  312. 


ET    PARABOLES    LATINES.  463 

Tentation  de  rabbe  Zc^non  (la),  p.  291. 

Theodose  (rev^que)  et  le  Bloc  de  glace,  p.  254. 

Theologien  constitue  juge  (le),  p.  338. 

Th^ologien  laconique  (le),  p.  282. 

Thomas  (le  mattre  parisien)  et  son  Ex^cuteur  testamentaire,  p.  336. 

Tortue  port^ant  sa  maison  (la),  p.  219,  444. 

Truie  (la)  et  la  Lionno,  p.  414. 

u 

Usurier  malade  (Ij  et  saint  Laudomar,  p.  310. 

V 

Vache  (la),  la  Chevre,  la  Brebis  et  le  Lion,  p.  418  (voir  p.  193,  263, 

416  et  418;. 
Vertu  de  Teau  du  bain  de  TEnfant  J^sus  (la),  p.  330. 
Vieillard  ^claire  surla  Justice  divine  (le),  p.  308  (voir  p.  376). 
Vieillard  ennemi  du  vin  (le),  p.  V!A. 
Vieillard  souvent  malade  (le).  295. 
Vieille  (la)  et  TArchev^que,  p.  307. 

Vieille  qui  enduit  de  beurre  les  mains  de  rfivi^que  (la),  p.  301. 
Vieille  (la)  et  le  Medecin,  p.  415. 

Vierge  de  Fontevraut  (la)  et  le  Roi  d'Angleterre,  p.  311. 
Vision  d'un  SoHtaire  (la),  p.  335. 
Visions  d*un  Vieillard  (les),  p.  341. 
Voisins  (les  deux),  p.  361. 
Voleur  devant  Tautel  (lc),  p.  282. 


TABLE  DES  MATlJRES. 


PftfM. 

PlltKACE VII 


KTUDE 

SUR  LES   FABLES  ET  LES  PARABOLES 
D'EUDES    DE   CHERITON, 

Sur  les  anciennes  compilations  et  imitations  qoi  en  lont  ifsues 

et  8ur  les  manuscrits 

connus  et  inconnus  qui  les  renferment. 

LIVRE  L 

EIDKS   DE   CHEHITOX,  SES    FAHLES   ET    SES    PARABOLES. 

CnvpiTRE  L  —  Eudes  do  Chcriloii 3 

ji  1.  —  Noin  do  rauteur 3 

j5  2.  —  Lieu  de  naissancc  dc  Fautcur 6 

ji  3.  —  Epoquc  de  rexistencc  de  Tauteur 17 

S  4.  —  Biographii»  d'Eudt»s  de  Cheriton 2J 

(iiiAPiTRE  IL  —  Fablcs  d'Eudes  de  Cheriton 32 

Scciion  I.  —  Eudes  a-t-il  compose  un  ou  plusieurs  recueils  de 
fables? 32 

Section  11.  —  Nombre  et  classcment  des  fables 35 

Scclion  IIL  —  Date  de  la  composition  des  fablcs 44 

Cii.vpiTHE  HL  —  Manuscrits  dcs  fables  d'Eudes  de  Cheriton.   ...       47 
Section  I.  —  Francc 48 

1"  Hibliothequc  Mazarinc 48 

Manuscrit  986 48 

30 


466  TABLE   DES   MATIERBS. 

2*  Biblioth^que  publique  dWrras VO 

Manuscrit  184 49 

3»  Biblioth^que  publique  de  Clermoiit-F«»iTand 51 

Manuscrit47  (44) 3! 

Section  11.  —  Allemagne 51 

1»  Biblioth^que  royale  de  Berlin 5» 

A.  —  Manuscrit  Th^ol.  lat.  4«,  10 51 

B.  —  Manuscrit  Meerman  147 52 

2°  Bibliolh^ue  de  TUniversit^  royale  de  Breslau 52 

Manuscrit  IV.  Q,  126 55 

3«  Biblioth^que  ducale  de  Wolfenbfitlel 5i 

Manusjirit  Gude  lat.  200 54 

4»  Biblioth^que  royale  de  Munich 56 

A.  —  Manuscrit2800 56 

B.  —  Manuscrit  8356 5r. 

C.  —  Manuscrit  8947 57 

D.  —  Manuscrit  14749 5« 

E.  —  Manuscrit  10195 59 

F.  —  Manuscrit  16602 60 

Section  IIL  —  Angleterre rt<» 

!•  Biblioth^que  du  British  Museum 60 

A.  —  Manuscrit  Arundel  275 60 

B.  —  Manuscrit  Arundel  292 62 

C.  —  Manuscrit  Ilariey  219 ^W 

I).  —  Manuscrit  Add.  11579 Hi 

•2®  nil»liotli<Miue  nodl('ienne tiri 

A.  —  Manuscrit  Doiice  ^8 \\\\ 

B.  —  Maniiscrit  Douce  10 1 ♦',«'• 

C.  —  Maniiscrit  Doiice  160 ui. 

D.  —  Mamiscrit  Dawlinson  C  288 •;>< 

3»  Hililiolh^que  du  collepe  du  Corpus  Chrisli  a  Canibrid^e.    .  "^ 

A.  —  Manuscrit  441 71 

H.  —  Manuscrit  481 :.: 

4<*  Bibliolh«'M|ue  di'  la  .Maison  de  Saint-l*i«'rre  a  C^iinbridcr.  Ti 

Seclion  IV,  —  Belgique 7.. 

Section  V.  —  Ilalie T'» 

Bibliotlieque  d*Ivree To 

Maiiiiscrit  15 Ti> 

Section  VI.  —  Suisse Ti» 

Bibliotheque  publique  de  Bern** Tfi 

Manuscrit  679 T''. 


TABLE  DES   MATIISRES.  467 

Pagei, 

]h-\pitrk  IV.  —  Editions  du  texte  des  fables  d'Eudes 78 

^UAPiTRK  V.  —  Traductions  des  fables  d'Eudes 80 

Section  L  —  Traductions  frangaises 85 

1.  —  Traduction  anonyme 80 

§  2.  —  Contes  moralis^s  de  Nicole  Bozon 92 

{o  —  Personnalit^  de  Tauteur 92 

2<»  —  Gontes  moralis^s 93 

3<>  —  Manuscrits 98 

A.  —  Manuscrit  12  de  Gray^s  Inn 98 

B.  —  Manuscrit  8366  de  la  Biblioth^que  Phil- 

lipps 99 

G.  —  Examen  comparatif  des  deux  manuscrits.  101 

4®—  Version  latine  des  contes  de  Bozon 102 

Section  1/.  —  Traduction  espagnole lOO 

Chapitre  VI.  —  Paraboles  d*Eudes  de  Clieriton 110 

Section  L  —  Examen  de  ra?uvre 110 

§  1.  —  Observations  preliminaires 110 

§  2.  —  Sermonnaires  b.  attribuer  ^  Eudes 113 

§  3.  —  Nomenclaturc  des  sermons  contenus  dans  les  deux 

sermonnaires 116 

S  4.  —  Preuves  de  ridentitd  d'origine  des  fables  et  des  ser- 

mons 122 

S  5.  —  Mt^rites  de  rdcrivain 125 

Section  IL  —  Manuscrils 127 

§  1.  —  Francc 127 

1»  —  Biblioth^uc   nationale 127 

A.  —  Manuscrit698 127 

B.  —  Manuscrit  2i59 128 

C.  —  Manuscrit  2593 130 

D.  —  Manuscrit  12418 132 

E.  —  Manuscrit  16506 133 

?«  —  Bibliolhkiue  de  Bordeaux 135 

Manuscril  284 135 

§  2.  —  Allemagne 136 

Biblioth^que  royale  de  Munich 136 

Manuscrit2637 136 

15  3.  —  Angleterre 136 

!•  —  Biblioth^que  du  British  Museum 136 

Manuscrit  Anindel  231 136 

2«  ~  Biblioth&que  du  CoII^ge  de  Baillol  u  Oxford  ....  139 

Manuscrit38 139 


(68  TABLE   DES   MATIKRES. 

§  4.  —  Aulriche 140 

Biblioth^ue  imperiale  de  Vieiine 140 

A.  —  ManuscriH579 iH) 

B.  —  Manusciit  2164 140 

§  5.  —  Manuscrit  pris  pour  base  de  la  publication  des  ser- 

mons 141 

Scction  UL  —  fedition 142 


LIVRE  n. 


COMPILATIONS   ET   IMITATIONS. 


Chapitre  I.  —  Fables  jointes  {\  celles  d'Eudes  par  ses  compilateui^.  146 

Section  I.  —  Fables  et  paraboles  sp6ciales  au  manuscrit  Harley 

219 14X 

Section  IJ,  —  Fables  et  paraboles  communes  aux  manuscrits 

Harley  219  et  Douce  169 \[\\ 

SectionllL  —  Fablcs  sp('ciales  au  manuscrit  Gude  200 l.Jf 

CnAPiTRE  IT.  —  Fables  abreg^es  de  Jean  de  Sheppey ICI 

.^  1.  —  Nolice  sur  l'auteur 161 

g  2.  —  Examen  des  fables 462 

j^  3.  —  Description  du  manuscrit 16S 


ODONIS  DE  CERITONA   FABULiE  ET  PARABOL.E. 

ODONIS    DE   CERITONA   FABUL.€, 

EX    CORPORIS     CHRISTI     COLLEr.U     CA  NTABRI GIENSIS     CODICK 

MS.     LATINO     441      EXTRACTjE. 

Incipit  Prologus  in  parabolas  magistri  Odonis,  etc {'w 

I.  —  Qualiter  oleirerunt  sibi  repem  ligna 17:; 

!•*.  —  I)e  Formicis 177 

I^  —  Qualiter  PuUi  eleperunt  sibi  regem 177 

P.  —  De  Al)bale,  cibo  et  Monacbis 178 

II.  —  Dc  Niso  et  Columba  et  Duce 17<» 


TABLE   DES   MATIERES.  469 

PagM. 

II».  —  De  Scrabone 180 

III.  —  De  Cornice 180 

IV.  —  De  Busardo  et  de  nido  Ancipitris 181 

IV».  —  De  Cucula  et  Burneta 181 

V.  —  De  Tortuca  et  Aquila 182 

VI.  —  De  Ciconia  et  Lupo 183 

VII.  —  De  quadam  ave  Sancti  Martini 183 

VIII.  —  De  oculis  Calvi  lacrimantibus  et  Perdicibus.   ...  184 

IX.  —  De  aue  qui  (sic)  dicitur  frangens  05 /irenos 184 

X.  —  De  Aquila 185 

XI.  —  De  Ciconia  et  Uxore 185 

XII.  —  De  Heretico  et  Musca 186 

XIII.  —  De  Fenice  (sic) 187 

XIV.  —  De  Filio  Bufonis  et  sotularibus 187 

XIV».  —  De  Juvene  et  Vetula 188 

XV.  —  De  Catoqui  se  fecit  monachum 188 

XV».  —  De  Aranea 189 

W^.  —  De  Musca 190 

XVI.  —  De  Mure  domoslicaet  silvestri  vel  campestri .   .   .    .  190 

XVII.  —  I)e  quodam  animali  quod  vocatur  Antiplos  (sk).  .   .  191 

XVIII.  — De  Ydro  et  Cocodrillo  exemplum 192 

XIX.  —  De  Vulpe  et  Lupo  et  situla  pulei 192 

XX.  —  De  Leone  et  Lupo  et  Volpe  et  Venatoribus 193 

XXI.  —  De  Caseo  et  Rato  et  Cato 194 

XXI».  —  De  Canibus  et  Comicibus .  '.  194 

XXI»».  —  De  Mure,  Rana  et  Milvo 195 

XXII.  —  De  Lupo  qui  voluit  esse  monachus 195 

XXIII.  —  Quod  Oves  sunt  conqueste  Leoni  de  Lupo 196 

XXIII».  —  Quidam  commendavit  xn  Oves  compatri  suo  Lupo.  197 

XXIV.  —  De  Lupo  et  Agno  bibentibus 197 

XXV.  —  De  Volpe  qui  (sic)  confitebalur  peccala  sua  Gallo.   .  198 

XXVI.  —  De  Asinis  indutis  pellibus  leoninis 198 

XXVII.  —  De  Gautero  querente  locum  ubi  semper  gauderet.  .  199 
XXVII*.  —  De  duobus  Sociis,  uno  verace,  alio  mendace ....  201 
XXVIII.  —  De  contentione  Vespe  et  Aranee 202 

XXVIII».  —  De  Sc(a)rabone 203 

XXIX.  —  De  Aquila  et  Corvo  medico 204 

XXX.  —  De  Milite  venatore 205 

XXX».  —  Dc  Leone  qui  invit«ivit  bestias 205 

XXXI.  —  De  Scrabonibus  et  Rustico 206 

XXXH.  —  De  Ape  et  Scrabono 206 

XXXIII.  —  De  Asino  et  Porco 207 

\XXIV.  —  De  Pullo  Galline  et  Milvo 208 

XXXV.  —  De  Convivio  Leonis  et  Catti  et  aIi[or]um 209 

XXXVI.  —  De  Auca  ct  CoiTO 209 


470  TABLE   DES    MATIERES. 

XXX VI*.  —  De  quodam  iusto  rogante  Dominom  pro  quodam 

Peccatore 210 

XXXVIJ.  —  De  Scacis 210 

XXXVII.  —  De  PuJlo  indomito 211 

XXX VIII.  —  De  Milvo  et  Perdicibus 211 

XXXIX.  —  Defraudibus  Vulpis  et  Catti 212 

XL.  —  De  Corvo  et  Pullo  Columbe 213 

XLI.  — De  Up(p)upa  et  Philomena 213 

XLII*.  —  De  simplicitate  solventium  censum 214 

XLII*».  —  De  industria  Formice 215 

XLIII.  —  De  Lupo  sepulto 216 

XLIV.  —  De  Cane  stercorante 217 

XLV.  —  De  Unicorne  et  quodam  Hominc 217 

XLVI.  —  De  Vulpe 218 

XLVII.  —  De  Symia 218 

XLVIII.  —  De  Testudine 219 

XLVIII*.  —  Item  de  Testudine 219 

XLVIII*».  —  De  Aranea  et  Musca  et  Burdone 220 

XLIX.  —  De  Vulpe 220 

XLIX*.  —  Aliud  exemplum 221 

L.  —  De  Vulpe  et  Gallinis 221 

LI.  —  De  fraude  Vulpis 222 

LI».  —  De  fraude  Comitis 222 

LII.  —  De  contentionc  Ovis  albe  et  Ovis  nigre,  Asini   et 

Hirci 223 

LIII.  —  De  Traha  et  Bufone 224 

LIV.  —  De  Falcone  et  Milvo 225 

LIV».  —  De  Muribus  et  Catto  et  cetera 225 

LV.  —  De  Rosa  et  Volatilibus 226 

LVI.  —  De  Mure  ct  Catto 227 

LVI*.  —  De  Pulice 228 

LVI*».  —  De  quodam  Alexandro  iii  periculo  posilo 228 

LVI^  —  De  Grangia 229 

LVII.  —  De  Pellicano 22y 

LVIH.  —  De  conlentione  Lupi  et  Leporis 230 

LIX.  —  De  Homine  qui  posuit  Serpentem  in  sinu  suo.    .   .  231 

LIX*.  —  De  Horaine  ingrato  et  Socio  male  remunerante.   .  23! 

LX.  —  De  Panlhara  (sic) 232 

LXI.  — De  Cane  et  fnisto  carnium 232 

LXII.  —  De  Rana  inflata 233 

LXIK  —  De  Filio  Militis 234 

LXIII.  —  De  Murc  qui  voluit  matrimonium  contrahere.    .   .  234 

LXIV.  —  De  pulchra  Uxore  Catti 236 

LXIV».  —  De  quadam  Domina 237 

LXV.  —  De  Ciconia  et  Serpente 237 


TABLE    DKS   MATIERES.  471 

LXVI.  —  De  Pavone  deplumato 238 

LXVH.  —  De  Bufone  et  Rana 239 

LXVII».  —  De  Cane  et  duobus  Hominibus 239 

LXVIII.  —  De  Asino  et  Leone 240 

LXIX.  —  De  Cane  et  Asino  et  Domino  suo 241 

LXX.  —  De  Caseo  et  Corvo 242 

LXX*.  —  De  quodam  Atheniensi 242 

LXXI.  —  De  Ciconia  et  Catto 243 

LXXII.  —  De  Claustrali  ad  idem 243 

LXXIII.  —  De  Hirco  equitante 244 

fAXIII».  —  De  Patre  sene  et  Filio  suo  et  Rege  .   .  • 244 

LXXIII'».  —  De  Patre  sene  et  Filio  suo 245 

LXXIV.  —  De  Lupo  et  Vulpe 245 

LXXV.  —  De  Musca  et  Formica 246 

• 
ODONIS   DE   CERITONA   FABULiE  QU.CDAM 

IN    VARIIS     XSS.     GODICIBUS    DISPERS.1^. 

1**.  —  Qualiter  Rane  elegerunt  sibi  regem 248 

1*.  —  Qualiter  Volucres  elegerunt  regem 248 

XXXVP.  —  De  quodam  Stulto 249 

XXXVI*.  —  De  quodam  Incantatore 249 

XLIl.  —  De  quodam  Divite  multas  habente  vaccas 249 

FABUL^   QUiEDAM 

INTKR    ODONIANAS    IN    VARIIS    MSS.    CODICIBUS    DISPKRSiE. 

PROLOGUS 250 

LXXVI.  —  De  Aquila  et  Cucula 251 

LXXVII.  —  De  Philomela  et  Sagittario 252 

LXXVIII.  —  De  quodam  Homine  et  Unicorni 2o3 

LXXIX.  —  De  Mure  et  Filiis  suis 253 

LXXX.  —  De  domino  Theodosio,  Sediensi  episcopo 254 

LXXXI.  —  De  Lupo,  Vulpe  et  Asino 255 

NICOLAI    BOZON  EXEMPLA   QU.CDAM 

E     GALLICA    LINGUA     IN    LATINAM     TRANSLATA. 

• 

I.  —  Leo,  Lupus,  Vulpis  et  Asinus 256 

II.  —  Vulpis  et  Corvus 257 

III.  —  Milvus  et  Lampreda 257 

IV.  —  Bubo,  Pullus  suus  et  Accipiter 258 


4%  TABLE   DES   MATlfSRES. 

V.  —  Pavo  et  Predestinacio 258 

VI.  —  Leo,  Vulpes  et  Asinus  corde  carens 258 

VII.  —  Testudo 259 

VIII.  —  Mures  et  Catus 260 

IX.  —  Aranea  et  Ventus 260 

X.  —  Vulpes  et  Ovis  in  puteo 261 

XI.  —  Leo  et  Mus 261 

XII.  —  Boves  et  eorum  Dominus 262 

XIII.  —  Leo,  Pullus  et  Capra 263 

XIV.  —  Lepus  et  Lupus 263 

ODONIS   DE   CERITONA   PARABOL^E, 

EX    SERMONIBUS    SUPER    EVANGELIIS    DOMIMCALIBUS    EXTRACT^. 

I.  —  De  quodam  Milite  proccssiones  implcnte 265 

II.  —  De  Rege  quodam  mittente  bacones  cuidam  Militi .   .  265 

III.  —  De  Rustico  et  ejus  Domino. 266 

IV.  —  De  quodam  Religioso  ct  Seculari  ei  ministrante  .   .  266 
V.  —  De  quadam  Moniali  valde  litigiosa 267 

VI.  —  De  quodam  Episcopo  et  ejus  Medico  et  Causidico.   .  267 

VII.  —  De  quodam  Nobili  pompam  mondi  deserente.  ...  268 
VIII.  —  De    quodam    Magistro    Parisiensi,    ut    loqueretur 

rogato 268 

IX.  —  De  Gallina  et  PuUis  suis 268 

X.  —  De  Pelicano  et  Filiis  suis 269 

XI.  —  De  Monacho  et  sanguine  Chrisli 269 

XII.  —  De  Uxore  pulcherrima  et  pulrida  Ancilla 270 

XIII.  —  De  Lupo  facto  monacho 270 

XIV.  —  De  Diabolo  et  Abbate 270 

XV.  —  De  Claustrali  et  Fratre  carnali 270 

XVI.  —  De  Juliano  apostata  let<iliter  vuiuerato 271 

XVII.  —  De  Eremita  et  Furibus 271 

XVIII.  —  De  Socrate  et  pondere  auri 271 

XIX.  —  De  Ilortulano,  Sathana  et  Medico 272 

XX.  —  De  quodara  Ebrio  in  tormentis 272 

XXI.  —  De  Rege  quodam  potentissinio,  Juvenique  quodani 

pulcherrirao  et  ejus  Uxore 273 

XXII.  —  De  duobus  Fratribus  relinquentibus  eremum.    ...  273 

XXIII.  —  De  quodam  Sene  recusant(?  vinum 274 

XXIV.  —  De  quodara  resuscitato  propter  lacrimas  Sacerdotis.  274 
XXV.  —  De  Elyseo  et  ferro  securis 27.'i 

XXVI.  —  De  quodam  Eremita  et  Cadavere  fetente 275 

XXVII.  —  De  Rege  potente,  mari  jubente  ne  ascenderet  .    .    .  27:» 

XXVIII.  —  De  beato  Bernardo  et  ejus  parMilo  Fratre 276 


TABLE    DES  MATIERES.  473 

XXIX.  —  De  beato  Benedicto  et  Merula 276 

XXX.  —  De  abbate  Paulo  scindente  Serpentes  et  Scorpioncs.  276 

XXXI.  —  De  quodam  Monacho  et  Basilisco 277 

XXXII.  —  Quomodo  quidam  factus  est  Monachus 277 

XXXIII.  —  De  quodam  Simplii:e  oculos  dolente.  .......  278 

XXXIV.  —  De  quodam  Rustico  malum  habente  in  oculo  et  de 

Vicino  ejus 278 

XXXV.  —  De  Rege  Ninivaj 278 

XXXVI.  —  De  Diabolo  suadente  cuidam  Monacho  quod  jeju- 

naret 279 

XXXVII.  —  De  quodam  Monacho  se  jejunare  praitendente.   .   .  279 

XXXVIII.  —  De  quodam  Avaro  ad  extremam  horam  vita5  sua3  ve- 

nieute 279 

XXXIX.  —  De  beato  Antonio  et  vasi  aureo 280 

XL.  —  De  quodam  Stulto  cum  domo  sua  combusto.   .   .    .  280 

XLI.  —  De  beato  Antonio  laqueos  mundi  timente 28J 

XLII.  —  De  quodam  Vispilione  a3grotante 281 

XLIII.  —  De  Cipriano  habente  daemones  in  archa 281 

XLIV.  —  De  quodam  Fure  vestimenta  altaris  toUente  ....  282 

XLV.  —  De  quodam  Predicatore  et  ejus  Asino 282 

XLVI.  —  De  quodam  Theologo  breviler  loquentc 282 

XLVII.  —  De  Rustico  nutrito  in  fimo  stabuli 283 

XLVIII.  —  De  fratre  Gisterciensi  Geraldo  angelos  vidente  .   .   .  283 

XLIX.  —  De  quodam  Monacho  Sancti  Laurentii 284 

L.  —  De  duobus  Fratribus  discordibus 284 

LL  —  De  Gane  duos  Homines  comitante 285 

LII.  —  De  duobus  Eremitis  et  Muliere  ornata 285 

LIII.  —  De  quodam  ponente  Serpentem  in  sinu 285 

LIV.  —  De  Justi  Injustique  animis  coram  Eremita  ex  cor- 

pore  exeuntibus 286 

LV.  —  De  Muliere  qua)  pulchriorcm  esse  desiderat.   .    .   .  287 

LVI.  —  De  Murilego  cujus  cauda  abscissa  est 287 

LVII.  —  Dc  abbate  Athanasio  et  Muliere  textrice 288 

LVIII.  —  De  quadam  Matrona  et  abbate  Arsenio 288 

LIX.  —  De  sancto  Hilario  et  quadam  Muliere 288 

LX.  —  De  Ave  quae  dicitur  Frariflfen*  os 289 

LXL  —  De  Ave  sancti  Martini 289 

LXII.  —  De  Machario  et  Diabolo 289 

LXIII.  —  De  quodam  Archiepiscopo  et  Diabolo 289 

LXIV.  —  De  pontificis  Thom®  marlyrio 290 

LXV.  —  De  quodam  Magno  stupam  accendente 290 

LXVI.  —  De  beato  Antonio  temptato 290 

LXVll.  —  De  abbate  Zenone  temptato 291 

LXVIII.  —  De  quadam  Peccatrice  et  quodam  Sene 291 

LXIX.  —  De  Rustico  et  Lupis 292 


* 


474  TABLE   DES  MATlfSRES. 

P&fn. 

LXX.  —  De  quodam  quem  Latrones  sequebantur 292 

LXXL  —  De  quodam  Frati*e  concupiscente  Filiam  Sacerdotis 

idolorum 292 

LXXIL  —  De  Musca  et  Aranea 293 

LXXIII.  —  De  quodam  Pictore  et  Diabolo 293 

LXXIV.  —  De  Fatuo  salsas  carnes  comedente 294 

LXXV.  —  De  Rege  GrflBcia)  et  Fratre  suo 294 

LXXVL  —  De  quodam  Sene  segrotante 295 

LXXVII.  —  De  quatuor  Sociis  in  eodem  hospitio 295 

LXXVIIL  —  De  quodam  Fralre  et  Ave  cantante 295 

LXXIX.  —  De  Murilego  candelam  accensam  portante 2% 

LXXX.  —  De  Diabolo  terrificato  a  quodam  Eremita 296 

LXXXI.  —  De  Juliano  apostata  et  Diabolo 296 

LXXXII.  —  De  quodam  Monacho  et  Dracone 297 

LXXXIII.  —  De  Noverca  et  Privignis  suis 297 

LXXXIV.  —  De  quadam  Puella  et  quodam  Leccatore 298 

LXXXV.  —  I)e  Milite  quodam  regis  Ludovici 298 

LXXXVI.  —  I)e  quodam  Sancto  et  Fratribus  suis  loquentibus.   .  298 

LXXXVII.  —  De  Sancto  Paulo  et  Vipera 299 

LXXXVIII.  —  De  Diabolo  et  de  Eremita  et  ejus  Patre  interfecto  .  299 

LXXXIX.  —  De  quodam  Sapiente  et  de  Nepotis  sui  Magistro  .   .  299 

XC.  —  De  Sancto  quodam  se  fatuum  simulante 300 

XCI.  —  De  quodam  iudice  et  abbate  Moyse 300 

XCII.  —  De  Muliere  Serpentem  pariente. 300 

XCni.  —  De  quodam  Episcopo  et  quadam  Vetula 301 

XCIV.  —  De  quadam  Meretrice  et  ejus  Filia 301 

XGV.  —  De  beato  Bernardo  Claravallensi  moriente 301 

XCVI.  —  De  Torluca  et  Aquila 302 

XCVII.  —  1)0  Salamandra  et  Musra 30*2 

XCVIII.  —  De  quodam  Stulto  ad  suspendenclum  condemnato.   .  302 

XCIX.  —  Do  Vulpo  so  morluam  rmgente 303 

C.  —  De  quadani  Muliere  laotucani  coraedonto 303 

CI.  —  De  Cornice  alionis  plumis  ornata 303 

CII.  —  De  Philosopho  quodam  spuonte  in  barham  Hegis.    .  304 

CIII.  —  De  Sancto  Basilio  ot  quodam  Eromita 304 

CIV.  —  1)0  Divite  ot  Canihus  suis 30o 

CV.  —  De  Lof^Msta  simulante  so  non  posso  loqui ......  30.» 

CVI.  —  I)e  Casoo,  Murihus  ot  Murilego 30o 

(^VII.  —  De  quodam  Eromita  somnum  impetrante 3t)6 

CVIII.  —  1)0  quodam   Ha^rode  ah  Tsurariis  JudaMs    exha^re- 

dato 30»^ 

CIX.  —  Do  donio  Holipiosorum  depauperata 306 

CX.  —  De  quodam  Fratro  somper  oranto 307 

CXI.  —  Do  Clerico  paupore  ot  quodam  Magistro 30T 

CXil.  —  De  quodam  Paupore  et  quodam  Divite.   ......  307 


TABLE    D£S  MATIERES.  475 

CXIIl.  — De  quadam  Vetula  ct  quodam  Archiepiscopo .   .   .   .  307 

CXIV.  —  De  Gadavere,  Canibus  et  Corbellis 308 

CXV.  —  De  Sene,  cui  Angelus  judicia  Dei  ostendit 308 

CXVI.  —  De  Abbate  qui  unum  oculum  amisit 309 

CXVII.  —  De  quodam  condomnato  ut  oculos  amitteret.    ...  310 

CXVIII.  —  De  Ca}cis  et  Porco 310 

CXIX.  —  De  quodam  Feneratore  et  Sancto  Laudomaro  .   .   .  310 

CXX.  — -  De  Puella  de  Fonte  Ebraldi  et  de  Rege  AngliaD.   .   .  3H 

CXXI.  —  De  quadam  Puella  advocata  a  beata  Virgine.  ...  311 

CXXII.  —  De  beato  Bernardo  a  quadam  Domina  hospitato  .   .  312 

CXXIII.  —  De  Archita  offenso  a  Servienle 312 

CXXIV.  —  De  Cerva  et  Fcetibus  suis  derelictis 312 

CXXV.  —  De  Mustela  et  Basilisco 312 

CXXVI.  —  De  quodam  Cisterciensi  et  Salvatoro 313 

CXXVII.  —  De  Corvo  et  Elia 313 

CXXVIII.  —  De  Abbate  et  Juvene  ad  religionem  transeunte..   .   .  313 

CXXIX.  —  De  Abbate  Pauli  simplicis 314 

CXXX.  —  De  beato  Machario  et  Diabolo  pixides  deferente  .   .  314 
CXXXl.  —  De  quodam  Sacerdote   et  Puella  defuncta  et  dam- 

nata 315 

CXXXII.  —  De  quodam  et  Filio  suo  blasphemante 315 

CXXXIII.  —  De  quodam  ot  Filio  suo  furante 316 

CXXXIV.  —  De  Ranula  et  Mure 316 

CXXXV.  —  De  Veriatoribus  et  Elephante 316 

CXXXVI.  —  De  quodam  Episcopo  Sardinia;  et  quodam  Saraceno.  317 
CXXXVII.  —  De   quodam  ad  suspendium  ducto   et  liberato  ab 

Amico 317 

CXXXVni.  —  Dt;  quodam  Unicomi  et  quodam  Homine 318 

CXXXIX.  —  De  Divitis  mortui  funere 319 

CXL.  —  De  Lignis  quo^rentibus  regem 319 

CXLI.  —  De  Monachis  visiones  suas  narrantibus 320 

CXLII.  —  De  bealo  Antonio  et  laqueis  mundi 320 

CXLIII.  —  De  Constantio  et  quodam  eum  despiciente 320 

CXLIV.  —  De  quodam  Claustrali  et  de  Abbate  et  Sociis  suis.   .  321 

CXLV.  —  De  Viro  et  Uxore  se  ipsos  suspendere  statuentibus  .  321 

CXLVI.  —  De  Elia  et  Junipero 322 

CXLVII.  —  De  duobus  Monachis  tentatis  et  abbate  ApoUine  .   .  322 
CXLVIII.  —  De  Diabolo  mittente  sagittam  in  quemdam  Mona- 

chum 323 

CXLIX.  —  De  Corpore  Christi  et  quadam  Muliere 324 

CL.  —  De  Renaldo  et  Isingrino  inllato 324 

CLI.  —  De  quodam  Barbatore  et  de  Feneratore 325 

CLII.  —  De  quodam  Milite  et  Bavilo  suo 32o 

CLIII.  —  De  Regis  et  Religiosi  colloquio 325 

CLIV.  —  De  Muliere  pulchra,  Sponso  suo  et  quodam  Leproso.  325 


416  TABLE   DES   MATIfiRES. 

1*1««. 

,    CLV.  —  De  quodam  mare  transitaro 326 

CLVL  —  De  Aranea,  tela  sua  et  venlo 326 

CLVIL  —  De  Musca 326 

CL\TIL  —  De  Antilope  et  Venatoribus 327 

CLIX.  —  De  Scrabonibus  et  Sterquilinio 327 

CLX.  —  De  fratris  Francisci  parabola 327 

CLXL  —  De  Caseo,  muscipula  et  Muribus 327 

CLXIL  —  De  quodam  Episcopo  et  Nepotulo  suo 328 

CLXIIL  —  De  quodam  Eremita  crasso  et  Angelo  suo 328 

CLXIV.  —  De  Rnstico  et  Asino  in  fimum  caso 328 

CLXV.  —  De  quodam  Eremita  et  tribns  Fratribus 329 

CLXVL  —  De  quodam  Monacho  beneOco ' 320 

CIJlVII.  —  De  quodam  Monacho  et  Patre  ejus 329 

CLXVIIL  —  De  beaU  Virgine  et  Matrona5  Puero  flente 330 

CLXLX.  —  De  quadam  sancta  Religiosa 330 

CLXX.  —  De  Petro  Abelardo  et  Religiosis 332 

CLXXL  —  De  Milite  o^grotante  et  quodam  Religioso 332 

CIAXII.  —  De  Davide  et  Servo  iEgyptio 333 

CLXXIIL  —  De  quodam  Fratre  vitam  angelicam  ducere  volente.  333 

CLXXIV.  —  De  abbate  Antonio  et  quodam  Venalore 333 

CLXXV.  —  De  Johanne  Evangelisla  et  Perdice 334 

CLXXVI.  —  De  magistro  Adamo  verberato 334 

CLXXVIL  —  De  Formicis  et  earum  Rcge 334 

CLXXVIIL  —  De  Lignis  regem  qua*rentibus 335 

CLXXIX.  —  De  Solitarii  visione 335 

CLXXX.  —  De  Milite  et  Serviente  suo 335 

CLXXXL  —  De  magistro  Parisiensi  Thonia  et  ejus  Executore.    .  330 

CLXXXII.  —  1)0  quoilam  Clerioo  fleule  et  al)bate  Beniardo   .    .    .  33n 

CLXXXIII.  —  1)0  Hieroninio  ca^so  ot  dimisso 337 

CLXXXIV.  —  De  saucto  Marlvro  et  Tvrauno 337 

CLXXXV.  —  Dc  quodam  Theologo  coustituto  judico 338 

CLXXXVL  —  Do  Operibus  homiuum 338 

CLXXXVH.  —  I)o  Aristotele  cuidaui  Soculari  post  uioi  lom  ap[)a- 

rente \m 

CLXXXVIII.  —  I)o  quodam  Legista  iu  extreuiis  laborauto 330 

CLXXXIX.  —  Do  duolms  Ephesiis  et  Joauuo  apostolo 330 

CXC.  —  1)0  magislro  Serloue  et  Socio  suo  post  uiorleui  oi 

apparoute 341 

CXCI.  —  De  cujusdam  Seuis  visiouibus 3i! 

CXCII.  —  I)o  quodam  Abbato  rogitauto  Douui 3^2 

CXCIII.  —  1)0  trihus  Viris 342 

CXCIV.  —  1)0  ciijusdam  Seuis  vorbo 342 

CXGV.  —  I)»'  (puxiam  Eromita,  Cadavero  ot  liuotms  Autroli';.    .  343 


TABLE   DES    MATIERES.  477 

VERS  ClTfiS   PAR   EUDES 

DANS    SES    FABLES. 

Pa«ea. 

S  1.  —  Anliquitr 344 

S  2.  —  Moyenage 344 

r»  Vers  leonins 344 

2°  Vers  rytlimiques 345 

3«  Veis  leonins  et  rythmiques 345 

4®  Vers  ordinaire? 340 

VERS   CITES   PAR    EUDES 

UA.NS    SKS    SERMONS    SUR    LES    ^VAXGILES    DES     DIMANCHES 

S  1.  —  Autiquih* 347 

S  2.  —  .Moyen  Ako 349 

i^  Vers  l^ouins 349 

2»  Vers  r^thmiques 333 

3<»  Vers  h^ouins  et  rythmiques 353 

4®  Vers  oniinaires 354 

EX  ODONE  DE   CERITONA 

TAM   COMPlLAT.t:   QUAM   IMITAT^   FABUL.f:. 

ODOMS    UK    CERITO.NA    FABULIS    ADDITA 

COLLECTIO  PRIMA. 

1  (X.XXV;.  —  Qualiler  Rex  animalium  congrcgavit  omnia  ani- 

malia  coram  eo  et  praocepit  eis  ut  omnia 

oscularentur  ad  invicem 361 

II  (XXXVl).  —  l)e  duohus  Vicinis  terras  conflnes  habentibus.     361 

III  (XXXVIl).  —  De  duobus  solutis  Militibusin  eadem  villa  habi- 

tantibus 362 

IV  (XXXVIII).  —  I)e  quodam  Patrefamilias  quemdam  (sic)  Aspi- 

dem  habente  domesticum 363 

V  (XXXIX).  —  I)c  beato  Gregorio  solitariam  vitam  peragente, 

habente  Ursum  mansuetum 364 

VI  (XL).  —  Exemplum  Anselmi  super  eodem 364 

VII  (XLl).  —  I)e  AsinonoIentevenireadpaiiiamentumLeonis.  365 
VIII  (XLIl).  —  De  quodam  Rege  inflrmo,  cupiente  scire  si  su- 

per  hoc  moreretur 366 

IX  (XLIir.  —  De  quodam  sancto  Heremitaurente  digitos  suos 

ob  causam  fornicationis  evitandiu 367 


478  TABLE   DES    MATIERES. 

X  (XLIV).  —  De  Clerico   luxurioso  dimittente    fornicari    in 

quadam  vigilia  beato)  Marios  propter  amo- 
rem  ejusdem 36« 

XI  (XLV).  —  De  duobus  Scolaribus  sepulchrum  Ovidii  adeun- 

tibus  propter  eruditionem 36^ 

XII  (XLVI).  —  De  quodam  Milite  latrone,  converso  per  quem- 

dam  sanctum  Episcopum 361* 

XIII  (XLVII).  —  De  quodam,   opere    manuali    velud   Orlhala- 

nus  (sie)  vivente 370 

XIV  (XLVIU).  —  De  quadam  Matrona,  qua;  ab  omnibus  sancta 

praedicabatur 370 

XV  (XLIX).  —  De  quodam  Sacerdote,  sompniente  quod  puteus 

profundissimus  erat  ad  pedes  ejus  cilicio 

foopertus 371 

XVI  (L).  —  De  Muliere  adulterina  mortua,  ftlio  Sacerdoti 

apparenti 372 

XVII  (Ll).  —  De  quodam  Divite,  pauca  cum  pauperibus  com- 

municante  et  ob  hoc  bononim  suorum  detri- 

mentum  paliente 37*2 

XVIII  (Lll).  —  De  quodam  Patre  duorum  Qliorum,  divite  el 

valde  cupido 373 

XIX  (LIII).  —  De  quodam  Milite  inQrmitatedetento,qui  suum 

Armigerum  executorem  suum  constituit,  etc.    373 

XX  (LIV).  —  De  quodam  contemplationi  dedito,  desiderante 

super  omnia  scire  quid  esset  Deo  accepta- 
bilius,  cui  Sathan  apparet 371 

XXI  (LV).  —  De  quodam  Canonico  seculari  ol  Filia  cujusdam 

Judoii  luxuriose  adamantibus 3** 

XXII  (LVI).  —  DLMiuoJam  H(Momi(acoiitraDominum  murmu- 

vaiite,  quia  vilani  iniquorum  in  hoc  seculu 
csse  prosperam  etviUim  bonorum  adversam 

rommuniter  aspicil 376 

XXIII  (LVII).  —  De  quadam  contenlione  inler  Aquilam  et  Ra- 

lum 378 

XXIV  (LVIII).  —  ])«!  dtiobus  Seipenlibiis  debeilantibus  et  quo- 

dam  Milite  uni  eorum  adjuvante 381 

XXV  (LIX).  —  I)e  Mure  volente  liiiani  suam  desponsare.    .    .     3S4 


oDONis   fabi:lis   addita 
COLLEGTIO   SECINDA. 

I  (LXXXIX).  —  I)e  qiiodam  Filio  Divitis  oiauslrum  intrante.    .     3H7 
II  (XC).  —  l)e  quodam  {sic)  arbore  in  parlibus  Inde.T,  qune 

izrioce  dicitur  IN^redixon :{S7 


TABLE   DES   MATIKRES.  419 

III  (XCl).  —  Qualiter  RasticusiiiTitatus  fuit  a  Domino  suo  ad 

conviviuin 380 

IV  (XCII).  —  l)e  Muliere  non  contenta  pulchritudine  sua.   .  389 

V  (Xai*).  —  l)e  Murilego  pulchro  et  pingui 390 

VI  (Xai»>).  —  l)e  abbate  Athanasio  et  Muliere 391 

VII  (Xai«).  —  De  abbate  Arsenio  et  Matrona 391 

VIII  (XCII<i).  —  l)e  sancto  Hilario  et  quadam  Muliere 391 

IX  (XCIII;.  —  De  beato  Machario  abbate  in  ccUa  sua  residente.  392 

X  (XCUl»).  —  De  Juliano  Apostata 392 

XI  (XCIV).  —  De  Muliere  delicata  et  pigra 392 

XII  (XCV).  —  Horao  quidam  monuit  tilium  suura  ut  faceret 

sibi  amicos .394 

XIII  (XCVI).  —  I)e  quatuor  Generibus  arborum .395 

XIV  (XCVII).  —  De  quadam  Puella  potente  et  ditissima  qu«? 

regnum  possedit,  etc 39ti 

XV  (XCVIII).  —  I)equodamSolitarioperviamtransiente(sic)etc.  398 
XVI  (XCIX).  —  De  quadam  Muliere  totam  vitam  suam  aperiente 

suo  Confe.s.sori 398 

XVII  (C).  —  De  virtute  confessionis;  qualitervicit  Diabolum.  399 
XVIII  ^CI).  —  Dt»  Filia  cujusdam  Judfl^i,  qua?  a  quodam  Chris- 

tiano  amore  faluo  amabatur 399 

XIX  (CII).  —  De  quodam  Fatuo  carcori  mancipato 400 

XX  (CIIl).  —  De  quodam  noviter  Converso 400 

XXI  (CIV).  —  De  quadam  bestia  q\w  vocatur  llarpia.   .   .   .  401 

XXII  (CV\  —  Philosophusnarrat  quod  quidam  amissis  Iribus 

liberis,  etc 401 

XXIII  (CVI).  —  De  Scorpione 402 

XXIV  (CVII).  —  De  duobus  G<*mellirt  jogrolanlibns 403 

XXV  (CVII»).  —  De  Viro  et  Uxore 404 


onOMS     PABULIS     ADDITA, 

COLLECTIO   TEUTIA. 

I.NCIPIT  TRACTATUS  DE  DIVERSIS    FABULIS 405 

I  (1).  —  Primo  de  Pellieano 405 

II    XXXVII).     -  De  Lupo  et  Sacerdoh* 400 

III  (XXXVIII).  —  De  Salamandra 406 

IV  (XXXIX).  —  De  Mure  et  Rana 406 

V  (XL).  —  De  Reynardo  el  Lupo 407 

VI  (XLI.  —  De  quodam  Milite  et  quodam  Religioso.   .    .   .  407 

VII  (XLII).  —  De  Venatore  et  bealo  Antonio 408 

VIII  (XLIII).  —  De  Magistro  et  Serviente 408 

IX  (XLIV).  —  De  Heremita  juveni 409 

X  (XLV).  —  De  Domino  ct  Famulis 409 


\ 


480  TABLE   DES    MATIERES. 

Pifet. 

XI  (XLVI).  —  De  vana  gloria,  arrogantia  et  superbia 409 

XII  (XLVII).  —  De  Asino  pelle  Leonis  indulo 410 

XIII  (XLVIII).  —  Nota  de  Symea  [et  Mercatorel 410 

XIV  (XLIX).  —  Item  de  Symea  et  PuUis 411 

XV  (L).  —  De  Leone  etAsino 411 

XVI  (LI).  —  De  Cervo  ad  fontem 412 

XVil  (LIIi.  —  DeOnagro  et  Asino 412 

XVIII  (LIll).  —  De  Leone  et  Vulpe 412 

XIX  (LVI).  —  I)e  Asino  [onusto  sale  et  postea  spongia].   .   .  413 

XX  (LVII).  —  De  Asino  [et  Hortulano] 413 

XXI  (LVIII).  —  De  Leporibus  et  Aquilis 413 

XXII  (LIX).  —  De  Aquila  et  Columba 414 

XXIII  (LXl).  —  De  Asino  [et  Merula] 414 

XXIV  (LXII).  —  De  Asino  [et  Cancns] 414 

XXV  (LXIIl).  —  De  Sue  et  Lecrna 414 

XXVI  (LXIV.  —  De  Lupo  et  Edo 415 

XXVII  (LXV).  —  De  [Anu  et]  Medico 415 

XXVHI  (LXVI).  —  De  Vespa  et  Serpenle 415 

XXIX  (LXVII).  —  De  Leone,  Vulpe  et  Urso 416 


JOHANNIS  DE  SCHEPEYA  FABULiE,  ETC. 

Ex    FAUULI.S    ESOPI    SAPIKNTIS,    VIRl    MORALIS,    QUAS    TRAXSTULIT    ROMULUS 

yUIDAM    IX   LATINUM 417 

I.  —  Lupus  ct  Agnus 417 

II.  —  Mus  el  Rana 417 

III.  —  Canis  per  llumeii  (•tunein  fereiis 418 

IV.  —  Vacca,  Capra,  Ovis  et  Leo 418 

V.  —  L<M),  Lupus  et  Vnl[R*s 418 

Vj.  —  Lnpus  et  (irus 410 

VIL  —  Vnlpes  etCorvus 419 

VIIL  —  Cornicula  snperba 41^ 

1\.  —  (iraculns  et  Pavo 42n 

X.  —  Forniica  et  Musca ......  42'> 

Xl.  —  Uana  rupta  et  Bos 421 

XII.  —  t]((nus  et  Asinus 421 

XIII.  —  CtMvus  ad  foutem 421 

XIV.  —  Asinus  et  Leo 422 

XV.  —  Tortuca  et  Aquila 422 

XVI.  —  Aranea,  Musca  et  ventus 422 

XVIL  —  Liijna  rej^eni  eligentia 42.'< 

XVI 11.  —  Av«'s  regem  elitienles 423 

XIX.  —  .Vranea,  Musca  et  Burdo 424 

X\.  —  Vulpes  esuriens  et  Gallina} 424 


TABLE    DES    MATIERES.  481 

Page». 

XXI.  —  Vulpes  et  Oves 4*24 

XXII.  —  Ovis  alba,  Ovis  nigra,  Asinus  et  Hircus 42.'> 

XXIII.  —  Mus  et  Catus 421) 

XXIV.  —  Columba?  et  Aquila 420 

XXV.  —  Corvus  e»  Coluinba 420 

XXVI.  —  Traha  et  Bufo 427 

XXVII.  —  Dives  et  Vidua^  Vaoca 427 

XXVIII.  —  Milvus  et  Perdicuni  «:uneus.               428 

XXIX.  —  Formica?  et  Sus 428 

XXX.  —  Duo  Socii,  failax,  verax,  et  Simiii' 428 

XXXI.  —  Asinus  Doniino  blandiens 429 

XXXII.  —  Simia  et  Vulpes 42H 

XXXIII.  —  Asinus  et  Porcus 430 

XXXIV.  —  Cucula  et  Buniela 430 

XXXV.  —  Vulpes  et  Nauta 431 

XXXVI.  —  Serpens  et  Homo 431 

XXXVII.  —  Leo,  Vulpes  et  Lupus  excorialus 43! 

XXXVIII.  —  Leporarii,  Mastivi  ct  Lupi 432 

XXXIX.  —  Aquila  exc^^ecala  et  Corvus 432 

XL.  —  Leo  senex,  Aper,  Taurus  et  Asinus 433 

XLI.  —  Aves,  Quadrupedes  et  Vespertilio 433 

XLII.  —  Simia  et  Nuces 434 

XLIII.  —  Lepores  et  Rana' 434 

XLIV.  —  Mons  parturiens 434 

XLV.  —  Testudo  et  Cornua  sua 434 

XLVI.  —  Formica  et  Cicada 435 

XLVII.  —  Accipiter  et  Milvus 435 

XLVIII.  —  Mus  domestica  et  rampestris 435 

XLIX.  —  Canis  et  Lupus 436 

L.  —  Lupus  et  Vulpes  in  lardario 437 

Ll.  —  Busardus  et  Accipiler 437 

LIL  —  Ardea  et  Aquila 438 

LIII.  —  Buboet  L»»pus 438 

LIV.  —  Leo,  Lupus  et  Sus 439 

LV.  —  Scrabo  et  ejus  Uxor 439 

LVI.  —  Ydrus  et  Cocodrillus 440 

LVIL  —  Vespa  et  Aranoa 440 

LVIII.  —  Vulpes  et  Catus 441 

LIX.  —  Vulpes  et  Lupus  in  puleo 441 

LX.  —  Incanlalor 442 

LXL  —  Philippus  faluus 443 

LXII.  —  Ludus  Scaccoruni 443 

LXIII.  —  Testudo  et  Domus  sua 444 

LXIV.  —  Simia  et  bini  Foplus 444 

LXV.  —  Leo  et  Unicornis 445 

31 


4K2  TABLE    DES   MATIKRES. 

LXVI.  —  Homo  et  Arbores M 

LXVII.  —  Viilpes  et  Gallus U6 

LXVIII.  —  Oves  et  Lupi U7 

LXIX.  —  Lupus,  Sus  et  Porcelli U" 

LXX.  —  tupus  et  Lepus.   . 448 

LXXI.  —  Ursus  et  Lupus 449 

LXXII.  —  Caseus,  Mus  et  Catus 450 

LXXIII.  —  Aquila  et  Pulli  sui 450 

LlSTE  ALPOABETIQDE   DES   FABLES   ET  PARABOLKS 451 


1MPRIM6 

PAR 

FIRMIN-DIDOT    ET   C^' 

56,  rue  Jacoh,  56 
PARIS 


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JUN        V 


Stanford  Uniferslty  Lilirary 

Slanford,  California 


In  order  tbat  otbers  may  use  Ihis  book, 
please  retum  it  as  sooo  as  possible,  but 
not  later  thaa  the  date  due.